RING


Accueil > Textes > Annonces du RING > Annonces du RING - 15 mai 2012

Annonces du RING - 15 mai 2012


Date de mise en ligne : [15-05-2012]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[N’hésitez pas à m’adresser vos informations. GG.]

========

SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre & agriculture familiale et paysanne. Regards nord-sud", 22-24 mai, Bordeaux
• "Arrangements en matière de genre dans l’Etat post-providence", 14-15 juin, Fribourg (Suisse)
• "Gender in Central Asia : Contemporary Issues in Nation-Building of Post Soviet States", 4 juin, Paris Diderot
• "Genre et négociation", 16 juin, EPHE Paris
• "Danse et genre", 31 mai, Lyon
• "Femme et travail : un débat récurrent", 1er juin, Nantes
• "Les femmes dans les sociétés grecques de l’Orient romain", 2 juin, Paris
• "Genre et éthique", 8-9 juin, Paris
• "30 ans de féminisme à l’Université des Femmes : en route vers l’avenir !", 24 mai, Bruxelles
• "Imposition séparée : un levier pour l’égalité ?", 21 juin, Paris Sorbonne
• "Droits des femmes et révolutions arabes", 29 juin, Le Mans
2 - SEMINAIRE :
• Christine Planté, "Retour sur ‘l’écriture féminine’. Question de sexe ou question de genre ?", 31 mai, Paris
3 - APPEL A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 15 juin, "Les femmes auteurs et l’argent (1750-1914)", Bordeaux 3
• Avant le 1er septembre, "Travail, femmes et migrations dans les Suds", revue Tiers Monde
• Avant le 15 janvier 2013, "Histoires sur la brèche / Histories on the Edge", Toronto (Canada)
4 - THESE :
• Peggy Bette, "Veuves françaises de la Première guerre mondiale : statuts, itinéraires et combats."
5 - FORMATIONS :
• Masters EGALES/EGALITES, Lyon 2
• DIU Etudes sur le genre, Rennes 2
• Programme doctoral en études genre (Suisse)
6 - EN LIGNE :
• Enjeux et défis de l’intersectionnalité. Entretien avec Sirma Bilge
7 - INFOS :
• Base de données LGBT Life - Musée du quai Branly
• Création de la SIEFEGP (Société Internationale d’Études des Femmes et d’Études de Genre et en Poésie)
8 - PUBLICATIONS :
• Mathieu Frackowiak, Sarah Kofman et le devoir femme des philosophes
• Céline Schoeni, Travail féminin : retour à l’ordre ! L’offensive contre le travail des femmes durant la crise économique des années 1930
• Arlette Gautier, Genre et biopolitiques. L’enjeu de la liberté
• Isabelle Lacoue-Labarthe, Femmes, féminisme et sionisme dans la communauté juive de Palestine avant 1948
• Aceti, Monica, Jaccoud, Christophe (éd.), Sportives dans leur genre ? Permanences et variations des constructions genrées dans les engagements corporels et sportifs
• François de Singly, Séparée. Vivre l’expérience de la rupture

====

1 - COLLOQUES :

• "Genre & agriculture familiale et paysanne. Regards nord-sud"
Débats entre mondes académique, du développement et de la formation
Organisé par :
UMR Dynamiques Rurales, ENFA, Toulouse
UMR CNRS 5600, « Environnement, ville, société », Lyon,
Association « Genre en action », Bordeaux
Responsables :
Hélène Guetat-Bernard, Lyon 3 Anne Marie Granié, ENFA
22-24 mai
Université de Toulouse II-Le Mirail, bâtiment des langues
Présentation :
Le colloque interroge les innovations organisationnelles et les changements induits dans les formes d’organisation sociale entre l’exploitation agricole, le territoire et la famille : installation des femmes comme chefs d’exploitations, diversités des formes d’organisations collectives, effets des fortes mobilités spatiales (plus particulièrement au sud) sur la gestion des exploitations, articulation entre agriculture vivrière, agricultures alternatives et marchande.
Le colloque discute des rôles socialement construits sur la construction des savoirs, des compétences, des engagements. Il propose d’interroger la construction sociale des ressources et leur insertion dans les rapports sociaux de genre et de génération. L’objectif est de comprendre comment les rapports à ces ressources permettent de lire la dynamique des rapports de genre au niveau des unités familiales et de la vie sociale locale. La question des formations comme leviers de développement sera présente dans les échanges à propos de chacune des thématiques.
Les inégalités de genre dans le secteur de l’agriculture ne sont pas toutes (re)connues, mesurées, publiées. Au sud, la pauvreté de nombreuses paysannes est rarement analysée comme résultat d’un processus où les rapports de genre sont parmi les facteurs déterminants. La question de la mesure des inégalités est donc particulièrement complexe. Elle s’impose comme préalable à l’élaboration des politiques ou d’actions correctrices ou compensatrices comme à la prise de conscience et aux revendications des femmes elles-mêmes. Au nord, même si les femmes occupent des places connues et reconnues (surtout dans l’espace privé), l’agriculture demeure principalement un monde masculin. Le colloque analyse aussi les impacts locaux des politiques agricoles et environnementales.
Les interactions entre dynamiques territoriales et alimentaires conditionnent fortement l’évolution des sociétés rurales. Les questions de patrimonialisation des ressources, de répartition entre les différents acteurs dans les chaînes de valeur, de santé des consommateurs et d’évolution des cultures alimentaires sont autant de thèmes qui sont aujourd’hui explorés. La recherche émergente sur les systèmes alimentaires territorialisés a commencé à interroger aussi bien les formes de la production que celles de la consommation. Le colloque propose une réflexion, centrée sur l’approche genre, sur les nouvelles formes de la production en agriculture générées par la vente directe, en circuits courts ou de proximité, la constitution de systèmes alimentaires territorialisés, et les nouvelles fonctions des territoires ruraux mais aussi les nouvelles formes de consommation. Pays du nord, pays du sud, des interconnaissances aux intercompréhensions pour de meilleures interactions comme construction d’une intelligence collective et connective pour l’action : le colloque montrera que les rapports de genre ont une place centrale dans les permanences ou les transformations à l’œuvre dans les sociétés. L’enjeu de la rencontre est aussi un dialogue fructueux entre la recherche, la formation et l’action.
Programme :
http://blogs.univ-tlse2.fr/genre-et-agricultures/programme/
Infos et contact :
http://blogs.univ-tlse2.fr/genre-et-agricultures/

• "Arrangements en matière de genre dans l’Etat post-providence"
Colloque organisé par le Société suisse de travail social
14-15 juin 2012
Université de Fribourg (Suisse)
Présentation :
Une recherche de politique sociale sensible au genre devrait mettre au centre la question du bien-être social des femmes et se focaliser sur les besoins et les intérêts de celles-ci. Répondre à ce postulat féministe classique est devenu plus difficile. D’une part, compte tenu des évolutions théoriques dans la recherche sur les genres (mot-clé : intersectionnalité), il ne semble plus indiqué de considérer les femmes a priori comme une catégorie homogène aux intérêts partagés. D’autre part, les bouleversements socio-politiques de ces deux dernières décennies ont eu pour conséquence que le bien-être des individus est passé au deuxième plan par rapport au bien-être économique de l’Etat. Sous le signe de l’activation et des investissements sociaux, la politique sociale est devenue une annexe de la politique économique et du marché du travail dans la concurrence internationale, et les citoyennes et citoyens sont tout d’abord considérés comme porteurs de capital humain et comme main-d’œuvre potentielle. Le réajustement du rapport entre travail (rémunéré) et bien-être social ne se fait pas sans conséquences pour les rapports entre les genres. Ainsi, la politique de l’investissement social prône le modèle de la couverture du minimum vital par l’activité lucrative pour toutes et tous. Dans ce contexte, l’égalité des genres apparaît comme moteur de modernisation en exploitant le potentiel de main-d’œuvre des femmes. Or, du fait qu’un modèle « adult worker » est imposé sans nouvelle répartition correspondante du travail de care, les femmes restent destinées à fournir l’essentiel du travail socialement indispensable, mais non rémunéré.
Programme et infos :
http://www.sgsa-ssts.ch/fr/node/450

• "Gender in Central Asia : Contemporary Issues in Nation-Building of Post Soviet States"
Conférence -Workshop
Comité d’organisation :
Lucia Direnberger, Université Paris 7 Diderot, CSPRP, CEDREF : lucia.direnberger@gmail.com
Anna Jarry-Omarova, Université Paris 7 Diderot, CEDREF : anna.jarry@free.fr Iman Karzabi, Science Po, CERI, IEC : iman.karzabi@gmail.com
4 juin
Réseau Asie - Pacifique / Fondation Maison des Sciences de l’Homme
190, avenue de France - 75013 Paris
Programme :
. 9.00-9.30 : Opening Speech
Azadeh KIAN, University of Paris 7 Diderot, CEDREF, France and Anna JARRY-OMAROVA, CEDREF
. 9.30-10.00 : Theorizing Gender and Nation
Nira YUVAL-DAVIS, University of East London, United Kingdom
. 10.00-10.30 : Studying Gender and Nation in Post-communist Context
> Elena GAPOVA, Western Michigan University, United States of America
. 10.30-13.00 : Constructions and Representations of Gender Identities in Nation-building projects in Post-communist Countries
> Anna REKHVIASHVILI, Central European University, Hungary : “Nationalism and motherhood in contemporary Georgia”
> Iman KARZABI, Institute of Political Science of Paris, France : “Women and President Lukashenko’s nationalist ideology in Belarus”
> Diana KUDAIBERGENOVA, University of Cambridge, United Kingdom : “The representation of femininity and masculinity in the formation of national ideas and national symbols in Central Asia : between state and artist”
> Elira TURDUBAYEVA, Turkey Manas University, Kyrgyzstan : “Discursive construction of gender in the media in Kyrgyzstan : Representation of women in the television”
. 14.00-15.30 : Body, Sexuality and Nation
> Catherine POUJOL, National Institute of Oriental Languages and Civilizations, France : “From batche to goluboï, the course of a “social taboo” in Central Asia”
> Tohir KALANDAROV, Academy of Sciences, Russia : “Intimate Life of Female Migrants from Central Asia to Moscow”
> Mohira SUYARKULOVA, University of Saint Andrews, United Kingdom : “Power, glamour and discourse of dress in Central Asia”
. 15.30-17.00 : Collective Mobilizations of Women
> Lucia DIRENBERGER, University of Paris 7 Diderot, France : “What de-sovietization implies for women’s associations in Tajikistan ? Impacts of patriarchy as a state discourse on national identity”
> Joana HOARE, School of Oriental and African Studies, United Kingdom : “Doing gender activism in a donor-organized framework : constraints and opportunities in Kyrgyzstan”
> Maria DEIANA, Queen’s University, United Kingdom : “Fighting Against Windmills ? The Promises and Perils of Collective. Action in Post-Dayton Bosnia-Herzegovina”
. 17.30-18.30 : Conflicts, Borders and Gender
> Aksana ISMAILBEKOVA, Zentrum Moderner Orient, Germany : “Post Conflict Socio-Economic Situation : A Case of Conflict Affected Female-Headed Households in Osh, Kyrgyzstan”
> Isabella DAMIANI, Ecole Nationale Supérieure d’Ulm, France : “Gender and Borders : cross-border issues in the valley of Ferghana”

• "Genre et négociation"
Journée d’étude du séminaire « histoire de la négociation » de l’Ecole pratique des hautes études.
16 juin 2012
Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE) – 46 rue de Lille, 75007 Paris (salle de conférences, 4ème étage)
Organisation de la journée d’études : Stéphane Péquignot (EPHE), Marie-Karine Schaub (UPEC/CRHEC)
Organisation du séminaire : Dejanirah Couto, Sylvio de Franceschi, Stéphane Péquignot et Jean-Claude Waquet (EPHE)
Présentation :
Les négociatrices ont-elles des pratiques différentes de celles des négociateurs ?
En construisant cette interrogation sur la longue durée du Moyen Âge et de l’époque moderne, et en croisant les échelles d’analyse, cette journée d’étude se propose de poursuivre les réflexions sur les pratiques et les conceptions de la négociation entamées depuis plusieurs années dans le cadre du séminaire « Histoire de la négociation ». Dans le sillage des journées précédentes, où l’on a examiné la négociation dans ses dimensions politique, sociale, linguistique ou discursive, et où l’on a étudié des types de relations entre des formes très variées de pouvoirs, qu’ils soient politiques, religieux ou économiques, cette séance portera sur la question du genre dans les négociations.
L’historiographie récente a déjà amplement montré le rôle des princesses et des reines dans l’histoire des relations internationales au Moyen Âge et, plus encore, à l’époque moderne, dans les processus de paix et plus généralement dans les négociations politiques et diplomatiques. Par ailleurs, dans le cadre de l’histoire des femmes et de la construction des identités de genre, de multiples travaux ont réévalué depuis longtemps le rôle et l’importance des femmes dans les sphères politiques, religieuses, culturelles, artistiques et économiques. Néanmoins, leurs capacités à négocier dans les différents domaines d’actions auxquels elles avaient accès semblent devoir être encore interrogées.
En étudiant les pratiques et les représentations des femmes négociatrices, leurs compétences, leurs moyens, leurs discours et les résultats auxquelles elles sont parvenues dans les espaces politiques, diplomatiques, commerciaux, religieux ou juridico-familiaux, il s’agira donc d’examiner l’hypothèse d’une pratique spécifiquement féminine de la négociation.
Programme :
. 9h45-10h10 : « Introduction », par Stéphane Péquignot (EPHE) et Marie-Karine Schaub (UPEC-CREHC)
. 10h10-11h20 : « Fifteenth Century Tuscan Women Following Their Husbands Across The Sea », par Maria Elisa Soldani (Barcelone, CSIC- Institució Milà i Fontanals)
. 11h20-12h30 : « Mariage, fraude et négociation en Aragon au XVIe siècle : une expérience particulière des rapports de genre », par Martine Charageat (Université Bordeaux III – Michel de Montaigne)
. 14h00-15h10 : « Catherine de Médicis, régente, mère et négociatrice », par Matthieu Gellard (Université de Paris-Sorbonne)
. 15h10-16h20 : « Religieuses et négociatrices : le pouvoir des femmes dans la sphère religieuse dans la Rome des papes, XVIe-XVIIe siècles. », par Alissia Lirosi (Université de Rome III)
. 16h30-17h40 : « Je ne me donne pas les airs de décider d’affaires auxquelles les femmes ne doivent rien entendre » : La marquise de Pompadour en tant que négociatrice dans les affaires étrangères, par Eva Pollmann-Dade (Institut Historique Allemand, Paris)

• "Danse et genre"
Atelier des doctorants en danse
Jeudi 31 mai 2012 | Lyon
Présentation :
Pour clore cette saison 2011-2012, nous aurons le plaisir d’être accueillis par le Centre national de la danse Lyon / Rhône-Alpes, le 31 mai 2012, pour questionner les rapports entre danse et genre. Alors que les études universitaires en danse se sont développées à l’origine au sein des Gender Studies, nous proposons de réfléchir à la pertinence aujourd’hui pour la recherche en danse de ce concept de genre (gender). Ce concept vise en effet à repenser les catégories sociales, politiques et les relations de pouvoir à partir d’un questionnement sur l’identité sexuelle auquel, plus que tout autre art et parce que le corps est son moyen d’expression, il semble que la danse ne peut échapper.
Nous vous suggérons ci-dessous quelques pistes, mais toute autre proposition est la bienvenue.
Argumentaire :
1. La réflexion pourra prendre la forme d’un questionnement méthodologique :
Le concept de genre invite à questionner le corps dans ses interactions entre données biologiques (corps sexué), marquages social, politique et identitaire (corps genré), pratiques et représentations sexuelles. Dès lors, le corps dansant semble être
un lieu fertile d’exploration de ce concept.
* Que peut apporter l’étude de la danse aux recherches sur le genre ?
* Inversement, comment la prise en compte du genre peut permettre de renouveler l’approche de certains objets dans la recherche en danse, de susciter de nouveaux questionnements ?
* Dans quelle mesure la pluridisciplinarité propre aux études de genre peut-elle fournir des outils intéressants pour la recherche en danse ?
2. S’intéresser aux rapports entre danse et genre invite également à une approche historique, culturelle et sociologique de la question, confrontant notamment les pratiques et les représentations :
Il pourra s’agir de cerner l’évolution de la place de l’homme et de la femme dans le monde professionnel de la danse et dans la production chorégraphique, en interrogeant les pratiques.
* Comment agissent les rapports sociaux entre les sexes dans le milieu du travail de la danse (professionnalisation de la danseuse, aspects économiques du métier, relations de pouvoir entre chorégraphe et danseur…) ?
* Quel est l’impact des transformations sociales liées au genre sur les pratiques chorégraphiques ?
* Comment expliquer que certains mouvements ou pratiques soient réservés aux hommes ou aux femmes ? Est-ce en vertu de représentations culturelles, de critères esthétiques, ou en lien avec les possibilités techniques du corps ?
* Tout en étant le lieu d’une grande codification, la danse peut-elle aussi devenir un lieu de dépassement, de déplacement voire d’hybridation des stéréotypes de genre ?
* La danse peut-elle aller jusqu’à construire un « corps neutre », comme l’a ambitionné la post-modern dance, et effacer ainsi toute trace d’appartenance à un genre ?
Le sujet incite par ailleurs à interroger l’imaginaire propre à la danse, à travers les représentations culturelles et les discours qui le construisent.
* Comment la danse peut-elle se faire outil de diffusion des représentations et des stéréotypes associés aux normes de la féminité et de la masculinité ?
* Quelles répercussions cet imaginaire a-t-il sur l’histoire de la danse ?
* Dans quelle mesure les pratiques chorégraphiques agissent-elles sur les représentations, et inversement ?
* Quel rôle joue la danse dans la redéfinition des normes genrées qui travaillent la société ?
3. Le genre est enfin au centre de revendications idéologiques, politiques et sociales :
Dans quelle mesure la danse se fait-elle le support de ces revendications ? À travers quelles pratiques et quels discours ?
On pourra s’interroger plus spécifiquement sur les liens entre danse et féminisme :
* Quelle est la place du féminisme dans le monde de la danse ?
* Comment expliquer que peu d’artistes de danse se revendiquent féministes ?
* Y a-t-il un écart entre ce refus de l’étiquette « féministe » et les pratiques ?
* Quelles conceptions du genre et du féminisme véhiculent les chorégraphes qui se déclarent féministes ?
Programme et infos complémentaires :
http://isis.cnd.fr/spip.php?article993&var_recherche=genre

• "Femme et travail : un débat récurrent"
Journée d’étude organisée dans le cadre du projet de recherche "Genre et norme"
1er juin 2012
9h – 17h MSH Ange-Guépin - Salles de conférences, Nantes
Présentation :
« Les femmes ont toujours travaillé »... Cette affirmation, qui est aussi le titre d’un ouvrage de Sylvie Schweitzer, se veut aussi prise de position féministe, revendication d’une reconnaissance sociale de la part prise par les femmes, à travers leur labeur quotidien, à la production de notre monde. Mais elle nous invite aussi à une réflexion à partir des recherches, historiques en tout premier lieu, concernant la place dévolue aux femmes dans le(s) monde(s) du travail. L’objectif de cette journée d’étude du séminaire « genre et norme » sera ainsi de mettre en évidence les normes qui affectent des positions différenciées et inégalitaires aux hommes et aux femmes. On s’intéressera aux questions d’invisibilisation, de (dé)valorisation, de séparation/mixité, de stabilité/flexiblité, de professionnalisation/engagement... afin de mieux comprendre pourquoi, dans ces rapports entre femmes et travail, « tout bouge et rien ne change ».
Programme :
> Ève Lamendour, Sciences de Gestion, CEREGE, Université de La Rochelle « Les femmes décideurs dans l’entreprise : une aveuglante absence »
> Natacha Coquery, Histoire, LARHRA UMR 5190, Université Lyon 2 : « Femme au travail sous l’ancien régime : incapacité, flexibilité, identité »
> Cathy Krohmer, Sciences de Gestion, LEMNA IEMN-IAE, Université de Nantes : « Genre et démarche compétence dans les organisations »
> Érika Flahault , Sociologie, ESO UMR 6590, Université du Maine : « Le Planning familial et la professionnalisation du conseil conjugal et familial : une reproduction de la norme de genre au nom de la subversion ? »
Contact :
annie.dussuet@univ-nantes.fr

• "Les femmes dans les sociétés grecques de l’Orient romain"
Journée d’études
Programme GRECS –
UMR 8210 ANHIMA
2 juin 2012 – 9h30-15h30
INHA, salle Vasari
Galerie Colbert, 2 rue Vivienne, 75002 Paris
Programme :
. 9h30 – Accueil des participants
Introduction – A. Hostein, S. Lalanne
. 10h – « Femme éplorée, femme libérée ? Soumission et autonomie chez les femmes du roman grec »
R. Brethes, CPGE, Lycée Janson-de-Sailly, Paris
. 10h45 – « L’histoire de Damocrita dans les Histoires d’Amour de Plutarque »
P. Schmitt Pantel, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
. 11h30 – pause
. 11h45 – « Sur les traces d’une illustre inconnue : Timoxéna, épouse de Plutarque »
S. Lalanne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
. 12h30 – déjeuner
. 14h – « Des mariages entre pérégrins et citoyens chez les notables de l’Asie mineure romaine ? »
G. Frija, Université Paris Est Marne-la-Vallée
. 14h45 – « Dames du Bas-Empire »
S. Destephen, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Contact :
sophie.lalanne@univ-paris1.fr

• "Genre et éthique"
Colloque organisé par l’IEC
8-9 juin
Université Paris Diderot-Paris 7, Amphi 1A (2 rue Marguerite Duras 75013 Paris)
Présentation :
Nombre de questions de société, désormais posées au plan éthique, concernent la qualité du lien social, les valeurs qui le fondent et qui président à l’agir social, politique, institutionnel ou individuel. Le plus souvent ces débats s’énoncent en des termes qui ignorent la dimension de genre et parfois visent à renforcer les inégalités entre les sexes et les sexualités dans les différents champs où les questions d’éthique se posent : politique, économique, religieux, médical et neuro- scientifique. Ce colloque vise à mettre en lumière les enjeux de genre du débat éthique et de ses fondements normatifs. Il entend faire valoir le potentiel critique et heuristique des études de genre dans la réflexion éthique sur la vie, la relation à autrui, la morale, le droit, les savoirs, la liberté, l’écologie... Il a également pour objectif de faire connaître et d’analyser diverses propositions féministes internationales sur l’éthique, notamment en philosophie morale.
Trois thématiques permettront d’aborder l’articulation entre genre et éthique :
. Genre, éthique et discours normatifs
. Procréation et parentalité
. Approches féministes en psychologie et philosophie morales
Programme :
http://www.institutemilieduchatelet.org/Colloques/IEC-colloque-Ethique-prog.pdf
Infos et contact :
http://www.institutemilieduchatelet.org/Colloques/colloque-ethique.html

• "30 ans de féminisme à l’Université des Femmes : en route vers l’avenir !"
 L’Université des Femmes fête ses 30 ans
24 mai 2012
Maison Amazone, 10, rue du Méridien à Bruxelles
Présentation :
L’Université des Femmes et les associations féministes ? D’où viennent-elles ? Que font-elles ? Où vont-elles ?
L’objectif de cette journée sera d’une part de se pencher sur le passé, entre femmes et féministes à travers l’Université des Femmes, afin de faire le point sur les avancées et le devenir du mouvement féministe belge. D’autre part de réfléchir, au regard de et en échange avec les féminismes étrangers (canadien, italien et français), à la construction d’un féminisme à l’intersection entre la militance, les connaissances de terrain acquises par les féministes professionnelles et les recherches émanant des théoriciennes afin de dégager les priorités et les positionnements pour l’avenir, et de travailler les solidarités internes dans le mouvement.
Les activités prévues au cours du colloque
Ce colloque se penchera en matinée sur les prémisses de l’Université des Femmes en donnant la parole à Hedwige Peemans-Poullet qui évoquera les origines de l’Université des Femmes, et Françoise Collin, qui se penchera sur le chemin pris par le Grif et les Cahiers du Grif après leur scission d’avec l’association ainsi que sur sa vision des réflexions féministes qui lui semblent à mener aujourd’hui. Leurs propos seront illustrés par la projection d’un film dans lequel d’anciennes collaboratrices et fondatrices de l’Université des Femmes évoquent leurs souvenirs de la construction d’une association dévolue à la recherche et à la défense des droits des femmes. Durant l’après-midi, il sera question, autour d’une table ronde, de l’évolution des mouvements féministes au-delà de nos frontières, des stratégies qu’ils ont développées et des perspectives qu’une émulation réciproque ouvrirait. Nous aurons le plaisir d’y écouter Francine Descarries, Patrizia Romito, Françoise Picq et Florence Degavre. Après des échanges avec le public, la journée se poursuivra en musique par un concert de la harpiste Pia Salvia et se clôturera par des échanges conviviaux autour d’un buffet.
Cette journée anniversaire dédiée au féminisme s’inscrit dans les activités d’éducation permanente de l’Université des Femmes asbl soutenues par le Secteur de l’Éducation permanente de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous serons heureuses de vous y accueillir et vous remercions vivement d’avoir l’amabilité de diffuser cette annonce dans vos publications ou sites web, blogs, etc afin d’en informer votre public.
Programme :
http://www.universitedesfemmes.be/061_seminaires-feminisme.php?idsem=101
Contact :
aicha@universitedesfemmes.be

• "Imposition séparée : un levier pour l’égalité ?"
Débat organisé par le MAGE
21 juin, 17h
Amphithéâtre Durkheim, Paris Sorbonne
avec
. Danièle Meulders, économiste, Solvay Brussels School of Economics and Management, Université libre de Bruxelles
. Jean-Marie Monnier, économiste, Centre d’économie de la Sorbonne, Université Paris 1
. Hélène Périvier, économiste,
OFCE - Centre de recherche en économie de Sciences Po 8
. Henri Sterdyniak, économiste, OFCE - Centre de recherche en économie de Sciences Po
Contact :
mage.cnrs@shs.parisdescartes.fr

• "Droits des femmes et révolutions arabes"
Colloque organisé par
Université du Maine
UFR Droit, Sciences économiques et Gestion
Laboratoire Themis-UM
29 Juin 2012, Le Mans
Présentation :
Il y a à peu près une année que naissaient « Les révolutions arabes ». Celles-ci ont intimement concerné les femmes.
Elles en ont été, avec les hommes, les initiatrices, notamment pour contester la place qui leur est assignée.
Elles en ont été les actrices, manifestant aux côtés des hommes.
Elles revendiquent aujourd’hui le droit d’en goûter les fruits et de voir leur situation changer.
Si des colloques sur les printemps arabes ont sans conteste déjà eu lieu au regard des questions politiques soulevées, aucun n’a abordé ce thème sous un angle purement juridique et au seul prisme du Droit des femmes.
Il s’agit donc cette fois d’envisager ces révolutions à cette aune.
Afin de mettre ces points en évidence, ce colloque, organisé sur une journée, sera décomposé, outre le temps introductif, en quatre temps principaux qui permettront d’étudier comment ces révolutions ont influé et influeront sur les droits civils (libertés d’expression, d’aller et venir, de manifestation, d’association… Statut civil, droit au nom, à la succession …), politiques (droit à la sûreté, interdiction de la torture …droit de vote et d’éligibilité) et économiques, culturels et sociaux (droit au travail, droit à l’éducation) des femmes. Le dernier temps ouvrira une réflexion sur l’effectivité de la justice pour faire valoir ces droits et un éventuel secours du droit, international et européen notamment.
Ce colloque trouve naturellement sa place dans les activités du Laboratoire de recherches de l’UFR de Droit de l’Université du Maine, le Themis-UM. Ce dernier consacre en effet l’un de ses champs de recherches à l’« Hybridation et Articulation des Systèmes Normatifs » et porte sur la thématique des mutations contemporaines du droit : articulations des ordres et des systèmes juridiques, génétique des normes, relations entre droit public et droit privé, opposition entre droit positif et histoire. Ce colloque illustrera et éclairera chacun de ces points.
En outre, toujours dans le cadre de ce laboratoire et autour de l’Unité du Droit, certains membres de l’axe participent au réseau international et européen du Laboratoire Méditerranéen de Droit Public (LM-DP). Il va de soi que cette journée s’inscrit aussi parfaitement dans cette perspective.
Enfin, parce qu’il interroge les questions liées au droit et au genre, ce colloque est aussi réalisé grâce à la participation active des membres du groupe de recherches ANR REGINE ( Recherches et Etudes sur le Genre et les Inegalités dans les Normes en Europe).
Infos et programme :
http://www.printempsdroitsfemmes.fr/

====

2 - SEMINAIRE :

• Christine Planté, "Retour sur ‘ l’écriture féminine ’. Question de sexe ou question de genre ?"
Intervention dans le cadre du Séminaire de recherche « Sexe et genre :
pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences de la vie et des sciences humaines » de l’Institut Emilie du Châtelet et l’UMR CNRS 7206 EcoAnthropologie & Ethnobiologie, Opération Recherche « genre »
MNHN, Département scientifique Hommes, Natures, Sociétés ont le plaisir de vous inviter au séminaire « Sexe et genre »
jeudi 31 mai 2012 14h à 16h30 : Université Paris 4-Sorbonne, Centre Universitaire Malesherbes, Amphithéâtre 120, 108 bd Malesherbes, 75017 Paris
Christine Planté est professeure de littérature française à l’Université de Lyon 2. Responsable de l’axe Masculin/Féminin dans l’ UMR LIRE 5611 ; co-responsable du Séminaire interdisciplinaire de recherche sur le genre (avec Pascale Barthélémy et Laurence Tain) - Institut des Sciences de l’Homme de Lyon
Présentaion :
Au milieu des années 1970, l’idée d’ « écriture féminine » a dominé en France dans l’édition, les médias et les études universitaires la réflexion sur le rapport des femmes à la littérature. Hélène Cixous, dans Le Rire de la Méduse (1975), appelait à ce que « la femme s’écrive : que la femme écrive de la femme et fasse venir la femme à l’écriture ». Monique Wittig, dénonçait dans l’« Écriture féminine » « la métaphore naturalisante du fait politique brutal de la domination des femmes ». Ce débat qui a beaucoup marqué l’image du féminisme français à l’étranger, et la situation de la littérature dans les études féministes en France a fini par être délaissé – ce qui ne veut pas dire que les questions qu’il abordait ont été résolues. Rappelons que le terme de genre n’y intervenait pas. J’y reviendrai en essayant de penser ce qu’y produit l’introduction de la notion de genre, et ce qui est en jeu dans l’écriture – et dans sa réception – du « sexe » ou du « genre ».
La discussion sera animée par Audrey Lasserre, chercheuse en littérature (EHESS/Paris 3).
Contact :
iec@mnhn.fr

====

3 - APPEL A CONTRIBUTIONS :

• Avant le 15 juin
"Les femmes auteurs et l’argent (1750-1914)"
Colloque organisé par par Alexandre Péraud (Bordeaux-3) et Martine Reid (Lille-3)
22 et 23 Mars 2013 à l’Université Michel de Montaigne, Bordeaux-3
Descriptif :
Tenu à l’IUFM de Bordeaux au printemps 2011, le colloque consacré à la figure du bas-bleu entre 1848 et 1870 a été l’occasion d’un constat. Si la question du pouvoir et des stratégies qu’elle peut induire n’est pas ignorée des travaux portant sur les femmes auteurs et la littérature féminine, la question de l’argent en revanche reste étrangement absente, comme si l’on évacuait l’interrogation sous-jacente de la minorité financière des femmes (auteures ou pas) et de l’assujettissement au pouvoir masculin, disposant de son côté du monopole légitime de la puissance monétaire. Il faut pourtant se départir d’un imaginaire masculin qui veut, selon les mots de Balzac, que « les femmes sont sublimes en cela qu’elles n’entendent rien à l’argent » et, partant, récuser l’idée reçue selon laquelle les femmes auteurs n’auraient jamais parlé d’argent et n’auraient jamais abordé ce thème dans leurs oeuvres. Une consultation rapide des oeuvres de toutes catégories prouve en effet que la question de l’argent est omniprésente, argent du ménage, de la charité, de la dot, du travail, gains des prostituées et des courtisanes, des ouvrières et des fermières, comme des diverses activités de « service ». Un tel constat rejoint d’ailleurs des études sociologiques faites dans le domaine anglo-saxon et qui reconnaissent à la femme, pour la période qui nous intéresse, un rôle cardinal dans la manipulation et dans la gestion des multiples formes que peut prendre l’argent.
Ce déni ne caractérise pas au demeurant la seule question financière et est symptomatique des formes discursives masculines qui orientent toujours aujourd’hui notre lecture, comme elles ont contribué tout au long de la période moderne à dissocier les femmes et l’objet monétaire. En observant les différents genres littéraires qu’investissent les femmes, il importe ainsi de s’interroger sur les représentations que les femmes entretiennent à l’égard de l’argent, de se demander s’il existe un rapport spécifiquement féminin à l’argent, introjecté, pensé ou reconduit comme tel, et s’il est possible, ou pas, de mettre en évidence une écriture féminine de l’argent.
Historique et socio-poétique, une telle interrogation nécessite une approche interdisciplinaire. Elle ouvre notamment sur des questionnements d’ordre politique au sens large (la confiscation masculine de l’argent, réelle et symbolique, participe-t-elle de l’aliénation féminine ?), psychanalytique (la femme possède-t-elle l’argent phallus, comment et pour quels usages ?), ou anthropologique (la femme jouit-elle d’un statut spécifique dans les échanges, est-elle cantonnée à certaines sphères de l’échange ?). Par-delà les traductions thématiques et les figures de cet argent féminin (la dot, le don, les gains de toutes sortes), il conviendra également de savoir identifier les représentations et les formations discursives à l’oeuvre dans les oeuvres de femmes et analyser leurs traductions poétiques, narratologiques (rôles, structures narratives) et autres.
Dans une telle perspective, nous souhaiterions voir poser la question des femmes auteurs et de l’argent dans une double perspective : celle du rapport qu’elles-mêmes entretiennent à l’argent (celui qu’elles gagnent comme celui dont elles peuvent disposer comme héritières, épouses, propriétaires, etc.) et les représentations qu’elles donnent dans leurs productions : rapport à l’argent de leurs héroïnes, identification d’une subjectivité féminine à l’argent, statut, conseils qu’elles peuvent donner, dans le cadre de manuels d’éducation ou d’économie domestique par exemple, pour en gagner, en épargner, en dépenser. Afin d’assurer à notre enquête une certaine cohérence, nous avons fait choix d’une période qui constitue comme un très long XIXe siècle, avec ses préambules dans le cadre de l’Ancien Régime, les effets de la fracture révolutionnaire et ses prolongements jusqu’à la première guerre mondiale.
Précisions et détails pratiques :
Les participant(e)s au colloque sont invité(e)s à prendre en charge, autant que faire se peut, leur déplacement à Bordeaux. Les repas et deux nuits d’hôtel dans le centre-ville leur seront assurés.
Par ailleurs, le colloque sera précédé, le mardi 14 mars, d’une soirée-débat qui fera suite à la projection d’un film illustrant la problématique choisie. Deux spécialistes de l’histoire des femmes et du droit ouvriront chacune des journées sous la forme d’une conférence.
Les propositions sont à faire parvenir à Alexandre Péraud (alexandre.peraud@orange.fr) ou Martine Reid (martine.reid@orange.fr) avant le 15 juin

• Avant le 1er septembre
"Travail, femmes et migrations dans les Suds"
pour un numéro de la revue Tiers Monde à paraître fin 2013
Coordination scientifique : Natacha Borgeaud-Garciandía* et Isabel Georges
Présentation :
Si un nombre croissant de travaux croisent analyse du travail et féminisation des migrations, ils portent le plus souvent sur les mouvements qui vont des pays « du Sud » vers les pays « du Nord ». Par exemple, parmi les études qui se revendiquent du « care », l’internationalisation du travail reproductif rémunéré et le transfert de travailleuses du Sud venues combler le « déficit de care » (Paperman, 2005 : 292) des pays du Nord (alors que s’approfondit celui dont souffre leur pays d’origine) se développent au sein de l’espace académique (Chaney et al. 1989 ; Hochschild, 2008 ; Cahiers du Genre, 2006 ; Falquet et al., 2010 ; Mozère, 2005 ; Hirata, 2011). Un certain nombre de ces travaux intègrent les études du genre et de la mondialisation (Bisilliat, 2003 ; Morokvasik, 2008 ; Rubio, 2001). Plus rares sont cependant ceux qui traitent de la mise au travail de femmes issues des migrations de travail entre pays du Sud. Or, les crises et difficultés économiques, combinées aux différences de niveaux de vie entre pays, ont poussé de plus en plus de femmes, diplômées ou pas, à rechercher du travail ailleurs, dans des pays plus ou moins voisins de l’hémisphère Sud. Citons, à titre d´exemples, les migrations féminines de travail - entre pays d’Amérique Latine : Paraguayennes et Péruviennes en Argentine, Colombiennes au Venezuela, Nicaraguayennes et Salvadoriennes au Costa Rica ou au Mexique, etc. ; - au départ de pays asiatiques : de l’Indonésie, les Philippines et le Sri Lanka vers le Moyen Orient, les Pays du Golf ou d’autres pays d’Asie (Taïwan, Corée du Sud, etc.) ; - entre pays africains : du Burkina Faso, du Mali, du Nigéria ou du Sénégal vers des pays tels que la Côte-d’Ivoire, le Gabon, le Cameroun, etc. – ou entre ces continents. Ces déplacements de femmes à la recherche de travail, parfois préparés depuis l’État exportateur de main-d’œuvre (p.e. les Philippines), ont pu se développer au point de modifier substantiellement et durablement les migrations de travail (qui connaissent des phénomènes de féminisation), ainsi que certains secteurs d’emplois dans les pays d’accueil (par exemple, les services à la personne). Ces migrations s´articulent à l´important éventail de stratégies et mouvements migratoires liés au travail, « traditionnels » ou plus récents, allant des migrations « internes » vers les villes aux migrations de travail saisonnier, en passant par les migrations « pendulaires » marquées par la succession d´allers-retours entre pays ou encore les migrations « de transit », en principe destinées à n’être qu’une étape vers d’autres régions (p.e. pays du Maghreb pour l’Europe, Mexique pour les Etats-Unis), mais qui ne s’accompagnent pas moins de formes de mise au travail des migrantes. Ces processus ont tendance à modifier les représentations sociales de ces emplois qui se nourrissent à leur tour de cette double appartenance, femmes et migrantes.
Dans les mégalopoles, qui exercent un fort pouvoir d’attraction de la main-d’œuvre migrante, et où se conjuguent vieillissement de la population, emploi croissant des femmes et insuffisance des structures publiques et parapubliques, l’emploi domestique et les emplois du « care », socialement dévalorisés, absorbent une proportion significative de cette main-d’œuvre migrante, étrangère et/ou interne (p.e. Jacquet, 1998 ; Vidal, 2007 ; Georges, 2008 ; Borgeaud-Garciandía, 2012). Bien qu’emblématiques, ce ne sont pas les seuls : ainsi la vente à la sauvette, la couture en ateliers clandestins, la prostitution, le petit commerce, représentent-ils d’autres activités développées par les migrantes sur le territoire d’accueil (p.e. Bonacich, 1989/90 ; Green, 1997 ; Rizek et al., 2010). Ces activités peuvent faire l’objet de concurrence entre différents groupes ethniques et/ou la population pauvre du pays d’immigration, comme il peut exister des phénomènes de passages, de circulation et de cumuls entre ces divers emplois. Ces « carrières informelles » (Hughes, 1937), se façonnent en fonction des opportunités qui se présentent, mais également sur la base d’une hiérarchisation par les migrant-e-s concerné-e-s des activités et des destinations géographiques, ce que certains ont nommé la « mondialisation par le bas » (Portes, 1997 ; Tarrius, 2002 ; Alba Vega, 2011), sans toutefois s’interroger sur la dimension du genre de ces stratégies et tactiques multiples. Ces activités diverses, généralement caractérisées par des conditions d’embauche et de travail des plus précarisées (absence de contrat, droits au rabais, négociation nulle ou fortement inégale), constituant dans certains espaces de véritables « niches d’emploi », accueillent et guident les trajectoires des migrant-e-s, de même qu’elles peuvent les y enfermer (Lautier, 1994). Selon les pays, les niveaux d’« enfermement » ou de « ghettoïsation » peuvent toutefois varier fortement et mobiliser nombre d’intermédiaires (des organismes d’État à diverses Eglises en passant par les syndicats, ONG, organisations « mafieuses » de types variés, etc.). On observe, ainsi, parallèlement, des formes d’uniformisation des activités dévolues aux migrant(e)s (comme en témoigne l’exemple paradigmatique des emplois domestiques et du « care ») et de différenciation des activités en fonction notamment de l’origine des travailleurs et des pays d’accueil. On ne peut, en outre, éviter de s´interroger sur l´impact de la « crise mondiale » sur les migrations féminines entre « pays du Sud » ni ignorer les effets « homogénéisants » de phénomènes supranationaux tels que, par exemple, l’influence des « coûts asiatiques » sur l’ensemble du secteur textile et de la couture, ou les politiques liées à la mise en place de zones de libre-échange.
L’appel à communication s’organise autour de cinq axes :
- Un premier axe cherche à articuler les significations et représentations de l´emploi et du travail dans la perspective de la trajectoire biographique et de la trajectoire de travail marquées par le phénomène migratoire. On inscrit ici l’expérience de travail dans le temps long de la biographie, et ses inscriptions spatiales, pour en comprendre les significations, mais aussi les mobilités suivies, les stratégies déployées et les projections futures. Autrement dit, on s´interroge sur les significations qui se dégagent du travail réalisé au regard de la trajectoire biographique marquée par la migration de travail, mais également par les aléas de la vie et les bouleversements des pays d´origine et d’accueil, à la croisée d´une perspective à la fois synchronique et diachronique.
- Dans cette même perspective biographique, un deuxième axe vise à articuler stratégies migratoires, stratégies de travail et stratégies familiales. L´idée est de cerner le cheminement des bifurcations biographiques, les organisations et réorganisations familiales liées au recours à la migration, mais aussi aux conditions d´emploi et de logement, les stratégies à court ou à long terme où s´articulent travail, famille et économie familiale, bref aux (re)configurations familiales à partir des possibilités et des contraintes de ses membres, plus particulièrement du point de vue de la travailleuse migrante.
- Dans un troisième axe, on se situe du côté des problématiques où se croisent les questions de statut : statut de migrant, statut de travailleur (immigré) et statut des activités et des emplois (Morice, Potot, 2010). Comment, dans des contextes précis, s’articulent, voire se confondent, ces statuts ; à quelles représentations –des populations locales, de gouvernements, des travailleuses migrantes– et à quels rapports aux droits ces articulations ou confusions renvoient-elles ? Comment l’État, à ses divers niveaux, définit, organise, s’adapte, combat, etc., ce qui en théorie lui échappe (légalité et illégalité des séjours, légalité ou illégalité des emplois) ? Quels autres intermédiaires contribuent à des formes de régulation de ces emplois, et comment s’articulent-ils avec l’État ? Quelle en est la répercussion dans le quotidien des travailleurs et travailleuses, dans leurs rapports au travail et à leurs employeurs, et comment ces derniers, de leur côté, contribuent-ils à façonner les formes d’institutionnalisation de ces emplois ?
- Un quatrième axe, plus ouvert, cherche à comparer à la fois des expériences migratoires des hommes et des femmes, et de différents groupes professionnels dont la construction sociale repose sur le croisement de caractéristiques « ethniques » et/ou de genre. Comment ces différentes stratégies genrées de la migration, dans leurs dimensions familiale et professionnelle, diffèrent-elles dans le temps et dans l’espace ? Quelles relations s’élaborent entre l’expérience vécue et la configuration de groupes professionnels ayant une identité sexuée ? Comment la construction du genre d’une certaine activité et l’origine ethnique des migrant-e-s s’influencent-elles mutuellement ; et comment se configure leur croisement en « filière ethnique » ?
- Et last but no least, un dernier axe concerne plus spécifiquement les emplois domestiques et du « care » – qui concentrent le gros des migrantes – et les dimensions variées des rapports de pouvoir qui sous-tendent leur vécu et expériences quotidiens. Ces emplois ont des caractéristiques très particulières, qu’il s’agisse des relations de travail fortement marquées par les relations interpersonnelles (souvent entre femmes) et le poids de l’affectivité ; du chevauchement ou du brouillage entre espaces – espaces privés (propre, de l’employeur, surtout pour les travailleuses à demeure), espace public du travail ; de leur féminisation extrême ; ou encore de l’étendue de l’informalité et de la précarité qui les caractérise. L´attention est placée sur l´articulation entre le poids de l’affectif, la structuration des rapports de domination entre patronne (ou bénéficiaire du « care ») et travailleuse, les problématiques à la croisée des rapports sociaux de classe, de sexe et de « race », dans le contexte jamais neutre d’un emploi fortement associé à l’expérience migratoire.
Les propositions de contribution, qui ne pourront en aucun cas dépasser les deux pages (time new roman 12, espace 1.5), devront présenter brièvement le sujet abordé, la méthodologie employée ainsi qu´une courte bibliographie. Seront privilégiées les propositions qui associent enquête empirique originale et interprétation théorique.
Les propositions doivent être envoyées aux coordinatrices du dossier (natachbg@gmail.com et isabel.georges@ird.fr), ainsi qu´au secrétariat de rédaction (tiermond@univ-paris1.fr) avant le 1er septembre 2012.

• Avant le 15 janvier 2013
"Histoires sur la brèche / Histories on the Edge"
Annonce des thèmes de la « Berkshire Conference on Women’s History »
Université de Toronto : du 22 au 25 mai 2014
Pour la première fois de son histoire, la « Berkshire Conference of Women’s History » (désignée ci- après comme « Big Berks ») se tiendra à l’extérieur des États-Unis, à l’Université de Toronto, du 22 au 25 mai 2014. Le thème central de la Big Berks de Toronto est Histories on the Edge/Histoires sur la brèche.
Notre thème illustre l’internationalisation croissante de ce congrès triennal. Il reconnaît également la précarité d’un monde où des millions de personnes marginalisées exigent des changements et où des intellectuelles et des intellectuels innovateurs créent des brèches, repoussent les limites et tissent des liens à l’intérieur comme à l’extérieur du monde universitaire. Nous espérons recevoir des propositions issues de tous les modes de réflexion critique et représentatives d’une vaste gamme de méthodologies. En plus des approches et des sources historiques usuelles, nous vous invitons à soumettre des présentations basées sur d’autres assises, notamment les artéfacts visuels et matériels, les objets sonores, les traditions orales et les archives affectives. Nous encourageons en effet la prise de risques sur le plan méthodologique et espérons présenter une brochette de pratiques établies et de nouvelles approches. Un appel tout particulier est lancé aux spécialistes dont les analyses traversent les siècles, les cultures, les lieux et les générations. Ainsi, nous souhaitons recevoir des propositions de panels sur les médias établissant des liens entre travaux historiques et contemporains (touchant à l’art, l’image, le film et d’autres types de productions et d’institutions culturelles).
La Big Berks de Toronto entend susciter un engagement conceptuel, historique et analytique afin de multiplier les brèches conceptuelles, en affinant, déstabilisant, décentrant et décolonisant les histoires dans un contexte d’envergure mondiale. Les brèches envisagées pour le congrès ont d’abord un caractère spatial : il s’agit de débattre de frontières impénétrables, d’entraves étouffantes ou enveloppes protectrices, et de points d’entrée fluides. Évoquant la créativité et l’avant-garde, le concept de brèche suggère en outre un enchevêtrement de confrontations brutales, de conflits déchirants mais aussi d’échanges intimes. Il évoque les espaces alternatifs que se sont construits les personnes et populations « marginalisées » ainsi que les efforts déployés pour créer un espace commun où bâtir des histoires à caractère oppositionnel.
État-nation façonné par des récits historiques impérialistes et sa propre dynamique colonialiste, aujourd’hui comme hier, le Canada est lui-même en marge d’un empire américain très puissant, bien que peut-être en déclin. Comme d’autres sociétés investies par les Blancs, c’est un État colonial fondé sur la dépossession de Premières nations, sur une citoyenneté blanche aux marges policées et sur l’imposition de modèles patriarcaux d’assimilation. Son histoire s’est néanmoins déployée de façon très diverse selon le temps et l’espace et en suscitant une myriade de résistances. Vécue sur les marges de trois empires, la trajectoire historique du Canada comprend une première colonisation française, toujours vivante dans la présence francophone au pays, puis celle des Britanniques. Les signes distinctifs du pays comprennent aujourd’hui un système de santé public, le droit au mariage entre personnes de même sexe et un multiculturalisme officiel, même si contesté. La ville de Toronto, située en territoire Anishinabe, est un lieu créatif, cosmopolite et un foyer de contestation, qui est à la fois un « chez-soi » et un « ailleurs » pour bon nombre de ses résidentes et résidents. Quel meilleur endroit où examiner marges et brèches comme porteuses d’espoir, d’enthousiasme et de possibles, mais également de danger, de déplacement, de lutte et d’exil ?
Histories on the Edge/Histoires sur la brèche encourage la soumission de communications issues des réalités marginales, car elles sont souvent les moteurs de changements, aussi lents, douloureux ou partiels soient-ils. Nombre de spécialistes ripostent aux puissants en s’intéressant aux groupes marginalisés et en les écoutant. Le congrès entend atténuer la domination des États-Unis dans les cercles universitaires en faisant place aux histoires des Caraïbes et de l’Amérique latine, de l’Asie et du Pacifique, de l’Afrique et du Moyen-Orient, ainsi qu’aux cultures indigènes, francophones et à celles des diasporas du monde entier. Nous faisons appel aux présentations qui déstabilisent le sujet blanc, libéral et bien portant pour faire place à des corps et à des objets qui font brèche d’une manière ou d’une autre. Avec ce thème des Histoires sur la brèche, nous invitons également les travaux qui soumettent à l’épreuve du queer les binarités de genre et de sexe. Comment historiciser l’émergence, les traces ou la persistance de constructions sociales de genre comme le « masculin » et le « féminin », ainsi que la performativité du genre, les pratiques sexuelles et les identifications sociales qui contestent les modes binaires du genre et de la sexualité ?
Notre thème incite à la réflexion critique sur les nombreux modes d’opération du genre, en tant que catégorie analytique, manifestation matérielle, ressource culturelle ou système de signifiants. Le genre présente aussi son lot de brèches irrégulières : là où les sphères privées et publiques ont été définies et redéfinies ; là où la classe, le genre, la race, l’ethnicité, la nation, la parenté, la sexualité et les in/capacités ont interagi ; là où les masculinités et les féminités ont été construites, reconstruites et déconstruites. Le genre comme concept sera donc lui aussi sur la brèche : il faut le débattre et le passer au crible pour en exposer les usages, les contradictions, les atouts et les limites.
Ce thème central de la brèche tient compte de la théorie et de la praxis féministes qui favorisent des questionnements constants. Les formes du féminisme occidental, par exemple, sont depuis longtemps contestées, de l’intérieur comme de l’extérieur. Nous sommes en quête de travaux sur les féminismes non occidentaux et autres, et invitons à l’étude des féminismes dans le contexte sans cesse mouvant des rapports de pouvoir et des alignements internationaux. Ce congrès veut explorer des marges et des brèches en s’ouvrant aux critiques antiracistes, anticolonialistes et autres. Il interroge la possibilité d’une revitalisation de l’esprit critique du féminisme mainstream. Devrions-nous, comme universitaires et quelle que soit notre position, chercher à ébranler le centre au profit de la marge ? Affûter nos critiques d’un monde qui, aujourd’hui comme si souvent dans le passé, semble être au bord du gouffre ?
Veuillez soumettre vos propositions en les rattachant à l’un ou l’autre des sous-thèmes suivants (et en indiquant un second choix) :
. Frontières, rencontres, zones de conflit et mémoire
. Empires, pays et bien commun
. Droit, famille, tribunaux, criminalité et prisons
. Corps, santé, technologies médicales et sciences
. Histoires indigènes et mondes indigènes
. Caraïbes, Amérique latine et mondes afro/francophones
. Asie, circuits transnationaux et diasporas mondiales
. Économies, environnements, travail et consommation
. Sexualités, genres/LGBTIQ2 et intimités
. Politiques, religion/croyances et féminismes mondiaux
Infos :
http://berksconference.org
Contact :
Noula Mina, n.mina@utoronto.ca

====

4 - THESE :

• Peggy Bette a soutenu sa thèse d’histoire, intitulée "Veuves françaises de la Première guerre mondiale : statuts, itinéraires et combats" le 4 mai 2012 à l’ISH, Centre Berthelot, à Lyon.
Jury :
Annette Becker, Professeure, université Paris-Ouest Nanterre La Défense
Olivier Faron, Professeur, université Paris IV
Catherine Omnès, Professeure, université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Sylvie Schweitzer, Professeure, université Lumière Lyon 2
Danièle Voldman Directrice de recherche émérite CNRS
Contact :
peggy.bette@gmail.com

====

5 - FORMATIONS :

• Masters EGALES/EGALITES, Lyon 2
Pour relever le défi de l’égalité, Lyon 2 propose deux nouvelles spécialités de Master :
. Le Master européen E.G.A.L.E.S. (Etudes Genre et Actions Liées à l’Egalité dans la société) avec : - Un cycle de deux années (Master 1 et Master 2) avec mobilité européenne (semestres 2 et/ou 3) dans une université partenaire
- Un diplôme de Master reconnu à l’échelle européenne
. Le Master E.G.A.L.I.T.E.S. (Etudes Genre Actions Lectures Interdisciplinaires pour tisser l’Egalité dans la Société) avec : - Une année de Master 2 sans mobilité européenne mais avec un module intensif européen
- Un diplôme national de Master en sciences humaines et sociales (E.G.A.L.I.T.É.S.)
http://sites.univ-lyon2.fr/egales/

• DIU Etudes sur le genre, Rennes 2
Il s’agit de répondre à la demande de formation professionnelle continue sur les questions liées au genre, à l’égalité entre les femmes et les hommes dans le secteur privé, public, associatif par une offre de formation diplômante à caractère interuniversitaire.
Présentation :
http://www.univ-rennes2.fr/sites/default/files/UHB/SUIO-IP/INFORMATION-ORIENTATION/Offreformation/DIU%20Etudes%20sur%20le%20genre%202012.pdf
Contact :
nassima.merad@univ-rennes2.fr

• Programme doctoral en études genre (Suisse)
Le programme doctoral CUSO « Etudes Genre » est un lieu de formation et d’échanges scientifiques pour les doctorant·e·s qui travaillent dans une perspective de genre. Se situant dans la continuité de l’Ecole doctorale lémanique (2002-2008) et de l’Ecole doctorale romande en Etudes Gendre (2008-2011), le nouveau programme doctoral s’inscrit dans une dynamique de consolidation des acquis et dans un esprit d’élargissement (institutionnel et disciplinaire). Ce programme doctoral nous permettra de réaliser les objectifs suivants :
a. Le programme doctoral CUSO offre l’occasion d’expérimenter les apports de l’interdisciplinarité qui est au fondement des Etudes Genre.
b. Les modules envisagés proposent un véritable lieu d’échanges entre doctorant·e·s et collègues plus avancé·e·s dans la carrière et permettent un approfondissement, tant théorique que méthodologique, des connaissances en Etudes Genre.
c. Le programme doctoral CUSO facilite également la mise en réseau des jeunes chercheur·e·s, non seulement à l’échelle régionale, mais également sur le plan national et international.
d. Les séances du programme doctoral permettent aux doctorant·e·s de s’entraîner aux communications scientifiques et de perfectionner leurs pratiques de valorisation de la recherche, notamment par le biais de publications individuelles ou collectives.
Le programme doctoral CUSO « Etudes Genre » réunit cinq institutions en Suisse occidentale : l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement (direction), l’Université de Fribourg, l’Université de Genève, l’Université de Lausanne et l’Université de Neuchâtel. Il est également affilié au Réseau des Ecoles doctorales suisses en Etudes Genre.
Les inscriptions au programme sont ouvertes à toute personne inscrite dans l’une des cinq institutions membre, et qui aborde, dans sa recherche de doctorat, une perspective de genre, totale ou partielle. Les doctorant·e·s intéressé·e·s sont prié·e·s d’envoyer un dossier comprenant une lettre de motivation décrivant le projet de recherche et un CV à la coordinatrice du programme : magali.delaloye(at)graduateinstitute(dot)ch. Il est vivement conseillé d’informer la direction de thèse de la participation au programme. La période d’inscription est ouverte toute l’année.
Début du programme : 1er janvier 2012.
http://gender.cuso.ch/

====

6 - EN LIGNE :

• Enjeux et défis de l’intersectionnalité. Entretien avec Sirma Bilge
Sirma Bilge est l’auteur de Communalisations ethniques post-migratoires : le cas des « Turcs » de Montréal. Elle a codirigé deux numéros thématiques de Journal of Intercultural Studies sur « Women, Intersectionality and Diasporas » (2010) et « The New Politics of Racialized Sexualities » (à paraître en mai 2012). Elle a aussi publié plusieurs articles dans les revues scientifiques. Professeure agrégée au département de sociologie de l’université de Montréal, et fondatrice-directrice du pôle de recherche « Intersectionnalité » (aujourd’hui défunt) au sein du Centre d’études ethniques des universitaires montréalaises (CEETUM), ses présents travaux portent sur les intersections des formations sociales de race, d’ethnicité, de genre et sexualités et de classe et s’efforcent d’examiner comment les notions d’identité et d’altérité nationales/ethniques/raciales s’articulent par le truchement des normativités de genre et de sexualité. Plus largement, ils visent à saisir l’imbrication des politiques de genre, de sexualité et de race dans le contexte des nationalismes contemporains « occidentaux » (dont le terrain spécifique est la société québécoise) à partir de l’angle d’approche critique de gouvernementalité racialisée et orientaliste qui se trouve au cœur de la construction de la modernité occidentale. Ce faisant, ils problématisent les déploiements contemporains des politiques de genre et sexualités et des mouvements féministes et LGBTIQ pour patrouiller sur les frontières matérielles et symboliques des nations occidentales.
http://www.contretemps.eu/fr/interventions/enjeux-d%C3%A9fis-lintersectionnalit%C3%A9-entretien-sirma-bilge

====

7 - INFOS :

• Base de données LGBT Life - Musée du quai Branly
La base de données LGBT Life est disponible en libre accès à la médiathèque du musée du quai Branly.
 LGBT Life est la base de données bibliographique de référence des publications internationales traitant des questions lesbiennes, gay, bisexuelles, et transexuelles.
Plus de 130 revues, magazines, journaux, et plus de 170 monographies et livres sont disponibles en texte intégral, incluant : Classics in Lesbian Studies, Gay Science : The Ethics of Sexual Orientation Research, Handbook of Research with Gay, Lesbian, Bisexual & Transgender Populations, Queer Theory & Social Change, etc.
D’autres types de sources tels que des monographies et des ouvrages de référence, ainsi que de la littérature grise, notamment des bulletins d’information, des études de cas, des discours, etc. sont également représentés : The Advocate, Gay Parent Magazine, Girlfriends, GLQ : A Journal of Lesbian & Gay Studies, James White Review, ISNA News, Ladder, Lesbian Tide, New York Blade, ONE, Tangents etc.
C’est aussi plus de 200 périodiques et 360 livres et ouvrages de références indexés.
Au total c’est plus de 7000 références spécifiques à la communauté LGBT qui sont indexés dans cette base.
L’inscription à la médiathèque est gratuite sur justification de recherche universitaire, professionnelle ou personnelle. Prévoir une photographie d’identité
Horaires :
mardi, mercredi, de 11h à 19h
jeudi, vendredi, samedi, de 11h à 20h
fermé les lundi, dimanche et jours fériés
Musée du quai Branly
37, quai Branly
75007 Paris

• Création de la SIEFEGP (Société Internationale d’Études des Femmes et d’Études de Genre et en Poésie)
La Revue LPpdm ou Le Pan poétique des muses|Revue de poésie entre théories & pratiques a l’immense plaisir de nous annoncer la naissance de la SIEFEGP ou la Société Internationale d’Études des Femmes et d’Études de Genre et en Poésie.
Dina Sahyouni crée le 13 avril 2012 la SIEFEGP ou la Société Internationale d’Études des Femmes et d’Études de Genre en Poésie afin de rendre simultanément visible les recherches des universitaires (et d’autres spécialistes) dans les domaines qu’elle couvre et la poésie des femmes poètes et la poésie de genre (traduit de l’anglais gender).
La SIEFEGP compte jouer un rôle international considérable dans la réhabilitation d’une partie des savoirs dits féminins par le biais des savoirs féministes.
Il s’agit également de transmettre aux générations futures l’Histoire universelle de la poésie en y intégrant les femmes et le genre. Questionner le passé et le présent est notre objectif pour préparer un avenir qui n’exclut plus la différence mais il s’en enrichit. L’apport des femmes à l’art poétique est un fait palpable et non pas une fiction. Notre projet s’ancre dans ce regard critique porté par les études des femmes et celles de genre sur le monde et les savoirs du vivant et de l’existant.
Contact :
contact@pandesmuses.fr

 
====

8 - PUBLICATIONS :

• Mathieu Frackowiak, Sarah Kofman et le devoir femme des philosophes, Editions Hermann, 190 p., 23 euros. ISBN : 9782705683061
L’œuvre de Sarah Kofman est très peu étudiée, comme si l’on pouvait considérer qu’elle n’ait rien écrit qui lui soit vraiment propre, ce dont attesteraient, d’ailleurs, les innombrables reconnaissances de dette dont elle émaillait ses textes.
Cette position marginale de Sarah Kofman, qui revendiquait les dimensions ironique et jubilatoire de son travail, trouve son sens véritable si nous nous prenons au jeu de son écriture, de sa mise en scène de la philosophie, en retenant que lecture et écriture chez elle vont de pair. C’est donc sur l’opération conjointe de lecture et d’écriture caractéristique de cette œuvre que nous avons fait porter l’accent en nous attachant à quelques-uns des prête-noms de Sarah Kofman : Platon, Kierkegaard, Nietzsche, et à leurs doubles : Socrate, Dom Juan, Dionysos et… Baubô. Avec cette dernière figure, elle convoque la dimension de l’ambiguïté sexuelle immanente au sujet philosophique et à son texte.
Moins qu’à une confusion réelle des signatures, les nombreux livres de Sarah Kofman, pour la lecture desquels nous sommes parti des reconnaissances de dette, nous confrontent à une expérience d’écriture qui, tentant l’incognito, se joue du travestissement.
http://www.editions-hermann.fr/ficheproduit.php?lang=fr&menu=&ref=Philosophie+Sarah+Kofman&prodid=1206

• Céline Schoeni, Travail féminin : retour à l’ordre ! L’offensive contre le travail des femmes durant la crise économique des années 1930, Antipodes, Lausanne, 626 p., 50 euros. ISBN 978-2-88901-055-4
La crise économique des années 1930 s’accompagne d’une véritable offensive contre l’activité professionnelle féminine dans les services publics.
Dans l’ensemble des pays industrialisés, le travail des femmes fonctionnaires devient un enjeu économique, politique, social, familial et moral. La généralisation du chômage suscite d’âpres discussions sur la répartition des postes de travail et les femmes fonctionnaires endossent le rôle de bouc émissaire. Les gouvernements et les autorités publiques des pays industrialisés plébiscitent, selon des modalités diverses, la "solution" d’une réglementation restrictive du travail des salariées des services publics.
Ce livre traite d’un épisode méconnu de l’histoire de la "ségrégation ordinaire" entre les sexes dans le monde du travail. Il montre que les nouvelles distinctions entre "travail masculin" et "travail féminin", intervenues dans les emplois publics durant les années 1930, ne reflètent pas des faits naturels mais qu’elles constituent l’aboutissement d’un long processus de différenciation engageant une multitude d’actrices et d’acteurs sociaux.
L’ouvrage propose une analyse croisée de l’offensive contre l’activité des salariées de la fonction publique en Suisse et en France, en y intégrant la dimension internationale de la campagne contre l’emploi féminin.
Cette approche permet de revisiter l’histoire politique, sociale, culturelle, économique et financière de cette période sous l’angle du genre et de renouveler un cadre d’analyse en histoire du travail et des féminismes.
http://www.antipodes.ch/histoire-et-societe-contemporaines/196-travail-feminin-retour-a-lordre

• Arlette Gautier, Genre et biopolitiques. L’enjeu de la liberté, L’Harmattan, 262 p., 26 euros. ISBN : 978-2-296-96529-4
Les politiques de planification familiale, dont un des objectifs est de libérer les femmes du poids des maternités non désirées, sont accusées au contraire de leur imposer des stérilisations. Où en est la liberté procréatrice aujourd’hui ? Les femmes ont-elles accès à des programmes de santé qui tiennent compte de leurs nécessités ? La baisse de la fécondité se traduit par l’obtention de l’égalité juridique entre les genres, mais pas forcément par celle de la liberté procréatrice.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=37125

• Isabelle Lacoue-Labarthe, Femmes, féminisme et sionisme dans la communauté juive de Palestine avant 1948, L’Harmattan, 376 p., 37 euros. ISBN : 978-2-296-56966-9
Cet ouvrage éclaire le public francophone sur une composante singulière de la mythologie nationale israélienne : la figure de la "pionnière" instrumentalisée par le nationalisme sioniste. Il donne des clefs pour comprendre, non seulement les confrontations et les alliances entre nationalisme et féminisme dans la période antérieure à la fondation de l’État d’Israël, mais aussi les débats et les affrontements politiques aujourd’hui.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=37092

• Aceti, Monica, Jaccoud, Christophe (éd.), Sportives dans leur genre ? Permanences et variations des constructions genrées dans les engagements corporels et sportifs, Peter Lang, 174 p., 29,50 euros. ISBN 978-3-0343-1183-0
Historiquement, le sport s’est construit sur les valeurs de bourgeoisies qui entendaient reproduire dans ce domaine de la vie sociale une vision patriarcale des rapports entre les sexes, comme en témoigne l’exclusion organisée des femmes qui y a longtemps prévalu. Le sport, que l’on peut considérer comme une institution de référence du point de vue des dynamiques de production du genre, a été interrogé précisément quant à cette permanence par les auteur.e.s de ce livre. Par quels processus l’institution sportive contribue-t-elle à organiser la pratique des individus selon leur sexe ? Comment s’y transmettent normes de genre, types de masculinité et de féminité conduisant à perpétuer des rapports de pouvoir genré avec le masculin comme référence ? Mais aussi quels signes de retournement de cette domination hégémonique sont identifiables ? Tels sont les axes de réflexion portés par l’apport du paradigme du genre qui ont organisé cet ouvrage collectif, fruit d’une collaboration internationale de sociologues et d’historiens désireux de contribuer à l’étude des engagements corporels dans divers contextes de la vie sportive et dans des périodes historiques différenciées. Les auteur.e.s se sont appliqué.e.s à déconstruire et révéler ces problématiques dans des activités telles que le twirling-bâton, le gouren breton, la capoeira, la gymnastique, l’athlétisme ou le parachutisme.
http://www.peterlang.com/index.cfm?event=cmp.ccc.seitenstruktur.detailseiten&seitentyp=produkt&pk=67563

• François de Singly, Séparée. Vivre l’expérience de la rupture, Armand Colin, 240 p., 17,80 euros. EAN13 : 9782200271909
Les trois quarts des séparations et des divorces sont demandés par les femmes.
Pour la première fois, un sociologue s’empare de ce fait de société, en analysant le récit des femmes qui ont rompu. Il découvre que la séparation n’est pas seulement une expérience de désenchantement et d’épreuves à franchir. Aussi douloureuse soit-elle, elle apparaît aussi comme une étape par laquelle la femme moderne s’affranchit.
Cette émancipation revêt plusieurs formes. Certaines femmes se détachent pour survivre (mieux vaut divorcer que périr dans le couple), d’autres veulent passer à autre chose dans une logique de progression individuelle. Et puis il y a celles qui ne veulent plus porter le couple, jugeant que leur conjoint ne l’a pas assez investi.
À chacune sa formule de séparation pourrait-on penser. Mais par un habile jeu de miroir, François de Singly nous présente l’expérience de la rupture comme le reflet de la vie conjugale : on se sépare comme on a vécu ensemble. Et on se sépare, aussi, pour vivre différemment, pour se trouver et s’accomplir.
http://www.armand-colin.com/livre/398931/separee.php
Compte rendu :
http://www.laviedesidees.fr/Separation-la-part-des-femmes.html


Fédération de recherche sur le genre RING (FED 4120)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
genre.ring@univ-paris8.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING

Haut de page

Fichiers de syndication :


Statistiques :


Le site contient 4383 articles

Info / contacts :


Navigation / Syndication :