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[N’hésitez pas à m’adresser vos informations.]
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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Intersectionnalité et colonialité : débats contemporains", 28 mars, Paris Diderot
• "Cinéma, genre et politique", 27-28 mars, Toulouse 2
• "Effective Gender Equality in the Academia", 20 mars, Paris Sciences Po
• "Vers de nouvelles masculinités ?", 22 mars, Paris
• "Itinéraires croisés : genre, féminismes et politique", 28 mars, Paris 8
• "Race et sexe, l’approche intersectionnelle", 28 mars, Paris Diderot
• "Genres, cultures, sociétés. Questions autour de la transidentité", 28-29 mars, Paris Bourse du Travail
• "Sexualité(s) et études féministes : quels problèmes ?", 1er avril, Paris Pouchet
• "Psychanalyse et homosexualités au XXIème siècle", 3 avril, Paris
• "Femmes et étrangères, quels combats pour quels droits ?", 4 avril, Lyon
• "La professionnalisation des luttes pour l’égalité de genre et les effets de la crise. Enjeux théoriques et politiques", 10-11 avril, Liège
• "Genre, sciences naturelles et médecine", 30 avril, Lyon ENS
2 - SEMINAIRES :
• "Lectures croisées 1 - Performances de genres : rôles sexués, images, narrations", 17 mars, Paris 3
• Thibault Boulvain "Vivre et créer sur les bords de l’Hudson : Les Docks de New-York, 1971-1983", 18 mars, Paris Ecole du Louvre
• Mona Zegai, "Des garçons jouant avec des poupons et des filles avec des véhicules radiocommandés : le catalogue de jouets des magasins U est-il vraiment révolutionnaire ?", 20 mars, Paris MIE
• Sophie van der Dussen, "La situation des femmes politiques en Belgique" , 24 mars, Bruxelles
• Zorka Domic, "Les paradis perdus de la femme. La passion des jeux d’argent", 25 mars, Paris
• "Femmes de l’immigration, Femmes en mouvement", 31 mars, Paris Pouchet
• "Genre et création ; musiciennes d’hier et d’aujourd’hui", 2 avril, Le Mans
• Geneviève Fraisse, "A côté du genre. Réflexions (in)actuelles", 2 avril, Paris
• "Genre et féminisme", 4 avril, Nantes
• Eric Fassin, "Le vrai genre : Herculine Barbin, du cas à l’auteur.e", 4 avril, Paris
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 16 mars, "Les images du Masculin", Caen
• Avant le 15 mai, "SexualitéS : des lieux et des liens", Angers
• Avant le 18 mai, "La prostitution urbaine en Europe du Moyen-Âge à nos jours", Toulouse 2
• Avant le 25 mai, "Genre et sciences du langages : enjeux et perspectives", Montpellier 3
• Avant le 30 juin, "Espace privé des femmes célèbres dans l’aire luso-hispanophone : rayonnement et conciliation", Lorraine
• Avant le 15 avril, "Transformations without Revolutions ? How Feminist and Lgbtqi Movements Changed the World", Zapruder World : Transnational Journal for the History of Social Conflicts
• Avant le 1er mars 2015, "Femmes autochtones en mouvement", revue Recherches féministes
4 - THESES :
• Emilie Perez, "L’enfant au miroir des sépultures médiévales (Gaule, VIe-XIIe siècle)"
• Ababacar Dieng, "Capital social, configurations familiales et statut d’activité en Afrique subsaharienne. Quels liens et implications pour les femmes sénégalaises ?"
5 - EN LIGNE :
• Contretemps, "Aux origines du capitalisme patriarcal : entretien avec Silvia Federici"
• "Genre, recherche, éducation", lettre n°2
• RFSIC, "Recherches au féminin en Sciences de l’Information et de la Communication", n°4/2014
• European Union Agency for Fundamental Rights, "La violence à l’égard des femmes : une enquête à l’échelle de l’Union européenne"
6 - PUBLICATIONS :
• Silvia Federici, Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive
• Jérôme Courduriès, Agnès Fine, Homosexualité et parenté
• Nicole Roelens, Manifeste pour la décolonisation de l’humanité femme. Le système de recolonisation perpétuelle (Tome 3)
• Anna Heinze, Friedrike Krippner (Hg.), Das Geschlecht der Antike. Zur Interdependenz von Antike- und Geschlechterkonstruktionen von 1700 bis zur Gegenwart
• Genesis, "Femminismi nel Mediterraneo (Féminismes dans la Mediterranée)"
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1 - COLLOQUES :
• "Intersectionnalité et colonialité : débats contemporains"
Colloque international organisé par le CEDREF, avec le soutien de la Fédération RING
Université Paris 7-Diderot
Vendredi 28 mars 2014
9h30-18h
Salle des thèses (Bâtiment la Halle aux Farines, 5ème étage)
Programme :
9h30-13h
Présidente de séance : Mercedes Yusta (Historienne, Professeure, université Paris 8) Ouverture : Azadeh Kian (Sociologue, Professeure, responsable du CEDREF, université Paris Diderot)
> Patricia Hill Collins (Sociologue, Distinguished Professor, University of Maryland) Intersectionality - A Knowledge Project for a Decolonizing World ?
> Claudia Pons Cardoso (Etudes genre, race et éducation, Professeure adjointe, Université Fédérale de Bahia, Brésil) L’intersectionnalité du point de vue du mouvement de femmes Noires du Brésil
11h15-11h30 : Pause café
> Paola Bacchetta (Etudes genre, Associate professor, Université de Berkeley) Décoloniser le féminisme : Intersectionnalités, Assemblages, Co-Formations, Co-Productions
> Discutante : Danièle Kergoat (Sociologue, Directrice de recherche émérite au CNRS) 13h-14h30 : Déjeuner libre
14h30-18h
Présidente de séance : Azadeh Kian (Sociologue, Professeure, université Paris Diderot)
> Madina Tlostanova (Philosophe, Professeure, Academy of National Economy and Public Administration, Moscou), Intersectionality, pluriversality and the gendered others of Eurasian borderlands
> Sirma Bilge (Sociologue, Professeure agrégée, Université de Montréal) Le blanchiment de l’intersectionnalité
16h - 16h30 : Pause café
> Nivedita Menon (Politiste, Professeure, Jawaharlal Nehru University Delhi) Is Feminism about ’Women’ ? Rethinking Intersectionality from India
> Fatima Aït el Madani (Sociologue, Maître de conférences, université Mohamed V-Soussi Rabat) et Nasima Moujoud (Anthropologue, Maître de conférences université Pierre Mendes-France, Grenoble) Intersectionnalité et histoire coloniale. Héritages et enjeux de la recherche en France
Discutante : Jules Falquet (Sociologue, Maître de conférences HDR, université Paris Diderot) • Débat général et Conclusion
Contact :
azadeh.kian@paris7.jussieu.fr
• "Cinéma, genre et politique"
Journée d’études organisée par l’Université Toulouse II-Le Mirail : IRIEC - Arts & Com - FRAMESPA -Université de Tours - ICD Université Bordeaux Montaigne - AMERIBER
27-28 mars, Toulouse 2
Maison de la Recherche, salle D31 et D30
Présentation :
Cette troisième édition des Journées CINÉMA, GENRE ET POLITIQUE, organisées à l’Université Toulouse 2 en partenariat avec le festival Cinélatino « Rencontres Cinémas d’Amérique latine » et avec l’Université de Tours, se propose de rendre compte d’une actualité devenue incontournable : la question sociale et politique des rapports de genre dans les sociétés latino-américaines abordée par la production cinématographique. Un double dialogue s’est engagé entre les professionnels du milieu cinématographique, la communauté scientifique et les spectateurs/spectatrices. Les journées sont construites sur l’alternance de moments d’exposition de problématiques scientifiques et de moments d’échange avec les réalisatrices invitées.
Aux travaux qui ont lieu dans le cadre universitaire, correspondent des séances de projection des films au sein de la programmation du festival dont le thème principal est cette année Femmes de cinéma ainsi qu’une programmation artistique au Musée des Abattoirs.
La journée du jeudi 27 mars prend la forme d’un atelier où participeront Marcela Said, autrice notamment de I Love Pinochet, disponible en ligne, ainsi que la réalisatrice colombienne Catalina Villar. Il aura lieu en salle D31 à partir de 8h45 et s’intitule « Femmes de cinéma : Filmer le politique ».
Le numéro 22 de la revue Cinémas d’Amérique Latine, consacré à la même thématique, sera présenté jeudi à 12h30 après la clôture de l’atelier. Un programme artistique au musée des Abattoirs, proposé à 19h par la plateforme curatoriale Le Peuple qui manque , ainsi que des projections de films dans plusieurs cinémas de la ville compléteront la journée.
Vendredi 28 mars, la Journée d’Etudes s’intitule « Lectures du désir et technologies du sexe » et s’inscrit dans le Séminaire « Lectues du genre » (Université Toulouse 2 – Université de Tours – Université de Bordeaux). La conférence de la philosophe argentine María Luisa Femenías inaugurera la journée.
Programme et contact :
http://f.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/157/files/2014/02/prog-cinéma-et-genre.pdf
• "Effective Gender Equality in the Academia"
Conférence de lancement d’EGERA organisée par le Programme PRESAGE
jeudi 20 mars à 14h45 à Sciences Po
Présentation :
Avec le projet EGERA (2014-2017) dont Sciences Po assure la coordination à la tête d’un consortium de 8 institutions scientifiques et universitaires issues de 7 Etats membres de l’UE et de Turquie, l’égalité femmes-hommes et la perspective de genre s’invitent dans tous les aspects de la recherche et de l’enseignement supérieur.
La conférence inaugurale du projet réunira, à l’invitation de Frédéric Mion, directeur de Sciences Po, les représentant-e-s de l’ensemble des institutions partenaires et des actrices et acteurs de premier plan de l’égalité femmes-hommes au niveau européen. (nous vous enverrons le programme détaillé dans quelques jours)
La conférence est ouverte à tous sur inscription et dans la limite des places disponibles, n’hésitez pas à diffuser cette invitation
Pour vous inscrire il suffit de m’envoyer un email à Alina LUPU : alina.lupu@sciencespo.fr
Info :
http://www.programme-presage.com/egera.html
• "Vers de nouvelles masculinités ?"
Dans le cadre du Séminaire « Gradiva » "Les créations des femmes et les créations des hommes ou comment repenser les identités à la lumière des créations"
Samedi 22 mars 2014
Institut d’Études ibériques et Latino-américaines, 31 rue Gay-Lussac, Paris, salle 23
Présentation :
Pour cette nouvelle rencontre, nous conservons les orientations et les propositions du texte programmatique initial (pour plus d’informations, merci de consulter le lien suivant :http://gradiva.univ-pau.fr/live/manifestations). Nous signalons cependant que le premier séminaire qui s’est tenu le 25 janvier 2014 a permis de dégager quelques perspectives supplémentaires que nous vous invitons à explorer.
Il peut être révélateur de travailler sur le regard porté sur la masculinité et sa manifestation la plus visible : le corps. Dans cette optique nous proposons de mixer les œuvres de femmes et d’hommes et de partir de la perspective du regard : comment l’homme est-il regardé ? Qu’en est-il du corps masculin et de l’objectivation des corps partout à l’œuvre dans nos sociétés contemporaines ? Quels sont les espaces qu’il occupe dans les œuvres de fiction (littérature, peinture, images, films, sculpture, danse, etc. ) ? Quels sont les normes et les codes qui régulent son apparence ?
De façon plus générale, l’on pourra se poser la question de l’apparition d’identités masculines. Sous l’impulsion contraignante d’une expression du féminin et au féminin de plus en plus en évidente, quelles sont les nouvelles masculinités émergentes ? Que dévoilent-elles d’un masculin mouvant, pluriel, multiple, affranchi d’un modèle masculin hégémonique ? Ces nouvelles masculinités sont-elles, enfin, émancipées des stéréotypes dont on a pu voir, lors de notre précédente rencontre, qu’ils continuent de s’imposer dans tous les champs de la société, y compris dans le champ des créations ?
Programme :
9h30 : Accueil des participants
10h : Ouverture de la journée par Michèle Ramond et Catherine Flepp
10h30 : Georges Sideris - Entre féminité et masculinité : le corps de l’eunuque et de la sainte eunuque à Byzance (IVe-XIIe siècle)
11h : Jocelyne Bourligueux - La Savetière prodigieuse de F. García Lorca ou “Un apologue de l’âme humaine” : une psyché au féminin-masculin
11h30 : Débat général
12h00 : Rencontre avec Sara Rosenberg, écrivaine argentine
Belinda Corbacho, Sara Rosenberg, Marie Rosier - Des femmes qui marchent dans l’œuvre de Sara Rosenberg
14h 45 : Milagros Palma - Genre, sexualité et puissance virile des personnages masculins chez les narratrices d’Amérique Centrale
15h 15 : Annick Allaigre - Portrait d’hommes, de quelques masculinités dans l’œuvre de Juan Gil- Albert
15h45 : Fernando Curopos - Les Variações d’António : performances queer dans le Portugal post- révolutionnaire
16h15 : Béatrice Rodriguez - Entre père et fille : un ravissement 16h45 : Christine Cadiot - Lecture poétique
17h15 : Débat général, conclusions de la journées
Contacts :
nadia.mekouar-hertzberg@univ-pau.fr
catherine.flepp@gmail.com
michele.ramond@gmail.com
• "Itinéraires croisés : genre, féminismes et politique"
Journée d’études organisée par le Groupe de Recherche des doctorant.e.s du Centre d’études féminines et d’études de genre, Université Paris8
Vendredi 28 mars, Université Paris 8, Salle D002
Programme :
9h : Accueil des participant-e-s
9h15 : Ouverture de la journée par Agnès Netter, cheffe de la mission pour la parité et la lutte contre les discriminations du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR)
9h30 : Présentation de Danièle Katz-Rosenfeld, chargée de mission pour l’égalité Femmes/ Hommes et la parité à Paris 8
9h40 : Coup d’envoi par Nadia Setti
10h - 11h : Féminismes, genre et institutionnalisation
Heta Rundgren (doctorante en littérature comparée et études de genre, Paris 8/Helsinki) : « L’opposition rue/université, une construction réaliste ? »
Sylvain Gasançon (doctorant en études de genre, mention littérature comparée, Paris 8) : « Monique Wittig : l’écriture po(é/li)tique »
11h : Discussion
11h30 - 12h30 : Genre, interdisciplinarité et épistémologies féministes
Guillaume Roucoux (doctorant en sciences religieuses, mention études de genre, EPHE/Paris 8) : « Théologie, féminisme et études de genre »
Melinda Mód (doctorante en études de genre, mention littérature comparée, Paris 8) : « Le genre à l’épreuve de l’imaginaire littéraire postcolonial : le cas de la “littérature beur” »
12h30 : Discussion
14h15 - 15h30 : Féminismes et Luttes d’ailleurs
Fériel Lalami, (sociologue, université de Poitiers, Laboratoire GRESCO) : « L’Algérie, une pause dans les mobilisations féministes ? »
Nassera Merah (doctorante en sociologie, Paris 8) : « Les législatives de 2012 en Algérie : des femmes-quotas aux militantes genrées »
Ouerdia Ben Ammar (doctorante en études de genre, mention littérature et histoire, Paris 8) : « Quelle place pour les luttes féministes dans les révolutions arabes ? »
15h30 : Discussion
16h30 : Table ronde Le genre en devenir
Avec la participation d’Eric Prenowitz, maître de conférences en études culturelles à l’université de Leeds (UK), docteur en études féminines du CEFEG, d’Anna Rita Iezzi, docteure du CEFEG en études de genre, mention littérature comparée, et de Cornelia Möser, docteure en science politique et études de genre de Paris 8, chargée de recherche, CNRS CRESPPA-GTM.
Contact :
kamila bouchemal,k_bouchemal@yahoo.fr
• "Race et sexe, l’approche intersectionnelle"
Journée d’études GRER-SAGEF
Vendredi 28 mars 2014
Université Paris Diderot-Paris 7
Bât. Olympe de Gouges, salle 720 (7e étage)
Programme :
14h Ludivine Royer, Maîtresse de conférences à l’université de La Réunion :
L’intersectionnalité comme paradigme de recherche – la théorisation au carrefour
de la race et du genre
15h Barbara Giovanna Bello, Chercheuse invitée (DAAD) à la faculté de droit
de l’université Humboldt (Berlin) : The Case of Roma Young Women in Italy and
Germany : One, Nobody, and One Hundred Thousand
16h Alexandrine Guyard-Nedelec, Maîtresse de conférences à l’université de
Cergy-Pontoise : "Je suis tel un gâteau marbré" : sexe, race et intersectionnalite
Infos :
http://sagef-gender.blogspot.fr/
• "Genres, cultures, sociétés. Questions autour de la transidentité"
Colloque International organisé par APPS – Ateliers Pratiques de Psychanalyse Sociale, Le Cenesex, L’association Cuba-Coopération, Respectrans, TRIP –Travaux de Recherche sur l’Inconscient et la Pulsion
28 et 29 mars 2014
Bourse du Travail (métro République), Paris
Programme :
Vendredi 28 mars :
Droits et Insertions sociales
Bourse du Travail, Salle Ambroise Croizat, 3 rue du Château d’eau, Paris 10ème
9h Accueil
9h30 Allocutions d’ouverture - Hervé Hubert, Mariela Castro Espin
Droits et Insertions sociales I
Animateur Modérateur, Professeur Carlo Santulli, Professeur de Droit International, Université Panthéon Assas, Paris II, France
9h40 « Transidentité et Droit : vers la fin d’une dégradation nationale »
Audrey Samantha Montfort, Chercheuse en droit, co-auteure / auteure du livre blanc "Etat civil et personnes trans ; droits bafoués et violation de la vie privée (2012) France
10h 10 « Identités trans dans le cadre juridique et professionnel à Cuba – Quelques points sur ce thème »
Manuel Vasquez Seijido, Cenesex, Cuba
11h « La loi d’identité de l’Argentine et son incidence dans l’orientation trans »
Nestor Litter, Avocat, Buenos Aires, Argentine
11h 50 « Protéger, accompagner : le rôle de la loi dans le parcours transidentitaire »
B Gonthier-Maurin, Sénatrice, Groupe CRC, France
12h15 Débat avec la salle
13h - 14h30 Pause- Buffet gratuit
Droits et Insertions sociales II
Animatrice et modératrice Mirna Murillo-Gamarra, Journaliste, psychothérapeute, Bolivie
14h30 « L’intégration sociale des personnes trans’ dans la société cubaine »
Mariela Castro Espin, Directrice du Cenesex, Cuba
15h30 « La situation de la transidentité au Brésil »
Lorenza Biancarelli, psychologue en formation Paris 7 / CPMS /APPS, Brésil/ France
16h « L’orientation sexuelle et l’identité de genre dans les stratégies de développement local communautaire »
Docteur Ramon Rivero Pino, Cenesex, Cuba
16h40 « Les mesures mises en place par IBM pour les salariés en transition transidentitaire »
Jean-Louis Carves Responsable Diversité IBM France et Silvy Vluggen, Responsable du programme global LGBT IBM
17h 10 « Le parcours de soins des personnes Trans en France : de la prise en charge médicale au respect de la dignité »
Lucile Girard, orthophoniste, Docteur en Ethique Médicale, France
17h40 -18h15 Débat avec la salle
Clôture de la journée de travail
Samedi 29 mars :
Aspects psychologiques, culturels et sociétaux
Bourse du Travail, Salle Eugène Hénaff, 29 boulevard du Temple, Paris 3ème
9h Accueil
Aspects psychologiques, culturels et sociétaux I
Animateur Modérateur Axel Léotard, Ecrivain, photographe, France
9h30 "Le concept de genre : Apports, fantasmes, limites"
Marie-Laure Peretti, Psychologue, Psychothérapeute, Docteur en Psychologie, France
10h « Le réseau Trans cubain : un changement de paradigme »
Rosa Mayra Rodriguez Lauzurique, Cenesex, Cuba
10h 45 « La rencontre »
Groupe Etudiants en psychologie Paris APPS, France
11h15 « Du transsexualisme à la transidentité en France »
Corinne Fortier, Anthropologue et Psychologue, Chargée de Recherche au CNRS, Laboratoire d’Anthropologie Sociale (CNRS-EHESS-Collège de France)
11h45 « Les transidentités au prisme de la catégorie de genre dans les médias »
Karine Espineira, Docteure en Science de l’information et de la communication, co-responsable de l’Observatoire des transidentités
12h15-13h Débat avec la salle
13h-14h15 Pause – Buffet gratuit
Aspects psychologiques, culturels et sociétaux II
Animatrice Modératrice Marie-Laure Peretti, Psychologue, Psychothérapeute, Docteur en Psychologie, France
14h15 « Questions autour de la dépsychiatrisation »
Docteur Hervé Hubert, Psychiatre, Psychanalyste, Chef de Service CPMS Elan Retrouvé, Président de l’APPS
14h45 « Pour une rationalisation différentielle à propos de François Châtelet »
Ivan Chaumeille, cinéaste
15h15 Rencontre avec Jean-Pierre Jouffroy, peintre
16h-17h15 Table ronde animée par Axel Léotard, écrivain, photographe avec Giovanna Rincon, Acceptess-t, Paul, Président d’OUTrans, Karine Espineira, Lucile Girard, Hervé Hubert, Mariela Castro
17h15 -17h45 Discussion générale et clôture du colloque.
APPS -Ateliers Pratiques de Psychanalyse Sociale- Cenesex- Cuba-Coopération –TRIP
Contact :
colloqueapps@gmail.com
• "Sexualité(s) et études féministes : quels problèmes ?"
Première séance du cycle de conférences organisé par le GRAL (Groupe de Recherche Audre Lorde) « Limites frontières »
1er avril, 14h-17h30
59 rue Pouchet / 75017 Paris
Responsables :
Isabelle Clair et Elsa Dorlin
Présentation du projet :
Reprenant le nom du séminaire animé par le groupe d’action/recherche féministe « Laverie » au début des années 1980, le cycle de rencontres publiques « Limites Frontières », animé par le Groupe de recherche Audre Lorde (commun aux équipes GTM et LabTop du laboratoire Cresppa), propose de s’interroger, de façon généalogique et critique, sur des objets émergents ou en cours de redéfinition des études féministes. Sous des formes diverses (table ronde, journée d’étude, colloque, conférence, etc.), chaque séance sera centrée, au cours de l’année 2014, sur un « objet-problème » - au sens d’un objet qui pose problème, qui pose question, de par sa constitution (y compris bien sûr dans la relation l’unissant au sujet de connaissance qui le constitue ou l’énonce de fait), son élaboration (singulière/plurielle, locale/trans- nationale, conflictuelle/consensuelle) ou encore sa reformulation (son historicité, sa traduction linguistique et politique) ou, au contraire, de par sa disparition (ou son impossible apparition), son recouvrement, son illégitimité.
Depuis les années 1970, marquées par la construction de concepts critiquant la figure du « témoin modeste » de la recherche (androcentrisme, mais aussi eurocentrisme, blanchité, valorisation de la neutralité et de l’utilité de la « science »...), les principaux enjeux des conceptualisations féministes se sont en partie modifiés. Les savoirs sur le genre se sont accumulés et ont progressivement investi les disciplines et les objets de recherche, remettant en cause, bien que toujours à la marge, les approches « classiques ». Plus spécifiquement, les pensées, recherches et études féministes se sont progressivement institutionnalisées au sein des études de genre : de conditions de possibilité même des études de genre, elles sont devenues une sous- discipline. De ce fait, des pans entiers de leurs perspectives théoriques se sont dépolitisés quand d’autres se sont au contraire (re)politisés, à la faveur de mouvements sociaux en transformation et de renouvelle- ments générationnels.
Au cours des quarante dernières années, de nouveaux débats sont apparus ou ont été reformulés, et certaines articulations auparavant difficilement pensables peuvent aujourd’hui être thématisées et sont susceptibles d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherche : concer- nant les catégorisations capables de rendre compte de l’articulation des dominations (produites non seulement par des rapports hétérogènes de sexe et de classe, mais aussi de race, de couleur, de sexualité, de religion, d’âge, etc.), les liens entre sexe, genre et sexualité, la construction de dialogues entre différents courants, en France et ailleurs, tels que le black feminism ou les théories queer, trans et crip. Ces courants théoriques renouvellent la critique des identités et identifications binaires (hommes/femmes, hé- térosexuel.le.s/homosexuel.le.s...) ainsi que des systèmes catégoriels dichotomiques qui masquent la complexité de l’intrication entre les rapports de domination.
Le cycle « Limites Frontières » sera l’occasion de débats sur ces évolutions et propositions théoriques, qui prendront en compte l’histoire des débats antérieurs, les rapports de force entre disciplines dans leurs formulations passées et présentes, et la pluralité des formes/sources de savoirs.
Présentation de la séance :
La prise en compte des sexualités, des dissidences sexuelles et de l’hétéronormativité dans les conceptualisations féministes du genre est relativement récente en France. Nombreuses sont les chercheuses qui voient un risque dans ce qu’elles présentent souvent comme une « nouveauté » : un risque de dépolitiser les études féministes, un risque d’offrir aux hommes un cheval de Troie pour s’imposer dans un domaine de recherche qui s’était construit contre leur monopole académique, un risque de remise en cause du primat du féminisme matérialiste « à la française », etc. Cette première séance du cycle de rencontres « Limites Frontières » souhaite mettre en discussion l’idée selon laquelle la sexualité serait un objet nouveau et un objet sur lequel le soupçon s’abattrait toujours, voire devrait toujours s’abattre. Revenir sur les années passées à des fins de reconstitution généalogique des débats et non débats sur le sujet, confronter les disciplines, prendre en compte le renouvellement des mouvements sociaux, faire un pas de côté en dehors des frontières françaises seront des stratégies privilégiées pour comprendre le « problème » (au double sens de difficulté et de perspective de recherche) que « la(les) sexualité(s) » pose(nt) aux pensées féministes et aux études de genre aujourd’hui.
Table-ronde :
> Maxime Cervulle, maître de conférences, sciences de l’information et de la communication (Paris 8, CEMTI) « Le féminisme au prisme du matérialisme culturel : sexualités et dissidences sexuelles »
> Natacha Chetcuti, post-doc, Cresppa-GTM, « Histoire française des études sur le lesbianisme : du schisme à l’illégitimité »
> Isabelle Clair, chargée de recherche au CNRS, Cresppa-GTM, Groupe de Recherche Audre Lorde « Au cœur d’un (non)débat : le poids des disciplines en France et les réactivations du conflit principal »
Contacts :
isabelle.clair@cresppa.cnrs.fr et elsa.dorlin@paris8-univ.fr
http://www.gral-recherches.fr/
• "Psychanalyse et homosexualités au XXIème siècle"
Soirée organisée par le vecteur genre et psychanalyse de l’Envers de Paris
Jeudi 3 avril 2014
19H30
American University of Paris
31 Avenue Bosquet, 75007 Paris
Présentation :
On a pu taxer la psychanalyse d’hétéronormativité. Elle aurait épinglé trop vite certains comportements comme « pervers ». Elle aurait stigmatisé les conduites déviantes. Elle les aurait pathologisées. Elle aurait même voulu soigner et ramener dans le droit (entendez straight) chemin ceux qui sortaient du rang de la dite « maturité sexuelle ». D’ailleurs, aujourd’hui encore, certains de ses praticiens se retranchent derrière l’ordre symbolique pour rasseoir la morale. Face aux transformations du contemporain, ils prédisent les pires maux. Parmi eux, d’aucuns estiment qu’autoriser les amours contra naturam à fonder une famille mettrait la société toute entière en péril. D’autres, pleurant le déclin de l’Œdipe, ont préféré se tapir dans leur silencieuse attention flottante et ne pas prendre parti face à la légalisation par le mariage des amours entre personnes du même sexe.
Envisager la psychanalyse sous cet angle, c’est rater sa subversion.
En réalité, celles et ceux qui s’autorisent de Freud, et du retour à Freud de Lacan, le savent bien : le père de la psychanalyse était, comme on dit aujourd’hui, « gay-friendly ». C’est-à-dire ouvert, pas le moins du monde dérangé ni incommodé par la chose. Pas militant pour autant. Mais, plutôt, capable de rassurer une mère éplorée devant les inévitables penchants de son fils, en mesure d’affronter les réparties cinglantes de la jeune homosexuelle, prêt aussi à accueillir parmi ses élèves les soi-disant « invertis ». Bref, décidé à s’interroger sur la non-évidence de l’hétérosexualité comme de l’homosexualité. Toujours prompt à saisir, au cas par cas, comment la rencontre avec le sexuel vient faire trauma.
Deux publications récentes, issues des travaux de membres de l’Ecole de la Cause Freudienne, témoignent d’un tel état d’esprit. Elles signent une orientation, à un moment où les débats sur les questions de genre et de sexualité défraient la chronique. Elles ont choisi, collectif d’articles dirigé par Stella Harrison (psychanalyste, membre de l’Envers de Paris et de l’Ecole de la Cause freudienne) et Homoanalysants, dernier ouvrage d’Hervé Castanet (psychanalyste à Marseille, membre de l’Ecole de la Cause freudienne), interrogent la question du désir et de la jouissance respectivement chez les femmes qui aiment les femmes et chez les hommes qui aiment les hommes. Ces deux livres sont tout à la fois cliniques, théoriques, et politiques. Ils montrent à quel point les psychanalystes lacaniens dépassent les préjugés propres aux discours courants pour atteindre ce qui anime la singularité de chaque sujet, quels que soient ses goûts en matière de sexualité. Ils indiquent comment se noue la rencontre avec un psychanalyste au XXIème siècle pour ceux qui se disent homosexuel-le-s. Bref, ils donnent à penser les modalités d’une clinique propre à notre époque.
L’Envers de Paris a donc souhaité réunir les deux auteurs de ces ouvrages pour une soirée exceptionnelle. Stella Harrison et Hervé Castanet éclaireront les raisons qui les ont poussés à dévoiler un bout de réel des cures entreprises par celles « qui ont choisi » et par ceux que Castanet nomme, avec Jacques-Alain Miller, les « homoanalysants ». Quelles sont les spécificités d’une telle clinique ? Qu’apprend-elle sur le tranchant propre à la découverte de l’inconscient ? Quels changements s’y opèrent tant du côté de l’analyste que de l’analysant ? Dans un dialogue en compagnie de Marie-Hélène Brousse (psychanalyste à Paris, membre de l’Ecole de la Cause freudienne), Flavia Hofstetter (psychologue clinicienne) et Fabrice Bourlez (membre de l’Envers de Paris, professeur de philosophie à l’ESAD de Reims), ils nous diront comment ces choix de vie ont justement partie liée à la subversion psychanalytique. En cela qu’elle vise toujours au plus près du désir car « c’est là que Freud rouvre à la mobilité d’où sortent les révolutions, le joint entre vérité et savoir »
Réservation obligatoire auprès de flavia.hof@gmail.com
• "Femmes et étrangères, quels combats pour quels droits ?"
Journée d’études DUDsE
4 avril 2014
Amphi Benveniste, 7 rue Raulin, Lyon
Présentation :
Avec le soutien du Centre de recherches « Droits, Contrats et territoires » « La migration porte un visage humain et c’est celui d’une femme ». Dans la représentation sociale traditionnelle, le migrant est un homme en quête d’un emploi ou fuyant la situation politique de son pays. Ces deux affirmations illustrent toute la difficulté de l’appréhension de la question des femmes étrangères et de son traitement par les différents acteurs politiques, juridiques et sociaux. La journée d’études sera l’occasion de questionner l’oubli des femmes étrangères dans l’histoire de l’immigration et lors des grandes mobilisations sociales qui ont conduit à l’affirmation des droits des femmes. Comment rompre
avec cette représentation, faire apparaître la réalité de ces femmes étrangères, restaurer leur dignité et développer des outils socio- !juridiques appropriés et efficaces ? Des intervenantes de grande renommée scientifique ayant travaillé sur ces questions, chacune dans leur champ de spécialité, historique, sociologique et juridique, viendront exposer leurs analyses et favoriser un partage d’expériences. Après les journées d’études consacrées à la Notion d’« intérêt supérieur de l’enfant » appliquée au mineur étranger (2012) puis au thème de La liberté de circulation des citoyens de l’Union Européenne (2013), celle- !ci est la troisième qu’organisent les responsables du Diplôme Universitaire « Droit(s) des Etrangers ». Elle s’inscrit dans l’esprit de ce diplôme de niveau Master, le DUDsE, dont l’objectif est de donner à des étudiants et à des professionnels en activité une formation complémentaire théorique et pratique sur le droit positif applicable aux étrangers (droit français et droit européen et communautaire) et les droits dont ils sont titulaires.
Programme :
9h : Salon Lirondelle (entrée 16 quai Claude Bernard) : Accueil des participants autour d’un café.
9h30 : Amphi Benveniste, 7 rue Raulin (entrée Maison de l’Orient) : Présentation de la journée par Edith Jaillardon, Professeure de Droit public à l’Université Lumière-Lyon 2, responsable du DU « Droit(s) des Etrangers ».
Quelles visibilités ?
9h45 - Les femmes dans l’histoire des migrations en France. Sylvie Schweitzer, Professeure d’Histoire
contemporaine à l’Université Lumière-Lyon 2
10h45 - Représentations, référentiels d’action publique et pratiques professionnelles au prisme de l’égalité.
Suzana Dukic, Chercheure-coopérante à l’Institut Social et Coopératif de Recherche Appliquée (ISCRA) Modératrice : Myriame Matari, Avocate au Barreau de Lyon Débat / Questions 12h : Déjeuner libre Quels droits, quelles mobilisations ?
13h30- Relire le droit de l’immigration au prisme du genre. Danièle Lochak, Professeure émérite de Droit public à l’Université Paris Ouest–Nanterre-La Défense
14h30 - Agir par le droit : approches sociologiques. Liora Israel, Maîtresse de conférences en Sociologie à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS)
15h30 - Quel rôle pour le Défenseur des droits ? Sophie Latraverse, Directrice du secrétariat général Expertise et Affaires judiciaires du Défenseur des droits
Modératrice : Céline Amar, Avocate au Barreau de Lyon
Débat /Questions
Contact :
Silvy.Letue@univ-lyon2.fr
• "La professionnalisation des luttes pour l’égalité de genre et les effets de la crise. Enjeux théoriques et politiques"
Section thématique du Groupe Genre et Politique du 6ème Congrès triennal de l’Association belge francophone de science politique
Organisateurs :
Petra Meier (Universiteit Antwerpen) petra.meier@ua.ac.be
David Paternotte (Université libre de Bruxelles) David.paternotte@ulb.ac.be
10-11 avril, Liège
Programme :
Session 1 : jeudi 10 avril 2014, 10h00-12h30
> Silvia Erzeel (F.R.S.-FNRS/UCL), Audrey Vandeleene (UCL), La professionnalisation des partis politiques en Belgique : vers l’intégration de (davantage de) femmes ?
> David Paternotte (ULB), Alison Woodward (VUB), L’histoire belge du triangle de velours : Quel poids pour les relations personnelles et les liens identitaires ?
> Petra Meier (Universiteit Antwerpen), Johanne Poirier (Université libre de Bruxelles), Les enjeux de la structure étatique dans la professionnalisation des luttes pour l’égalité : Les systèmes fédéraux belge et canadien
> Claire Lafon (Université Saint-Louis), La professionnalisation des féministes au sein du Lobby Européen des Femmes : étude du rôle des salariées spécialisées et des militantes nacionales déléguées au Lobby.
> Sophie Jacquot (UCL), "Nous étions des militantes, maintenant ce sont des fonctionnaires ma chère" : la professionnalisation de la politique européenne d’égalité entre les femmes et les hommes
Session 2 : jeudi 10 avril 2014, 14h00-16h00
> Karen Celis (Vrije Universiteit Brussel), Katherine Opello, La professionnalisation de la représentation substantive des femmes : Une réflexion sur les acteurs et les processus
> Jane Jenson (Université de Montréal), Bérengère Marques-Pereira (ULB), Nora Nagels (Université de Montréal), La transnationalisation d’expertise et fémocrates transnationales en Amérique latine
> Ioana Cîrstocea (CNRS), "Comment être démocratique tout en étant réaliste ?" : le militantisme féministe à l’épreuve de la transnationalisation
> Alexandra Ana (ULB), The economical crisis and the adoption of street protest within the tactical repertoire of the feminist organizations in Romania – coincidence or impact ?
> Charlotte de Wouters de Bouchout (ULB), La professionnalisation des acteurs de la société civile engagés dans la lutte contre le VIH/SIDA au Sénégal : au bénéfice de qui ?
• "Genre, sciences naturelles et médecine"
organisé par le laboratoire junior GenERe (Genre : Epistémologie & Recherches)
30 avril
15 parvis René Descartes, Lyon ENS
Présentation :
Le laboratoire junior GenERe (Genre : Epistémologie & Recherches) basé à l’ENS de Lyon cherche à revenir aux questions d’épistémologie du genre afin de développer une réflexivité des méthodes au sein des différentes disciplines qui mobilisent ce concept.
Pour ce faire, il convient de développer des thèmes de recherches communs, qui puissent se croiser et se répondre. En ce sens, la réflexion sur le corps et sa construction genrée est centrale. En effet, sciences expérimentales et médecine, tout comme sociologie, histoire et philosophie ont cherché à comprendre les mécanismes par lesquels le corps serait construit au travers de catégories genrées.
Les premières ont historiquement participé, par la construction du « naturel », à légitimer les différences des sexes et leur hiérarchisation, mais certaines recherches issues des études de genre ont contribué à interroger la légitimité du discours naturalisant, hiérarchisant et normatif. La réflexion sur le genre a ainsi cherché à déconstruire le caractère immuable et naturel de cette distinction, et à préciser l’influence des théories scientifiques dans la construction sociale des identités sexuées.
Malgré cela, il est indéniable que le discours scientifique (plus que la science) reste invoqué pour justifier une certaine différence des sexes et continue d’être perçu comme une référence indépassable. Ce discours n’est néanmoins pas exempt d’évolutions dans ses classifications, et ces évolutions sont concomitantes de changements dans les représentations de genre : les catégories scientifiques ne seraient donc pas indépendantes des représentations sociales. De fait, dans cette rencontre, il s’agira d’interroger à la fois la construction sociale des identités sexuées dans le discours scientifique et l’influence des représentations de genre sur l’activité scientifique elle-même.
Programme :
11h -13h
Interventions de :
Thierry Hoquet, philosophe (Lyon 3)
Priscille Touraille, anthropologue (Muséum national d’Histoire Naturelle)
15h - 18h
Interventions de :
Ilana Löwy, historienne et biologiste (CERMES3)
Michèle Ferrand, sociologue (CRESPPA-CSU)
Stephanie Pache, historienne et médecin (Université de Lausanne et EHESS)
Inscription :
https://docs.google.com/forms/d/1_qBdMzvOvm55jBr5SrPI7aT4xOiRPa8R0TC3bgLZDUY/viewform
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2 - SEMINAIRES :
• "Lectures croisées 1 - Performances de genres : rôles sexués, images, narrations"
Séance du séminaire de l’Association Genres, Sexualités, Langage
Lundi 17 mars 2014, 18h-20h
Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle
13 rue Santeuil 75005 Paris
salle 392
Programme :
Deux ouvrages seront discutés en présence de leurs auteur.e.s.
Le lieu du genre, la narration comme espace performatif du genre
en présence des co-éditeur.ice.s Perin Emel Yavuz, docteure en histoire de l’art et Patrick Farges, maître de conférences en études germaniques
Discutant : Régis Schlagdenhauffen, docteur en sociologie
Femmes en métiers d’hommes
en présence de l’auteure, Juliette Rennes, maîtresse de conférences en sociologie
Discutante : Marion Dalibert, docteure en sciences de la communication
Infos et contact :
http://gsl.hypotheses.org/174
• Thibault Boulvain "Vivre et créer sur les bords de l’Hudson : Les Docks de New-York, 1971-1983"
Conférence organisée par l’association Polychrome en partenariat avec l’Ecole du Louvre.
Mardi 18 mars à 18H30 dans l’Amphi Cézanne de l’Ecole du Louvre, elle est Mardi 18 mars à 18H30 (Palais du Louvre, Porte Jaujard - 75001 Paris)
Thibault Boulvain est chargé de TDO XXe à l’Ecole du Louvre, et doctorant-chargé d’étude à l’INHA.
Résumé :
Entre 1971 et 1983, les quais de l’Hudson, des dizaines d’entrepôts désaffectés, en ruine, sont le creuset d’une riche et nouvelle culture homosexuelle et artistique. Fréquentés par des hommes en quête de rencontres dès la fin des années 1960, par des artistes qui y trouvèrent de nouveaux terrains d’expérimentations, ces docks représentent, dans l’Amérique post-Stonewall (1969), un lieu de libération du corps et des esprits, des imaginaires. Sur fond de fresques et de graffitis, un monde de la marge s’invente, solaire, émancipé, violent aussi, qui ne devait tragiquement disparaître qu’à l’aube des années sida. Après avoir été le reflet de la vie, les eaux de l’Hudson devenaient, pour Lou Reed, celles, noires et boueuses, dans lesquelles New York sombrait et se noyait.
Info et réservation :
polychrome.edl@gmail.com
• Mona Zegai, "Des garçons jouant avec des poupons et des filles avec des véhicules radiocommandés : le catalogue de jouets des magasins U est-il vraiment révolutionnaire ?"
Atelier Genre et Médias EFiGiES
Jeudi 20 mars, 19h-21h à la MIE (maison des initiatives étudiantes)
50, rue des tournelles – 75003 Paris.
Résumé :
Les catalogues de jouets des magasins Hyper U et Super U édités lors de Noël 2012 et 2013 mettent en scène des images atypiques d’enfants s’amusant avec des jouets traditionnellement assignés à l’autre sexe. Très largement médiatisés et présentés par les journalistes comme une véritable « révolution » voire « inversion » des genres, ils ont rapidement été perçus par les acteurs sociaux comme porteurs d’enjeux politiques. Ces catalogues se sont ainsi retrouvés au centre de toutes les attentions et tensions entre partisans et opposants de l’égalité entre les sexes, ne laissant pas d’enthousiasmer les uns et d’indigner les autres. Après avoir présenté les images atypiques en question, nous confronterons leur traitement médiatique et leur réception sur les réseaux sociaux à une analyse sociodiscursive globale du catalogue (rubriques, images, textes, historique). Les assignations de genre ont-elles vraiment disparu ? Peut-on parler d’égalité entre les sexes ? Voire de révolution ? Ou se sont-elles inversées, créant de nouvelles inégalités ? Ces images sont-elles véritablement nouvelles ? Puis nous montrerons que la médiatisation de ces catalogues s’explique par l’actualité sociale récente (mariage entre personnes de même sexe en particulier) et l’alimente en retour (critique de « la théorie du genre »), ces documents étant utilisés – voire instrumentalisés – comme une preuve – salutaire ou délétère – de l’évolution des mentalités (le magazine Marie-Claire parle par exemple de « catalogue pro-gender » et le Printemps français le brandit comme preuve de l’immixtion du « gender » dans la société française).
Mona Zegai est rattaché à Paris 8 - CRESPPA-CSU / PRINTEMPS
Contact :
genreetmedias.efigies@gmail.com
• Sophie van der Dussen, "La situation des femmes politiques en Belgique"
Séance du séminaire Sextant
Lundi 24 mars
de 12h30 à 14h, Salle Doucy (Bâtiment S, 12e étage), ULB
Présentation :
Sophie van der Dussen (Aspirante FNRS) y présentera les résultats de sa recherche parue au Courrier hebdomadaire du CRISP (n°2199-2200) (http://www.crisp.be/librairie/catalogue/1838-representation-des-femmes-en-politique-1994-2013.html)
Vingt ans après les premières lois de quotas, la situation numérique des femmes s’est sensiblement améliorée. La parité n’est pour autant atteinte dans aucune assemblée. Le constat est plus cinglant encore lorsqu’on regarde les exécutifs. Un argument fort de la littérature est analysé : les femmes, parce qu’elles auraient moins de ressources éducatives, sociales, professionnelles et plus de tâches domestiques à charge que leurs homologues masculins, seraient exclues par les leaders des partis politiques. L’hypothèse d’un profil différent entre hommes et femmes a été testée par questionnaire électronique envoyé à 517 parlementaires fédéraux et régionaux/communautaires. Il apparaît que si les femmes sont devenues des hommes politiques comme les autres pour toute une série de facteurs, contrairement à leurs homologues masculins, elles semblent être plus systématiquement en charge des tâches parentales. C’est la seule disparité qui semble émerger.
Contact :
laura.dispurio@gmail.com
• Zorka Domic, "Les paradis perdus de la femme. La passion des jeux d’argent"
Séance du séminaire de l’Association française d’anthropologie "Anthropologie, psychanalyse et politique. Regards sur le terrain"
Séminaire organisé par :
Marie Bonnet, anthropologue-psychanalyste, chercheure associée au laboratoire CRPMS Université Paris VII, mbonnet@ehess.fr
Daniel Delanoë, psychiatre, anthropologue, Chercheur associé au Centre de Recherche en Epidémiologie et Santé des Populations (CESP), - U 1018 Inserm, daniel.delanoe@wanadoo.fr
Olivier Douville, psychanalyste, Laboratoire CRPMS Université Paris 7, douvilleolivier@noos.fr
Monique Selim, anthropologue, directrice de recherche à l’IRD monique.selim@ird.fr
Julie Peghini, anthropoloque, Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 8, Laboratoire CEMTI, julie.peghini@univ-paris8.fr
mardi 25 mars 2014
11h-13h
Maison Suger : 16 – 18 rue Suger ; Paris 6° (RER Saint-Michel)
Résumé :
Le jeu, preuve de créativité qui signifie la vie, rappel Winnicott. Synonyme de bien être de toute société, toute culture et tout âge. Existe-t-il une activité humaine qui ne comporte pas une dimension ludique ? Et pourtant tel Janus, l’homme est attiré par l’autre côté.
Les mœurs et les pratiques changent dans un monde où le virtuel crée de nouvelles formes de lien et de nouvelles solitudes. Les pratiques de jeux changent aussi. Elles intéressent les jeunes, les femmes, les « seniors ». Elles deviennent plus solitaires, moins socialisées, elles touchent de couches sociales diverses, la compulsion au jeu semble plus fréquente, voir plus importante.
Le mystère de l’attirance pour les jeux à risque, les jeux de hasard et d’argent, se décrit comme un processus lent et suicidaire. Le jeu rapproche, un peu plus, le jouer de la mort : mort économique, mort symbolique, mort affective, mort physique, par fois.
Le jeu au féminin existe-t-il ? L’homme qui vient en consultation pour un problème de jeu est présenté comme le Joueur. Quant à la Joueuse, elle est présentée comme la femme qui consulte pour un problème de jeu...Selon des études récentes 90% de joueurs hommes pour un timide 10% de femmes parmi la population adressée dans un centre spécialisé.
Selon le psychanalyste E. Bergler, il n’y a guère de différences, entre les raisons, les déterminismes psychiques conduisant une femme ou un homme à jouer. Un autre psychanalyste – de langue française et lacanienne va dans le même sens : « Que des femmes, elles aussi, mettent leur phallus sur le tapis ne me parait pas un obstacle à cette interprétation. Si une femme est vraiment joueuse, on retrouvera sans doute que pour n’avoir jamais tout à fait renoncé à l’avoir du pénis, la question de l’être du phallus puisse pour elle en ces termes se poser ». R. Tostain.
L’égalité de chances dans la société moderne est au cœur de débats. La femme se trouve à la place qui était autre fois réservée aux hommes. Le XXI siècle est le siècle de la femme confirme A. Tourenne...
C’est à partir de quelques vignettes cliniques que j’essayerai une réflexion sur les relations du sujet au hasard, à la prise de risque, à la mort. Nous pourrons ensemble élargir le débat au tour des addictions en générale.
• "Femmes de l’immigration, Femmes en mouvement"
Séance du séminaire du Groupe de travail du GTM
Migrations, mobilités et pays du Sud
2013-14
Lundi 31 mars 2014 de 14h à 17h
Salle 221, site Pouchet/CNRS
Intervenantes :
> Jenny Beltran Suavita, département d’Etudes féminines, CRESPPA-GTM/Paris8
La prostitution colombienne à Paris dix ans après la LSI (Loi pour la sécurité intérieure). La Lutte continue…
Au sein de la prostitution, personne n’est à l’abri des agressions morales et physiques (viols, vols, coups), toutes et tous ont été victimes et beaucoup ont perdu des amis et des collègues. Elles sont toutes socialement discriminées, considérées comme victimes ou délinquantes, encore plus lorsqu’elles sont immigrantes. C’est le cas de prostituées latino-américaines que présente cette intervention, à partir de leurs récits de vie de certaines d’entre elles, qui tentent de faire entendre leur voix, à travers leur voix en tant qu’individus conscients, avec leur propre volonté, capables de prendre leurs propres décisions.
> Marguerite Rollinde, CRESPPA-GTM/Paris 8
Sortir de l’ombre pour vivre libres. Les femmes de la coordination 93 de lutte pour les sans papiers.
Cette intervention a pour but de mettre en valeur la façon dont les femmes se sont rendues visibles, au sein du mouvement des sans papiers, en participant aux luttes pour le droit de vivre et de travailler en France. Au-delà de cette revendication, elles ont pris conscience des discriminations dont elles étaient victimes en tant que femmes, en tant que travailleuses, en tant qu’émigrées. En mettant en scène leur propre situation de femmes inscrites dans un triple rapport de domination, elles agissent pour leur propre émancipation et rendent possible une convergence des mouvements sociaux, libérés de tout faux universalisme.
Contact :
http://www.gtm.cnrs.fr
• "Genre et création ; musiciennes d’hier et d’aujourd’hui"
Séance du séminaire interdisciplinaire « Genre et norme », Programme Genre et discriminations
2013 - 2014 Le Mans – Nantes
Mercredi 2 avril 2014 14h - 17h Salle de réunion ESO Maison des sciences humaines et sociales (MSHS)
avenue Olivier Messiaen
Université du Maine - Le Mans
Intervenantes :
> Sylvie Granger (histoire, CERHIO UMR CNRS 6258, Le Mans)
« Musiciennes d’hier »
Une jeune fille jouant du clavecin ou chantant, oui, c’est "indispensable dans un salon", comme plus tard le piano selon Flaubert. En faire une profession, ma fille, vous n’y pensez pas !
Regardons au-delà de ces idées reçues : aux XVIIe et XVIIIe siècles, des femmes, plus nombreuses qu’on ne le croit, sont pourtant devenues musiciennes, et pas seulement pour l’ornement des soirées privées, mais bel et bien en tant que professionnelles. On examinera ici plus particulièrement deux catégories de musiciennes très différentes, qui offrent un large spectre d’observations contrastées : les chanteuses de théâtre (notamment de l’Opéra) et les organistes des églises. Dans un cas comme dans l’autre, ces femmes ont fait de la musique leur métier. Comment ont-elles acquis la formation nécessaire pour y parvenir ? Et exercent-elles ensuite ce métier comme leurs collègues masculins ?
Malgré les mécanismes d’invisibilisation historique qui les entourent encore, on connaît de mieux en mieux ces pionnières d’une professionnalisation musicale qui ne va toujours pas de soi aujourd’hui.
> Hyacinthe Ravet (sociologie & musicologie, Observatoire Musical Français, Paris) « Musiciennes d’aujourd’hui »
Si les femmes sont majoritaires à apprendre la musique dans les écoles et conservatoires, et nombreuses parmi les enseignants, les métiers de la création et de l’interprétation musicale sont parmi les moins féminisés. Les professions musicales sont ainsi structurées par une division sexuelle forte des attributs et des métiers : plus présentes dans les métiers du chant que dans l’interprétation instrumentale, dans l’accompagnement que dans la direction et la composition, les femmes n’exercent pas la musique de manière professionnelle au même titre que les hommes. Pourtant, le domaine musical est l’un de ceux dans lequel les femmes ont été parmi les premières diplômées du Supérieur. Une mixité s’y observe entre professionnels de longue date et les femmes ont été toujours très nombreuses en tant qu’amateurs. L’entrée des femmes sur la scène musicale
s’est démocratisée au XXe siècle, mais des obstacles demeurent.
Dès lors, quelle place pour les femmes interprètes aujourd’hui ? Comment se faire accepter dans des professions dominées par les hommes ? Et que dire de la situation des rares femmes cheffes ?
Contact :
Erika.Flahault@univ-lemans.fr
• Geneviève Fraisse, "A côté du genre. Réflexions (in)actuelles"
Séance du séminaire "Genre, politique, sexualité(s). Orient/Occident"
Responsable :
Christiane Veauvy
Fondation Maison des Sciences de l’Homme
" Programmes scientifiques"
190 avenue de France
75 013 Paris
Mercredi 2 avril de 17h à 19 heures.
Geneviève Fraisse est philosophe et historienne de la pensée féministe, directrice de recherche émérite au CNRS.
Résumé :
Le débat cherchera notamment à faire ressortir de l’exposé de Geneviève Fraisse, et de ses travaux connus des participant-e-s, les éléments qui éclairent la situation récente (incompréhensions, attaques contre une soit-disant "théorie du genre", effets politiques, etc.), de façon à dégager les perspectives pratiques et théoriques d’un travail de fond, ouvert aux attentes et aux désirs non-dits des femmes elles-mêmes, prenant appui autant que possible sur des confrontations internationales susceptibles de donner corps à la naissance d’un nouvel universalisme.
Cette séance aura lieu à la FMSH, 190 avenue de France (75 013), salle A (sous-sol), dite "Salle du Conseil"
Contact :
veauvy@msh-paris.fr
• "Genre et féminisme"
Séance du Projet « Genre et discriminations » Séminaire interdisciplinaire « Genre et norme » 2013 - 2014
Vendredi 4 avril 2014 9h30 – 12h30 à la MSH Ange Guépin - allée J. Berque - Nantes
Intervenantes :
> Christine Bard, Historienne, Université d’Angers : Idées reçues sur les féministes – à propos de « Le féminisme au-delà des idées reçues », Cavalier Bleu, 2012
Mal baisées, sectaires, bourgeoises, moches, gauchistes, bas-bleus, ringardes, hystériques, hommasses, puritaines, violentes... A propos des féministes, les idées reçues, agrémentées de charmants noms d’oiseaux, sont nombreuses, puissantes, anciennes. Il est important de les déconstruire et de montrer leurs origines ainsi que leur actualisation, car elles affectent l’image publique et l’efficacité d’un mouvement socio- politique et culturel important, qui est depuis un siècle et demi un agent majeur de transformation de la société. Elles touchent bien sûr aussi les militantes qui adoptent diverses stratégies en diminuer l’impact. Des suffragettes aux Femen, en passant par le MLF, la réflexion s’appuiera sur le cas des féministes en France (XIXe-XXIe s.).
> Edith Gaillard, Sociologue, Université de Brest Les squats féministes : entre norme(s) et genre(s)
Le féminisme prend sens et existence par rapport à l’ordre social qu’il critique. Il travaille la réalité sociale et politique en tension permanente avec celui-ci. Il conteste la légitimité, questionne le bien-fondé, transgresse les certitudes collectives, discute les règles du jeu social, questionne les traditions et interroge les habitudes. Objectiver des actions collectives féministes, des pratiques de résistance, c’est finalement poser la question de l’ordre social, de ses normes, des rapports sociaux. A partir de l’objet « squat féministe », on soulignera comment l’étude d’une lutte émancipatrice radicale permet d’éclairer la dissymétrie de l’ordre social comprise entre égalité et inégalités. Que révèle un engagement féministe autour de pratiques habitantes alternatives ? L’habitat peut-il être un instrument politique pour réinterroger les rapports sociaux, les rapports de genre ? En considérant la remise en question de l’ordre social par un engagement féministe s’exprimant dans et par un espace habité, de quelle manière la catégorisation qui s’opère entre le « masculin » et le « féminin » est-elle discutée, contestée ?
Le séminaire est ouvert à tout-e chercheur-e ou personne intéressé-e, quel que soit son statut, sur simple inscription auprès de annie.dussuet@univ-nantes.fr
• Eric Fassin, "Le vrai genre : Herculine Barbin, du cas à l’auteur.e"
Séance du séminaire "Le genre des signatures" animé par A. Tomiche (CRLC) et F. Regard (VALE)
Paris Sorbonne
Salle D665, Cour Cujas
1 rue Victor Cousin, Paris 5ème
4 avril de 10h à 12h
Contact :
Frédéric Regard, flook@orange.fr
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 16 mars
"Les images du Masculin"
Journée d’étude LASLAR
Responsable(s) scientifique(s) : Brigitte Diaz
MRSH
16-17 avril, MRSH de Caen
Présentation :
Pour cette nouvelle édition, nous avons choisi d’étudier les rapports qu’entretiennent nos disciplines avec les images du masculin. En effet, la représentation du masculin est un sujet actuel au regard de la récente publication de la considérable Histoire de la virilité et de l’exposition Masculin/Masculin au Quai d’Orsay, et qui font suite et complètent les différentes études universitaires sur le genre féminin.
Les images du masculin sont plurielles et il s’agit d’en étudier les incarnations, les constructions ou les représentations. Notre approche étant transdisciplinaire, cette question peut être abordée selon l’angle de la représentation, de l’esthétique, de la création, de la réception, de l’influence sur la création artistique, etc. Cette interrogation nous place donc au cœur des recherches du LASLAR : les représentations imaginaires et iconographiques questionnent « l’écriture de l’image » quand les « archives de la création » sont mises en lumière par l’étude de l’influence de ces modèles masculins dans la création artistique.
Les communications dureront une vingtaine de minutes et sont également ouvertes aux étudiants de Master 2. Vos propositions de communication d’une page maximum sont à envoyer à lucie.roussel@unicaen.fr et helene.frazik@gmail.com pour le 16 mars.
http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/laslar/2251
• Avant le 15 mai
"SexualitéS : des lieux et des liens"
3e biennale Masculins/Féminins organisée par l’UMR CNRS 6590 ESO
Responsable scientifique : Stéphane Leroy, professeur de géographie, UMR CNRS 6590 ESO, Angers.
Université d’Angers
16 et 17 décembre 2014
Argumentaire :
Alors que les deux premières biennales ont été principalement consacrées à la question du genre, il semble opportun, avec la 3e biennale Masculins/Féminins, organisée par l’UMR 6590 ESO à l’université d’Angers les 16 et 17 décembre 2014, de resserrer les questionnements sur un objet scientifique encore trop peu traité en France par les sciences humaines et sociales en général et la géographie en particulier, celui des sexualités.
En effet, lors de la seconde biennale notamment, organisée à Grenoble en 2012, de nombreuses présentations ont mis en évidence la perpétuation des effets de domination de genre et le rôle premier joué par l’hétéronormativité dans l’accès de tous à l’espace et à ses ressources et à la possibilité de se déplacer à différentes échelles. Ces différents résultats ont montré l’importance de questionner les rapports entre espace et sexualités de la manière la plus complète qui soit.
Si la sexualité est partout et tout le temps, relevant autant de l’extime que de l’intime, du politique que du biologique, elle n’est le plus souvent étudiée que sous l’angle de la norme et de la déviance. Pourtant, philosophes, psychanalystes, sociologues, historiens ont depuis de nombreuses années montré le caractère essentiel de l’expression sexuelle dans la construction des réalités sociales. Et si toutes les sociétés ont produit des formes de coercition du plaisir, car s’il n’y a pas de société sans sexualités, il n’y a pas de société sans contrôle de celles-ci, il reste largement à étudier les modalités que ces formes prennent aujourd’hui (mariage, hétéronormativité, domination masculine, discriminations diverses, etc.).
Force est de constater que la recherche, notamment en géographie, s’est assez peu intéressée jusqu’à présent aux comportements et aux différences sexuels dans leur rôle explicatif, surtout si l’on compare aux indicateurs plus « classiques » (sociaux, démographiques, économiques, etc.). Bien qu’on note une incontestable et très encourageante évolution depuis quelques années, les connaissances demeurent lacunaires sur les sexualités dans leur rapport à l’espace, et pas seulement dans les pays du Sud où l’information est souvent manquante. Elles restent encore très corrélées aux réflexions sur les discriminations, les violences et les déviances, alors qu’une lecture scientifique désengagée des idéologies normatives permettrait certainement d’analyser efficacement les résistances collectives aux diversités sexuelles. Par ailleurs, nous sommes fortement convaincus que l’espace et les lieux comptent pour expliquer les comportements sexuels et la fabrique des identités sexuelles, et leur évolution permanente.
C’est pourquoi, le moment semble propice pour organiser un événement scientifique majeur qui vienne corriger les visions dominantes de l’espace, notamment urbain, s’attaquer aux lieux communs, et qui rende davantage visibles les recherches menées, ici ou ailleurs, par les chercheur.e.s confirmée.e.s comme par les plus jeunes, sur les relations entre sexualités et espace, ce qui constituera le premier rendez-vous important sur ce thème dans la géographie française. Ce colloque international qui articulera séances plénières et ateliers, a plusieurs objectifs : contribuer à la reconnaissance scientifique, nationale comme internationale, des études sur les sexualités en France et montrer leur diversité, faciliter la coordination institutionnelle de ces recherches et engager de nouvelles coopérations, promouvoir et rendre visibles l’apparition de nouvelles thématiques ainsi que les approches transversales au sein des sciences humaines et sociales.
Le présent appel à communication ne s’adresse donc pas seulement aux géographes, mais aussi à l’ensemble des chercheur.e.s intéressé.e.s par la relation entre les sexualités et l’espace : sociologues, urbanistes, architectes, historiens, psychologues, anthropologues, économistes, politistes, etc. Les contributions pourront soit proposer des études de cas, soit prendre la forme de réflexions théoriques et conceptuelles, soit insister sur des apports méthodologiques, compte tenu de la complexité des faits à appréhender. Nous invitons fortement les jeunes chercheur.e.s et doctorant.e.s à proposer des communications, posters, films et/ou performances diverses. Sont particulièrement attendus des questionnements sur les inégalités et les discriminations, les normes et les interdits, notamment dans une approche intersectionnelle, mais aussi des réflexions plus théoriques sur le désir et le plaisir par exemple, les raisons de leur contrôle et leurs rôles sociaux majeurs.
Plusieurs pistes peuvent être proposées sans qu’elles soient exclusives :
Sexualités, normes et interdits : territorialisation par le haut, rapport aux acteurs institutionnels, sexualités et contextes culturels et religieux, politiques urbaines en matière de sexualités, rôle des dispositifs spatiaux légitimes et contrôle de l’espace public, invisibilisation des « dominés », place de la « déviance » dans la ville, etc.
Sexualités et justice spatiale : spatialité des rapports sociaux de sexe et domination masculine, négociation avec les normes et l’espace des « autres », droit à la centralité et à la visibilité pour tous, migrations résidentielles en lien avec la sexualité, identités sexuelles et mobilité, prime à la grande ville, etc.
Sexualités et appropriation de l’espace public : territorialisation par le bas et production collective de lieux éphémères, modalités de constitution d’un capital spatial, érotisation de l’espace et géographie labile des plaisirs, transgression de l’usage commun de l’espace public (drague, dénudation, interactions sexuelles anonymes, libertinage, etc.), pratiques spatiales nomades et/ou réticulaires, etc.
Sexualités et « ailleurs » : rapports postcoloniaux et de domination Nord/Sud, mondialisation et homogénéisation des pratiques et représentations sexuelles (hybridation du global et du local), recherche du « paradis perdu » (voyages de noces, tourisme de romance, tourisme gay, spring break, etc.) et fabrication des hétérotopies sexuelles, exotisation, colonisation et érotisation de l’« autre » et de son corps, homonationalisme, etc.
Sexualités et violence physique ou symbolique : phobies liées aux sexualités, trafics liés à la commercialisation des corps et de la sexualité, harcèlement et violence sexuels, prostitution forcée, viol comme arme de guerre, tourisme sexuel, mariages forcées et polygamie, spatialité des IST/MST et stigmatisation des malades, etc.
Sexualités et innovations : impact spatial des nouveaux modèles d’alliance (pacs, mariage pour tous, nouvelles formes de relations amoureuses et sexuelles, etc.) et technologiques (nouvelle socialisation, nouveaux imaginaires sexuels, modification du rapport à l’espace avec la géolocalisation, nouvelle manière de faire des rencontres avec les sites Internet, cybersexe, etc.)
Format des propositions de communication : résumé de 2000 à 3000 signes (pas de bibliographie) ; brève présentation du ou des intervenant.e.s mentionnant leur rattachement institutionnel éventuel et leurs coordonnées.
Format des posters : résumé de 1000 signes environ de la problématique ; brève présentation du ou des auteur.e.s mentionnant leur rattachement institutionnel éventuel et leurs coordonnées.
Format des communications : texte de 30000 signes maximum hors figures.
Date limite de soumission des propositions : 15 mai 2014, sur cette plate-forme (onglet "Dépôts" dans "Mon espace")
Date limite d’envoi des textes : 1er novembre 2014, sur cette plate-forme (onglet "Dépôts" dans "Mon espace")
Contact :
stephane.leroy@univ-angers.fr
• Avant le 18 mai
"La prostitution urbaine en Europe du Moyen-Âge à nos jours"
Colloque organisé par Lola Gonzalez-Quijano (Paris, LaDéhis) et Agathe Roby (Toulouse, Framespa)
Toulouse 2, novembre 2014
Argumentaire :
Considérée comme un problème sociétal, la prostitution est périodiquement remise au cœur de l’actualité médiatique et législative. Les recherches en sciences sociales autour de ces questions se sont développées à partir des années 1970. Ces années ont vu les mobilisations de prostitué.es avec l’occupation de l’église Saint-Nizier en 1975 mais aussi la parution d’un livre majeur pour l’histoire de la prostitution en France : Les Filles de noce d’Alain Corbin. Si les publications sur les prostitutions vont sans cesse croissant [Le Corre, 2011], ce n’est qu’à partir des années 2000 que de jeunes historiens et historiennes, sensibles à l’histoire des femmes et du genre, se sont emparés de la question et en ont considérablement renouvelé l’approche.
« Prostituée » vient du latin prostituere qui signifie « mettre devant, exposer au public » et son usage en français est attesté depuis le XVIe siècle. L’invariant du terme de prostituée ne doit pas cacher le parcours historique d’une notion qui, entre le XVIe siècle et aujourd’hui, s’est considérablement modifiée. De même, qu’il ne doit pas faire penser qu’il ait fallu attendre le XVIe siècle pour que « le plus vieux métier du monde » se développe en France. Couvrant une période qui va du Moyen Âge à nos jours, cette journée d’étude devrait être l’occasion de mettre en lumière l’historicité de l’activité prostitutionnelle en abordant les différentes étapes par lesquelles les prostitutions et leurs gestions sont passées au fil des siècles en Europe.
S’il est important de relire l’histoire de la prostitution en Europe à l’aune des avancées méthodologiques et historiographiques proposées par l’histoire du genre et des sexualités, cette journée d’étude entend également mener une réflexion transversale sur la place de la prostitution dans la ville et l’imbrication des dynamiques sociales et spatiales dans l’élaboration des formes prises par l’activité prostitutionnelle. Les axes suivants seront plus particulièrement privilégiés — ce qui n’exclut pas d’autres approches ou d’autres thématiques (et leur croisement) qui ne trouveraient pas leur place au sein des sous-thèmes.
Espaces et lieux de l’activité prostitutionnelle
Les sciences sociales françaises abordant les questions de sexualité ne se sont intéressées que très tardivement à leur dimension spatiale. La géographie française n’a fait que marginalement place aux études sur les questions de sexe et de genre contrairement aux travaux des géographes anglophones [Séchet, 2009]. En histoire, les rares travaux abordant les sexualités sous l’angle de la dimension spatiale portent sur les cultures gays et lesbiennes ou sur le monde prostitutionnel principalement aux époques modernes et contemporaines [Benabou, 1987 ; Hubbard, 1999].
Pourtant les déambulations des prostitué.es à travers la ville, l’emplacement des lieux de prostitution (officiels ou clandestins), les arrestations et la présence d’agents de l’autorité, les tensions entre « filles publiques » et riverains tissent à chaque fois des territoires prostitutionnels uniques. Dans quel(s) quartier(s) ou lieu(x) se trouvent les prostitué.es ? Que nous révèlent-ils de la place économique et morale accordée à l’activité prostitutionnelle dans l’espace urbain ? Quels impacts ont les dynamiques urbaines sur la géographie de la prostitution ? Qu’est-ce qui explique l’apparition, l’aménagement, la disparition voire la destruction d’espaces voués à la prostitution, que ce soit à l’échelle de la ville, du quartier ou de la rue ? Les territoires de la prostitution dessinent-ils en creux une géographie hétérosexuelle de la ville ?
Prostitution et ville coloniale
L’histoire des femmes et du genre a profondément renouvelé l’histoire de la domination européenne outre-mer et de la transformation des sociétés qui s’y trouvèrent confrontées, en démontrant notamment l’importance d’une approche intersectionnelle —
prenant en compte le genre, la race et la classe —, des questions de famille, de mariage et de sexualité [Stoler, 2013]. Dans cette perspective, nous aimerions interroger les spécificités éventuelles de la prostitution coloniale et ce qu’elles peuvent révéler des rapports sociaux en contexte colonial. L’activité prostitutionnelle est-elle hiérarchisée et organisée racialement ? Et comment ? Qui sont les prostituées indigènes ? Leur situation diffère-t-elle des prostitué.es blanc.hes et/ou en provenance de la métropole ?
Enfin, l’entreprise coloniale étant presque toujours une entreprise militaire, comment les autorités militaires gèrent-elles les « besoins sexuels » des soldats en garnison, lors des campagnes militaires ? L’organisation de la prostitution dans les villes à forte présence militaire (ports, villes-garnisons) est-elle comparable en métropole et aux colonies ?
Du contrôle à la définition : autorités publiques, activités policières et réglementations
Les travaux de Gail Pheterson ont montré combien le terme de « prostituée » et ses équivalents insultants « putain », « catin » étaient des stigmates de genre spécifiques aux femmes. Toute femme s’expose à être stigmatisée de la sorte dès qu’elle s’adonne à des rapports sexuels jugés immoraux mais aussi en raison de son appartenance sociale, de son apparence physique, des violences qu’elle a subies, de sa conduite, et de sa présence en certains lieux [Pheterson, 2001].
Dans cet axe, il s’agit de s’intéresser aux différents textes, politiques et dispositifs publics encadrant l’activité prostitutionnelle — qu’ils soient législatifs, juridiques, policiers, municipaux, sanitaires, etc. — et aux frontières qu’ils révèlent et contribuent à établir entre les différentes formes de sexualités. La prostitution est-elle considérée comme une sexualité vénale ? Criminelle ? Déviante ? Et qu’en est-il des personnes qui se prostituent ? Quelles sont les formes de prostitution contrôlées, réprimées et pourquoi ? Quel modèle de sexualité légitime et de « bonne sexualité féminine » se dessine-t-il en creux ? Que nous révèle l’action publique encadrant la prostitution des conceptions sociales et morales d’une époque en matière de sexualité ?
Prostitution, mariage et échanges économico-sexuels
L’efficience toujours actuelle du stigmate de putain ne doit cependant pas faire croire à une définition anhistorique et universelle de la prostitution [Karras, 1996 ; Bard, Taraud, 2003]. Les travaux de Paola Tabet ont montré que ce n’était pas la prestation qui définissait la transaction prostitutionnelle mais la forme qu’elle prend dans un contexte historique, social et culturel particulier. Ainsi, ce qui conduit à nommer prostitution certaines formes de sexualité féminine, c’est la transgression des règles qui structurent et définissent la ou les formes de sexualité légitimes, notamment le mariage [Tabet, 2004].
Dans cette perspective, que nous révèlent les formes de l’activité prostitutionnelle sur l’ensemble des sexualités ? Comment sont pensés les rapports entre mariage et prostitution pour les hommes et/ou pour les femmes, pour les client.es et pour les prostitué.es ? Comment la prostitution est-elle conçue et définie par rapport aux autres formes de sexualité hors mariage (concubinage, adultère, amours libres, etc.) ?
Un mal nécessaire ? Eglises, religion et prostitué.es
Très tôt, la religion s’est emparée du problème que posait la prostitution à ses yeux. Ainsi, les discours et réflexions à son sujet reviennent au fil des siècles dans les textes religieux [Brundage, 1976]. En ce qui concerne le christianisme, les arguments de saint Augustin sont repris durant l’ensemble du Moyen Âge, justifiant l’activité prostitutionnelle afin de préserver l’ordre matrimonial. Ces arguments reviennent notamment dès qu’un modèle réglementariste se met en place. Au XIXe siècle, cette conception augustinienne de la prostitution en tant que mal nécessaire est combattue tant par des mouvements féministes que par des ligues de moralité publique [Corbin, 1978]. Joséphine Butler, fondatrice de la Ladies National Association for the Repeal of the Contagious Diseases Acts était femme de pasteur et quaker : son engagement politique envers les droits des prostituées tout comme sa « croisade abolitionniste » étaient en partie guidés par sa foi [Regard, 2013 ; Machiels, 2009].
Des contributions s’intéressant aux relèvements des « filles perdues » et la préservation des jeunes filles ainsi qu’à la place prise par l’action envers les prostitué.es dans les œuvres de charité féminines sont attendues. Mais nous apprécierons également des communications abordant les discours religieux et théologiques, l’attention portée aux sexualités illégitimes et/ou vénales dans les pratiques confessionnelles ou la fréquentation ecclésiastique des prostitué.es.
Acteurs et actrices
Dans leur très grande majorité, les études historiques abordent la prostitution sous l’angle du législatif, de la répression, de la statistique et des représentations. Contrairement à d’autres travaux de sciences humaines — sociologie et anthropologie notamment — et en raison des sources et des matériaux propres à la discipline historique, elles permettent rarement de faire émerger la parole des principaux concerné.es, qu’ils soient prostitué.es, proxénète, client.es.
Dans cet axe, on s’intéressera autant aux discours émis par les différents protagonistes qu’à la place prise par la prostitution dans leurs trajectoires personnelles, sociales et/ou professionnelles. Comment devient-on prostitué.e mais aussi proxénète, comment passe-t-on de l’un à l’autre ? Quelles sont les évolutions possibles au sein du monde prostitutionnel, et en dehors ? Qui sont les client.es ?
Modalités de participation :
La journée souhaite privilégier, sans exclusivité, les jeunes chercheur-e-s (étudiant.es en master, doctorant.es, post-doctorant.es).
Les propositions de communication, rédigées en français, doivent nous parvenir en format doc. ou pdf et contenir les informations suivantes :
nom, prénom - statut et rattachement institutionnel - adresse mail de l’auteur.e - titre envisagé de la proposition - résumé́ d’une page maximum
Les propositions de communication doivent être envoyées au plus tard le 18 mai 2014 en affichant en objet du mail nom, prénom et JEP2014 à : agathe.roby[a]gmail.com lolagonzalez[a]wanadoo.fr
La journée se déroulera en novembre 2014 à l’Université Toulouse Le Mirail. La date et le lieu exacts seront précisés ultérieurement. Le choix des communications sera communiqué par mail le 20 juin 2014.
Pour toute information complémentaire, merci de contacter les responsables scientifiques de la journée : Lola Gonzalez-Quijano (Paris, LaDéhis) : lolagonzalez[a]wanadoo.fr Agathe Roby (Toulouse, Framespa) : agathe.roby[a]gmail.com
• Avant le 25 mai
"Genre et sciences du langages : enjeux et perspectives"
Colloque Jeunes Chercheur.e.s 2014
Laboratoire Dipralang EA 739
Comité d’organisation :
Nina Bogataïa, Chahrazed Dahou, Amandine Denimal,
Chiara Grenzi, Yuanjing Li, Virginie Polge-Loï, Françoise Roche, Carolina
Soler Milan, Maude Vadot
ITIC – Université Paul Valéry Montpellier 3
20 et 21 novembre 2014
Argumentaire :
Les études de genre, apparues aux Etats-Unis sous l’appellation « Gender
Studies » il y a une quarantaine d’années, se sont peu à peu imposées
comme domaine de recherche à part entière susceptible de traverser
l’ensemble composite des sciences humaines et sociales. Pourtant, comme le
constataient Natacha Chetcuti et Luca Greco en 2012, les études de genre
peinent, en France, à trouver un écho en sciences du langage : selon ces
auteurs, « peu d’études relient la question des pratiques langagières
avec celles du genre » (La face cachée du genre, p. 9).
L’objectif du présent appel est donc de proposer aux jeunes chercheur.e.s
en sciences du langage, quels que soient leur domaine de spécialité et le
sujet de leur recherche, de confronter leur(s) objet(s) à la thématique
du genre. Nous pensons en effet que beaucoup de questions que se posent les
chercheur.e.s en sciences du langage peuvent être déclinées sous l’angle
des problématiques soulevées par les études de genre, afin de contribuer
au fondement de l’articulation des études sur le genre et de celles sur le
langage en tant que domaine constitué en France, en écho aux Gender and
Language Studies nord-américaines (Lakoff 1975, Spender 1980, Cameron 1985
et 1998, Eckert, Butler 1990 et 1997 et Meyerhof 2004, Talbot 2010 etc).
Les doctorant.e.s et jeunes docteur.e.s intéressé.e.s par la thématique,
même s’ils/elles n’en sont pas spécialistes, sont donc vivement
encouragé.e.s à candidater.
Nous entendons ici les genres comme constructions sociales des rôles
masculin et féminin, guidant le sujet vers une manière d’être homme ou
femme, et par conséquent susceptibles de varier d’un groupe socio-culturel
à l’autre ainsi que d’évoluer dans le temps. Le genre, quant à lui, est
compris comme le rapport social hiérarchique divisant le monde en deux
catégories fondées sur des caractéristiques sexuelles – que l’on peut
voir comme elles-mêmes travaillées par le social.
Nous prenons ainsi les études de genre dans une acception large, qui
laisse la place tant aux recherches visant à analyser l’éventuelle
influence de la variable genre, quel que soit le domaine d’étude du
langage considéré, mais aussi les recherches se donnant pour objectif
d’observer la manière dont les dispositifs catégoriels spécifiques au
genre sont élaborés, construits, mobilisés, reconfigurés à travers le
langage.
Afin de baliser le colloque et d’inspirer d’éventuelles propositions, nous
listons ci-dessous des pistes de recherche possibles. Cette liste n’est pas
exhaustive et ne doit donc pas être prise comme limitative.
Axe 1 : mobilisation des distinctions genrées dans les discours
Les communications analysant les représentations des genres dans un type
de discours spécifique sont les bienvenues. On pourrait alors interroger
la construction d’une féminité ou d’une masculinité plus ou moins
homogènes, ainsi que la construction de la binarité elle-même.
Il serait également intéressant de comparer en synchronie différents
types de discours suscités par un même événement social (médiatisé ou
non), afin de dégager les paramètres (type de discours, type de média,
acteur/trice.s sociaux etc) ayant une influence sur le type de
représentation mis en scène.
On pourra également faire porter l’attention sur l’utilisation pragmatique
du genre - ou de son brouillage - comme instrument de construction de son
ethos par le locuteur ou la locutrice : par quelles traces ce marquage
est-il rendu visible ? dans quel(s) but(s) ? avec quels effets sur les
allocutaires ?
Dans la même voie, on pourra aborder l’étude de la variable genre dans la
recherche d’éventuelles spécificités conversationnelles et
interactionnelles.
La variable genre intervient-elle dans le rapport au langage des sujets, et
si oui en quoi ?
Toutes ces thématiques pourront d’autre part être soumises à la question
transversale suivante : dans quelle mesure les représentations mises en
scène dans les discours étudiés peuvent-elles être ressenties comme des
injonctions / assignations sur les acteur/trice.s ? Les locuteur/trice.s
essaient-ils/elles de jouer avec ces assignations et si oui, de quelle
manière ? Qu’est-ce qui facilite ce jeu ou, au contraire, l’empêche ?
Axe 2 : constructions sociales du genre et normes linguistiques et
grammaticales
D’une langue à l’autre, les marques de genre contrastent et se distinguent
par leurs spécificités ou leur absence dans certaines langues. Le genre
étant à la fois une catégorie morphosyntaxique, sémantique et sociale,
on pourra s’interroger sur les intrications entre construction sociale et
construction linguistique du genre (Abbou 2011, thèse non publiée).
Dans une perspective comparatiste en synchronie, comment les langues du
monde rendent-elles compte de cette catégorie sociale ? Que peut-on dire
de l’articulation du genre comme catégorie sociale et comme catégorie
linguistique ?
Dans une perspective diachronique, quelle(s) évolution(s) de la catégorie
linguistique du genre peut-on reconstituer, ou observer aujourd’hui ? Nous
pensons ici particulièrement au double marquage ou au brouillage des
marques de genre expérimentés par certain.e.s locuteur/trice.s. Quel sens
ces expériences prennent-elles pour leurs acteur/trice.s ?
Enfin, dans une perspective épilinguistique, quels commentaires cette
catégorie suscite-t-elle ? Ces commentaires - et par extension l’ensemble
des représentations liées à la / une langue - sont-ils marqués par le
genre des locuteurs qui les produisent ? Comment, pourquoi ?
Axe 3 : Genre et didactique, genre et acquisition
Toutes choses égales par ailleurs, la variable "genre" entre-t-elle en
compte dans les paramètres influençant l’acquisition d’une langue
première ou l’apprentissage d’une langue seconde ? Si oui, toutes les
composantes de la langue (phonétique, lexique, morpho-syntaxe,
compétences communicatives, schèmes interactionnels et discursifs etc)
sont-elles concernées de la même manière ? Comment le sont-elles ?
La variable genre entre-t-elle en ligne de compte dans la socialisation
langagière et si oui, comment ? Peut-on repérer des stades dans cette
socialisation ?
Que peut-on dire de la variable genre dans les interactions adulte-enfant
ou enfant-enfant ?
Dans une perspective didactique, on pourra rechercher une éventuelle
influence du genre sur la relation et l’interaction enseignant.e -
apprenant.e dans l’enseignement des langues, ainsi que sur le style
d’enseignement ou les types de carrières poursuivis.
D’autre part, quelles représentations du genre l’étude des outils
d’enseignement-apprentissage des langues révèle-t-elle ? Ces
représentations sont-elles homogènes ? Si ce n’est pas le cas, peut-on
distinguer des paramètres en fonction desquels elles varient (par exemple
la culture éducative, le contexte discursif, le public visé et/ou le
degré de spécialisation de la langue enseignée - FLM, FLS, FLE, FOU, FLI
etc) ?
Les politiques d’enseignement linguistique mettent-elles en scène des
représentations des genres de leurs publics et si oui, lesquelles ?
Les langues se voient-elles attribuer un genre dans les imaginaires
linguistiques des locuteurs ? Comment ? Pourquoi ?
Axe 4 : Genre et sciences du langage - outils méthodologiques et cadres
théoriques
Ce quatrième axe réunira les contributions des jeunes chercheur.e.s
désireux/euses de mettre l’accent sur les apports théoriques et
méthodologiques de leurs recherches, dans la perspective de la
construction d’un champ spécifique aux études de genre en sciences du
langage. Les propositions devront alors mettre l’accent sur le caractère
innovant des outils méthodologiques ou du cadre théorique développés.
On invitera les communicant.e.s à réfléchir à un éventuel risque de
circularité des études postulant l’homogénéité respective du groupe
des femmes et du groupe des hommes, faisant du groupe des hommes un repère
normatif, et aboutissant de fait à la conclusion que les pratiques
langagières des femmes sont différentes de celles des hommes.
D’autre part, les études de genre étant historiquement liées aux études
féministes, on pourra s’intéresser au rapport entre militantisme et
recherche, en interrogeant ses effets sur la posture du / de la
chercheur.e.
Modalités de soumission :
Les propositions de communication (500 mots environ) doivent faire
apparaître la problématique soulevée, la méthodologie employée et
éventuellement les principaux résultats. Indiquer le titre envisagé,
deux ou trois références bibliographiques, 4 à 5 mots-clés ainsi que
l’axe (éventuellement les axes) dans lequel votre proposition s’inscrit.
L’envoi doit être fait en deux fichiers : le premier contiendra le nom de
l’auteur, le titre de la communication proposée ainsi que l’intitulé
de la thèse, le laboratoire de rattachement, l’université d’origine
et le nom du directeur de recherche. Le second, anonymisé, contiendra
votre proposition accompagnée de son titre, mais sans aucun détail
permettant votre identification.
La date limite pour la réception des propositions est fixée au 25 mai
2014. Elles sont à soumettre par mail (voir adresse ci-dessous) ou
directement sur la plate-forme du colloque : cjc14.sciencesconf.org.
Contact :
cjc14.mtp@gmail.com
• Avant le 30 juin
"Espace privé des femmes célèbres dans l’aire luso-hispanophone : rayonnement et conciliation"
Journée d’études organisée par Elisa Alonso Garcia et Christelle Di Cesare, Université de Lorraine - LIS
Argumentaire :
Le projet de cette journée d’études, suivie d’une publication aux Presses Universitaires de Nancy-Editions Européennes de Lorraine, tourne autour de l’engagement public des femmes et du concept d’espace privé, entendu comme identité(s) individuelle(s), c’est-à-dire par exemple l’origine, la religion, la sexualité, la famille ou encore le vécu, notions qui ne s’excluent pas entre elles.
La place prépondérante qu’occupent aujourd’hui les medias et l’explosion des réseaux sociaux entraînent une collusion entre l’espace privé et l’espace public, provoquant inévitablement l’exposition des femmes. Cet aspect est tout particulièrement vrai pour celles qui bénéficient d’une certaine notoriété. Parfois, l’extériorisation de la sphère privée est choisie et permet une projection de l’identité féminine dans l’espace public mais elle suppose également des compromis qui peuvent s’avérer conflictuels. A d’autres moments, cette exposition est totalement imposée et subie Cette porosité entre les deux espaces est le reflet de la culture de la transparence dont parle le psychiatre Hervé Bokobza ; elle constituera le premier axe de cette journée d’études.
L’accès récent des femmes à la sphère publique les incite à s’interroger sur l’utilisation de leur(s) identité(s) et sur le rôle qu’elles peuvent être amenées à jouer. Certaines définissent mêmes leurs actions en fonction de cette ou de ces identités qu’elles assument, qu’elles revendiquent et dont elles font la priorité de leur engagement. Cette identité individuelle comme motif d’engagement constituera le deuxième axe de cette journée d’études.
Les axes proposés s’articuleront autour des notions suivantes :
Axe 1 : Culture de la transparence
les femmes dans les medias
la projection de l’identité féminine
le tabou de certains aspects de la sphère privée féminine
Axe 2 : Identité individuelle : motif d’engagement public
l’utilisation des medias par les femmes
la féminocratie
l’inévitable conciliation
Envoi des propositions d’articles : un résumé de 200 mots máximum est à envoyer avant le 30 mars 2014 à christelle.di-cesare@univ-lorraine.fr et à maria-elisa.alonso-garcia@univ-lorraine.fr.
Les articles acceptés seront à envoyer pour le 30 juin 2014.
Les langues de publication sont le français, l’espagnol et le portugais.
• Avant le 15 avril
"Transformations without Revolutions ? How Feminist and Lgbtqi Movements Changed the World"
Call for Articles :
A special issue of Zapruder World : Transnational Journal for the History of Social Conflicts edited by Sabrina Marchetti, Vincenza Perilli and Elena Petricola
Zapruder World is a new online open-access journal run by the network of activists and scholars, both academic and independent, that has gathered since 2002 in an organization called SIM-Storie in Movimento, and publishes the Italian journal Zapruder. This new editorial project stems from our desire to broaden, at a global level, the scope of the organization and of its publications. It is guided by the same principles that have inspired SIM so far, namely direct participation, self-funding, and horizontal decision-making.
The aim of Zapruder World is to create a wide arena in which to exchange critical knowledge based on both individual research and collective elaboration. The journal focuses on social conflict paying particular attention to conflicts as movements rather than focusing on their resolutions, so as to better connect the history of social conflicts with current transnational cycles of protest. It therefore uses ‘social conflict’ as an interpretative category rather than simply an object of analysis, exploring it through concepts and methodologies that address the complex interaction between the “local” and the “global”. Zapruder World is animated by an aspiration towards “global history” but intentionally leaves its actual definition, contents, and methods open for discussion.
Along these lines, this second issue entitled “Transformations without Revolutions” wants to discuss the kind of politics that feminist and lgbtqi movements have created from the 1960s to the present, in their critical approaches to the private/public dichotomy, embodiment and sexuality, as well as to power relations. In doing so, these movements have transformed the everyday lives of many people, as well as political imaginaries, cultures and practices. Most importantly, in the view of this special issue, these movements have in common the attempt to reinterpret, negotiate, and give expression to the notion of Revolution, in new critical ways.
Yet the contribution brought by feminist and lgbtqi movements to a new understanding of the category of Revolution needs to be further explored. What is the relationship between these movements and the political, ideological and organizational traditions that more firmly refer to the notion of Revolution ? How have these movements eventually conceived of an alternative politics, without losing their transformative dimension ? How are they positioned within the dialectic of normalization and transformation ?
In order to answer to these questions, our issue wants to explore the contradictions, challenges and choices experienced by people and organizations belonging to these kinds of movements. We invite contributions that especially address the transformations brought about by feminist and/or lgbtqi movements and their relationship with the notion of Revolution, with regard to one or more of the following fields :
(paid) sexual practices
reproduction
family and parenting
affects, relationships and solidarity
cities and urban spaces
science and technology
labour and economics
languages
education
The geographical scope of the issue includes feminist and/or lgbtqi movements that have developed in Western as well as formerly colonized and migratory contexts. Although history is the main focus of this journal, contributions that merge an historical perspective with other disciplines are highly appreciated. Intersectional approaches to gender and sexuality are also particularly welcomed.
Submissions :
Full articles (6,000-9,000 words) shall be sent by 15th of April 2014 to info@zapruderworld.org. All contributors will be informed about the selection by May. Final drafts, after reviews and comments, are expected by the 1st of September 2014 in order to have the issue published in Fall 2014.
The Manifesto of Zapruder World, the first issue of the journal (on the global history of anarchism), and guidelines for authors can be found at : www.zapruderworld.org
• Avant le 1er mars 2015
"Femmes autochtones en mouvement"
Pour le Vol. 30, no1 – 2017 de la revue Recherches féministes
Sous la direction de Anahi Morales Hudon et Marie Léger
Argumentaire :
Les théories féministes postcoloniales ont mis en lumière la diversité des féminismes et surtout les différentes conceptualisations de l’oppression des femmes. Parmi les féminismes ayant émergé, nous trouvons celui des femmes autochtones qui se mobilisent à travers les Amériques et se positionnent comme des actrices centrales de changement en proposant des perspectives alternatives dans leur discours et leurs formes d’action. Au-delà des différences, que traduit la mobilisation des femmes autochtones ? Qu’est-ce qui est particulier dans leurs discours par rapport à ceux d’autres formes de féminismes ?
Les luttes des femmes autochtones, souvent comprises comme ancrées à l’échelle locale, dépassent celle-ci et se trouvent désormais au niveau national et international où elles se posent comme interlocutrices principales face à l’État et à des organisations internationales. Ce numéro de la revue Recherches féministes cherchera à mettre de l’avant des analyses et des réflexions sur la spécificité des mouvements de femmes autochtones et les alliances établies avec d’autres féminismes et d’autres mouvements. Des enjeux comme la relation au territoire, la violence de même que la relation entre droits individuels et droits collectifs seront notamment explorés. Les propositions théoriques et méthodologiques des femmes autochtones seront également considérées. Ce numéro réunira donc :
1) des analyses de mouvements de femmes autochtones ou de mouvements sociaux dans lesquels le rôle et les demandes des femmes autochtones sont proéminents, ce qui permettra de mettre en évidence les enjeux auxquels les femmes font face, leurs discours et leurs formes d’action. Ces analyses pourront éclairer les alliances que les femmes autochtones ont avec d’autres mouvements, groupes et institutions dans la mise en pratique de projets et d’actions diverses ;
2) des textes sur les méthodologies mises de l’avant par les femmes autochtones, les diverses stratégies de travail dans les groupes de femmes autochtones et aussi les méthodes utilisées dans les recherches menées en collaboration ;
3) des études sur la spécificité des féministes autochtones, ses impacts et ses défis au niveau théorique pour le féminisme mais aussi au niveau pratique pour le mouvement des femmes. Y sera abordé, notamment, l’apport des perspectives théoriques portées par des féministes autochtones qui contribuent à la compréhension de la complexité de l’analyse de l’oppression des femmes ;
4) des entrevues avec des femmes autochtones qui jouent un rôle de leader : ces entrevues mettront en évidence les trajectoires individuelles et collectives de résistance. Cela pourrait contribuer à la compréhension de la lutte des femmes dans différents contextes, et ce, à travers l’art ou des actions politiques.
Les propositions (300 mots) doivent parvenir à la revue avant le 1er mars 2015. Les manuscrits (7 000 mots) doivent être soumis au plus tard le 1er mars 2016 et respecter le protocole de publication (www.fss.ulaval.ca/lef/revue/index.htm). Ils doivent être transmis au secrétariat de la revue (revuerecherchesfeministes@ccb.ulaval.ca), ainsi qu’aux responsables du numéro, Anahi Morales Hudon (anahi.moraleshudon@mail.mcgill.ca) et Marie Léger (maleger@hotmail.com).
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4 - THESES :
• Emilie Perez a soutenu sa thèse d’histoire et d’anthropologie intitulée "L’enfant au miroir des sépultures médiévales (Gaule, VIe-XIIe siècle)" le 4 décembre 2013 à l’université de Nice.
Jury :
Bruno Bizot, Conservateur du patrimoine, SRA-DRAC PACA
Luc Buchet, Directeur de thèse, Ingénieur de recherches au CNRS, HDR, UMR CEPAM-Nice
Michel Lauwers, Directeur de thèse, Professeur à l’Université de Nice-Sophia Antipolis, CEPAM-Nice
Elisabeth Lorans, Professeure à l’Université de Tours, CITERES-Tours
Claude Raynaud, Rapporteur Directeur de Recherche au CNRS, ASM-Lattes
Cecile Treffort, Rapporteur Professeure à l’Université de Poitiers, CESCM-Poitiers
Présentation :
Ce travail de recherche propose de mettre en lumière le rôle de l’âge des enfants, d’une part dans l’approche de leur santé et de leur mortalité, et d’autre part dans l’évolution de leur traitement funéraire au Moyen Âge, par une analyse fortement pluridisciplinaire associant des sources biologiques, archéologiques et textuelles.
Dans le cadre de cette recherche plus large, je me suis intéressée à la construction culturelle du genre dans l’enfance en Gaule aux VIe-VIIe siècles, à partir de l’analyse du dépôt d’objets sexuellement signifiants, telles que les armes (masculin) et les parures (féminins), auprès des enfants. J’ai pu mettre en évidence une évolution très forte dans la quantité, la qualité et la diversité de ce mobilier funéraire en fonction de l’âge et du genre (le sexe n’étant pas déterminable sur les squelettes immatures). À partir d’environ 8 ans, et surtout entre 13 et 17 ans, le nombre et la qualité des parures augmentent, phénomène que l’on peut traduire par une valorisation du corps des jeunes femmes, au moment de leur puberté et de l’entrée dans l’âge adulte.
À la lumière des résultats archéologiques, j’ai entrepris une relecture la législation barbare contemporaine (VIe-VIIIe siècle), qui montre une augmentation de la valeur des individus et plus largement des femmes au moment de leur majorité, entre 12 et 15 ans selon les lois. Cette « valeur » pouvant être approchée par l’évolution des amendes de compensation réclamée en cas de meurtre (le wergeld), toujours plus importante chez les femmes pouvant procréer. Ces sources témoignent ainsi du souci de procréation qui semble caractériser les sociétés du haut Moyen Âge, et qu’on retrouve dans d’autres types de textes contemporains, notamment hagiographiques (cf I. Réal, Vies de saints et vie de famille. Représentation et système de la parenté dans le royaume mérovingien (481-751) d’après les sources hagiographiques, Brepols Publisher, coll.Hagiologia (2), Turhnout, 2001.)
Contact :
emiperez@hotmail.fr
• Ababacar Dieng a soutenu, en vue de l’obtention du grade de docteur ès sciences économiques et sociales, mention sociologie, sa thèse intitulée "Capital social, configurations familiales et statut d’activité en Afrique subsaharienne. Quels liens et implications pour les femmes sénégalaises ?" le jeudi 13 mars 2014 à l’université de Genève
Jury :
Claudine Sauvain-Dugerdil, co-directrice de thèse, Université de Genève
Eric Widmer, co-directeur de thèse, Université de Genève
Lucio Baccaro, président du jury, Université de Genèv
François Hainard, Université de Neuchâtel
Gora Mbodj, Université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal
Contact :
abadieng@yahoo.fr
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5 - EN LIGNE :
• Contretemps, "Aux origines du capitalisme patriarcal : entretien avec Silvia Federici"
"Je me suis engagée dans le mouvement des femmes dans les années 1970 parce que, comme de nombreuses femmes de ma génération, j’étais très frustrée par la perspective d’une vie pratiquement dédiée au travail domestique. À la fin des années 1960, je suis venue aux États-Unis pour travailler sur mon mémoire de thèse. Je me suis impliquée dans les mouvements étudiants et anti-guerre, et j’ai vraiment ressenti la frustration d’évoluer dans un environnement dominé par les hommes."
http://www.contretemps.eu/interviews/origines-capitalisme-patriarcal-entretien-silvia-federici
• "Genre, recherche, éducation", lettre n°2
La pétition « Les études de genre, la recherche et l’éducation : la bonne rencontre » a dépassé les 14 000 signataires, dont vous pourrez consulter les noms et régions/université à ce lien : http://genrerechercheeducationrencontre.unblog.fr/listes-des-signataires/
Nous sommes désormais organisé-e-s en 35 comités (un comité Antilles/Guyane est en cours de constitution) : http://genrerechercheeducationrencontre.unblog.fr/les-comites-en-france/
Afin de ne pas perdre le bénéfice de cette mobilisation collective, nous pensons, en sus des actions collectives, maintenir le lien entre nous toutes et tous via une lettre d’information/analyse/action, que vous trouverez sur le site (http://genrerechercheeducationrencontre.unblog.fr/).
Toute proposition d’ajout d’informations, de liens, de suggestions d’action, d’analyse, est bienvenue : merci toutefois de joindre à cette information une dizaine de lignes rédigées afin que les rédacteurs/trices puissent intégrer directement dans la lettre votre contribution. Les analyses et les textes personnels et signés sont les bienvenus également.
Sommaire :
Analyses et informations
· « Faut-il brûler le Club des Cinq ? » par P. Reigné
· Censure de la pièce pour enfants « La princesse qui n’aimait pas les princes »
· Avant le genre ? « Quand la gémination menaçait la société » : La fabrique de l’histoire, E. Laurentin invite R. Rogers et N. Mosconi
· Vincent Peillon à la matinale de France Culture, le 20 février 2014 : un genre à soi
· La pétition Genre et biologie
· Sur les ondes et dans la presse
Actions
· Genre, éducation, recherche et…. culture : l’association « Enfants de cinéma »
· Vers une lettre commune entre les associations de sciences économiques, sciences politiques, sciences sociales, histoire et le collectif « Genre, recherche, éducation »
· Action vers les laboratoires
· Action vers les universités
· Contacts internationaux et traduction allemande de notre pétition
La lettre n°2 :
http://genrerechercheeducationrencontre.unblog.fr/files/2014/02/lettre-gered-n2.pdf
Contact et infos :
http://genrerechercheeducationrencontre.unblog.fr/
• RFSIC, "Recherches au féminin en Sciences de l’Information et de la Communication", n°4/2014
Sous la direction de Françoise Bernard et Catherine Loneux
Ce quatrième numéro de la Revue Française des Sciences de l’Information et de la Communication ouvre un chapitre important dans les travaux consacrés, en sciences sociales, à la question du genre. Précisément, nos disciplines auront désormais voix au chapitre dans les controverses politiques jusqu’à présent largement dominées par l’anthropologie, la sociologie ou les sciences politiques… Cette nouvelle livraison de notre revue est organisée en deux grands dossiers : le premier, coordonné par Françoise Bernard et Catherine Loneux, intitulé Les recherches au féminin en Sciences de l’Information et de la Communication, donne la parole aux directrices de Laboratoire de recherche de nos disciplines. Chacune présente les enjeux d’une recherche genrée spécifique. La diversité de la recherche française au féminin souligne l’importance et l’impact d’une telle approche dans le domaine des Sciences de l’Information et de la Communication.
http://rfsic.revues.org/691
• European Union Agency for Fundamental Rights, "La violence à l’égard des femmes : une enquête à l’échelle de l’Union européenne"
La violence à l’égard des femmes comprend des crimes dont les femmes font l’objet de manière disproportionnée, tels que les agressions sexuelles, les viols et la « violence domestique ». Il s’agit d’une violation des droits fondamentaux des femmes en matière de dignité et d’égalité. Ses effets dépassent largement les personnes directement victimes, puisqu’ils affectent leur famille, leurs amis et la société dans son ensemble. Cela requiert un examen critique de la façon dont la société et l’État répondent à ces abus. Des mesures visant à combattre et prévenir la violence à l’égard des femmes doivent donc être prises à la fois à l’échelle de l’Union européenne (UE) et des États membres de l’UE.
http://fra.europa.eu/fr/publication/2014/violence-femmes-enquete-ue-resultats-en-bref
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6 - PUBLICATIONS :
• Silvia Federici, Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive", Editions Entremonde, 360 p., 20 euros. IBAN 978-2-940426-31-7
Essai traduit de l’anglais (États-Unis) par le collectif Senonevero, sous la supervision de Julien Guazzini
Silvia Federici revisite ce moment particulier de l’histoire qu’est la transition entre le féodalisme et le capitalisme, en y introduisant la perspective particulière de l’histoire des femmes.
Elle nous invite à réfléchir aux rapports d’exploitation et de domination, à la lumière des bouleversements introduits à l’issue du Moyen Âge. Un monde nouveau naissait, privatisant les biens autrefois collectifs, transformant les rapports de travail et les relations de genre. Ce nouveau monde, où des millions d’esclaves ont posé les fondations du capitalisme moderne, est aussi le résultat d’un asservissement systématique des femmes. Par la chasse aux sorcières et l’esclavage, la transition vers le capitalisme faisait de la modernité une affaire de discipline. Discipline des corps féminins dévolus à la reproduction, consumés sur les bûchers comme autant de signaux terrifiants, torturés pour laisser voir leur mécanique intime, anéantis socialement. Discipline des corps d’esclaves, servis à la machine sociale dans un formidable mouvement d’accaparement des ressources du Nouveau Monde pour la fortune de l’ancien.
Le capitalisme contemporain présente des similitudes avec son passé le plus violent. Ce qu’on a décrit comme barbarie et dont aurait su triompher le siècle de la raison est constitutif de ce mode de production : l’esclavage et l’anéantissement des femmes n’étaient pas des processus fortuits, mais des nécessités de l’accumulation de richesse. L’auteur nous invite à partager son son regard d’historienne et de féministe sur la situation actuelle et sur ses mécanismes.
http://www.entremonde.net/caliban-et-la-sorciere
• Jérôme Courduriès, Agnès Fine, Homosexualité et parenté, Armand Colin, 232 p.. EAN13 : 9782200289942
Les débats publics mouvementés et les manifestations qui ont précédé en mai 2013 le vote en France de la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe révèlent le trouble ressenti par une partie de la population face à ces changements familiaux. Les résistances tiennent surtout au fait que la loi devrait logiquement conduire à une légalisation de la procréation médicalement assistée pour ces couples. Ces changements législatifs seraient-ils la manifestation d’une véritable révolution dans notre système de parenté ?
Pour répondre à cette question, hors du champ des polémiques idéologiques et politiques, ce livre réunit les contributions d’anthropologues et de sociologues qui ont mené depuis plusieurs années des enquêtes sur les relations des gays et des lesbiennes avec les divers membres de leur famille d’origine ainsi qu’au sein des familles homoparentales qu’ils ont créées, cela en France, en Belgique, en Espagne, en Suisse, ainsi qu’aux États-Unis et au Brésil.
Le double objectif des auteurs est, d’une part, de contribuer à approfondir les débats à partir d’une analyse des situations concrètes de ces familles et, d’autre part, d’analyser en anthropologues de la parenté les effets de l’homosexualité sur les relations de parenté dans nos sociétés contemporaines.
http://www.armand-colin.com/livre/532161/homosexualite-et-parente.php
• Nicole Roelens, Manifeste pour la décolonisation de l’humanité femme. Le système de recolonisation perpétuelle (Tome 3), L’Harmattan, 210 p., 22 euros. ISBN : 978-2-343-03061-6
Comment la colonisation de l’humanité femelle est-elle reconduite d’une génération à l’autre ? Ce volume décrit les mécanismes de recolonisation continue. L’engrenage se met en place, au moment de chaque naissance, par le retournement contre les femmes de leur puissance d’enfantement. Elles se trouvent enfermées dans une conception sacrificielle de la maternité qui organise l’asservissement des mères, leur réclusion et leur disparition de l’espace public...
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=42763
• Anna Heinze, Friedrike Krippner (Hg.), Das Geschlecht der Antike. Zur Interdependenz von Antike- und Geschlechterkonstruktionen von 1700 bis zur Gegenwart, München, Fink Verlag, 2014. 44,90 euros. ISBN 978-3-7705-5558-1.
Ce volume interdisciplinaire interroge l’interdépendance et la co-construction culturelle, politique et esthétique des catégories du genre et de l’Antiquité dans le monde occidental de 1700 à nos jours. A partir d’une perspective de genre, les contributions croisent des relectures d’auteurs classiques (La Fontaine, Goethe...) ou de mythes connus (Antigone, Hercule, Médée...) avec une exploration de l’histoire des sciences de l’Antiquité ou des traductions ainsi que des analyses des représentations antiques dans divers médias, du théâtre à internet, en passant par la BD pornographique ou le cinéma (de Pasolini aux blockbusters hollywoodiens).
Sommaire :
http://www.fink.de/uploads/tx_mbooks/9783770555581_iv.pdf
http://www.fink.de/katalog/titel/978-3-7705-5558-1.html
• Genesis, "Femminismi nel Mediterraneo (Féminismes dans la Mediterranée)"
Revue des Historiennes Italiennes GENESIS (XII, 1, 2013).
Sommaire :
> Il tema : Femminismi nel Mediterraneo, a cura di Leila El Houssi e Lucia Sorbera
> Leila El Houssi e Lucia Sorbera, Introduzione - pdf full text (p. 5-12)
> Lucia Sorbera, Early Reflections of an Historian on Feminism in Egypt in Time of Revolution (p. 13-42)
> Lea Nocera, Per una storia del femminismo turco : l’esperienza dell’Associazione delle donne progressiste (Ikd, 1975-1980) (p. 43-69)
> Zahra Ali, Le mouvement des femmes de l’Irak post-Saddam : entre genre, nation et religion. Héritage passé et défis présents (p. 71-99)
> Renata Pepicelli, Femminismo islamico : una storia plurale (p. 101-116)
> Sara Borrillo, Femminismi in Marocco tra politiche di genere e movimenti sociali. Alcune evoluzioni recenti (p. 117-139)
Ricerche
> Silvia Chiletti, Gravidanze nascoste. Narrazioni del corpo femminile nei processi per infanticidio tra Otto e Novecento (p. 141-161)
Interventi
La parola alle protagoniste della rivolta tunisina : Ouejdane Mejri, Lina Ben Mhenni e Imen Ben Mohamed, a cura di Leila El Houssi (p. 163-175)
Recensioni
> Matteo Alcano, Leggere le differenze di genere : modelli culturali, asimmetrie e criticità [recensione di La produzione del genere : ricerche etnografiche sul femminile e sul maschile, a cura di V. Ribeiro Corossacz e A. Gribaldo, Verona, Ombre Corte, 2010]
> Fiorella Imprenti, 1911 : la battaglia persa delle suffragiste italiane [recensione di E. Schiavon, Torino 1911. Il primo congresso pro suffragio femminile a cinquanta anni dall’Unità, Roma, Biblink, 2012] (p. 181-184)
Resoconti
> Zora Simic, Australian Women’s and Gender Studies Association Conference (University of New South Wales, Kensington – Australia 21-23 Novembre 2012) (p. 185-189), In ricordo di Edith Saurer
> Edith Saurer, Lui ha detto “sì”. Il cardinale Theodor Innitzer e Bernhardine Alma nel confessionale (marzo 1938) (p. 191-201)
Le pagine della SIS, a cura di Rosanna De Longis (p. 203-209)
http://www.viella.it/rivista/794
Fédération de recherche sur le genre RING (FR 4120)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
genre.ring@univ-paris8.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING