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Féminismes matérialistes et analyses critiques

Paris Pouchet


Date de mise en ligne : [17-02-2015]



Mots-clés : féminisme | théorie


Séminaire public

Coordination :

Helena Hirata (CRESPPA-GTM/GRAL), Danièle Kergoat (CRESPPA- GTM/GRAL), Michelle Paiva (CRESPPA-GTM, Université Paris 8, associée GISCOP93)

Salle 159, 14h-17h, site Pouchet/CNRS, Paris

Présentation :

Centré sur les féminismes matérialistes, leurs développements et formes de renouvellement, ce séminaire voudrait contribuer à mettre au jour quelques-unes des avancées et tensions qui traversent actuellement la réflexion sur le genre et participent du questionnement sur l’émancipation.
Avec la diffusion de la posture postmoderne, le déclin tendanciel du référent de classe, le déploiement des théories politiques de la sexualité et du questionnement sur les subjectivités, le succès du paradigme de l’intersectionnalité, du point de vue postcolonial et de la critique queer du sujet – autant de tendances auxquelles les gender studies ont tout particulièrement servi de relais –, les oppositions entre féminisme marxiste, matérialiste, différentialiste et culturaliste se sont recomposées. C’est cette recomposition qu’il s’agira d’interroger.
Par ailleurs, en tant que travail collectif de théorisation qui, depuis les années 70, emprunte au cadrage marxien l’horizon possible d’une société sans classes pour penser les catégories de sexe et leur disparition, l’analyse féministe matérialiste est sous-mobilisée, y compris au sein des mouvements de pensée « progressistes ». L’on peut faire en effet ce constat paradoxal d’une marginalisation persistante du féminisme matérialiste alors même que nous assistons à une remontée en puissance des théories critiques qui se réclament, pourtant, du matérialisme. Ce qui ouvre sur la question des conditions de production, de circulation et de réception des théories critiques comme sur celle des modalités selon lesquelles les débats et lignes de fractures se déplacent et se réorganisent depuis les années 70.
Finalement, il nous semble donc que le débat sur les contours et enjeux du « féminisme matérialiste » ou des « féminismes » qui se revendiquent d’un matérialisme (historique, culturel, marxiste, postmoderne ou queer) est aujourd’hui réouvert et que différentes conceptions du matérialisme sont en passe de se redessiner.
C’est dans ce contexte que nous proposons de centrer ce séminaire sur les féminismes matérialistes, leurs formes de renouvellement ou de recomposition et leurs contributions à l’analyse critique.

Programme :

- Séance d’introduction, mardi 10 mars : « Féminisme matérialiste : un point de vue »
> Danièle Kergoat (sociologue, directrice de recherche honoraire au CNRS, associée au CRESPPA - équipe GTM/GRAL)

- 2ème séance, mardi 24 mars : « De l’identité sexuelle aux rapports sociaux de sexe : un continuum qui divise les féministes »
> Francine Descarries (sociologue, Membre-fondatrice de l’Institut de recherches et d’études féministes de l’Université du Québec à Montréal – UQAM, directrice scientifique du Réseau québécois en études féministes – RéQEF)

- 3ème séance, mardi 21 avril : « Féminisme matérialiste et féminisme queer, divergences et articulations »
> Sophie Noyé (doctorante en sciences politiques, Sciences Po, Paris – CEVIPOF)

- 4ème séance, mardi 12 mai : « Genèse et débats autour du concept de rapports sociaux de sexe »
> Maira Abreu (doctorante en sociologie au CRESPPA – LABTOP/GRAL, Université Paris 8 et Universidade Estadual de Campinas – Unicamp)

- 5ème séance, mardi 16 juin de 14h à 17h (Salle 159) : « Penser les guerre avec Guillaumin, Mathieu et Tabet »
> Marie-Claire Caloz-Tschopp (philosophe, professeure émérite aux Universités de Lausanne et Genève, Directrice de Programme au Collège International de Philosophie)

Contact :

helena.hirata@gtm.cnrs.fr

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