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Le genre : politique, travail, droit, développement

Avant le 22 décembre - Inde


Date de mise en ligne : [04-12-2014]



Mots-clés : politique | travail | droit | développement | Inde


17èmes Ateliers Jeunes Chercheurs de l’Association Jeunes Études Indiennes

Organisation :

Fabien Provost (Université Paris Ouest – Nanterre La Défense, LESC, CEIAS) : provost.fabien@gmail.com
Adrien Bouzard (Université Paris Ouest – Nanterre La Défense, LESC, CEIAS) : adrienbouzard@gmail.com

Varanasi, Uttar Pradesh, Inde

9-12 mars 2015

L’Association Jeunes Etudes Indiennes (AJEI) regroupe des étudiants de différents champs disciplinaires des sciences humaines et sociales, du niveau mastère au niveau postdoctoral, ayant pour aire de recherche l’Asie du Sud. Elle organise chaque année un séminaire en France et des ateliers en Inde, rassemblant jeunes chercheurs et chercheurs confirmés, pour discuter des travaux présentés.

Argumentaire :

Le statut des individus et l’attribution des rôles sociaux selon le genre fait, depuis longtemps, l’objet de recherches détaillées par des chercheuses et des chercheurs de l’ensemble des sciences humaines et sociales. Le genre est aujourd’hui conceptualisé comme une construction sociale de la différence sexuelle, qui fait système tant sur le plan de la différenciation que sur celui de la hiérarchisation. Le genre ne peut ainsi être compris qu’en articulation avec d’autres formes de domination liées à la caste, à la classe et à la religion. Dans le cas de l’Inde, il a été établi que, malgré une participation de toutes et tous aux affaires publiques et privées, à la transmission de la culture, à la santé, à l’éducation et au revenu, d’importantes différences de statut, d’accès aux ressources et de pouvoir se cristallisent, en variant d’une famille à l’autre, et au gré de facteurs comme le sexe, la position dans le lignage et dans la famille, l’âge, la caste, la classe sociale et la religion. Plus récemment, les différences de genre furent interprétées au prisme de plusieurs controverses qui opposent laïcité et religion, progressisme et conservatisme, mondialisation et tradition ou encore nationalismes et féminismes.
Ces ateliers se veulent une plateforme permettant à de jeunes chercheurs spécialisés comme non-spécialisés dans les questions de genre de rendre compte, tant de la manière dont des perspectives de genre apportent un éclairage complémentaire à leur objet d’étude que des contributions de leurs recherches aux débats sur le genre.
Nous porterons une attention particulière à rendre compte de la réalité sociale dans sa diversité et sa complexité. En effet, depuis presque une décennie la notion d’ « intersectionnalité » permet de mettre en évidence, par l’entrecroisement des caractéristiques sociales (de classe, d’âge, de sexe, de sexualité ou de caste), la co- construction des relations de pouvoir à la base des inégalités. Loin de fragmenter l’analyse du social, l’étude du genre en termes d’ « intersectionnalité » permet d’aborder la construction d’identités hétéroclites façonnées par de multiples rapports sociaux.
Nous encourageons des communications mettant en valeur les interventions et interactions de caractéristiques sociales diverses dans la construction des identités de genre, soulignant la spécificité ou l’universalité de certaines situations ou impliquant une discussion comparative.
Les étudiants intéressés peuvent inscrire leur contribution dans un ou plusieurs des axes suivant. Les situations auxquels les descriptifs des axes se réfèrent sont proposées à titre d’exemple. Elles n’ont aucunement un caractère restrictif.

Le genre en 4 axes :

Genre et politique :
Dans ce premier axe, il sera question d’interroger le contexte politique indien dans sa relation au genre et dans la place qu’il réserve à chacune et chacun au sein des espaces formels et informels de la démocratie. Dans cette perspective nous pourrons ainsi questionner, dans une perspective de genre, les relations au pouvoir et à son exercice, les implications de la politique de quotas ou encore les relations entre formations politiques historiques et mouvements issus de la société civile. Nous pourrons enfin revenir sur l’instrumentalisation de figures de femmes qui, à l’instar de Mayawati, de Prathibha Patil, d’Indira ou de Sonia Gandhi, ne suffisent pas à masquer un fort déséquilibre de représentations des femmes dans l’espace politique indien.

Genre et travail :
Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), le taux d’activité des femmes en Inde a reculé, passant de 37% en 2004-2005 à seulement 29% en 2009-2010. Les femmes subiraient la concurrence accrue des hommes pour des emplois devenus rares en raison du contexte de crise économique. Nous questionnerons ces indicateurs en nous interrogeant sur les caractéristiques sociales très hétéroclites des réalités auxquelles ils renvoient. Nous nous pencherons sur le ou les appartenances de genre de caste, d’âge, de religion, de classe des individus ou encore sur la ou les régions où ils vivent et travaillent. Enfin nous nous intéresserons aux représentations sociales et religieuses du féminin et du masculin au sein des différentes institutions de la société (maisonnée ou institutions extérieures) et tout particulièrement à leurs implications dans le champ du travail.

Genre et droit :
Nous nous intéresserons à l’existence de mécanismes de reproduction, dans les institutions juridiques de l’Inde, d’une certaine forme de domination masculine. Ces mécanismes, qui pourraient résider tant dans les textes de loi que dans les décisions et les attitudes des membres des institutions, peuvent se donner à voir, dans leurs variations régionales, au gré des types d’affaires et des classes sociales concernées, tant au sein des lieux d’exercice du droit, en dehors qu’à des échelles d’analyse statistique.

Genre et développement :
Le genre, enfin, est synonyme d’inégalités dans l’accès à des infrastructures relevant de ce que les politiques indiennes regroupent sous la désignation de développement : l’accès aux soins, à l’éducation, à un environnement sain, etc. Tout en s’articulant à des contrastes urbain/rural et à des différences de niveau sociale, le genre est une clé importante pour saisir les dimensions historiques, géographiques, sociolinguistiques, socio-anthropologiques, etc. de l’accès des populations au développement.

Modalités :

Les propositions de contribution (500 mots) sont à envoyer en français ou en anglais avant le 22 décembre 2014 à l’adresse suivante : ateliers@ajei.org. Chaque présentation se fera en anglais, durera 20 minutes, et sera discutée par un spécialiste. Merci de joindre à votre proposition vos nom, prénom(s), discipline, niveau d’études, institution de rattachement et sujet de recherche.
Après décision du comité d’organisation et annonce aux auteurs fin décembre, il sera demandé aux participants de communiquer les textes complets (10 000 mots) en anglais, destinés au discutant de chaque session, avant le 22 Janvier 2015.

Infos complètes :

http://www.ajei.hypotheses.org

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