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Annonces du RING - 1er octobre 2010


Date de mise en ligne : [01-10-2010]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[N’hésitez pas à m’adresser vos informations. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "Femmes : théorie et création dans la francophonie", 30 septembre - 1er et 2 octobre, Montréal (Canada)
- "La Chine entre ruptures et traditions ? Travail, genre et migrations à l’heure des réformes", 8 octobre, Paris
- "Le Banquet de Pauline. Un itinéraire intellectuel (de Paris 7 à Paris 1,
en passant par la Picardie)", 9 octobre, Paris
- "Vous avez dit féministe ?", 4, 11, 18, 25 octobre 2010, Paris
- "Préparation aux « Etats Généraux des études féministes et études sur le genre »", 15 octobre, Paris
- "Journée d’étude Franco-américaine autour de la révision des troubles de l’identité de genre" dans les nomenclatures psychiatriques internationales", 18 mars 2011, Bordeaux
2 - SEMINAIRES :
- "Genre et violence dans l’ère post-coloniale", CEDREF, Paris
- "Genre et société : perspectives historiques", Lyon
- "Histoire des pratiques sociales au Moyen Âge. Genre et famille (XIIe-XVe siècle)", Paris Diderot
- "Famille, parenté et genre au Moyen Âge (XIIe-XVe siècles)" , Paris Diderot
- "Le genre en situation coloniale et post-coloniale", Paris
- "« Il faut reconnaître que cette perversion particulière est moins fréquente en Belgique » Le paradoxe des homosexualités belges à la Belle Époque", 5 octobre, Bruxelles
- "Deux. Dualismes, duos, duels, dyades", Nanterre
- "Questions de genre : enjeux sociaux et politiques contemporaines", Genève
- " Anthropologie, psychanalyse et politique. Regards sur le terrain", Paris EHESS
- "Genre, politique, sexualité(s). Europe, Orient", Paris MSH
- "Le genre dans les biographies et la question sociale", Paris IRIS
- "Un accès facilité aux postes de responsabilité ?", 4 octobre, Nantes
- "Formes ludiques de la destruction et l’utopie d’un nouveau genre chez Walter Benjamin", Paris
- "Quand la santé questionne le couple. Correspondances Sud et Nord", Paris
- "La loi, les codes et la morale : filtres modernes pour l’analyse des genres et des sexualités antiques", 2 octobres, Efigies, Paris
- "Ce que les normes de genre font aux corps trans / Ce que les corps trans font aux normes de genre", Bordeaux 2
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 30 septembre, "Les antiféminismes", revues Recherches féministes et Cahiers du genre
- Avant le 15 octobre, "La justice au prisme du genre : approches comparées" , AFSP
- Avant le 15 octobre, "Des politiques d’égalité aux politiques de l’identité : parité, diversité, intersectionnalité", AFSP
- Avant le 19 septembre 2010, "I Do Not Miss What I Do Not Want : Asexual Identities, Asexual Lives"
- Avant le 3 janvier 2011, "Le genre à l’œuvre", Paris
- Avant le 31 janvier 2011, "Women and the Arts : Dialogues in Female Creativity in the U.S. and Beyond"
4 - SOUTENANCES :
- Marion Manier, "Le traitement social de la question des « femmes de l’immigration » dans le champ de l’action sociale. Les enjeux d’une catégorisation intersectionnelle – ethnique, de genre et de classe – et de ses effets sociaux"
- Anne Thomazeau, "Définition et traitement de la déviance juvénile féminine dans la France des Trente Glorieuses"
5 – PRIX :
- Prix Mnémosyne 2010
6 - PUBLICATIONS :
- Danielle Chabaud-Rychter, Virginie Descoutures, Anne-Marie Devreux, Eleni Varikas, Sous les sciences sociales, le genre. Relectures critiques de Max Weber à Bruno Latour
- Clio, "Érotiques"
- Pauline Debenest et Vincent Gay (dir.), Féminisme au pluriel
- Maxime Cervulle et Nick Rees-Roberts, Homo Exoticus : race, classe et critique queer
- Jean Claude Bologne, Pudeurs féminines
- Donna Haraway, Manifeste des espèces de compagnie
- Martine van Woerkens, Nous ne sommes pas des fleurs. Deux siècles de combats féministes en Inde
- Nina Power, La femme unidimensionnelle
- Adrienne Rich, La contrainte à l’hétérosexualité
- Civilisations, "Sexualités : apprentissage et performance"
- Multitudes, "Gouines rouges, viragos vertes"
- Nelly Sanchez, Images de l’Homme dans les romans de Rachilde et de Colette (1884-1943)

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1 - COLLOQUES :

- "Femmes : théorie et création dans la francophonie"
Colloque – état de la recherche
30 septembre – 1er et 2 octobre 2010
Musée d’art contemporain de Montréal
Université du Québec à Montréal
Présentation :
Ce colloque couvrira les domaines des arts visuels, de la danse, de la littérature, du cinéma et du théâtre en y ciblant les avancées théoriques fondées sur des objets choisis de création et la création comme contribution théorique. Plus précisément, il se concentrera sur la cohabitation des théories féministes ou sur le genre et de la création et comment celles-ci se croisent, s’interconnectent ou s’alimentent.
Infos et programme :
http://www.iref.uqam.ca/nouvelles/colloque_creation_TSG.php

- "La Chine entre ruptures et traditions ? Travail, genre et migrations à l’heure des réformes"
Colloque
Responsable : Tania Angeloff, sociologue, Université Paris-Dauphine
Comité d’organisation : Tania Angeloff et Hyacinthe Ravet
Vendredi 8 octobre 2010
Université Paris-Dauphine - Amphithéâtre Raymond Aron
Place Maréchal de Lattre de Tassigny - 75016 Paris
M° Porte Dauphine (ligne 2 RATP) ou Avenue Foch (RER C)
Programme :
9h00
Introduction générale par Margaret Maruani, sociologue, MAGE-CNRS
Introduction du colloque et de la matinée par Tania Angeloff
10h00
Première table ronde
Configurations et mutations chinoises
Présentation et discussion : Gilles Guiheux, socio-historien de la Chine, Université Paris-Diderot
> Tang Xiaojing, sociologue, Université Huashida, Shanghai
Histoire des inégalités au travail : les femmes du Grand Bond en avant
> Tania Angeloff, sociologue, Université Paris Dauphine
La Chine au travail. Hommes et femmes au travail 1980-2010
Discussion avec la salle
> Wang Zheng, historienne de la Chine et du genre, Université du Michigan (USA)
On the Threshold of Democracy ? Feminist Networks in Contemporary China
13h00
Déjeuner
14h30
Seconde table ronde
Les nouveaux enjeux du travail et des professions
Présentation et discussion : Hyacinthe Ravet,
sociologue, Université Paris Sorbonne - Paris 4
> Marylène Lieber, sociologue, Université de Neuchâtel et CEFC de Taipei
La fabrique de standards en matière de droits du travail
dans l’industrie électronique en Chine. La place du genre
> Gille Guiheux, socio-historien de la Chine, Université Paris Diderot
et Pierre-Paul Zalio, sociologue, École Normale Supérieure de Cachan (sous réserve)
Nouveaux emplois de services urbains. Le cas des agents immobiliers
Discussion avec la salle
> Li Shuang, sociologue, CRESPPA-GTM-CNRS
Employées domestiques d’origine urbaine et rurale.
Migration interne, hiérarchie ethnique et itinéraire professionnel

- "Le Banquet de Pauline. Un itinéraire intellectuel (de Paris 7 à Paris 1,
en passant par la Picardie)"
Journée scientifique organisée par Vincent Azoulay, Florence Gherchanoc & Sophie Lalanne
avec le soutien de
Équipe ANHIMA
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Université Paris Diderot-Paris 7
Institut universitaire de France
samedi 9 octobre 2010
de 9h30 à 17h30
à l’Institut National d’Histoire de l’Art
Salle Giorgio Vasari (1er étage)
2, rue Vivienne 75002 Paris
Présentation :
Organisée autour des travaux de Pauline
Schmitt Pantel, cette journée de recherches
entend prendre la mesure d’une oeuvre qui a
marqué les études récentes en histoire grecque.
Au fil de ses livres et articles, Pauline Schmitt a
non seulement contribué à renouveler des
thématiques classiques – en histoire politique,
sociale et religieuse –, mais aussi à défricher de
nouveaux champs de recherche – comme
l’histoire des femmes et du genre. Depuis sa
thèse d’État sur La cité au banquet, qui éleva le
repas commun au rang de "fait social total",
jusqu’à son tout récent ouvrage sur les Hommes
illustres de Plutarque, qui bouleverse bien des
certitudes acquises sur l’identité politique dans
l’Athènes classique, en passant par Aithra et
Pandora, où l’historienne se penche sur la
construction sociale du féminin et du masculin,
peu de domaines ont échappé à sa volonté de
savoir et d’interroger pratiques et discours
grecs, en croisant sources littéraires, épigra-
phiques et iconographiques.
Ses collègues et amis, français et étran-
gers, ainsi que ses étudiants ont ressenti l’envie
et le besoin de lui manifester leur recon-
naissance, non pour dresser son panégyrique,
mais pour s’interroger sur la façon de maintenir
vivace cette tradition d’étude où l’anthropologie
et l’histoire se fécondent mutuellement, où
moeurs et politique se conjuguent harmonieu-
sement et où l’histoire du genre trouve
désormais sa place dans une approche élargie de
l’Antiquité.
Le Banquet de Pauline sera ainsi l’occasion de
discuter, dans une ambiance conviviale et
amicale, des apports scientifiques d’une oeuvre
et d’un enseignement qui ont influencé des
générations d’étudiants, et de cheminer sur les
sentiers qu’elle a ouverts.
Infos et programme :
http://www.gendercampus.ch/Common/Lists/CalendarAgenda/Attachments/5350/depliant_Pauline_HD.pdf

- "Vous avez dit féministe ?"
Assises de l’Institut Emilie du Châtelet
Les lundis 4, 11, 18, 25 octobre 2010
de 14 heures à 19 heures FIAP Jean Monnet, 30 rue Cabanis, Paris 14ème (métro Saint-Jacques, RER B Denfert-Rochereau, autobus 21)
Présentation :
Si, dans les quarante dernières années, le mouvement des femmes a fait progresser l’égalité entre les sexes, le féminisme reste plus que jamais d’actualité en ce début de XXIe siècle. Les troisièmes Assises de l’Institut Émilie du Chatelet seront l’occasion d’identifier quelques-uns des domaines dans lesquels l’intervention féministe est requise, et les formes qu’elle peut prendre.
Si la question de l’égalité au travail se pose toujours, elle ne peut aujourd’hui se décliner sans intégrer la question de la précarité, de la mondialisation, et celle de l’imbrication des discriminations de classe, de « race » et de genre. Dans ce contexte, le droit est de plus en plus sollicité. Malgré tous les changements sociaux et les acquis du féminisme, le privé reste encore un lieu où s’enracinent bien des blocages. Pourtant de nouvelles formes de parentalité apparaissent. Des modèles de socialisation non sexistes peuvent-ils émerger ? Pendant les dernières décennies, une certaine institutionnalisation du féminisme s’est produite, qui a donné naissance à des structures plus ou moins pérennes et à des politiques d’égalité. Quel est le bilan de ce féminisme institutionnel ? Les institutions ont-elles infléchi l’action du féminisme militant ? Enfin, si le féminisme a mis en cause la domination du masculin dans la culture hégémonique, bien des domaines, à l’instar des arts et des sciences, restent profondément marqués par des présupposés androcentrés. Comment agissent les féministes dans le domaine culturel ? Quatre après-midi de débats sont proposés, correspondant chacun à une de ces grandes questions. Les séances comprendront deux tables rondes, organisées autour de chercheur-e-s et de membres de la société civile et politique. L’objectif est de permettre des échanges croisés avec le public et de faire surgir des propositions et des suggestions d’actions.
Programme :
Lundi 4 octobre 2010
Travail mondialisé, inégalités et droit : les nouveaux contours de l’engagement féministe
Coordination : Jacqueline Laufer, Martin Clément, Thomas Lancelot, Catherine Louveau
Lundi 11 octobre 2010
Vie privée, révolutions et résistances : le privé est-il toujours politique ?
Coordination : Anne-Claire Emo, Florence Rochefort, Nicole Savey, Anne-Marie Viossat
Lundi 18 octobre 2010
Le féminisme est-il soluble dans l’institution ?
Coordination : Florence Rochefort, Mathieu Arbogast, Michel Bozon
Lundi 25 octobre 2010
Féminismes, culture et contre-cultures ; « L’avenir de l’homme n’est plus ce qu’Elle était »
Coordination : Hélène Marquié, Evelyne Peyre, Joëlle Wiels, Nicole Savey
Infos complémentaires et inscription obligatoire :
http://www.emilieduchatelet.org

- "Préparation aux « Etats Généraux des études féministes et études sur le genre »"
organisé par l’ANEF
15 octobre 2010
25 Rue Descartes, Paris, locaux du Ministère de l’Enseignement supérieur et la recherche
Présentation :
L’ANEF (Association nationale des études féministes) est née de la volonté d’agir pour la reconnaissance et l’institutionnalisation des études féministes. A l’occasion de ses 20 ans, elle a organisé, le 5 décembre 2009, une journée de lancement des Etats Généraux de l’institutionnalisation des études féministes et sur le genre qui se tiendront à l’automne 2011. Ces états-généraux visent à effectuer un état des lieux de la situation et à définir des perspectives collectives. Celles-ci seront regroupées dans un livre blanc contenant des propositions d’action pour consolider cette institutionnalisation.
Jusqu’alors, cette institutionnalisation a pris plusieurs formes :
. La reconnaissance scientifique du concept de genre
. La multiplication des enseignements sur le genre dans les établissements d’enseignement supérieur. L’intégration des enjeux de l’égalité entre les femmes et les hommes dans les programmes scolaires du secondaire.
. La création de réseaux institutionnels de chercheuses, enseignantes, doctorantes menant des recherches sur le genre.
. Des supports de diffusion des savoirs féministes se sont établis : revues, collection d’édition, manuels.
. Des politiques de promotion de l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, ont été instituées dans la formation initiale et continue.
. Des coopérations se sont mises en place entre les pouvoirs publics, la recherche et les associations féministes de terrain.
Mais de nombreux obstacles continuent d’entraver cette institutionnalisation ainsi que l’égalité dans les carrières des femmes et des hommes. Les processus qui aboutissent aux discriminations dans un contexte où le paysage de la recherche et de l’enseignement s’est radicalement transformé doivent être réexaminés.
Programme :
. Atelier 1. Formations et ressources en ligne sur le genre
Responsable de l’atelier : Erika Flahault
Dans quelle mesure les enseignements féministes se sont-ils imposés dans les offres de formation des établissements d’enseignement supérieur ? Dans quelles disciplines ? Où sont les résistances et quelles formes prennent-elles ? Qu’en est-il dans l’enseignement primaire et secondaire ?
. Atelier 2. Partenariats, financements et organisation des recherches sur le genre
Responsables de l’atelier : Isabelle Collet et Françoise Picq
Qu’en est-il de la reconnaissance des recherches féministes sur le genre par les institutions de financement de la recherche ? Prennent-elles en compte la perspective de genre et comment le font-elles ? Quels sont les réseaux mettant en lien toutes les actrices des études féministes ?
. Atelier 3. Publication et diffusion des études féministes francophones
Responsable de l’atelier : Dominique Fougeyrollas et Annik Houel
A quels enjeux les supports de diffusion des recherches féministes (revues, collection d’édition) doivent-ils faire face ? Quelle est la place des revues dans le processus d’évaluation des enseignantes chercheures et quelle reconnaissance institutionnelle ces revues ont-elles obtenue, notamment par la nouvelle agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur ?
. Atelier 4. Politiques d’égalité et lutte contre les discriminations et les violences de genre dans le monde académique
Responsables de l’atelier : Sylvie Cromer et Christelle Hamel
Quelles sont les politiques institutionnelles mises en œuvre pour promouvoir l’égalité professionnelle dans le monde académique ? Comment sont évaluées les enseignantes et chercheuses féministes ? Subissent-elles des discriminations directes ou indirectes ? Quels sont les dispositifs institutionnels de lutte contre les violences et le harcèlement sexuel au travail et dans la formation initiale ?
Si vous souhaitez participer à cette journée, merci d’adresser un courriel à : contact@anef.org avant le 11 octobre. Signalez également si vous désirez déjeuner.
L’INSCRIPTION EST INDISPENSABLE pour pouvoir entrer dans les locaux (une pièce d’identité sera demandée).

- "Journée d’étude Franco-américaine autour de la révision des troubles de l’identité de genre" dans les nomenclatures psychiatriques internationales"
Vendredi 18 mars 2011
Université de Bordeaux, Département de sociologie, site Victoire
Programme :
. 10h - 12h : Méthode et enjeux de la révision des addictions dans le DSM Intervenant : Dr Marc Auriacombe, professeur de psychiatrie et addictologie, Université de Bordeaux, membre du groupe de travail "addiction" du DSM
Discutant : Dr Jack Drescher, professeur associé de psychiatrie et de psychanalyse, New York University, membre du groupe de travail "Gender Identity Disorder" du DSM
Modérateur : Eric Macé, professeur de sociologie, Université de Bordeaux
. 14h-17h : Faut-il retirer les variances de genre du DSM-V et de la CIM-11 ?
Intervenant : Dr Jack Drescher, professeur associé de psychiatrie et de psychanalyse, New York University, expert en charge de la révision du DSM-V (Gender Identity Disorder) à l’American Psychiatric Association
Discutants :
Dr Mireille Bonierbale, psychiatre, CHU Sainte Marguerite, Marseille, présidente de la Société Française d’Etude et de prise en Charge du Transsexualisme (SOFECT)
Tom Reucher, psychologue clinicien
Patrice Desmons, philosophe, psychanalyste, membre du Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS), Lille, membre du groupe de révision de la CIM- OMS en France.
Modérateur : Eric Macé, professeur de sociologie, Université de Bordeaux
Contact : arnaud.alessandrin@gmail.com

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2 - SEMINAIRES :

- "Genre et violence dans l’ère post-coloniale"
Séminaire du CEDREF 2010-2011
Université Paris Diderot
Responsables : Azadeh Kian et Jules Falquet
Lundi 16-18h
Métro Olympiades
(Dalle des Olympiades, immeuble Montréal, entrée par le 59 rue Nationale)
Salle 130
Programme :
. 25 octobre : Azadeh KIAN, Professeur, Université Paris Diderot, responsable du CEDREF,
Jules FALQUET, Maîtresse de conférences, CEDREF, Université Paris Diderot :
“La violence dans l’ère post-coloniale : introduction aux débats”
. 22 novembre : Mansoureh SHOAJEE, Chercheuse au Centre culturel des femmes
à Téhéran, membre fondatrice de la campagne d’un million de signature en Iran
et du site Feminist School :
"Les violences faites aux femmes en Iran"
. 13 décembre : Pinar SELEK, Sociologue, chercheuse, éditrice de la revue Amargi
Boursière du Pen Club “Ecrivains en exil” à Berlin
Doctorante en Sciences politiques à l’Université de Strasbourg
"Les hommes, le service militaire et la violence en Turquie"
. 24 janvier : Dominique FOUGEYROLLAS, Chargée de recherche au CNRS, IRISSO (Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales) - Université Paris Dauphine,
Alice DEBAUCHE, INED (Institut national de démographie), doctorante OSC
(Observatoire sociologique du changement)-CNRS-Sciences Po :
« Viol et violence envers les femmes : catégorisations et quantifications »
. 28 février : Cynthia COCKBURN, Visiting Professor, Department of Sociology,
The City University London, Honorary Professor, Centre for the Study of Women and Gender, University of Warwick, Membre de Women in Black against War et de la WILPF
(Women’s International League for Peace and Freedom) :
« Gender as a cause of militarism and war : a feminist standpoint »
. 14 mars : Amélie LE RENARD, Docteur en science politique de l’IEP de Paris,
ATER en science politique à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines :
"L’emploi des Saoudiennes dans le secteur privé et la recomposition des hiérarchies
de genre et de nationalité à Riyad"
. 4 avril : Nayereh TOHIDI, Professor and Chair, Gender and Women’s Studies Department, California State University, Northridge
and a Research Associate at the Center for Near Eastern Studies at UCLA :
"Gender and Socio-Economic Transition in Central Asia :
Violence and Other Concerns"
. 2 mai : Elisabet HOFMAN, Coordinatrice de Genre en Action, CEAN,
IATU/Université de Bordeaux,
Géraldine CAPLOT, Doctorante au CEAN/IEP de Bordeaux :
"Lutter contre les violences de genre dans les conflits armés - acteurs et initiatives,
exemple de la RDC"

- "Genre et société : perspectives historiques"
Séminaire de recherche en histoire
animé par
Pascale Barthélémy (ENS de Lyon/LARHRA)
Sylvie Schweitzer (Lyon 2/LARHRA)
ENS de Lyon, 15 parvis René Descartes, Lyon 07, métro B Station Debourg. Salle R143
Présentation :
Toutes les sources historiques sont confrontées aux questions propres à l’identification du “ masculin ” et du “ féminin ”. Si l’absence des femmes est fréquente dans les fonds qui relatent des événements dont elles furent longtemps exclues (histoire politique, histoire diplomatique, histoire des armées), leur présence l’est tout autant dans de très nombreux domaines (le travail, la famille, l’enseignement, la création artistique, la recherche scientifique, l’immigration, les guerres…), où le changement des regards et des problématiques les a fait surgir, en nombre.
Le séminaire de l’équipe « Genre et société » du LARHRA (UMR 5190) s’organise en 2010-2011 en deux semestres et en trois journées pour chaque semestre (le jeudi toute la journée, de 10h à 18h, à l’ENS de Lyon). Au premier semestre, la thématique abordée porte sur « genre et migration ». Le second semestre s’organisera sur la thématique « genre et citoyenneté » et une séance (le mercredi 16 mars 2010) sera commune avec le séminaire interdisciplinaire sur les Études genre de l’Institut des Sciences de l’Homme.
Les questions abordées dans ce séminaire portent tout autant sur la présence des femmes que sur les constructions sociales du genre et les définitions mouvantes et historicisables du « féminin » et du « masculin ».
Le séminaire est ouvert aux étudiants de master 1 et 2. Ils peuvent le valider dans le cadre de leur cursus de M2 à l’ENS de Lyon et à l’Université Lyon II.
La validation de chaque semestre (5 ECTS par semestre) se fait sur la base d’une participation active aux séminaires, d’un compte-rendu de lecture sur l’un des thèmes proposés et d’une synthèse de quelques pages mettant en valeur l’apport des ces séances pour les recherches individuelles en master.
Programme :
1e semestre : « Genre et migrations »
. Première journée, jeudi 21 octobre 2010 (10h-18h)
10.00-12.00 : Manuela Martini, MCF, Université Paris Diderot – Paris 7 : « Le genre des sources et l’histoire des migrations : questions méthodologiques »
14.00-16.00 : Janine Ponty, Professeure émérite, Université de Lille 3 : « Trois figures de femmes polonaises dans le Nord de la France, 19e-20e siècles ».
16.00-18.00 Francesca Sirna, Post-doctorante, Université de Louvain : « Piémontaises et siciliennes à Marseille depuis 1945 : mobilité, réseaux et rapports de genre »
. Deuxième journée, jeudi 25 novembre 2010
10.00-12.00 : Claire Zalc, CNRS : « Melting shops : les commerçant-e-s étranger-e-s en France dans l’entre-deux-guerres »
14.00-16.00 : Dalila Berbagui, doctorante LARHRA : « Commerçant-e-s maghrébin-e-s dans la région lyonnaise depuis la Seconde guerre mondiale »
16.00-18.00 : Anne-Sophie Bruno, MCF, Université Paris 13 : « Les commerçant-e-s tunisien-ne-s en région parisienne (fin des années 1970-début des années 1980) »
. Troisième journée, jeudi 16 décembre 2010
10.00-12.00 : Natacha Lillo, MCF, Université Paris Diderot – Paris 7 : « Les Espagnol-e-s de la Plaine Saint-Denis »
14.00-16.00 : Emilie Elongbil, Doctorante, LARHRA : « Loger les migrant×e×s dans la région lyonnaise, 1950-1960 »
16.00-18.00 : synthèse et évaluation de l’enseignement par les étudiant-e-s

- "Histoire des pratiques sociales au Moyen Âge. Genre et famille (XIIe-XVe siècle)"
Séminaire de Didier Lett, professeur à l’Université Paris-VII/Diderot
Le vendredi de 9 h à 11 h (INHA, salle Walter-Benjamin, 2 rue Vivienne 75002 Paris), du 19 novembre 2010 au 17 décembre 2010
Présentation :
Principalement à travers les études de genre et de la famille à la fin du Moyen Âge, ce séminaire propose une réflexion sur la manière de faire de l’histoire sociale aujourd’hui en tentant de concilier les approches macro et micro-historiques. Nous considérons le social non pas comme une chose inerte préexistant à l’historien mais comme un processus sans cesse mouvant et construit par le chercheur. Nous proposons de réinscrire cette démarche historienne au sein de la forte reconfiguration épistémologique qui se dessine depuis l’extrême fin du XXe siècle et des changements d’alliances disciplinaires (influence de l’anthropologie critique et de la sociologie de l’interaction). Il ne s’agit donc pas seulement de mettre l’accent sur l’histoire des structures sociales (systèmes de parenté, de représentation ou de croyances) mais de proposer une histoire des pratiques sociales et familiales. Dans cette optique, nous étudierons les identités, les statuts et les rôles sociaux des hommes, des femmes et des enfants, en ayant toujours souci de n’être jamais indifférent aux différences. Ce sont toutes ces catégories, irréductibles à l’unique, qui font le social.
Programme :
. 12 novembre : « Faire l’histoire des pratiques sociales du Moyen Âge »
. 19 novembre : « L’anthropologie historique des anthropologues et l’anthropologie historique des historiens »
. 26 novembre : Invité : Michel Naepels (Ethnologue, Chargé de recherche au CNRS) : « Une anthropologie historique et pragmatique de la violence à Houaïlou (Nouvelle-Calédonie) »
. 3 décembre : « Histoire du genre et histoire des catégories sociales » 
. 10 décembre : Invité : Pierre-Olivier Dittmar (Ingénieur d’études à l’EHESS), « Animalité et genre dans les textes et les images de la fin du Moyen Âge »
. 17 décembre : « Les liens adelphiques dans les textes et les images de la fin du Moyen Âge »

- "Famille, parenté et genre au Moyen Âge (XIIe-XVe siècles)"
Séminaire de Doctorat et Master 2 d’Histoire médiévale
animé par Didier Lett
Dalle des Olympiades, Immeuble Montréal (M° Olympiades)
Lundi de 16 h 30 à 18 h 30
Salle 006
Programme :
. Séance 1 : 4 octobre : Séance d’introduction : famille, parenté et genre en histoire sociale du Moyen Âge (bilans historiographiques, bibliographies, tendances récentes).
. Séance 2 : 18 octobre : l’histoire de la famille et de la parenté médiévales : structuralisme, parenté pratique, relations intra-familiales.
. 3 : 8 novembre : Laurence Leleu (Docteure, Paris 1) : « Oncles et neveux en Germanie ottonienne : représentations et réalités d’une relation familiale ».
. Séance 4 : 22 novembre : Chloé Maillet (Docteure, EHESS) : « Images de la parenté inversée d’après les manuscrits de La Légende dorée de Jacques de Voragine ».
. Séance 5 : 13 décembre : une enquête en cours : « Construire et légitimer l’autorité paternelle à travers un procès inquisitoire à San Severino (Marches, Italie) au milieu du XVe siècle ».
. Séance 6 : 24 janvier : la transmission matérielle et symbolique au sein de la parenté.
. Séance 7 : 7 février : « Carte blanche » à Astrée Questiaux (Doctorante, Paris 7) : la transmission des vices et des vertus de parents à enfants à la fin du Moyen Âge.
. Séance 8 : 28 février : présentation des travaux des étudiants de Master 2 : autour de la parenté : la dot et le mariage dans les Marches à la fin du Moyen Âge (Basile Oden) ; l’enfant et sa parenté symbolique chez les Valois, XIVe-XVIe siècles (Gaétane Mérat)
. Séance 9 : 14 mars : Histoire du genre et histoire sociale au Moyen Âge
. Séance 10 : 28 mars : présentation des travaux des étudiants de Master 2 : autour des relations de genre : Hommes et femmes dans l’Histoire ecclésiastique d’Orderic Vital (Katharina HoB), dans les récits de miracles de Notre Dame de Rocamadour (Rachel Elmaleh) et dans Le Livre des quatre Dames d’Alain Chartier (Emilie Jez).
. Séance 11 : 2 mai : Jean-Marie Le Gall (Professeur, Histoire moderne, Paris 1) : « Barbe et masculinité aux XVIe-XVIIIe siècles ».
. Séance 12 : 16 mai : L’histoire de la sexualité médiévale : bilans historiographiques et tendances récentes.

- "Le genre en situation coloniale et post-coloniale"
Responsable : Christelle Taraud
Séminaire mensuel à NYU Paris : 56 rue de Passy, 75016 Paris (métros Passy sur la ligne 6 ou La Muette sur la ligne 9). En cas de problème tel : 01 53 92 50 80.
Tous les seconds mercredis du mois de 18H00 à 20H00
Présentation :
Coloniser a toujours été perçu comme un acte essentiellement masculin. C’est sans doute pour cette raison que l’histoire de la colonisation (et de la décolonisation) - qui, jusqu’à une date récente, était le plus souvent écrite par des hommes - n’a fait que peu de place aux femmes, aux rapports sociaux de sexe, à la construction des identités de genre et plus encore à l’histoire de la sexualité en situation coloniale. Considérées comme quantités négligeables dans les périodes belliqueuses (de guerre ou de pacification), les femmes (et par extension le genre et les questions sexuelles) n’ont certes pas eu une visibilité plus importante en temps de paix alors même qu’elles se trouvent, comme agents d’un mission civilisatrice française dont le triptyque fondateur est « éduquer, moraliser, convertir », au cœur de l’affirmation de la puissance nationale et de la domination coloniale. Au point que l’on peut à juste titre se demander aujourd’hui si la colonisation française a bien eu, à un moment de son histoire, un genre ? Pour répondre à cette question, le séminaire mensuel « Le genre en situation coloniale et post-coloniale » se propose de faire, dans un premier temps, un état des lieux de la question sur la longue durée (des débuts du second Empire colonial français au XIXe siècle à ses prolongements post-coloniaux d’aujourd’hui) en privilégiant l’approche interdisciplinaire et trans-coloniale (pour éviter la surexposition d’une partie de l’Empire au détriment des autres) et trans-impériale (en n’hésitant pas à recourir au comparatisme pour expliquer tant la gestion coloniale que post-coloniale des politiques genrées/et sexuelles) et dans un souci de va-et-vient chronologique qui prenne le passé comme moyen privilégié d’éclairer, d’analyser, et de comprendre, le présent de la France mais aussi des anciens territoires colonisés. Dans cette perspective, on s’efforcera tout particulièrement de mettre en commun de nouvelles sources, de nouvelles problématiques et de nouvelles approches (liant par exemple micro-histoire et histoire sociale, subaltern studies et post-colonial studies aux gender studies) dans le but de circonscrire un territoire émotionnel et politique (le genre en situation coloniale et post-coloniale) qui semble chaque jour, au regard des très nombreuses polémiques qui sont en lien avec (collaboration charnelle, tortures et viols pendant le guerre d’Algérie, violences sexuelles de la guerre civile en Algérie, affaire des viols collectifs dans les quartiers difficiles, question du voile et de la laïcité, « qualités essentielles » et virginité dans le mariage en France…) prendre plus d’importance, aussi bien dans ce qui fut l’Empire colonial français, qu’en France post-coloniale.
Programme des séances 2010-2011 :
. Mercredi 13 octobre 2010 : Delphine Peiretti, « Corps et sexualité de l’Africaine dans le discours médical français au XIXe siècle ».
Delphine Peiretti, est Agrégée d’histoire, doctorante à l’Université d’Aix-Marseille en première année de thèse, spécialisée en histoire contemporaine, chargée de cours et professeur dans le secondaire cette année, et ATER à partir de septembre 2010 à l’Université d’Aix-Marseille.
. Mercredi 10 novembre 2010 : Annpôl Kassis, « Les femmes déportées en Australie : outils d’une colonisation de peuplement forcé ? ».
Annpôl Kassis est Docteur en anglais de l’Université Paris III et écrivain. Dans ce contexte, elle a écrit Les disparues de l’Amphitrite : des femmes déportées en Nouvelles Galles du Sud, Paris, 2010.
. Mercredi 8 décembre 2010 : Jocelyne Dahklia, « Le harem, nouvelles approches historiographiques ».
Jocelyne Dahklia est Directrice d’études au Centre de Recherches Historiques de l’EHESS. Elle a publié de nombreux ouvrages dont : Lingua franca. Histoire d’une langue métisse en Méditerranée, Actes Sud, Arles, 2009 ; L’empire des passions : l’arbitraire politique en Islam, Paris, Aubier, 2005 ; et Le Divan des Rois. Le politique et le religieux dans l’Islam, Paris, Aubier, 1998
. Mercredi 12 janvier 2011 : Jennifer Boittin, « L’homme noir : La masculinité des Africains et Antillais en France pendant l’entre-deux-guerres ».
Jennifer Boittin est Professeur assistante de Français, d’Etudes Francophones et d’Histoire à l’Université de Pennsylvanie En 2010, elle a publié son premier livre, intitulé Colonial Metropolis : The Urban Grounds of Anti-Imperialism and Feminism in Interwar Paris aux Presses Universitaires du Nebraska. Depuis peu, elle a débuté des recherches à Dakar, Angers, Aix-en- Provence et Paris pour son deuxième livre, une étude comparative des féministes et colonisatrices françaises en Indochine et AOF. Un premier article lié à cette problématique, intitulé “Feminist Mediations of the Exotic : French Algeria, Morocco and Tunisia, 1921-1939,” vient d’être publié, en avril 2010, par Gender & History. Elle vient aussi d’éditer un volume spécial de la revue French Historical Studies avec le Professeur Tyler Stovall (Berkeley University), sur le thème des intersections entre les questions de race et de genre dans l’histoire française.
. Mercredi 9 février 2011 : Laura Schuft, « Couples interethniques à Tahiti : vitrine des rapports de genre, d’ethnicité et de statuts socioéconomiques dans un contexte postcolonial ».
Laura Schuft est Sociologue américaine (Tufts University) rattachée à l’Unité de Recherche « Migrations et Société » (URMIS, Université de Nice). A partir de cinq ans de terrain de doctorat en Polynésie française, ses recherches portent sur le genre, l’ethnicité et les rapports (post)coloniaux.
. Mercredi 9 mars 2011 : Julie Castro, « Le gouvernement de la prostitution au Mali : traces coloniales et reconfigurations post-coloniales ».
Julie Castro est Médecin, Doctorante en sciences sociales EHESS-IRIS/IRD-URMIS rattachée au projet IRD « Les dynamiques de mobilisations collectives au temps des ARV en milieu urbain d’Afrique francophone » et Allocataire ANRS (2009-2012). Elle prépare actuellement une thèse dont le titre (provisoire) est « Prostitution" et sida au Mali : construction des sujets, mobilisations collectives et agency ».
. Mercredi 13 avril 2011 : Salima Amari, « Lesbiennes ET « maghrébines » : du fantasme colonial aux réalités postcoloniales ».
Salima Amari est Doctorante en sociologie au Centre d’Etudes Féminines et Etudes de Genre à l’université Paris 8 sous la direction de Jane Freedman, rattachée au laboratoire de recherche CRESPPA-GTM. Sa thèse porte sur « La question lesbienne chez des femmes maghrébines migrantes et descendantes de parents maghrébins en France ». Elle est titulaire d’un DEA de Paris 8 qui porte sur « Les algériennes arrivées seules en France ces dernières années (1990-2000) ».
. Mercredi 11 mai 2011 : Dimitra Douskos, « Insuffisance maternelle et violence raciale : figurations genrées de l’esclavage dans l’art de Kara Walker ? »
Dimitra Douskos a obtenu un Doctorat de psychologie à l’Université Catholique de Louvain, en Belgique, avec un texte sur l’art et la psychanalyse intitulé « L’épisynthèse en corps ». A partir d’un exposé antérieur présenté au colloque Challenging cultures of death du Centre for Gender and Women Studies, Trinity College, Dublin, elle tentera d’éclairer le (dys)fonctionnement des fantasmes dits « matriciels »(B. Ettinger) dans les images de Kara Walker."
. Mercredi 8 juin 2011 : Julien Gaertner, « Conquérir, soumettre, enfermer, libérer, émanciper. Les images cloisonnées des « femmes arabes » et de l’homosexuel maghrébin dans le cinéma français (1921-2010) »
Julien Gaertner est docteur en histoire contemporaine des universités Nice-Sophia Antipolis et Mohamed V-Agdal de Rabat et chargé de cours au département des études cinématographiques de l’université de Montréal. Auteur d’une thèse de doctorat soutenue en 2010 et financée par la Commission européenne sur L’image de l’« Arabe » dans le cinéma français de 1970 à nos jours, il en prépare actuellement l’adaptation au format documentaire (La Nouvelle vague. Le cinéma sous influence immigrée, JEM productions). Il est par ailleurs l’auteur de : « Troublantes relations sur grand écran », dans Yvan Gastaut, Driss El Yazami, Naïma Yahi, Générations. Un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France, Éditions Gallimard, Paris, 2009 ; et « Les images de l’immigration dans le cinéma québécois : des étrangers sacrifiés pour une identité régénérée », dans la revue Migrance, n°34, 1er semestre 2010.

- "« Il faut reconnaître que cette perversion particulière est moins fréquente en Belgique » Le paradoxe des homosexualités belges à la Belle Époque"
Atelier Genre(s) et Sexualité(s), Bruxelles
Intervention de :
Wannes Dupont http://www.ua.ac.be/main.aspx?c=wannes.dupont
Mardi 5 octobre, 18h
Salle Henri Janne (15ème étage)
Institut de Sociologie
Résumé :
Le début de l’histoire des (homo)sexualités s’est caractérisé par une tendance téléologique à penser l’histoire homosexuelle en tant que libéralisation progressive. Même si l’analyse post-foucauldienne a permis de se distancier de ce cadre freudo-marxiste un peu naïf, les études critiques d’une modernité (homo)sexuelle confirment souvent l’idée d’un particularisme occidental, qui oppose cette modernité européenne à une authenticité non précisée (et rhétoriquement confortable). L’idée, par exemple, que l’Europe de la seconde moitié du dix-neuvième siècle aurait vu l’émergence simultanée et pancontinentale d’une invention discursive de l’homosexualité en tant que (pré)disposition psychosomatique apparait fréquemment dans l’historiographie.
Or, les cas jusqu’ici peu explorés comme celui de la Belgique suggèrent que cette invention dite occidentale n’a pas été aussi cohérente et aussi généralisée. En effet, la « fin de siècle » dans ce pays, qui était pourtant très « moderne » pour l’époque, n’a pas connu de préoccupations discursives pour les « perversions » comparables à celles de ses voisins, notamment en France (alors très influente en Belgique).
Cet exposé démontrera, à partir d’une exploration du milieu « pédéraste » bruxelloise de la Belle Époque, que des conditions historiques assez semblables n’ont pas abouti à une modernité homosexuelle univoque.
Contact : wannes.dupont@ua.ac.be
Plus d’infos sur www.ulb.ac.be/is/ags

- "Deux. Dualismes, duos, duels, dyades"
Atelier de lecture du Département de philosophie
Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Organisé par Martine de Gaudemar et Thierry Hoquet.
Horaire : le mardi soir de 17h à 19h.
Lieu : U. Paris Ouest Nanterre La Défense (RER Nanterre Université).
Bâtiment L. Salle à préciser.
Présentation :
Après une année consacrée aux éclairs de la singularité, l’atelier de lecture de l’an prochain sera consacré aux aventures du Deux — manière aussi de renouer avec le thème « Histoire naturelle des sexes » avec lequel s’était ouvert le premier atelier de lecture en 2006-2007.
Les couples structurent nos manières de voir. On pourrait en énoncer une longue et interminable litanie : nuit/jour, même/autre, culture/nature, nature/artifice, mâle/femelle, action/passion, forme/matière, profondeur/surface, terre/ciel, âme/corps, Tarzan/Jane, raison/sensibilité, humain/animal, Apollon/Dionysos, ville/campagne, continent/île, éternité/temps, substance/prédicat, phénomène/noumène, blanc/noir, dedans/dehors, réel/pensée, oui/non, concret/abstrait, sauvage/domestique, noyau/cytoplasme, positif/négatif, être/néant, top/bottom…
Que sont ces couples ? que valent-ils pour la philosophie ? On a beau jeu de dire qu’il s’agit là des formes ou des idées que la philosophie dégage de la forêt des faits, ou encore de catégories.
Comme dire qu’il s’agit de « catégories », de « formes », d’« idées », ne permet pas de rendre compte de la binarité ou du couplage des catégories, on a fait plusieurs hypothèses :
Certains ont suggéré que ce serait la symétrie du corps, Gauche/Droite, qui serait à l’origine du Deux. Mais en ce cas, pourquoi réintroduire l’asymétrie dans la symétrie ? pourquoi les deux côtés sont-ils hiérarchisés ?
D’autres ont indiqué que tous les couples pourraient être disposés en un tableau à deux colonnes : sous leur diversité apparente, tous les couples pourraient être rabattus sur LA Différence, celle qui subsumerait toutes les différences : la Différence des Sexes.
Suivre les aventures du Deux, nous conduira à nous frotter à la dialectique, où le 2 joue avec le 1 et le 3 : les couples, travaillés par la puissance de la contradiction, seraient le moteur dynamique de la réalité. Nous nous demanderons si les couples témoignent de l’existence d’une polarité qui structure le champ du réel et de la pensée, sans laquelle rien n’aurait de sens et tout verserait dans la folie.
Programme 2010-2011 :
. 12 octobre 2010. Cyborg ou la dualité boiteuse
Séance animée par Thierry Hoquet
Lecture : Donna Haraway, « Manifeste Cyborg »
. 16 novembre 2010. Division et polarisation
Séance animée par Olivier Renaut
Textes : Platon, Phèdre, 265c-266c ; Politique, 262b-263b ; Philèbe, 23c-27c
. 7 décembre 2010. Couples d’opposés ?
Séance animée par Martine de Gaudemar
Lecture : Stanley Cavell, A la recherche du bonheur et Contesting tears.
Leibniz, par exemple Textes logiques et métaphysiques, anthologie dirigée par JB Rauzy, chez Épiméthée.
. 11 janvier 2011.
Séance animée par Anne Sauvagnargues
Lecture : Teresa de Lauretis, Théorie queer et cultures populaires, de Foucault à Cronenberg, La Dispute, 2007. Edward Saïd, L’orientalisme, Seuil, 1978.
. 5 avril 2011. Symbiose
Séance animée par Lucie Laplane
Lecture : Thomas Pradeu, Les limites du soi, Paris, Vrin, 2009, chapitre 3.
Th. Pradeu, « La mosaïque du soi : les chimères en immunologie », Bulletin de la Société d’Histoire et d’Epistémologie des Sciences de la Vie 16(1), 2009, 19-27
. 6 juin 2011. Deux femmes ?
Séance animée par Jean-Michel Salanskis
Lecture : Maurice Blanchot, “L’arrêt de mort”, Paris, Gallimard, 1977.
Contacts : Thierry Hoquet (thierry.hoquet[a]XXXhotmail.fr) ; Martine de Gaudemar (mdegaudemar[a]XXXwanadoo.fr).

- "Questions de genre : enjeux sociaux et politiques contemporaines"
Etudes genre 2010-2011
Les lundis, de 18h15 à 20h | Uni Mail, Genève, entrée libre
Cycle de conférences publiques
Programme :
. 18 octobre 2010 | S130
Les Etats face à leurs engagements en matière d’égalité des femmes
et des hommes : l’impact de la Convention CEDAW Françoise GASPARD, sociologue, membre du Centre d’analyse et d’intervention sociologique, EHESS, Paris Discutante : Christine VERSCHUUR, anthropologue, resp. Pôle Genre et Développement, IHEID
. 29 novembre 2010 | S130
Mères lesbiennes : l’hétéronormativité à l’épreuve de l’homoparentalité Virginie DESCOUTURES, sociologue, Uni Galatasaray, Istanbul, membre du labo CRESPPA-GTM (CNRS-UNI Paris VIII) En partenariat avec le groupe Homoparents de l’association 360°
. 13 décembre 2010 | S130
Les frontières sexuelles de l’Europe.
Politiques d’immigration et d’identité nationale Eric FASSIN, sociologue, professeur agrégé à l’ENS, chercheur à l’IRIS, CNRS / EHESS Discutant : Matteo GIANNI, politologue, UNIGE
. 21 mars 2011 | R060
Genre, féminisme et art : retour sur l’exposition elles@centrepompidou Camille MORINEAU, conservateur Centre Pompidou, régisseuse de l’exposition Giovanna ZAPPERI, professeure d’histoire et théorie des arts à l’ENS Bourges et chercheure associée au CEHTA / EHESS
. 4 avril 2011 | R060
Le mariage forcé : dynamiques locales et transnationales Janine DAHINDEN, professeure en études transnationales, MAPS, UNINE Discutante : Fenneke REYSOO, sociologue, Senior Lecturer Gender and Development,IHEID (sous réserve)
. 9 mai 2011 | R060
Encadrer la jeunesse : l’action sociale féminine du mouvement Croix-de-Feu
entre les deux guerres en France Laura Lee DOWNS, directrice d’études à l’EHESS, Paris Discutante : Céline SCHOENI, historienne, UNIGE
http://www.unige.ch/etudes-genre

- "Anthropologie, psychanalyse et politique. Regards sur le terrain"
Séminaire à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
organisé par
Marie Bonnet, anthropologue-psychanalyste, mbonnet@ehess.fr
Olivier Douville, psychanalyste, Laboratoire CRPMS Université Paris 7, douvilleolivier@noos.fr
Monique Selim, anthropologue, directrice de recherche à l’IRD monique.selim@ird.fr
Présentation :
Dans les maisons closes de Bolivie, le diable s’appelle Tio. Il se dédie principalement à s’approprier le corps et les âmes des femmes ; parfois par la force, plus souvent par la séduction.
Cette expérience, qui accompagne l’apprentissage féminin de la prostitution, se fonde sur l’intériorisation d’un corpus narratif onirique qui met en scène des rencontres érotiques avec le diable. Des relations sexuelles extrêmement plaisantes, généreusement rémunérées, et le marquage (bleus, traces de doigts et de fouet, etc.) du corps de la rêveuse en constituent le dénouement le plus fréquent. D’autres récits parlent de viol, de harcèlement, ou de mariage diabolique. A la croisée de l’anthropologie et de la psychanalyse, ces récits peuvent s’appréhender du point de vue de la gestion psychique et de la construction sociale de l’expérience de la prostitution, notamment au regard de la relation entre sexe, travail et argent telle qu’elle est prise dans les configurations de genre particulières des classes populaires urbaines dont sont issus la plupart des prostituées et de leurs clients.
Ce séminaire propose de repenser les dialogues et les mises à l’épreuve réciproques entre anthropologie et psychanalyse. Il s’efforce d’articuler trois lignes de questionnement :
· Clinique du terrain et terrains cliniques : des anthropologues s’interrogent sur la nature des relations interpersonnelles développées durant leurs enquêtes, le sens et les modalités de leur écoute, et, corollairement, les mobiles intimes de la parole des acteurs. Les crises économiques et politiques qui bouleversent de nombreuses sociétés s’impriment, en effet, dans la situation ethnologique. De surcroît, l’ethnologue se trouve de plus en plus fréquemment en contact avec des populations en fragilisation croissante, en état de non inscription, et même d’errance.
· Folie et État : on développera une réflexion croisée, d’un côté sur les effets sur les élaborations identitaires des nouvelles représentations du bien-être psychique, de l’autre, sur les instances de légitimation sur ce que serait une bonne santé psychique en termes de prévention, de diagnostic, de traitement et de leur évaluation. Enfin, le lien doit être souligné entre les terreurs issues de la violence de l’État et les confusions des registres du Réel, de l’Imaginaire et du Symbolique, qui font tenir l’existence singulière et les échanges sociaux. D’une certaine manière, la folie a disparu au profit de l’exclusion et de la stigmatisation des perdants. Dans les pays lointains qui ne rentrent pas dans cette industrialisation du soin, l’OMS., au contraire, préconise un retour aux dispositifs dits « traditionnels », légitimant médiums, devins et autres guérisseurs. Dans ces deux configurations du monde globalisé, les États jouent un rôle majeur, idéologique, symbolique, mais aussi institutionnalisant les corps des professionnels du soin psychique. La psychanalyse fait actuellement l’objet d’un débat social, d’autant plus aigu que c’est la singularité du sujet individuel qui est en jeu. La présence de la psychanalyse dans les institutions de soin et d’enseignement redevient l’enjeu d’une lutte, alors que la psychiatrie et la psychopathologie sont de plus en plus biologiques.
· Un dernier volet : rouvrir le débat entre anthropologie et psychanalyse de l’ordre épistémique et épistémologique, à l’heure où le cognitivisme est, pour un nombre croissant d’anthropologues, un outil de validation de leurs recherches et de leurs résultats. La généralisation de l’économie de marché a eu des effets de plus en plus prononcés sur les définitions de la souffrance psychique, des troubles mentaux, leurs modes de diagnostic et leur traitement. Dans les démocraties industrielles, on constate la dominance des modélisations biologiques et neurologiques, le retour à un primat héréditaire et la mise en avant de polices de rééducation comportementaliste.
Séminaire de rentrée :
. Mardi 19 octobre 2010 12h-14h – Salle, 215,
EHESS/MSH 54 Bvd Raspail, Paris 6°, M° Sèvres-Babylone
« Batailles nocturnes dans les maisons closes. Approches anthropologiques et psychanalytiques de l’univers onirique
des prostituées boliviennes »
Présentation : Pascale Absi (anthropologue, UMR 201, IRD)
Discussion : Olivier Douville (psychanalyste, Laboratoire CRPMS Université Paris 7)

- "Genre, politique, sexualité(s). Europe, Orient"
Fondation Maison des Sciences de l’Homme, Paris
La prochaine séance de notre séminaire aura lieu le jeudi 21 octobre 2010, de 17 h à 20 heures,
à la FMSH, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris, salle 214 (2e étage), sur le thème :
"Questions de genre, entre Europe et Orient"
Marisa Ferrari, Professeure de Sociologie, Responsable des politiques de genre à
l’Université de Rome La Sapienza, Directrice éditoriale de l’International Review of
Sociology / Revue Internationale de Sociologie, introduira brièvement la question
des (dés)équilibres de genre en Europe et présentera le dossier
"Genre, politique, sexualité(s). Europe, Orient",
Christiane Veauvy (ed.), International Review of Sociology / Revue Internationale de Sociologie,
Routledge, Taylor & Francis Group, Vol. 20, n° 2, juil. 2010, pp. 255-390.
Discutantes :
. Monique de Saint Martin, Directrice d’Etudes à l’EHESS, IRIS.
. Marta Segarra, Professeure de littérature maghrébine francophone et de cinéma, Université autonome de Barcelone.
Les auteur(e)s de contributions à cette publication collective sont invités à participer au séminaire et à intervenir après les discutantes
. Mathieu Caulier
. Kamel Chachoua (participation confirmée)
. Ioana Cirstocea
. Christine Fauré (participation confirmée)
. Anne Epstein
. Chizuko Ueno et Amélie Maugère
Contacts : Christiane Veauvy veauvy@msh-paris.fr

- "Le genre dans les biographies et la question sociale"
Séminaire IRIS/EHESS, année 2010-2011, 2ème et 4ème vendredis du mois, de 13h à 15h, salle 1, 105 Bd Raspail, 75006 Paris
animé par : Marc Bessin, chargé de recherche au CNRS, IRIS/EHESS.
Séances : 12 & 26 novembre, 10 décembre, 14 & 28 janvier, 11 & 25 février, 11 & 25 mars, 8 avril, 13 & 27 mai, 10 juin
Présentation :
Dans le prolongement du séminaire de l’année dernière consacré à la sexuation des interventions sociales, où nous avons analysé le nouveau paradigme des politiques publiques, celui de l’autonomie, dans ses déclinaisons au masculin et au féminin, nous approfondirons ces questions en insistant cette année sur les enjeux politiques du care. On s’attardera ainsi sur la temporalisation et la sexuation des interventions pour autrui, qui constituent l’objet d’une sociologie de la présence sociale. Si le care est parfois réduit aux politiques de prise en charge de catégories d’âge vulnérables (l’enfance ou la vieillesse), une approche politique de la présence sociale permet de rendre compte des dépendances multiples tout au long de l’existence et d’appréhender autrement le parcours de vie et l’institution biographique.
On observera la présence sociale dans le travail social ou les pratiques soignantes, mais plus globalement dans les activités relationnelles, profanes ou professionnelles, en les étudiant notamment sous l’angle des temporalités et du genre, en y interrogeant les articulations du public et du privé, l’usage des émotions et des sentiments sociaux. On questionnera particulièrement sous cet angle le tournant « proactif » des interventions sociales amenées à inciter les bénéficiaires de care à se prendre en charge eux-mêmes. Les notions en vogue d’accompagnement, ou d’empowerment, par exemple, sont à discuter, et les analyses féministes ou les approches des capabilités nous permettent d’en cerner les ambivalences.
Le séminaire fonctionnera sur la base de présentations de recherches, de lectures de textes et d’un travail sur des enquêtes et des matériaux empiriques émanant du secteur social. Les séances basées sur des interventions d’invité-e-s seront préparées par des discussions sur leurs publications.
Programme 2010-2011 :
. Vendredi 12 novembre :
Introduction au séminaire. Présentation
. Vendredi 26 novembre :
Présence sociale : les enjeux de temporalisation des interventions pour autrui
. Vendredi 10 décembre :
Injonction biographique, activation, empowerment et capabilités : les ambivalences du care
Préparation de la séance suivante
. Vendredi14 janvier :
Geneviève FRAISSE, Philosophe, Directrice de recherche au CNRS
« Service, servitude, care et démocratie »
. Vendredi 28 janvier :
Préparation des séances suivantes
. Vendredi 11 février :
Marie-Hélène BACQUE, Professeure de sociologie, à l’Université Paris X Nanterre
« L’empowerment, une notion en débat : l’apport des pensées féministes »
. Vendredi 25 février :
Erika FLAHAUT, Maîtresse de conférences en sociologie à l’Université du Maine, Le Mans
« Salarisation et professionnalisation dans les associations militantes : tensions, enjeux, et rapports sociaux de sexe »
. Vendredi 11 mars :
Genre et temporalités pour repenser la solidarité
Retour sur les interventions
. Vendredi 25 mars :
Protection sociale, contrôle et surveillance : la présence sociale pour appréhender l’asymétrie des relations de dépendance et l’institutionnalisation du care
. Vendredi 8 avril :
Préparation des séances suivantes
. Vendredi 13 mai :
Didier Vrancken, Professeur de sociologie à l’Université de Liège
« Le nouvel ordre protectionnel : de la protection sociale à la sollicitude publique »
. Vendredi 27 mai :
Marie Garrau, Philosophe, ATER à l’Université Paris X Nanterre
« Les paradoxes du travail de care et les enjeux d’une articulation entre théorie du care, approche des capabilités et néorépublicanisme »
. Vendredi 10 juin :
Retour sur les interventions. Conclusions du séminaire
Renseignements : Marc Bessin, CNRS-EHESS, 54 Bd Raspail, 75006 Paris, 01 49 54 25 59, bessin@ehess.fr
En confirmant par mail votre participation, vous recevrez les textes et informations liées au séminaire.

- "Un accès facilité aux postes de responsabilité ?"
4 octobre 2010, Nantes
à 9 h 30
Ce séminaire est organisé dans le cadre du projet de recherche "Le genre dans les Organisations de l’Economie Sociale.
Deux communications seront présentées :
. "Les femmes dans les bureaux des associations", intervention de Lionel Prouteau, économiste (LEMNA) à partir d’un article à paraître prochainement dans la revue Voluntas ("Female Leadership in French Voluntary Associations") et rédigé avec Muriel Tabariés, sociologue (CNRS et Centre d’économie de la Sorbonne).
L’intervention présente les résultats d’une étude sur les responsabilités associatives assumées par des femmes, étude conduite à partir de l’enquête réalisée par Viviane Tchernonog en 2005 auprès des associations. Plus précisément, la représentation féminine aux postes de Président, Trésorier et Secrétaire est analysée en fonction des caractéristiques des associations (taille, ancienneté, etc.). Plusieurs résultats corroborent des constats tirés d’autres études, principalement américaines, sur les organisations du non-profit sector : inégalité sectorielle de la présence des femmes responsables, effet de l’âge de l’association, de sa taille....
D’autres résultats sont plus inédits. Il s’agit en particulier :
de la forte corrélation des probabilités qu’une femme accède à des responsabilités dans chacune des trois fonctions constitutives du bureau ;
de l’effet dissuasif de l’augmentation du nombre de bénévoles sur la probabilité qu’a une femme d’accéder à la Présidence d’une association. Ce dernier résultat fait l’objet d’hypothèses explicatives.
. "Itinéraires et rapports au féminisme : femmes en responsabilité syndicale en Pays de Loire", intervention de Dominique Loiseau, historienne (ESO UMR 6590).
Cette recherche trouve son origine dans la découverte, à l’été 2009, de la féminisation des responsables des Unions départementales CGT et surtout CFDT en Pays de Loire. Découverte qui se heurtait à la représentation (et à la réalité historique) d’un syndicalisme organisé par des hommes, autour de valeurs et de pratiques « masculines » de solides leaders issus de la métallurgie, allant de pair avec une sous représentation des femmes au niveau des adhésions et plus encore des instances dirigeantes.
J’ai donc souhaité observer ce qu’il en était, en amont et en aval de cette présence simultanée de responsables femmes : quels sont les itinéraires collectifs des organisations et les itinéraires individuels des femmes concernées ? Leur présence enclenche-t-elle une dynamique particulière envers les salariées et les syndiquées ? J’ai voulu, enfin, relier l’ensemble au positionnement des élues vis-à-vis du féminisme et des féministes.
Le séminaire est ouvert à tout-e chercheur-e intéressé-e sur simple inscription - (contact : annie.dussuet@univ-nantes.fr)
http://www.msh.univ-nantes.fr/71896347/0/fiche___actualite/&RH=ACCUEIL

- "Formes ludiques de la destruction et l’utopie d’un nouveau genre chez Walter Benjamin / Spielformen der Destruktion und die Utopie eines neuen Geschlechts bei Walter Benjamin"
Séminaire d’Astrid Deuber-Mankowksy
Lieu : salle RH02A du bâtiment Buffon : 4, rue Marie-Andrée Lagroua Weill Halle – Paris 13ème – M° Bibliothèque F. Mitterrand.
Présentation :
Dans un court texte de 1931, Benjamin décrit le « caractère destructeur » et définit l’intrication paradoxale entre création et destruction, entre collectionner et disperser, entre rajeunir et conserver et entre la vie et la mort.
Cette notion entretient une correspondance souterraine non seulement avec la seconde Considération inactuelle de Nietzsche, mais aussi avec les réflexions sur le rapport entre l’éros et la pulsion de destruction tels que Freud les développe à nouveau en 1932 dans la Nouvelle suite des leçons d’introduction à la psychanalyse. Benjamin connaissait et appréciait l’étude parue en 1920 Au-delà du principe de plaisir. Bien sûr, il ne pouvait connaître, au moment de la rédaction du Caractère destructeur, la Nouvelle suite des leçons. Il aurait néanmoins sûrement approuvé la thèse freudienne selon laquelle les phénomènes de la vie émanent de l’« action conjointe et antagoniste des deux composantes », les pulsions érotiques, « qui veulent conglomérer toujours plus de substance vivante en des unités plus grandes », et les pulsions de mort, « qui s’opposent à cette tendance et ramènent le vivant à l’état anorganique ».
Ce qui intéressait Benjamin, à la différence de Nietzsche et de Freud, était l’appréhension de la césure historique lors de laquelle le monde bourgeois au sein duquel il était né disparut pour laisser place à un monde nouveau, caractérisé par les mouvements de masse, par les luttes de classes, par les médias techniques et les crises économiques et politiques. Les tensions qui résultent de cette tentative de relier deux époques et deux classes opposées en ayant pour cela recours à sa propre existence comme médium de production littéraire organisent l’article sur le caractère destructeur.
Les deux premiers séminaires seront consacrés à la lecture du « caractère destructeur » dans le contexte des thèses de Benjamin sur le siècle de la reproduction technique. Le troisième séminaire traitera de l’utopie d’un nouveau genre, d’un nouvel ordre de la sexualité, esquissé par Benjamin en liaison avec les utopies des premiers socialistes.
Dates :
. Vendredi 8 Octobre de 12h à 14h : Signal et mandataire. Sur le « caractère destructeur » chez Walter Benjamin
. Vendredi 15 Octobre de 12h à 14h : Mouvements de masse, ébranlement de la tradition. Sur le « caractère destructeur » chez Walter Benjamin
. Vendredi 22 Octobre de 12h à 14h : L’Utopie d’un nouveau genre dans « Le Livre des passages ».

- "Quand la santé questionne le couple. Correspondances Sud et Nord"
Séminaire organisé par Annabel Desgrées du Loû, Agnès Guillaume et Dolorès Pourette
Équipe « Genre et Santé » du Ceped
Espace Moncassin, Paris, jeudi 21 octobre 2010
164 rue de Javel, 75015 Paris
Métro Félix Faure, Bus 70-88-62
Présentation :
Les dernières décennies ont été marquées par la prise en compte croissante des rapports sociaux entre les sexes, dans le champ de la santé comme dans les autres champs du développement. À partir de 1994, le concept de santé de la reproduction tel que défini lors de la conférence du Caire conduit à prendre en compte les hommes et les femmes et implique donc une nouvelle façon d’aborder les questions de santé au sein des couples : avoir une sexualité sans risque et avoir des enfants sans mettre en danger ni la vie de la mère ni celle de l’enfant concerne bien les deux membres d’un couple. Plus tard, les soins à porter à l’enfant impliqueront aussi, dans la majorité des cas, son père (biologique ou social) et sa mère. La sphère conjugale est donc le lieu où prennent place les décisions et les pratiques en matière de santé sexuelle et reproductive et de santé de l’enfant.
Mais à quelle entité correspond cette sphère conjugale selon les contextes sociaux ?
D’une part, on observe, dans le monde entier, une profonde évolution des structures familiales. Celle-ci s’est accompagnée d’un bouleversement des situations conjugales : dans de nombreux pays, l’âge « d’entrée en union » a reculé tant pour les femmes que pour les hommes, les unions durent moins longtemps car on se sépare plus vite et plus facilement.
D’autre part, de nouvelles formes de mise en couple existent, en dehors du mariage : unions libres avec ou sans cohabitation, système de polygamie officieuse dans les pays africains où celle-ci est devenue légalement interdite, PACS dans le cas de la France. Dans ce contexte, émerge aussi une revendication à la reconnaissance des couples homosexuels (droit au mariage, à avoir des enfants).
Dans cette multiplicité des formes conjugales actuelles, la notion même de couple reste peu questionnée. Elle est même bien souvent évitée. Dans de nombreuses enquêtes ce sont les catégories matrimoniales classiques qui restent utilisées, et qui ne prennent pas en compte les formes conjugales non formalisées, ou non cohabitantes. Dans le champ de la prévention des IST et du Sida ou dans les enquêtes sur la sexualité, on parle de partenariat (sous entendu sexuel) occasionnel ou régulier, notion sensiblement différente de celle de relation conjugale.
À partir d’expériences croisées de recherche au Sud et au Nord, ce séminaire interrogera cette notion de couple et de conjugalité. La matinée sera consacrée à une réflexion sur la pluralité des situations qu’elle recouvre et conduira à analyser la façon dont les différentes sciences sociales appréhendent la relation conjugale.
L’après-midi, nous examinerons, à travers différentes recherches, comment se structurent les choix et décisions de santé au sein de ces « couples » dans quatre domaines de la santé reproductive : la prévention des IST et du VIH, la planification des grossesses et des naissances, l’assistante médicale à la procréation, les soins de santé des petits enfants.
Programme :
Première séance
Appréhender le couple : questions méthodologiques
La matinée sera consacrée à analyser et définir la relation de couple et les différentes formes conjugales en abordant les évolutions tant du point de vue législatif que démographique ou social, et la façon dont la relation conjugale est appréhendée dans différentes enquêtes ou travaux en sciences sociales de la santé.
Président de séance : Jérôme Courduriès
. 10h - Diversité des formes conjugales : de quoi parle-t-on quand on parle de couple ?
Catherine Cicchelli-Pugeault
. 10h30 - Comment collecter la situation conjugale dans les enquêtes ? Exemples de COCON, FECOND, CSF.
Nathalie Bajos, INSERM
. 11h – Pause
. 11h30 - La notion de couple dans les unions polygamiques africaines immigrées en France
Sylvie Fainzang
. 12h - La conjugalité dans les unions informelles : 2ème bureau, non cohabitantes etc.
Agnès Adjamagbo, IRD
. 12h30 – Déjeuner libre
Seconde séance
L’après midi présentera comment dans les pays du Sud se structurent les choix et les décisions de santé au sein de ces « couples » dans un contexte d’autonomisation des individus et des couples par rapport à la famille, dans les domaines suivants :
Présidente de séance : Véronique Hertrich, INED
. 14h - Prévention du Sida et des IST
Dolorès Pourette, IRD
Joanna Orne-Gliemann, INSERM
. 14h30 - Contraception/avortement
Agnès Guillaume, IRD
. 15h - Pause
. 15h30 - Assistance médicale à la procréation
Doris Bonnet, IRD
. 16h - Soins aux enfants (exemple du paludisme)
Richard Lalou, Jean-Yves Le Hesran, IRD
. 16h30-17 h - Discussion générale et perspectives
Contact : Yvonne Lafitte : yvonne.lafitte@ceped.org

- "La loi, les codes et la morale : filtres modernes pour l’analyse des genres et des sexualités antiques"
Séminaire EFiGiES Antiquité « Genre, Sexe, Sexualité dans les mondes grec et romain »
Intervention de :
Kim Sang ONG VAN CUNG, philosophe
"L’émergence d’une société de la norme. La différence entre les normes et la morale selon Foucault"
introduisant une table ronde commune :
La loi, les codes et la morale : filtres modernes pour l’analyse des genres et des sexualités antiques
Samedi 2 octobre de 16 à 18h
Maison des initiatives étudiantes (MIE), 2e étage
50, rue des Tournelles 75003 Paris
(métro Bastille, Bréguet-Sabin ou Chemin-Vert)
Entrée libre.
Prochaines séances : les samedis 2 octobre, 20 novembre, 11 décembre, 15 janvier, 12 février, 12 mars, 9 avril, 14 mai, 18 juin, de 16 à 18h.
Contact : Sandra Boehringer : sandra.boehringer@wanadoo.fr, gaelle.deschodt@neuf.fr
Informations et présentation en ligne : http://efigies-antiquite.perso.neuf.fr/

- "Ce que les normes de genre font aux corps trans / Ce que les corps trans font aux normes de genre"
Séminaire transdisciplinaire animé par Eric Macé, professeur de sociologie et Arnaud Alessandrin, doctorant.
Un jeudi par mois, de 17 à 19h, salle des professeurs du département de sociologie
Université Bordeaux 2, place de la Victoire, Bordeaux.
Programme :
. 23 septembre 2010
> Eric Macé, professeur de sociologie, Université de Bordeaux : De la sexologie allemande au DSM-V : du "programme fort" du transsexualisme à la politique de santé mentale transgenre.
. 21 octobre 2010
> Karine Espineira, doctorante, Université de Nice : une typologie des représentations médiatiques françaises de la transidentité.
. 25 novembre 2010
> Stéphanie Nicot, porte-parole nationale de Trans Aide (Association nationale transgenre). : discriminations et droit, la question transgenre en France et en Europe.
. 16 décembre 2010
> Arnaud Alessandrin, doctorant en sociologie, Université de Bordeaux : processus d’individuation et devenirs trans.
. 20 janvier 2011
> Laurence Hérault, maître de conférences en anthropologie, Université de Provence : différences de contextes culturels et devenirs trans.
. 17 février 2011
> Eric Macé : fictions, médecine et transidentité : Transamérica / Nip-Tuck / L Word / Grey’s anatomy
. 14 avril 2011
> Dr Erika Volkmar, Fondation Agnodice, Lausanne : une expérience suisse de prise en compte transdisciplinaire des questions transgenres.
Contact :
eric.mace@u-bordeaux2.fr

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 30 septembre [sic]
"Les antiféminismes"
pour un prochain numéro conjoint de la revue Recherches féministes et des Cahiers du genre
Sous la direction d’Anne-Marie Devreux (Cahiers du genre) et Diane Lamoureux (Recherches féministes)
Présentation :
Le développement des féminismes s’est historiquement accompagné de celui des antiféminismes. Tout comme le féminisme prend plusieurs formes, l’antiféminisme se présente en effet sous divers aspects, d’où le titre provisoire « Les antiféminismes ».
Dans ce numéro commun de la revue québécoise Recherches féministes et de la revue française Cahiers du genre, nous souhaitons faire apparaître l’antiféminisme sous ses différentes facettes, les multiples niveaux où il opère dans les sociétés contemporaines ou passées, et voir s’il convient d’en parler comme discours et mouvement cohérents ou comme pratiques et idéologies parcellaires.
La sociologie des mouvements sociaux et celle des rapports sociaux de sexe s’intéressent de plus en plus aux contre-mouvements et aux réactions. Elles nous invitent à nous interroger : peut-on interpréter les antiféminismes comme un ressac par rapport à l’expansion des féminismes au cours des années 70 et au-delà ? Est-ce un phénomène que l’ont peut repérer dans l’histoire, après chaque avancée du féminisme ?
Comment interpréter les résistances masculines au changement ? Que faire des idées postféministes ?
Plus concrètement, doit-on distinguer l’antiféminisme de la misogynie « ordinaire » dans des sociétés qui reposent encore largement sur l’exclusion des femmes dans les domaines politique, économique ou symbolique ? Tout comme le conservatisme mis à mal sous l’effet des mouvements d’émancipation, la misogynie s’affiche sans vergogne sous des formes traditionnelles ou nouvelles.
Quelle place donner aux réflexions sur le malaise des hommes dans la société, sur la masculinité en souffrance ? Comment distinguer le masculinisme des réflexions sur la construction sociale de la masculinité ? Quel accueil faire à la défense, parfois « scientifique », d’une spécificité de la « condition » masculine sur le plan psychosociologique ? Comment expliquer la persistance de l’idée de complémentarité des sexes et ce que cela implique d’essentialisation et d’exacerbation des différences entre le masculin et le féminin, sans parler de ses visées hétérosexistes ?
Quel est l’impact de la sur-médiatisation des discours antiféministes ? Et celui de l’instrumentalisation du féminisme dans les politiques de la « diversité » ?
Sur le plan des institutions et des politiques étatiques, comment interpréter le zèle de certains gouvernements brandissant l’étendard de l’égalité entre les sexes à propos du voile « islamique », mais refusant de prendre les moyens réels d’éradiquer la violence contre les femmes, de garantir l’équité salariale ou de reconnaître la double charge domestique et professionnelle des femmes dans la définition de leurs droits sociaux ?
Quel poids accorder aux discours des femmes qui ont fait leur place dans la société actuelle, mais qui nient tout apport du féminisme ou mettent en exergue les « exagérations » des féministes, ou vont jusqu’à s’insurger contre le discours victimisant du féminisme, alimentant ainsi, parfois en toute connaissance de cause, l’antiféminisme ?
Nous attendons des articles présentant à la fois des données factuelles ou des analyses d’archives ou de discours (littéraires, artistiques, politiques, journalistiques, etc.) ou encore des analyses comparatives dans l’espace et le temps, et une réflexion plus globale sur la définition de l’antiféminisme à partir des cas étudiés.
Les propositions (2000 signes espaces compris ou 300 mots) doivent nous parvenir avant le 30 septembre 2010. Les manuscrits (45000 signes espaces compris ou 7 000 mots maximum) doivent être soumis au plus tard le 31 mai 2011.
Les propositions d’articles peuvent être acheminées directement aux deux responsables :
Anne-Marie.Devreux@csu.cnrs.fr et Diane.Lamoureux@pol.ulaval.ca. Les articles seront transmis au secrétariat des deux revues : pour les Cahiers du genre, Daniele.Senotier@gtm.cnrs.fr et pour Recherches féministes revue@gremf.ulaval.ca

- Avant le 15 octobre
"La justice au prisme du genre : approches comparées"
Congrès de l’Association Française de Science Politique qui aura lieu à Strasbourg du 31 août au 2 septembre 2011.
Section thématique 52
Responsables scientifiques Emilie Biland (Université Laval / Centre Maurice Halbwachs) Wilfried Lignier (ENS Paris / Centre Maurice Halbwachs)
Présentation :
Cette section thématique réunira des chercheuses et chercheurs intéressé-e-s par l’analyse des rapports sociaux de sexe, en tant qu’ils sont structurés par les politiques de la justice et par les pratiques judiciaires elles-mêmes. Elle appelle des communications soucieuses d’identifier, à l’aune de cet objet, les apports et les limites des concepts désormais consolidés des gender studies. Dans cette perspective, les réflexions sur les intersections entre les formes sociales, sexuelles et raciales de domination à l’oeuvre dans les politiques de la justice et au cours des procès seront particulièrement bienvenues.
A cette discussion sur les concepts s’ajoutera une réflexion sur les méthodes de la sociologie du genre en terrain judiciaire : qu’elles s’appuient sur des archives, des entretiens, des observations ou des statistiques, chacune des enquêtes s’attachera à rendre compte de la portée heuristique (tout autant que des difficultés pratiques) des techniques retenues. Les organisateur-rice-s sont particulièrement intéressé-e-s par des recherches mobilisant plusieurs méthodes d’enquête (par exemple observations de procès et exploitation quantitative de sources judiciaires) et comparant leur contribution.
Au choix des communicant-e-s, les présentations pourront porter sur un terrain localisé ou adopter une perspective comparative. Mais chaque présentation s’efforcera de rappeler le cadre national dans lequel elle s’inscrit, afin de rendre la discussion possible par des chercheur-se-s issu-e-s de pays divers. Dans le même ordre d’idées, il pourra être demandé aux intervenant-e-s d’écrire leur communication en anglais.
Les propositions de communication devront présenter, en 4000 signes environ, ces éléments de cadrage (terrain, méthode, références théoriques) ainsi qu’indiquer la séance dans laquelle elles pourraient s’inscrire. La première séance accueillera des communications centrées sur l’articulation mobilisation / action publique, abordée à partir des politiques publiques de la justice. Dans ce cadre, les rapports entre mouvements féministes et droit auront bien sûr toute leur place, sans que soient négligées les autres causes genrées (fathers rights movements etc.). Sont aussi bienvenues les communications qui analysent les incidences des politiques judiciaires sur les rapports sociaux de sexe, tant en ce qui concerne la régulation des groupes professionnels que le traitement des justiciables.
La deuxième séance sera centrée sur la production de la décision judiciaire, à toutes les étapes de la procédure civile ou pénale. Les interactions entre personnels des tribunaux, parties et experts au cours des audiences, mais aussi les modes d’écriture et les « pièces » faisant preuve, seront examinés pour appréhender d’éventuelles manières genrées de rendre la justice.
Date limite d’envoi des propositions : 15 octobre 2010
Les propositions doivent être adressées à : emilie.biland@ens.fr, wilfried.lignier@ens.fr

- Avant le 15 octobre
"Des politiques d’égalité aux politiques de l’identité : parité, diversité, intersectionnalité"
Congrès de l’Association Française de Science Politique qui aura lieu à Strasbourg du 31 août au 2 septembre 2011.
Section thématique 22
Responsables scientifiques :
Maxime Forest (Université Complutense de Madrid)
Réjane Sénac-Slawinski (Centre Maurice Halbwachs - ERIS / EHESS-ENS)
Présentation :
Dans le contexte d’un traitement global des discriminations par l’Union européenne, la section thématique « Des politiques d’égalité aux politiques de l’identité : parité, diversité, intersectionnalité » propose d’aborder les enjeux du glissement de la lutte contre les discriminations à la promotion de l’égalité des chances puis de la diversité. Il s’agira en particulier de réfléchir à l’hypothèse d’une dépolitisation, à travers l’imposition de nouvelles catégories du discours tendant à refouler le répertoire conflictuel de l’antidiscrimination et de la lutte pour l’égalité des sexes, ainsi que le recours, tant sur le terrain de l’action publique que sur celui du « management privé » de la diversité, de catégories et d’usages du droit conformes au référentiel du marché, et éloignés d’une lecture structurelle des inégalités.
Ces questionnements seront abordés dans le cadre de deux sessions. La première, intitulée « La parité : au-delà des quotas et des politiques d’identité ? », proposera différents éclairages à partir d’une relecture des débats sur les quotas et les mesures paritaires conduits en Europe. La seconde, sous le titre « Parité, diversité, intersectionnalité : des politiques d’égalité aux politiques de l’identité ? », abordera le devenir des politiques d’égalité et de lutte contre les discriminations en interrogeant les « conceptscharnière » de diversité et d’intersectionnalité, notamment dans le contexte de l’européanisation de l’action publique et des débats académiques opposant diverses lectures des intersections entre différents types de discriminations.
Cette section, qui s’adresse aux chercheuses et chercheurs intéressé-e-s par l’action publique, les politiques dites "de genre" et leur intersection avec le traitement d’autres facteurs d’inégalités, encourage tout particulièrement les travaux associant une démarche empirique et théorique originale, ainsi que ceux menés à l’épreuve de cas étrangers ou dans une perspective comparée. Ce souci d’ouverture au-delà du seul contexte français vise à inscrire la section dans la continuité de débats ouverts au sein de l’ECPR, de l’IPA et de l’Association espagnole de science politique, et se traduira dans les propositions retenues.
Merci d’envoyer les propositions de communication (une page à une page et demie) conjointement aux deux responsables de cette ST aux adresses mails suivantes :
mforest@cps.ucm.es
rejane.senac-slawinski@ens.fr

- Avant le 19 septembre 2010
"I Do Not Miss What I Do Not Want : Asexual Identities, Asexual Lives"
Within the past decade, a growing number of individuals, self-identifying as asexual, have come together to form asexual communities. Although self-definitions vary widely, many of these individuals describe themselves as experiencing little or no sexual desire. In addition, they do not regard asexuality as a pathological condition but, rather, as a variant of human sexual expression. For researchers in the field of psychology and related disciplines, the elaboration of asexual identities and the growth of online asexual communities raise a range of empirical and theoretical questions which have heretofore gone largely unaddressed. This special issue of Psychology & Sexuality invites papers which contribute to the academic and social understanding of asexuality. We welcome papers from the discipline of psychology and allied disciplines. We also welcome papers from outside the discipline that speak to the field of psychology. Interdisciplinary and multidisciplinary work is most welcome. Possible topics include though are not limited to :
. Asexual identities
. Asexuality and assumed pathology
. Asexuality and sexual normativity
. Asexuality and love
. Asexual relationships
. Asexuality and the LGBT community
. The universality and/or particularity of sexual desire
. Marginalization of asexuality
. Asexuality and the internet
. Social and political goals of the asexual community This issue will represent a significant contribution to our understanding of asexuality by bringing together a range of papers on the topic for the first time. It will also provide an opportunity both to map the current state of research on asexuality and to provide a direction for future scholarship and inquiry. If you have questions, please conduct one of the guest editors for the issue : Mark Carrigan - m.a.carrigan@warwick.ac.uk
Kristina Gupta - kgupta2@emory.edu
Todd G. Morrison - tgm003@mail.usask.ca Submission Due Date : Feb 2011 Full length papers (6000 words) and shorter articles (1000-2000 words)
Mark Carrigan
Department of Sociology
University of Warwick
Email : m.a.carrigan@warwick.ac.uk

- Avant le 3 janvier 2011
"Le genre à l’œuvre"
Colloque international
Les 20 et 21 septembre 2011
La Sorbonne, Paris, France
Organisé par le GdRI OPuS 2, le Mage-CNRS et le Comité de Recherche « Sociologie des arts » de l’AISLF
En partenariat avec le CERLIS (Université Paris Descartes–Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle–CNRS), l’Observatoire Musical Français (Université Paris Sorbonne-Paris 4), le Laboratoire G. Friedmann (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne–CNRS), l’Université d’Athènes et les revues Travail, Genre et Sociétés et Sociologie de l’art.
Présentation :
Au cours des quarante dernières années, se sont multipliées les recherches portant sur les modes d’inscription du genre des artistes dans la production et la réception artistiques. De nouveaux outils, théoriques et méthodologiques, ont été conçus afin d’explorer les dimensions sexuées traversant les différents mondes de l’art – littérature, cinéma, arts plastiques, danse, musique ou arts numériques. Au-delà de la variété des approches, deux « modèles » dominants organisent la réflexion : la construction sociale des sexes, d’une part ; l’approche par la performance, d’autre part. Si le premier analyse en finesse les modes de construction et de légitimation des inégalités sexuées, le deuxième porte une attention renouvelée aux formes que peuvent prendre les transgressions des limites de l’ordre social genré.
Le genre est ainsi devenu une catégorie d’analyse à part entière, au même titre que l’origine sociale, l’âge ou l’origine « ethnique ». Grâce à ses vertus heuristiques, l’analyse en termes de genre renouvelle les regards portés sur la production, la réception ou la médiation artistiques. La « variable » genre s’est par là même transformée en objet d’étude plurivoque. Sa construction peut potentiellement brouiller les frontières entre fiction et réalité, entre vérité et art, entre production et réception, entre hommes et femmes… La production artistique contemporaine élabore des registres genrés qui peuvent tout aussi bien confirmer les différences sexuées que les déstabiliser, voire les subvertir, les nier ou les détourner.
Ce colloque vise à accueillir les chercheur-e-s ayant étudié des phénomènes artistiques spécifiques sous l’angle de différentes disciplines (anthropologie, sociologie, histoire, sciences du langage, arts du spectacle, sciences de l’éducation, science politique, études théâtrales, musicologie, études de genre, esthétique, etc.). Il a pour ambition d’inciter ces chercheur-e-s à explorer les rapports genrés traversant la production, la réception et la médiation artistiques d’une œuvre – un spectacle, un ouvrage, une installation ou un film par exemple.
Dans quelle mesure peut-on repérer des registres d’expression artistiques perçus, étiquetés ou définis comme « féminins » ou « masculins » dans la production comme dans la réception artistiques ? Selon quels processus et par quels acteurs – public, critiques, artistes ou intermédiaires – ces repérages genrés sont-ils construits, affirmés, niés, revendiqués, subvertis ? Comment les acteurs interprètent-ils, négocient-ils, brouillent-ils voire déconstruisent-ils ces repérages sexués ? Comment encore sont-ils appropriés par les femmes, les hommes, les trans, les queers... ? Quels en sont les effets sociaux : accès à l’expression, orientations expressives ou réceptives, reconnaissance par le public ou construction des légitimités... ? Comment ces registres sont-ils transgressés par les hommes, par les femmes, par ceux et celles qui refusent les oppositions binaires intransigeantes liées aux « féminités » ou aux « masculinités » ? Que se passe-t-il alors pour les artistes, pour le public, pour les œuvres d’art produites ainsi que pour les carrières de ces artistes ? En quoi une analyse en termes genrés recoupe-t-elle une analyse portant sur les orientations sexuelles, les origines « ethniques » ou les appartenances sociales ? Dans quelle mesure certaines formes artistiques contemporaines sont-elles, ou non, imprégnées, de la thématique du genre, soit en se situant par rapport à une cause, soit en en mettant en lumière les rapports genrés – en révélant par exemple de petits gestes quotidiens, tels le regard dans la rue, le strip-tease, les usages possibles d’objets différenciés, pour n’en mentionner que quelques-uns. Quelle est la place des collectifs d’artistes dans la remise en cause des différences sexuées existantes, mais aussi dans la construction aussi bien de formes subversives que de nouvelles frontières, ou que d’autres repères genrés ?
Ces questions – parmi d’autres – seront au cœur de la réflexion pluridisciplinaire menée durant ce colloque qui se déroulera les 20 et 21 septembre 2010 à La Sorbonne. Les contributions qui portent sur les thèmes suivants sont les bienvenues (liste non limitative), le genre étant mobilisé comme catégorie principale d’analyse :
. Les productions artistiques et culturelles
. Travail, carrières et réputations artistiques
. La valeur des œuvres
. Les réceptions critiques
. Les collectifs d’artistes
. Les affirmations et les négociations identitaires
. Les expressions artistiques subversives
. La création artistique
. Les intermédiaires culturels
. Les dispositifs techniques
Les propositions de communication (titre, résumé, nom de l’auteur-e, affiliation institutionnelle, adresse électronique), de 800 mots (maximum), devront être envoyées à genrealoeuvre@gmail.com avant le 3 janvier 2011. Elles seront soumises aux membres du comité scientifique. Les résultats de la sélection seront communiqués aux auteur-es fin mars 2011 au plus tard.

- Avant le 31 janvier 2011
“Women and the Arts : Dialogues in Female Creativity in the U.S.
and Beyond"
Abstract :
The American Studies Group of the University of
Lisbon Centre for English Studies is organizing
the international conference "Women and the
Arts : Dialogues in Female Creativity in the U.S.
and Beyond" (15-17 June 2011). The three-day
gathering will promote a reflection on women’s
artistic production, contrasting the U.S. context with other cultures.
The conference will cover multiple areas,
including writing, the visual arts, music, and
the performance arts. We will debate women’s
aesthetic expression in the U.S. and elsewhere in
these diversified fields, from modernity to the
contemporary age, and reflect on the specific
conditions of production, circulation, and reception of their works.
We aim to engage scholars from a wide range of
areas, as well as artists, critics, and curators
in order to foster interdisciplinary debate.
Among our invited participants are Professor
Sandra M. Gilbert, groundbreaking critic,
theorist, and poet, who will give a plenary
lecture, and renowned storyteller Laura Simms,
who will be mentoring a workshop.
For all the updated info, please visit http://womenandthearts.blogspot.com
The list of suggested topics for research and discussion includes :
. The U.S. and Beyond - Comparative Approaches :
. The influence of American gender theory and politics
. Women’s Art and American Regionalism
. Criteria for the definition of a specifically
feminine cultural and artistic production
. Critical revisions towards representative literary and art histories
. Canonical dynamics and the transatlantic debate
. Women artists’ perspectives on traditions,
categories, and the politics of art institutions
. GLBT subjectivities and the arts
. The outlook for women’s art at the onset of the 21st century
250-word abstracts and 250-word bios should be
sent *in the body of the message* to womenartslisbon@gmail.com

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4 - SOUTENANCES :

- Marion Manier a soutenu sa thèse "Le traitement social de la question des « femmes de l’immigration » dans le champ de l’action sociale. Les enjeux d’une catégorisation intersectionnelle – ethnique, de genre et de classe – et de ses effets sociaux"
le 28 septembre à l’Université de Nice Sophia-Antipolis Faculté des Lettres, Sciences Humaines et Sociales Ecole Doctorale « Lettres, Sciences Humaines et Sociales »
Sous la direction de M. Jean-Pierre ZIROTTI, Professeur à l’Université de Nice-Sophia Antipolis
Jury
M. Manuel BOUCHER, Directeur scientifique du Laboratoire d’étude et de recherche sociales (LERS) de l’Institut du développement social (IDS-IRTS) de Haute-Normandie, HDR
M. Eric FASSIN, Professeur agrégé à l’Ecole Normale Supérieure, Paris
M. Gilles FRIGOLI, Maître de conférence à l’Université Nice-Sophia Antipolis
M. Christian POIRET, Maître de conférence, HDR à l’Université Paris 7- Denis Diderot
Mme Jocelyne STREIFF-FENART, Directrice de recherche CNRS
M. Jean-Pierre ZIROTTI, Professeur à l’Université de Nice-Sophia Antipolis
Résumé :
Cette thèse explore le traitement social contemporain de la question des « femmes de l’immigration » dans le champ de l’action sociale, en saisissant les rapports sociaux dans leurs diversités et leurs articulations. Après une analyse préalable de la construction de la question des « femmes de l’immigration » comme priorité de l’action publique, cette recherche s’attache à rendre compte des modalités concrètes de prise en charge de publics de femmes migrantes dans l’action sociale et associative. Elle s’appuie sur les résultats d’une enquête qualitative, ethnographique et comparative menée au sein de différents dispositifs d’intervention sociale de la ville de Nice. D’une part, sont analysées les modalités selon lesquelles émergent, s’élaborent, se combinent les catégories de la différence ethnique, de genre et de statut social en usage dans la « problématisation » de cette question dans l’action publique, sociale et associative. D’autre part, sont décrits les effets sociaux de ce traitement social sur les dynamiques internes de l’intervention sociale et sur les femmes qui font l’objet de ces catégorisations, qu’elles soient usagères ou elles-mêmes intervenantes au sein des dispositifs d’action sociale et associative. De fait, les frontières qui se réalisent entre des « nous » et des « elles » produisent des effets, tant sur la place symbolique et matérielle que ces dernières occupent, que sur les « stratégies identitaires intersectionnelles » et les résistances qu’elles opposent.

- Anne Thomazeau (Laboratoire LARHRA) soutiendra sa thèse "Définition et traitement de la déviance juvénile féminine dans la France des Trente Glorieuses"
le 11 octobre 2010, NS de Lyon - Site René Descartes - Salle F 102, 9h30
Résumé :
L’objet de cette étude est d’analyser la déviance juvénile féminine et son traitement dans la France des Trente Glorieuses, en croisant les histoires du genre, de la déviance et du contrôle social. Durant les années 1940, un nouveau modèle de prise en charge donnant le primat à l’éducation sur la répression est mis en œuvre : l’internat de rééducation. Etudier les archives de ces établissements, en particulier les dossiers individuels de placement, permet de mettre en évidence une définition de l’irrégularité juvénile différenciée non seulement selon la catégorie sociale, ce qui entraîne une surreprésentation des jeunes de milieux populaires, mais aussi selon le sexe. La déviance féminine est moins pensée en termes d’illégalisme que de non-conformité aux normes sociales, en particulier de genre. Aussi, au cours des années 1940-1960, dans les internats féminins publics ou privés, majoritairement gérés par des congrégations religieuses, la rééducation est-elle essentiellement conçue comme une entreprise de moralisation et de normalisation sous-tendue par des représentations traditionnelles des rôles sexués et de l’organisation sociale et impliquant des méthodes mêlant héritages et innovations : clôture, discipline et coercition, mais aussi pédagogie de groupe, formation familiale et enseignement professionnel. A partir du milieu des années 1960, cette conception est progressivement remise en cause tandis que les internats s’ouvrent davantage et que leurs règlements s’assouplissent. Les internats de rééducation apparaissent ainsi comme des instances de diffusion et d’imposition de valeurs éducatives et de normes de genre elles-mêmes en mutation dans la société française.

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5 - PRIX :

- Prix Mnémosyne 2010
Association pour la développement de l’histoire des femmes et du genre.
Le prix Mnémosyne a été créé par l’Association pour le développement de l’Histoire des femmes et du genre.
Décerné chaque année, il couronne le mémoire de master de langue française d’une étudiante ou d’un étudiant dont les travaux portent sur l’histoire des femmes et du genre en France ou à l’étranger.
Le mémoire doit avoir été soutenu dans une université française entre le 1er septembre 2009 et le 31 octobre 2010.
Le montant du prix est de 750 euros.
L’association encourage la publication du mémoire. Les mémoires précédents ont été publiés aux presses universitaires d’Angers et de Rennes.
Adresser les mémoires en deux exemplaires avant le 31 octobre 2010 accompagnés d’un résumé de 5000 signes (maximum, espaces compris) à :
Pascale Barthélémy, ENS de Lyon Site Descartes 15 Parvis René Descartes, BP 7000 69 342 Lyon Cedex 07 barthelemypascale@ens-lyon.fr

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6 - PUBLICATIONS :

- Danielle Chabaud-Rychter, Virginie Descoutures, Anne-Marie Devreux, Eleni Varikas, Sous les sciences sociales, le genre. Relectures critiques de Max Weber à Bruno Latour, La Découverte, 512 p., 29, 50 euros. ISBN : 9782707154507
Les recherches sur le genre ont toujours été été en dialogue constant avec les grands cadres théoriques, les courants de pensée et les « écoles » des sciences sociales. Partant de ces acquis, cet ouvrage se propose de relire l’œuvre de philosophes (T. W. Adorno, J. Habermas, M. Foucault), d’anthropologues (M. Godelier, C. Lévi-Strauss), de sociologues (M. Weber, E. Goffman, H. Becker, H. Garfinkel) et d’historiens (C. Ginzburg, P. Ariès, E. P. Thompson) dans la perspective du genre.
Quelle place les différences de sexe occupent-elles dans les travaux de Durkheim, Mauss, Marx ou Elias ? À partir de quels objets le genre apparaît-il dans le cheminement intellectuel d’auteurs aussi divers que P. Bourdieu, L. Boltanski, B. Latour ou A. Touraine ? Quels sont les impensés et les présupposés sexués des concepts et catégories d’analyse de ces auteurs ? Et, inversement, comment ces concepts peuvent-ils nous aider à penser les hiérarchies et les inégalités de sexe, la constitution des identités et les enjeux de la sexualité dans nos sociétés ?
Les travaux des trente-quatre auteurs présentés ici font ainsi l’objet d’une relecture critique sous l’angle de la question du genre. Pour les contributeurs de cet ouvrage, c’est aussi une invitation à s’approprier leurs concepts, à les reformuler afin d’approfondir leur potentiel inexploré au service d’une compréhension du monde social aujourd’hui.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Sous_les_sciences_sociales__le_genre-9782707154507.html

- Clio, "Érotiques", n°31-2010
http://clio.revues.org/index9566.html

- Pauline Debenest et Vincent Gay (dir.), Féminisme au pluriel, Syllepse, 128 p., 7 euros. ISBN : 9782849502808
Cet ouvrage propose de s’emparer de certains des débats qui traversent le féminisme tant dans la sphère militante que dans le monde universitaire. Il met donc délibérément en lumière la diversité des positionne ments, alors même que le combat féministe d’au jourd’hui se déroule dans un contexte marqué par les régressions et le conservatisme politique. Le choix des textes ici rassemblés s’inscrit dans une démarche matérialiste, en opposition radicale avec les approches essentialistes. Le livre donne ainsi une large place à des entretiens avec des chercheuses et des militantes qui, en France et à l’étranger, ont pris part aux controverses récentes et ont questionné certaines approches du féminisme.
Les propos tenus ici remettent en cause l’ordre de genre inégalitaire et soulignent à quel point les projets de transformation sociale doivent se penser dans l’arti culation des combats contre les oppressions, de classe, de race, de genre et de sexualité.

- Maxime Cervulle et Nick Rees-Roberts, Homo Exoticus : race, classe et critique queer, Armand Colin, 168 p., 19,90 euros. EAN13 : 9782200249656
Au tournant du siècle, la lutte internationale contre l’homophobie et les controverses autour du mariage gay ont fait irruption dans la sphère publique, mobilisant acteurs associatifs et politiques. Pourtant, ces débats ont leurs points aveugles : les enjeux de race, de classe et les tensions postcoloniales. Du cinéma d’auteur à la pornographie, de la télévision à la photographie, Homo exoticus se penche sur la culture visuelle et la fabrique de l’identité gay française contemporaine. L’ouvrage analyse les discours et représentations qui opposent minorités sexuelles et ethnoraciales à l’aide des outils conceptuels des Cultural Studies et de la théorie queer. Il ouvre la voie à une critique de l’homonormativité, où s’articulent exotisme et discriminations, volonté d’assimilation républicaine et exclusions. Pour rester force de transformation sociale, la culture gay doit peut-être sonder le blanc de ses yeux et quitter les rivages de l’exotisme.
http://www.armand-colin.com/livre/362962/homo-exoticus.php

- Jean Claude Bologne, Pudeurs féminines, Seuil. EAN13 : 9782020979900
« La pudeur, n’est-elle pas toute la femme ? », demandait Balzac. Même dévêtue, celle-ci conserve ce voile de pudeur invisible qui distingue, pour les moralistes, la femme honnête de la dévoyée. Bel éloge de la féminité, mais lourde responsabilité qui a souvent contribué à l’effacement de la parole et du corps féminins. La pudeur féminine a, en Occident, une histoire spécifique, retracée ici depuis l’Antiquité grecque. Aujourd’hui, pourtant, on la résume souvent dans une opposition binaire entre impudeur et pudeur : d’un côté, la femme-objet, dont la chair exposée est réduite à un pur objet de désir ; de l’autre, la femme cachée, vêtue jusqu’au bout des ongles. Dévoilée ou voilée, la nudité féminine est érotisée, suscitant la honte ou le désir. L’exacerbation des positions est la conséquence naturelle de cette réduction abusive. Chacun se bat au nom de la « liberté » de la femme, les uns estimant que le voile l’emprisonne ; les autres, que le dévoilement l’asservit au désir masculin. Je rappellerai donc cette troisième dimension, celle du voile naturel et invisible qui révèle la femme, afin de retrouver et de réhabiliter, loin des débats biaisés, une chair déculpabilisée et une pudeur faite de respect.
http://www.seuil.com/fiche-ouvrage.php?EAN=9782020979900

- Donna Haraway, Manifeste des espèces de compagnie, L’Eclat, 110 p., 10 euros. ISBN-10 : 2841622177
Près de vingt ans après la publication de son Manifeste cyborg, qui en fit l’une des philosophes féministes les plus commentées dans le monde académique anglosaxon, Donna Haraway explore à nouveau la forme pamphlétaire qui sied si bien à son style mordant et férocement politique. Si l’appropriation de la figure du cyborg avait permis d’ouvrir de nouvelles perspectives plus à même de penser l’essor de la culture technoscientifique, ici " les espèces de compagnie rassemblent, sous des formes inattendues, humain et non-humain, organique et technologique, carbone et silicium, autonomie et structure, histoire et mythe, riches et pauvres, état et sujet, diversité et déclin, modernité et postmodernité, nature et culture ". Pour la philosophe des sciences ayant consacré ses travaux aux interrogations qui émergent rie l’implosion du partage moderne entre nature et culture, les relations de coévolution, de cohabitation et de partenariat qui se sont tissées entre les chiens et les humains sont examinées à travers un ensemble de pratiques historiquement et culturellement situées, des premiers contacts de l’homo sapiens avec ce " loup civilisé " jusqu’aux techniques d’élevage et de dressage modernes, en passant par les compétitions de sports canins. En suivant les entrelacs de nature et de culture qui se cachent derrière la douteuse notion de " race ", Haraway retrace la généalogie complexe des chiens de montagne des Pyrénées, des bergers australiens et des chiens errants de Porto Rico rapatriés aux Etats-Unis. Comment vivre ensemble sans ignorer la portée éthique des relations entre ces partenaires que sont l’homme et le chien ? Voilà ce à quoi cet ouvrage nous invite tous, cynophiles ou non, à réfléchir.
http://www.lyber-eclat.net

- Martine van Woerkens, Nous ne sommes pas des fleurs. Deux siècles de combats féministes en Inde, Albin Michel, 368 p., 22 euros. EAN13 : 9782226206060
Sélection des naissances, travail des petites filles, mariages arrangés, sort tragique des veuves, etc. D’Inde nous parviennent des échos dramatiques sur la condition des femmes. En même temps, les images de Bollywood rappellent sur scène les figures idéalisées des déesses hindoues. Mais ce que ce livre nous révèle, c’est le visage souvent oublié des femmes de l’Inde qui, loin de n’être que des victimes ou des divinités, sont en révolte contre l’ordre établi.
Martine van Woerkens nous fait ici découvrir la réalité du féminisme indien à travers les récits de vie d’une dizaine de femmes qui ont combattu pour plus de libertés. De l’épouse dévouée, dans l’Inde du XIXe siècle, qui, suprême transgression, apprend à lire et à écrire jusqu’à la reine des bandits Phoolan Devi, chef de bande, devenue députée, en passant par des figures politiques de premier plan comme Indira Gandhi ou Kamaladevi Chattopadhyaya, on découvre que le féminisme indien n’est pas une timide version de celui que nous connaissons en Occident. Bien plutôt, il se présente au fil de ces pages comme une flamboyante épopée, placé sous l’égide de ce slogan : "Nous, femmes de l’Inde, nous ne sommes pas des fleurs. Nous sommes des étincelles de feu."
http://www.albin-michel.fr/Nous-ne-sommes-pas-des-fleurs-EAN=9782226206060

- Nina Power, La femme unidimensionnelle, Les Prairies ordinaires, 118 p., 12 euros. ISBN : 978-2-350-96048-7
A mi-chemin du pamphlet et du texte théorique, cet ouvrage pourfend les dévoiements dont le féminisme a fait l’objet.
Comment le féminisme, jadis pratique utopique et révolutionnaire, a-t-il pu devenir un discours hégémonique parfaitement adapté aux exigences du marché ? Comment ses ennemis d’hier ont-ils pu se l’approprier ? Car aujourd’hui, le féminisme est partout, prétexte à vendre tout et n’importe quoi, des vibromasseurs aux chaussures de luxe en passant bien entendu par soi-même. L’auteure analyse de façon claire, vivante et concise les principaux points d’application d’un féminisme cheval de Troie du néolibéralisme : la consommation, la guerre, le rapport à soi et le marché du travail.
Elle souligne qu’en dépit de leur diversité voire de leurs incohérences, les usages actuels du mot " féminisme " participent d’un processus global de marchandisation : les femmes doivent apprendre à " valoriser leurs atouts ", considérer leur corps comme un ensemble de pièces détachées, devenir des mères idéales sans oublier d’aller se vendre sur le marché du travail ni de maîtriser à la perfection l’art de la sexualité.
Après la femme-objet, voici la femme-marchandise ! Dans notre époque prétendument post-féministe, les femmes se trouvent donc enfermées, sous couvert d’émancipation, dans une nouvelle forme d’essentialisation et de servitude. En s’appuyant sur des exemples tirés du cinéma, de la philosophie, de l’actualité, de la pornographie et des luttes féministes d’hier et d’aujourd’hui, ce livre montre que l’unidimensionnalité n’est pas une fatalité pour les femmes, et que le combat féministe se trouve non pas derrière nous, mais devant nous.
http://www.lesprairiesordinaires.fr/

- Adrienne Rich, La contrainte à l’hétérosexualité, Éditions Mamamelis et Nouvelles Questions Féministes (NQF), Traduit de l’anglais (États-Unis) par Françoise Armengaud, Christine Delphy, Lisette Girouard et Emmanuèle de Lesseps. ISBN : 978-2-940116-09-6.
Cet ensemble de traductions donne l’occasion de faire découvrir aux lectrices et lecteurs francophones une large sélection d’interventions publiques et d’essais rédigés par Adrienne Rich, l’une des figures majeures du féminisme aux Etats-Unis, théoricienne engagée, poète et essayiste.
Dans son essai sans doute le plus célèbre – « La contrainte à l’hétérosexualité et l’existence lesbienne » – Adrienne Rich renverse les perspectives habituelles : au lieu de voir l’existence lesbienne comme marginale et déviante, elle choisit de problématiser l’hétérosexualité comme quelque chose qui ne va pas de soi. Dans cette remise en cause des évidences naturalistes patriarcales, elle se demande comment les femmes sont contraintes aux normes hétérosexuelles, et comment l’institution politique de l’hétérosexualité féminine, clef du maintien de la suprématie masculine, se perpétue. Une des originalités d’Adrienne Rich a été aussi d’avoir développé dans ce texte le concept de « continuum lesbien ». Elle nous fait réfléchir à la situation que les femmes auraient, si leurs désirs étaient libérés de la contrainte à l’hétérosexualité et à la procréation. Cet essai avait déjà été traduit par Christine Delphy et Emmanuèle de Lesseps et fut publié en 1981 dans le premier numéro des Nouvelles Questions Féministes. Depuis 1981, aucun texte d’Adrienne Rich n’avait été traduit et publié en français.
Adrienne Rich fait une analyse implacable de la société, de la place des femmes, du colonialisme et du racisme, tout comme de l’autocensure des femmes ou de la séparation entre la sphère privée et la sphère publique. À la suite d’auteures telles que Hannah Arendt et Simone Weil, elle aborde le totalitarisme. Elle insiste sur la nécessité de redéfinir le pouvoir comme vecteur de transformation et d’abandonner la définition qui le rend synonyme d’exploitation et d’oppression. Elle a contribué ainsi à développer un mouvement féministe internationaliste. Elle lie oppression de sexe et oppression de classe et explique comment elle devient lesbienne féministe, d’où elle tire sa force. Elle admire, parmi les féministes, particulièrement les féministes noires, dont les réflexions sur le racisme l’incitent à se demander quelles femmes sont incluses dans le « nous » féministe. Elle fait la critique du capitalisme américain et lutte pour des réformes sociales et contre le racisme.
Pour Adrienne Rich, il n’y a pas de contradiction entre la poésie, la philosophie politique, et la confrontation militante avec une autorité illégitime. Elle plaide pour la reconnaissance de la poésie comme pratique sociale, et appelle à « une poétique engagée qui endure le poids de l’inconnu, du non repéré, du non réalisé ». Dans sa prose, elle fait longuement référence à la poésie et à la posture du poète engagé en relation avec de nombreux autres poètes.
http://www.mamamelis.com/lecatalogue/contrainte/index.html

- Civilisations, revue internationale d’anthropologie et de sciences humaines, "Sexualités : apprentissage et performance", n°59-1, 2010
Dossier coordonné par David Berliner et Cathy Herbrand
Bien qu’elle ait su se faire discrète, la sexualité fait partie de ces thèmes qui ont accompagné l’histoire de l’anthropologie, et des sciences sociales en général. Or, si dans nombre d’études, elle a surtout été considérée comme le révélateur d’enjeux qui la dépassent et l’englobent, ce dossier invite à adopter une posture résolument pragmatique afin d’explorer comment fonctionnent apprentissages et performances sexuels. Les textes réunis ici cherchent ainsi à approcher anthropologiquement la sexualité dans divers contextes de vie, en mettant l’accent sur l’apprentissage des pratiques, l’incorporation des normes, la transmission des savoirs ou des scripts, et l’invention des imaginaires.
Le numéro est désormais disponible en version papier sur commande auprès de :
Joël Noret
Institut de sociologie de l’Université Libre de Bruxelles
CP 124, 44 avenue Jeanne
B-1050 Bruxelles
Belgique
Courriel : civili@ulb.ac.be
http://civilisations.revues.org/index2237.html

- Multitudes, "Gouines rouges, viragos vertes", n°42.
Multitudes a souhaité s’associer à sa manière à la célébration de quarante années de mouvements des femmes. Le numéro 42 y consacre donc sa Majeure, intitulée "Gouines rouges, viragos vertes".
Les auteures ont choisi d’affirmer qu’en France le MLF est né devant l’Arc de triomphe le 26 Août 1970 avec le dépôt de la gerbe à « Plus inconnue que le soldat sa femme », avec les assemblées générales à Paris aux...... Beaux Arts, puis avec des groupes partout. Ce terme de « gouines rouges » permet de dégager les axes essentiels de la problématique féministe de ces années-là, qui a oscillé entre affirmation sexuelle et lutte de classe. Le second versant porte sur la situation du féminisme à l’heure actuelle et se caractérise par ce nouveau penchant de « viragos vertes ». Ce concept rend alors visibles les nouveaux tournants du féminisme : allant de nouvelles pratiques et groupes de luttes politiques aux nouvelles questions, économique et écologique, qui frappent le champ. Ainsi les quarante ans écoulés ont peut-être changé notre espace militant, très rouge il y a quarante ans, plus vert aujourd’hui.
http://multitudes.samizdat.net/-Multitudes-42-automne-2010-en-

- Nelly Sanchez, Images de l’Homme dans les romans de Rachilde et de Colette (1884-1943), Editions Universitaires Européennes. 396 p., 129$. ISBN : 978-613-1-52340-3
Alors que la représentation féminine en littérature a inspiré de nombreux ouvrages, celle de l’Homme, tout aussi difficile à cerner, est rarement étudiée. Pour découvrir les différentes facettes du "sexe fort", nous avons choisi d’étudier les romans de Rachilde et de Colette couvrant la période 1884-1943. Leur existence et leur écriture si différentes font cependant oublier qu’elles furent contemporaines et donc, chacune à leur manière, témoins d’une époque en pleine mutation.
Notre étude comparative nous a permis de révéler l’existence de figures communes à ces deux romancières. Confrontées aux discours médicaux et intellectuels du moment, il est apparu que ces peintures du Masculin, loin d’illustrer un discours féministe, reprenaient au contraire les représentations alors en cours.
Pour étayer notre propos, nous avons établi des parallèles entre roman féminin/roman masculin. Plus largement, nous avons voulu démontrer que l’intérêt du roman féminin ne se limitait pas à la seule expression de la féminité de son auteur, il peut être appréhendé comme un reflet fidèle de la société.
http://www.editions-ue.com/


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