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[Annonces du RING] - 15 janvier 2014


Date de mise en ligne : [16-01-2014]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Rappel : Les Annonces du RING portent sur l’actualité des études sur le genre dans les universités et les équipes de recherche en France.
Elles sont envoyées le 1er et le 15 du mois. Pensez à adresser vos informations dans les bons délais. Une annonce envoyée le 16 du mois concernant un évènement se déroulant le 30 ne paraîtra pas...]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre, territoire et santé", 17 janvier, Paris Diderot
• "Droit, mobilisations, discriminations. Perspectives comparées", 17 janvier, EHESS
• "Le genre dans l’enseignement et la recherche. Le Livre Blanc en débat", 20 janvier, Paris
• "Ouvrières/ouvriers", 23 janvier, Lyon ENS
• "Créations et engagement au féminin", 24 janvier, Cergy-Pontoise
• "Genre et médias en France : de La Fronde à Causette", Paris INHA
• "Les créations des femmes et les créations des hommes ou comment repenser les identités à la lumière des créations", 25 janvier, Paris
• "Autour et avec Hilary Charlesworth", 25 janvier, Paris Panthéon
• "Genre, temporalités, pratiques des espaces : quels outils, quelles approches, pour quels types de territoires", 29 janvier, Le Mans
• "« Mi vagina clama una venganza » : fureur et désir féminins dans les littératures contemporaines de langues romanes", 31 janvier, Paris-Est Marne-la-Vallée
• "Le modèle allemand à l’épreuve du genre", 5 février, Paris
• "Que nous apprend le genre ? Enjeux et paradoxes de l’éducation-formation", 7 février, Genève
• "Le boire, affaire de génération(s)", 14 février, Lorient
• "Qu’est-ce qu’un corps vulnérable ?", 15 février, Rabat (Maroc)
2 - SEMINAIRES :
• "Genre, médias et communication", Paris IMI
• "Genre et Médias", EFiGiES, Paris MIE
• "Qu’est-ce que les études de genre font à l’histoire de l’art", Musée du Louvre
• "Genre, normes procréatives et périnatalité", Paris Pouchet
• "Cultures populaires, genre et jeunesse au vingtième siècle", UPEC
• Jean-Marie Zingraff, "Grossesses illégitimes : comportements transgressifs dans une perspective de genre aux XVIIe et XVIIIe siècles", 16 janvier, Aix-en-Provence
• "C’est la fête !", 17 janvier, EFiGiES, Paris MIE
• "Genre et race", 17 janvier, Paris 13
• Natacha Chetcuti, "Egalité des genres, émancipation sexuelle et conflit des interprétations du principe de laïcité en France", 17 janvier, Dijon
• "Croisements et articulations en matière de discriminations", 22 janvier, Nantes
• Mirta Lobato, "A l’intérieur et à l’extérieur du lieu : les espaces de travail et la construction des identités dans une communauté ouvrière. Berisso dans la première moitié du XXe siècle", 24 janvier, Paris Sorbonne
• Kathy Davis, "Intersectionality as Travelling Theory", 27 janvier, CEDREF, Paris Diderot
• "Pratiques genrées et violences entre pairs en milieu scolaire", 29 janvier, Lyon ISH
• Stefania Tarantino, "La liberté et l’expérience politique des femmes face à la crise : les féminismes italiens et leurs prolongements au XXIe siècle", 29 janvier, Paris CAES
• "Genre et violence", 31 janvier, Nantes
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• "Sexualités en révolutions, XIXe, XXe, XXIe siècle", revue Dissidences
• Avant le 31 janvier, "Genre et psychanalyse : la différence des sexes en question", Aix-Marseille
• Avant le 31 janvier, "La biologisation de quoi ?", revue Genre, sexualité & société
• Avant le 31 janvier, "Femmes racisées et recherche féministe au Québec", Montréal
• Avant le 1er février, "Genre et alimentation", Journal des Anthropologues
• Avant le 1er février, "Le sport et les Sixties. Femmes, genre et féminisme", Villeurbanne
• Avant le 3 février, "Des violences conjugales aux violences intrafamiliales : quelles définitions pour quelles compréhensions du problème ?", revue EFG
• Avant le 20 janvier, "Childhood and Gender in Time", revue Genesis
• Avant le 21 janvier, "Teaching Women’s Studies in Conservative Contexts", Atlanta, USA
• Avant le 1er février, "Black British Women’s Writing : Tracing the Tradition and New Directions", Brighton, UK
• Avant le 28 février, "Living war. Thinking peace (1914-1921). Women’s experiences, feminist thought and international relations", Venise, Italie
4 - SOUTENANCES :
• Mara Montanaro, "Françoise Collin. La révolution permanente d’une pensée discontinue"
• Saadaldin Saad-Omar, "L’évolution de la répression de la conduite déviante de la Révolution française à nos jours"
5 - DIVERS :
• Maîtrise en Etudes genre 2014-15, Université de Genève
• Présentation du projet de laboratoire junior sur les études de genre à l’ENS de Lyon GenERe (Genre : Epistémologie & Recherches)
• Gender, Science, Technology and Environment - genderSTE
• Assemblée générale de Mnémosyne, 25 janvier
6 - EN LIGNE :
• Pierre Barthélémy, "De graves inégalités hommes-femmes dans la recherche mondiale
• Sylvia Duverger, "Le mauvais ’gender’ peine à séduire les linguistes"
• Wilfried Rault, "L’homosexualité, de la déviance à l’objet de recherche"
• Alexandra Korsakoff, "Droit d’asile (Haut Conseil à l’Egalité) : Le rapport du Haut Conseil à l’Egalité, ou la tentative d’instiller une perspective de genre à la réforme à venir"
• Olivier Postel-Vinay, "L’homosexualité est-elle biologique ?"
7 - PUBLICATIONS :
• Thierry Terret, Luc Robène, Pascal Charroin, Stéphane Héas et Philippe Liotard (dir.), Sport, genre et vulnérabilité au XXe siècle
• Pierre Zoberman, Anne Tomiche, William J. Spurlin (dir.), Écritures du corps - Nouvelles perspectives
• Francesca Scrinzi, Genre, migrations et emplois domestiques en France et en Italie. Construction de la non-qualification et de l’altérité ethnique
• Nella Arambasin, Les Affranchies : Franc-comtoises sans frontières
• Jean Zaganiaris, Queer Maroc. Sexualités, genres et (trans)identités dans la littérature marocaine
• Kevin Floyd, La Réification du désir. Vers un marxisme queer
• Grégoire Chamayou, Les corps vils. Expérimenter sur les êtres humains aux XVIIIe et XIXe siècles
• Nicole Roelens, Manifeste pour la décolonisation de l’humanité femelle. L’enfantement des humains ou L’accouchement existentiel d’une nouvelle existence (Tome 2)
• Formation et pratiques d’enseignement en questions, "Formation à la profession enseignante : des savoirs en tout genre"
• Evelyne Ledoux-Beaugrand, Imaginaires de la filiation. Héritage et mélancolie dans la littérature contemporaine des femmes
• Renate Tobies, Annette Vogt (eds.), Women in Industrial Research

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1 - COLLOQUES :

• "Genre, territoire et santé"
Journée de séminaire dans le cadre des travaux du Collège international des sciences du territoire
Vendredi 17 janvier 2014
Université Paris Diderot, Paris 13ème.
Présentation :
De plus en plus de travaux de géographes ou de sociologues montrent
l’importance des inégalités entre hommes et femmes, en termes
d’occupation ou d’appropriation des espaces et d’accès aux pouvoirs
et aux ressources. Les inégalités de santé entre hommes et femmes,
que ce soit de mortalité, de morbidité ou plus généralement de
représentations et de comportements en lien avec la santé sont quant à
elles documentées par de nombreuses recherches en santé publique.
Cependant, en France, peu d’études interrogent les constructions
sociales et territoriales de genre qui participent à ces inégalités de
santé. Ce constat est à l’origine de l’organisation d’une journée
de séminaire pluridisciplinaire en janvier 2014 proposant de
questionner l’articulation entre « genre, territoire et santé ».
Infos et programme :
http://www.ors-idf.org/dmdocuments/2013/Journee_Genre_Territoire_et_Sante.pdf
Contact :
genreterritoiresante@yahoo.fr

• "Droit, mobilisations, discriminations. Perspectives comparées"
Journée d’étude organisée par le groupe de recherche Droit, mobilisations et discriminations
17 janvier
EHESS, Salle des Lombards, 96 Boulevard Raspail, 75006 Paris
Présentation :
http://www.cmh.ens.fr/pro/hopfichiers/JE%2017%20janvier.pdf
Programme :
9h30 Accueil des participant.e.s. Présentation du projet Emergence(s) et introduction de la journée par les membres de l’équipe.
10h-12h30 : Droit et discriminations : perspectives comparées - Etats-Unis, Union européenne, France.
> Marie Mercat-Bruns (CNAM/Ecole de droit de Sciences Po).
Autour de son livre : Discriminations en droit du travail. Dialogue avec la doctrine américaine (Dalloz, 2013)
> Olivier Leclerc (CNRS-Centre de Recherches Critiques sur le Droit)
Autour du programme de recherche : « Des revendications des salariés en matière de discrimination et d’égalité. Les enseignements d’un échantillon d’arrêts extrait de la base JURICA (2007-2010) » (coord. par E. Serverin et F. Guiomard)
Discutantes : Laure Bereni (CNRS-Centre Maurice Halbwachs) et Virginie Guiraudon (CNRS-Centre d’études européennes).
12h30-14h
Déjeuner-buffet offert (sous réserve de réservation).
14h-14h15
Présentation de la Revue Canadienne Droit et Société par Rebecca O’Rourke (Cambridge University Press).
14h15-17h : Autour du numéro spécial « Gender Equality, Legal Mobilization and Feminism in a Multi-Level European System » (Revue Canadienne Droit et Société, 28(2), 2013).
Cette séance de travail se déroulera en anglais (exposé des intervenantes) et en français (discussion).
> Dia Anagnostou (ELIAMEP, Panteion University of Athens) et Susan Millns (University of Sussex) (coordinatrices du numéro).
Discutantes : Cécile Guillaume, (Université de Lille 1) et Sophie Jacquot (Université Catholique de Louvain).
Contact :
israell@ehess.fr

• "Le genre dans l’enseignement et la recherche. Le Livre Blanc en débat"
Rencontre-débat par l’ANEF à l’occasion de la publication du Livre Blanc de l’Association Nationale des Études Féministes
Lundi 20 janvier 2014 de 13h30 à 17h30
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche Amphithéâtre Poincaré
25 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève 75005 Paris
Programme :
13h30 Accueil
13h45-14h Introduction à la journée, Sylvie Cromer & Érika Flahault
14h-14h30 Pourquoi un livre blanc ?, Françoise Picq
14h30-16h Première table ronde
« Inégalités et discriminations dans l’enseignement supérieur et la recherche »
> CLASCHES, Collectif de Lutte Anti-Sexiste Contre le Harcèlement Sexuel dans l’Enseignement Supérieur
> Nathalie Coulon, coordinatrice de la CEVIHS, cellule de veille et d’information sur le harcèlement sexuel, maîtresse de conférences en psychologie, Université de Lille 3
> Renée Grillot, représentante de la CPED (Conférence Permanente des chargé.e.s de mission Égalité-Diversité des universités françaises), Université Joseph Fourier Grenoble
> Agnès Netter, MIPADI, Mission pour la parité et la lutte contre les discriminations, Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
16h-17h15 Deuxième table ronde
« Les débats actuels autour des études genre »
> Lola Gonzalez-Quijano, EFIGIES, Études féministes genre et sexualité
> Sibylle Schweier, Responsable du recensement national des recherches sur le genre et/ ou les femmes au CNRS (2008 – 2013), sociologue
> Fanny Jaffray, conseillère en charge des politiques féministes, cabinet de la Ministre des Droits des femmes (sous réserve)
17h15-17h30 Clôture de la journée
> Simone Bonnafous, Directrice générale pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle (MESR)
[A partir de 18 heures Assemblée générale annuelle de l’ANEF]
Contact :
contact@anef.org

• "Ouvrières/ouvriers"
Journée d’étude autour du numéro 38 de la revue Clio organisée par LARHRA équipe Genre et Société et le comité de rédaction de CLIO Femmes Genre Histoire
Jeudi 23 Janvier 2014
ENS, Lyon
Programme :
Matin - modératrice : Pascale Barthélémy, ENS Lyon, IUF
. 10h- 10h45 : Xavier Vigna,( univ. de Bourgogne - CGC, IUF) et Michelle Zancarini-Fournel, univ. Lyon1, LARHRA, responsables du numéro - Présentation de « Ouvrières, ouvriers » -
. 10h45- 11h15 : Débat autour de l’histoire ouvrière
. 11h30-12h30 : Table ronde avec les auteurs des articles du numéro de CLIO FGH « ouvrières, ouvriers »
. 12h30-13h : Débat
Après-midi - modératrice : Anne Monjaret, CNRS, IIAC-LAHIC
. 14h15 : Les reines du travail : variation d’un rite dans l’espace et dans le temps
. 14h30-15h : Michelle Zancarini-Fournel - Les Reines du travai stéphanoises et villeurbannaises : du renversement des rôles de genre au conformisme moral (fin XIXe - années 1930)
. 15h30-16h : Mirta Zaida Lobato (univ.de Buenos Aires) - Les Reines du travail sous le péronisme (Argentine, années 1950)
. 16h-16h30 : Débat
. 16h45-17h15 : Xavier Vigna - Présentation de l’Association pour l’histoire des mondes du travail, débat
Infos complètes :
http://www.ens-lyon.eu/actualites/ouvrieres-ouvriers-217668.kjsp?RH=ENS-LYON-FR

• "Créations et engagement au féminin"
Journée dans le cadre du séminaire « Femmes et engagement »
UCP-CICC
Vendredi 24 janvier 2014 : Université de Cergy-Pontoise, salle 521, Chênes 1, 5e étage
Programme :
10h-10h30 : Isabelle Touton, (MCF littérature hispanique, Université Bordeaux III) : “Femmes écrivains (narradoras) et engagement/non engagement féministe au début du XXIe siècle”.
10h30-11h : Caroline Lepage, (PR littérature hispanique, Université de Poitiers) : « Formes, enjeux et limites de l’engagement des femmes dans le roman noir – analyse de quelques cas ».
11h-11h30 : Sylvie Brodziak (PR littérature française, UCP) : « Benoite Groult : le féminisme en actes et en mots ».
Discussion
Pause repas
14h-14h30 : Martine Heredia (Agrégée d’espagnol, docteure laboratoire CRIMIC, université Paris-Sorbonne) : « Juana Francés. Le geste et la matière comme affirmation de soi »
14h30-15h : Bénédicte Coste (PR littérature britannique, Université de Bourgogne) : « Claude Cahun, la guerre, l’esthétique et l’éthique »
Discussion
Contact :
karine.berges@u-cergy.fr
http://www.u-cergy.fr/fr/laboratoires/labo-cicc/seminaires/femmes-et-engagement.html

• "Genre et médias en France : de La Fronde à Causette"
Journée d’étude 2014 Mnémosyne, association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre
Organisée en collaboration avec ANHIMA, UMR 8210 et en partenariat avec le magazine Causette
25 janvier – 14H-17H30 Auditorium de l’Institut national d’histoire de l’art 2 rue Vivienne, 75002 Paris
[la journée sera précédée dans la matinée de l’AG de l’association Mnemosyne - voir ci-dssous]
Présentation :
Les femmes n’ont représenté que 20 % des intervenant-e-s dans les médias audiovisuels en 2012 selon le CSA. Marginales dans l’espace d’expression, elles le demeurent aussi dans les postes de décision alors qu’elles représentent désormais 43 % des journalistes et 60 % des élèves des écoles de journalisme. Par ailleurs, leur image dans les medias reste, selon le constat dressé par Michèle Reiser et Brigitte Gresy (Réf : Rapports sur l’image des femmes dans les médias 2008 et 2011, http://www.ladocumentationfracaise.fr/rap- ports-pblics/084000614/), fortement stéréotypée. Pourtant, dès l’époque révolutionnaire, et plus encore à partir du XIXe siècle, féminisme et journalisme ont été étroitement liés. Des femmes se sont emparées des médias pour plaider leur cause et sortir de leurs rôles traditionnels.
Les médias ont-ils pour autant servi « la cause des femmes » ? Sont-ils au contraire rétifs à l’égalité entre femmes et hommes ? Après une année au cours de laquelle les débats n’ont pas manqué, mariage pour tous, « théorie du djendeure », prostitution, il nous a paru utile de nous pencher à nouveau sur la question médiatique au sens large en apportant l’éclairage de l’histoire. L’Association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre – Mnémosyne consacre donc sa journée d’étude annuelle le 25 janvier 2014 à une double thématique : la participation des femmes à la sphère médiatique depuis le XIXe siècle ; l’appropriation par les médias de la question de l’égalité entre les sexes.
Programme :
14h : Accueil
14h15-17h30 : Table ronde animée par Myriam Boussahba-Bravard et Fabrice Virgili
14h15-15h :
> Alice Primi (historienne) : Féminisme et journalisme de La Voix des Femmes à La Fronde.
> Sandrine Levêque (politiste) : Des journalistes professionnelles au service de la cause des femmes ? Le lancement de F Magazine et Histoires d’Elles à la fin des années 1970
15h-15h30 : Questions
15h30 – 15h45 : Pause
15h45-16h-30 :
> Liliane Roudière (rédactrice en chef) : le Magazine
Causette
> Michèle Dominici (réalisatrice) : Télévision : un féminisme discrètement nécessaire
16h30-17h30 : Questions et débat
Contact :
barthelemypascale@yahoo.fr

• "Les créations des femmes et les créations des hommes ou comment repenser les identités à la lumière des créations"
Journée Gradiva
Samedi 25 janvier 2014
Institut d’Études ibériques et Latino-américaines
Salle Delpy (rez-de-chaussée)
31 rue Gay-Lussac, 75005 Paris
9h-18h
Présentation :
La thématique que nous avons choisie pour cette rencontre qui ouvrira l’année 2014 est à la fois familière à nos pratiques les plus anciennes et nouvelle par le projet d’envisager le masculin, la masculinité ou les masculinités après tant années consacrées à l’étude des créations féminines. Nous faisons entièrement confiance à l’inspiration de Gradiva et à la volonté participative de ses amis pour proposer un état des lieux, sans doute provisoire, sur la question du masculin dans les créations à travers nos expériences de lecteurs, de praticiens de l’analyse des textes, d’enseignants de littérature ou de cinéma ou de BD (entre autres), d’écrivains, de dramaturges etc., mais aussi sur la question des relations entre les créations des hommes et celles des femmes si tant est que la littérature et les Arts soient des lieux où se jouent les rapports de sexes et les différences sexuelles ; nous pouvons en effet imaginer que dans le processus de création ces différences s’annulent ou se transcendent.
Les œuvres pensent, repensent et donnent à penser : bien souvent, elles abritent un substrat philosophique et théorique dont elles se nourrissent explicitement. Les exemples ne manquent pas et les nourritures théoriques abondantes (sur l’identité, sur le soi et l’autre, sur identité et étrangeté, sur poétique et politique de la différence, sur le sujet nomade, sur l’hospitalité, sur l’ouverture à l’étranger, sur la créolisation, sur la poétique de l’expérience comme contrepoint à l’essentialisme) finissent par organiser autour des œuvres un concert idéologique qui brouille ce que les créations peuvent aussi apporter d’original à leur tour. Car les créations sont bien souvent l’imprévu des systèmes de pensée organisés en philosophies. Les œuvres, nous en faisons journellement l’expérience, sont sous l’influence de courants théoriques multiples, mais elles sont également susceptibles de générer de la pensée, de suggérer même des théories qui échappent à la fois au contrôle de la conscience écrivante et à l’influence des systèmes philosophiques élaborés depuis 40 ans dans le sillage des féminismes essentialistes et constructivistes et des théories déconstructionnistes qui alimentent tant de débats sur les identités sexuelles, biologiques et genrées. À côté de ces systèmes théoriques qui se succèdent, s’accumulent et nous éblouissent (Kristeva, Butler, Derrida, Cixous, Braidotti, Glissant, Irigaray, Fouque, Leclerc, Muraro, Huston...) les créations littéraires et artistiques produisent aussi de la pensée innovante et participent de façon sans doute plus souterraine à la construction d’identités masculines et féminines plurielles, atypiques, surprenantes, débordant et pulvérisant même toutes les frontières, tous les stéréotypes et tous les tabous. À la lumière des créations, de nouvelles féminités mais également de nouvelles masculinités sont proposées à notre admiration et à notre méditation.
Longtemps l’identité masculine sembla ne pas poser problème ; tandis que les femmes dérangeaient sans cesse la société par leurs revendications, leurs demandes de reconnaissance comme citoyennes à part entière, sur tous les plans de la vie personnelle, familiale, collective et politique, faisant bouger les canons, mettant à mal les stéréotypes, revendiquant l’égalité avec les hommes, cette identité masculine allait, pour ainsi dire, de soi, elle paraissait en adéquation avec elle-même, avec le système patriarcal logophallocentré et avec une domination masculine tellement généralisée et habituelle que l’on finissait par la trouver normale ou par ne plus l’apercevoir. Parallèlement pourtant nos littératures témoignent depuis toujours d’une masculinité infiniment plus subtile et captivante, qui déroge au modèle de l’homme roi et puissant, qui dérange et qui subvertit les canons au moins autant que les luttes féministes et que les écritures ou les autres créations des femmes. Aujourd’hui la question des masculinités, au moins dans les pays occidentaux dits « démocratiques » et « évolués », paraît réglée au profit d’un modèle masculin considérablement adouci et féminisé, celui de l’homme sensible, bon compagnon se prêtant à accomplir les tâches ménagères et à s’occuper des enfants et même des bébés : les papas montent sur les grues des chantiers ou sur les tours et les dômes des églises pour réclamer le droit de garde de leurs enfants et la résidence alternée, attitudes et revendications apparemment « féminisées » qui n’empêchent pas une différence inégalitaire, profondément injuste, dans la représentativité citoyenne et politique entre les hommes et les femmes, le « backlash », la montée en puissance de nouveaux masculinismes très inquiétants, les violences commises contre les femmes dans tous les foyers par les compagnons ou les conjoints, et dans tous les pays par le phallocratisme.
Gradiva se propose donc cette année d’éclairer les mutations des identités sexuelles et genrées à travers l’étude d’œuvres de création (littérature, cinéma, BD ou autres formes artistiques) riches d’un potentiel théorique, à valeur éthique et politique, souvent inexploité. Ce programme est une première partie de nos expériences du masculin, de la masculinité et des masculinités à l’œuvre dans les œuvres de création, œuvres d’hommes ou de femmes mettant en scène en toute visibilité mais également dans l’impensé de leur fabrique imaginaire, des masculins familiers ou dissonants, étonnants, mutants, susceptibles de faire bouger les lignes de fracture entre les sexes et les genres, bouleversant parfois les a priori, et pouvant modifier à la longue les sociétés par leur progressive imprégnation dans la culture.
Programme :
Matin
9h : Accueil des participants
9h30 : Quelques nouvelles de Gradiva (Nadia Mékouar-Hertzberg, Michèle Ramond)
10h : Michèle Ramond, Les uns et les autres
10h30 : Céline Nogueira : Les pères victimes : le nouveau (?) visage de la domination masculine ou l’enfant comme nouvelle arme du patriarcat
11h15 : Cecilia Katunaric : Le masculin sacré, le masculin hanté et le masculin oppresseur dans l’entrée en écriture chez Úrsula Suárez, María Luisa Bombal et Diamela Eltit
11h45 : Débat général
12h30 : Repas offert
Après-midi
14h : Héléna Mialon : "L’Homme à tête de chou" et l’autre Pygmalion
14h30 : Milagros Palma : Genre, sexualité et puissance virile des personnages masculins chez les narratrices d’Amérique Centrale
15h : Débat et pause
15h45 : Henriette Bessis : Personnalités féminines et masculines du XIXe siècle français
16h30 : Nadia Setti : Écritures intimes au masculin
17h : Débat général, perspectives et clôture de la première journée
Contact :
michele.ramond@gmail.com

• "Autour et avec Hilary Charlesworth"
Table-ronde organisé par Théodore Christakis, Diane Roman et Emmanuelle Tourme-Jouannet
Réseau d’Études Francophones Féministes en Droit International
Samedi 25 janvier de 9h45 à 13h
Centre Panthéon, salle 1 (1er étage, Esc. M, Aile Soufflot)
12 place du Panthéon, Paris
Intervenants :
Hilary Charlesworth (Australian National University, Australie) : Présentation du livre
Diane Roman (Université François Rabelais, Tours, programme REGINE, France), commentatrice
Théodore ChristakisS (Université Grenoble-Alpes, CESICE, France), coordinateur des débats
Discutants :
Charalambos Apostolidis (Université de Dijon, France)
Laurence Boisson de Chazournes (Université de Genève, Suisse, Présidente de la Société européenne de droit international)
Barbara Delcourt (Université Libre de Bruxelles, Belgique)
Béatrice Delzangles (Université Paris Dauphine, Institut Droit Dauphine, REGINE, France)
Orianne-Jill Aoust (Ecole de droit de la Sorbonne, Université Paris 1, France / North West University, Afrique du Sud)
Frédéric Megret (Université McGill, Canada)
Horatia Muir-Watt (Sciences Po Paris, France)
Mathias Möschel (Université Paris Ouest Nanterre la Défense, REGINE, France)
Hélène Ruiz Fabri (Ecole de droit de la Sorbonne, Université Paris 1, France)
Nora Stirn (Ecole de droit de la Sorbonne, Université Paris 1, France/Washington University School of Law, USA)
Emmanuelle Tourme-Jouannet (Ecole de droit de la Sorbonne, Université Paris 1, France) Mikhail XIFARAS (Sciences Po Paris, France)
Contact :
ecole-droit-sorbonne@univ-paris1.fr

• "Genre, temporalités, pratiques des espaces : quels outils, quelles approches, pour quels types de territoires"
Journée d’étude organisée avec le soutien du Gis institut du Genre et de l’UMR CNRS 6590 Espaces et Sociétés - ESO
29 janvier 2014
Le Mans – Université du Maine – Salle de réunion MSHS
Programme :
. 9h00 – 9h15
Café d’accueil
. 9h15 – 10h00
- Introduction
Érika Flahault (ESO UMR 6590, Le Mans)
Monique Bigoteau (géographe, ESO, Nantes)
Annie Dussuet (sociologue, CENS, Nantes)
Marie-Laure Déroff (sociologue, LABERS, Brest)
- 10h00 - 11h30
Genre, temporalités et pratiques des espaces : des travaux sur la ville aux recherches sur les petites localités, quels transferts d’outils et de concepts possibles ?
Monique Haicault (sociologue, LEST, Aix-Marseille)
Nadine Cattan (géographe, Géographie-cités, Paris)
- 11h30 – 12h15
Débat
. 12h15 – 13h30
Déjeuner
- 13h30 – 15h00
Mobilité, modes de vie et genre en périurbain et espace rural : entre captivité et opportunités ?
Marie-Laure Déroff (sociologue, LABERS, Brest)
Lionel Rougé (géographe, ESO, Caen)
- 15h00- 15h30
Pause
- 15h30 – 17h30
Débat général - Du périurbain à l’espace rural : Comment appréhender les rapports sociaux de sexe à travers les pratiques spatio-temporelles ?
Discutantes
Sylvette Denèfle (sociologue, CITERES, Tours)
Raymonde Séchet (géographe, ESO, Rennes)
Contact :
erika.flahault@univ-lemans.fr

• "« Mi vagina clama una venganza » : fureur et désir féminins dans les littératures contemporaines de langues romanes"
Journée d’études organisée à l’Université de Paris-Est Marne-la-Vallée (LISAA EA4120)
Organisatrices :
Anne-Cécile Druet et Claire Laguian
Vendredi 31 janvier 2014.
Bâtiment Copernic-Salle 3B013
Cité Descartes-5 Bd Descartes 77420 Champs-sur-Marne
Présentation :
Fureur et désir sont deux passions qui, depuis toujours, s’associent, se mêlent ou sont même si intimement liées qu’elles ne forment parfois qu’une. Le vers de Diana J. Torres (Pornoterrorismo, 2011) « Mi vagina clama una venganza » les conjugue au féminin d’une façon implacable et introduit parfaitement la problématique que nous voudrions poser dans le cadre de cette journée d’études : comment désir et fureur s’incarnent-ils dans les voix poétiques ou les personnages féminins des littératures contemporaines de langues romanes ? Notre propos est de rapprocher ces deux concepts qui, bien qu’articulés depuis l’Antiquité, semblent s’imposer avec toujours davantage d’actualité des années 1970 à l’extrême contemporain pour interroger une littérature qui les associe de façon récurrente. Pourrait-on dégager un courant, un mouvement, une tendance dans le roman et la poésie de langues romanes qui se constituerait autour de cette alliance de fureur et désir féminins ?
Qu’elle soit entendue comme une colère intense dont les manifestations peuvent aller jusqu’à des actes d’une grande violence, ou comme une passion, une ardeur extrêmes, la fureur est démesure. Non loin d’elle guette la folie, au point là aussi de parfois ne plus faire qu’une avec elle. Du terme latin furor (folie) à l’anglais actuel des Etats-Unis qui emploie le même adjectif, mad, pour désigner les états de colère et de déraison, le langage reflète cette proximité. Ira furor brevis est (la colère est une courte folie) – disait Horace. À notre tour de nous interroger sur l’articulation de ces concepts dans les œuvres littéraires que nous aborderons. Quelle est, tout d’abord, la nature de cette fureur ? Y aurait-il une idée de vengeance chez nos personnages féminins, comme le suggère le vers de Diana J. Torres ? S’agit-il plutôt de provoquer, de revendiquer la libération d’une pudeur, d’une passivité dans lesquelles ces personnages ont si souvent été cantonnés ? Cette fureur est-elle (aussi) de nature éthique et politique ? Aristote (Ethique à Nicomaque, 255-256 ; 197) liait colère et perception de l’injustice, et soulignait en outre la nécessité de s’irriter. À l’heure où certains, dans nos sociétés, se disent « indignés », la colère de nos personnages naît-elle, elle aussi, comme une révolte légitime et nécessaire face à une iniquité, de quelque nature qu’elle soit ? Contre qui, contre quoi est dirigée leur fureur ? Et d’où vient-elle ? Cette dernière question est également à prendre dans son sens historique. Certes, il y eut Hercule et Roland, mais nos personnages féminins, de qui sont-elles les héritières ? Des grandes héroïnes tragiques, telles Didon ou Médée ? Et n’est-ce pas une femme en colère, connue sous le pseudonyme d’Anna O et devenue personnage de roman elle-même (Freeman, 1972), qui fut à l’origine de l’invention d’une méthode thérapeutique plus tard appelée psychanalyse parce que quelqu’un, un jour, écouta sa fureur (Freud et Breuer, 1895 ; Gherovici, 2011) ? De façon plus générale, dans quelle mesure ce mouvement de fureur que nous percevons chez nos personnages s’apparente-t-il à l’épidémie d’hystérie de la fin du XIXème siècle ? Sommes-nous face à la résurgence d’une figure féminine apparue sous différentes appellations au fil des siècles, ou assistons-nous au contraire au dépassement d’un cliché ? Cette interrogation nous amène également à nous demander quelle lumière nouvelle la critique récente, et en particulier les études de genre, peut jeter sur cette généalogie.
La raison d’être de cette journée d’études tient également à l’approche conjointe de cette idée de fureur et de la question de l’écriture du désir. Qu’il s’agisse des thématiques abordées – notamment l’homoérotisme – ou du style, tantôt tout en délicatesse et en retenue, tantôt obscène, trash, destroy – pour reprendre un titre d’Isabella Santacroce –, peut-on identifier des traits communs à ces « politiques du désir » comme les appelle Marta Segarra (Segarra, 2007) ? Comment les rapports entre sujet, désir et langage s’y articulent-ils ou s’y actualisent-ils ? Comment s’y jouent les tensions charnelles, verbales, les contradictions inhérentes au désir, pris dans son acception la plus large ? Vers quel(les) autre(s) ce désir tend-il ? N’est-il que destructeur, ou faut-il y voir aussi un moteur de l’écriture, quand bien même elle le nierait ? Comment l’alliance de désir et de fureur, notamment dans la fureur amoureuse qui a connu tant de déclinaisons dans l’histoire – la fameuse « fureur utérine » par exemple – s’incarne­-t­-elle chez des personnages pour qui les mots cèdent parfois la place aux actes ou aux comportements les plus extrêmes ?
La réflexion ouverte autour de ces axes a pour objet principal les voix et les personnages féminins de la poésie et du roman de langues romanes des vingt dernières années. L’on peut citer – la liste n’est pas exhaustive – les œuvres de Virginie Despentes, Nina Bouraoui, Isabella Santacroce, María Castrejón, Txus García, Miriam Reyes, Mireia Calafell, Isabel Franc, ou Lucía Etxebarría. La question des antécédents littéraires de ces personnages pourrait également trouver place dans notre réflexion – comment ne pas penser ici à Esther Tusquets, Maria Mercè Marçal, Carme Riera, Melania Mazzucco ? Enfin, pour en revenir à notre extrême contemporain, comment envisager la diffusion et la réception des textes que nous aborderons à l’heure où non seulement les lecteurs, mais aussi les auteurs, jouent des nouvelles technologies, diversifiant les supports, brouillant le rapport au mot, mêlant les genres ?
Programme :
9h30 : Accueil—Ouverture
10h : Francesco Ardolino (Universitat de Barcelona) et Anne-Cécile Druet (UPEM)
L’Urlo. De la fureur destructrice à l’affirmation de soi
11h : Débat—Pause
11h45 : Marta Segarra (Universitat de Barcelona)
Le plaisir de la vengeance : Biopolitiques du viol
12h15 : Daniele Maira (Université de Göttingen)
Sexplosion—corps armés chez Virginie Despentes
12h45 : Débat—Déjeuner
15h : Claire Laguian (UPEM)
Déconstruction du genre/des genres et amours cannibales en poésie
15h30 : Caroline Lepage (Université de Poitiers)
Hypersexualisation discursive chez Isabel Franc
16h : Débat-Pause
16h45 : Las niñas enfadadas declaman poesía. Lecture de textes poétiques de la poète María Castrejón, éclairés par des textes d’Ana Maria Moix et Esther Tusquets.
17h15 : Débat—Clôture
Brochure :
http://lisaa.u-pem.fr/index.php?eID=tx_nawsecuredl&u=0&file=fileadmin/fichiers/LISAA/EMHIS/Journee_d_etudes/Presentation_de_la_rencontre.pdf&t=1389799830&hash=aaf5b168deec50dfd50e20bfb178a7e697919bdc
Contacts :
anne-cecile.druet@u-pem.fr ; claire.laguian@u-pem.fr

• "Le modèle allemand à l’épreuve du genre"
Débat organisée par le MAGE autour de la parution
du n°30/2013 de Travail, genre et sociétés
5 février
17h-20h
Amphithéâtre Durkheim
54, Rue Saint-Jacques, Paris
Programme :
Introduction : Monique Meron, statisticienne, Insee
Discutante : Rachel Silvera,
économiste, Université Paris Ouest-Nanterre- La Défense
Débat avec :
Jeanne Fagnani, sociologue, CNRS - IRES
Olivier Giraud, politiste, CNRS-CNAM-LISE
Catherine Marry, sociologue, CNRS-CMH
Michel Lallement, sociologue, CNRS-CNAM-LISE 8
Beate Krais, sociologue, Technische Universität Darmstadt
Contact :
mage.cnrs@shs.parisdescartes.fr

• "Que nous apprend le genre ? Enjeux et paradoxes de l’éducation-formation"
18e journée d’étude de la revue Raisons éducatives
Vendredi 7 février 2014
Université de Genève
salles MR 060 et MR 070
Présentation :
Les débats actuels sur le genre sont emblématiques des questions épistémolo- giques, théoriques, politiques et sociétales qu’il cristallise. Le principal objectif de cette journée consiste à prendre de la distance par rapport aux positionne- ments idéologiques afin de faire un point scientifique sur ce que le genre signi- fie et sur la façon dont il travaille le domaine de l’éducation-formation.
De l’école à l’université, de l’éducation informelle à la socialisation profession- nelle, des pratiques des enseignant∙e∙s aux questions de didactique, les interve- nant∙e∙s se penchent sur les enjeux et paradoxes genrés qui s’en dégagent.
Entre sexisme et hétérosexisme, entre racisme et classisme, les travaux empi- riques mis en discussion portent autant sur l’analyse des injonctions et de leur incorporation que sur la manière dont les personnes les remettent en cause et les dépassent.
Ces aspects sont développés en se basant sur des recherches dont la diversité se déploie à travers leurs objets d’étude, leurs terrains d’investigation, leurs démarches méthodologiques et leurs ancrages disciplinaires.
Programme et infos complètes :
http://www.unige.ch/fapse/une/genre.html

• "Le boire, affaire de génération(s)"
2nde journée d’étude : Boire, genre, génération(s)
Journée d’étude organisée par le Laboratoire d’études et de recherche en sociologie (Labers, UBO - EA 3149, équipe Lorient) et le Centre de recherches historiques de l’Ouest (Cerhio Lorient, UMR 6258)
Responsable :
Thierry Fillaut, professeur d’histoire contemporaine
14 février
Université de Bretagne Sud
Faculté des Lettres, Langues, Sciences Humaines et Sociales
4 rue Jean Zay, Lorient – Maison de la recherche (UBS)
Présentation :
Le sexe et l’âge sont des données essentielles qui segmentent les rapports au boire et particulièrement à l’alcool. Manières de boire, types de produits, perception du risque alcool et dommages sanitaires et sociaux d’une consommation excessive diffèrent en effet selon que l’on est un homme ou une femme, que l’on est jeune ou âgé, que l’on appartient à une génération ou une autre. Sexe et âge sont également des variables mises en exergue par les politiques et actions de prévention et de soins en direction des populations considérées à risques et qui sont l’objet de représentations dont les fondements demeurent à approfondir. Traiter de la question du boire sous l’angle du sexe et de l’âge est donc indispensable pour en saisir la complexité.
Après une première journée d’étude à Brest le 18 octobre 2013 qui interrogeait les questions de genre, la journée d’étude qui se tiendra à Lorient le 14 février 2014 regardera celles des générations. Il s’agira, en prenant appui principalement sur des travaux sociologiques et sociohistoriques en cours, d’aborder la question du boire en dépassant les seules caractéristiques biologiques et physiologiques qui différencient les hommes des femmes, les jeunes des adultes pour évoquer les manières dont opèrent les catégories de genre et d’âge dans la différenciation des représentations et des pratiques. L’alcool sous ses multiples formes et ses usages, simples ou excessifs, qui varient dans le temps et l’espace,
d’une génération à l’autre, d’une catégorie sociale à l’autre, seront au centre des interventions.
Programme :
. 9h-9h30 : Accueil des participants 9h30 : Allocution d’ouverture.
. 9h45 : Thierry Fillaut, introduction de la journée (« L’alcool d’âge en âge »).
. 10h15-12h15 : Boire, d’une génération l’autre.
Modératrice : Florence Douguet
> Marie-Laure Deroff, sociologue, UBO Labers « D’une génération l’autre : le boire des jeunes sous le regard des adultes »
> Christophe Moreau, sociologue, Jeudevi, Lares Rennes 2 / chaire jeunesse EHESP « Consommations festives et normes de genre à travers les générations »
> Véronique Griner-Abraham, psychiatre hospitalier, CHU Brest « Vieillir en terre d’ivresse : un mal nécessaire ? »
. 13h45 -16h45 : Ici et ailleurs : le boire jeune en question.
Modératrice : Laurence Davoust
> Gaël Le Roux, sociologue, Institute of technology Blanchardstown Dublin / CRBC - UBO
« Du binge drinking de grand-papa à celui de la petite fille : l’évolution de la forte alcoolisation épisodique en Irlande depuis trois générations »
> Arnaud Morange, sociologue, IRTS Hérouville / CERReV Université de Caen
« L’Espagne festive et alcoolisée : entre continuités et ruptures. Une lecture à partir du phénomène du botellón »
> Matthieu Chalumeau, directeur CIRDD Bretagne
« Jeunes et alcool en Bretagne : mésusages et prévention »
> Éric Le Grand, sociologue, consultant en promotion de la santé, chaire jeunesse EHESP
« Jeunes et conduites d’alcoolisation à risques : la prévention par les pairs comme solution ? »
. 16h45 : Clôture de la journée
Inscription et contact :
marie-laure.le-goc@univ-ubs.fr

• "Qu’est-ce qu’un corps vulnérable ?"
Colloque
Samedi 15 février – EGE Rabat (Maroc) – Egethèque
Comité organisateur :
Arnaud Alessandrin, Sociologue, Université Bordeaux
Bouchra Boulouiz, chercheuse et écrivaine, EGE Rabat
Mariem Guellouz, sémiologue et linguiste, Paris Descartes.
Nathanäel Wadbled, Centre d’Études Féminines et d’Étude de Genre de l’Université Paris VIII
Ludovic Mohamed Zahed, sociologue, EHESS
Jean Zaganiaris, politologue, CERAM/EGE Rabat
Présentation :
Dans Ce qui fait une vie, Judith Butler définit les corps vulnérables comme des corps dépendants d’un environnement instable et parfois violent à leur égard. Les corps vulnérables sont des corps qui existent mais dont on ne reconnait pas la valeur et la dignité de l’existence en tant que telle. La vie précaire des corps vulnérables n’est pas protégée par le droit mais aussi par la société, et leur mort ne fait pas l’objet des pratiques de deuil commémorant l’importance de personnes qui ont vécu et qui ont compté pour d’autres. Dans un monde où le bio-pouvoir est à repenser de nouveau, à partir des politiques de normalisation et de contrôle omniprésentes aujourd’hui, les corps vulnérables peuvent être incarnés par certaines personnes sans ressources stables, en proie à différentes souffrances physiques et morales, victimes de discriminations diverses ou bien refusant de se soumettre aux normes religieuses ou séculières du pays où elles vivent. Comment penser aujourd’hui cette vulnérabilité des corps du côté des deux rives de la Méditerranée ? Comment construire des lignes de fuite et rendre compte de ces « nouveaux peuples », pour reprendre une formule deleuzienne, constitués par les corps vulnérables ? L’objectif de ce colloque est de penser la vulnérabilité des corps à partir de plusieurs éclairages disciplinaires, de plusieurs langages épistémologiques mais aussi de plusieurs positions géographiques. Dans un monde marqué par un accroissement des discriminations de toutes sortes, ayant trait notamment aux façons de percevoir l’étranger ou de pathologiser certains modes de vie non conformes aux normes majoritaires, penser la vulnérabilité des corps est un enjeu politique crucial.
Programme :
. 10h – présentation du colloque, Jean Zaganiaris, enseignant chercheur CERAM/EGE Rabat : « Qu’est-ce qu’un corps vulnérable ? »
Panel 1 : Corps précaires
. 10h15-10h35 : Nadia Bernoussi, Professeur de droit constitutionnel, Directrice de l’ENA pi, "Constitution et corps vulnérabilité : penser la précarité des vies à partir du droit"
. 10h35-10h55 : Mehdi Alioua, enseignant-chercheur Université Internationale de Rabat, " La transmigration des africains subsahariens vers l’Europe : de l’errance organisée à la consistance cosmopolitique ?"
. 10h55-11h15 : Manuel Goerhs, enseignant-chercheur CERAM/EGE Rabat, « Le fédéralisme personnel au secours du vulnérable : rites funéraires et minorités religieuses »
. 11h15-11h35 : Débat avec la salle
Panel 2 - Corps meurtris
. 14h-14h20 : Jocelyne Dakhlia, directrice de recherches, EHESS/Paris, « Les corps broyés du Harem sultanien au Maroc »
. 14h20-14h40 Hanane el Majidi, enseignante à l’Université Internationale de Casablanca/ Doctorante au CED Sciences Humaines et Sociales.Université Hassan II. Ain Chock, : " La vulnérabilité économique du corps dans Le Harem et l’occident de F. Mernissi "
. 14h40-15h : Driss Jaydane, philosophe et écrivain, « Le peuple, son corps puissant et vulnérable »
. 15h-15h20 : Mariem Guellouz, docteure en sémiologie. Université Paris Descartes, « Corps dansants vulnérables. Corps dansants résistants : la danse comme machine de guerre en Tunisie »
. 15h20-15h40, Najib Bounahai, Professeur de l’enseignement Superieur, Université Ibn Tofail, Kenitra, "Corporeal vulnerability in contemporary Moroccan Cinema".
. 15h40/16h – débat avec le public
Panel 3 - Corps marqués
. 16h-16h20 : Abdellah Baida, ENS Rabat, « La représentation du corps mutilé dans la littérature marocaine »
. 16h20 – 16h40 : Bouchra Boulouiz, enseignante-chercheuse à l’EGE Rabat et écrivaine, « Le corps : un concept pour la transition chez A. Khatibi »
. 16h40-17h, Nathanel Wadbled, doctorant en philosophie Paris 8, « Ce qui reste des corps »
. 17h-17h20 : Bouchta Hayani, artiste peintre, « Le regard de la peinture sur les corps »
. 17h20/17h40 – débat avec le public
. 18h : projection film – ciné club EGE Rabat – Amphithéâtre
Contact :
zaganiaris@yahoo.fr

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2 - SEMINAIRES :

• "Genre, médias et communication"
Ce séminaire est co-organisé par :
Virginie Julliard, laboratoire COSTECH (Connaissance, Organisation, Systèmes TECHniques), équipe EPIN (Études des pratiques interactives du numérique), Université de Technologie de Compiègne,
Nelly Quemener, laboratoire CIM (Communication, Information, Médias), équipe MCPN (Médias, Cultures et Pratiques Numériques), Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3. 
Le vendredi matin de 10h à 12h
Institut de Management de l’Information (IMI), Salle De Vinci, 2e étage, 62 bd. Sébastopol, 75003 Paris (Métros Etienne Marcel et Réaumur-Sébastopol)
Présentation :
Le séminaire Genre, médias et communication présente une série de travaux s’attachant à la question du genre dans la communication et les médias. Des dispositifs d’écriture numérique aux représentations médiatiques en passant par les discours institutionnels, le genre est l’un des rapports sociaux qui organise le monde social et les pratiques au même titre que la classe sociale ou la catégorisation ethnoraciale. Aussi ce séminaire se propose-t-il d’ouvrir un espace de discussion autour des dimensions identitaires et performatives du genre, des modèles de masculinité et de féminité promus et négociés dans les médias et de la sexuation des usages médiatiques. L’objectif est de décrypter les modalités de la représentation et de l’expression du genre, à travers l’analyse des modes de catégorisation, des performances et des traces (ou de l’absence de traces) corporelles dans différents dispositifs médiatiques (web, presse, télévision, cinéma). Deux dimensions connexes seront abordées lors des séances. Avec la médiatisation des controverses sur le mariage pour tous, la parentalité, la parité ou encore le port du voile à l’école se dessine une articulation du genre avec les variables de la sexualité, de la race, de la religion, etc., qu’il nous paraît nécessaire d’explorer. Par ailleurs, il nous semble pertinent d’appréhender les modalités de représentation et les formes d’expression du genre selon les différents médias, reposant sur des dispositifs de médiation qui n’accordent pas la même place à la corporalité. L’attention sera également portée aux outils et méthodes spécifiques à l’analyse du genre dans les médias (analyse linguistique, analyse de discours, analyse sémiotique, analyse sociologique des représentations). Seront privilégiées les approches qui convoquent les sciences de l’information et de la communication ainsi que les disciplines voisines (histoire, cultural studies, sociologie, sciences politiques, psychologie).
Programme :
- Vendredi 24 janvier, 10h-12h
> Maxime Cervulle (Université Paris 8, CEMTI et Institut ACTE) et Fred Pailler (Université de Nantes, Centre Atlantique de Philosophie)
Twitter par temps de controverse : l’usage des hashtags relatif au « mariage pour tous ».
- Vendredi 14 mars, 10h-12h
> Laetitia Biscarrat (Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3, MICA) 
Amours télévisuelles, normes de genre et couple femmes-hommes : études de cas. 
Présentation du dossier Émergences – « Le genre dans la communication et les médias » de la Revue Française de Sciences de l’Information et de la Communication (RFSIC) avec Mélanie Bourdaa (Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3, MICA), membre du comité de rédaction.
- Vendredi 11 avril, 10h-12h
> Manon Tremblay (Université d’Ottawa, Canada)
Femmes politiques et médias au Canada et au Québec.
- Vendredi 13 juin, 10h-12h
> Hélène Bourdeloie (Université Paris 13, LabSIC, chercheure associée au COSTECH), Virginie Julliard (Université de Technologie de Compiègne, COSTECH, équipe EPIN), Nelly Quemener (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, CIM, équipe MCPN).
Présentation des résultats du projet Arpège - LA Reconfiguration des Pratiques culturelles Et du GEnre à l’ère du numérique, coordonné par Hélène Bourdeloie et Virginie Julliard, Ministère de la Culture et de la Communication, Département des études, de la prospective et des statistiques (DEPS).
Contact :
nellyquemener@gmail.com

• "Genre et Médias"
Atelier EFiGiES
Jeudi de 18h à 20h (sauf exception), à la Maison des Initiatives Étudiantes, 50 rue des Tournelles, 75003 Paris (métro Bastille ou Chemin Vert).
Présentation :
L’atelier Genre et Médias est un espace d’échange entre masterant-e-s, doctorant-e-s et jeunes chercheur-e-s. L’analyse des médias au prisme du genre fait appel non seulement aux Sciences de l’Information et de la Communication mais également à la Sociologie, à l’Histoire, à la Littérature, aux Sciences Politiques, etc. Cet atelier se veut donc interdisciplinaire, et entend soulever les différents problèmes théoriques et méthodologiques que pose l’utilisation du genre comme catégorie d’analyse des médias. Comment nos interrogations actuelles sur la construction des identités de genre permettent-elles de renouveler l’analyse du champ médiatique ?
En tant que dispensateurs de discours, les médias participent à l’élaboration de nos représentations du monde. Grâce aux apports théoriques du genre, l’étude des discours médiatiques, des représentations, peut être envisagée sous un nouvel angle : quelles représentations du masculin, du féminin, des identités transgenres sont à l’œuvre dans les discours médiatiques ? Les médias « fabriquent-ils » le genre ? Contribuent-ils à forger ou à faire évoluer des modèles et des normes genrés ? (question des stéréotypes liés aux sexes ou aux rôles sociaux, etc.)
Mais à l’autre bout de la chaîne médiatique, comment ce message est-il reçu en fonction des identités sexuées ? Existe-t-il des réceptions différenciées et que nous apprennent-elles sur les dynamiques d’identification et les processus de socialisation ? Autant de questions qui peuvent servir de base de réflexion aussi bien sur le message médiatique sous ses différentes formes – discursives, iconiques – que sur le(s) public(s).
Pour autant, si la question de la norme véhiculée par les médias reste au cœur des débats, on ne peut nier qu’ils peuvent faire l’objet d’usages et d’appropriations inattendues. Ces réflexions peuvent alors mettre au jour les possibilités de déplacement des assignations de genre dans et à travers les médias : en offrant des espaces de parole et de visibilité publique, créent-ils des opportunités de dépassement du genre ? (NTIC, médias militants, etc.) Le message médiatique peut-il faire l’objet d’une réception oblique, ironique, et sur laquelle peuvent prendre appui des pratiques critiques voire émancipatrices ?
Enfin, le monde des médias et sa composition ne peuvent pas rester à l’écart de ces interrogations : comment les entreprises médiatiques sont-elles composées ? Quelles carrières sont possibles pour les un-e-s et les autres ? De quelle visibilité les différentes minorités bénéficient-elles au sein de la profession ? Quels rapports de pouvoir traversent le milieu journalistique ? (question de la mixité, du plafond de verre, etc.) L’étude d’une multiplicité de supports permettra de s’interroger sur les points de convergences et/ou les décalages perceptibles entre les différents médias, dont la diversité et la polyphonie mettent à mal toute visée généralisatrice.
Ces pistes de recherche ne sont pas exhaustives et l’atelier est ouvert à toute proposition.
Programme :
- En partenariat avec l’atelier Genre et Religions : Marcia Burnier et Agathe Larisse, le mardi 28 janvier, 18h-20h30
Marcia Burnier : Justifier l’interdit : la loi anti niqab dans la presse quotidienne française Agathe Larisse : Minorisation imbriquée et subjectivation politique : les originaires des Antilles converti·e·s à l’Islam en Île-de-France
- Alexie Geers, le jeudi 20 février, 18h-20h
Marie-Claire ou l’érotisation du féminin. La star comme modèle de féminité.
- Mona Zegaï, le jeudi 20 mars, 18h-20h
Des garçons jouant avec des poupons et des filles avec des véhicules radiocommandés : le catalogue de jouets des magasins U est-il vraiment révolutionnaire ?
- Emilie Landais, le jeudi 10 avril, 18h-20h
La pornographie, une source de production des assignations de genre. Savoirs et mises en scène.
- Marion Coville, le jeudi 22 mai, 18h-20h
Genre et jeux vidéo : des héroïnes aux pratiques
Contact :
genreetmedias.efigies@gmail.com

• "Qu’est-ce que les études de genre font à l’histoire de l’art"
Séminaire de recherche Paris, Institut national d’histoire de l’art
15h - 17h, salle Vasari
2 rue Vivienne / 6 rue des Petits-Champs 75002 Paris Métro : Bourse ou Palais Royal – Musée du Louvre
Présentation :
Qu’il soit défini comme construction sociale, identification à des normes et des modèles ou performance, le genre se caractérise avant tout comme une représentation sociale et culturelle, à laquelle coopèrent, notamment, ces autres représentations que sont les œuvres d’art. Cette double programmation combinant un séminaire de recherche et un cycle de conférences entend aborder les modalités concrètes par lesquelles l’art participe à la construction des genres, et comment, en retour, ceux-ci agissent tout aussi concrètement sur leurs conditions de production et sur la carrière de ses agents. À partir d’études de cas et de situations entre la Renaissance et le début de la période contemporaine, elle entend mettre en évidence un ensemble de problématiques spécifiques à l’étude des œuvres et des productions des femmes, tout en soulignant les apports des études de genre à l’histoire de l’art du dernier demi-siècle – non seulement pour ce qui concerne l’histoire des femmes et du genre proprement dits, mais aussi, comme l’écrivait déjà Linda Nochlin en 1971, dans leur capacité à questionner les idiosyncrasies de la discipline dans son ensemble.
Ce séminaire propose de réunir des chercheurs, conservateurs et théoriciens dont les objets de recherche ont été inspirés par ces avancées de l’historiographie depuis les années 1970 avant d’être à leur tour sources de nouvelles questions. Parmi elles : l’élargissement des corpus de l’histoire de l’art ; l’étude anthropologique des usages des images ; l’histoire des métiers, de la production et du commerce des objets d’art ; l’histoire du goût et de la commande ; l’histoire des collections publiques ; l’iconographie et l’histoire culturelle des femmes ; la question de l’auctorialité et de la signature ; la copie et les pratiques amateures ; les imaginaires et les statuts sociaux des artistes femmes ; l’histoire de la réception publique et critique des créations féminines.
Programme :
– 16 janvier
Le genre en situation
Ouverture par Frédérique desbuissons, Anne Lafont, Marcella Lista : Après 50 ans : où en sommes-nous des études de genre en histoire de l’art ?
> Mary sheriff (University of North Carolina, Chapel Hill) : Comment le genre a transformé la question des femmes artistes
– 13 février
Femmes fortes : image de soi et pouvoir
> Sara Matthews-Grieco (Syracuse University, Florence) : Artistes-peintres italiennes et construction de l’identité de la pittora : Sofonisba Anguissola, Lavinia Fontana, Artemisia Gentileschi
> Bettina Uppenkamp (Hochschule für Bildende Künste, Dresde) : Qui souhaitait des héroïnes ? Les femmes artistes italiennes et leurs commanditaires
– 20 Mars
Académiciennes au miroir
> Marie-cAtherine Sahut (musée du Louvre) : « Elle a la fureur du métier ». L’academicienne Anna Dorothea Therbusch vue par Diderot. 1765-1768
> Laura Auricchio (The New School, New York) : Au-delà de l’Académie : écrire l’histoire des femmes artistes du xviii e siècle
– 10 avril
Carte blanche à Susan Siegfried
> Susan Siegfried (University of Michigan, Ann Arbor) : Imaginer un persona féminin dans la France postrévolutionnaire
Discutante : NicoLe Pellegrin (chargée de recherche, CNRS)
– 22 Mai
Autoportraits et filiations
> Melissa Hyde (University of Florida, Gainesville) : Peint par elle-même ? La femme artiste entre autorité et identité au XVIIIe siècle
> Séverine Sofio (CNRS) : Des femmes se représentent : autoportraits et conditions sociales de possibilité d’une identité collective au tournant du XIXe siècle
NB : Les intervenantes non francophones s’exprimeront en anglais.
Contact :
leonie.marquaille@inha.fr
Et pour rappel :
Artistes femmes au musée ? Regards actuels, Musée du Louvre
Du 24 janvier au 9 avril 2014
http://www2.univ-paris8.fr/RING/spip.php?article3092

• "Genre, normes procréatives et périnatalité"
Atelier
site Pouchet, au 59-61, Rue Pouchet, Paris (salle 221)
Coordinatrices :
Irène- Lucile Hertzog (CERReV, Caen), Marie Mathieu (Cresppa-CSU, Paris 8/IREF, UQAM) et Lucile Ruault (Ceraps, Lille 2)
Cet atelier est affilié à EFiGiES ainsi qu’au Réseau des jeunes chercheurs Santé Société, et au RING.
Présentation :
Les pratiques sexuelles ne produisant pas nécessairement des enfants, la procréation est ici entendue au sens large et renvoie tout autant à la question de la gestion de la fécondité (contraception, avortement, accouchement sous X) qu’à celle des échecs de reproduction (fausse couche, IMG etc.), y compris médicalement assistée. En ce sens, nous inclurons dans notre réflexion les modalités de régulation des naissances et les normes qui les sous-tendent, notamment la norme contraceptive et la norme procréative qui définissent les « bonnes » conditions et la « bonne » temporalité pour avoir un enfant. Si la contraception permet aujourd’hui de dissocier sexualité et reproduction et d’envisager l’entrée en parentalité comme résultant d’un choix, celle-ci n’en demeure pas moins fortement normée : davantage planifiée voire programmée, la procréation n’est plus seulement pensée dans l’intérêt des femmes mais surtout celui des enfants (Akrich, 1999 ; Garcia, 2011). Les normes procréatives sont liées à un ensemble d’injonctions souvent associées ou fondées dans du biologique ou du biopsychologique – souvent contradictoires – qui prescrivent et proscrivent des conduites familiales – injonction à la parentalité, à la maternité dite « biologique », à l’hétérosexualité, à la conjugalité, à la « conciliation » (Bajos, Ferrand, 2006 ; Debest, 2012) et des règles de santé – suivi gynécologique, suivi de grossesse (Bretin, 1992 ; Jacques, 2007 ; Gojard, 2010). Il convient également de réfléchir aux contextes politiques et économiques dans lesquelles ces normes se développent et se reconfigurent, ainsi qu’à leur articulation avec les trajectoires biographiques des agent.e.s.
Nous avons ensuite choisi d’ancrer nos réflexions dans le cadre de la périnatalité (de la conception jusqu’à la prime enfance) afin de ne pas négliger le poids des dispositifs institutionnels dans l’encadrement de la (non-)procréation et de la naissance (Memmi, 2003) (de son refus comme de son échec) et de l’accès à la parentalité (Tain, 2009 ; Gross, 2005). Ces expériences a priori privées mobilisent des dimensions éminemment politiques, tant elles sont encadrées. Gouvernementalité et médicalisation des corps (Illich, 1975 ; Foucault, 1976 ; Herzlich, 1991), mais également biologisation et psychologisation du sexe (Mathieu, 1991 ; Laqueur, 1992 ; Oudshoorn, 1994 ; Gardey et Löwy, 2000), de la sexualité (Gagnon, 2008) et de l’enfantement (Tabet, 1998 ; Iacub, 2004) sont autant de modalités de contrôle qui pèsent sur les parcours procréatifs auxquelles participent les instances publiques via leurs agent.e.s, et plus particulièrement les professionnel.le.s de santé ou du médico-social, exerçant, en outre, des métiers fortement sexués auxquels nous porterons notre attention : sages-femmes, auxiliaires puéricultrices, infirmières-puéricultrices, psychologues et psychiatres de maternité, pédiatres…. Il s’agira par ailleurs de nous intéresser aux réticences, résistances et stratégies d’évitement des femmes et des hommes face à ces cadres et aux normes véhiculées.
Enfin, il nous semble que ces mécanismes témoignant de l’intrusion des grilles de lecture biologisantes dans l’interprétation du social ne peuvent se comprendre sans analyser leurs contextes d’émergence et de développement, mais aussi leurs évolutions et transformations. Afin de rendre compte avec finesse du caractère construit, situé et mouvant des normes contemporaines encadrant le champ de la reproduction et de la périnatalité, nous tenons à maintenir une perspective socio-historique forte (Knibiehler, 2001), permettant de situer ces normes dans le temps et l’espace, et ainsi de les extraire d’une vision linéaire et fixiste.
Programme :
- Séance 1 - Epistémologies ‘du point de vue ‘ et consubstantialité /intersectionnalité ; retour sur des ‘fondamentaux’
Mercredi 29 Janvier 2014, 9h30-12h30 et 14h-17h
Coordonnée par Irène- Lucile HERTZOG (Doctorante en sociologie, CERReV, Université de Caen) et Marie MATHIEU (Doctorante en sociologie, Cresppa-CSU, Université Paris 8/IREF, UQAM)
Intervenantes :
> Artemisa FLORES ESPINOLA (Doctorante en sociologie, Université Complutense de Madrid) : Valeurs et connaissances : les épistémologies féministes.
> Virginie BLUM (Doctorante en sociologie, Université Lyon 2) : Une ‘Bandita’ au pays de la sociologie de l’entrepreunariat.
Discutant : Ludovic GAUSSOT (MC en sociologie, Université de Poitiers)
- Séance 2- La carrière des femmes qui enfantent
Vendredi 21 mars 2014, 9h30-12h30 et 14h-17h
Coordonnée par Marie MATHIEU (Doctorante en sociologie, Cresppa-CSU, Université Paris 8/IREF, UQAM) et Lucile RUAULT (Doctorante en science politique, CERAPS, Université Lille 2)
Intervenantes :
> Palmira LA RIVA GONZALEZ (Docteure en anthropologie, LESC) : Corps éclaté, corps ouvert. Parcours du corps défait de la femme après l’accouchement dans une communauté andine.
> Chiara QUAGLIARIELLO (Doctorante en anthropologie, Cresppa-CSU, Université Paris 8/ Université de Sienne) : Garder les traditions face à la modernité. Le processus de procréation des femmes sénégalaises en exil.
Discutante : Séverine GOJARD (DR en sociologie, INRA, ETT-CMH)
- Séance 3 - L’autodétermination procréative : du droit à la pratique
Mercredi 21 Mai 2014, 9h30-12h30 et 14h-17h
Séance en collaboration avec l’atelier « Genre et Droit » d’Efigies
Coordonnée par Julie ANCIAN (Doctorante en sociologie, Cermes3-IRIS, EHESS), Hélène MALMANCHE (Sage-femme en exercice/ Masterante Santé, Populations, et Politiques Sociales, EHESS/Paris 13), Laurie MARGUET (Doctorante en Droit public, CREDOF, Paris Ouest Nanterre), et Marie MESNIL (Doctorante en Droit de la Santé, Institut Droit et Santé, Paris Descartes, École des Hautes Études en Santé Publique : EHESP)
Intervenantes :
> Hélène MALMANCHE (Sage-femme en exercice/ Masterante Santé, Populations, et Politiques Sociales, EHESS/Paris 13) : La division de la maternité . Expérience de la grossesse et de l’accouchement de femmes engagées dans une GPA.
> Laurie MARGUET (Doctorante en Droit public, CREDOF, Paris Ouest Nanterre) et Marie MESNIL (Doctorante en Droit de la Santé, Institut Droit et Santé, Paris Descartes, École des Hautes Études en Santé Publique : EHESP) : Naturalisation de la parenté. Maternité évidente et paternité fragile du point de vue du droit positif
Discutante : Laurence BRUNET (juriste, Université Paris 1)
- Séance 4 – Femmes non fertiles, femmes ménopausées
Lundi 2 Juin 2014, 9h30-12h30 et 14h-17h
Coordonnée par Irène- Lucile HERTZOG (Doctorante en sociologie, CERReV, Université de Caen)
Intervenantes :
> Cécile CHARLAP (Doctorante en sociologie, Cultures et Sociétés en Europe, Université Strasbourg) : Entre stéréotypes de genre, médicalisation, incorporation et résistances : analyse des représentations sociales associées à la ménopause, de son traitement social et de l’expérience des femmes dans le contexte français.
> Marie BROCHARD (Doctorante en anthropologie, ethnologie, CEPED, Université Paris Descartes) : La stigmatisation des personnes infertiles au Sénégal : l’ambiguïté sexuelle et la dette générationnelle.
Discutante : Laurence TAIN (MC en sociologie, Centre Max Weber, Université Lyon 2)
- Séance 5 – Genre, psychiatrie et périnatalité. Approches historique et sociologique
Septembre 2014 (précision de la date à venir), 9h30-12h30 et 14h-17h
Coordonnée par Sébastien SAETTA (Docteur en sociologie, ATER à l’Ecole de Santé Publique, APEMAC) et Anne-Sophie VOZARI (Doctorante en sociologie, IRIS, EHESS)
Intervenantes :
> Francesca ARENA (Docteure en histoire, chercheure associée au TELEMMe, Université Aix-Marseille) : Genre, parentalité et médicalisation du psychisme XIX et XXe siècles.
> Silvia CHILETTI (Post-doctorante en histoire, IFER, Centre Alexandre Koyré) : Genre, psychiatrie et justice entre XIXe et XXe siècles : l’exemple de l’infanticide et du déni de grossesse.
> Julie ANCIAN (Doctorante en sociologie, IRIS, EHESS) : Pathologiser le sujet hors normes. L’exemple des femmes auteures d’un néonaticide.
Discutante : Coline CARDI (Maîtresse de conférence, Cresppa-CSU, Université Paris 8)
Après-midi de travail : Une bibliographie commentée sur la psychologisation des hommes et des femmes, par Sébastien SAETTA (Docteur en sociologie, LISST-Cers, Université de Toulouse II le Mirail et APEMA, Ecole de Santé Publique de Nancy) et Anne-Sophie VOZARI (Doctorante en sociologie, IRIS, EHESS)
- Séance 6 - Techniques du corps et technologie : grossesse et accouchement
Novembre 2014 (précision de la date à venir), 9h30-12h30 et 14h-17h
Coordonnée par Mathieu AZCUE (Doctorant en Sociologie, Centre Max Weber, Université Lumière Lyon 2) et Céline PUILL (Masterante, Genre, politique et sexualité, EHESS)
Intervenantes :
> Maud ARNAL (Masterante, Santé Populations et Politiques Sociales, EHESS) : Les techniques de lutte contre la douleur pendant l’accouchement
> Marie GOMES DA CUNHA (Doctorante en philosophie, Equipe SPH, Université Bordeaux 1 ou 3) : La naissance comme projet
Discutante : Geneviève PRUVOST (CR en sociologie, Cesdip)
Contact :
gnp.santeetsociete@gmail.com

• "Cultures populaires, genre et jeunesse au vingtième siècle"
Séminaire de recherches
UPEC - Campus Centre
Salle i1-323
Programme :
. Mercredi 15 janvier
14-16h
> Jérôme Bazin
Université Paris- Est Créteil - CRHEC
« L’invention d’une culture populaire chez les jeunes ouvriers et ouvrières des démocraties populaires dans les années 1950 »
. Mercredi 5 février
14-16h
> Arnaud Baubérot
Université Paris- Est Créteil - CRHEC
« Rock, genre et culture populaire »
. Mercredi 26 mars
14-16h
> Anthony Favier
LAboratoire de Recherche Historique Rhône- Alpes (LARHRA)
« La méfiance du mouvement de jeunesse ouvrier et chrétien face à la culture ‘jeune’ des années 1960 »
. Vendredi 18 avril
16-18h
> Géraldine Poels
Université de Versailles Saint- Quentin- en- Yvelines - CHCSC
« La construction genrée du spectateur de télévision dans les années 1960 »
. Vendredi 16 mai
16-18h
> Amélie Nuq
Université d’Aix- Marseille - TELEMME
« Les jeunes délinquants dans l’Espagne franquiste »
Contact :
blandin@u-pec.fr

• Jean-Marie Zingraff, "Grossesses illégitimes : comportements transgressifs dans une perspective de genre aux XVIIe et XVIIIe siècles"
Séance du séminaire du GeFeM
Jeudi 16 janvier 2014, 15h-17h, MMSH, Salle Emile Temime, Aix-en-Provence
Résumé :
L’étude des grossesses illégitimes aux xviie et xviiie siècles met en évidence différentes transgressions en matière de sexualité définie par les canons de la religion. Le pouvoir politique a édicté des règles contre la débauche et le libertinage, surtout au regard des dérives qu’ils entraînent : infanticide, avortement ou abandon d’enfants. Au-delà des discours moralisateurs, des textes législatifs et de la littérature de l’époque, quelle est la réalité quotidienne des individus ordinaires, « acteur-e-s » de ces transgressions telle que nous le révèlent les archives : récidives, attitudes « criminogènes », déchéances, telle la prostitution. Cercle vicieux du rejet, c’est une sorte de double peine pour les femmes et les enfants qui les mène vers la
misère et la mort.
Présentation par Anne Montenach, AMU-Telemme Présentation
Contact :
rimbault-minot@mmsh.univ-aix.fr

• "C’est la fête !"
Séance du séminaire Genre, Sexe, Sexualité dans les mondes grec et romain « Vers une traduction transculturelle » organisé par EFiGiES Antiquité et Anhima, prog. « Genre et politique »
Vendredi 17 janvier, à 16h15
Maison des initiatives étudiantes (MIE)
50, rue des Tournelles 75003 Paris
Programme :
Discussion croisée animée par Sandra Boehringer
avec la participation de
Andrew Lear et Aude Chatelard
> Aude Chatelard (Université de Strasbourg) : « Jeux, baignade et volupté : les prostituées comme actrices principales de fêtes religieuses d’avril à Rome »
> Andrew Lear (Université de New York) : « Images érotiques au symposion : le "chasseur" qui ne chasse pas »
Contact :
sandra.boehringer@wanadoo.fr

• "Genre et race"
Séance du l’atelier thématique de l’équipe de recherche PLÉIADE, université de Paris 13 Sorbonne Paris Cité Premier atelier organisé par l’axe 1 « Penser les pluridisciplinarités. Épistémologies et pratiques »
Animé par Silvia Capanema et Fatma Ramdani
17 janvier, 13h30, UFR LSHS, salle C 204
Paris 13, 99, av. J.-B. Clément, Villetaneuse : gare du nord départ banlieue en surface, arrêt gare d’Epinay-Villetaneuse puis bus 156, 354 ou 356, arrêt Université Paris 13
Présentation :
Nous aimerions, à partir de ces deux concepts « marginaux », montrer en quoi ils apportent un nouveau regard sur nos sociétés. Ce sont deux notions porteuses d’une dimension politique et qui ont été notamment très développés dans le cadre des études anglo-saxonnes et, par extension au Brésil. Notre objectif pour cet atelier est de faire dialoguer les approches d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique, dans une perspective de trandisciplinarité et de transnationalisation des études. Notre réflexion cherchera à mettre en relief l’interdisciplinarité à partir de trois principales thématiques : le militantisme (ou engagement) ; le double silence/mise en évidence, la visibilité ou l’invisibilité de la "race" ou du "genre" dans les représentations politiques et sociales.
Intervenantes invitées :
– Jules Falquet, Université Paris 7 Diderot, spécialiste de la théorie et épistémologie féministe, imbrication des rapports sociaux, théories décoloniales.
– Roseli Barbos, université Paris 8, spécialiste de la représentation des femmes noires dans la fiction brésilienne dans une perspective qui historicisante à la lumière des nouvelles revendications identitaires.
Contact :
silvia.capanema@univ-paris13.fr

• Natacha Chetcuti, "Egalité des genres, émancipation sexuelle et conflit des interprétations du principe de laïcité en France"
Séance du séminaire Actualité des études de genre
Vendredi 17 janvier
De 10 h à 12 h à la Maison des Sciences de l’Homme à Dijon
Résumé :
Fondé sur une analyse des textes de militant-e-s, analystes et intellectuel-le-s, médiatisés à la faveur de mobilisations féministes durant la dernière décennie, cette contribution est centrée sur l’analyse des controverses concernant le pacte laïque en France. En référence au processus de sécularisation spécifique à la France, dont la période instauratrice se situe de 1880 jusqu’aux lois scolaires de 1905, érigeant la règle de la séparation des Églises et de l’État.
Le lien entre laïcité, descendantes d’immigrés et égalité entre les sexes apparaît plus que jamais au centre du débat féministe français et dans ses recompositions politiques. Les différends autour de la loi sur les signes religieux à l’école, ceux concernant les violences faites aux femmes, jusqu’au récent débat sur la légalisation du mariage dit « pour tous » seront ainsi privilégiés. En effet, on assiste depuis une dizaine d’années à un double paradoxe dans lequel la question du rapport entre égalité des genres, et principe de laïcité semble se confondre avec émancipation sexuelle, égalité des genres et universalité du principe républicain. En outre, l’adoption ouvrant le mariage aux personnes de même sexe adoptée en France en 2013 a relancé les critiques visant les théories dites du « gender », celles-là même qui avaient tendu les milieux conservateurs et catholiques en 2011, avec l’introduction de la notion de genre comme construction sociale de la masculinité et de la féminité dans les manuels de sciences de la vie et de la terre (SVT) des classes de première.
Dans ce contexte contemporain d’interprétations multiples de la laïcité, l’analyse sociologique des féminismes et leur diffusion dans la représentation médiatique et politique française, permettra de mettre au jour les façons dont les concepts de genre et de citoyenneté y sont retraduits, y compris à partir d’un registre religieux, pour mettre en tension et en interrogation une citoyenneté légitime quoique discriminante.
Contact :
mnavarre@laposte.net

• "Croisements et articulations en matière de discriminations"
Séance du séminaire interdisciplinaire « Genre et norme »
Le Mans – Nantes
Mercredi 22 janvier 2014 14h - 17h
Salle de réunion ESO Maison des sciences humaines et sociales (MSHS) avenue Olivier Messiaen
Université du Maine - Le Mans
Intervenant.e.s :
- Loïc du Parquet (économie, GAINS EA 2167 & TEPP FR CNRS 3126, Le Mans) « Les effets du lieu de résidence sur l’accès à l’emploi : une expérience contrôlée sur des jeunes qualifiés en Île-de-France »
À partir d’un texte paru dans Économie et Statistique, coécrit avec Yannick L’HORTY, Emmanuel DUGUET, Pascale PETIT et Florent SARI.
La discrimination à l’embauche à l’encontre des jeunes en Île-de-France est étudiée à travers trois effets : réputation du lieu de résidence, sexe et origine (française ou maghrébine). Les données résultent d’un protocole de testing : entre mi décembre 2008 et fin janvier 2009, 3684 candidatures ont été envoyées en réponse à 307 offres d’emploi pour une profession qualifiée et en tension, les informaticiens de niveau BAC+5, pour laquelle les discriminations devraient /a priori/ être très réduites. Nous examinons la discrimination territoriale en localisant les candidats fictifs dans trois communes du Val-d’Oise : Enghien-les-Bains, Sarcelles et Villiers-le-Bel.
Si dans l’ensemble, une origine maghrébine n’est pas discriminante pour les hommes, elle est pénalisante lorsque les candidats résident à Sarcelles : les hommes y ont de plus faibles chances d’être invités à un entretien d’embauche pour un poste en CDI et les femmes y ont de plus faibles taux de succès quel que soit le profil du poste.
Un effet distinct du sexe influence les chances de succès des candidats d’origine maghrébine résidant à Sarcelles d’une part, et celles des candidats d’origine française résidant à Enghien-les- Bains d’autre part. Les femmes sont pénalisées dans le premier cas et au contraire favorisées par rapport aux hommes dans le second cas.
Une discrimination territoriale affecte exclusivement les femmes. Résider dans une commune défavorisée (Villiers-le-Bel ou Sarcelles) plutôt que dans une commune favorisée (Enghien-les-
Bains) réduit la probabilité d’une candidate d’accéder à un entretien d’embauche. Nous trouvons une pénalité plus importante au fait de résider à Villiers-le-Bel pour les candidates d’origine française : elles sont pénalisées lorsqu’elles vivent dans cette commune défavorisée qui a connu en 2007 des émeutes urbaines médiatisées, plutôt qu’à Sarcelles, commune également défavorisée mais qui a été moins médiatisée. Les femmes d’origine française sont les plus affectées par la discrimination territoriale.
- Angélina Étiemble (sociologie, VIP&S EA 4636, Le Mans)
« Genre et intersectionnalité : la « double discrimination » en question »
Il s’agit de présenter un bref « état de la question » lorsqu’on évoque l’intersectionnalité dans les travaux sur le genre, autrement dit la combinaison de rapports multiples de domination (origine ethnique et/ou nationale, classe sociale, sexe). Nous proposons d’interroger plus particulièrement la notion de « double discrimination » quand il est question des femmes immigrées et/ou « issues de l’immigration » à partir d’une étude réalisée pour l’Agence pour la Cohésion Sociale et l’Égalité des Chances (ACSE – ex Fasild) sur la « lutte contre les mariages forcés ». Cette étude, réalisée en Bretagne et dans la région parisienne, auprès d’associations militantes du droit des femmes et/ou du droit des étrangers, d’intervenants sociaux et d’agents administratifs, ainsi que de jeunes femmes, met au jour les ambiguïtés d’une approche « victimisante » des intéressées dans les actions de prévention et de répression du phénomène, au nom de la « double discrimination ».
Contact :
Erika.Flahault@univ-lemans.fr

• Mirta Lobato, "A l’intérieur et à l’extérieur du lieu : les espaces de travail et la construction des identités dans une communauté ouvrière. Berisso dans la première moitié du XXe siècle"
Séance du séminaire Genre et classes populaires
vendredi 24 janvier de 14 à 16h.
salle Picard 3, au 17 rue de la Sorbonne, escalier C, 3e étage, dernière salle à droite.
Mirta Lobato (est professeure et chercheuse à l’Université de Buenos Aires
Contact :
evemeuretcampfort@yahoo.fr

• Kathy Davis, "Intersectionality as Travelling Theory"
Séance du séminaire du CEDREF
27 janvier, 16h-18h
Université Paris Diderot. Bâtiment Olympe de Gouge. 8, rue Albert Einstein. 2ème étage. Salle 255.
Kathy Davis est directrice de recherche en sociologie, Vrije Universiteit, Amsterdam
Contact :
azadeh.kian@paris7.jussieu.fr

• "Pratiques genrées et violences entre pairs en milieu scolaire"
Séance du séminaire interdisciplinaire de recherches sur le genre
Responsables :
Christine Planté (Lire), Laurence Tain (CMW)
Mercredi 29 janvier 2014
10 - 13 heures en salle Élise Rivet
Institut des Sciences de l’Homme
14, avenue Berthelot, Lyon, 69007
Présentation :
Le séminaire interdisciplinaire de recherche sur le genre s’inscrit dans la continuité des études sur le genre menées à Lyon dans le cadre de différentes équipes de recherche (CRPPC ; Centre Max Weber ; ICAR ; IHPC ; LARHRA ; LIRE ; Passages XX-XXI ; Triangle…). Il se tient avec le soutien de l’Institut des Sciences de l’Homme, et du thème « Genre et intersectionnalités » de l’ARC 5.
Centré sur des questions d’épistémologie et de méthodologie, il associe intervenant.e.s des équipes lyonnaises et inter­venant.e.s extérieur.e.s pour confronter des expériences de recherches, des travaux récents et les questions soulevées dans les différentes disci­plines où sont menées des études sur le genre. Il permet aussi de faire le point sur les apports de la recherche dans d’autres pays.
Ouvert aux enseignant.e.s chercheur.e.s et aux étudiant.e.s de niveau master et doctorat, il peut donner lieu à la validation de crédits de master avec l’accord des responsables des différentes formations.
Intervenantes :
Patricia Mercader (CRPPC, psychologie sociale, Lyon 2)
et
Annie Léchenet (Triangle, philosophie, Espe-Lyon 1)
présenteront les recherches menées dans le cadre du projet ANR (09-ENFT-006), et du colloque Genre et violence dans les institutions scolaires et éducatives qui s’est tenu à Lyon les 3 - 4 oct. 2013.
Contact :
genre@ish-lyon.cnrs.fr

• Stefania Tarantino, "La liberté et l’expérience politique des femmes face à la crise : les féminismes italiens et leurs prolongements au XXIe siècle"
Séance du séminaire "Genre, politique, sexualité(s). Orient / Occident" de la FMSH
29 janvier 2014
CAES, 190 avenue de France, salle 1 (r. de chaussée), Paris
Discutante : Stefania Ferrando, doctorante en "Etudes politiques" (EHSSS / Université de Padoue).
Stefania Tarantino est assistante en philosophie à l’Université Frédéric 2 (Naples, Chaire d’histoire de la philosophie)
Résumé :
En un "moment" riche et fécond tel celui du féminisme italien, dans lequel s’entrecroisent et se confrontent sur plusieurs thèmes des générations politiques différentes, il est tout à fait clair que le travail théorétique et pratique des femmes est essentiel, particulièrement pour faire face à la crise de la politique, de l’économie, du travail, de la démocratie - qui a investi l’Italie et même l’Europe. La nécessité impérative aujourd’hui, c’est de modifier le tissu social et politique pour aller vers un réel changement de perspective. Près de quarante ans nous séparent de la première rencontre nationale de Paestum (1976) ; les deux rencontres nationales organisées à Paestum respectivement en 2012 (par les féministes actives dans les année ’70 : Primum vivre même dans la crise. La révolution nécessaire. Le défi féministe dans le cœur de la politique) et en 2013 (par les féministes nées dans les années ’70 : Libera ergo sum. La révolution nécessaire. Le défi féministe dans le cœur de la politique), ont mis en lumière l’urgence de se retrouver pour comprendre ensemble les nouvelles formes de pratiques politiques à impulser face aux contradictions du temps présent. Il ne s’agit absolument pas de créer un sujet défini, réduit à une seule voix, mais tout au contraire de récupérer la force plurielle et variée des voix qui émergent à partir d’un sentiment et d’un désir partagé : donner une orientation différente à la vie de ce pays, en sachant que c’est seulement dans des relations « incarnées » que la singularité devient efficace, pour et dans la recherche de nouvelles pratiques politiques.
Contact :
veauvy@msh-paris.fr

• "Genre et violence"
Séance du séminaire interdisciplinaire « Genre et norme »
Projet « Genre et discriminations »
Vendredi 31 janvier 2014
9h30 – 12h30
à la MSH Ange Guépin - allée J. Berque - Nantes
Intervenantes :
- Anne Bouillon, Avocate, Barreau de Nantes :
Le traitement judiciaire des violences familiales.
Crime passionnel, drame familial…, comment la justice pénale aborde ces formes de violences commises dans le cadre de relations entre l’auteur et la victime ? Des spécificités peuvent-elles être décelées dans le traitement de ces actes, tout au long de la chaîne pénale, depuis le dépôt de plainte jusqu’à l’exécution de la peine en cas de condamnation ? Le point de vue de l’avocat intervenant soit en défense de l’auteur des actes, soit auprès de la victime permet de confronter la perception de ces faits par les protagonistes et leur traduction juridique par les choix de qualifications qui seront retenus au cours du procès.
- Annik Houel, Psychologie sociale, Centre Louise Labé (mission Egalité femmes-hommes à l’université) Université LYON 2
L’hypernormalité des auteur.e.s de crimes dits passionnels
Hypernormalité sociologique, en termes de classes sociales, de parentalité … et hypernormalité psychologique, car hommes et femmes, victimes ou meurtrier.e.s, adhèrent tous et toutes avec passion aux schèmes les plus traditionnels sur les deux sexes.
On parle de crime « passionnel », mais s’agit-il d’un avatar des violences conjugales ou d’une histoire d’amour fou ?
Ces histoires présentées comme romantiques ou tragiques dans la presse et la littérature sont en fait des crimes qui ont lieu au sein d’affaires de famille, des familles fusionnelles dominées par l’emprise, où l’appropriation des femmes est de règle. L’hypernormalité est en fait le signe de quelque pathologie.
Contact :
annie.dussuet@univ-nantes.fr.

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

• "Sexualités en révolutions, XIXe, XXe, XXIe siècle"
Pour le n°6 de la revue Dissidences
Argumentaire :
Depuis au moins le Nouveau Monde Amoureux de Charles Fourier jusqu’à l’affirmation de militantes de Tout ! - « Votre libération sexuelle n’est pas la nôtre ! » -, en passant par les surréalistes français confrontés aux accusations des communistes de « compliquer les rapports si simples et si sains de l’homme et de la femme », la question des sexualités et plus largement de l’amour percute l’engagement révolutionnaire, dans toutes ses dimensions. Si dans les années 1968, la question des rapports sexuels tend à se poser explicitement et politiquement, voire à devenir centrale dans la formation de mouvements ad hoc comme le MLF ou le FHAR, elle semble constituer tout à la fois une zone d’ombre et un vecteur de dissensions dans l’histoire du mouvement révolutionnaire. Si les aspects français trouvent naturellement leur place dans cette interrogation, des contributions portant sur des dimensions non-hexagonales sont particulièrement souhaitées.
L’enjeu de ce dossier de Dissidences est d’interroger, depuis le XIXe siècle et dans une perspective internationale, ce point d’ombre et de dissensions autour de trois axes : la théorisation révolutionnaire des sexualités émancipées et/ou asservies ; leur traduction dans des pratiques militantes et des expérimentations collectives ; leur collision avec les organisations radicale, libertaire ou d’extrême gauche.
Axe 1 : Discours et théorisation des sexualités
Comment les sexualités sont-elles appréhendées, discutées, débattues dans les organisations révolutionnaires ? Quels usages et héritages des théoriciens pour qui ce thème est central : Charles Fourier, Alexandra Kollontaï, les surréalistes, Wilhelm Reich, Herbert Marcuse... ? Comment est articulée la question des sexualités au sein du projet et de la pratique révolutionnaires ? Quels contours prend la libération sexuelle ? Comment des acteurs révolutionnaires ont-ils pensé leur sexualité en fonction de leur engagement : Daniel Guérin, Angela Davis... ?
Axe 2 : Mouvements sociaux et organisations
Comment les mouvements sociaux, les associations qui se positionnent sur les questions de sexualités bousculent-ils les organisations politiques ? Comment sont-elles perçues, intégrées ou retraduites ? Comment les expériences révolutionnaires (mexicaine, russe, espagnole, chinoise, algérienne, cubaine etc.) ont-elles légiféré sur les sexualités ?
Axe 3 : Pratiques et expérimentations militantes
Comment les sexualités ont-elles été vécues au sein de « la vie en communauté », depuis l’union libre au début du siècle jusqu’aux communautés des années 68 ? Comment les organisations révolutionnaires gèrent-elles la sexualité en leur sein ? Comment les trajectoires individuelles et collectives, les pratiques des militant-e-s peuvent-ils/elles se trouver bouleversé-e-s ? Quels sont les conflits, les tensions qui peuvent s’exprimer ? La question des représentations, par les arts (littérature, théâtre, cinéma…) de ces pratiques et expérimentations rentre également dans le cadre de l’intérêt de ce numéro de Dissidences.
http://revuesshs.u-bourgogne.fr/dissidences./document.php?id=2762

• Avant le 31 janvier
"Genre et psychanalyse : la différence des sexes en question"
Colloque, Université Aix-Marseille
Vendredi 6 juin et samedi 7 Juin 2014
Comité d’organisation :
Fanny Chevalier – Dr en Psychologie clinique (LPCLS, AMU)
Isabel Fernandez - Doctorante en Psychologie clinique (LPCLS, AMU)
Jean-Jacques Rassial - Pr LPCLS, AMU
Guy Gimenez – Directeur LPCLS, AMU
Argumentaire :
Qu’est-ce que la différence des sexes ? Cette question occupe actuellement de façon massive la scène des débats publics selon une formulation inédite relative à l’évolution scientifique et culturelle du monde contemporain. De façon globale, l’hétérosexualité, la différence homme-femme tout comme la continuité entre identité sexuée et sexe anatomique perdent leur statut d’évidence « naturelle » - bouleversement n’étant pas sans provoquer un trouble certain. Et quelles qu’en soient les déclinaisons – demande de reconnaissance du mariage ou de l’adoption des couples homosexuels, demande de reconnaissance d’une détermination du sexe comme « neutre » ou demande de changement de sexe, demande de reconnaissance du phénomène d’asexualité ou de sexualités « hors-normes » … - la multiplicité des revendications politiques et sociales affiche à quel point la différence des sexes pose question, à quel point elle agite l’opinion, constituant à ce titre l’une des problématiques cruciales de notre époque.
La psychanalyse - qui conçoit la sexualité dans une dimension radicalement subversive à l’égard de tout ordre naturel ou établi depuis Freud – ne saurait rester étrangère à ces questionnements : non seulement dans la mesure où les nouvelles « façons de faire » avec l’ambiguïté du sexe ne peuvent manquer de ré-interroger ses lignes théoriques, mais également parce qu’elle se retrouve sollicitée à se prononcer dans les débats publics.
Dans un autre registre, la remise en cause des sexes a conduit à l’émergence de la notion de « genre ». Or, si cette distinction sexe/genre a été à l’origine d’un déploiement théorique considérable aux États-Unis (Gender Studies, Queer Theory), ces études interdisciplinaires peinent encore à entrer en France - et en particulier à l’université – alors même qu’elles trouvent racine dans ce qu’elles nomment la « french theory ».
La question des sexes et de leur différence intéresse donc aussi bien la Psychanalyse que les Théories sur le genre. Et quoique ces deux champs l’envisagent selon des perspectives fort différentes et entretiennent des rapports complexes, placés sous le sceau de la controverse et de l’incompréhension, le pari de ce colloque consistera à les faire dialoguer et à préciser leur position.
Contact :
colloquegenreetpsychanalyse@gmail.com

• Avant le 31 janvier
"La biologisation de quoi ?"
Pour le numéro 12 de la revue Genre, sexualité & société
Argumentaire :
Depuis les années 1990, les études sur le genre et la sexualité ont renouvelé leurs objets et se sont aventurées dans le domaine des « sciences naturelles », cherchant d’une part à prendre au sérieux les questionnements de la biologie et d’autre part à en critiquer certains résultats. La question du « sexe biologique » peut à cet égard être considérée comme le paradigme de cette critique, permettant à la fois de revendiquer une série d’objets auparavant « réservés » aux sciences de la nature, et de questionner à nouveaux frais les cadres conceptuels sur lesquels les études sur le genre avaient construit leurs premières épistémologies (sexe naturel vs. genre social). Terme polysémique par excellence, le sexe reste au cœur des controverses scientifiques et connaît des déplacements incessants, recherchant tantôt son plus petit commun dénominateur du côté des sciences naturelles, ou sa meilleure définition au-delà du clivage nature/culture dans les sciences sociales (Gardey & Löwy, 2000 ; Löwy & Rouch, 2003 ; Rouch, Dorlin & Fougeyrollas, 2005 ; Hoquet, 2013).
La critique de la « biologisation du social » parfois portée par les sciences sociales, a-t-elle eu des effets sur les sciences « de la nature » ? De quelle façon les recherches en biologie et en médecine entendent-elles l’idée du social et incorporent éventuellement dans leurs travaux les critiques des sciences sociales ? Quels impacts les conceptions biologiques du sexe ont-elles sur l’analyse et l’organisation du social ?
Loin d’inviter à la clôture des débats, ce numéro de la revue Genre, sexualité & Société propose de multiplier les angles exploratoires afin de permettre un état des lieux des nouvelles approches consacrées aux rapports entre sciences biologiques et sciences sociales autour de la question du sexe et de la sexualité. Si l’idéologie de la nature passe par la perpétuation de l’idée selon laquelle le sexe dit biologique est un donné, il vaut la peine de poursuivre l’enquête sur les différentes définitions du sexe : d’une part, en portant d’avantage d’attention aux contextes disciplinaires où ces définitions sont établies et à l’historicité des catégories mobilisées pour les poser ; d’autre part, en analysant les discours et les pratiques qui fondent la différence sexuée comme telle, leurs effets sur les traitements, les prises en charge et les interventions médicales sur les corps. De nombreux domaines de recherches s’ouvrent alors :
Un premier axe interrogera les savoirs et les théories contemporaines de la différence sexuée et de la sexualité. Depuis les années 1990, de nombreux travaux en études féministes des sciences ont mis en évidence la présence de métaphores genrées, de biais androcentriques et hétéro-normatifs dans les représentations scientifiques du sexe et de la sexualité (Fox Keller, 1995 ; Haraway, 1991 ; Martin, 1991 ; Weils, 2006).
La naturalisation des comportements sexués et sexuels se joue de plus en plus dans les études scientifiques en quête d’explications de type biologique – principalement dans les études néo-darwiniennes, les travaux en génétique ou les recherches neuro-endocriniennes. Ainsi, les tentatives d’expliquer par des facteurs biologiques des supposées différences cognitives entre les sexes, de trouver une origine génétique aux désirs sexuels ou aux identifications psychiques, posent à nouveaux frais le problème des prismes sociaux à travers lesquels ces questions sont posées, les protocoles d’enquête établis, leurs résultats interprétés et diffusés, notamment via l’édition scientifique de vulgarisation.
Dans quelle mesure ces enquêtes constituent-elles le dernier avatar de la naturalisation des identités sociales, au moment même où celles-ci sont réinvesties politiquement ? Ces recherches et ces théories participent-elles uniquement à la légitimation et à la validation scientifiques des inégalités entre les sexes, ou pourraient-elles également servir d’argument scientifique pour contester l’origine biologique de ces inégalités ?
Un deuxième axe questionnera les implications de l’usage de la catégorie de sexe – comme catégorie médicale – dans la médecine clinique et/ou expérimentale contemporaine, ce qu’on nomme en anglais le « sex- based biology » ou « gender-specific medicine ».
Depuis la fin des années 1980, un mouvement en faveur de la diversification des populations dans les études de santé a conduit à l’inclusion des femmes et des minorités – auparavant sous-représentées dans ces études. Or, tandis que le « profilage ethno-racial » a rapidement suscité de nombreuses critiques et controverses arguant qu’aucune catégorie ethno-raciale ne peut se fonder sur des différences qualitatives, uniformes et stables, mais uniquement sur des différences statistiques et variables, le « profilage sexué » a, semble-t-il, été plus facilement accepté (Epstein, 2007).
Compte tenu de la complexité qu’il y a à distinguer biologiquement deux sexes, quelles sont les tensions que soulève le recours à la catégorie de sexe comme catégorie médicale dans les champs de la santé ? Quels sont les effets d’une prise en charge différenciée des individus selon leur sexe ? Dans quelle mesure ce profilage sexué contribue-t-il à la réification des catégories hommes/femmes ?
Enfin, un troisième axe portera sur la façon dont les savoirs et les pratiques biomédicales contemporaines fabriquent du sexe à proprement parler. Les interventions sur les individus intersexués, les opérations de réassignation de sexe pour les personnes trans, les reconstructions du clitoris post-excision ou les opérations d’élargissement du pénis sont des exemples d’interventions chirurgicales exprimées tantôt dans les termes d’un besoin médical (correction, réparation), tantôt dans les termes d’un droit à disposer de son corps et de le transformer. Quels sont les problèmes actuels que pose cette clinique du sexe : entre demande motivée par les personnes concernées et imposition normative produite par l’institution médicale ?
Au-delà des aspects anatomiques et chirurgicaux, la fabrique du sexe s’effectue de façon croissante par la voie de substances moléculaires. L’usage des hormones dans différents contextes - la pilule contraceptive (Watkins 2001), les « traitements hormonaux de substitution », les « hormonothérapies », mais aussi les substances telles que le viagra - constituent tout autant des pratiques de régulation sexuelle et sexuée qui transforment des corps et des identités. Cependant, depuis quelques années, ces substances échappent au monopole médical à travers leur mise en circulation sur les marchés officiels et officieux. Comment dès lors appréhender les multiples réappropriations et détournements dont font l’objet ces technologies, contribuant à la fabrique de corps et de subjectivités hors normes (bodybuilders, corps trans, dopage, etc.) ?
Les axes sont présentés à titre indicatif et n’ont pas vocation à épuiser le sujet. À partir de ces différents questionnements, ce numéro entend croiser les approches disciplinaires et méthodologiques afin de garder ouverte la possibilité d’un dialogue critique entre sciences de la vie et sciences sociales autour de la question du sexe et de la sexualité. Nous invitons par conséquent les contributeurs/trices à proposer des articles s’inscrivant dans ces perspectives de recherche. Les travaux empiriques (s’appuyant sur des sources diverses ; archives, ethnographie, analyse de littérature scientifique etc.) seront particulièrement les bienvenus.
Calendrier :
Les propositions d’articles, d’environ 5000 signes, doivent inclure un titre, une présentation de l’article, de ses objets et ses méthodes, ainsi que les nom, prénom, statut, rattachement institutionnel et email de l’auteur.e. Elles doivent être envoyées avant le 31 janvier 2014 aux coordinateurs/trices du numéro (Alexandre Jaunait, alexjaunait@hotmail.com, Michal Raz, michal.raz@ehess.fr et Eva Rodriguez, eva.r.rodriguez@gmail.com) et au comité de rédaction (gss@revues.org). Les auteur.e.s seront avisé.e.s par mail des propositions retenues au cours du mois de février 2014. Les articles devront être envoyés le 30 mai 2014 au plus tard. Selon la charte déontologique de la revue, chaque article fera l’objet d’une double évaluation anonyme. À noter donc que l’acceptation de la proposition ne signifie pas acceptation automatique de l’article.

• Avant le 31 janvier
"Femmes racisées et recherche féministe au Québec"
Colloque annuel du RéQEF, « Femmes racisées et recherche féministe au Québec »
13-14 mai 2014, Université Concordia, Montréa.
Congrès de l’ACFAS
Présentation :
Le colloque « Femmes racisées et recherche féministe au Québec » souhaite apporter un éclairage nouveau sur une problématique en émergence, soit la recherche sur les femmes racisées et par les femmes racisées. Dans un premier temps, le colloque s’intéresse à la contribution qu’apportent les femmes racisées à la recherche féministe au Québec : sur quels sujets travaillent-elles, comment contribuent-elles à l’analyse féministe au Québec ? Dans un deuxième temps, l’objectif est de donner la parole à l’ensemble des chercheures qui travaillent sur les femmes racisées et de cerner les problématiques, questions et enjeux qui émergent de leur démarche. Dans quels termes la recherche féministe produite au Québec aborde-t-elle les femmes racisées ? Quels sont les principaux axes de recherche ? En quoi le fait de porter attention au processus de racialisation permet-il de générer de nouvelles connaissances sur les réalités des femmes en recherche et des femmes comme sujets de la recherche ? En quoi les perspectives intersectionnelles, antiracistes et postcoloniales viennent-elles éclairer les débats et quelles sont les limites de ces approches ? Comment le « Black feminism », le féminisme musulman et le féminisme autochtone sont-ils reçus par le féminisme québécois ? Comment cette recherche contribue-t-elle à enrichir les connaissances sur les femmes et sur la société québécoise ? Y a-t-il des réticences à l’élargissement du sujet-femme au centre du féminisme québécois ?
Alors que les études féministes ont pris leur envol dans le milieu universitaire québécois, nous souhaitons faire un état des lieux de la recherche féministe québécoise qui aborde les problématiques liées à la différence et à l’émergence des femmes racisées comme sujets. En permettant la mise en commun de savoirs produits dans différentes disciplines autour d’une thématique jusqu’ici peu abordée dans la recherche féministe, ce colloque se veut innovateur et générateur de nouvelles connaissances et synergies. Il entend donner une voix importante aux chercheures en émergence.
Les propositions de communication, de 300 mots, doivent être acheminées aux organisatrices avant le vendredi 31 janvier 2014 aux adresses suivantes : chantal.maille@concordia.ca, naima.hamrouni@uqtr.ca, et gen.rail@concordia.ca. 
Elles doivent être accompagnées d’une brève notice biographique de 100 mots.

• Avant le 1er février
"Genre et alimentation"
Pour un prochain numéro du Journal des Anthropologues
Publication : premier semestre 2015
Coordonné par
Priscille Touraille (CNRS, MNHN), Tristan Fournier (CNRS, CERTOP),
Julie Jarty (CNRS, CERTOP) et Nathalie Lapeyre (CNRS, CERTOP)
Argumentaire :
L’idée selon laquelle « les hommes » doivent manger plus que « les femmes », notamment de la viande (des protéines animales), est une idée défendue par le sens commun, particulièrement dans les sociétés occidentales, et actée par les institutions médicales. Elle a longtemps été un paradigme scientifique mais a été récemment remise en question par les sciences de la nutrition. Cette perspective critique ouvre un champ considérable au croisement des sciences sociales et de l’anthropologie biologique. Elle permet de sortir du paradigme qui voit les pratiques alimentaires comme reflétant les besoins physiologiques des individus. Elle désigne « l’obstacle épistémologique » qui a longtemps été à l’oeuvre dans les sciences sociales et engage à construire un questionnement véritablement sociologique sur le rapport entre pratiques alimentaires et rapports de pouvoir. Si les recherches à l’interface des gender studies et des food studies ont fait l’objet d’une attention particulière aux Etats-Unis dans les années 1990, un examen approfondi des travaux francophones croisant les thèmes du genre et de l’alimentation laisse apparaître un angle mort dans la littérature relevant de ces deux champs. Partant du constat que cette articulation reste un parent pauvre de la recherche, l’ambition de ce numéro est de faire émerger les savoirs existants sur l’articulation de ces problématiques.
Ce numéro appelle ainsi des contributions qui s’inscrivent à la croisée des gender studies et des food studies, et s’adresse à des chercheuses et chercheurs spécialisé-e-s dans l’un des deux domaines et intéressé-e-s par le croisement de ces thématiques, mais aussi à des personnes qui n’appartiendraient à aucun de ces champs mais qui ont, de par leurs recherches, des données ou des réflexions capables d’illustrer les problématiques en jeu.
Nous favoriserons particulièrement les contributions interdisciplinaires, notamment celles qui se proposent d’articuler données biologiques et données sociologiques.
Lire et/ou télécharger la suite de l’appel via le lien suivant :
http://www.afa.msh-paris.fr/?attachment_id=1384
Calendrier et consignes pour les auteur-e-s :
Les projets d’articles (1/2 à 1 page) sont à adresser par mail en format Word à la rédaction du Journal des Anthropologues (afa@msh-paris.fr) avant le 1er février 2014. Les articles complets, d’une longueur maximum de 40 000 signes (espaces compris), seront à remettre avant le 1er juin 2014.
Contacts :
tristan.fournier@univ-tlse2.fr ; jarty@univ-tlse2.fr ;
nathalie.lapeyre@univ-tlse2.fr ; touraille@mnhn.fr.

• Avant le 1er février
"Le sport et les Sixties. Femmes, genre et féminisme"
Dans le cadre du colloque des 16èmes Carrefours d’histoire du sport, un atelier est consacré à "femmes, genre et féminisme"
Du 27 au 29 octobre 2014
à l’UFRSTAPS de l’Université Lyon 1
27-­29 bd du 11 novembre 1918, Villeurbanne
Argumentaire :
Si les « sixties », contrairement aux « seventies », ne constituent pas le point d’orgue des mouvements de libération des femmes, elles introduisent néanmoins sur plusieurs points les luttes de la deuxième vague du féminisme. Dans les pas de Simone de Beauvoir, les critiques de l’éternel féminin sont en route, tant sur le plan scientifique que sociétal avec les élans d’une jeunesse qui entend bien critiquer les modèles parentaux. Des effets sont palpables avec la réforme du régime matrimonial (1965) et celle de la libéralisation de la contraception (1967), et l’on connaît de mieux en mieux les mutations sur le plan de la professionnalisation (féminisation du tertiaire) ou de l’éducation (mise en place de la mixité dans les nouveaux établissements). Mais les évolutions sont lentes, marginales et les résistances nombreuses. Quelle place occupent l’activité physique et le sport dans ce mouvement d’émancipation ? Quels sont les modèles de masculinité et de féminité véhiculés par les institutions sportives ou les discours journalistiques ? Comment s’opèrent les arrangements ? Quels sont les espaces, les mots et les acteurs de la transgression, ainsi que leur réception ? Les questions sont multiples et devraient permettre d’interroger les discours mais aussi les pratiques, les positions institutionnelles comme les parcours individuels, les pratiquant-e-s mais aussi les dirigeant-e-s, l’ensemble des lieux de pratique physique et sportive, hors ou dans l’école... Il conviendra alors d’analyser dans quelle mesure les activités physiques et les sports contribuent à une redéfinition des identités et des rôles sexués (masculinité, féminité), ainsi qu’à une restructuration des rapports sociaux de sexe (égalité, inégalité), sans oublier ce qui reste peu investi aujourd’hui, à savoir les liens entre sport et sexualité. 
Contact :
carrefour2014@univ-lyon1.fr

• Avant le 3 février
"Des violences conjugales aux violences intrafamiliales : quelles définitions pour quelles compréhensions du problème ?"
Pour un prochain numéro de la revue EFG (Canada) au printemps 2015
Rédactrices invitées :
Marylène Lieber, professeure associée, Université de Genève (Suisse)
Marta Roca Escoda, maître d’enseignement et de recherche, Université de Lausanne (Suisse)
Argumentaire :
Les violences faites aux femmes sont désormais une catégorie d’action publique. Elles font l’objet de débats et de controverses dans l’espace public, de comptages - quoique partiels - par les pouvoirs publics et de politiques publiques, via des campagnes de prévention, la création de refuges ou de centres de conseils, qui réunissent une pluralité d’acteurs institutionnels et non institutionnels, à l’échelle nationale comme à l’internationale. Elles font également l’objet de législations spécifiques qui varient d’un contexte à l’autre.
Bien que les violences faites aux femmes ont été définies dans un premier temps comme des violences interpersonnelles structurelles aux rapports sociaux de sexe - la dimension féministe de ce terme entendant souligner les rapports de pouvoir qui sont au cœur de ce phénomène (Kelly, 1987) -, cette acception très large du terme a amené les acteurs sociaux, juridiques et politiques à différencier les catégories en violences sexuelles et violences conjugales ou encore en violences intrafamiliales, et à développer des actions différenciées sur certains types de violences faites aux femmes en fonction des espaces sociaux dans lesquels elles sont commises (agressions sexuelles dans la famille, harcèlement au travail, violences domestiques, harcèlement de rue, etc.) Il existe une diversité de définitions du phénomène - selon les caractéristiques des agressions, les périodes historiques et les contextes nationaux - qui ont des conséquences importantes sur les politiques et les actions mises en place. Il est donc nécessaire d’analyser quels sont les moteurs de ces changements, les motivations politiques et sociales, ainsi que les solutions proposées en fonction de la définition du problème dans des études de cas spécifiques (Gusfield, 1981 ; Bacchi, 1999).
De nombreuses recherches témoignent de l’intérêt politique et scientifique croissant porté à la question des violences envers les femmes (Vigarello, 1998 ; Romito, 2006 ; Lovett et Kelly, 2009), mais c’est davantage l’espace domestique qui a fait l’objet de l’attention publique ces dernières années, toutes les statistiques soulignant que les violences envers les femmes sont d’abord des violences d’hommes que les femmes connaissent et que le lien conjugal, avec la dépendance féminine qu’il engage souvent, est particulièrement propice à l’instauration d’un climat de contrôle et de violences (Gillioz et al., 1997 ; Jaspard et al., 2003). Cette perspective centrée sur la famille procède également d’une reconfiguration du problème, qui contribue en retour à orienter et légitimer l’action publique en la matière. Quelles sont donc les conséquences d’une perspective centrée sur la famille ? Celles-ci sont-elles les mêmes dans toutes les configurations nationales ?
En effet, si les organisations internationales contribuent à diffuser une perspective féministe axée sur les rapports sociaux de sexe, dans quelques contextes, comme en Suisse, dès les années 2000, le discours féministe a été largement marginalisé au profit d’une perspective sur les violences dans le cadre familial, qui ne se concentre pas forcément sur le lien conjugal mais insiste sur les diverses formes de violences entre les membres de la famille. Tandis qu’en France, le traitement institutionnel des violences conjugales aurait tendance à favoriser parfois le rétablissement de l’harmonie dans le couple au détriment du droit des femmes à ne pas subir de violences (Volpi, 2012). Dans d’autres cas, se concentrer sur la famille invite à réfléchir à la situation des enfants (Déroff et Potin, 2013). À l’heure actuelle, la question des violences en famille recouvre donc une pluralité de terminologies et de compréhensions du problème qui renvoient aux manières spécifiques dont la question a été publicisée et aux acteurs qui ont permis de faire émerger ce problème comme un problème public devant faire l’objet d’une attention de la part des pouvoirs publics. Dans cette pluralité de compréhensions du phénomène, nous voulons mettre l’accent sur la dimension conjugale et familiale comme lieu (i.e., cadre et rapport) de problématisations de ces violences.
Depuis la sociologie des problèmes publics et dans une perspective de genre, ce dossier entend rendre compte des enjeux définitionnels actuels des violences envers les femmes, et retraçant une variété de définitions et actions qui ont été et sont faites de ces violences dans divers contextes nationaux et au niveau international, et en privilégiant les définitions du problème dans le cadre domestique et/ou familial. Comment peut-on expliquer qu’à un moment donné des violences qui ont été passées sous silence pendant des lustres apparaissent comme intolérables, inacceptables ? Qui sont les acteurs qui ont porté cette question et quel était le contexte qui a permis une meilleure réception de telles revendications ? Comment ces violences sont-elles définies ? Qu’en est-il des outils pour mesurer ces violences ? Autant de questions qui serviront de fil rouge à ce projet de numéro.
Pour ce faire, ce dossier vise des contributions issues des enquêtes réalisées dans divers contextes nationaux qui observent le phénomène des violences de genre avec une approche historique ainsi que depuis la sociologie des problèmes publics et politiques publiques en regardant comment l’action publique autour des violences de genre est conceptualisée. Est-ce que les politiques initiées en termes de violences domestiques ou intrafamiliales sont similaires à celles engagées en termes de violences conjugales ? La terminologie utilisée renvoie-t-elle à des conceptions et des définitions similaires du problème ? Et qu’en est-il des violences sexuelles dans le couple ou à l’égard des enfants ? Comment celles-ci sont-elles comptabilisées ? Enfin, quels sont les rapports entre les définitions du problème et les définitions du lien familial ?
Ce dossier va privilégier des articles qui permettent de mettre au jour le travail de redéfinition et de reconfiguration au sein de diverses sphères sociales et institutionnelles, qu’elles soient militantes, juridiques, médicales, médiatiques, statistiques, policières ou politiques, de la problématisation des violences envers les femmes, tel qu’effectué initialement par les militantes et chercheuses féministes.
La proposition doit être soumise en ligne sur le site Web de la revue avant le 3 février 2014. Pour ce faire, vous devez créer un compte d’usager en tant qu’auteur, en cliquant sur l’onglet « S’inscrire ». Votre soumission doit comprendre un titre provisoire, un résumé (1 500 à 2 000 caractères, espace compris) ainsi que les coordonnées de tous les auteurs.
Les manuscrits complets (50 000 à 60 000 caractères, espaces compris, excluant le résumé et la bibliographie) des propositions retenues par les rédactrices invitées devront être soumis en ligne avant le 16 mai 2014.
Les auteurs sont priés de se conformer aux règles d’édition de la revue : www.efg.inrs.ca/index.php/EFG/about/submissions#authorGuidelines
Tous les manuscrits sont acceptés ou refusés sur la recommandation de la direction et des responsables de ce numéro thématique de la revue, après avoir été évalués à l’aveugle par deux ou trois lecteurs externes.
Contact :
efg@ucs.inrs.ca

• Avant le 20 janvier
"Childhood and Gender in Time"
For a number of Genesis
The journal « Genesis. Rivista della Società Italiana delle Storiche » calls for papers for a special issue dedicated to “childhood and gender in time”. The nature of childhood and its significance as a separate phase of life are at the centre of a process of critical rethinking, which is generating new and challenging interdisciplinary research. We would like to explore the social construction of gender in childhood, from a transnational and interdisciplinary perspective, giving particular attention to the role of play, toys, and children’s literature. Our aim is to examine how gender norms and gender models have been formulated and propagated in different historical, geographical and cultural contexts, but also how those models have been appropriated, contested and possibly subverted. We are interested in the relationship between the effort of regulating children and the “agency” that children are able to express, particularly in the context of a children’s peer culture, in which play (broadly understood) has a central role.
The main questions explored in the issue are : How have ‘boys’ and ‘girls’ been understood and socially constructed through time ? How have toys, games, and children’s books contributed to construct specific gender roles for children ? What role have they played in different pedagogical approaches and in political interventions towards children ? How have gender models been played out, appropriated and resisted in different social and historical contexts ?
We are also interested in exploring historiographical and methodological questions related to the topic.
Is it possible to identify continuities and fractures, contaminations and cultural transfers in the way notions of gender have informed approaches to childhood and education through time ? What kind of sources and approaches are most suitable to the investigation of the role of play, toys and games in the construction of gender in childhood ?
What kinds of sources allow studying how children have appropriated and transformed (perhaps even subverted) gender norms through play ? (What is, for instance, the role of oral history, ego-history and ethnological approaches in the study of childhood and gender ?)
We encourage proposals exploring childhood and gender in history, through the perspective of play, toys and children’s books. We welcome proposals, which will allow us to adopt a long historical perspective, to explore different historical contexts and to discuss diverse approaches to sources.
Proposals should include : title of the article, abstract (300 words maximum) and a short biographical profile of the author. Submissions must be received by the 20th of January 2014 ; all proposals should be sent by email to the editors of the special issue, Stefania Bernini (s.bernini@unsw.edu.au) and Adelisa Malena (adelisa.malena@unive.it). The articles selected for publications (up to 50,000 characters, including spaces and notes) must be submitted in final form by the 15th of May 2014. All articles will be subject to double-blind review prior to publication. Will be considered for publication articles in Italian, French, English and Spanish.

• Avant le 21 janvier
"Teaching Women’s Studies in Conservative Contexts"
Clayton State University, Atlanta, USA
Within the field of Women’s Studies we are keenly aware that today, more
than 50 years after Betty Friedan’s groundbreaking book, The Feminine
Mystique (1973), some people (including many women) do not view Women’s
Studies as a viable field of study. Particularly among groups who
self-identify as conservative, Women’s Studies may be mocked and rejected.
The field regularly receives criticism from mainstream conservative
communicators including conservative radio personalities. As theorists and
practitioners of Women’s Studies who believe in the philosophy of inclusion,
compassion, and activism, we wish to address misconceptions about our work
and highlight our shared interests with groups who have not traditionally
been represented within Women’s Studies. Specifically we wish to target
religious and political conservatives and moderates who value collaborative
action on behalf of vulnerable groups.
Coming off of a successful conference panel of the same name, our collection
of essays will offer pedagogical and theoretical support to instructors who
teach women’s studies in religiously-, politically- or socially conservative
environments and/or to practitioners who consider themselves to fit within a
conservative ideology.
For our book project, we welcome proposals for chapters of 4000-8000 words
(roughly 15-30 pages) on the themes related to teaching women’s studies in
conservative contexts. We see potential themes treating but not limited to
the following ideas :
. Teaching abortion using politically inclusive strategies
. Adoption studies as a growing field of activism
. Notions of Fitness and Notions of Fitness in Religious Contexts
. Teaching Women’s Studies in explicitly religious environments
(church, private religious institution)
. Investigations of Porn culture, with a focus on lives of women and
men in the industry
. Conservative theory as a Critical Ideology
. Impacts of Sexualization on Girls
. Girl Activism
. Post-feminism
. Connections between Porn and Human Trafficking
. New Directions for Teaching Racism in Women’s Studies
. Sexual Restraint and Poverty
Send 750 word proposals (abstracts) with the subject line "Conservative
Contexts" and a one-page CV to Cantice Greene at
canticegreene@clayton.edu. Queries and
questions are also welcome.
Submissions are due by January 21, 2014. Authors will be notified by March
14th. Completed essays will be due June 1, 2014.

• Avant le 1er février
"Black British Women’s Writing : Tracing the Tradition and New Directions"
9 July 2014, University of Brighton, UK
Keynote Speaker : Bernardine Evaristo
Evening Readings by : Dorothea Smartt, Jay Bernard, Katy Massey and Sheree Mack
Following the first international expert meeting on Black British Women’s Writing (Brussels, 2013), this inaugural conference of the Black British Women’s Writing Network (BBWWN) will offer scholars and postgraduate students the chance to come together to debate some of the continuing preoccupations and new directions in this diverse and burgeoning field of study. Abstracts of 250 words are invited for 20-minute papers as well as 60-minute panel proposals that engage with, but are not limited to, the following topics :
· Theorizing Black British Women’s writing : The state of the field and usefulness of the terms. Debates in the existing anthologies/edited volumes/special issues and new critical approaches to both established and critically neglected writers.
· Teaching Black British Women’s writing in the UK/US/the Caribbean/Europe and beyond.
· ‘I am a Black woman…and I don’t bite’ : Contemporary (self-) representations of Black British women.
· Aesthetics and/vs. Politics : The politics of form and performance. Generic and thematic concerns.
· Intersections : Racism, sexism and other forms of positioning.
· The State of Feminism and Black (British) women’s stakes in this.
· Conversations with Caribbean/African/African American/European/other writing.
· Questions of Identity : National vs. diasporic identifications. Regional Identities. ‘Mixed-race’ identities. Gender and sexuality.
· Memory and the Body : Sites of excavation/exploration.
· Beyond Narratives of Unbelonging ? : New imaginaries. ‘Post-racial’ narratives.
Please send abstracts as email attachments to :
Dr Vedrana Velickovic v.velickovic@brighton.ac.uk and Dr Sheree Mack sheree.mack@gmail.com by 1 February 2014.

• Avant le 28 février
"Living war. Thinking peace (1914-1921). Women’s experiences, feminist thought and international relations"
 The online journal dedicated to women’s memory, DEP. Deportees, Exiles, Refugees (www.unive.it/dep), is organising an international conference on women and the First World War to be held in Venice on 27th and 28th November 2014. The themes of the conference will bring together women’s experiences of war, feminist thought on the war/peace dichotomy, and the actions and behaviours that actualised the female vision of the issues and suffering brought about by the war. In methodological terms, preference will be given to subjective and collective perspectives in order to move beyond the conventional images and representations produced by wartime “deployment”.
The conference is divided into two main sections :
I. Living war/thinking/seeking peace.
Highlighting the different way women experience war, this section will deal with the contradictions, struggle with change, the different wartime experience, women’s words and experiences that express not only their suffering, but also their courage, feelings, family and social relationships that were severely tested during the war. The themes proposed in this section are :
1. Women, war and the struggle with change : The war accelerated social and economic processes, altering personal and professional identities, customs, social relationships and affecting family and community structures. This section aims to bring to light the “struggle” that accompanied these changes, and the new dimension everyday life and work took on. Research fields to be explored might include : care within the family ; the conflicts, ambiguities and contradictions involved in women’s work outside the home ; the way women “interpreted” and experienced the war : practices, skills and behaviours generated during the war ; social relations within the community : solidarity, disputes, deployment and isolation ; demobilization and return to peacetime ; November 1918 : the “return” of men / the “return” of women.
2. Women and violence : Women experienced direct or mediated wartime violence both in border areas and also in “domestic frontlines”. Research into the different ways “endured” violence was articulated (deportation, internment, occupation, bombings, displacement ; poverty and prostitution), and the little-investigated topic of hunger and food shortages is invited. Emphasis may be placed on hardship but also on the valorisation of the individual and collective strategies adopted to cope with these dramatic events.
3. Voices/words of suffering, love and peace. As the war imposed long separations, it was also experienced through women’s often unpublished writings that captured reflections, events, and feelings. We would like to invite research exploring the conceptualization and expression of the new wartime condition, the prolonged absence of sons and husbands, the state of suspension and anguish determined by the dramatic reality of the war, the search for affection and “regeneration” of married and family life, the hope for peace, and the changes in social structure.
II. Thinking/acting for peace.
The feminist approach to relations among nations and the experiences of aid and solidarity. In this section the conference aims to explore the theme of feminist and pacifist thought with regard to international relations, relations among nations, the need to develop non-violent strategies and practices to improve or make peace a possible alternative to war and to national/international claims. Space will be reserved for the analysis of the political route that led the forerunners of the international suffragist moment to rally for peace, promoting the International Women’s Congress that opened in The Hague on 28th April 1915. The results of the Congress, in particular the proposal to work towards a mediated solution to the war to obtain peace with neither winners nor losers, open up to the investigation of foreign policy inspired by pacifist and feminist principles set out by the Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF), and to the consideration of the changes in women’s reflections and action during the war and in the post-war period. The work of women for war victims has remained undervalued and understated. In this venue, some fundamental political and theoretical implications may be foregrounded : condemnation of the nature of the war and the logic intrinsic to military organization, criticism of nationalism, the willingness to show the strength of non-violence and affirmation of women’s responsibility in international issues. Important examples might be the action of women in the Emergency Committee for the Assistance of Germans, Austrians and Hungarians in Distress, in the Auskunft-und Hilfsstelle für Deutsche im Ausland und Ausländer in Deutschland, in the Friends’ War Victims Relief Committee and, above all, in Save the Children, the organization that considered children as the symbol of a new internationalism. It was not charity but a project to bring together women’s social and voluntary work with international responsibility in the hope that new international relations might be founded on basic human needs as politics could be founded on compassion.
Conference languages : Italian and English
Proposals (max 2000 characters) must include : a provisional title ; a description of the topic ; a list of sources ; a short CV and contact details of the conference speaker. They are to be sent to bbianchi@unive.it by 28th February 2014 and will be processed by 31st March 2014.
If the number of proposals received is higher than the number of slots of speakers, the organizing committee will invite authors to attend the conference and to submit their written papers, which will be sent for peer-review and published in a special issue of the DEP journal (www.unive.it/dep).

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4 - SOUTENANCES :

• Mara Montanaro a soutenu sa thèse intitulée "Françoise Collin. La révolution permanente d’une pensée discontinue" en codirection de Michela Marzano (Université Paris Descartes - Ecole Doctorale 180) et Marisa Forcina (Université del Salento) le 29 novembre 2013 à Lecce, Université del Salento.
Résumé :
Philosophe féministe, philosophe et féministe, écrivaine et essayiste, Françoise Collin nous a quittés le 1er septembre 2012. Connue surtout dans le monde francophone, elle n’en a pas moins exercé une influence certaine dans les pays méditerranéens – tels bien sûr que l’Italie – mais aussi dans les pays anglophones, ainsi que l’ attestent les hommages qui lui ont été rendus dans Radical Philosophy et Signs. Dans cette thèse qui est la première sur l’œuvre et la pensée de Françoise Collin, je me suis employée à reconstruire, problématiser et interpréter ses écrits, ses essais, ses articles, ses romans, ses poèmes (qui, pour la plupart ne sont pas encore traduits en italien). Un tel travail doit beaucoup aux nombreux dialogues, et conversations que j’ai eu la chance d’avoir avec elle, au temps qu’elle m’a accordé et à tous les textes inédits qu’elle m’a permis de consulter et qu’elle m’a ensuite confiés.
L’objectif de mon travail est celui de reconstruire et de rendre compte de la complexité et de la polyphonie de son parcours, ou plutôt de son cheminement intellectuel. J’ai entrepris de montrer, par le biais d’une analyse rigoureuse de ses ouvrages, de ses articles et de ses interventions, pour beaucoup encore inédits, la cohérence structurelle présente au cœur de la discontinuité.
J’utilise la notion de discontinuité car la pensée comme la vie elle-même est faite de hiatus, fractures, déplacements, espaces blancs. J’ai analysé non seulement les textes publiés mais aussi des textes inédits. C’est pour cette raison que je parle d’expérimentation.
L’ensemble de ce travail est traversé par un fil rouge constitué, d’une part, par le concept de praxis dans l’écriture, dans l’engagement féministe et dans la philosophie et d’autre part par le concept de révolution permanente qui a été, en quelque sorte, l’enjeu que j’ai essayé de montrer et de démontrer.
Contact :
mara.montanaro@hotmail.it

• Saadaldin Saad-Omar a soutenu sa thèse en sciences juridiques et politiques intitulée "L’évolution de la répression de la conduite déviante de la Révolution française à nos jours" le 18 décembre 2013 à l’université Paris Ouest Nanterre.
Jury :
Christophe Archan, Professeur à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Frédéric Martin, professeur à l’Université de Nantes,
Anne-Marie Mesa, maître de conférences à l’Université de Reims Champagne Ardenne,
Eric Wenzel, maître de conférences-HDR à l’Université d’Avignon Pays du Vaucluse
Contact :
eddsp@u-paris10.fr

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5 - DIVERS :

• Maîtrise en Etudes genre 2014-15, Université de Genève
Les informations sur notre Maîtrise en Etudes genre 2014-15 sont maintenant en ligne.
http://www.unige.ch/etudes-genre/master/Maitrise20142015.html

• Présentation du projet de laboratoire junior sur les études de genre à l’ENS de Lyon GenERe (Genre : Epistémologie & Recherches)
Dès son apparition, le concept de genre migre presque immédiatement entre les disciplines et connaît d’importantes mutations du fait de ses différents voyages. En effet, si ses premières acceptions psychologiques et médicales sont descriptives et normatives (ce discours accompagne un travail médical de normalisation : l’objectif est de mettre en conformité sexe et genre), il devient, dans les études féministes, un outil critique. « Pour le féminisme, à la différence du discours psycho-médical, le genre, ce n’est pas tant ce qu’il faut faire (...) mais surtout ce qu’il convient de défaire ».
Il importe donc de garder à l’esprit les conditions d’émergence du concept de genre et son historicité, en particulier au regard de son actualité. Qu’en est-il de la circulation du concept de genre aujourd’hui ? Cette question sera au cœur de notre laboratoire junior GenERe (Genre : Epistémologie & Recherches), pour lequel la pluridisciplinarité est un enjeu important, en particulier lorsqu’elle travaille le processus même de recherche – nos travaux, en tant que jeunes chercheuses et chercheurs, étant en cours d’élaboration.
En effet, si l’entreprise de dénaturalisation qui accompagne l’émergence du concept de genre en a fait un prisme particulièrement intéressant pour les sciences sociales, il convient d’interroger cette apparente appropriation. Le genre est, selon nous, un lieu possible d’échanges non seulement au sein des sciences humaines et sociales, mais également entre celles-ci et les sciences naturelles et expérimentales. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons intégrer des masterant.e.s et des doctorant.e.s issu.e.s de l’histoire, de la sociologie, de la philosophie, de la littérature, de la biologie, de l’économie, de la géographie, des sciences de la Terre, des sciences politiques, de la médecine, des langues vivantes, de l’anthropologie, des arts...
Si le genre a une valeur heuristique, quel rôle joue-t-il précisément dans chaque discipline ? Peut-il être le lieu d’une transdisciplinarité (usages de concepts et méthodes provenant de diverses disciplines) ou
d’une interdisciplinarité (collaboration entre différentes disciplines à partir de leurs problématiques constituées) ? Il s’agit de se demander si, sous ce terme identique, le travail pluridisciplinaire est possible ; il s’agit d’élaborer ensemble notre définition du genre afin que celui-ci ne soit ni un malentendu ni un lieu commun. Autrement dit : que signifie travailler ensemble avec le genre ? Pour mettre à l’épreuve cette idée, le GenERe organisera un séminaire réservé aux masterant.e.s et doctorant.e.s, des journées d’études et un colloque de fermeture du laboratoire (la durée de celui-ci étant de 2 à 4 ans). Il compte également s’investir dans la diffusion de savoirs (organisation de cours ouverts à tou.te.s, création d’un carnet Hypothèse et d’un site internet...), les études de genre restant largement méconnues, même au sein de l’enseignement supérieur.
Notre projet sera soumis au conseil scientifique de l’ENS de Lyon à la fin de l’année 2013, et nous espérons une création en janvier 2014.
Programme provisoire des journées d’étude :
Fin février/début mars 2014 : Genre, sciences et médecine
Fin avril/début mai 2014 : Genre, travail et politiques publiques
Fin octobre 2014 : Genre et éducation
Début décembre 2014 : Genre et sexualité(s)
Fin janvier 2015 : Genre et débats publics
Mi-mars 2015 : Masculinités
Mi-mai 2015 : Genre et langage
Mi-septembre 2015 : Genre, arts et performance
Début novembre 2015 : Intersectionnalité
Mi-décembre 2015 : Colloque de fermeture : épistémologie du genre
Membres fondatrices :
Vanina Mozziconacci, agrégée de philosophie, doctorante à l’ENS de Lyon sous la direction de Claude Gautier. vanina.mozziconacci@ens-lyon.fr ; 06-30-95-29-16
Cécile Thomé, agrégée de SES, Master 2 de sociologie à l’EHESS mention « Genre, politique et sexualité », sous la direction de Michel Bozon.
cecile.thome@ens-lyon.fr ; 06-73-66-99-96

• Gender, Science, Technology and Environment - genderSTE
L’objectif principal de genderSTE Gender, Science, Technology and Environment, est de promouvoir une meilleure intégration des dimensions de genre dans la science et la technologie à trois niveaux :
- Promouvoir les carrières des femmes dans les sciences et la technologie à travers le changement structurel des institutions ( tel que recommandé par l’Union Européenne ) en diffusant des recherches et des pratiques existantes ;
- Promouvoir une meilleure intégration des analyses de sexe et de genre dans le contenu de la science, de la technologie et de la recherche ( ex. : le projet Gendered Innovations) ;
- Identifier les dimensions de genre liés à l’environnement.
http://www.cost.eu/about_cost/governance/genderste

• Assemblée générale de Mnémosyne
Mnémosyne, association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre, organise son Assemblée générale et sa journée d’études annuelle
le samedi 25 janvier prochain à l’Auditorium de l’INHA, 2 rue Vivienne, 75002 Paris de 10h à 12h30. Entrée libre.
L’assemblée sera suivie de la journée d’études "Genre et médias en France : de La Fronde à Causette" [voir plus haut].
Contact :
http://www.mnemosyne.asso.fr/mnemosyne/contact/nous-ecrire/

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6 - EN LIGNE :

• Pierre Barthélémy, "De graves inégalités hommes-femmes dans la recherche mondiale"
Commençons par une anecdote. En septembre 2012 paraissait dans les Proceedings de l’Académie des sciences des Etats-Unis un article relatant une expérience dont les cobayes étaient... des chercheurs américains dans les domaines de la biologie, de la chimie et de la physique. L’objectif consistait à déterminer si, dans le monde académique, existait un biais, un a priori défavorable envers les étudiantes, les jeunes femmes sur le point de commencer une carrière dans la recherche. [...]
http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2013/12/22/de-graves-inegalites-hommes-femmes-dans-la-recherche-mondiale/

• Sylvia Duverger, "Le mauvais ’gender’ peine à séduire les linguistes"
La langue française est-elle sexiste ? Entretien avec Maria Candea et Aron Arnold, membres fondateurs de l’association de recherche « Genres, sexualités, langage » (http://gsl.hypotheses.org)
http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/12/15/titre-de-la-note-516027.html

• Wilfried Rault, "L’homosexualité, de la déviance à l’objet de recherche"
Parallèlement aux luttes des lesbiennes et des gays, les recherches sur l’homosexualité se sont multipliées. Sébastien Chauvin et Arnaud Lerch en font le bilan. Ils montrent que l’homosexualité ne se réduit pas à une orientation sexuelle, mais doit être abordée comme un ensemble de pratiques sociales et de cultures hétérogènes, qui permettent d’examiner les normes majoritaires.
http://www.laviedesidees.fr/L-homosexualite-de-la-deviance-a-l-2512.html

• Alexandra Korsakoff, "Droit d’asile (Haut Conseil à l’Egalité) : Le rapport du Haut Conseil à l’Egalité, ou la tentative d’instiller une perspective de genre à la réforme à venir"
A l’occasion de la concertation nationale sur la réforme de l’asile, le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes s’est fait le vecteur de la perspective de genre promue par la directive 2013/32/UE, dans le cadre des réflexions menées sur la refonte des procédures d’examen des demandes de protection internationale. Son impact très limité sur la proposition de réforme remise au ministre de l’Intérieur le 28 novembre dernier, laisse à ce jour planer un doute sur le visage de la réforme à venir, et plus encore de sa conformité au droit de l’Union européenne.
http://revdh.org/2014/01/06/droit-asile-rapport-haut-conseil-egalite-perspective-de-genre/

• Olivier Postel-Vinay, "L’homosexualité est-elle biologique ?"
La plupart des ouvrages disponibles en français présentent l’homosexualité comme la résultante d’une enfance ou d’un environnement particulier voire d’un choix, et ce, au mépris des données scientifiques. Tous les livres sauf un, celui de Jacques Balthazart, à la tête du Groupe de recherches en neuroendocrinologie du comportement à l’université de Liège. Pour lui l’homosexualité a une composante biologique importante.
http://bibliobs.nouvelobs.com/en-partenariat-avec-books/20131226.OBS0743/l-homosexualite-est-elle-biologique.html

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7 - PUBLICATIONS :

• Thierry Terret, Luc Robène, Pascal Charroin, Stéphane Héas et Philippe Liotard (dir.), Sport, genre et vulnérabilité au XXe siècle, PU de Rennes, 784 p., 28 euros. ISBN : 978-2-7535-2734-8
Cet ouvrage questionne le rôle des pratiques sportives dans le renforcement ou, au contraire, la réduction de la vulnérabilité et des atteintes à la santé associées aux populations dominées dans l’ordre du genre. Ses conclusions invitent à la nuance : le sport, loin de la neutralité à laquelle il est fréquemment renvoyé, apparaît parfois comme un facteur d’émancipation, mais parfois aussi comme un accélérateur des processus de discrimination.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3373

• Pierre Zoberman, Anne Tomiche, William J. Spurlin (dir.), Écritures du corps - Nouvelles perspectives, Classiques Garnier, 329 p., 39 euros. ISBN 978-2-8124-1410-7
Le corps s’écrit : comment s’écrit-il ? Comment l’écrit-on ? Comment prend-il sens dans et par l’écriture ? Cet ouvrage interroge les rapports complexes du corps et du sens : comment faire sens de cet objet problématique qu’est le corps et comment le corps devient-il (un) signifiant ?
http://www.classiques-garnier.com/editions/index.php?option=com_virtuemart&page=shop.product_details&flypage=flypage_garnier.tpl&product_id=1408&vmcchk=1&Itemid=1

• Francesca Scrinzi, Genre, migrations et emplois domestiques en France et en Italie. Construction de la non-qualification et de l’altérité ethnique, Editions Petra, 214 p., 25 euros. ISBN978-2-84743-081-3
Dans de nombreux pays d’Europe, l’expansion des emplois domestiques (aide aux personnes âgées, ménage) s’articule autour de la progression des migrations internationales. L’externalisation du travail gratuit, traditionnellement accompli par les femmes dans les familles, a créé un besoin d’emplois non qualifiés et flexibles, auquel répondent des travailleurs et travailleuses migrant.e.s. Ce livre examine les processus par lesquels ces emplois féminisés sont construits comme non qualifiés, au regard de l’articulation des rapports sociaux de sexe, de classe et du racisme. À travers l’analyse ethnographique des pratiques de recrutement, de placement et de formation professionnelle des employé.e.s domestiques migrant.e.s, il montre le rôle crucial du racisme dans les nouveaux arrangements de la division sexuelle du travail, dans deux sociétés aussi différentes à cet égard que la France et l’Italie. Un de ses apports originaux est d’éclaircir les mécanismes de la discrimination raciste dans l’aide à domicile en France, et leurs implications du point de vue de la professionnalisation de ces emplois.
Francesca Scrinzi est Maître de conférences en sociologie à l’Université de Glasgow, Royaume-Uni, et membre du laboratoire CRESPPA/GTM Genre Travail Mobilités, CNRS. Elle travaille depuis quinze ans sur les migrations, le racisme et le travail dans une perspective de genre. Elle s’intéresse actuellement aux rapports sociaux de sexe dans les partis « anti-immigration » en Europe, dans le cadre d’un projet financé par le Conseil Européen de la Recherche : « Gendering Activism in Populist Radical Right Parties. A Comparative Study of Women’s and Men’s Participation in the Northern League (Italy) and the National Front (France) », 2012-2014,. Parmi ses dernières publications : « Gender, Migration and the Ambiguous Enterprise of Professionalizing Domestic Service », Feminist Review et « Masculinities and the International Division of Care », Men and Masculinities.
http://www.editionspetra.fr/ouvrage/191

• Nella Arambasin, Les Affranchies : Franc-comtoises sans frontières, PU de Franche-Comté, 248 p., 12 euros. ISBN : 978-2-84867-468
La bisontine Jenny d’Héricourt, auteure en 1860 de la Femme Affranchie, donne son titre à ce recueil de travaux menés sur la capacité des Franc-Comtoises de toutes époques et de tous milieux à franchir les frontières qui n’ont cessé de les assigner à une place fixe. Le déplacement devient ainsi le paramètre d’un autre positionnement possible des femmes dans l’histoire.
Qu’il s’agisse d’une nonne rebelle ou d’une épouse supposée criminelle, d’un savoir-faire de paysanne ou du réseau social d’une duchesse, chacune d’elles tente d’échapper à l’autorité, même si leurs lignes de fuite finissent souvent par les piéger. À l’inverse, les travaux de terrassement que réalisent les fillettes à l’époque moderne, ouvrent une perspective sur des façons de construire un ailleurs en un lieu, passerelles qui de concrètes à symboliques configurent aujourd’hui encore le désir des femmes d’exister en société. Entre coiffer Hillary Clinton, transmettre la théorie fouriériste, et enquêter sur le genre sexué des peintures de Courbet, se dessine une autre réalité pour les femmes là où elles vivent, et qui façonne le mouvement créateur d’une position mobile et mobilisatrice.
Comme sources directes d’une historiographie à élaborer sur un vécu féminin local, viennent aussi s’ajouter des témoignages contemporains, qui permettent de comprendre comment s’opère l’affranchissement des femmes à la lisière de leurs cheminements entre domaines public et privé, d’abord à l’usine Lip en 1973, puis au Festival International des Cinémas d’Asie à Vesoul, ou encore à travers le geste qui sculpte des visages d’autrefois.
http://alufc.univ-fcomte.fr/index.php?page=2&cle_ouvrage=966&cas=ouvrage

• Jean Zaganiaris, Queer Maroc. Sexualités, genres et (trans)identités dans la littérature marocaine, Editions Des ailes sur un tracteur, 23,35 euros.
Depuis longtemps, le sexe est perçu comme l’un des grands tabous des pays islamiques. Pourtant, la sexualité est évoquée dans de nombreuses productions culturelles du monde arabe. A partir de l’étude des discours oraux et écrits d’écrivain.e.s, il s’agit ici de rendre compte de la place des sexualités, des genres, des identités trans et queer au sein de la littérature marocaine. Ce livre référence fait le point sur les représentations culturelles comme autant de miroirs de la société et de nouveaux "modèles" proposés par les auteurs : Abdellah Taia, Tahar Ben Jelloun, Mohamed Leftah, Fatima Mernissi, Rajae Benchemsi, Stéphanie Gaou, Mohamed Choukri, Hicham Tahir...
Loin d’un exotisme littéraire, c’est un miroir que tendent les artistes, aux sociétés. Les formes de vie hybrides et métissées viennent faire contrepoids aux différents normativismes identitaires, les œuvres littéraires marocaines mettent la lumière sur quatre grands enjeux politiques : le renversement des rapports de domination des hommes sur les femmes ; la présence d’une sexualité hors mariage déculpabilisée à l’égard du sentiment religieux ; la force du désir homosexuel ; la beauté des corps transidentitaires. Rompant à la fois avec les postures culturalistes et néo-colonialistes, cet ouvrage entend restituer sociologiquement et philosophiquement – donc sans tabou - les représentations plurielles de la sexualité, du genre et de l’identité au sein des productions littéraires marocaines.
http://www.desailessuruntracteur.com/A-LIRE-QUEER-MAROC--Sexualites-genres-et-trans-identites-dans-la-litterature-marocaine_a91.html

• Kevin Floyd, La Réification du désir. Vers un marxisme queer, Editions Amsterdam, Traduction : Charlotte Nordmann, Clémence Garrot, Marion Duval, Myriam Dennehy, 312 p., 21 euros. ISBN 9782354801229
Dans La Réification du désir, Kevin Floyd se propose d’enfin réconcilier marxisme et théorie queer. Faisant dialoguer Butler et Foucault avec Lukács et Marx, il invite les apports critiques de la théorie queer dans un champ marxien qui a souvent mis de côté les questions – « culturelles » – de sexualité et de genre, et, dans le même mouvement, tente de « matérialiser » des Queer studies qui semblent parfois opérer hors de toute détermination historique.
Des textes de Herbert Marcuse à ceux de Fredric Jameson en passant par le film Midnight Cow-boy ou les mémoires de David Wojnarowicz, rédigés au moment de l’apparition du sida et de l’émergence du néolibéralisme, Kevin Floyd croise les références pour montrer que pour faire l’histoire du capitalisme et de l’industrialisation, on ne peut faire l’économie de l’histoire des sexualités et des rapports de genre – et inversement.
Kevin Floyd enseigne à l’université du Kent, dans des domaines aussi variés que la théorie littéraire et culturelle, la théorie queer et les études sur le genre, la théorie marxiste et la littérature et culture du xxe siècle.
http://www.editionsamsterdam.fr/articles.php?idArt=231

• Grégoire Chamayou, Les corps vils. Expérimenter sur les êtres humains aux XVIIIe et XIXe siècles, La Découverte, 440 p. 14, 50 euros. ISBN : 9782707178350
Écoutez Diderot justifier la vivisection des condamnés à mort, devenus inhumains par leur déchéance civique. Écoutez Pasteur demander à l’empereur du Brésil des corps de détenus pour expérimenter de dangereux remèdes. Écoutez Koch préconiser l’internement des indigènes auxquels il administrait des injections d’arsenic. « On expérimente les remèdes sur des personnes de peu d’importance », disait Furetière en 1690 dans son Dictionnaire universel.
Ce sont les paralytiques, les orphelins, les bagnards, les prostituées, les esclaves, les colonisés, les fous, les détenus, les internés, les condamnés à mort, les « corps vils » qui ont historiquement servi de matériau expérimental à la science médicale moderne. Ce livre raconte cette histoire occultée par les historiens des sciences. Qui supporte en premier lieu les périls de l’innovation ? Qui en récolte les bénéfices ? À partir de cette question centrale de l’allocation sociale des risques, l’auteur interroge le lien étroit qui s’est établi, dans une logique de sacrifice des plus vulnérables, entre la pratique scientifique moderne, le racisme, le mépris de classe et la dévalorisation de vies qui ne vaudraient pas la peine d’être vécues. Comment, en même temps que se formait la rationalité scientifique, a pu se développer ce qu’il faut bien appeler des « rationalités abominables », chargées de justifier l’injustifiable ?
Cette étude historique des technologies d’avilissement appelle ainsi à la constitution d’une philosophie politique de la pratique scientifique.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index.php?ean13=9782707178350

• Nicole Roelens, Manifeste pour la décolonisation de l’humanité femelle. L’enfantement des humains ou L’accouchement existentiel d’une nouvelle existence (Tome 2), L’Harmattan, 286 p., 29 euros. EAN : 9782336301860
Les femmes dans le monde, aujourd’hui et depuis la nuit des temps, constituent le plus grand peuple jamais colonisé. Quelles que soient leur ethnie, leur culture, leur situation sociale, leur orientation sexuelle, toutes les personnes humaines sexuées femelles sont colonisées dans leur corps jouissif et leur corps fécond et opprimées de ce fait dans tous les registres de leur existence. L’analyse de cette colonisation part de ce que vit et ce qu’accomplit le peuple des femmes, pour observer le fonctionnement du système colonial qui perdure de génération en génération. Cette observation met à jour l’intime complicité entre la prise de pouvoir permanente des mâles et la violence prédatrice qui dévaste les vies humaines et la planète. Ce manifeste fait rebondir la question de la libération internationale d es femmes par une réflexion stratégique sur la manière de se dégager des mécanismes de recolonisation perpétuelle et de construire des bases d’un monde post-colonial.
Le deuxième tome décrit l’enfantement des humains en tant que travail existentiel gigantesque et méconnu réalisé par les femmes. Tout humain pour venir au monde passe, organiquement et symboliquement, à travers le sexe, l’existence et la subjectivité de sa mère. Cet accouchement d’une nouvelle existence pose des questions vertigineuses à celles qui enfantent. Il impacte profondément leur psychisme et leur positionnement relationnel. Il a besoin d’être parlé mais il est interdit de parole par l’oppression coloniale sexiste. Cet empêchement de penser entrave les grands apprentissages humanisants de la maternité et la formulation d’une sapience femelle fondamentalement utile à l’humanité.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&isbn=978-2-336-30186-0

• Formation et pratiques d’enseignement en questions, "Formation à la profession enseignante : des savoirs en tout genre"
Sous la direction de : Isabelle Collet et Isabelle Grin
La question des inégalités dans le système éducatif entre hommes et femmes ne date pas d’aujourd’hui : en 2007 déjà, le Service de la Recherche de Genève (SRED) rappelle qu’une des recommandations de la Confé - rence des Directeurs de l’Instruction publique (CDIP) datant de 1993 com - prend l’obligation de former les enseignants à l’égalité des sexes et veut les « amener à reconnaître tout ce qui peut être préjudiciable à ce principe et à y remédier (recommandation 4). La préoccupation est bien entendu partagée au-delà de nos frontières d’une manière large : pour ne prendre qu’un exemple largement diffusé, Philosophie magazine (2009), alerte ses lecteurs sur le « scandale de l’inégalité » dans la société en général et à l’école en particulier ; la revue en appelle à un nouveau « contrat social ». Nous postulons que ce contrat social passe, en amont, par la formation des enseignant-e-s
http://www.revuedeshep.ch/site-fpeq-n/Site_FPEQ/16.html

• Evelyne Ledoux-Beaugrand, Imaginaires de la filiation. Héritage et mélancolie dans la littérature contemporaine des femmes, Montréal, Éditions XYZ, coll. « Théorie et Littérature », 320 p., 29,95 dollars canadiens. ISBN : 9782892618044
Cet essai présente une réflexion sur les legs du féminisme dans la littérature contemporaine des femmes. L’auteure y cerne le changement qui s’est opéré, à partir de 1990, dans la façon dont les auteures se sont mises à penser et à imaginer la filiation. Dans la production littéraire des deux décennies précédentes, les auteures avaient cherché à rompre avec la société patriarcale et s’étaient surtout intéressées à la sororité et aux relations selon un axe horizontal. Leurs héritières ont plutôt investi l’axe vertical de la généalogie et se sont penchées sur leurs relations avec leurs pères, leurs mères, leurs enfants et même avec leurs ancêtres éloignés. L’essai, qui analyse les points de rupture tout comme les lignes de continuité entre ces deux générations, s’appuie sur une réflexion sur la mélancolie en tant que posture créatrice. Son corpus est riche. Il se compose de récits et de romans français et québécois ainsi que d’écrits féministes issus de divers horizons, mais surtout du Québec, de la France et des États-Unis.
http://www.editionsxyz.com/catalogue/645.html

• Renate Tobies, Annette Vogt (eds.), Women in Industrial Research, Steiner Verlag, Allemagne, 258 p., 52 euros. ISBN 978-3-515-10670-2
This book presents new research on women scientists who enjoyed careers at industrial corporations during the first seven decades of the twentieth century. What positions were they able to achieve ? What was the relationship between academic and industrial research ? How open were certain industrial sectors – the electrical, chemical, cosmetic, nuclear, and optical sectors in particular – to hiring female researchers ? Were women working in certain industries better able to acquire patents than those in others ? What role did patronage play at the time ? How did political turmoil affect women’s careers ? How did career opportunities differ from one country to another ?
This book focuses on women who were active in Germany, Russia, and the United States, but the situation in Greece, France, and Great Britain is also addressed. Each of the chapters is based on new sources, including materials from corporate archives. On the basis of these findings and their own work, the editors have formulated a series of general theses concerning the conditions of women working in industrial research.
http://www.steiner-verlag.de/titel/59896.html


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