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Psychanalyse et homosexualités au XXIème siècle

3 avril - Paris


Date de mise en ligne : [19-03-2014]



Mots-clés : psychanalyse | homosexualité


Soirée organisée par le vecteur genre et psychanalyse de l’Envers de Paris

Jeudi 3 avril 2014

19H30
American University of Paris
31 Avenue Bosquet, 75007 Paris

 Présentation :  

On a pu taxer la psychanalyse d’hétéronormativité. Elle aurait épinglé trop vite certains comportements comme « pervers ». Elle aurait stigmatisé les conduites déviantes. Elle les aurait pathologisées. Elle aurait même voulu soigner et ramener dans le droit (entendez straight) chemin ceux qui sortaient du rang de la dite « maturité sexuelle ». D’ailleurs, aujourd’hui encore, certains de ses praticiens se retranchent derrière l’ordre symbolique pour rasseoir la morale. Face aux transformations du contemporain, ils prédisent les pires maux. Parmi eux, d’aucuns estiment qu’autoriser les amours contra naturam à fonder une famille mettrait la société toute entière en péril. D’autres, pleurant le déclin de l’Œdipe, ont préféré se tapir dans leur silencieuse attention flottante et ne pas prendre parti face à la légalisation par le mariage des amours entre personnes du même sexe.
Envisager la psychanalyse sous cet angle, c’est rater sa subversion. 
En réalité, celles et ceux qui s’autorisent de Freud, et du retour à Freud de Lacan, le savent bien : le père de la psychanalyse était, comme on dit aujourd’hui, « gay-friendly ». C’est-à-dire ouvert, pas le moins du monde dérangé ni incommodé par la chose. Pas militant pour autant. Mais, plutôt, capable de rassurer une mère éplorée devant les inévitables penchants de son fils, en mesure d’affronter les réparties cinglantes de la jeune homosexuelle, prêt aussi à accueillir parmi ses élèves les soi-disant « invertis ». Bref, décidé à s’interroger sur la non-évidence de l’hétérosexualité comme de l’homosexualité. Toujours prompt à saisir, au cas par cas, comment la rencontre avec le sexuel vient faire trauma.
Deux publications récentes, issues des travaux de membres de l’Ecole de la Cause Freudienne, témoignent d’un tel état d’esprit. Elles signent une orientation, à un moment où les débats sur les questions de genre et de sexualité défraient la chronique. Elles ont choisi, collectif d’articles dirigé par Stella Harrison (psychanalyste, membre de l’Envers de Paris et de l’Ecole de la Cause freudienne) et Homoanalysants, dernier ouvrage d’Hervé Castanet (psychanalyste à Marseille, membre de l’Ecole de la Cause freudienne), interrogent la question du désir et de la jouissance respectivement chez les femmes qui aiment les femmes et chez les hommes qui aiment les hommes. Ces deux livres sont tout à la fois cliniques, théoriques, et politiques. Ils montrent à quel point les psychanalystes lacaniens dépassent les préjugés propres aux discours courants pour atteindre ce qui anime la singularité de chaque sujet, quels que soient ses goûts en matière de sexualité. Ils indiquent comment se noue la rencontre avec un psychanalyste au XXIème siècle pour ceux qui se disent homosexuel-le-s. Bref, ils donnent à penser les modalités d’une clinique propre à notre époque.
L’Envers de Paris a donc souhaité réunir les deux auteurs de ces ouvrages pour une soirée exceptionnelle. Stella Harrison et Hervé Castanet éclaireront les raisons qui les ont poussés à dévoiler un bout de réel des cures entreprises par celles « qui ont choisi » et par ceux que Castanet nomme, avec Jacques-Alain Miller, les « homoanalysants ». Quelles sont les spécificités d’une telle clinique ? Qu’apprend-elle sur le tranchant propre à la découverte de l’inconscient ? Quels changements s’y opèrent tant du côté de l’analyste que de l’analysant ? Dans un dialogue en compagnie de Marie-Hélène Brousse (psychanalyste à Paris, membre de l’Ecole de la Cause freudienne), Flavia Hofstetter (psychologue clinicienne) et Fabrice Bourlez (membre de l’Envers de Paris, professeur de philosophie à l’ESAD de Reims), ils nous diront comment ces choix de vie ont justement partie liée à la subversion psychanalytique. En cela qu’elle vise toujours au plus près du désir car « c’est là que Freud rouvre à la mobilité d’où sortent les révolutions, le joint entre vérité et savoir »

Réservation obligatoire auprès de flavia.hof@gmail.com

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