RING


Accueil > Textes > Annonces du RING > Annonces du RING - 15 octobre 2007

Annonces du RING - 15 octobre 2007


Date de mise en ligne : [15-10-2007]




[Annonces du RING]

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée... GG.]

=================

SOMMAIRE :
1 – COLLOQUES :
- "Les femmes, le féminin et le politique après Nicole Loraux", 15-16-17 novembre, Paris
- "Les femmes et leurs représentations en Angleterre de la Renaissance aux Lumières", 19-20 octobre, Paris
- "Les femmes ingénieures dans la recherche technologique", 26-27 octobre, Paris
- "L’imbrication du sexisme et du racisme en France et aux USA aujourd’hui", 10 novembre, Paris
- "Quelle histoire du corps ?", 20-21 novembre, Poitiers
- "Genre, démographie, migrations en France : Trajectoires individuelles et contextes familiaux", 10 décembre, Paris
2 - SEMINAIRES :
- "Entre théorie et terrain : production de concepts et notions sociologiques", séminaire GTM, Paris
- Rapports sociaux de sexe, “race” et classe et mondialisation", séminaire CEDREF, Paris
- "Le genre des sources", séminaire "Genre, identités sexuées et identités sociale"/LARHRA, Lyon
- Séminaire doctoral de l’atelier « Genre & Sexualités », Paris
- "Qu’est-ce qu’une « bonne » oeuvre (quand on est une femme) ?", séminaire "Rapports sociaux de sexe dans le champ culturel", Paris
- "Une mythologie du genre : malentendus et inventions du féminin et du masculin dans la pensée antique", Genève
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 31 octobre : "Les mises en scène de la sexualité et leur (dis)qualification. Obscénité, pornographie et censure (XIXe –XXIe siècles)"
- Avant le 15 décembre : "Le travail des femmes dans les montagnes européennes. Formes et modèles, entre formation, activités, professions et valeurs sociales, XVIIIe-XXe siècles"
- Avant le 20 décembre : "La fabrique des identités sexuelles"
- Avant le 1er décembre 2008, "Men and Masculinities"
4 - PRIX :
- Prix Mnemosyne 2007
5 - PUBLICATIONS :
- Cahiers du Genre, "Genre, féminisme et valeur de l’art"
- Nicole-Claude Mathieu (dir.), Une maison sans fille est une maison morte. La personne et le genre en sociétés matrilinéaires et/ou uxorilocales
- Hommes et masculinités, de 1789 à nos jours : contributions à l’histoire du genre et de la sexualité en France
- Diane Sambron, Femmes musulmanes. Guerre d’Algérie 1954-1962
- François Rouquet, Danièle Voldman, Fabrice Virgili et Luc Capdevila, 1914-1945. Hommes et femmes dans la France en guerre
- Eliane Gubin, Choisir l’histoire des femmes

====

COLLOQUES :

- "Les femmes, le féminin et le politique après Nicole Loraux"
Colloque interdisciplinaire et international
15-16-17 novembre 2007
Entrée libre
Institut National d’Histoire de l’Art, Auditorium
Accès : 6 rue des Petits-Champs, 75 002 Paris
Organisé par l’UMR Genre, Travail, Mobilités, le Centre Louis-Gernet, l’Équipe Phéacie, et le RING
Jeudi 15 novembre
9h- 9h 30 : Accueil puis ouverture du colloque par Pauline SCHMITT PANTEL, Université Paris I, Équipe Phéacie
Le politique, le religieux et l’opérateur féminin
Matinée présidée par Pauline Schmitt Pantel
10h : Catherine DARBO-PESCHANSKI (CNRS, Centre Louis-Gernet), L’opérateur féminin dans l’analyse du politique grec chez Nicole Loraux : le négatif et l’analogie
10h 30 : Elsa DORLIN (Université Paris I), Pour un concept de génotechnie : genre, genos et nation
11h : Neni PANOURGIA (Columbia University), Emphýlios Philos/ Émphylos Polemos. Nicole Loraux and the Divided City
11 h 30 pause
11h 45 : Discussion
Après-midi présidée par Claude Mossé, Université Paris VIII, Centre Louis-Gernet
14h : Stella GEORGOUDI (EPHE, Centre Louis-Gernet), Retour sur la « Terre Mère »
14h30 : Claude CALAME (EHESS, Centre Louis-Gernet), Sacrifice de jeunes filles et étiologie politiques : les filles de Cécrops et les filles de Praxithéa
15h00 : Pause
15h15 : Ana IRIARTE (Université du Pays Basque), De l’oubli comme astuce politique : Athènes 403-Espagne 1936
15h45-16h30 : Discussion
Vendredi 16 novembre matin
Le politique mis à l’épreuve : Figures tragiques, la mort, le deuil
Matinée présidée par Yves Hersant, EHESS
9h : Florence GHERCHANOC (Université Paris VII, Équipe Phéacie,) Mise en scène et réglementations du deuil en Grèce ancienne
9h30 : Athena ATHANASSIOU (Université Panteion), Beyond the encrypted feminine : Antigone’s mourning, Loraux’s antipolitical
10h-10h15 : Pause
10h15 : Maria Eleonora SANNA (Université Paris VIII), Les « techniques gouvernementales » du corps et de « la sexualité » à l’épreuve des expériences d’Antigone la séditieuse
10h45 : Elena TZELEPIS (Université de Columbia), The sexual difference of death or the death of sexual difference ?
11h15 - 12h15 : Discussion
Vendredi 16 novembre après-midi
Expressions de femmes, expressions du féminin
Après-midi présidée par Monserrat Jufresa, Université de Barcelone et Claudine Leduc, Université de Toulouse II Le Mirail
13h45 : Ioanna PAPADOPOULOU (Université libre de Bruxelles), Genres discursifs et féminin : l’interdisciplinarité selon Nicole Loraux
14h15 : Domna STANTON (City University of New York), Back to Loraux : rereading Racine’s Iphigénie
14h45-15h30 : Discussion
15h30-15h45 : Pause
16h : François LISSARRAGUE (EHESS, Centre Louis-Gernet), Un singulier pluriel : figures grecques de la (des) déesse(s)
16 h30 : Athanassios ALEXANDRIDIS (Athènes), Le silence d’Iole
17h00 : Christine PLANTÉ (Université de Lyon II, UMR LIRE), Écrire l’irreprésentable : paroles de femmes écrivains sur la division du peuple
17h30-18h15 : Discussion
Samedi 17 novembre
Historicité et Anachronisme
Matinée présidée par Hélène Monsacré
9h00 : Alice PECHRIGGL (Université de Klagenfurt), Les liens entre psychanalyse et historiographie dans « l’usage contrôlé de l’anachronisme » : quelques remarques méthodologiques sur la signification du féminin chez les Grecs
9h30 : Giulia SISSA (Université de Californie Los Angeles), Colère et anamnèse, ou le dispositif pathétique de la démocratie
10h00-10h15 : Pause
10h15 : Jean-Michel REY (Université Paris VIII), Quelques remarques sur la stasis
10h45 : Michèle RIOT-SARCEY (Université Paris VIII, RING), Penser l’histoire avec Nicole Loraux. La cité divisée au XIXè siècle
11h15-12h00 : Discussion
12h00 : Claude MOSSÉ, Conclusions du colloque
Contact : violaine.sebillotte@univ-paris1.fr

- "Les femmes et leurs représentations en Angleterre de la Renaissance aux Lumières"
19 et 20 octobre 2007
CIES Sorbonne III
Responsables : Marlène Bernos, Sandrine Parageau, Laetitia Sansonetti
Institut du Monde Anglophone, 5 rue de l’École de Médecine, 75006 Paris
On constate une grande diversité entre les femmes anglaises de la Renaissance aux Lumières, au point qu’on peut s’interroger sur la validité d’une étude des femmes en général, comme si celles-ci constituaient un groupe homogène. N’a-t-on pas trop souvent tendance à appliquer les conclusions d’une étude sur un certain type social à l’ensemble des femmes d’une même époque ?
Et cependant, il semble pertinent de postuler l’existence d’une expérience féminine commune qui n’effacerait pas pour autant les disparités causées par les inégalités sociales et économiques. En effet, on peut se demander dans quelle mesure la vie et la pensée des femmes de l’époque considérée étaient « déterminées » – et ce, quel que soit leur statut – par leur image dans la société patriarcale et leur perception de cette image. Ainsi, « les femmes et leurs représentations » doit s’entendre des deux façons : à la fois les représentations des femmes elles-mêmes et les représentations qu’on se fait des femmes de la Renaissance aux Lumières, l’intérêt résidant, il nous semble, dans l’interaction des deux. Il s’agit donc de s’interroger sur l’image des femmes dans une société patriarcale, et peut-être davantage encore sur la manière dont elles se saisissent de cette image. Se révèlent alors les attitudes souvent contradictoires de ces femmes à la fois respectueuses de l’ordre social établi et cependant prêtes à contester le système patriarcal.
Enfin, si les femmes anglaises de la Renaissance aux Lumières partagent une expérience commune, peut-on alors conclure qu’elles ont aussi produit leur propre culture ?
Programme :
http://www.fabula.org/actualites/article20101.php

- "Les femmes ingénieures dans la recherche technologique"
Colloque international
26-27 octobre 2007
Palais du Luxembourg
Salle Clemenceau
15 rue de Vaugirard
75006 Paris
France
Ce colloque international est organisé dans le cadre du projet de recherche européen « Prometea » par les quatre partenaires français du projet : l’Ecole Normale Supérieure de Cachan, l’INSA de Lyon, la Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs (CDEFI), et l’Association Egalité des chances dans les études et la profession d’ingénieur en Europe (ECEPIE). (Téléchargez le feuillet de conférence.)
Le projet de recherche européen Prometea “Empowering Women Engineers in Industrial and Academic Research” (www.prometea.info), est financé par la Commission Européenne dans le cadre du 6ème PCRD de novembre 2005 à décembre 2007.
L’objet du colloque est d’exposer, de discuter et de confronter les résultats des recherches sur la place des femmes dans la recherche technologique. L’ambition du colloque est d’apporter de nouvelles perspectives sur ce sujet, autour de quatre questionnements : Comment décrire les trajectoires et la dynamique des carrières des hommes et des femmes dans la recherche académique et industrielle ? Quels sont les effets sur ces carrières de la culture masculine des institutions de recherche et des entreprises ? Comment est construite et reconnue l’excellence scientifique et technologique, par quelles institutions, quels acteurs, quels mécanismes d’évaluation, sur quels critères ? Existe-t-il des politiques et des pratiques qui renforcent la position des femmes dans la recherche technologique, quels sont leur effets, désirables ou indésirables ?
Infos :
http://prometea.info/conference2007_fr/

- "L’imbrication du sexisme et du racisme en France et aux USA aujourd’hui"
Colloque organisé par la revue Nouvelles Questions féministes et l’Université Columbia à Paris à REID HALL, 4 rue de Chevreuse, 75006 Paris
le 10 novembre 2007
9.00 Accueil
9.15 Ouverture par Danielle Haase-Dubosc. Nouvelles Questions féministes et Reid Hall, une longue histoire qui ne nous rajeunit pas.
9.30 L’imbrication du sexisme et du racisme dans l’histoire de la revue Nouvelles Questions féministes par Christine Delphy et Patricia Roux.
10.00 Danielle Haase-Dubosc. Féminismes, postcolonialisme et transnationalismes.
10.30 Patricia Roux. L’instrumentalisation du genre : une nouvelle forme de sexisme et de racisme.
11.00 Christelle Hamel. La sexualité entre racisme et sexisme.
11.30 Pause café
11.45 Discussion
12.45 Déjeuner
14.00 Café à Reid Hall
14.15 Leti Volpp. Quand on rend la culture responsable de la mauvaise conduite.
15.15 Houria Bouteldja et Saida Rahal Sidhoum. Qu’est-ce qu’un féminisme « indigène » aujourd’hui en France ?
15.45 Christine Delphy. Peut-on lutter efficacement contre le patriarcat sans prendre en compte le racisme ?
16.15 Pause café
16.30 Discussion
17.30 Clôture.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Nouvelles Questions Féministes - http://www2.unil.ch/liege/nqf/index.html
Contact : info-liege@unil.ch

- "Quelle histoire du corps ?"
20-21 novembre 2007
Espace Mendès France
1 place de la Cathédrale
BP 80964
86038 Poitiers Cedex
Journée d’études organisée avec le soutien du service culturel de l’université de Poitiers dans le cadre de la manifestation « A Chacun son corps », le laboratoire corps et histoires/archives Poincaré - UMR 7177 CNRS, faculté du sport, université de Nancy et le laboratoire FORELL de l’université de Poitiers.
Sous la responsabilité scientifique de Bernard Andrieu, professeur, Epistémologie du corps et des pratiques corporelles, faculté du sport, Nancy université, directeur de Corps & Histoires / Archives Poincaré UMR 7117 CNRS, membre du GDR 2332 CNRS anthropologie des représentations du corps, co directeur de la Revue interdisciplinaire Corps, Ed Dilecta, créateur de Leblogducorps.
Avec la participation de Bernard Andrieu, université de Nancy, Edouarda Barra, EHESS, Natacha Chetcuti, université Paris 7 Denis Diderot/ CEDREF, David le Breton, université de Strasbourg, Ilana Lowy, CNRS, Rafael Mandressi, CNRS, Denis Mellier, université de Poitiers, Jean-Claude Schmitt, EHESS, Georges Vigarello, EHESS.
Présentation
Les parutions des trois volumes sur l’Histoire du corps sous la direction d’Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello constituent un évènement dans la constitution du champ scientifique et historique : l’étude du corps découvre combien les pratiques, les objets, les techniques, les regards, et les représentations peuvent être reconstitués dans les thèmes de l’hygiène, de la prostitution, du sport, de la beauté, de la pudeur, de la santé…
La transformation des représentations du corps précise comment, en histoire du corps, les périodes, les ruptures et les objets dépendent des méthodes pour étudier le corps, la peau, le genre, la sensibilité : une épistémologie du corps propose dans cette journée d’études aux intervenants et intervenantes de présenter et leur objet d’étude et la méthodologie utilisée.
Aujourd’hui la transformation des représentations du corps produit des corps transformés, chaque individu voulant construire sa propre représentation du corps : greffes, piercing, tatouages, scarification, chirurgie esthétique…Se dessiner un corps à soi en découpant et en s’écrivant sur et sous la peau, tels sont les enjeux de ces communications scientifiques.
Infos et programme :
http://maison-des-sciences.org/91/quelle-histoire-du-corps/

- "Genre, démographie, migrations en France : Trajectoires individuelles et contextes familiaux"
Journée scientifique de l’unité « Démographie, genre et sociétés »
Le 10 décembre 2007 à l’INED
9h30 Accueil
9h50 Ouverture de la journée, Maryse Jaspard.
10h00 Introduction, Stéphanie Condon
10h20-12h00 : Genre, scolarisation, migrations
Président de séance : Xavier Thierry (Unité Migrations internationales et minorités).
- Laure Moguerou : Scolarisation, genre et immigration en France
- Alina Toader : Migrations féminines et masculines vers la France et en France, parcours d’emploi croisés
- Dominique Meurs et Ariane Pailhe : Une double discrimination à l’accès à l’emploi pour les descendantes de migrants ?
13h45-15h45 : Genre, immigration et contextes de vie en France
Président de séance : Michel Bozon
Migration et santé :
- Dolorès Pourette : Migration, genre et VIH : une recherche qualitative auprès de migrantes originaires d’Afrique sub-saharienne
- Armelle Andro, Marie Lesclingand, Emmanuelle Cambois : La prise en charge des mutilations sexuelles en France dans le cadre de la santé publique : les apports de l’enquête ExH
Migration et mariage :
- Zahia Ouadah : Choix du conjoint du Maghreb à la France : les migrants entre deux systèmes de normes en pleine évolution
- Christelle Hamel et Emmanuelle Santelli : Le mariage forcé dans les enquêtes quantitatives
16h15 Table ronde : Vers un regard genré sur l’immigration en France et en Europe : Quelles avancées réelles, quelles pistes pour l’avenir ?
Président de séance : Jean-Louis Pan-Ké-Shon.
Animation de la table ronde : Stéphanie Condon
Participant-e-s :
France Lert (épidémiologiste, Inserm U687)
Laura Oso Casas (sociologue, Universidad de la Coruña)
Leslie Page Moch (historienne, Netherlands Institute for Advanced Study/Michigan State University)
Serge Weber (géographe, Université de Marne-la-Vallée)
17h40 Conclusions de la journée : Thérèse Locoh
Infos : berthail@ined.fr

====

SEMINAIRES :

- "Entre théorie et terrain : production de concepts et notions sociologiques"
GTM - Genre, Travail, Mobilités
CNRS - Université Paris 8 - Université Paris 10
Séminaire public 2007-2008
Site Pouchet : CNRS 59-61 rue Pouchet 75017 Paris – Métro ligne 13 (Brochant ou Guy Môquet) – Bus 66 (arrêt La Jonquière), salle de conférences, rez-de-chaussée
Site Nanterre : Université Paris 10 Nanterre 200, avenue de la République, 92000 Nanterre
RER A arrêt « Nanterre Université » Bât K, salle 202
Organisation :
Danielle Chabaud-Rychter, Delphine Gardey, Helena Hirata, Aurélie Jeantet
L’objectif du séminaire cette année est de proposer une série de séances
autour d’une réflexion sur l’émergence, l’existence et la productivité de
concepts ou notions sociologiques utilisés dans les domaines de la
sociologie du travail et/ou du genre qu’ils soient produits par eux ou non.
En s’appuyant sur des recherches empiriques récentes, il s’agit ainsi de
faire le point sur les termes (le vocabulaire sociologique) dans lesquels se
sont exprimés ou s’expriment aujourd’hui les recherches des membres de notre
laboratoire et, plus largement, du domaine de la sociologie du travail et du
genre.
Chaque séance s’articule autour d’une division en partie artificielle du
travail : un/e contributeur/trice s’attaque à l’histoire d’un concept ou
d’une notion dans son champ, cependant qu’un/e autre propose une « recherche
empirique » dans laquelle ce concept ou cette notion se trouvent utilisés ou
mis à l’épreuve. Ce partage des tâches ne devant empêcher ni la première
personne de se nourrir de ses propres travaux et expériences, ni la seconde
de propositions théoriques plus vastes. L’idée est justement d’interroger la
montée en généralité ou les formes de conceptualisation disponibles, la
façon dont elle se produit et ce qu’elle produit, la pertinence ou la
fertilité d’un concept ou d’une notion.
Devraient être passés au crible de cette série annuelle, les termes suivants : « métiers féminins », « monoparentalité » ; « vie verbale au travail » ; « organisation en réseau » ; « mondialité » ; « mondialisation » ; « santé au travail » ; « identité » (dans une perspective postcoloniale) ; enfin, une des dernières séances devrait être consacrée à l’histoire du champ de la sociologie du travail.
Programme :
. Lundi 22 octobre 2007 , 14h-17h (site Pouchet) Autour du concept de « 
métiers féminins »
– Yvonne GUICHARD-CLAUDIC (sociologue, Université de Bretagne Occidentale,
ARS) – « Métiers féminins » et mobilité de genre
– Maria Rosa LOMBARDI (sociologue, Fundação Carlos Chagas) – L’entrée des
femmes dans la Marine au Brésil
Discutante : Geneviève PRUVOST (sociologue CNRS, CESDIP)
. Lundi 12 novembre, 14h-17h (site Nanterre)
– Philippe ZARIFIAN (sociologue, Université de Marne La Vallée, GTM) – La
mondialité face à la mondialisation : questions sur le métissage individuel
– Claude DARGENT (sociologue, Université de Paris 8 Saint-Denis, GTM) – Y
a-t-il une mondialisa¬tion des valeurs et des normes ?
Discutantes : Helena HIRATA (sociologue CNRS, GTM), Eleni VARIKAS
(sociologue et historienne, Université de Paris 8)
. Lundi 17 décembre, 14h-17h (site Pouchet)
– Anne BERGER (littérature comparée, Université de Paris 8 Saint-Denis,
Centre d’Etudes Féminines et d’Etudes sur le Genre) – Politique des langues
et politique des genres en régimes transculturels
– Nadia SETTI ( littérature comparée, Université de Paris 8 Saint-Denis,
Centre d’Etudes Féminines et d’Etudes sur le Genre) – La créolisation et le
métissage de langues et idiomes : un génie de langues maternelles ?
Discutantes : Delphine GARDEY (sociologue et historienne, Université de
Paris 8 Saint-Denis, GTM), Rada IVEKOVIC (philosophe, Université de Saint
Etienne)
. Lundi 21 janvier, 14h-17h (site Pouchet)
– Josiane BOUTET (sociolinguiste, IUFM de Paris, Université Paris 7
Denis-Diderot) – La vie verbale
Discutant : Yves Clot
. Lundi 18 février, 14h-17h (site Nanterre) L’organisation en réseau
– Marie RAVEYRE (sociologue et économiste, IRES) – Contribution à l’approche
socioéconomique des réseaux : au-delà des réseaux sociaux, la question de la
coordination et de l’organisation
– Régine BERCOT (sociologue, Université de Paris 8) – Les réseaux de santé,
des conceptions différentes de l’organisation en réseaux
Discutant : Pierre Veltz
. 21-22 février 2008 (date et lieu à confirmer) – Colloque international Genre
et migrations
(le programme de cette séance sera diffusé ultérieurement)
. Lundi 31 mars (date à confirmer), 14h-17h (site Pouchet) – Le concept de
monoparentalité à l’épreuve des comparaisons européennes et internationales
(cette date peut être modifiée en fonction de la disponibilité des
intervenantes) :
– Nadine LEFAUCHEUR (sociologue CNRS, GRASS) – La monoparentalité,
généalogie et usages dans les pays européens (titre provisoire)
– Yumi GARCIA DOS SANTOS (doctorante, Université de São Paulo et Université
de Paris 8 Saint-Denis – Femmes seules chefs de familles monoparentales au
Brésil, en France, au Japon
Discutante : Marie-Thérèse Letablier
. Lundi 14 avril, 10h-13h et 14h-17h (site Nanterre, salle à confirmer)
Journée d’Etudes – Travail et Santé
Coordination : Isabelle BERTAUX-WIAME (sociologue CNRS, GTM), Danièle
LINHART (sociologue CNRS, GTM), Sabine FORTINO (sociologue, Université de
Paris 10-Nanterre, GTM)
(le programme de cette journée sera diffusé ultérieurement)
. Lundi 19 mai, 14h-17h (site Pouchet) – La construction de la sociologie du
travail en France dans les années 1950-60, quel héritage ? Lucie TANGUY
(sociologue CNRS, GTM)
Discutant : Michel LALLEMENT
. Lundi 23 juin, 14h-17h (site Pouchet) Journée d’études Classe des femmes et
hétérogénéité du groupe des femmes : deux notions inconciliables ?
co-organisée par le Réseau Thématique 24 de l’Association Française de
Sociologie (AFS) et le GTM.
Coordination : Isabelle CLAIR (post-doctorante IEC), Laetitia DECHAUFOUR
(doctorante GTM), Elsa GALERAND (post-doctorante GTM), Stéphanie GALLIOZ
(post-doctorante Centre Pierre Naville), Emmanuelle LADA (post-doctorante
GTM) et Danièle KERGOAT (sociologue CNRS, GTM).
(le programme de cette journée sera diffusé ultérieurement)
Sans inscription - contacts :
Karima GHEMBAZA : gtm@gtm.cnrs.fr
Sandra NICOLAS : gtm@u-paris10.fr
Site Internet : www.gtm.cnrs-bellevue.fr

- Séminaire du CEDREF 2007-2008
"Rapports sociaux de sexe, “race” et classe et mondialisation"
Responsables :
Jules Falquet, Dominique Fougeyrollas et Azadeh Kian-Thiébaut
Pour la troisième année consécutive, le CEDREF souhaite poursuivre sa réflexion sur les liens qui existent entre les rapports sociaux de sexe, de “race” et de classe. Au-delà de la manière dont on les nomme (articulation, imbrication, intersection, consubstantialité, co-formation), il existe en effet entre eux d’intimes rapports. Différents travaux constatent une tendance à la re-naturalisation des catégories de sexe, de classe et de “race”, et une reconfiguration des liens entre ces différents rapports sociaux. Ces processus sous-tendent la recomposition politique, économique et sociale que l’on nomme mondialisation. Et c’est précisément l’objet du séminaire du CEDREF, que d’avancer, de manière pluridisciplinaire, dans leur analyse.
Les jeudi de 17h15 à 19h15
Campus Javelot (amphi 056)
1. 25 octobre : Véronique De Rudder (Chargée de recherche, sociologue, URMIS-CNRS, Université Paris Diderot),
François Vourc’h (Chargé de recherche, sociologie, GRASS-CNRS, Université de Paris 10)
« Quelques questions sur l’ordre social raciste et l’appropriation des femmes »
2. 22 novembre : Dominique Fougeyrollas (Chargée de recherche, sociologue, IRISES- CNRS-Université Paris Dauphine)
« La reproduction : actualité du débat »
3. 13 décembre : Nacira Guénif (MCF, Sociologue et anthropologue, GREC-Université Paris 13 et Paris 8, Cadis-EHESS-CNRS)
« Une politique des identités qui ne dit pas son nom, ni son genre et n’annonce pas la couleur... »
4. 31 janvier : Patricia Roux (Professeure en Etudes Genre, LIEGE-Université de Lausanne, Co-rédactrice en chef de la revue Nouvelles Questions Féministes)
« L’instrumentalisation du genre dans les représentations sociales des sexes et des cultures »
5. 21 février : Azadeh Kian-Thiébaut (Professeur de sociologie, Université Paris Diderot (CEDREF, CSPRP) et chercheur à l’UMR
« Mondes iranien et indien »)
« Les femmes musulmanes subalternes peuvent elles parler et agir ? »
6. 6 mars : Paola Bacchetta (Associate Professor, Department of Gender and Women’s Studies, University of California-Berkeley ; Director, Beatrice Bain Research Group (centre d’études sur le genre à l’Université de Californie-Berkeley)).
« Productions, circulations et déploiements de la sexualité dans quelques conflits politiques globaux »
7. 10 avril : Etienne Balibar (Professeur émérite, Philosophie politique et morale, Université de Paris 10-Nanterre)
« L’avenir des racismes »
8. 22 mai : Nicole Claude Mathieu (MCF, Anthropologue, LAS-EHESS) Réflexions autour de son dernier ouvrage
« Une maison sans fille est une maison morte. La personne et le genre en sociétés matrilinéaires et/ou uxorilocales »
NB : Afin d’alimenter les discussions, chaque intervenant-e proposera un texte d’appui qui sera mis en ligne avant la séance
(voir le site du CEDREF, rubrique « Séminaire » : http://www.cedref.univ-paris7.fr/pages/semcoll.htm)

- "Le genre des sources"
Séminaire de Master 2
Professeures Sylvie Schweitzer (Lyon 2/LARHRA)
et Anne-Marie Sohn (ENS/LARHRA)
Le séminaire de l’équipe "Genre, identités sexuées et identités sociale" prolonge en 2007-2008 la thématique déjà abordée l’année précédente. En effet, toutes les sources historiques sont confrontées avec les questions propres à l’identification du “ masculin ” et du “ féminin ”. Certes, le temps n’est plus où l’on pensait les femmes inaccessibles à la recherche historique parce que les sources de l’histoire les ignoreraient et où l’on posait la question : “ une histoire des femmes est-elle possible ? ”. Si leur absence est réelle dans les fonds qui relatent des événements dont elles [les femmes] furent longtemps exclues (histoire politique, histoire diplomatique, histoire militaire...), leur présence l’est tout autant dans de très nombreux domaines (le travail, la famille, l’enseignement, la création artistique, la recherche scientifique, les guerres…), où le changement des regards et des problématiques les a fait surgir, en nombre. Les questions portent tout autant sur la présence des femmes que sur les constructions sociales du genre et les définitions mouvantes et historicisables du “ féminin ” et du “ masculin ”.
Le séminaire qui s’est tenu en 2006-2007, se tiendra en 2007-2008 à l’ISH, 14 avenue Berthelot, 69007 Lyon
. Jeudi 25 octobre 2007, 17-19 heures : Yolande Cohen (professeure à l’Université du Québec à Montréal), « Genre et histoire des jeunes ».
. Jeudi 29 novembre 2007, 17-19 h : Ilana Löwy (directrice de recherches à l’INSERM), « Comment la science construit le sexe biologique ».
. Jeudi 31 janvier 2008, 17-19 h : Mariette Sineau (directrice de recherche CNRS au CEVIPOF, Centre de recherches politiques de Sciences Po) : « Genre et politique »
. Jeudi 28 février 2008, 17-19 h : Isabelle Von Bueltzingsloewen (maîtresse de conférences à l’Université de Lyon 2), « Henriette D. ou la question du genre à l’hôpital psychiatrique par l’analyse d’un dossier médical »
. Jeudi 27 mars 2008, 17-19 h : Christine Bard (professeure à l’Université d’Angers), « Le centre des « Archives du féminisme » à Angers »
. Jeudi 29 mai 2008, 14-17 heures : Journée des doctorant-e-s du LARHRA : Peggy Bette, “Veuves de guerre en France dans l’entre-deux guerres”, et, Arnaud Costechareire, “Khâgneuses et Khâgneux du Lycée du Parc à Lyon, 1920-1960”
Renseignements : Férouze Guitoun, tél. : 04 37 37 62 75 /
ferouze.guitoun@ens-lsh.fr

- Séminaire doctoral de l’atelier « Genre & Sexualités » d’Efigies
Maison des Initiatives Etudiantes (2e étage), 50 rue des Tournelles, Paris. A partir de 19h
◊ "Figures défigurées du genre en littérature : trois enquêtes"
Mercredi 24 octobre
. Jonatan Leer, « Penser la Queer Theory avec Roland Barthes »
. Sandra Plaza Villa, « Les figures intermédiaires chez Sade »
. Sébastien Pare [sous réserve], « Les formes d’expression de l’inversion sexuelle dans la littérature fin de siècle »
◊ "Pertinence et impertinences du genre et des sexualités - approches historiques"
Mercredi 14 novembre
. Sandra Boehringer [sous réserve] et Rostom Mesli, « Où sont les hommes ? Approche mixte des systèmes de genre grec et romain »
. Valentina Denzel, « L’homosexualité dans le genre de l’épopée, du théâtre et de l’opéra à l’exemple des personnages du Roland furieux [1532] »
. Nathalie Vander Stucken, « Hercule et Omphale : évolution de la perception d’un couple mythologique du XVIe au XIXe siècle : étude de genre »
Infos : efigies@free.fr

- "Qu’est-ce qu’une « bonne » oeuvre (quand on est une femme) ?"
26 oct. 2007 - 30 mai 2008, Paris
Séminaire de recherche « Rapports sociaux de sexe dans le champ culturel »
University of London Institute in Paris (ULIP) - CNRS (Cultures et Sociétés Urbaines) - Université de Versailles/Saint-Quentin (Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines)
Responsables : Delphine Naudier et Brigitte Rollet
Programme :
http://www.ulip.lon.ac.uk/events/prog2007-2008.doc

- "Une mythologie du genre : malentendus et inventions du féminin et du masculin dans la pensée antique"
Faculté des Lettres, Sciences de l’antiquité, Université de Genève (Uni-Bastions) Séminaire 2h AN Lu 12-14, A112, Philippe Matthey
Ce séminaire se propose d’aborder le problème de la construction du féminin et du masculin dans différentes cultures de l’espace méditerranéen antique, en particulier la Grèce et Rome (avec quelques incursions possibles du côté de l’Égypte et du Proche-Orient), et l’influence exercée par certains aspects de cette pensée antique jusque dans la société occidentale moderne (par exemple dans la recherche d’un matriarcat originel chez J. J. Bachofen, Das Mutterrecht, Stuttgart, 1861). Le cours tentera de reconstituer et de comprendre les rapports sociaux et politiques institués entre femmes et hommes dans la Grèce classique et ailleurs, en ayant notamment recours à une méthodologie reprise aux « Études genre » et appliquée au matériel littéraire et archéologique antique.
En gardant à l’esprit que la grande majorité des traités antiques sur lesquels on se basera sont l’œuvre d’auteurs masculins, on explorera ainsi au fil des séances le rôle attribué aux femmes dans certains récits mythologiques (les Amazones, Pandore, Médée, etc.) ainsi que dans divers rites et pratiques religieuses (les cultes d’Artémis et d’Aphrodite, la Pythie de Delphes, les Bacchantes, etc.), tout en s’intéressant de l’autre côté au problème de l’identité masculine et du rôle supposé des hommes au sein de la société (Tirésias, Achille, Héraclès et Omphale, etc.). On analysera surtout les différences et les relations entre féminin et masculin telles qu’elles sont expliquées dans les traités médicaux, philosophiques ou autres (d’Aristote à Galien), et telles qu’on peut les ressentir dans la répartition des rôles joués par chacun dans certains rituels (funéraires, par exemple).
Les textes seront abordés dans leur traduction française chaque fois que cela sera possible, mais en prêtant tout de même une attention particulière aux concepts et aux définitions indigènes (« émiques »), par opposition à nos propres catégories et idées (« étiques »).

====

APPEL A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 31 octobre
"Les mises en scène de la sexualité et leur (dis)qualification. Obscénité, pornographie et censure (XIXe –XXIe siècles)"
Journées d’études organisé par le Groupe « Genre, normes et sexualités » de l’Université Libre de Bruxelles (ULB)
18-19 avril 2008.
L’obscénité et la pornographie ont progressivement été constituées comme objets de sciences sociales à part entière –bien qu’encore sans doute marginaux. Le regard académique ou savant s’est déplacé, d’un jugement extérieur vers des études de ces formes de production culturelle en tant que telles. Elles ne sont ainsi plus abordées exclusivement sous un angle normatif, inscrit dans une opposition binaire entre anti-censure / anti-pornographie, mais donnent lieu à des travaux visant à préciser la diversité et l’histoire de leurs caractéristiques, leurs conditions de production et de diffusion, leurs usages. Un tel renouvellement des approches ne doit cependant pas conduire à évacuer des réflexions sur l’obscénité et la pornographie la question de la censure. Comme les éclairages historiques le montrent, l’obscénité et la pornographie renvoient en effet non à une essence de certaines formes de mise en scène de la sexualité mais à la qualification (morale, religieuse, juridique, littéraire…) qui en est faite par les acteurs sociaux d’une époque, d’un pays. L’enjeu de cette qualification est le plus souvent d’établir le bien fondé de leur libre circulation ou au contraire la nécessité de l’encadrement de leur production et de leur diffusion. La censure, sous ses différentes formes, est donc un des critères mêmes de définition de la pornographie et de l’obscénité.
Ces journées d’études souhaitent s’attacher à ces processus de qualification, à leurs logiques et à leurs évolutions, depuis le XIXe siècle jusqu’à la période contemporaine. Interroger ces processus revient à réfléchir à l’articulation entre les normes relatives à la sexualité et à son expression, les représentations de la sexualité et les pratiques sexuelles, supposées ou réelles. Plusieurs thématiques peuvent être creusées dans cette perspective.
Comment sont produites ces (dis)qualifications ? Ces classements sont le fruit de mobilisations et de luttes dont il importe de saisir les enjeux et les acteurs. Qui se mobilise pour qualifier un livre ou un film d’obscène, pour dénoncer les méfaits de la pornographie ? Et de quelles manières ? Inversement, quels sont les groupes ou les catégories qui vont contester la pertinence de ces catégories, de leur application ou des modalités de leur mise en œuvre ? Les entrepreneurs de cause en la matière sont nombreux et porteurs de revendications et de positions souvent diverses (ligues de moralité, experts de sciences sociales et médicales, acteurs politiques, mouvements féministes, producteurs et diffuseurs –notamment les éditeurs). La diversité de ces acteurs donne à voir la pluralité des enjeux qui s’attachent à la pornographie et l’obscénité : outre celles de la sexualité et de la morale, d’autres frontières se jouent ici (culturelles, scientifiques, politiques…). C’est dans ces mobilisations et leurs confrontations que les (dis)qualifications émergent et s’imposent et que les limites se dessinent entre le « condamnable » et le « tolérable », entre la « pornographie » et « l’érotisme », entre le « mauvais goût » et le « bon goût ».
Quelles sont les justifications données à ces (dis)qualifications ? Des contenus ont ainsi pu être condamnés en raison de leur simple existence (blasphème, débauche) mais aussi au nom de leurs effets sur le public et la société (atteintes aux bonnes mœurs, démoralisation). La question, classique, des effets de la pornographie peut ici être revisitée de manière féconde. Il ne s’agirait pas ici d’évaluer la réalité de ces effets mais d’étudier la place que la croyance en leur existence a occupé et occupe dans les mobilisations et les débats sur le contrôle des mises en scène de la sexualité.
Quels sont les dispositifs qui les incarnent ? Selon les contextes et les objets considérés, le contrôle des produits obscènes ou pornographiques peut prendre des formes très variées : simples dénonciations rhétoriques, dispositifs législatifs, « listes noires », publications de prescription / proscription, « enfers », etc. Le choix de ces formes et les modalités de leur mise en œuvre sont à préciser.
Quel est l’impact de ces censures ? Le contrôle exercé peut se traduire de diverses manières : disparition ou adaptation des contenus, contournement et jeu sur les registres (par exemple, les publications revendiquant une démarche médicale ou historique, sociologique), appropriation des étiquettes et retournement des stigmates (le label X comme argument commercial). Cette question est alors aussi une façon de réintroduire des considérations sur les contenus pornographiques dans l’analyse : les mises en scène de la sexualité sont aussi le produit des contrôles exercés sur elles.
Les processus et catégories discutés ici sont historiques. Leur compréhension passe aussi par la mise en évidence de leurs évolutions. Les catégories de pornographie et d’obscénité ont ainsi connu des glissements sémantiques (élargissements et déplacements), qui ne témoignent sans doute pas uniquement des évolutions technologiques. Des transformations macro-sociologiques ont contribué à banaliser et généraliser certaines formes de mise en scène de la sexualité. Les importations et réappropriations d’imageries considérées comme pornographiques sont nombreuses (publicité, art contemporain, cinéma d’auteur). Quelles en sont les implications sur ces catégories et sur les dispositifs de contrôle qu’elles fondent ? Ces évolutions seront étudiées sur la période allant du XIXe siècle à nos jours. Ces mises en perspectives historiques peuvent être complétées par d’autres approches comparatistes. En ce sens, les propositions de communication pourront par exemple porter sur des comparaisons entre situations nationales ou entre supports médiatiques (écrit, audiovisuel, Internet…). Enfin, ces journées souhaitent être pluridisciplinaires/ et nous encourageons les propositions des chercheurs de toutes les disciplines.
Les propositions de communication seront envoyées au plus tard le 31 octobre 2007. Elles ne dépasseront pas une page et seront accompagnées d’une brève présentation de l’auteur-e. Les propositions doivent parvenir à l’adresse suivante : meonjm@yahoo.fr
Pour plus d’informations sur le Groupe « Genre, normes et sexualités », consulter la page :
http://www.ulb.ac.be/droit/dchd/normes_genre_et_sexualites.html

- Avant le 15 décembre
"Le travail des femmes dans les montagnes européennes. Formes et modèles, entre formation, activités, professions et valeurs sociales, XVIIIe-XXe siècles"
Colloque international, Mendrisio, 12-13 septembre 2008
Organisation : Université de Lausanne - Laboratorio di Storia delle Alpi, Università della Svizzera italiana - Associazione Archivi Riuniti delle Donne Ticino
Les montagnes européennes sont depuis longtemps perçues comme des territoires de marginalité. Bien que souvent traversées par d’importantes voies de communication, on y accède avec difficulté. En outre, elles sont souvent éloignées des centres de pouvoir et des arènes de la vie politique et culturelle du continent. Ainsi, elles ont longtemps été vues comme des aires périphériques, constamment en retard par rapport aux tendances les plus novatrices de la vie économique, sociale et culturelle des grandes capitales européennes. Cet état de fait n’est pas sans incidences sur le quotidien des femmes. Bien qu’assumant un rôle déterminant dans la vie familiale et dans la gestion de l’économie domestique, leur fonction est souvent perçue et présentée comme subsidiaire. En effet, que ce soit en tant que main-d’œuvre non rémunérée des exploitations agricoles familiales, comme domestiques employées en ville en attendant de retourner au village pour se marier, ou rapportant un salaire d’appoint à celui mari, leur rôle pourtant prépondérant n’est que peu reconnu.
Les recherches historiques de ces dernières années ont néanmoins illustré des situations plus nuancées. Bien souvent, les femmes participent en tant qu’actrices de premier plan à la vie économique et sociale ; que ce soit en gérant seules ou avec des hommes des espaces d’activités ou en assumant des rôles novateurs dans la vie publique.
Les femmes sont donc un élément essentiel pour la subsistance des communautés de montagne. Toutefois, actuellement la plupart des études sur les femmes et sur les relations de genre se sont essentiellement focalisées sur les milieux urbains et industriels et peu d’études se sont penchées sur les régions de montagne. Nous proposons donc, à travers ce colloque, de nous interroger sur la pertinence des catégories d’interprétation élaborées par l’histoire des femmes et des genres lorsqu’elles sont appliquées aux milieux montagnards. Il importe, notamment, de vérifier quelles convergences et quelles différences peuvent être décelées dans l’analyse des façons à travers lesquelles le travail des femmes s’est articulé dans le temps et dans l’espace.
Parmi les multiples significations du concept de travail, nous souhaitons mettre l’accent principalement sur l’activité économique, politique et intellectuelle. Cette dernière se déclinant en trois domaines : le rôle actif et professionnel assumé par les femmes, la reconnaissance sociale de leur travail, la représentation et l’autoreprésentation du travail des femmes au fil du temps.
D’emblée le colloque entend se pencher sur les multiples formes du travail assuré et fourni par les femmes dans les régions montagnardes et leur évolution lors de l’arrivée de l’industrialisation et du tourisme (les professions de guide alpin ou de professeur de ski, par exemple). Comment peut-on utiliser l’articulation historiographique (souvent très complexe) entre le privé et le public et quelles sont les spécificités éventuelles du territoire montagnard qui confie souvent aux femmes un large éventail de rapports sociaux ? De nombreuses régions de montagne sont marquées par un important flux migratoire, très souvent masculin. Par conséquent, les femmes assurent la gestion de la famille, de la propriété, des biens et plus généralement, de la vie communautaire. Dans quelle mesure ces divers rapports sociaux et familiaux ont-ils affecté l’autonomie de travail des femmes et la formation des hiérarchies dans le cadre des identités de genre ?
Le deuxième aspect qui sera traité lors de ce colloque renvoie à la dimension culturelle qui se trouve à la base de ces fonctions. Quelles formes d’éducation et de formation sont mises en œuvre au travail et quelle est la forme de reconnaissance sociale attribuée au travail des femmes ? L’impact de la législation et des discours autour de la légitimité, ou de la non légitimité du travail des femmes en dehors du foyer domestique, ainsi que la valorisation financière des activités accomplies peuvent fournir des jalons pour esquisser des réponses. De même, à la suite de ces questionnements, peut-on déceler à travers les documents des formes de solidarité de travail au féminin dans les montagnes européennes ? Quelle est leur importance dans les processus de reconnaissance sociale ? Dans quelle mesure, enfin, la reconnaissance sociale est-elle compatible avec l’insertion des femmes dans la vie publique ? Et d’ailleurs comment peut-on définir la vie publique ? À cet égard, l’analyse des articulations entre les divers systèmes politiques, les traits de l’« identité montagnarde » et de l’identité féminine pourraient fournir des éléments de réflexion ultérieurs.
Le troisième et dernier aspect que le colloque souhaite approfondir concerne la représentation du travail des femmes et les manières à travers lesquelles il est rapporté par les femmes elles-mêmes. Quel est le type de tâches et d’activités privilégié par la littérature, par les autobiographies, par les témoignages oraux et par les sources iconographiques ? Quelles sont les sources qui dévoilent une construction identitaire des femmes passant par le travail ? Et dans quelle mesure parmi les femmes des montagnes peut-on saisir une convergence entre le travail en tant qu’élément identitaire et facteur d’émancipation ?
Chaque proposition sera soumise au comité scientifique qui évaluera son intérêt. Il sera aussi pris en considération l’équilibre soit entre les périodes et les régions étudiés soit les divers types d’approche proposés.
Langues du colloque : français et italien
A renvoyer avant le 15 décembre 2007 à : Prof. Nelly Valsangiacomo Section d’histoire
Quartier UNIL-Dorigny
Bâtiment Anthropole
CH-1015 Lausanne nelly.valsangiacomo@unil.ch

- Avant le 20 décembre
Dans le cadre d’un prochain numéro de la revue Autrepart consacré à "La fabrique des identités sexuelles"
un appel à contribution est lancé par Christophe Broqua (Anthropologue, EHESS) et Fred Eboko (Politologue, IRD) :
Dans leurs formes contemporaines, les identités sexuelles procèdent de la construction sociale à la fois du genre et de la sexualité, considérée ici non pas seulement comme « technique du corps » cantonnée à la sphère intime, mais comme objet de normes et de régulations sociales, politiques,
religieuses ou morales. Les questions sexuelles contribuent ainsi à la
production des identités et des rapports sociaux ; par exemple, les
évolutions concernant le contrôle de la fécondité, les pratiques de
mutilation génitale, les normes conjugales ou les comportements homosexuels,
conditionnent le statut des individus et les relations qu’ils entretiennent.
Depuis une vingtaine d’années, les préoccupations liées à la santé de la
reproduction, à la santé sexuelle ou au sida ont provoqué la multiplication
des enquêtes sur les comportements sexuels. En même temps, le développement
de travaux portant sur les femmes ou les minorités sexuelles a occasionné un
certain renouvellement des approches de la sexualité et du genre. Ces
domaines de recherche restent cependant relativement marqués par un clivage
Nord/Sud. Nous souhaiterions donc inciter au décloisonnement et faire
dialoguer certaines approches contemporaines des identités sexuelles avec
des terrains qui leur sont originellement peu familiers.
On pourra tout d’abord s’intéresser aux spécificités éventuelles des
situations urbaines et rurales, où de manières souvent différentes, les
contextes de croissance démographique, de crise économique, de chômage ou de
précarité peuvent contribuer à la recomposition des logiques familiales ou
conjugales, et conditionner les formes de la sexualité (en particulier
prémaritale), les rapports de genre et donc la construction des identités
sexuelles.
Il s’agira d’accorder une attention particulière aux productions de la
masculinité, longtemps considérée comme allant de soi. Dans différents pays,
les transformations politiques et sociales des dernières décennies ont
favorisé la reconstruction des normes de la masculinité qui s’est articulée
aux évolutions des statuts féminins, en particulier dans les villes.
Des analyses pourront porter sur les politiques de la sexualité et du genre, entendues dans le sens de la gestion publique des problèmes qui ont trait à ces domaines mais aussi dans celui des mobilisations collectives. Aux politiques de la famille, de la reproduction, de la santé sexuelle,
répondent les actions des associations et des ONG, produisant de concert ou
sur un mode concurrentiel les cadres sociaux des identités et des
comportements individuels.
Les relations entre religions et identités sexuelles méritent aussi d’être pensées. Tout d’abord parce qu’en matière de sexualité, les religions sont souvent prescriptrices de normes. Ensuite parce que la pratique religieuse façonne les identités sociales, et tout particulièrement les identités de genre, de même que la participation à certains cultes religieux ou de possession peut dépendre des assignations sociales liées à la fois au genre et à l’orientation sexuelle.
On s’attachera également à analyser les implications des phénomènes de
globalisation : échanges transnationaux relevant des migrations ou du
tourisme (notamment « sexuel ») ; développement des mobilisations
collectives transnationales et des actions d’aide au développement se
donnant pour objectif la défense de valeurs relatives aux questions de genre
ou de sexualité (condition féminine, contraception, sida et IST, minorités
sexuelles, etc.) ; rôle des médias et des nouvelles technologies.
Enfin, on pourra étudier les processus par lesquels, dans différents
contextes souvent considérés comme ne s’y prêtant pas, s’accomplissent
diverses formes d’individualisation voire de subjectivation en lien avec les
caractéristiques socio-sexuelles, en appréhendant par exemple les jeux
combinatoires entre normes collectives et singularités individuelles.
Seront bienvenus des textes proposant des approches aussi bien qualitatives que quantitatives, locales que globales, et relevant de disciplines diverses telles que l’anthropologie, la sociologie, la science politique, l’histoire, la démographie, l’économie, etc.
Contact : autrepart@ird.fr
http://www.autrepart.ird.fr/

- Avant le 1er décembre 2008
"Men and Masculinities"
The Journal of Gender Studies will be publishing a special issue of ’Men
and Masculinities’ in September 2009 with guest editors Victoria
Robinson and Angela Meah.
Work on masculinities has emerged in diverse disciplines in different
countries, and we are looking for a broad spectrum of articles which
reflect this diversity of positions and topics. Themes may include,
amongst others :
Historical masculinities
Transitional masculinities
Everyday and material masculinities
Global masculinities
Researching men and masculinities
Cross cultural masculinities
Performing masculinities
Masculinities and gender relations
Feminism and masculinities
Men and masculinities in the academy
Alternative masculinities
We would like to encourage contributions from academics, activists and
practitioners. Contributions may be in the form of academic articles,
poetry or short fiction, short essays and reports, for example. Please
visit the website : www.informaworld.com/cjgs and click on ’Instructions
for authors’ for guidelines on length, formatting, submission procedure, etc.
Submissions should be sent to The Editors, University of Lincoln, Derek
Crothall Building, George Street, Hull, HU1 3BW, UK.
Email : jgs@lincoln.ac.uk
The closing date for submissions will be 1 December 2008.
informaworld is the online home of publications from Taylor & Francis,
Routledge, Psychology Press and Informa Healthcare
Informa plc ("Informa") Registered Office : Mortimer House, 37-41
Mortimer Street, London, W1T 3JH. Registered in England and Wales -
Number 3099067.

====

PRIX :

- Prix Mnemosyne 2007
Association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre
http://www.mnemosyne.asso.fr/
Le prix Mnémosyne a été créé par l’Association pour le développement de l’Histoire des femmes et du genre. Décerné chaque année, il couronne le mémoire de maîtrise ou de master de langue française d’une étudiante ou d’un étudiant dont les travaux portent sur l’histoire des femmes et du genre en France ou à l’étranger. Le mémoire doit avoir été soutenu dans une université française entre le 1er juillet 2006 et le 30 septembre 2007.
Le montant du prix est de 750 euros. L’association encourage la publication du mémoire. Les mémoires précédents ont été publiés aux presses universitaires d’Angers. La remise du prix aura lieu, en janvier 2008, lors de l’Assemblée générale de l’Association Mnémosyne.
Adresser les mémoires en deux exemplaires avant le 30 octobre 2007 accompagnés d’un résumé de 5000 signes (maximum, espaces compris) à : Cécile Dauphin, Centre de Recherches Historiques EHESS, 54, Boulevard Raspail, 75270 Paris Cedex 06, Tél : 01 49 54 23 40

====

PUBLICATIONS :

- Cahiers du Genre, "Genre, féminisme et valeur de l’art", n° 43 / 2007
Coordonné par Séverine Sofio, Perin Emel Yavuz et Pascale Molinier
Comment le féminisme et le concept de genre renouvellent-ils notre appréhension des arts plastiques ? C’est à cette question que nous répondons ici, en mobilisant des réflexions issues de différentes disciplines autour de la (dé)construction de la valeur de l’art.
Sommaire
. Séverine Sofio, Perin Emel Yavuz et Pascale Molinier
Les arts au prisme du genre : la valeur en question (Introduction)
. Fabienne Dumont et Séverine Sofio
Esquisse d’une épistémologie de la théorisation féministe en art
. Griselda Pollock
Des canons et des guerres culturelles
. Patricia Mainardi et Mathilde Ferrer (Entretien)
De chaque côté de l’Atlantique, deux parcours féministes en art (Propos recueillis par Fabienne Dumont, Séverine Sofio et Perin Emel Yavuz)
. Myriem Naji
Valeur des tapis marocains : entre productrices d’artisanat et mar­chands d’art [p. 95-111]
. Maria Antonietta Trasforini
Du génie au talent : quel genre pour l’artiste ?
. Françoise Frontisi-Ducroux
‘La fille de Dibutade’, ou l’inventrice inventée
. Frédérique Villemur
Pensée queer et mélancolie du genre
. Elvan Zabunyan
Histoire de l’art contemporain et théories féministes : le tournant de 1970
. David Zerbib
Le masculin et la performance de l’universel
Infos :
http://cahiers_du_genre.iresco.fr/numero43.htm

- Nicole-Claude Mathieu (dir.), Une maison sans fille est une maison morte. La personne et le genre en sociétés matrilinéaires et/ou uxorilocales, Éditions de la MSH, 2007, 512 p., 36 euros.
Qu’en est-il de la notion de personne, femme et homme, dans ces sociétés rares qui sont à la fois matrilinéaires (tout individu appartient uniquement au groupe de parenté de sa mère, qui transmet seule la filiation) et uxorilocales (c’est l’homme qui, au mariage, s’exile pour vivre chez son épouse) ? On les prétend souvent « matriarcales »… À tort, car les femmes n’y pos-sèdent pas sur les hommes le pouvoir majeur que ces derniers ont sur elles dans les sociétés patriarcales, majoritaires dans le monde. D’autres sociétés présentées dans ce livre sont également uxorilocales, tout en reconnaissant la filiation du côté des deux parents. Et c’est ce phénomène de l’uxorilocalité qui est étudié ici pour la première fois en tant que lien principal entre quatorze sociétés : HOPI, NAVAJO, WAYUU (Guajiro), HUAORANI, MATSIGUENGA, SHIPIBO-CONIBO, TULU, MUDUVAR, NGAZIDJA, MINANGKABAU, NGADA, PUYUMA, KAVALAN, NAZÉ.
Des régions sèches de l’Arizona à la forêt amazonienne, des Comores à l’Inde du Sud, de l’Indonésie à la Chine et à Taiwan, ces populations vivent d’économies diverses (agriculture, élevage, chasse et cueillette, horticulture, pêche, et maintenant souvent travail salarié). Certai-nes de ces cultures sont résiduelles et en voie de profonde altération face au choc des « modernités » techniques, politiques et culturelles, d’autres sont encore prospères et démo-graphiquement importantes ; certaines sont hiérarchisées, d’autres non ; la plupart sont chris-tianisées ou islamisées, sans avoir perdu pour autant leurs spécificités.
Toutes nous font découvrir des solidarités structurelles entre les femmes, harmonieuses ou antagonistes, et liées à l’uxorilocalité – solidarités auxquelles l’ethnologie s’est peu intéres-sée. On verra aussi que d’autres facteurs, internes et externes à ces sociétés, interfèrent pour produire soit une inégalité entre les sexes/genres, soit un équilibre quasi égalitaire dans les rapports hommes/femmes.
Les auteurs : Sophie blanchy, Marine Carrin, Josiane Cauquelin, Martine Gestin, Pi-chen Liu, Nicole-Claude Mathieu, Françoise Morin, Ok-Kyung Pak, Michel Perrin, France-Marie Renard-Casevitz, Laura Rival, Bernard Saladin d’Anglure, Alice Schlegel, Susanne Schröter, Mau-reen Trudelle Schwarz, Naiqun Weng
Infos : http://www.editions.msh-paris.fr/

- Hommes et masculinités, de 1789 à nos jours : contributions à l’histoire du genre et de la sexualité en France, coordonné par Régis Revenin, préface de Alain Corbin, Paris, Editions Autrement, collection « Mémoires/Histoire », septembre 2007, 293 pages, 20 euros
Sommaire :
Préface, Alain Corbin.
Introduction : « Histoire des hommes et des masculinités : passé et avenir », Judith Surkis.
I. SEXUALITE.
1. « Paris Gay : 1870-1918 », Régis REVENIN
2. « Univers carcéral et sexualité masculine sous la Restauration », Nicholas D. DOBELBOWER
3. « Le désir et l’entrave : l’impuissance dans la construction de l’identité masculine romantique (première moitié du 19e siècle) », Deborah GUTERMANN
4. « Une subculture d’efféminés ? L’homosexualité masculine sous Napoléon Ier », Michael SIBALIS
II. TRAVAIL.
1. « Le prestige professionnel : un genre masculin ? (France, 1880-1940) », Juliette RENNES
2. « La masculinité d’affaires : le cas de la Bourse de Paris (1724-1988) », Paul LAGNEAU-YMONET
3. « Un poil de différence : masculinités dans le monde du travail (années 1870-1900) », Gil MIHAELY
III. GUERRE.
1. « Perturbation dans le genre ? Une histoire d’amour sous Vichy », Anne-Claire REBREYEND
2. « « Les femmes de l’ennemi » : représentations et réalités des liaisons amoureuses franco-allemandes des travailleurs civils français en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale », Patrice ARNAUD
3. « La Terreur au secours de la masculinité ? La défense de la masculinité patriote par la justice révolutionnaire dans les communes rurales de Loire-inférieure (novembre 1793-février 1794) », Bruno HERVE
IV. RELIGION.
1. « Le prêtre catholique : masculin, neutre, autre ? (des débuts du 19e siècle au milieu du 20e siècle) », Paul AIRIAU
2. « Les « petits garçons modèles » : la masculinité catholique à travers l’œuvre de la comtesse de Ségur », Sophie HEYWOOD
3. « La figure du Juif efféminé : genre, homophobie et antisémitisme dans la France des années 1930 à travers les discours d’extrême droite », Jérémy GUEDJ
V. RACE.
1. « La crise de l’homme blanc : ethnographie française et masculinité dans les mers du Sud à l’époque révolutionnaire », Carol E. HARRISON
2. « La masculinité noire dans les romans sportifs (1918-1945) », Julie GAUCHER
3. « Menaces viriles sur les banlieues françaises (1989-2005) », André RAUCH

- Diane Sambron, Femmes musulmanes. Guerre d’Algérie 1954-1962, Ed. Autrement, 2007, 17 euros
1954. Le conflit qui débute place les femmes musulmanes au cœur de problématiques et d’enjeux inédits : elles sont rapidement considérées comme un élément important susceptible de faire basculer le devenir de l’Algérie. L’opinion des femmes - quatre millions d’avis et de soutiens potentiels - devient un véritable enjeu entre le FLN et l’armée française au travers de politiques d’action psychologique très actives.
Des femmes rejoignent le mouvement nationaliste. Une nouvelle figure de la femme naît, bousculant les imaginaires et les consciences. Il s’agit alors pour les instances militaires françaises de rallier l’opinion féminine à la "pacification". Pour cela, un ensemble d’actions est adopté : déploiement de l’action médico-sociale, projet de code avant-gardiste concernant le statut personnel de la femme...
Si l’historiographie a déjà examiné l’implication des moudjahidate dans la guerre d’Algérie, les analyses des liens entre le FLN et la population civile féminine sous-estiment le rôle du FLN quant à l’évolution du statut des femmes tandis que la politique menée par les gouvernements français successifs envers les musulmanes pendant la guerre demeure inconnue. Nourri par les archives françaises civiles et militaires, cet ouvrage sur les actions politiques et militaires du gouvernement français nous révèle l’une des faces cachée de la guerre d’Algérie et met en lumière l’enjeu primordial des femmes dans la résolution d’un conflit dont l’issue ne pouvait être que politique.

- François Rouquet, Danièle Voldman, Fabrice Virgili et Luc Capdevila, 1914-1945. Hommes et femmes dans la France en guerre, Editions Payot, 2007, 22,50 euros
Parce que la guerre de 1914-1918 et celle de 1939-1945 ont entraîné toute la société française dans des changements rapides et intenses, les hommes et les femmes ont été amenés à réviser durablement leurs représentations de la féminité et de la virilité.
Telle est la thèse de ce livre qui propose une autre lecture de ces deux événements capitaux du XXe siècle. Déclinant les moyens mis en oeuvre pour mobiliser et contrôler les deux sexes dans la préparation et le déroulement de la guerre, il s’intéresse également au vécu de chacun et aux modifications d’identité qui s’opèrent alors. Enfin, il montre que les après-guerres, malgré une volonté affirmée, ne s’achevèrent pas par un retour à la situation antérieure.
À chaque fois la guerre a laissé son empreinte, celle d’un changement en profondeur dans les relations entre les hommes et les femmes. L’analyse de cette mutation permet de mieux comprendre l’évolution des relations entre les sexes telle que nous la percevons aujourd’hui.

- Eliane Gubin, Choisir l’histoire des femmes, Editions ULB, Collection Histoire, 288 pages, 25 euros
A la fin des années quatre-vingt, Eliane Gubin, professeure d’Histoire contemporaine à l’Université libre de Bruxelles, spécialiste d’histoire politique et sociale, fait le choix de l’histoire des femmes. Elle va incarner en Belgique un nouveau courant historiographique, qui tend à démontrer que l’histoire des femmes ne peut plus être un objet historiographique non identifié. Elle va surtout en révéler toute la richesse, avec beaucoup d’originalité.
Découvertes de nouvelles sources, nouveaux regards portés sur des sources depuis longtemps utilisées, nouveaux questionnements, nouveaux apports méthodologiques, Eliane Gubin construit un nouvel objet, une histoire des femmes qui n’est plus une histoire par défaut et qui impose son autonomie. Cette démarche scientifique riche, audacieuse, transgressive, s’illustre à travers les méthodes et la diversité des thèmes : travail, citoyenneté, ruralité, éducation, sciences, guerres, biographies.
Ce volume reprend plusieurs articles fondamentaux d’Eliane Gubin qui témoignent de cette richesse : généalogie de sa pensée et image de son foisonnement, ce recueil rend hommage à l’œuvre de cette historienne marquante qui a fixé les lignes de faîtes de l’histoire des femmes en Belgique. On y lira aussi une belle leçon d’histoire, celle d’une historienne engagée qui a réussi à articuler l’engagement personnel sur un travail inlassable et une implacable rigueur scientifique.


RING
(Réseau Interuniversitaire et
interdisciplinaire National sur le Genre)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
tél. 01 49 40 73 49
mél ring@iresco.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING

Haut de page

Fichiers de syndication :


Statistiques :


Le site contient 4383 articles

Info / contacts :


Navigation / Syndication :