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Annonces du RING - 1er octobre 2012


Date de mise en ligne : [01-10-2012]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée universitaire. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Question d’autorité. Genre et pratiques socio-politiques dans l’Antiquité grecque et romaine", 26-27 octobre, Paris
• "François Poulain de la Barre (1647-1723) : égalité, radicalité, modernité", 11-12 octobre, Lyon
• "Femmes, politique et médias", 22 octobre, Bruxelles
• "Ouverture DIU « Etudes sur le genre »" , 11 octobre, Rennes 2
2 - SEMINAIRES :
• "Séminaire interdisciplinaire sur le genre. Institut des Sciences de l’Homme", Lyon
• "Approches post-coloniales et décoloniales en études genre et féministes", CEDREF, Paris Diderot
• Vanina Mozziconacci, "Du descriptif au normatif dans les théories féministes. Penser la sexualité et l’éducation sexuelle à partir de la relation", 3 octobre, Lyon
• "Cycle de conférences en Etudes Genre", Genève
• "Femmes, genre et mobilisations collectives en Afrique", Paris 1
• "Corps vulnérables. Normes éthiques et politiques de l’intégrité corporelle et de la sexualité", Strasbourg
• "Rapports de genres au Maghreb et Machrek", Paris EHESS
• "Les migrations : une question de genre ?", Toulouse 2
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 15 octobre, "La globalisation à l’aune du genre : vers une sociologie politique de la promotion internationale des normes égalitaires", AFSP, Paris
• Avant le 15 octobre, "Affaires sexuelles, questions sexuelles, sexualités", AFSP, Paris
• Avant le 15 octobre, "Repenser la race et la sexualité : Conversations, contestations et coalitions féministes", Montréal
• Avant le 15 novembre, "Lever le voile : la montagne au masculin-féminin", Revue de géographie alpine
• Avant le 15 novembre, "Femmes et écologie", Emulations
• Avant le 30 novembre, "La chambre d’enfant, un microcosme culturel"
• Avant le 15 janvier 2013, "Sports, culture : la fabrique des garçons", Bordeaux
• Avant le 8 février, "Les recherches linguistiques sur le genre : bilan et perspectives", Langage et société
• Avant le 20 décembre, "Global Religious Experiences and Identities among Lesbians", The Journal of Lesbian Studies
4 - THESES :
• Anne-Laure Méril-Bellini Delle Stelle, "Caritas et familiaritas à l’ombre du Seigneur : les relations des mulieres religiosae des Pays-Bas méridionaux au XIIIe siècle avec leur entourage"
• Michela Villani, "Médecine, sexualité et excision. Sociologie de la réparation clitoridienne chez des femmes issues des migrations d’Afrique subsaharienne"
5 - PRIX :
• "Prix Mnémosyne"
6 - EN LIGNE :
• "Les manuels scolaires professent sexisme rétrograde et discriminations postcoloniales"
• "Hanna Rosin : are men an endangered species ?"
7 - PUBLICATIONS :
• Annales HSS, “Régimes de genre”
• Marc Bessin et Hervé Levilain, Parents après 40 ans. L’engagement familial à l’épreuve de l’âge
• Joan W. Scott, De l’utilité du genre
• Marie France Labrecque, Féminicides et impunité. Le cas de Ciudad Juárez
• David Courbet, Féminismes et pornographie
• Marylène Lieber, Tania Angeloff, Chinoises au XXIe siècle. Ruptures et continuités

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1 - COLLOQUES :

• "Question d’autorité. Genre et pratiques socio-politiques dans l’Antiquité grecque et romaine"
Journées d’étude
organisées par Sandra Boehringer et Violaine Sebillotte Cuchet
les 26 et 27 octobre 2012,
à l’INHA (6 rue des Petits-Champs, 75002 Paris).
Avec le soutien de :
Anhima (« Anthropologie et Histoire des Mondes Antiques », UMR 8210) et l’Equipe d’accueil « Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs (EA 3350)
Présentation :
Stratège, orateur, prêtre et prêtresse, mais aussi médecin, oracle, messager ou poète : comment une personne à qui l’on fait crédit d’un savoir ou d’une compétence, qui est investie d’une charge, d’une fonction ou d’une mission, fait-elle autorité ? Quels critères entrent en considération, en Grèce ou à Rome, pour déterminer et évaluer cette autorité, son champ d’action et ses effets ? À ces questions qui visent à mettre en évidence les nuances des comportements et des perceptions antiques de ce qui, pour nous modernes, relève de l’« autorité », cette rencontre scientifique se propose d’ajouter celles qui portent sur le sexe et le genre : l’identité de sexe d’une personne a-t-elle un impact sur le crédit que l’on accorde à quelqu’un ? Dans quels contextes l’autorité d’une personne se voit-elle renforcée ou, au contraire, diminuée ? Dans quelle mesure certains comportements (pratique sexuelle, posture, vêtement) viennent-ils modifier le crédit que l’on accorde à quelqu’un ? Les actions d’Aristodemos, tyran de Cumes, surnommé Le Mou (malakos), ou encore le succès de Favorinos, l’orateur eunuque à la voix haut perchée, nous poussent à nous méfier des grilles de lecture masculin/féminin trop schématiques.
L’enquête portera également sur les individus concernés par cette autorité, celles et ceux qui la reconnaissent, l’acceptent ou s’y soumettent, celles et ceux qui y échappent ou la refusent ; elle s’intéressera également aux moyens mis en oeuvre pour rendre efficiente cette autorité : y a-t-il des façons différentes d’exercer une autorité, une façon de convaincre, des manières d’influencer et de toucher l’auditoire selon le sexe et/ou le genre des individus visés ? Comment expliquer la force de la parole de Véturie sur Coriolan ? L’importance de Diotime dans la démonstration de Socrate ? La confiance dont jouit Agrippine auprès des troupes romaines ? Les privilèges que s’octroie Kyniska à Sparte et ceux qui sont votés pour Archippè par les citoyens de Cumes d’Eolide ?
Si les sociétés antiques ont laissé peu de place aux femmes dans les fonctions officielles et visibles, l’autorité n’est pas, loin s’en faut, l’apanage du masculin. Point de « trouble dans le genre », mais une façon grecque ou romaine de penser les rapports entre les individus.
Programme :
http://sophau.univ-fcomte.fr/images/stories/Question%20dautorite.pdf
Contact :
sandra.boehringer@wanadoo.fr

• "François Poulain de la Barre (1647-1723) : égalité, radicalité, modernité"
Colloque international pluridisciplinaire
11-12 octobre 2012
École normale supérieure de Lyon / Université Lyon 3
Organisation : M-F. Pellegrin (Université Lyon3. UMR 5037)
(marie-frederique.pellegrin@univ-lyon3.fr)
Comité scientifique : Mme Guyonne Leduc (Professeure, Université Lille 3) ; Mr. Pierre-François Moreau (Professeur, ENS Lyon) ; Mme Marie-Frédérique Pellegrin (MCF, Faculté de philosophie, Université Lyon 3) ; Mr. Bruno Pinchard (Professeur, Faculté de philosophie, Université Lyon 3)
Présentation :
Le colloque international et pluridisciplinaire "François Poulain de la Barre (1647-1723) : égalité, radicalité, modernité" constitue un événement important : il redonnera au philosophe français François Poulain de la Barre, présent dans les études anglo-saxonnes, toute sa place en France, et il permettra de faire l’état d’une recherche internationale qui est en train de redécouvrir celui qui fut le premier féministe moderne.
Au travers de la philosophie de Poulain de la Barre, ce sont trois grandes questions contemporaines qui seront interrogées : celle de l’égalité (homme-femme mais également riche-pauvre) ; celle de la radicalité (quelles sont les voies de l’émancipation humaine à l’orée du XVIIIe siècle) et celle de la modernité (Poulain renouvelle la réflexion philogyne). Il s’agit d’un penseur crucial pour comprendre les proto-Lumières.
Programme :
Le 11 octobre 2012, après-midi :
(Université Lyon 3, amphi Huvelin)
. 14h30 : Geneviève Fraisse (Directrice de recherche, CNRS) « Poulain de la Barre : un logicien de l’égalité ».
. 15h15 : Maria Corona Corrias (Professeure d’histoire des doctrines politiques, Université de Cagliari, Italie) : « La modernité du féminisme de Poulain de la Barre : l’égalité comme conséquence des droits des hommes »
. 16h15 : Siep Stuurman (Professor of History of Ideas, Université d’Utrecht, Pays-Bas) : « The Multiple Contexts of Poulain de la Barre »
. 17h : Marie-Frédérique Pellegrin (Maîtresse de conférences, Université de Lyon III, France) : « Poulain de la Barre et la notion de radicalité ».
Le 12 octobre 2012, matinée :
(ENS Lyon. Salle F112)
. 9h30 : Desmond Clarke (Professor of Philosophy at the National University of Ireland, Cork) : « Poulain’s Epistemology and Theory of Explanation »
. 10h15 : Ginevra Conti Odorisio (Professeure d’Histoire des doctrines politiques, Université
de Roma Tre, Italie) : « Poulain de la Barre : droit naturel et coutume »
. 11h : Michèle Rosellini (Maîtresse de conférences, École normale supérieure de Lyon, France) « ‘Examinez tout, jugez de tout, raisonnez sur tout’. L’éducation par le livre selon Poulain »
Le 12 octobre 2012, après-midi :
(ENS Lyon. Salle F112)
. 14h : Guyonne Leduc (Professeure, Université de Lille III, France) « Female Rights Vindicated (1759), traduction pirate de l’Égalité des deux sexes de Poulain de la Barre »
. 14h45 : Monika Malinowska (Maîtresse de conférences, Institut d’Etudes Romanes, Université de Varsovie, Pologne) « Poulain de la Barre – un linguiste oublié »
. 15h30 : Mathilde Bombart (Maîtresse de conférences, Université Lyon III, France) : La forme des traités chez Poulain de la Barre et les traités d’éducation des femmes de son temps : ruptures et continuités ».
Contact :
mfpellegrin@club-internet.fr
http://pensee-classique.ens-lyon.fr/spip.php?article761

• "Femmes, politique et médias"
Soirée de Sophia, reseau belge en études genre
22 octobre, 18h30
10 rue du Méridien, Bruxelles
Présentation :
Si des femmes au pouvoir ont marqué l’histoire (citons Cléopâtre, Catherine II de Russie ou encore Elisabeth Ière d’Angleterre), les femmes cheffes d’Etat démocratiquement élues restent l’exception.
Les femmes sont peu nombreuses à s’être portées candidates à une élection présidentielle française. Les médias leur réservent un traitement particulier. “Mademoiselle” Arlette Laguiller est la première en 1974. Marie-France Garaud est surnommée la “tigresse” (1981). Les journalistes n’utilisent que le nom de famille de Dominique Voynet, fait rarissime pour une femme (1995). Les propos sexistes, voire sexuels, se multiplient à l’encontre de Christiane Taubira qui est femme, noire et féminine (2002). Ségolène Royal est la “madone” en 2007.
Les portraits dressés par la presse des femmes politiques déploient tout un spectre d’images stratégiques révélateur des rapports entre sexe, pouvoir et médias. A la sortie des élections communales belges et quelques mois après la présidentielle française, la conférence de Marlène Coulomb-Gully apporte un éclairage essentiel sur cet enjeu de société.
Infos et contact :
http://www.sophia.be/index.php/fr/events/view/1838

• "Ouverture DIU « Etudes sur le genre »"
Jeudi 11 Octobre 2012 Université Rennes 2 – Campus Villejean Amphi A 2 – Bâtiment A
Programme :
. 9h30 : Accueil 10h00-10H15 : Allocution de rentrée
Raymonde Séchet, Vice-présidente du conseil scientifique, chargée de la recherche et de la valorisation, Université Rennes 2
. 10h15-10h45 : L’intérêt du DIU études sur le genre pour les chargés-es de mission égalité des services déconcentrés de l’Etat et des collectivités territoriales
> Gaëlle Abily, Vice-présidente chargée de l’égalité des droits et de l’innovation sociale, Conseil Régional de Bretagne • Françoise Kieffer, Déléguée régionale droits des femmes et à l’égalité, Délégation Régionale droits des femmes et égalité, Bretagne
> Jocelyne Bougeard, Adjointe au maire de Rennes, Déléguée aux temps de la Ville et aux droits des femmes • Françoise Bachelier, Vice-présidente Brest Métropole Océane, Délégation Egalité entre femmes et hommes dans la vie sociale
> Nicole Guenneuguès, Chargée de mission académique égalité filles-garçons, Rectorat de Rennes
. 10h45-11h15 : De la chaire d’études féministes et sur les femmes au diplôme interuniversitaire numérique « Etudes sur le genre », Annie Junter Université Rennes2, Chaire d’études sur l’égalité entre les femmes et les hommes
> Les études sur le genre à l’Université de Bretagne Occidentale, Arlette Gautier, Professeure en sociologie, Université de Bretagne Occidentale
11h15-12h00 : Des pionnières à la jeune recherche : les études sur le genre à travers trois expériences d’enseignantes-chercheures
Isabelle Brouard, Professeure émérite en Littérature, Université Rennes 2
Yvonne Guichard-Claudic, Maîtresse de Conférences en sociologie, Université de Bretagne Occidentale
Fanny Bugnon, Docteure en Histoire, Université d’Angers
. 12h00-12h15 : Présentation de la première promotion à la marraine Anne Cogné, Conseillère municipale à Rennes chargée de la vie associative et de l’animation socioculturelle (1983-1995) et présidente de l’Union Régionale des Centres d’Information sur les droits des femmes et des familles
Clôture : Annie Junter, Université Rennes 2, Chaire d’études sur l’égalité entre les femmes et les hommes
Contact :
nassima.merad@univ-rennes2.fr

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2 - SEMINAIRES :

• "Séminaire interdisciplinaire sur le genre. Institut des Sciences de l’Homme"
Responsables Pascale Barthélémy (Larhra), Christine Planté (Lire), Laurence Tain (CMW)
Programme 2012-2013
Sauf indication contraire, le séminaire a lieu le mercredi de 10 à 13 heures en salle Élise Rivet, ISH Lyon
Présentation :
Le séminaire interdisciplinaire de recherche sur le genre s’inscrit dans la continuité des études sur le genre menées à Lyon dans le cadre de différentes équipes de recherche (CRPPC ; Centre Max Weber ; ICAR ; IHPC ; LARHRA ; LIRE ; Passages XX-XXI ; Triangle…). Il se tient avec le soutien de l’Institut des Sciences de l’Homme, et du thème « Genre et intersectionnalités » de l’ARC 5.
Centré sur des questions d’épistémologie et de méthodologie, il associe intervenant.e.s des équipes lyonnaises et inter­venant.e.s extérieur.e.s pour présenter des expériences de recherches, confronter les points de vue de différentes disciplines sur les questions soulevées dans les études genre, revenir sur des débats récents. Il permet aussi de faire le point sur les apports de la recherche internationale.
Ouvert aux enseignant.e.s chercheurs/euses et aux étudiant.e.s de niveau master et doctorat, il peut donner lieu à la validation de crédits de master avec l’accord des responsables des différentes formations.
Le fil directeur retenu pour l’année 2012-2013 est la transdisciplinarité. La suite du programme sera précisée lors de la séance de rentrée.
Programme :
. Mercredi 26 septembre
responsable Christine Planté
. Présentation du séminaire et du fil directeur de l’année (Christine Planté, Lire)
. Réflexion pluridisciplinaire sur la notion d’intersectionnalité.
Introduction de Michelle Zancarini (Larhra) :
« Nouveau concept, nouvelles approches ou nouveau mot ? Exemples en histoire du temps présent »
. Mercredi 17 octobre
Responsable Christine Planté
Retour sur un débat d’actualité : autour de la coupure public/privé.
Introduction de Christine Planté
 Séances suivantes (à confirmer) :
14 novembre (Yannick Chevalier, Genre, normes et discours ;
12 décembre, Anne Verjus, sap ;
6 ou 13 février, genre et études postcoloniales ;
13 mars, Se battre, disent-elles, Danièle Kergoat ;
10 avril : pluri-, trans-, inter-disciplinarité : séance commune avec le RING (Réseau interuniversitaire de recherche national sur le genre).

• "Approches post-coloniales et décoloniales en études genre et féministes"
Séminaire du CEDREF 2012-2013
Université Paris Diderot
Un lundi par mois, 16-18h
Responsables : Azadeh Kian, Dominique Fougeyrollas et Jules Falquet
(Attention la séance du 8 octobre commencera exceptionnellement à 16h30
et aura lieu en salle 187, campus Javelot.
Monter au 2ème étage, aller au fond du couloir et descendre l’escalier (suivre les flèches).
Séances suivantes campus Grands Moulins, la salle sera précisée ultérieurement)
Programme :
. 8 octobre : Jules Falquet (MCF, Sociologue, CEDREF-CSPRP) :
Présentation du n° des Cahiers du CEDREF
Théories féministes et queer décoloniales :
interventions Chicanas et Latinas états-uniennes
. 12 novembre : Soumaya Mestiri (Pr, Philosophe, Université de Tunisie)
Le postcolonial en genre
en Tunisie : réalités et perspectives
. 10 décembre : Sonia Dayan (Pr, Sociologue, CSPRP)
Autour des analyses de Fanon
. 21 janvier : Eleni Varikas (Pr, Politiste, GTM-CRESPPA)
Féminisme, émancipation, colonialité. Généalogies de la "mission civilisatrice"
. 4 février : Martine Leibovici (PR, Philosophe, CSPRP)
Assia Djebar et l’intercession des pères
. 25 février : Lucia Direnberger (Doctorante, Sociologue, CSPRP-CEDREF)
Genre et nationalisme en Asie Centrale
. 25 mars : Monica Cejas (Pr, Sociologue, UAM Xochimilco, professeure invitée du CEDREF)
Où sont les femmes de la nation ?
Mémoire et genre dans l’espace public dans la ville de Mexico et en Afrique du Sud
. 22 avril : Marjorie Moya (Doctorante, Sociologue, CSPRP-CEDREF) :
Les femmes, l’islam et la nature. Vers un écoféminisme islamique ?
Infos :
http://www.cedref.univ-paris7.fr/

• Vanina Mozziconacci, "Du descriptif au normatif dans les théories féministes. Penser la sexualité et l’éducation sexuelle à partir de la relation"
Séance du Laboratoire junior Groupe de Recherches sur les Normes et la Normativité organise un séminaire mensuel dont la première séance aura lieu mercredi 3 Octobre 2012 à 17h, ENS Lyon, site Descartes, salle R 143.
Vanina Mozziconacci est doctorante en philosophie à l’ENS
Présentation :
La traduction d’une partie de la théorie féministe en mesures éducatives débouche sur un certain nombre d’impasses. En effet, le féminisme majoritaire, libéral, qui se fonde sur une ontologie individualiste, oppose une forme d’universalité aux stéréotypes, universalité qui en réalité souffre d’un biais masculin. Le genre n’étant pas défini comme rapport social mais comme assignation identitaire, l’éducation sexuelle, qui pose précisément la question du rapport entre les sexes, reste souvent impensée. Quelles conséquences prescriptives, en matière d’éducation sexuelle, pourrait-on tirer d’une reprise du concept de relation dans la description et la définition du genre ?"
http://triangle.ens-lyon.fr/spip.php?article2948

• "Cycle de conférences en Etudes Genre"
organisé par le Département de Géographie et Environnement de l’université de Genève
Présentation :
Ces rencontres ne s’adressent pas uniquement aux seules étudiant e s et enseignant e s spécialisé e s en la matière. Elles ont l’ambition d’attirer l’attention d’un large public sur l’intérêt de l’approche de genre pour traiter différentes questions, qui sont autant des sujets de recherche que des problèmes de société. Elles font appel à des spécialistes reconnu e s qui travaillent dans une perspective internationale.
Programme :
. Lundi 15 octobre 18h15-20h salle S130 à Uni Mail
Des femmes au genre en migration
Conférence de Mirjana Morokvasic-Müller, Directrice de recherche au CNRS émérite, ISP - Institut des sciences sociales du politique, Université Paris Ouest Nanterre la Défense.
Discutante : Rosita Fibbi, sociologue, au SFM, Unine, chargée de cours Unil.
. Mercredi 10 octobre 2012 - Conférence publique 18h30 Uni Bastions – B 111 Epistemic Genres or Styles of Thinking ? Tools for the Cultural History of Knowledge.
. Lundi 22 octobre 2012 - 16h15-18h00 Uni Mail – MR 030 Amateurs by Choice : Women and the Pursuit of Independent Scholarship in 20th-Century Historiography
. Vendredi 26 octobre 2012 - 18h00-19h30 Uni Bastions – B 112 Milk Dripping from Venus’s Breast : Lactation, Sexuality and Motherhood in Early Modern Art
. Lundi 19 novembre 2012 -12h15-13h00 Uni Bastions – B 216 Epistemic Genres across Cultures : Comparing the European « Observatio » and the Chinese « An »
Infos :
http://www.unige.ch/etudes-genre/Cycleconferencespubliques/Cycle20122013.html

• "Femmes, genre et mobilisations collectives en Afrique"
Séminaire organisé par Emmanuelle Bouilly, Marie Brossier et Ophélie Rillon
Organisé à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne
Les séances mensuelles se tiennent au
CRPS (14 rue Cujas, 75005 Paris, Salle CRPS, escalier N, 3e étage)
et CEMAf (9 rue Malher, 75004 Paris, Salle Person)
Présentation :
Depuis les années 1970, les recherches portant sur la place des femmes dans les mouvements sociaux puis sur les mouvements sociaux sexués se sont multipliées .S’agissant de l’Afrique, ces problématiques restent encore trop peu étudiées et les travaux existant demeurent confidentiels.
Le séminaire « Femmes, genre et mobilisations collectives en Afrique » poursuit dès lors trois objectifs : documenter les multiples mobilisations de femmes africaines et les mouvements sociaux sexués afin d’enrichir les travaux actuels ; mener un travail épistémologique et historiographique sur l’usage du genre comme « catégorie d’analyse » dans l’étude des mobilisations collectives ; souligner la dimension heuristique d’une approche comparée qui confronte les travaux en histoire, en sociologie et en science politique.
Ce séminaire entend ainsi étudier les mobilisations de femmes et saisir les dimensions genrées des mouvements mixtes – sans d’ailleurs que soit occultée l’articulation avec d’autres rapports de pouvoir (race, classe, âge etc.) et la singularité des expériences féminines contrairement à une vision parfois essentialisante de la femme africaine.
Les interventions s’attacheront à analyser les conditions de possibilité et d’émergence de luttes - féministes ou non, mixtes ou non- , les disponibilités biographiques et les conditions de participation des femmes, la division du travail militant, les conséquences biographiques de l’engagement et du militantisme, les modes de militantisme et de protestation.
Programme :
. 18 octobre 2012 – 15h-17h - Femmes et luttes indépendantistes – CEMAf
> Mamaye IDRISS (doctorante en histoire, Paris 7, SEDET) : La chatouille comme arme politique. Réalité ou illusion ? Le mouvement des chatouilleuses et le combat pour Mayotte française (1958-1976)
Discutante : Elena VEZZADINI (post-doctorante en histoire, Université de Bergen, EHESS, CEAF)
. 8 novembre 2012 -15h-17h - Luttes contre l’esclavage - CEMAf
> Marie RODET (MCF en histoire, University of London, SOAS) : Genre et fin de l’esclavage dans la région de Kayes, Soudan français. L’affaire judicaire Sam (1925-1926)
Discutant : Jean SCHMITZ (Directeur de recherche à l’IRD, Anthropologue, EHESS, CEAF)
. 20 décembre 2012 – 15h-17h - Réformer le Code de la Famille - CRPS
> Feriel LALAMI (docteure en sociologie, Université de Poitiers, GRESCO) : Actions collectives contre le code de la famille et construction du mouvement des femmes en Algérie.
Discutant : Aïssa KADRI (Professeur de sociologie, Université Paris 8, ERASME)
. 10 janvier 2013- 15h-17h - Femmes et genre dans les conflits armés - CEMAf
> Rose NDENGUE (doctorante en histoire, Université Paris 7, SEDET) : Mouvement nationaliste et rapports de genre : les mobilisations des femmes dans le mouvement nationaliste camerounais (1955-1971).
> Arthur QUESNAY (doctorant en science politique, Université Paris 1, CESSP) : Le rôles des femmes dans l’insurrection libyenne : une reconfigurations des rapports de genre ?
Discutante : Raphaëlle BRANCHE (MCF en histoire, Université Paris 1, CHS)
. 7 février 2013 - 15h-17h - Mobilisations féminines en période de post-conflit - CRPS
> Andrea KAUFMANN (doctorante en anthropologie, Université de Bâle, Institute of Social Anthropology) : Liberian women’s movements after civil war
> Antje DANIEL (doctorante en sociologie, Université de Bayreuth, Graduate School of African Studies) : Women’s movements after post-elections violence in Kenya : recovering social and political spaces
Discutante : Jules FALQUET (MCF en sociologie, Université Paris 7, CSPRP, CEDREF)
. 7 mars 2013 - 15h-17h - Espace de la cause des femmes et frontières du militantisme - CRPS
> Sophie GRENADE (doctorante en sociologie, Université de Liège, Institut des Sciences Humaines et Sociales) : Dépasser les mobilisations pour comprendre l’action collective : l’espace de la cause des femmes à Lubumbashi (RDC)
> Beniamina LICO (docteure en anthropologie, post-doctorante à l’Université de Bologne) : "Femmes du développement" à Ziguinchor : quelques représentations de l’engagement politique des professionnelles du développement dès années 80 à aujourd’hui
Discutante : Sophie RETIF (Post-doctorante en science politique, ENS Cachan, IDHE)
. 4 avril 2013 - 15h-17h - Résistances par le bas - CRPS
> Meriem RODARY (Docteure en sciences sociales, Université Paris 8, ERASME) : Des femmes marocaines populaires : de la socialisation à la mobilisation ?
Discutant : à confirmer
. 30 mai 2013 - 15h-17h - Conférence de Barbara COOPER – Amphithéâtre CEMAf
> Barbara COOPER (Professeure d’histoire, Rutgers University) : Les vagues font des ondes : repenser l’action des femmes aux Niger des années 1970 jusqu’à aujourd’hui
Contact :
emmanuelle.bouilly@yahoo.fr

• "Corps vulnérables. Normes éthiques et politiques de l’intégrité corporelle et de la sexualité"
Séminaire pluridisciplinaire organisé par
Sandra Boehringer (UMR 7044) et Estelle Ferrarese (UMR 7236)
Projet scientifique soutenu par le Conseil scientifique de l’Université de Strasbourg, l’UMR 7236 et le CNRS - GIS « Institut du genre »
Programme 2012-2013 :
. Lundi 1er octobre, 18-20h, salle blanche, Librairie Kléber
Rencontre avec Nancy Fraser (philosophe, New School for Social Research, New York), autour de : Le féminisme en mouvements, traduit de l’anglais par Estelle Ferrarese (La Découverte, 2012), discussion animée par Estelle Ferrarese et Sandra Boehringer.
. Lundi 22 octobre, 17-19h, Le Portique, salle 409
Conférence de Claude Calame (spécialiste de l’anthropologie historique de l’Antiquité, EHESS) : « Relations de sexe et identités de genre dans la poésie mélique grecque : la beauté érotique d’Hélène entre mythe et performance poétique » (invitation L. Quattrocelli, EA 3094)
. Lundi 5 novembre, 18-20h, salle Fustel, Palais Universitaire :
Conférence de Patricia Paperman (sociologue, Université Paris 8) : « Stigmates et genre : à propos du handicap »
. Jeudi 15 novembre, 11-13h, salle Afrique, Misha
Conférence de Charles Delattre (helléniste, spécialiste des mythes et de la mythologie, Université Paris Ouest-Nanterre) : « Corps récitant, corps chantant au Symposion »
. Lundi 26 novembre, 18-20h30, salle de conférences, Misha
Conférence de Thomas K. Hubbard (spécialiste de l’anthropologie historique de l’Antiquité, Université du Texas) : « Homosexualité grecque : la pédérastie et son évolution à Athènes »
. Lundi 3 décembre, 18-20h, salle de la table ronde, Misha
Conférence de Nathalie Zaccaï-Reyners (sociologue, Université Libre de Bruxelles) : « Travail sur / avec les corps : l’oubli de l’imagination morale dans la réflexion éthique et politique »
. Lundi et mardi 10-11 décembre, 9-17h, Misha
Séminaire de recherche en résidence : « Sexualité et vulnérabilité dans l’Antiquité »
avec Florence Bourbon (helléniste, Université Paris Sorbonne), Charles Delattre (spécialiste des mythes et de la mythologie, Université Paris Ouest Nanterre), Stavroula Kefallonitis (helléniste, Université de Saint-Étienne), Marine Chabrol (latiniste, Université de Lyon III), Peggy Lecaudé (latiniste, Université Paris Sorbonne), Luana Quatrocelli (helléniste, Université de Strasbourg), Sandra Boehringer (historienne, Université de Strasbourg), Estelle Ferrarese (sociologue, Université de Strasbourg)
. Mercredi 6 février 2013, 18-20h, salle de la table ronde, Misha
Conférence de Rainer Forst (philosophe et politologue, Université de Francfort) : « A Critical Theory of Vulnerability »
. Mercredi 20 février, 17-19h30, salle de conférences, Misha
Présentation du film La Tunique (Henry Koster, 1953) par Jacques Gaillard (écrivain et spécialiste de l’Antiquité) : « Le corps du héros, entre vulnérabilité et immortalité »
. Vendredi 22 février 2013, 14h-17h, salle 119, Palais Universitaire
NB. La date est susceptible d’être modifiée en fonction des dates de tournages de Claire Simon.
Séance autour du Planning familial : projection du film Les Bureaux de Dieu, en présence de la réalisatrice.
Table ronde avec la réalisatrice Claire Simon et Bibia Pavard, coauteure de Les lois Veil (Armand Colin, 2012) et auteure de Si je veux, quand je veux (PUR, 2012)
. Mercredi 20 mars 2013, 10-12h, salle 120, Palais Universitaire
Conférence de Florence Dupont (spécialiste de l’anthropologie historique de l’Antiquité, Université Paris 7 Denis Diderot) : « Le corps dans la tragédie grecque »
. Vendredi 31 mai 2013, 18-20h, salle blanche, Librairie Kléber :
« Corps, sujet, identité : qu’est-ce que l’individu ? », table ronde avec Claude Calame (spécialiste de l’anthropologie historique de l’Antiquité) et Jean Allouch (psychanalyste) animée par Sandra Boehringer
Contact :
sandra.boehringer@wanadoo.fr

• "Rapports de genres [sic] au Maghreb et Machrek"
Séminaire de Sonia Dayan-Herzbrun et de Tassadit Yacine
Quatrième trimestre 2012
Salle 2 – 17h à 19 h
105 bd Raspail – 75006 Paris
Programme :
. Lundi 19 novembre 2012
Malika Adouri,
Doctorante à l’Université de Tizi-Ouzou
« Voile entre conformité sociale et légitimation religieuses :
Étude de cas à Bejaia »
. Lundi 3 décembre 2012
Brinda Mehta,
Professeur au Mills College, Oakland, Californie
« Les murailles de Bagdad :
Fragmentation spatiale, genre et résistance poétique »
. Lundi 17 décembre 2012
Mirvat Abd-el-Ghani,
Doctorante à l’université Paris 8
« Militantes israéliennes et crises identitaire »
Contact :
yacine@msh-paris.fr

• "Les migrations : une question de genre ?"
Le Département de Géographie et environnement, en collaboration avec l’Institut d’Etudes Genre, organise un cycle de conférences
Les conférences ont lieu, en général, les jeudis de 12h15 à 14h dans la salle 6220, université Toulouse 2
Trois conférences auront lieu les lundis de 18h15 à 20h00.
Présentation :
Ce cycle de cours - conférences publiques propose un panorama des approches de l’espace et du territoire dans les différentes sciences sociales. Il met en perspective la diversité des points de vue théoriques, des approches disciplinaires dans ce domaine et vise à aider les étudiants à situer leur propre projet de master dans ce " paysage ". L’édition de l’automne 2012-2013 portera sur la dimension genrée des migrations. Dans quelles mesure les processus et les expériences migratoires sont-ils liés aux identités masculines ou féminines des personnes concernées ? Cette question sera examinée par des conférenciers invités, qui viendront aussi bien des sciences sociales, de la médecine, du monde politique ou de celui des associations.
Infos, programme et contact :
http://www.unige.ch/ses/geo/etudes/Master-1/ES2-20122013.html

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

• Avant le 15 octobre
"La globalisation à l’aune du genre : vers une sociologie politique de la promotion internationale des normes égalitaires"
Atelier dans le cadre du Congrès 2013 de l’AFSP
Paris, 9-13 juillet
organisé par
Delphine Lacombe (IRIS‐ EHESS)
Elisabeth Marteu (Sciences Po Paris)
Présentation :
De la « Décennie de la femme » après la conférence internationale de Mexico (1975), aux politiques de « gender mainstreaming » à la suite de la conférence de Pékin (1995), les luttes féministes ont connu une légitimation croissante sur la scène internationale. Les politiques d’égalité femmes‐hommes et la sexuation du langage des droits humains ont été portées aux échelles locales, nationales et transnationales, avec pour point de mire les institutions étatiques et pour agent de promotion internationale l’Organisation des Nations Unies. Terminologie d’usage où convergent aujourd’hui à la fois les rapports sociaux de sexe et les identités sexuelles, le genre est devenu une catégorie globale d’intervention publique, à l’appui de laquelle il s’est agi de prétendre reconfigurer l’organisation sexuée des sociétés dans un sens plus égalitaire.
Un débat tant scientifique que politique a émergé sur les modalités de ce processus globalisant, en particulier sur les contraintes et les ressources qu’il présente vis‐a‐vis des populations, des Etats et des sociétés civiles.
L’institutionnalisation internationale du genre a‐t‐elle rimé avec la standardisation des actions et l’uniformisation des savoirs ? Ses modalités ont‐elles été facteur de dépolitisation des luttes féministes ? Leur a‐t‐elle ouvert de nouvelles marges d’actions à toutes les échelles ? A‐t‐elle plutôt signifié l’accentuation des divisions et des hiérarchies entre différents entrepreneur‐e‐s de causes et entre productrices de savoirs ? A‐t‐elle été combinée à un renforcement de la transnationalisation des revendications et des mobilisations ? A‐t‐elle conduit les Etats à se
revendiquer à peu de frais de l’égalité femmes‐hommes ou du respect des droits des « minorités » sexuelles ?
Telles sont quelques‐unes des questions récurrentes qui animent encore ces débats. A côté des perspectives qui soulignent les effets de structure de la mondialisation néolibérale sur les rapports sociaux de sexe et qui insistent sur les effets de dépolitisation des questions de genre
dans ce contexte, nous proposons d’explorer une autre hypothèse : la promotion internationale de normes centrées sur l’égalité des sexes n’est ni linéaire ni unidirectionnelle et elle provoque
des effets inattendus, voire même déconnectés des logiques qui lui sont propres au départ.
Il s’agirait donc plutôt de processus hybrides, certes traversés par des rapports de pouvoir, où stratégies et discours se réinventent selon des enjeux et des débats localisés. Certains acteurs situés dans des contextes sociopolitiques précis sont connectés ou ont accès à des arènes
internationales et ils peuvent participer à la production voire à la resignification des agendas politiques et des normes globales (Cîrstocea 2011). Plutôt donc que de réfléchir en termes de
dépossession ou d’appropriation par les institutions internationales de savoirs, de mobilisations ou de ressources militantes, l’option qui est pour nous la plus heuristique consiste à penser en termes de processus d’hybridation, de co‐formation et d’imbrication des savoirs et des pratiques, des répertoires de discours et d’actions.
La section thématique entend ainsi d’une part renouveler la sociologie politique de l’international sous le prisme du genre et d’autre part affiner sociologiquement et empiriquement notre compréhension d’une globalisation à vocation universelle (Marques‐Pereira et al. 2010,
Lacombe et al. 2011, Verschuur, Destremeau et al. 2012). La réflexion engagée touche donc à des enjeux d’ordre théorique mais également méthodologique, puisqu’il s’agit aussi de réfléchir à des méthodes d’enquête permettant de saisir sociologiquement et empiriquement les phénomènes
globaux. Le principal défi que nous souhaitons relever est donc celui de saisir les modes de circulation du genre au gré de phénomènes sociaux enchevêtrés mais habituellement abordés à travers des perspectives disciplinaires et géographiques cloisonnées.
Les propositions d’intervention dans le cadre de cette section thématique, qui se déroulera en deux sessions s’inscriront dans un ou plusieurs axes problématiques suivants :
. Les modes de production et de circulation internationale des normes en rapport avec
l’égalité des sexes et des sexualités
. La reconstitution des logiques pratiques du déploiement transnational des militances
. Les modes d’action, les formats de la réception et les usages des répertoires
internationaux du genre dans des contextes localisés restitués dans leur historicité.
Contacts :
delphine.lacombe@free.fr
elisabeth.marteu@sciences‐po.org

• Avant le 15 octobre
"Affaires sexuelles, questions sexuelles, sexualités"
Atelier dans le cadre du Congrès 2013 de l’AFSP
Paris, 9-13 juillet
organisé par
Sandrine Lévêque, Université Paris I-Panthéon-Sorbonne, UMR CESSP
Frédérique Matonti, Université Paris I-Panthéon-Sorbonne, UMR CESSP
Présentation :
L’arrestation en mai 2011 de D. Strauss-Kahn, les controverses sur « les lois de l’amour », les mobilisations LGBT, autant d’événements montrant que les questions sexuelles et de sexualités sont, comme le proclamaient les revendications féministes des années 70, au cœur du politique. Objet scientifique longtemps illégitime en France, à la différence des espaces académiques anglophones, les questions sexuelles intéressent pourtant l’ensemble de la science politique autour de leur politisation et de leur publicisation progressives. Le but de la section thématique est d’ouvrir en France, un chantier inédit et de créer autour des thématiques liées à la sexualité et aux affaires sexuelles une dynamique de recherche à la croisée de plusieurs champs disciplinaires de la science politique et des sciences sociales. Pour cette rencontre inédite dans le cadre d’un congrès français de science politique, nous souhaitons ouvrir cet appel à communication à des objets multiples et à des approches variées afin que des chercheur-es d’horizon disciplinaires différents confrontent leurs points de vue et leur expériences de travail. De ce fait, les communications comportant une réflexion épistémologique et méthodologique seront privilégiées comme celles permettant d’apprécier l’état des savoirs dans les champs académiques étrangers. Les objets et les approches théoriques pourront être extrêmement variées même si l’on favorisera le travail empirique et les enquêtes de terrain.
Objet de controverses, la sexualité est tout d’abord devenue un thème de mobilisation collective qui nécessite de comprendre comment des individus plus ou moins organisés s’engagent pour faire advenir ces revendications « privées » dans l’espace public. Les communications pourront ainsi porter sur la « visibilisation » progressive des groupes dont l’existence sociale était jusqu’alors « cachée » (LGBT, travailleurs et travailleuses du sexe, féministes …), sur la manière dont il s’organisent et sont reconnus. Il s’agira alors de travailler sur des trajectoires d’engagement de ceux qui s’y reconnaissent mais aussi sur leur revendications et sur les modes d’action destinés à faire advenir ces revendications comme l’humour, la dérision ou la provocation.
La production au fil du temps des « lois de l’amour » par les politiques publiques invite à penser la socio-histoire de l’intervention de l’État dans ces domaines. Si l’avortement, la répression du viol ou de la pédophilie ont fait l’objet de prises en charge étatiques, d’autres questions —l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe, les réassignements de sexe — peinent encore à être objets de politiques publiques. Alors que vient de se clore une double séquence électorale il s’agira par exemple de traiter de la place de ces questions sur l’agenda politique, de leur cadrage et de la manière dont, objets de programme politique, elles vont désormais être traitées.
La légitimité d’user de ressources corporelles identitaires (un corps féminin, un coming out…) ou comme l’ont montré les affaires Strauss-Kahn ou plus récemment encore les controverses sur la place de la compagne du chef de l’État, la montée d’une exigence de transparence en matière de vie privée (ou supposée telle) suscitent des controverses dont on pourra saisir les enjeux en matière de transformation de la professionnalisation politique et journalistique. Des communications sur les usages des capitaux corporels identitaires et sur les ressources ou les handicap que constituent dans l’espace politique ces éléments liées aux sexes ou à la sexualité – réelle ou supposée comme lorsque se propagent les rumeurs — pourront être proposées. L’accueil et les controverses que ces enjeux suscitent dans les médias, la manière dont les journalistes s’en emparent et dont ils en font des ressources ou non pertinentes en politique pourront aussi être abordées.
Enfin, alors que l’on s’interroge à nouveau sur le poids de diverses variables sociales et géographiques dans la participation et les choix électoraux, les orientations sexuelles pourraient permettre d’enrichir les analyses sociologiques, voire écologiques du vote. Bien qu’aujourd’hui en France il soit difficile de traiter de données relatives aux orientations sexuelles des électeurs, certaines approches s’interrogent sur l’existence par exemple d’un vote gay, écho des processus urbains de « gaytrification » ou se demandent si les enjeux relatifs à la sexualité déterminent les choix électoraux.
Les communications en général pourront inviter à analyser l’apport des questions sexuelles et des sexualités pour repenser les rapports de l’ordre politique et de l’ordre social. Elles rejoindront ainsi les préoccupations de la théorie politique notamment anglophone, parfois inspirée par Foucault ou le mouvement queer.
Contacts :
sandrine.leveque882@orange.fr
frederique.matonti@wanadoo.fr

• Avant le 15 octobre
"Repenser la race et la sexualité : Conversations, contestations et coalitions féministes"
Conférence internationale organisé par l’Institut Simone-De Beauvoir de l’Université Concordia (Montréal, Québec, Canada)
Cette conférence bilingue de 3 jours (17-19 avril 2013) rassemblera des universitaires, des activistes et des artistes féministes pour discuter des nombreux thèmes liés à la sexualité et à la race.
Présentation :
Cette conférence internationale de trois jours rassemble des universitaires, des activistes et des artistes provenant d’un large éventail de disciplines et de champs afin de discuter des façons complexes dont la race et la sexualité se moulent l’une à l’autre. La conférence vise à encourager les conversations entre les féministes qui travaillent sur les questions de la race et celles et ceux qui travaillent sur les questions de la sexualité. Plus précisément, nous demandons : comment la race structure t-elle les sexualités ? Comment les sexualités sont-elles racialisées ? Comment les forces du néolibéralisme mondial jouent sur les configurations de la race et de la sexualité ? Quelles méthodes, approches et théories sont les plus utiles pour l’examen de ces questions ?
Pour discuter de telles questions, nous vous invitons à soumettre, en français ou en anglais, une proposition de communication ou de présentation visuelle (performance, vidéo ou autre œuvre d’art) qui porte sur un des grands thèmes suivants liés à la race et/ ou à la sexualité :
. Corps, incorporation, santé, biopolitique
. Sexe/genre (rapports sociaux de sexe)
. Économies politiques
. États, citoyenneté, trans/nationalismes
. Colonialismes et impérialismes
Infos complètes :
http://wsdb.concordia.ca/news-and-events/upcoming-events/documents/35thconf_frfinal.pdf
Contact :
events.coordinator.sdbi@gmail.com

• Avant le 15 novembre
"Lever le voile : la montagne au masculin-féminin"
pour un prochain numéro de la Revue de géographie alpine
Présentation :
L’appel à contribution a pour objet de proposer une lecture féminin-masculin de la montagne. De nombreux travaux ont déjà explicité les rôles de l’activité humaine dans les espaces montagnards, dans la production agricole, touristique, économique, culturelle. Cette déclinaison s’est souvent effectuée au masculin en dévoilant les pratiques, les usages, les récits des Hommes à la montagne. Cependant, les rapports entre Homme et Montagne ne se conjuguent pas qu’au masculin et se déclinent aussi largement au féminin. L’approche de genre met en exergue « ces points aveugles » tant dans ses références épistémologiques, théoriques, méthodologiques que de la lecture de l’espace, de ses pratiques, de ses représentations (Mac Dowell, 1999, 2008)… Il ne s’agit pas d’opposer des regards masculin - féminin vis-à-vis de la montagne en tant qu’objet de représentations et de pratiques, mais de proposer une lecture plus résolument inscrite dans des perspectives de complémentarité, de comparaison des genres (Louargant S., 2003, 2004), dans une géographie des sexualités (Blidon M. 2008, Jaurand E., 2011). Il s’agit alors, en privilégiant ces approches, d’enrichir les contributions scientifiques révélant la construction au féminin et au masculin de l’objet montagne.
Les thèmes de l’appel à contribution sont les suivants :
. Genre, montagnes, circulations, mouvements
. Genre, montagnes, culture, imaginaires
. Genre, montagnes, réaction, action, création, récréation
. Genre, montagne, gestion, ressources
Les propositions d’une demi-page accompagnées d’une rapide présentation du ou des auteur(s) sont à adresser à Sophie Louargant (Sophie.Louargant@iut2.upmf-grenoble.fr), coordonnatrice du numéro ou à Emmanuelle Tricoire (Emm@nuelleTricoire.eu), coordonnatrice de la rédaction.
Les contributions rédigées selon les normes de publications de la RGA devront être envoyées au format de 30 000 signes, et nous parvenir pour le 15 novembre 2012, dans la perspective d’une publication prévue pour le mois de juillet 2013. Les règles de publication de la RGA sont à consulter sur le site de la revue : http://rga.revues.org.
Les articles retenus devront être fournis en français et en anglais. Les articles non conformes aux consignes ci-dessus seront renvoyés à leurs auteurs.
http://rga.revues.org/1769

• Avant le 15 novembre
"Femmes et écologie"
Pour un prochain numéro de la revue Emulations, revue pluridisciplinaire de sciences sociales
Présentation :
La revue Émulations, pour son treizième numéro, vous propose d’explorer les rapports entre femmes et écologie, dont voici une liste non exhaustive de propositions permettant d’aborder cette thématique :
Les articles pourront aborder les liens entretenus entre « femme » et « nature » en axant les réflexions sur les risques d’essentialisation de la femme auxquels pourrait mener l’écologie. Les auteurs pourront ainsi explorer le courant spiritualiste de l’écologie et les éventuels dangers de mythification de la femme dans sa figure de génitrice et de mère.
Les différentes contributions pourront proposer comme postulat que les dominations exercées sur la nature ainsi que sur la femme sont deux conséquences d’une même cause (le patriarcat). Il s’agira alors d’étudier le rapport que la science et le capitalisme entretiennent avec la « nature » et avec la « femme ».
Les auteurs pourront aussi élaborer le lien entre écologie, femmes et technologies. En effet, pour les partisans de la « deep ecology », les produits de consommation technologiques (tv, ordinateur, GSM, etc.) sont souvent décriés, alors que la femme a construit une partie de son émancipation à partir de certains d’entre eux (machine à lessiver, lave-vaisselle, etc.). Ainsi, certain-e-s théoricien-ne-s émettent l’hypothèse d’une participation de l’écologie radicale au renvoi au foyer de la femme. La « deep ecology », en renouant avec le « hand made » et donc le « home made » mettrait en danger la libération des femmes des tâches ménagères.
Les contributions pourront s’intéresser aux rapports aux corps entretenus par le post-féminisme et aux questions écologistes que cela pose. En effet, aujourd’hui, le mouvement « queer » nous invite à dépasser les normes de genre. Transgenres, travestis nous suggèrent ainsi de dépasser les catégories d’homme et de femme, d’hétéro et d’homo, fixées pour une personne et dans le temps. D’un point de vue écologiste, on pourrait critiquer cette fascination pour les technologies (utilisation des hormones, de la chirurgie pour modifier les corps) et y voir une dérive libérale et une tentation à la toute-puissance sur la nature humaine.
Le cadre historique pourra être exploré, en s’interrogeant sur l’existence de liens entre mouvements féministes et mouvements écologistes.
La démarcation entre écoféminisme et féminisme pourra elle aussi figurer comme sujet de contribution.
L’appel n’étant pas figé, toutes les propositions traitant le champ « femmes et écologie », à l’aide des disciplines de la sociologie, de l’ethnologie, de l’anthropologie ou de la science politique sont les bienvenues. La revue Émulations vous invite donc à sillonner et explorer le lien entre la femme et l’écologie, à en redéfinir les contours et à présenter une vision plus claire de ces deux entités.
Conditions de soumission
Les textes proposés seront écrits en français et compteront entre 4500 et 7500 mots.
Les auteurs feront attention à couvrir une problématique bien délimitée, et à soigner la précision et la concision de leur expression.
Les auteurs les feront parvenir sous format word, accompagnés d’un abstract de 300 mots, par email simultanément aux adresses redac@revue-emulations.net, eric@revue-emulations.net et delphine@revue-emulations.net.
La deadline pour l’envoi des contributions est fixée au 15 novembre 2012.
http://www.revue-emulations.net/femmes_et_ecologie

• Avant le 30 novembre
"La chambre d’enfant, un microcosme culturel"
Organisateurs : Musée national de l’Éducation/CNDP, Université Paris 13 (EXPERICE), Université de Poitiers (CEREGE), avec le soutien de l’ANR, programme de recherche « Les biens de l’enfant dans l’espace familial »
Présentation :
Le colloque « La chambre d’enfant, un microcosme culturel » vise à dresser l’état des connaissances sur la culture matérielle de l’enfant dans l’espace domestique et à stimuler les développements de la recherche suivant trois axes principaux. Ils ont été retenus pour mieux saisir la chambre d’enfant aussi bien dans son histoire que dans le monde contemporain, dans sa matérialité que dans ses représentations. Le premier axe envisagera la chambre d’enfant sous l’angle de l’architecture, comme un espace délimité réservé à l’enfant au sein de l’habitat et caractérisé par des spécificités autant techniques (forme, volume, etc.) que culturelles. Le deuxième axe s’attachera à la chambre comme lieu privilégié des biens de l’enfance. Il s’agira d’aborder les questions de consommation et de culture matérielle enfantines, ainsi que des modalités d’inscription de ces objets dans les chambres d’enfant. Enfin le dernier axe considérera la chambre comme un espace éducatif, dans lequel peuvent cohabiter perspectives scolaires et univers du divertissement, visées adultes et points de vue enfantins, et dont l’aménagement participe tour à tour d’une formation du goût, d’une éducation esthétique ou d’une éducation à la consommation.
Mots-clefs : chambre d’enfant, espace domestique, culture matérielle, culture enfantine, consommation enfantine, objets de l’enfance, représentation culturelle de l’enfance, éducation
Œuvre d’hygiène, « office de prudence », périmètre protégé des dangers de la maison et de la rue, « sanctuaire » féminin au XIXe siècle (Fonssagrives 1871), mais aussi « nid d’âmes » (Hugo 1859), instrument d’éducation aux valeurs sociales, morales et esthétiques (Renonciat 1989, 2005), la chambre d’enfant est aujourd’hui une réalité partagée par filles et garçons en Occident : espace de repos et de travail, terrain de jeux réels ou virtuels, « refuge de l’intimité » (Ranum 1986), fenêtre ouverte sur le monde, découvert ou rêvé, centre d’apprentissage de l’autonomie, forge de l’identité. Aujourd’hui, comme jadis, la chambre d’enfant apparaît comme une réalité complexe qui, bien que suscitant depuis un demi-siècle l’intérêt croissant de chercheurs issus de disciplines variées, demeure encore, surtout en France, un territoire peu exploré.
Les organisateurs du colloque sur « la chambre d’enfant, un microcosme culturel », souhaitent tout à la fois dresser l’état des connaissances sur le domaine et stimuler les développements de la recherche suivant trois axes principaux. Ils ont été retenus pour mieux saisir la chambre d’enfant aussi bien dans son histoire que dans le monde contemporain, à travers sa matérialité qu’au niveau des représentations qui contribuent à la constituer comme un espace matériel, social, esthétique et culturel.
1. Un espace dans la maison
Le premier axe envisagera la chambre d’enfant sous l’angle de l’architecture, comme un espace délimité réservé à l’enfant au sein de l’habitat, que caractérisent emplacement, forme, superficie, volume, orientation, communication : autant de spécificités qui, pour être techniques, n’en dépendent pas moins de critères et de représentations culturelles, notamment du statut de l’enfant dans la société (Perrinjaquet 1979, 1982). Divers spécialistes se sont intéressés à ce territoire privé en Grande-Bretagne (King-Hall 1958) et en Allemagne (Weber-Kellermann 1979, 1991), liant son apparition aux mutations de l’habitat des sociétés industrielles d’Europe du Nord (Robertson 1974, C. Hall 1987, Perrot 1987, Guerrand 1987, Eleb-Vidal et Debarre-Blanchard 1989). Mais les voies ouvertes par ces pionniers ont-elles été suivies : quelle place occupe la chambre d’enfant, comment est-elle conçue dans l’œuvre des grands architectes du XXe siècle, dans l’effort de reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, dans les ensembles des banlieues construits dans les années 1960 ? Quelles sont ses caractéristiques contemporaines ?
2. Un lieu privilégié pour les biens de l’enfant
Liée aux évolutions des mentalités et des modes de vie, l’émergence de la chambre d’enfant au XIXe siècle accompagne aussi l’avènement progressif de la consommation dans la société industrielle. Elle est tout à la fois encadrement de l’enfant casseur des biens de l’adulte, et structure d’accueil et de gestion de ses biens propres : mobilier, livres, images, jouets, vêtements. Les travaux d’histoire sur ces objets culturels de l’enfance sont aujourd’hui nombreux. Certains s’attachent à tout l’univers de la chambre d’enfant, en Grande-Bretagne (Miall 1980, White 1984), en Italie (Nogare et Finocchi 1982) et aux Etats-Unis (Calvert 1992), d’autres portent principalement sur les livres (trop abondants pour être cités) et sur les jouets, en France (Manson 2001) ou aux Etats-Unis (Cross 1999). L’histoire du mobilier et des objets fonctionnels de l’enfance est tout entière à écrire dans notre pays, appelant tout à la fois des monographies et des études globales susceptibles d’appréhender production et usages dans leurs dimensions historiques, sociales, et culturelles.
Aux États-Unis, la puissance de l’industrie culturelle a conduit les chercheurs à s’interroger sur les relations de l’enfant à ses objets dans une chambre conçue comme espace de consommation individualisée des produits qui lui sont proposés. Face au développement de la culture adolescente (James 2001, Baker 2004), la notion de « culture de la chambre » s’est développée (Brown, Dyckers, Steele and White 1994, 1995, Livingstone 2002), étendue en France à la pré-adolescence (Glevarec 2010). Elle implique l’étude de la façon dont les jeunes, dans un processus interactif d’élaboration de leur identité (Ang et Hermès 1991), travaillent et jouent avec une variété de symboles et d’artefacts culturels disponibles, « cultural tool kit » de la société globale (Swidler 1986). Sous cet angle, la chambre est désormais perçue comme un microcosme culturel, terrain de tension, de confrontation, de négociation, de compromis entre adultes et enfants, entre médias et individus. Il importe de regarder aujourd’hui ce qui se passe en France, et du côté des plus jeunes, pour étudier leur rapport à la culture matérielle, la façon dont celle-ci s’inscrit dans l’espace domestique, mais aussi pour saisir les différentes stratégies d’indépendance, d’autonomisation, ou a contrario de contrôle parental.
Pourront également trouver une place les travaux sur les biens de l’enfant, les différents objets qui lui sont destinés et qui ont le plus souvent vocation à être conservés et en partie utilisés dans la chambre : jouets, jeux, livres, papeterie, objets techniques, bonbons, vêtements, mobiliers, etc. Comment sont conçus, produits, distribués et consommés les biens de l’enfant, comment s’inscrivent-ils dans une culture populaire de masse qui permet une circulation des univers et des personnages à travers divers supports (Brougère 2003, 2008 ; De La Ville et Durup 2008) ? La mise en scène marchande pourra aussi être étudiée, non seulement en tant que manière de présenter l’offre aux enfants-consommateurs, mais aussi comme une « mise en image » de ces derniers intégrés au processus même de conception des produits.
3. Un univers éducatif
Dans le monde occidental, l’enfance bénéficie d’une pièce qui lui est dédiée, lieu privilégié de concentration dans la maison des objets de la culture matérielle enfantine, mais aussi espace de construction identitaire et d’apprentissage. La chambre est ainsi susceptible, sinon de servir une visée pédagogique, du moins de s’inscrire dans une dynamique éducative. Elle n’est pas étrangère aux objets typiques de l’école ou de la transmission des savoirs : matériel scolaire (cartable, trousse, cahiers, etc.), mobilier (bureau, bibliothèque), cahiers de vacances, jeux et loisirs éducatifs… quand bien même ces objets croisent les univers de la culture de masse via une trousse Dora l’exploratrice ou un cartable Pokémon. La chambre apparaît alors comme un espace de rencontre, d’opposition ou d’intégration entre le divertissement enfantin et les prescriptions scolaires, mais aussi entre les volontés des enfants et les attentes parentales.
À cet égard, le décor de la chambre d’enfant s’avère un domaine pertinent de recherche, où se confrontent goûts et valeurs esthétiques des adultes et préférences supposées ou réelles des enfants. Dès la fin du XIXe siècle, la conscience des effets de l’environnement matériel et visuel de l’enfant sur son développement psychique et intellectuel a conduit des éducateurs, parents et pédagogues, et des créateurs à se soucier de la qualité esthétique de son cadre de vie, sans renoncer pour autant à exploiter les ressources pédagogiques d’une chambre parfois conçue comme un livre aux pages géantes (Renonciat 2006). Images, papiers peints, tissus, mobilier ont vu le jour, passant rapidement d’une création artisanale dotée d’ambitions artistiques à une production industrielle qui s’avère aujourd’hui pléthorique. Ce terrain de recherche, à la croisée de l’art et de la pédagogie, de l’art et de l’industrie, ouvre de vastes perspectives, exigeant toutefois, dans un premier temps, le repérage patient d’une production en partie disparue, victime des mauvais traitements de ses destinataires ou de son défaut de légitimité, artistique et culturelle.
Qu’en est-il aujourd’hui de la relation entre la chambre, les objets que l’on y trouve et l’éducation de l’enfant ? Certains objets sont-ils conçus, pensés, utilisés comme des moyens pour l’éducation esthétique ? On pourra ainsi s’intéresser au rôle du design des produits de l’enfant comme support d’une formation du goût. La question de l’éducation à la consommation est également une des dimensions de cette rencontre entre la chambre, les biens de l’enfant issus des univers marchands et non-marchands et la visée éducative des adultes. Théâtre d’une activité spécifique, la chambre est tant le produit que le producteur de médiations sociales et sémiotiques qui rendent possible la participation de l’enfant à de multiples activités de consommation (De La Ville et Tartas 2011). C’est à travers l’usage des outils culturels qu’on lui transmet que l’enfant va apprendre à donner du sens à ses propres pratiques de consommation et les faire évoluer.
Conditions de soumission
Les propositions de contribution s’inscriront dans l’une de ces trois dimensions, architecturale, matérielle et éducative de la chambre d’enfant ou, à défaut, justifieront leur écart. Mais on pourra aborder ces questions sous plusieurs angles transversaux : représentations de la chambre d’enfant (dans la littérature, le cinéma, les arts, etc.), dimensions historiques, anthropologiques, sociologiques, psychologiques, question du genre, etc.
Les propositions, en français ou en anglais, devront parvenir à l’adresse suivante : annie.renonciat@cndp.fr
avant le 1er décembre 2012
Frais d’inscription : 130€ (comprennent pauses café, trois déjeuners et un dîner)

• Avant le 15 janvier 2013
"Sports, culture : la fabrique des garçons"
Bordeaux, colloque des 13 et14 mai 2013
Atelier genre, Université Michel de Montaigne Bordeaux 3, ADES CNRS
Organisateurs : UMR 5185 ADES CNRS, Atelier Genre de l’Université Michel de Montaigne de Bordeaux.
Coordination : Sylvie Ayral, Yves Raibaud (Bordeaux)
Présentation :
S’adressant à un même public, éducation formelle et éducation non formelle sont confrontées à des questionnements proches. Cependant les espaces scientifiques communs nécessaires au débat entre tous les partenaires du parcours éducatif ainsi que de l’environnement des enfants et des jeunes sont rares. Des questions comme la mixité/non mixité, l’égalité filles/garçons ou les violences de genre, qui traversent l’un et l’autre champ, sont finalement peu débattues de façon transversale. Ce colloque se propose d’en fournir l’occasion.
La cohabitation des filles et des garçons à l’école et dans les activités périscolaires ne va pas de soi. L’égalité entre les sexes est loin d’être acquise, même si des progrès sont constatés chaque jour. Cela a valu, ces dernières années, un certain nombre d’attaques contre la mixité, défendue par ailleurs comme un dogme irréductiblement lié à l’idéal républicain. Certains chiffres sont accablants : au collège 80% des élèves punis mais aussi 70% des élèves de SEGPA et 86% des élèves des dispositifs Relais sont des garçons... Si l’Ecole met depuis quelques années l’accent sur l’émancipation des filles, en les encourageant, par exemple, à investir les domaines professionnels techniques et scientifiques, traditionnellement sexués « masculins », elle semble en revanche avoir bien du mal à penser l’évolution des garçons.
Les activités périscolaires, à l’inverse, enregistrent un décrochage massif des filles dès l’âge de 12 ans, notamment lors des temps de vacances et les séjours organisés. Des équipements tels que les skates parcs, les cités stades et les lieux de répétition des musiques actuelles, largement subventionnés car considérés d’utilité sociale, sont fréquentés exclusivement par les garçons.
Ces chiffres témoignent d’une asymétrie sexuée massive dans la prise en charge éducative des garçons et des filles. Qu’on les punisse, qu’on les oriente, qu’on les soutienne ou qu’on les distraie, l’essentiel des efforts se concentre sur les garçons. A cette échelle ce n’est pas un hasard mais bien un fait social. Comment parvient-on à cette surreprésentation masculine dans une institution qui se veut égalitaire ? Pourquoi n’est-elle jamais interrogée ?
1. Processus
Il conviendra de repérer et d’analyser, à la lumière des études de genre, les mécanismes de séparation et de hiérarchisation des sexes à l’œuvre dans le système éducatif et dans les loisirs culturels et sportifs périphériques à l’Ecole. N’existerait-il pas, en France, un programme institutionnel implicite qui consiste à fabriquer, par l’éducation, le sport, la culture, les loisirs, de « vrais » garçons et accessoirement de « vraies » filles ? La différence des sexes appréhendée dans ce cas comme un principe naturel, fondateur de la vie en société, suffirait en soi à justifier une intervention et une aide publiques favorisant les garçons « naturellement » plus « difficiles », plus « vulnérables », plus « enclins » à basculer dans la violence.
2. Effets produits
Ces mécanismes de séparation et de hiérarchisation des sexes peuvent avoir pour conséquence de considérer les filles et les garçons comme deux catégories homogènes, la première s’alignant sur le modèle « mignonne et sensible » et la deuxième sur le modèle « viril et dominant ».Peut-on y voir une des causes de la recrudescence d’attitudes et d’actes sexistes et homophobes observées ces dernières années, aussi bien dans les établissements scolaires que dans les activités périscolaires ? La « violence de genre » n’est-elle pas une des composantes centrales du harcèlement à l’école et de la violence scolaire en général ? Si les limites et les « pièges » de la mixité ont été interrogés, ces dernières années, notamment lorsqu’elle se trouve au carrefour d’autres rapports de domination tels que la classe ou l’ethnicité (la ‘race’), il s’agira d’analyser, à partir d’approches renouvelées par les études de genre, les effets politiques et sociaux de la non mixité.
3. Modèles d’analyse
Les Sciences de l’éducation ont longtemps pris pour modèles génériques le Contrat social de Rousseau (en tant que modèle universel de la construction du citoyen) et la triangulation freudienne Père-Mère-Enfant (comme modèle universel de la construction du sujet). Irène Théry les identifie comme des mythes de la modernité, plaçant « la différence sexuelle à l’origine de toute socialité. (…) Le premier (modèle) nomme son couple procréateur ‘la société de l’homme et de la femme’ et présente le mariage comme la première des sociétés et la seule naturelle ; le second (…) confond les institutions sociales avec l’interdit censé ordonner le trio oedipien du père, de la mère et de l’enfant » . Peut-on faire de l’approche traditionnellement androcentrique des Sciences de l’éducation (telle que l’Emile de Rousseau) une analyse critique et proposer d’autres approches scientifiques, issues des études féministes et des gender studies ? Quelle part la normativité des rôles de sexe joue-t-elle dans la définition des politiques éducatives ? Plus généralement, on se demandera dans quelle mesure les Sciences de l’éducation, qu’elles s’inspirent du modèle freudien de la construction du sujet ou du projet rousseauiste de la construction d’un citoyen neutre et universel, contribuent à la transmission et au maintien de rapports sociaux de sexe compromettant la réussite éducative des enfants et des adolescents.
Retour des propositions (2000 signes maximum) avant le 15 janvier 2013 à
sylvie.ayral@orange.fr et y.raibaud@ades.cnrs.fr.
Textes : 30 000 signes avant le 15 avril 2013

• Avant le 8 février
"Les recherches linguistiques sur le genre : bilan et perspectives"
pour un prochain numéro de la revue Langage et Société
Présentation :
Ce numéro se propose deux objectifs : ouvrir un espace autour d’un domaine – les Gender and Langauge Studies (« Recherches linguistiques sur le genre ») - encore si peu connu en France mais existant depuis quarante ans dans l’espace anglophone depuis les travaux pionniers de Robin Lakoff (1975) Language and Woman’s Place et de Mary Ritchie Kay (1975) Male and female Language, et rendre compte des travaux existant dans ce domaine dans l’espace francophone.
Les papiers pourraient se focaliser autour des thématiques suivantes :
. catégorisation du genre et des sexualités dans le langage ;
. multimodalité (ressources verbales, vocales, gestuelles, visuelles…), genre et sexualité ;
. socialisation langagière et genre ;
. articulation entre genre, race et classe dans le langage
Nous accepterons des papiers privilégiant des approches qualitatives. Les papiers pourront s’appuyer sur des données textuelles, discursives, interactionnelles.
Les auteur-e-s doivent envoyer pour le 8 février 2013 au plus tard une proposition d’article de 3000 signes, ainsi qu’une courte bibliographie (5 références au plus).
L’examen des propositions aura lieu en mars 2013. Les chercheur-e-s retenu-e-s devront envoyer leur article pour le 10 janvier 2014, au plus tard ; publication prévue en juin 2014.
Conformément aux normes de la revue, les articles feront entre 45 000 et 50 000 signes tout compris (voir site « Langage et Société »).
Personnes à contacter et à qui envoyer les propositions : Luca Greco, luca.greco@wanadoo.fr et Josiane Boutet, boutet@msh-paris.fr

• Avant le 20 décembre
"Global Religious Experiences and Identities among Lesbians"
The Journal of Lesbian Studies (Taylor & Francis) will devote an entire
issue to the topic of global religious experiences and identities among
lesbians, guest edited by S.J. Creek. The intention behind this special
edition is to generate richer and more varied scholarship around the lived
experiences of lesbians connected to (or alienated by) religious practices
or faiths around the world. Papers from sociology, history, anthropology,
political science, english, psychology, religious studies, gender and
women’s studies, religious studies, communication studies, linguistics,
criminology, queer studies, international studies, art history, or other
fields are welcome.
Topics may include, but are not limited, to : the intersection of
race/class/gender/sexuality and religion, religious movements, orthopraxy,
orthodoxy, representation in media/literature/art, trends in religiosity,
clergy/religious officials, resistance and activism, indigenous religions,
Wicca, Santeria, Hinduism, Jainism, Buddhism, Shintoism, Confucianism,
Taoism, Sikhism, Baha’i, Judaism, Islam, Christianity, atheism, popular
religions, Mujerista theology, practice, belief, religious socialization,
disability, size, critiques of lesbian sexualities or spiritualities from
post-colonial or transgender studies perspectives, religious individualism,
secularism, celibacy, “religious nones,” nuns, intentional communities,
state control of religious practice, reproduction, families, identities,
cognitive dissonance, oppression, reparative therapies, migration,
religious education, or emotions. Works attending to the experiences of
queer, bisexual, and transgender individuals will also be considered, if
these pieces strongly connect to the central theme.
Please direct inquiries or proposals of no more than 500 words to S.J.
Creek at creeksj@hollins.edu by December 20, 2012. Invitations for full
manuscripts will be issued in January 2013. Both abstracts and manuscripts
will be evaluated for originality, style, and fit within the overall
edition. Authors of selected abstracts will be invited to submit a full
manuscript of 5,000-6,500 words, due May 15, 2013.

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4 - THESES :

• Anne-Laure Méril-Bellini Delle Stelle a soutenu sa thèse en histoire intitulée "Caritas et familiaritas à l’ombre du Seigneur : les relations des mulieres religiosae des Pays-Bas méridionaux au XIIIe siècle avec leur entourage" sous la direction de Sophie Brouquet-Cassagnes à l’Université de Toulouse II-Le Mirail le 21 septembre 2012.
Jury :
Edina Bozoky, Poitiers (rapporteur)
Didier Lett, Paris Diderot (rapporteur)
Sophie Cassagnes-Brouquet, Toulouse 2
Alain Dierkens, UL de Bruxelles
Michelle Fournie, Toulouse 2
Résumé :
Au XIIIe siècle, les premières mulieres religiosae fondent un phénomène spirituel dont l’ambigüité préoccupe autant les contemporains qu’il interroge les historiens des béguines et plus largement de l’Église médiévale et des femmes. À travers un corpus de Vitae et d’exempla provenant ou traitant des Pays-Bas méridionaux, cette thèse souhaite renouveler la question du rôle de ces dévotes atypiques dans une démarche comparative fondée sur l’analyse d’hommes et de femmes pieux, menant une vie religieuse, dans ou en dehors d’une communauté, permettant ainsi de convoquer les acquis de l’histoire du genre pour éclairer cette réflexion. La première partie de l’étude s’attache à déconstruire les topoi de la sainteté mystique pour mettre au jour les rebuffades dont les mulieres religiosae ont été les victimes jusqu’à l’exclusion sociale. Néanmoins, cette mise à l’écart est contredite par les hagiographes eux-mêmes qui brossent dans le même temps le portrait de femmes œuvrant dans le siècle. La première partie de ce travail ouvre l’analyse sur les modalités d’insertion sociale développée par et autour des mulieres religiosae. Économiquement, politiquement et surtout spirituellement, en raison de leur sainteté, elles participent activement au monde et s’insèrent dans différents réseaux, dont un bilan sériel permet d’appréhender la richesse. Ces éléments permettent d’étendre la recherche au fonctionnement de ces sociabilités. En prenant appui sur une analyse sémantique, il s’agit de saisir leurs principes de mise en œuvre, articulée autour de la caritas, ainsi que leurs limites qui sont de plus en plus visibles après la deuxième moitié du XIIIe siècle.
Mots clés :
Mulier religiosa- Pays-Bas méridionaux – XIIIe siècle – genre – hagiographie - sociabilité – isolement - affection spirituelle
Contact :
Anne-Laure.Meril@ac-bordeaux.fr

• Michela Villani soutiendra sa thèse intitulée "Médecine, sexualité et excision. Sociologie de la réparation clitoridienne chez des femmes issues des migrations d’Afrique subsaharienne" le 20 octobre à l’EHESS à 9h, salles 7 et 8, 105 bd Raspail, Paris
Jury :
Armelle Andro, maîtresse de conférence, Université Paris 1
Marc Bessin, chargé de recherche, CNRS Iris
Michel Bozon, directeur de recherche, INED (directeur de thèse)
Didier Fassin, professeur, Institute for Advanced Study de Princeton et directeur d’études, EHESS Iris
Delphine Gardey, professeure, Université de Genève (rapporteure)
Laurence Tain, maîtresse de conférence HDR, Université Lyon 2 (rapporteure)
Résumé :
Les « mutilations génitales féminines » sont une invention contemporaine. Elles deviennent un objet de débat politique à partir de la fin des années 1970. Le discours juridique et les formulations médicales s’imposent sur la scène internationale, suivis par le discours féministe. Ils tracent ensemble les contours d’un crime reconnu au niveau mondial. Originellement défini comme un problème de santé publique, l’excision du clitoris devient à partir de l’année 2000, l’objet d’une politique de réparation de la sexualité. En cela, la France est un cas unique, puisqu’elle reconnaît aux femmes excisées vivant en France le droit de voir leur clitoris réparé chirurgicalement. Cette chirurgie prise en charge et remboursée par l’Assurance maladie dès 2004 permet un accès égalitaire à cette innovation médicale et inscrit le droit à la réparation à l’intérieur des politiques sociales.
Sur la base d’un matériel empirique unique, centré sur l’observation ethnographique de deux services hospitaliers de la région parisienne, sur une analyse quantitative de l’ensemble des dossiers médicaux des patientes passées dans l’un des services hospitaliers depuis sa création et sur des entretiens approfondis avec 30 femmes qui se sont adressées à ce service, cette thèse restitue les logiques des deux acteurs impliqués dans la réparation : le corps médical et les patientes. Pour ces femmes issues de la migration d’Afrique subsaharienne, qui constituent un groupe très sélectionné parmi les femmes vivant en France ayant connu une excision, la réparation traduit une véritable recherche d’égalité dans la sexualité avec les femmes européennes non excisées. Du côté médical, les acteurs accèdent aux demandes de réparation des femmes capables de dénoncer une atteinte et de revendiquer un droit ("je veux qu’on me remette ce qu’on m’a pris"). La réparation clitoridienne constitue un exemple inédit de politique de réparation de la sexualité, au sein de laquelle la médecine, la sexualité, l’excision, les rapports entre un pays et les femmes de son ancien empire colonial, sont questionnés.
Contact :
michela.villani@ehess.fr

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5 - PRIX :

• "Prix Mnémosyne"
Le prix Mnémosyne a été créé par l’Association pour le développement de l’Histoire des femmes et du genre.
Décerné chaque année, il couronne le mémoire de master de langue française d’une étudiante ou d’un étudiant dont les travaux portent sur l’histoire des femmes et du genre. Le mémoire doit avoir été soutenu dans une université française entre le 1er septembre 2011 et le 31 octobre 2012. Le montant du prix est de 800 euros.
L’association encourage la publication du mémoire. Les mémoires précédents ont été publiés aux presses universitaires d’Angers et de Rennes.
Adresser les mémoires en deux exemplaires, avec un résumé en deux exemplaires (5000 caractères maximum) en version papier et électronique, vos coordonnées téléphoniques, électroniques et postales avant le 31 octobre 2012 à :
Pascale Barthélémy, ENS de Lyon, Site Descartes 15 Parvis René Descartes, BP 7000 69 342 Lyon Cedex 07 barthelemypascale@ens-lyon.fr
Pour tout renseignement complémentaire :
http://www.mnemosyne.asso.fr

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6 - EN LIGNE :

• "Les manuels scolaires professent sexisme rétrograde et discriminations postcoloniales"
Telle est la leçon de l’étude portant sur la Place des stéréotypes et discriminations dans les manuels scolaires à laquelle a participé la sociologue Sabrina Sinigaglia-Amadio, du Laboratoire de sciences sociales (2L2S/ERASE) de l’université de Lorraine
http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2012/09/16/les-manuels-scolaires-professent-sexisme-retrograde-et-discr.html

• "Hanna Rosin : are men an endangered species ?"
It’s not just that women are adapting better to seismic shifts in economy and culture – as this provocative extract from The End of Men explains, they are surpassing their male counterparts at work and home
http://www.guardian.co.uk/books/2012/sep/30/hanna-rosin-end-men-extract

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7 - PUBLICATIONS :

• Annales HSS, “Régimes de genre”, numéro 67-3, Ed. EHESS, 20,30 euros. ISBN : 978-2-7132-2344-0
numéro coordonné par Didier Lett
La notion de genre s’est installée dans le paysage historiographique international depuis plus de deux décennies, à tel point qu’il pourrait sembler curieux d’y consacrer aujourd’hui un dossier des Annales. Le succès relatif de ce champ de recherche dissimule cependant des ambiguïtés quant au projet...
http://www.editions.ehess.fr/revues/numero/regime-de-genre-circulations-litteraires/

• Marc Bessin et Hervé Levilain, Parents après 40 ans. L’engagement familial à l’épreuve de l’âge, Ed. Autrement, collection Mutations, n° 268, 19 euros. ISBN 978-2-7467-1536-3
Avoir un enfant après 40 ans. Ce phénomène est l’objet de nombreux discours, en particulier médiatiques parfois alarmistes et souvent simplificateurs. Loin du cliché de la femme battante, cadre et surinvestie dans son travail au point d’en oublier de faire des enfants, cet ouvrage qui s’intéresse autant aux hommes et pères qu’aux femmes et mères montre que la parentalité tardive est diverse et plurielle, en même temps que genrée. Prolongation de la jeunesse, recompositions familiales, nouvelles définitions du couple : autant de transformations sociales qui conditionnent aujourd’hui le désir d’enfant et le moment de le concrétiser mettant, au centre, l’inégalité des calendriers masculin et féminin et une expérience sexuée du temps qui passe et où le fort sentiment d’urgence des femmes à l’approche de la quarantaine s’oppose au sentiment des hommes qu’ils peuvent encore se donner le temps.
La sociologie de la famille, du temps et des âges proposée dans cet ouvrage s’articule à une sociologie de l’engagement, appuyée sur des récits biographiques. Décrivant la pression du temps qui passe, des négociations parfois âpres avec le conjoint, le regard des autres (pas toujours bienveillants) et l’investissement éducatif consenti par ces parents pour ne pas faire leur âge, ils montrent combien le faire famille sur le tard constitue le cadre d’une épreuve individuelle et conjugale amenant à s’engager et, pour cela, à céder et se faire une raison.
http://iris.ehess.fr/document.php?id=1513

• Joan W. Scott, De l’utilité du genre, Fayard, 300 p., 18,50 euros. ISBN : 9782213661551
Qu’est-ce que le genre ? Comment les identités sexuelles et les rapports entre hommes et femmes sont-ils construits, et comment se transforment-ils ? Quel rôle jouent, dans ces processus, la politique et les mobilisations collectives, l’économique et le social, mais aussi le langage et l’inconscient ? Historienne mondialement reconnue, Joan W. Scott a imposé l’idée selon laquelle le genre ne constitue pas seulement un domaine d’investigation : c’est un instrument critique destiné à transformer la réflexion dans tous les secteurs. Pour elle, il se situe au cœur de toute relation de pouvoir et traverse l’ensemble des dynamiques à l’œuvre dans la société. Ce volume réunit les grands essais de Joan W. Scott sur le genre publiés entre 1986 et 2011. Des textes qui renouvellent l’analyse de questions aussi diverses que la laïcité, la démocratie, la représentation de l’État et de l’identité nationale, ou encore celle du marxisme et des classes sociales. À l’heure où les études sur le genre se multiplient, Joan W. Scott s’interroge sur l’avenir du féminisme. Elle s’inquiète de la manière dont cette catégorie est si souvent vidée de ses implications radicales. Et montre comment elle peut continuer à nous inciter à penser autrement.
http://www.fayard.fr/Site/CtlPrincipal?controlerCode=CtlCatalogue&requestCode=afficherDetailArticle&code=380273

• Marie France Labrecque, Féminicides et impunité. Le cas de Ciudad Juárez, Ed. Ecosociété, 198 p., 19 euros. ISBN 978-2-923165-82-0
Ciudad Juárez est devenue synonyme de violence extrême. Cette ville frontalière du nord du Mexique, où sont établies de nombreuses maquiladoras, constitue non seulement l’un des principaux sites de la guerre sans merci que se livrent les cartels de la drogue, elle représente aussi le lieu emblématique de ce qu’on appelle aujourd’hui le « féminicide ».
Plus d’un millier de femmes ont été tuées depuis 1993 dans cette ville de 1,3 million d’habitants. Leurs cadavres ont souvent été retrouvés sur des terrains vagues ou dans le désert entourant l’agglomération, portant des marques de torture et de sévices sexuels. Toutes sortes d’hypothèses circulent sur ces crimes, mais un fait demeure : la plupart sont restés impunis.
Comment expliquer une telle impunité ? Le terme de « féminicide » s’est peu à peu imposé pour désigner cette réalité intolérable qui n’est pas propre au Mexique. S’il signifie le fait de tuer une femme pour le simple fait d’être une femme, ce concept met également en cause la responsabilité de l’État, qui se révèle incapable de garantir le respect de la vie des femmes. De plus, le fait que les femmes assassinées proviennent en général de milieux modestes et racialisés ouvre la réflexion sur plusieurs types de féminicides.
Résolument inscrite dans une perspective féministe, l’analyse de Marie France Labrecque dépeint un contexte régional et une économie globale qui renforcent la violence de genre, alors que le patriarcat est présent dans toutes les couches de la société mexicaine. C’est avec la rigueur du travail de terrain et la générosité du témoignage engagé que cette chercheuse et anthropologue féministe tente de « comprendre l’incompréhensible ».
http://www.ecosociete.org/t153.php

• David Courbet, Féminismes et pornographie, La Musardine coll. L’attrape-corps, 280 p., 16,50 euros.
Objet de débats où la passion l’emporte bien souvent sur la raison, la pornographie semble à première vue s’opposer au féminisme. Or, les années 1980 voient éclore aux Etats-Unis un courant se définissant comme « pro-sexe » porté par des figures telles Annie Sprinkle ou Candida Royalle. Avec l’idée que la pornographie n’est pas systématiquement condamnable, la question suivante s’impose : peut-on parler de moyen d’émancipation ? La femme doit être libre de choisir la sexualité qui lui convient. Les films pornographiques conçus par des hommes et pour des hommes ne lui permettant pas d’obtenir une satisfaction complète, des réalisatrices, parmi lesquelles Erika Lust, Ovidie ou Emilie Jouvet, promeuvent une pornographie alternative où le plaisir féminin est – enfin – mis en exergue. Et brisent les standards pornographiques dominants !
Peu étudiées en France, les thèses défendues par les féministes pro-sexe n’ont encore que peu d’échos au sein du grand public. Basé notamment sur une dizaine d’entretiens de spécialistes et professionnels, ce travail cherche à élucider en quoi le féminisme peut se reconnaître dans la pornographie. Et inversement.
http://www.lamusardine.com/editions-la-musardine/courbet-david/12894-feminisme-et-pornographie.html

• Marylène Lieber, Tania Angeloff, Chinoises au XXIe siècle. Ruptures et continuités, La Découverte, 240 p., 26 euros. ISBN : 9782707171559
Comment vivent les femmes chinoises aujourd’hui ? Quel est leur statut et quelles places occupent-elles dans la Chine contemporaine ? En quoi les bouleversements économiques et sociaux depuis les années 1980 ont-ils modifié leurs situations et leur accès aux droits ? Observe-t-on des mutations dans leurs rapports à la famille, à l’éducation, au travail et à l’emploi ou encore à la sexualité ? Comment sont-elles représentées au cinéma ?
Autant de questions auxquelles cet ouvrage collectif, résolument pluridisciplinaire, entend répondre. Anthropologues, démographes, historiens, sociologues et politistes réfléchissent aux mutations que connaît la société chinoise contemporaine, en centrant leur analyse sur les rapports de genre. Au-delà des situations contrastées des femmes chinoises, ce sont les rapports entre les hommes et les femmes et leurs représentations qui sont mis en exergue. En faisant se succéder chapitres de synthèse et enquêtes de terrain, cet ouvrage donne à voir la réalité foisonnante, hétérogène et nuancée, des rapports sociaux contemporains en Chine.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index.php?ean13=9782707171559


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01 49 40 73 49
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