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Les femmes en milieu professionnel : une position subalterne par défaut ?

Avant le 30 juin - Nantes


Date de mise en ligne : [04-07-2014]



Mots-clés : travail


Journée d’étude internationale de l’Université de Nantes (Faculté des Langues et Cultures Etrangères) organisée par le CRINI EA1162.

18 octobre 2014

Université de Nantes, Faculté des Langues et Cultures Etrangères,
Rue de la Censive du Tertre, 44312 Nantes.

Argumentaire :

Partout en Europe, les femmes gagnent moins que les hommes. Selon le bilan dressé par la Commission Européenne, le différentiel moyen hommes-femmes en termes de salaires « stagne » à 16,4%. Le European Professional Women’s Network en arrive à la même conclusion dans le cadre de la journée de l’égalité des salaires, organisée symboliquement le 28 février cette année pour marquer les 59 jours de l’année pendant lesquels les femmes travaillent « pour rien » par rapport aux hommes.
Une étude de l’INSEE réalisée en octobre 2011 souligne que la première source d’inégalité salariale est liée au fait que les femmes n’occupent pas les mêmes types de postes que les hommes. De fait, en France comme dans le reste de l’Europe, elles sont majoritairement présentes sur des emplois à temps partiel, peu qualifiés et peu rémunérés : L’INSEE précise que « ce difficile accès aux postes qualifiés ne reflète pourtant pas le niveau de formation des femmes. Elles sont en effet plus diplômées que les hommes, mais semblent valoriser plus difficilement leur diplôme. »
En dépit des progrès et des mesures égalitaires qui se multiplient, les femmes continuent à se faire rares dans les échelons supérieurs de la hiérarchie professionnelle. A ce jour, elles ne représentent que 15% des membres des conseils d’administration, 33% des entrepreneurs et 3% des PDG. On peut faire le même constat au niveau des plus hautes instances administratives ou juridiques où elles occupent un tiers des postes (Eurostat 2011). Enfin, rappelons que jusqu’à la nomination de Chrystalla Georghadji en avril, on ne comptait aucune femme parmi les dirigeants des banques centrales de la zone euro.
En milieu professionnel, la femme semble donc appelée à remplir une position subalterne par défaut. Le plus souvent, en entreprise, elle joue un rôle de support et de soutien plutôt qu’un rôle décisionnaire, elle est exécutante plutôt que dirigeante. C’est le fameux « plafond de verre », si souvent mis en cause mais d’apparence immuable.
De même, au sein du couple, à qualifications et compétences égales, la carrière de la femme est le plus souvent considérée comme accessoire par rapport à celle de l’homme. Elle se voit fréquemment obligée d’adapter son travail aux contraintes géographiques et professionnelles de son conjoint, notamment en cas de mutation ou de promotion de celui-ci.
Faut-il y voir une conséquence historique du rôle traditionnel de la femme ? Ou doit-on mettre en cause, comme le fait Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, les médias qui, tout en dénonçant ces disparités, relaient des publicités qui véhiculent une image stéréotypée des femmes, « belles, serviables et douces, prêtes à servir les hommes et à s’occuper des enfants ? » Il conclut : « On ne peut espérer améliorer la situation des femmes sans poser la question des discriminations, de l’égalité des chances, en même temps que celle du système dans lequel ces chances s’exercent, et si l’on ne réduit pas les inégalités d’ensemble. » (« Inégalités hommes-femmes : les leurres du 8 mars », 28 février 2013, Observatoire des inégalités, http://www.inegalites.fr)
Ou peut-on considérer que le principal obstacle est culturel et que l’emploi des femmes reste, socialement, l’objet d’une tolérance plutôt que d’un droit ? Les femmes seraient-elles, en quelque sorte, complices involontaires d’une perception normative qui les conduirait à mettre un frein à leurs aspirations professionnelles au profit de leur foyer et de leurs enfants ?
C’est sur ces questions que se penche notre journée d’étude internationale qui s’intéressera aux différents facteurs historiques, sociopolitiques et culturels depuis 1945 susceptibles d’éclairer la situation actuelle des femmes en milieu professionnel dans différents pays de l’Union Européenne.
Les propositions en anglais comporteront un résumé d’environ 300 mots, ainsi qu’une brève notice biographique et seront à adresser pour
le 30 juin 2014 au plus tard à martine.stirling@univ-nantes.fr
Une sélection des communications sera publiée dans la revue e-crini :

http://www.crini.univ-nantes.fr

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