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Annonces du RING - 1er août 2007


Date de mise en ligne : [01-08-2007]




[Annonces du RING]

[N’hésitez pas à m’adresser vos informations susceptibles d’intéresser les autres membres de notre réseau.
GG]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- “Women, Gender and the Cultural Production of Knowledge”, 8-12 août, Sofia (Bulgarie)
- "Gender – Genre – Geschlecht : Travelling Concepts", 19-22 septembre, Berne (Suisse)
2 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 31 août, Atelier doctoral EFiGiES « Genre & Sexualités »
- Avant le 31 août 2007, "Le centenaire de Simone de Beauvoir : réévaluations d’une oeuvre qui a fait époque", revue Lendemains
- Avant le 15 septembre, "Genre, journalisme et presse écrite. Place et production des femmes et des hommes dans la presse", 15-16 mai 2008, Rennes
- Avant le 15 septembre, "Quand les féministes rencontrent Bridget Jones : comment penser les figures du féminin dans les industries cultureles contemporaines ?", NQF
- Avant le 31 octobre, "Les mises en scène de la sexualité et leur (dis)qualification. Obscénité, pornographie et censure (XIXe–XXIe siècles)", 18-19 avril 2008, Bruxelles
3 - POSTE :
- Professeur-e assistant-e (50%) en Etudes Genre, Lausanne (Suisse)
4 - PUBLICATIONS :
- Delphine Naudier , Brigitte Rollet (dir.), Genre et légitimité culturelle. Quelle reconnaissance pour les femmes ?
- Natacha Chetcuti, Maryse Jaspard (dir.), Violences envers les femmes : trois pas en avant deux pas en arrière
- Susan Martha Kahn, Les Enfants d’Israël. Une approche culturelle de l’assistance médicale à la procréation
- Rebecca Rogers, Les Bourgeoises au pensionnat. L’éducation féminine au XIXe siècle
- Bernard Ribémont, Sexe et amour au Moyen Âge

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COLLOQUES :

- “Women, Gender and the Cultural Production of Knowledge”
Conference of the International Federation for Research in Women’s History, in Association with the Bulgarian Women’s History Group, the Bulgarian Association of University Women and Sofia University “St. Kliment Ohridski”
8-12 août, St. Kliment Ohridski, Université de Sofia (Bulgarie)
The International Federation for Research in Women’s History/Federation Internationale Pour la Recherche en Histoire des Femmes was founded in April 1987. The first meeting of national committee representatives was held in 1989, in Bellagio, Italy, with the assistance of the Rockefeller Foundation. The Aim of IFRWH/FIRHF is to encourage and coordinate research in all aspects of women’s history at the international level, by promoting exchange of information and publication and by arranging and assisting in arranging large-scale international conferences as well as more restricted and specialized meetings. The inaugural officers of the IFRWH/FIRHF were : President - Ida Blom of the University of Bergen, Norway ; Vice-president - Ruth Roach Pierson of the University of Toronto, Canada ; and Secretary-treasurer - Karen Offen of Stanford University, USA. The office holders, 1995-2000 were Professor Patricia Grimshaw (president), Professor Nancy Hewitt (vice-president), Professor Lynn Abrams (newsletter editor). They were suceeded by Professor Mary O’Dowd (president), Professor Pirjo Markkola (vice-president), Professor Eileen Boris (newsletter editor) and Dr Karen Hunt (treasurer).
Infos et programme : http://www.ifrwh-bulgaria2007.org/

- "Gender – Genre – Geschlecht : Travelling Concepts"
Du 19 au 22 septembre 2007 le colloque international "Gender – Genre – Geschlecht : Travelling Concepts" aura lieu à l’université de Berne.
„Gender“, „genre“, „Geschlecht“ sont des concepts nomades qui se construisent et se modifient au gré de leurs voyages à travers les différentes cultures scientifiques. Leurs diverses acceptions varient selon les contextes de réception. Ils sont marqués par les divers rapports de pouvoir. Parfois ils s’intègrent dans les paradigmes dominants, quand d’autres fois ils se confrontent à des obstacles linguistiques particuliers. Le paysage international desétudes genre s’est ainsi développé de manière multiple et variée. Il est traversé par des constructions théoriques, des cadres conceptuels et des références historiques qui diffèrent d’une tradition linguistique à l’autre. Est-ce que les termes de „gender“, de „genre“ et de „Geschlecht“ signifient la même chose ? Si tel n’est pas le cas, quels sont néanmoins les points communs entre ces concepts ?
Le colloque s’intéresse à ces questions, en mettant plus particulièrement l’accent sur les différences, les similitudes et les voies de réception entre les traditions théoriques germanophones et francophones.
Les journées se dérouleront en deux temps. Elles s’organiseront d’une part autour de huit interventions (Geneviève Fraisse, Gudrun-Axeli Knapp, Lorena Parini, Eleni Varikas, Caroline Arni, Elsa Dorlin, Patricia Purtschert et Myra Marx Ferree) en plénière qui reprendront et discuteront de façon approfondie le thème du colloque. D’autre part, les concepts centraux des études genre germanophones et francophones, ainsi que leur réception dans les zones linguistiques respectives, seront discutés sous forme de courtes présentations lors d’ateliers sur les thématiques suivantes :
- Intersectionalité
- Queer
- Psychanalyse
- Discours, signe, textualité
- Sciences/Corps
Vous trouvez le programme et d’autre informations sur le homepage du colloque : http://www.izfg.unibe.ch/travelling_concepts
Vous y trouvez aussi la possibilité de s’inscrire jusqu’au 5 septembre.
Infos : Fabienne Amlinger, fabienne.amlinger@izfg.unibe.ch

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APPELS A CONTRIBUTIONS

- Avant le 31 août
Atelier doctoral EFiGiES « Genre & Sexualités »
(ex-atelier d’études LGBTQ = lesbiennes, gays, bis, trans et queer)
Créé en septembre 2005 au sein de l’association EFiGiES (www.efigies.org), l’atelier « Genre & Sexualités » (ex-atelier d’études LGBTQ) rassemble désormais une soixantaine de jeunes chercheur-e-s de disciplines diverses (anthropologie, arts plastiques, études cinématographiques, géographie, histoire, langues et civilisations étrangères, lettres modernes, psychologie, sciences de l’information et de la communication, sciences politiques, sociologie, STAPS, théologie...).
Il a pour objectif de favoriser les échanges entre les jeunes chercheur-e-s travaillant sur les thématiques de la sexualité, notamment par le partage des savoirs et par la circulation des informations.
Notre activité principale — le séminaire doctoral (une séance par mois, pendant 2 à 3 heures) — se poursuivra à partir de la rentrée 2007-2008, sans doute dès le mois de novembre 2007, et ce jusqu’à l’été 2008, dans le cadre d’un partenariat avec le laboratoire IRIS-Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (CNRS-INSERM-EHESS-Université Paris 13).
Nous avons décidé de reconduire l’appel à contributions lancé l’an dernier, essentiellement destiné aux étudiant-e-s de premier, second et troisième cycles, ainsi qu’aux post-doctorant-e-s, jeunes chercheur-e-s et jeunes enseignant-e-s, travaillant ou ayant récemment travaillé sur ces problématiques, afin qu’elles/ils viennent présenter leurs recherches (un point très précis ou une synthèse d’un ensemble de travaux), toutes périodes, toutes aires géographiques et culturelles et toutes disciplines confondues.
Dans cette optique, vous pouvez nous envoyer dès à présent votre proposition de contribution, qui devra nécessairement comprendre une présentation dactylographiée et titrée du projet d’intervention en quinze à vingt lignes maximum, présentant vos problématiques, vos hypothèses, votre corpus de sources et/ou votre terrain.
L’auteur-e de la proposition joindra également un court c.v. précisant son statut, son rattachement institutionnel, et, éventuellement, une liste de publications antérieures.
La proposition et le c.v. devront être envoyés, en un seul fichier, le vendredi 31 août 2007 au plus tard à regisrevenin@noos.fr au format DOC ou RTF.
La sélection des communications s’effectuera au cours du mois de septembre ou d’octobre 2007. Les séances du séminaire se dérouleront sur Paris, à partir de novembre 2007, jusqu’à l’été 2008, à raison d’une séance par mois.

- Avant le 31 août 2007
"Le centenaire de Simone de Beauvoir : réévaluations d’une oeuvre qui a fait époque"
"La direction de la prestigieuse revue allemande Lendemains (publiée en français à Tübingen par Stauffenburg) m’a confié la préparation d’un dossier d’articles à l’occasion des cent ans de Simone de Beauvoir en 2008.
J’invite donc tous les spécialistes et connaisseurs de l’oeuvre de cette doyenne du combat pour la libération de la femme de m’envoyer des propositions pour une contribution à ce numéro spécial de la revue.
Afin d’augmenter l’intérêt du dossier, il me semble recommandable de privilégier les parties moins connues de l’oeuvre de Simone de Beauvoir (ses romans et nouvelles, ou certains de ses essais). Mais je ne voudrais pas exclure des articles sur ses grands chef-d’oeuvres comme Le deuxième sexe ou Mémoires d’une jeune fille rangée ; seulement que dans ce cas-là il faudrait apporter un nouveau point de vue en ce qui concerne l’interprétation. J’accepterai également des propositions sur certains aspects de sa biographie ou sur des relations philosophiques et littéraires.
Quiconque serait intéressé à contribuer un article à cette publication devrait d’abord m’envoyer une proposition de pas plus d’une page, accompagnée par quelques informations sur la personne de l’auteur (un bref C.V., ou vos publications antérieures les plus importantes).
Le 31 août 2007 a été fixé comme date limite pour la remise des propositions. Étant donné que l’espace dans la revue est limité, il sera probablement nécessaire de procéder à une sélection des articles qu’y pourront être publiés. Mais au cas où je recevrais un nombre suffisamment grand de propositions de bonne qualité, il y aurait aussi la possibilité d’en faire un livre en dehors du numéro spécial de la revue.
En tout cas, chaque auteur d’une proposition recevra une confirmation de ma part si son article a été accepté pour la revue (ou une autre forme de publication complémentaire) pendant la première semaine de septembre. Vous aurez ensuite encore au moins six mois pour la rédaction de vos contributions, parce que le numéro spécial « Simone de Beauvoir » de la revue Lendemains apparaîtra seulement pendant la seconde moitié de l’année 2008.
Avec la confirmation je vous donnerai aussi des indications précises sur la quantité de signes prévue pour chaque article (je suppose que ce seront environ 30 000 signes pour chacun) et sur la date de remise de vos textes complets.
PD Dr. Thomas Stauder"
Universität Erlangen-Nürnberg, Allemagne
(actuellement professeur invité à l’Université de Mayence)
Courriel : thomas.stauder@roman.phil.uni-erlangen.de
Site personnel de l’organisateur : http://www.romanistik.phil.uni-erlangen.de/mitarbeiterinnen/stauder.shtml

- Avant le 15 septembre
"Genre, journalisme et presse écrite. Place et production des femmes et des hommes dans la presse"
Colloque international organisé par le CRAPE, à l’IEP de Rennes, 15 et 16 mai 2008
Si le constat de la place croissante des femmes dans les médias est largement partagé, l’analyse de ce phénomène doit être approfondie, ses mécanismes et surtout ses effets méritent d’être questionnés. Cette journée d’étude vise donc d’une part à appréhender de manière détaillée la position relative des femmes et des hommes dans les différents secteurs de la presse, les types de rédactions, les spécialités thématiques et positions de pouvoir, et d’autre part à s’interroger sur les éventuelles transformations de la production journalistique que la féminisation engage ou accompagne, et plus généralement sur les enjeux et effets des rapports de genre dans les rédactions et dans la production journalistique .
En effet, parallèlement à l’accroissement numérique de la profession (+23% en dix ans, entre 1997 et 2006, d’après les données affichées sur le site de la Commission de la carte d’identité de journalistes professionnels. ), et à l’augmentation du niveau de diplôme moyen des journalistes, on assiste à une féminisation du journalisme. Les femmes représentent aujourd’hui 43,0% des titulaires actuels de la carte de presse (contre 38,0% en 1997) et même 53,1% des personnes déposant une première demande. Cependant, de nombreuses inégalités entre les sexes persistent au sein de la profession : les femmes journalistes sont plus souvent demandeurs d’emploi que les hommes (4,5% contre 3,7%), pigistes (22,1% contre 16,1%), mais beaucoup plus rarement directrices de publication (0,5% contre 2,1%). Au delà de ces données générales concernant l’ensemble des médias, comment affiner l’analyse de la place des femmes et des hommes dans la presse écrite ? Quels sont les différents mécanismes qui aboutissent au maintien de ces écarts sexués ? Il s’agit notamment de se demander si l’accès des femmes aux positions les plus dominées de l’espace journalistique est le seul – ou le principal – élément d’explication ou si, et comment, d’autres facteurs de spécialisation entrent en ligne de compte. La position spécifique de certains secteurs de la presse, et notamment de la presse féminine, de la presse magazine, ou des médias alternatifs, et la place particulière que les femmes y occupent pourront faire l’objet d’une attention particulière. L’enjeu sera aussi de saisir les mécanismes concrets qui interviennent ensuite dans l’affectation au sein des rédactions (secrétaire d’édition/reporter, spécialités thématiques, rédaction centrale/départementale/bureau isolé...) et dans les logiques de promotion et d’accès aux responsabilités.
Par ailleurs, il s’agit de s’interroger sur les effets de cette féminisation sur la production de la presse écrite, en questionnant les mécanismes de sexuation et la notion même de genre. Ce questionnement sociologique suppose probablement de renoncer à l’interrogation sur l’existence d’une « écriture féminine » ou d’une « spécificité » des femmes, pour déplacer le regard vers les mécanismes d’attribution sexuée des sujets et des spécialités (en les distinguant selon les secteurs de la presse, généraliste, magazine et féminine par exemple) et vers les rapports au genre engagés par les hommes comme par les femmes dans leur activité rédactionnelle. Quelle est la part de l’auto-affectation des femmes à des thématiques préconstruites comme féminines, et la part des assignations hiérarchiques ? Les lignes de partage des genres sont-elles figées ou varient-elles dans le temps et dans l’espace ? Les usages des thématiques féminines sont-ils uniformément conformes aux modèles dominants ou peuvent-ils laisser place à certaines forme de déplacement ou de subversion des codes sexués ? Dans quelle mesure l’anticipation de représentations sexuées du lectorat entre-t-elle en ligne de compte, ainsi que les attentes supposées des annonceurs ?
Les communications présentées lors de ce colloque international tenteront, à partir d’enquêtes de terrain dans la presse écrite et/ou d’analyses de contenu, de mettre au jour la manière dont ces logiques de genres influent sur le travail journalistique au niveau éditorial et/ou organisationnel, en s’attachant à explorer les axes suivants :
- La répartition hommes-femmes dans les différents secteurs de la presse écrite, les mécanismes de distribution genrés et leur évolution, en lien avec les transformations morphologiques du journalisme ;
- Les enjeux sexués de la gestion des ressources humaines, de l’accès aux responsabilités et des rapports de pouvoir au sein des entreprises de presse, en relation avec les évolutions de la réglementation, les transformations structurelles de la presse et la configuration des marchés lectoral et publicitaire des différents secteurs ;
- La question du genre des rédacteurs et de l’attribution des spécialités journalistiques, les mécanismes de construction de l’expertise, en liaison avec la construction sociale des qualités dites féminines ou masculines.
Les propositions, d’une page maximum, accompagnées d’un court CV, sont à adresser aux organisatrices : Béatrice Damian-Gaillard (damian@univ-rennes1.fr), Cégolène Frisque (cegolene.frisque@univ-nantes.fr) et Eugénie Saitta (eugeniesaitta@yahoo.fr), au plus tard le 15 septembre 2007.
Un comité de lecture procèdera à la sélection courant octobre 2007. Les résumés des communications devront être remis en février 2008 et les textes définitifs en mars 2008. Les communications présentées lors de la journée d’études pourront faire l’objet d’une publication.

- Avant le 15 septembre
"Quand les féministes rencontrent Bridget Jones : comment penser les figures du féminin dans les industries cultureles contemporaines ?"
Appel à contributions pour le numéro de Nouvelles Questions Féministes, Vol. 28, no 1, 2009.
Les personnages féminins des industries culturelles contemporaines (soap opera, série télévisée, cinéma, roman populaire, magazine féminin, bande dessinée, clip vidéo, etc.) combinent tout à la fois des traits conservateurs et progressistes, antiféministes et féministes. À première vue en effet, les figures parmi les plus célèbres des industries culturelles contemporaines (Bridget Jones, Ally McBeal, Lara Croft, Madonna, Carrie de Sex and the City, Jenny de The L World par exemple) semblent s’être émancipées des contraintes sexuelles et économiques qui pesaient encore sur leurs mères, ainsi que des derniers carcans patriarcaux. Toutefois, nos héroïnes, trentenaires pour la plupart, éduquées, souvent blanches, ne sont pas présentées comme des êtres totalement affranchis. Leur indépendance financière, sexuelle et affective, avérée ou désirée, se heurte à la persistance du modèle du choix impossible : s’engager dans une carrière professionnelle revient nécessairement à devoir abandonner l’amour et les enfants ; emprunter les chemins de l’émancipation sexuelle aboutit toujours, en dernière instance, à la quête du/de la partenaire idéal·e et à une nouvelle forme de dépendance amoureuse ; remettre en question l’idéologie du bonheur domestique conduit inexorablement à l’impasse, à perdre toute chance de trouver une fois (enfin !) la plénitude personnelle.
Que faire, dès lors, de Bridget Jones ? Comment appréhender les représentations du féminin dans les industries culturelles contemporaines ? Soulignons-le, nous voilà devant un défi des plus singuliers, puisqu’il s’agit de faire l’analyse féministe d’une culture populaire qui a intégré, en partie en tout cas, des éléments de la théorie féministe, sa critique des distinctions privé/public, famille/travail, amour/sexualité, cœur/corps, sentiment/désir notamment. En effet, le discours véhiculé par cette culture populaire est un discours post-féministe, en cela qu’il ne se contente pas de venir « après » (après les luttes des années ’70, après la deuxième vague, après les luttes pour l’égalité des droits, etc.), mais qu’il cite un nombre important de problèmes et d’analyses thématisées par la critique féministe elle-même. En conséquence, sa forme emprunte alors souvent à l’ironie ou à la parodie, comme c’est le cas de « Desperate Housewives » (2004), une série télévisée qui évoque clairement La femme mystifiée de Betty Friedan (1965).
Ici, la citation n’équivaut toutefois pas à la répétition du même : ce qui caractérise aujourd’hui les femmes au foyer des banlieues résidentielles américaines est précisément le fait qu’elles sont … désespérées. Femmes au foyer mystifiées versus désespérées : entre ces deux qualificatifs, il y a tout ce qui sépare la souffrance des femmes de l’ère pré-féministe de celle des femmes de l’ère post-féministe, à savoir les femmes qui ont peur d’exercer leur liberté (Friedan) versus les femmes qui ont pour ambition de réussir leur vie (« Desperate Housewives »). Par conséquent, si un malaise demeure, le malaise est autre. Ne serait-ce que parce que celui-ci émerge, ici et maintenant, au sein d’un imaginaire social dont la doxa égalitaire est constitutive, cette doxa coexistant par ailleurs en très bonne entente avec l’idée qu’il est normal et hautement moral, à savoir bon et juste, que les sociétés humaines soient organisées en fonction de la différence sexuelle. Ne faudrait-il pas alors en conclure que le désespoir qui frappe nos « Housewives » contemporaines vient de ce qu’elles ne parviennent pas, bien qu’elles soient démystifiées, à se débarrasser d’une féminité pré-féministe ? Autrement dit, le sous-texte de cette série ne serait-il pas le suivant : les femmes de l’an 2000 butent sur la différence sexuelle, plus précisément sur un féminin qui, parce qu’il est éternel, résiste au changement, et a fortiori au féminisme ?
Quoi qu’il en soit, les dilemmes qui déchirent nos nouvelles femmes au foyer montrent que la critique féministe, si elle entend développer une réflexion pertinente sur notre contemporanéité, doit se poser la question de savoir comment, l’imaginaire collectif des sociétés occidentales étant désormais profondément marqué par la doxa égalitaire, les industries culturelles s’y prennent pour produire à nouveau, autrement, de la différence sexuelle. Aussi, c’est à ce problème, et plus largement à (re)penser la critique féministe des industries culturelles que cherche à répondre le présent numéro de NQF, sur la base de recherches empiriques ou de réflexions plus théoriques. Les articles traiteront par exemple des questions suivantes :
1) Que nous disent les figures contemporaines du féminin sur la société post-féministe ? Quelles réponses la théorie féministe contemporaine offre-t-elle à cette exigence de compatibilité entre différence et égalité, confusément mais massivement exprimée par la culture populaire ?
2) Comment, dès lors que ces figures ne peuvent plus occuper la fonction repoussoir propre au féminin dominé, réarticuler la triade féminisme/féminin/industries culturelles ? Quel lien re-tisser entre le sujet féministe supposé conscient et/ou savant –la militante ou l’académique qui analyse les industries culturelles- et le sujet féminin supposé aliéné et/ou populaire –la téléspectatrice, femme au foyer par exemple, qui les regarde ? Autrement dit, quels déplacements/détours/emprunts analytiques la critique féministe doit-elle accomplir pour être en mesure de penser le discours post-féministe populaire ?
3) Certaines féministes attribuent à l’ironie et à la parodie un fort pouvoir de déconstruction et de critique, dans la mesure où ces postures rendent visibles, là où domine l’idée de nature, l’origine culturelle ou performative des dispositifs de représentation de la différence sexuelle. Ces outils d’analyse conservent-ils leur efficacité critique pour aborder les industries culturelles contemporaines, dans lesquelles l’ironie et la parodie sont inhérentes au dispositif de représentation lui-même, participant pleinement, par exemple, de la fabrication d’une certaine position de téléspectatrice ?
Les propositions d’articles (résumé de 2 pages environ, soit 5000 signes) sont à envoyer d’ici au 15 septembre 2007 à l’adresse suivante : Lorena.Parini(at)ses.unige.ch
La publication des articles se fera en français (des traductions peuvent être envisagées). Après sélection des propositions, une première version de l’article complet (maximum 40’000 signes espaces inclus, version qui sera soumise à évaluation) vous sera demandée pour le 1.5.2008.
Merci de respecter les consignes aux auteur·e·s pour toute soumission : http://www.unil.ch/liege/nqf/pageconsignes.pdf
Groupe de coordination :
Valérie Cossy, critique littéraire, Université de Lausanne et de Genève
Fabienne Malbois, sociologue, Université de Lausanne
Lorena Parini, politologue, Université de Genève
Silvia Ricci-Lempen, philosophe et écrivaine
http://www2.unil.ch/liege/nqf/NactusNQF.html#CFPMedias

- Avant le 31 octobre
"Les mises en scène de la sexualité et leur (dis)qualification. Obscénité, pornographie et censure (XIXe–XXIe siècles)"
Journées d’études. 18-19 avril 2008. Université Libre de Bruxelles (ULB)
L’obscénité et la pornographie ont progressivement été constituées comme objets de sciences sociales à part entière –bien qu’encore sans doute marginaux. Le regard académique ou savant s’est déplacé, d’un jugement extérieur vers des études de ces formes de production culturelle en tant que telles. Elles ne sont ainsi plus abordées exclusivement sous un angle normatif, inscrit dans une opposition binaire entre anti-censure / anti-pornographie, mais donnent lieu à des travaux visant à préciser la diversité et l’histoire de leurs caractéristiques, leurs conditions de production et de diffusion, leurs usages [1].
Un tel renouvellement des approches ne doit cependant pas conduire à évacuer des réflexions sur l’obscénité et la pornographie la question de la censure. Comme les éclairages historiques le montrent [2], l’obscénité et la pornographie renvoient en effet non à une essence de certaines formes de mise en scène de la sexualité mais à la qualification (morale, religieuse, juridique, littéraire…) qui en est faite par les acteurs sociaux d’une époque, d’un pays. L’enjeu de cette qualification est le plus souvent d’établir le bien fondé de leur libre circulation ou au contraire la nécessité de l’encadrement de leur production et de leur diffusion. La censure, sous ses différentes formes, est donc un des critères mêmes de définition de la pornographie et de l’obscénité.
Ces journées d’études souhaitent s’attacher à ces processus de qualification, à leurs logiques et à leurs évolutions, depuis le XIXe siècle jusqu’à la période contemporaine. Interroger ces processus revient à réfléchir à l’articulation entre les normes relatives à la sexualité et à son expression, les représentations de la sexualité et les pratiques sexuelles, supposées ou réelles. Plusieurs thématiques peuvent être creusées dans cette perspective.
Comment sont produites ces (dis)qualifications ? Ces classements sont le fruit de mobilisations et de luttes dont il importe de saisir les enjeux et les acteurs. Qui se mobilise pour qualifier un livre ou un film d’obscène, pour dénoncer les méfaits de la pornographie ? Et de quelles manières ? Inversement, quels sont les groupes ou les catégories qui vont contester la pertinence de ces catégories, de leur application ou des modalités de leur mise en œuvre ? Les entrepreneurs de cause en la matière sont nombreux et porteurs de revendications et de positions souvent diverses (ligues de moralité, experts de sciences sociales et médicales, acteurs politiques, mouvements féministes, producteurs et diffuseurs –notamment les éditeurs). La diversité de ces acteurs donne à voir la pluralité des enjeux qui s’attachent à la pornographie et l’obscénité : outre celles de la sexualité et de la morale, d’autres frontières se jouent ici (culturelles, scientifiques, politiques…). C’est dans ces mobilisations et leurs confrontations que les (dis)qualifications émergent et s’imposent et que les limites se dessinent entre le « condamnable » et le « tolérable », entre la « pornographie » et « l’érotisme », entre le « mauvais goût » et le « bon goût ».
Quelles sont les justifications données à ces (dis)qualifications ? Des contenus ont ainsi pu être condamnés en raison de leur simple existence (blasphème, débauche) mais aussi au nom de leurs effets sur le public et la société (atteintes aux bonnes mœurs, démoralisation). La question, classique, des effets de la pornographie peut ici être revisitée de manière féconde. Il ne s’agirait pas ici d’évaluer la réalité de ces effets mais d’étudier la place que la croyance en leur existence a occupé et occupe dans les mobilisations et les débats sur le contrôle des mises en scène de la sexualité.
Quels sont les dispositifs qui les incarnent ? Selon les contextes et les objets considérés, le contrôle des produits obscènes ou pornographiques peut prendre des formes très variées : simples dénonciations rhétoriques, dispositifs législatifs, « listes noires », publications de prescription / proscription, « enfers », etc. Le choix de ces formes et les modalités de leur mise en œuvre sont à préciser.
Quel est l’impact de ces censures ? Le contrôle exercé peut se traduire de diverses manières : disparition ou adaptation des contenus, contournement et jeu sur les registres (par exemple, les publications revendiquant une démarche médicale ou historique, sociologique), appropriation des étiquettes et retournement des stigmates (le label X comme argument commercial). Cette question est alors aussi une façon de réintroduire des considérations sur les contenus pornographiques dans l’analyse : les mises en scène de la sexualité sont aussi le produit des contrôles exercés sur elles.
Les processus et catégories discutés ici sont historiques. Leur compréhension passe aussi par la mise en évidence de leurs évolutions. Les catégories de pornographie et d’obscénité ont ainsi connu des glissements sémantiques (élargissements et déplacements), qui ne témoignent sans doute pas uniquement des évolutions technologiques. Des transformations macro-sociologiques ont contribué à banaliser et généraliser certaines formes de mise en scène de la sexualité. Les importations et réappropriations d’imageries considérées comme pornographiques sont nombreuses (publicité, art contemporain, cinéma d’auteur). Quelles en sont les implications sur ces catégories et sur les dispositifs de contrôle qu’elles fondent ? Ces évolutions seront étudiées sur la période allant du XIXe siècle à nos jours.
Ces mises en perspectives historiques peuvent être complétées par d’autres approches comparatistes. En ce sens, les propositions de communication pourront par exemple porter sur des comparaisons entre situations nationales ou entre supports médiatiques (écrit, audiovisuel, Internet…).
Enfin, ces journées souhaitent être pluridisciplinaires et nous encourageons les propositions des chercheurs de toutes les disciplines.
Les propositions de communication seront envoyées au plus tard le 31 octobre 2007. Elles ne dépasseront pas une page et seront accompagnées d’une brève présentation de l’auteur-e. Les propositions doivent parvenir à l’adresse suivante : meonjm@yahoo.fr
Pour plus d’informations sur le Groupe « Genre, normes et sexualités », consulter la page : http://www.ulb.ac.be/droit/dchd/normes_genre_et_sexualites.html
[1] Feona Attwood, « Reading Porn : The Paradigm Shift in Pornography Research », Sexualities, 5(1), 2002, p. 91-105. Voir par exemple : Linda Williams, Hardcore : Power, Pleasure, and the “Frenzy of the Visible”, Berkeley and Los Angeles, Californie, University of California Press, 1999 [1989] ou Pamela Church Gibson (ed.), More Dirty Looks. Gender, Pornography and Power, London, British Film Institute, 2004 [1993].
[2] Voir notamment : Walter Kendrick, The Secret Museum. Pornography in Modern Culture, Berkeley and Los Angeles, Californie, University of California Press, 1996 [1987] ; Annie Stora-Lamarre, L’enfer de la IIIe République, Censeurs et pornographes (1891-1914), Paris, Editions Imago, 1990 ; Joan de Jean, The Reinvention of Obscenity. Sex, Lies, and Tabloids in Early Modern France, Chicago, University Press of Chicago, 2002, ; Jean-Christophe Abramovici, Obscénité et classicisme, Paris, PUF, 2003.

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POSTE :

- La Faculté des sciences sociales et politiques de l’Université de
Lausanne met au concours un poste de
Professeur-e assistant-e (50%) en Etudes Genre
. Titre et qualifications exigés : *Doctorat en sciences sociales, en
sociologie, en science politique ou titre jugé équivalent. Expérience
d’enseignement, recherches et publications développant une perspective
de genre.
. Entrée en fonction : 1er janvier 2008 (ou 1er février)
Les personnes intéressées sont priées de nous faire parvenir par
courriel, Daniele.Garnier@unil.ch, lettre de motivation, curriculum
vitae, liste des publications.
Ce même dossier accompagné de cinq publications majeures en deux
exemplaires est à envoyer à la présidence de la commission de
présentation “Etudes Genre” - Faculté des SSP, Décanat, Bât. Anthropole
– Ch 1015 Lausanne.
Le cahier des charges détaillé ainsi que les conditions d’engagement
peuvent être consultés à l’adresse http://www.unil.ch/ssp/page15565.html.
Délai de candidature : *15 septembre 2007*
Souhaitant promouvoir l’accès des femmes à la carrière académique,
l’Université encourage les candidatures féminines.

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PUBLICATIONS :

- Genre et légitimité culturelle. Quelle reconnaissance pour les femmes ?, Delphine Naudier, Brigitte Rollet (dir.), L’Harmattan, coll. Bibliothèque du féminisme, 2007, 165 p.
Longtemps, on a entendu que la “ création ” est une affaire d’hommes ; que les femmes sont lectrices, spectatrices, amatrices, mais non point créatrices, ou alors à titre d’exception comme Labé, Vigée-Lebrun, Colette. Après presque trente ans de recherches féministes, nous savons que malgré la multiplication des exceptions durant le dernier demi-siècle, les conditions historiques seules n’expliquent pas les obstacles rencontrés, l’absence des femmes dans certains arts ou le manque de postérité de leurs œuvres. Devant cette résistance à la création féminine, nous avons réalisé que les champs de la culture ne sont remplis d’hommes (de certains hommes) que parce que des idées bien établies leur permettent de s’y croire attendus, des réseaux de s’y établir, des mécanismes de s’y imposer et des institutions d’y survivre et d’y faire perdurer leur mémoire. La plupart du temps, les femmes ne bénéficient que faiblement, voire pas du tout, de ces supports qui font la légitimité des créateurs. Et pourtant elles créent. Certaines, en connaissance de cause ; d’autres, dans l’ignorance ou le mépris de ces contingences ; et d’autres encore, dans l’illusion du “ temps venu ” de l’indifférence des sexes.
Les différentes contributions proposent un éclairage sur ces questions de légitimité (ou son absence) pour les femmes écrivains et les femmes artistes, des pionnières des Beaux-Arts au cinéma de l’après-guerre.
Textes de Sandrine Lely, Evelyne Lloze, Delphine Naudier, Juliette Rennes, Brigitte Rollet, Séverine Sofio et Rotraud von Kulessa.

- Violences envers les femmes : trois pas en avant deux pas en arrière, Natacha Chetcuti, Maryse Jaspard (dir.), L’Harmattan , coll. Bibliothèque du féminisme, 2007, 320 p.
Ce recueil d’articles s’appuyant, soit directement, soit indirectement, sur les résultats de l’enquête Enveff (Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France), se situe résolument dans une optique fémi­niste pluraliste. Même si les approches proposées peuvent diverger, toutes les contributions se réfèrent à une problématique de genre selon laquelle les violences contre les femmes résultent, en premier lieu, de la hiérar­chisation des rapports sociaux de sexe.
L’ouvrage invite au renouvellement des débats trop souvent dominés par les polémiques en absence de véritables réflexions critiques. Quatre grandes questions sont ainsi traitées : les enjeux de la conceptualisation et du comptage de certaines formes de violences ; la relation entre violences publiques et violences « privées » et les stratégies d’autonomie des femmes ; troisièmement, l’étude comparative des violences en métropole et outre-mer ; enfin, l’analyse de l’impact qu’a produit la diffusion des résultats de l’enquête Enveff.
Ces textes témoignent de la volonté de poursuivre le combat de la reconnaissance scientifique et politique des violences contre les femmes. Certes, rien n’est jamais acquis, tout peut être repris. Le titre « Trois pas en avant deux pas en arrière », incline à une vision optimiste des trans­formations : un pas de plus dans la marche vers l’égalité et la lutte contre les violences sexistes.
Textes de : Maria Teresa Amaral, Michel Bozon, Elisabeth Brown, Natacha Chetcuti, Stéphanie Condon, Sylvie Cromer, Alice Debauche, Eric Fassin, Christelle Hamel, Christine Harnelin, Maryse Jaspard, Brigitte Lhomond, Marylène Lieber, Florence Maillochon, Dolorès Pourette, Patri­zia Romito, Christine Salomon, Marie-Josèphe Saurel-Cubizolles, Marie­-Ange Schiltz, Sibylle Schweier, Isabelle Widmer.
Sommaire
Présentation générale
Natacha Chetcuti, Maryse Jaspard
Préliminaires
. L’enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (Enveff) ; historique et contextes, Maryse Jaspard
Du bon et mauvais usage des chiffres et des mots
. « Chiffres noirs » contre « chiffres ronds » : l’enquête Enveff dans la presse quotidienne française (2000-2004), Florence Maillochon
. Recherches qualitatives et quantitatives dans l’étude des violences envers les femmes, Patrizia Romito
. Enquêter sur le viol : entre sexualité et violence, Alice Debauche
Un exemple du traitement des violences conjugales : La Fédération Nationale Solidarité Femmes, Sibylle Schweier
Espace public, espace privé, entre autonomie et dépendance
. Violences contre les femmes et orientation sexuelle, Brigitte Lhomond et Marie-Josèphe Saurel-Cubizolles
. L’intolérable indépendance de la femme publique, Marie-Ange Schiltz
Violences physiques, sexuelles faites aux femmes et crimes contre l’humanité, Natacha Chetcuti et Maria-Teresa Amaral
. Le harcèlement sexuel, une violence méconnue, un débat subversif, Sylvie Cromer
. Quand les faits « anodins » se font menace : à propos du harcèlement ordinaire dans les espaces publics, Marylène Lieber
Violences et diversités culturelles : rupture et convergence
. Contrôle social et violences subies parmi les descendantes d’immigrés maghrébins, Stéphanie Condon et Christelle Hamel
. Violences envers les femmes en métropole et outre-mer : continuités et différences, Elisabeth Brown et Isabelle Widmer
. Paroles et sexualité dans le couple à la Réunion et en Polynésie française, Dolorès Pourette
. Violences et familles en Nouvelle-Calédonie. Perspectives ethnographique et statistique, Christine Hamelin et Christine Salomon
Autour des résultats de l’enquête : les rapports de genre en question
. Un nouveau regard sur genre et violences interpersonnelles : l’enquête Enveff, Michel Bozon
. Une enquête qui dérange, Eric Fassin
Bibliographie

- Susan Martha Kahn, Les Enfants d’Israël. Une approche culturelle de l’assistance médicale à la procréation, L’Harmattan, coll. Bibliothèque du féminisme, 2006, 222 p.[traduit de l’anglais (États-Unis)].
Sait-on qu’Israël est le pays qui a voté le premier une loi sur la maternité de substitution ? Celui où le nombre par habitant de centres d’assistance médicale à la procréation est le plus élevé au monde ? Celui où tous les traitements de l’infertilité sont entièrement remboursés par la Sécurité sociale, y compris pour les femmes non mariées ?
Pour les citoyens juifs c’est le rabbinat qui gère les actes civils tels le mariage et le divorce. Ce pouvoir religieux, hostile a priori aux nouvelles techniques de reproduction qui contreviennent aux préceptes de la loi juive sur le mariage et la procréation, s’efforce pourtant d’en définir les usages acceptables.
Susan Kahn a interrogé des femmes seules souhaitant une insémination artificielle, observé le fonctionnement de centres de fertilité, interviewé des rabbins, analysé les textes de loi et les récits de mères porteuses potentielles. Elle rapporte les débats subtils et les tractations serrées entre rabbins, législateurs, médecins et usagers, qui aboutissent à des résultats étonnants comme, par exemple, la discrimination des spermes, ovules et utérus selon le statut religieux et marital des donneurs, donneuses et mères porteuses.
Cette étude ethnographique passionnante montre comment l’effort de tous pour faire naître des enfants juifs soutient le déploiement des nouvelles technologies en mobilisant les capacités reproductives des femmes, mariées ou non.
Docteur en anthropologie sociale, Susan Martha Kahn est Directrice associée du Center for Middle Eastern Studies de l’Université de Harvard.
Cet ouvrage a obtenu en 2000, le National Jewish Book Council Award in Women’s Studies, et en 2001, le Eileen Basker Memorial Prize, décerné par la Société américaine d’anthropologie médicale
Table des matières
I- “ Le temps est venu mais pas le père ” : nouvelles formes de la conception en Israël
II- Non-mamzerim : la législation sur la reproduction et le problème des femmes non mariées
III- Sperme juif et sperme non juif : discours rabbinique sur le sperme et la paternité
IV- Ovules et utérus : les origines de la judéité
V- Mères multiples : mères génétiques et mères utérines
VI- Les conséquences pour la parenté
Conclusion : Reproduire des juifs et au-delà

- Rebecca Rogers, Les Bourgeoises au pensionnat. L’éducation féminine au XIXe siècle, PU de Rennes, 2007 (à paraître), 22 euros
Les bourgeoises au pensionnat étudie l’émergence d’un système d’enseignement secondaire pour jeunes filles antérieur aux lois républicaines de 1880. À travers l’étude d’établissements très divers, religieux comme laïcs, se dessine un portrait des jeunes filles au pensionnat ainsi que de leurs « instruiseuses », ces nombreuses femmes qui vivent de l’enseignement. L’analyse des programmes d’études, des manuels d’instruction et des rapports d’inspection met à jour les enjeux de cette éducation visant à faire de bonnes mères et épouses.

- Bernard Ribémont, Sexe et amour au Moyen Âge, Paris, Editions Klincksieck, « 50 questions », 36, 2007, 232 pages, 15€


RING
(Réseau Interuniversitaire et
interdisciplinaire National sur le Genre)
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Université Paris 8
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tél. 01 49 40 73 49
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