Editions Indigo et Côté-femmes, 160 pages, + illustrations
18,80 euros. ISBN 2-35260-037-5
« Elles voulaient, comme Antigone, non pas briser les lois mais découvrir la loi. » « Tentatives d’ordre expérimental destinées à découvrir les lois non écrites ; c"est-à-dire les lois intimes qui devraient gouverner certains instincts, certaines passions, certains désirs mentaux et physiques. Que de telles lois existent, qu’elles sont observées par les gens civilisés, on l"admet en général. Mais on commence à accepter l’idée qu’elles ne sont pas imposées par Dieu… » écrit Virginia Woolf dans « Trois Guinées ».
À l’heure où devient possible l’inscription politique de la « Société des Marginales » espérée par Virginia Woolf, interroger son parcours de « fille d’homme cultivé », de femme entre deux feux qui écrit en pensant, et qui, désespérée, prend acte de la nécessité de se noyer, semble un remerciement tout aussi nécessaire.
Virginia a pensé, mieux que nombre de théoriciennes « féministes ».
Ses analyses théoriques restent inégalées.
L’écriture était pour elle, à l’époque, la seule voie de résistance, la seule voie d’avenir, de sujette à sujet.
Car la difficulté d’une « loi d’avenir », proclamée par Claire Demar, est celle d’une position délivrée des assignations identitaires.
Telle fut la quête de Virginia, en des temps non encore révolus.
Pour tricoter ces nœuds, Françoise Duroux a réuni quelques spécialistes des nœuds et de l’écriture : Jacques Aubert, Dominique-Lucie Brard, Irène Foyentin, Sola Rabinovitch, Lucia Raphaël, Nadia Setti et Anne-Marie Smith Di Biasio.
« Virginia Woolf : une Marginale en devenir . », Françoise Duroux
« Un film sur Virginia Woolf, avec Angelica Garnett ». Notes de réalisation par Dominique-Lucie Brard.
« Libre parcours d’une écriture passante », Nadia Setti
« Qui a peur de Virginia Woolf ? », Irène Foyentin
« Ecrire au bord du vide », Solal Rabinovitch
Dialogue entre Jacques Aubert et Françoise Duroux
« L’identité de Virginia Stephen », Françoise Duroux
« Positions ? », Jacques Aubert
« Périlleuse féminité. « To The Lighthouse », Anne-Marie Smith- Di Biasio
« L’œuvre de Virginia Woolf : un essai de soi », Lucia Raphaël