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Séminaire de formation 2010 - 2011

Le nerf de la guerre... des sexes ? Rapports sociaux et argent

Université des femmes, Bruxelles


Date de mise en ligne : [02-11-2010]



Mots-clés : rapports sociaux de sexe


Présentation :

« Une chambre à soi et de l’argent »... Les conditions sont ainsi posées par Virginia Woolf - dans la première moitié du XXè siècle - afin de permettre aux femmes de construire, en littérature comme ailleurs, leur autonomie. Conditions matérielles indispensables à la constitution de soi en sujets aptes à penser et à s’affirmer, sans avoir à soumettre leurs idées, leurs actes, leurs productions intellectuelles et dès lors leur liberté à la caution patriarcale.

Dans les sociétés capitalistes occidentales, l’argent est indispensable pour vivre. De lui dépendent le niveau et la qualité de vie. La Belgique fait partie des pays dits riches, au regard d’autres nations. Pourtant, l’analyse selon le genre rend visible le fait que, ici ou ailleurs, les femmes sont peu présentes dans la catégorie des gens - les plus – riches même si, de manière individuelle, quelques- unes gèrent des fortunes personnelles ou gagnent de très confortables salaires. Cela permet d’en venir à la question : comment les femmes obtiennent -elles de l’argent ?
Cet argent, elles peuvent, comme les hommes, le « gagneren travaillant », selon la formule consacrée. Elles peuvent aussi le recevoir : la transmission héréditaire de biens peut constituer également une manière, parfois non négligeable, d’obtenir de l’argent. Munies de cet argent, qu’en font-elles ? Le distribuent-elles à leurs proches ou se sentent-elles socialement autorisées à le conserver pour elles-mêmes ? Qu’est-ce qui caractérise les femmes riches ? Et les femmes peu nanties ? Au-delà de ces interrogations, quels rapports peuvent entretenir les femmes avec l’Etat dans la fixation d’un salaire, par secteur professionnel, par exemple ? Ou dans la revendication d’un travail égal donnant lieu à une rémunération égale ? Ou encore dans les réglementations concernant la définition du travail (ce qui peut conditionner les salaires) dans les niches professionnelles féminines ? Les règles de légation, de gestion du patrimoine ou de droit fiscal leur sont-elles favorables ?

Les institutions bancaires existent grâce aux pratiques spéculatives, pratiques qui peuvent faire tourner à la catastrophe la santé économique d’une société entière, comme on l’a vu récemment. Les femmes sont-elles spécifiquement touchées par ces événements ?

Cependant, l’argent ne constitue pas une simple valeur d’échange : il est à la fois l’indice d’un pouvoir en même temps que l’élément qui peut l’augmenter. Les femmes qui ont de l’argent voient-elles croître leur pouvoir proportionnellement à leurs avoirs ? Cela se passe-t-il de manière équivalente dans la sphère privée et dans la sphère publique ?

Il s’agira, avec les participant-e-s à ce séminaire, de réfléchir au rapport qu’entretiennent les femmes avec cet aspect concret et socialement tabou que constitue l’argent. Et ainsi de savoir comment, à l’heure de la progression quantitative des femmes dans le salariat et de la continuité du capitalisme et de ses grands écarts de richesse, les rapports sociaux de classes et de sexe s’entrecroisent pour elles.

Infos et programme :

http://www.universitedesfemmes.be/061_seminaires-feminisme.php?idsem=79&debut=0

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