PU de Franche-Comté, 232 p., 22 euros. ISBN : 978-2-84867-251-9
Invertie, lesbienne, homosexuelle, autant de catégories créées ou investies par la médecine et la psychologie au XIXe siècle pour traiter ce que l’on perçoit, au mieux, comme des “anomalies”. Aujourd’hui, en Europe comme aux États-Unis, l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie mentale. Que dire alors de la reparative therapy et de ses “ex-gays”, de l’orientation sexuelle “égo-dystonique” en psychiatrie ou encore de la “perversion” en psychanalyse ? Le présent ouvrage se propose d’analyser, dans une perspective historique, la construction de l’homosexualité comme maladie mentale, dans ses rapports avec la science, la politique et le social. Il s’agit ici d’interroger les disciplines médico-psychologiques sur les questions de normalisation des genres, des sexes, et des désirs, pour sortir de cette logique catégorielle. La psychologie, la psychanalyse et la psychiatrie sont-elles prêtes à relever le défi de la lutte contre la stigmatisation, pré-requis incontournable à la disparition du classement identitaire ? Ce livre intéressera les professionnels de la Santé, les spécialistes en Sciences humaines, ainsi que toute personne motivée par la réflexion sur les normes et les différences.
http://wwwold.univ-fcomte.fr/pufc/index.php?act=ouvrage_detail&id_titre=2063284816