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Annonces du RING - 15 mai 2013


Date de mise en ligne : [15-05-2013]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING \\

[N’hésitez pas à m’adresser vos informations.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Technologie, libération ou exploitation des femmes ?", 19-24 mai, Laval (Québec)
• "Le genre au cœur des résistances : l’avenir des transmissions des luttes féministes", 17 mai, Paris 8
• Angeline Durand-Vallot, "Margaret Sanger et la croisade pour le contrôle des naissances", 22 mai, Paris
• "Genre et arts plastiques", 23 mai, Paris 8
• "Écrire l’histoire du pénis à l’époque moderne et contemporaine", 24 mai, Paris
• "Égalité de droit, inégalités de fait : quelles modalités des discriminations de genre ?", 24 mai, Nantes
• Ann Laura Stoler, "La chair de l’empire. Savoirs intimes et pouvoirs raciaux en régime colonial", 27 mai, Paris Ulm
• "Identités multiples : le cas des féministes juives en France", 29 mai, Paris Diderot
• "Cancer, genre et sexualite", 6 juin, MSH Paris Nord
• "Fighting for Gender Studies in Academia Today", Anvers (Pays-Bas)
2 - SEMINAIRES :
• Mireille Eberhard, "Ethnicisation et racisation dans la sociologie des relations interethniques et des minorités : approche théorique et embarras empirique", 17 mai, Paris Diderot
• Miriam Ticktin, "L’immigration et la politique de l’humanitaire en France", 22 mai, Paris Pouchet
• Christelle Avril et Marie Cartier, "A domicile : écarts de conditions de travail dans les métiers de service féminins peu qualifiés", 17 mai, Paris Panthéon
• Barbara Cooper, "Les vagues font des ondes : repenser l’action des femmes aux Niger des années 1970 à aujourd’hui", 30 mai, Paris Malher
3 - APPELS A CONTRIBUTION :
• Avant le 30 mai, "Les discours institutionnels au prisme du « genre » : perspectives italo-françaises", revue Synergies Italie
• Avant le 31 mai, "Les femmes et la pensée politique au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle : Vernon Lee et les cercles radicaux", Paris Diderot
• Avant le 1er juin, "Parias sexuels", revue Genre, sexualité et société
• Avant le 15 septembre, "Causes sexuelles. Sexualités et mobilisations collectives", Lausanne
• "Porn Studies", nouvelle revue
4 - EN LIGNE :
• Genre et Colonisation, "Femmes, le genre et les sexualités dans lAlgeri e coloniale (1830-1962)"
• Observatoire des inégalités, "La place des femmes dans les manuels scolaires"
5 - PUBLICATIONS :
• Claire Cossée, Adelina Miranda, Nouria Ouali,Djaouida Séhili (dir.), Le genre au coeur des migrations
• Anaïs Dufour, Le pouvoir des « dames ». Femmes et pratiques seigneuriales en Normandie (1580-1620)
• Kajsa Ekis Ekman, L’être et la marchandise. Prostitution, maternité de substitution et dissociation de soi
• Aurélie Damamme, Genre, action collective et développement. Discours et pratiques au Maroc
• Frédérique Chevillot et Colette Trout (dir.), Rebelles et criminelles chez les écrivaines d’expression française

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1 - COLLOQUES :

• "Technologie, libération ou exploitation des femmes ?"
Colloque interdisciplinaire de l’Université féministe d’été
Université Laval, Québec, 19-24 mai 2013
Présentation :
Les développements technologiques considérables des dernières décennies influencent profondément les représentations de soi et du monde, les conditions de vie et le changement social. Si personne aujourd’hui ne voudrait se priver des avantages qui en découlent, force est de constater que, dans l’état actuel des rapports sociaux, les retombées ne sont pas toutes positives et n’affectent pas tout le monde de la même manière. De profondes inégalités sociales existent non seulement dans l’accès aux nouvelles technologies mais aussi dans l’utilisation qui en est faite et dans leur contrôle. Ces inégalités sont particulièrement marquées entre les hommes et les femmes ainsi qu’entre différentes régions dans le monde. De plus, l’ampleur, la rapidité et la complexité des transformations qui nous touchent directement et indirectement font en sorte qu’il est difficile de se tenir à jour et de conserver une distance critique.
Du 19 au 24 mai 2013, l’Université féministe d’été vous convie à une semaine intensive d’échanges et de ressourcement, en compagnie de féministes oeuvrant dans différents domaines et disciplines. Ensemble, dans une atmosphère à la fois studieuse et conviviale, nous ferons le point et réfléchirons aux enjeux soulevés par diverses technologies dans nos vies personnelle, professionnelle et sociale.
Le programme est en conçu de telle manière que, dans chacune des séances, une heure complète est réservée aux questions et aux échanges entre la salle et les conférencières et conférenciers.
L’Université féministe d’été est ouverte, sans préalable, à toute personne intéressée. Il est aussi possible aux étudiant-e-s des universités québécoises d’obtenir des crédits de 1er ou 2e cycle.
Vous trouverez ci-dessous et sur notre site web http://www.fss.ulaval.ca/universitefeministedete, un aperçu du programme en préparation.
Aperçu du programme (5 décembre 2012) :
Les précisions quant aux titres et aux confirmations seront intégrées au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
DIMANCHE 19 MAI
14h : ACCUEIL
15h : Rencontre pédagogique pour les étudiant-e-s de FEM-2000 et FEM—6003
LUNDI 20 MAI
9H-12H – OUVERTURE DU COLLOQUE
Introduction par Huguette Dagenais, responsable
Louise Vandelac (Institut des sciences de l’environnement, UQAM) : conférence d’ouverture
12h-14 : Repas et activité libre
14h-17h:TIC, IMAGES ET DIVERTISSEMENT
Francine Lavoie (Psychologie, Université Laval) : « Dénudé/e sur internet : la nouvelle lettre d’amour ? L’usage de sextos chez les 18-30 ans »,
Estelle Lebel (Information et communication, Université Laval) : titre à préciser
Frédéric Clément (Cinéma, Université de Montréal) : Femmes et jeux vidéo : quatre controverses
MARDI 21 MAI
9h-12h : TIC ET VIOLENCE
Myriam Dubé (Travail social, UQAM) : titre à préciser
Claude Roy (Police de Québec) : titre à préciser
12h-14h : Repas et activité libre
14h-17h - TECHNOLOGIE ET TRAVAIL
Christine Gauthier (Sciences de l’éducation, Université Laval) : titre à préciser
Deux autres confirmations sont attendues.
MERCREDI 22 MAI
9h-12h DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE : LE CAS DU NORD QUÉBÉCOIS
Julie Miville-Dechêne (Conseil du statut de la femme, Québec) : « Les femmes et le Plan Nord : pour un développement nordique égalitaire »
Deux autres confirmations sont attendues.
12h-14h : Repas et activité libre
14h-17h - TECHNOLOGIES DE LA REPRODUCTION
Vardit Ravitsky (Médecine sociale et préventive, Université de Montréal) : « Les technologies de procréation : empowerment ou défi pour l’autonomie procréative des femmes ? »
Louise Langevin (Droit, Université Laval) : titre à préciser
MERCREDI 22 MAI
19h30-21h : CONFÉRENCE PUBLIQUE
Séance en cours d’élaboration
JEUDI 23 MAI
9h-12h - BESOINS ESSENTIELS ET ACCÈS AUX TECHNOLOGIES
Annie Bronsard (Santé Canada) : « Avancées technologiques, chirurgie de la cataracte et prévention de la cécité évitable en Tanzanie : barrières et promesses »
Deux autres confirmations sont attendues.
12h-14h : Repas et activité libre
14h-16h15 - TECHNOLOGIES, ÉDUCATION ET ÉMANCIPATION
Renée Fountain (Sciences de l’éducation, Université Laval) : « Les femmes, les filles, leur pouvoir d’agir librement et les TIC »
Michel Umbriaco (Télé-université, Université du Québec) : « La formation à distance (e-learning) un dispositif unique d’émancipation »
Une autre confirmation est attendue.
VENDREDI 24 MAI
9h-12h : CLÔTURE DU COLLOQUE
Séance en cours d’élaboration
Pour les modalités d’inscription :
http://www.fss.ulaval.ca/universitefeministedete
Contact :
universite-feministe-ete@fss.ulaval.ca

• "Le genre au cœur des résistances : l’avenir des transmissions des luttes féministes"
Journée des doctorant.e.s du Centre d’études féminines et d’études de genre de l’université Paris 8
vendredi 17 mai
Bibliothèque de l’université Paris 8
Salle de la recherche
2 rue de la Liberté, Saint-Denis
Programme :
10h00 : Accueil des participant.E.s
10h30 : Jean-François Brault, Les minorités sexuelles musulmans dans la France contemporaine
11h00 : Nassera Merah, L’avenir du féminisme en Algérie
11h30 : Akila Kizzi, Les écrivaines algériennes en quête de légitimation historique
12h00 : Guillaume Roucoux, Le genre au coeur des résistances dans l’étude et la reconnaissance des sectes
13h00 : Pause déjeuner
14h30 : Ouardia Ben Mamar, Egypte : quelle révolution pour sauver la révolution ?
15h00 : Myriam Paris, Construction un héritage féministe en postcolonie
15h30 : Anne-Claire Sanz-Gavillon, Mercedes Fórmica, un engagement
16h00 : Questions / Conclusions
Contact :
Marie-Dominique Garnier, maridogarnier@gmail.com

• Angeline Durand-Vallot, "Margaret Sanger et la croisade pour le contrôle des naissances"
Rencontre-débat organisée par le GIS Institut du Genre avec le Columbia Global Center de Reid Hall
mercredi 22 mai 2013 de 18h30 à 20h30
Reid Hall
Salle de conférences, RC, 3è jardin
4, rue de Chevreuse
75006 Paris
Avec la participation de Mireille Baurens, maîtresse de conférences, université Stendhal Grenoble 3, et de Fanny Lignon, maîtresse de conférences, IUFM, université Lyon 1.
Contact :
isabelle.pastor-sorokine@mshparisnord.fr

• "Genre et arts plastiques"
Journée des masterant-e-s du CEFEG et d’arts plastiques de l’université Paris 8
Jeudi 23 mai INHA (Institut National d’Histoire de L’art)
2 rue Vivienne 75002 Paris
Salle Demargne
Programme :
. 9 h Accueil – Présentation
. 9 h 15 Les peintres femmes et la peinture de genre dans la seconde moitié du XIXe siècle
Bénédicte Gattère, M1 genre (Paris 8), M1 histoire de l’art (Paris 1)
. 9 h 55 The Dinner Party : Hommage à l’art des femmes
Anouk Beaudière, M2 Arts plastiques (Paris 8)
. 10 h 35 Pause
. 10h 55 Photographier le désir : Implication et désublimation dans la photographie homoérotique contemporaine
Alejandro Soto, M2 Esthétique et histoire de l’art et de la photographie (Paris 8)
. 11h 35 Le Mâle exposé. La pudeur masculine à l’épreuve de la photographie
Laetitia Meheut M2 Genre, M2 photographie (Paris 8) – Prépa agrégation philosophie (Paris 1)
. 12 h 15 Pause déjeuner
. 13 h Une période charnière pour les anciennes étudiantes des Beaux-arts de Paris : la transition vers le monde professionnel
Zoé Haller M1 Genre (Paris 8) Titulaire d’un M2 Histoire de l"Art (Paris 4)
. 13 h 40 Lecture féministe de la collection du Musée de l’Orangerie‏ :
Cristina Castellano M2 Genre (Paris 8), Docteure en arts (Paris 1)
. 14 h 20 Discussion générale
Contact :
Hélène Marquié, h.marquie@free.fr

• "Écrire l’histoire du pénis à l’époque moderne et contemporaine"
Journée d’étude sous la direction de Christelle Taraud et Régis Revenin.
24 mai 2013
10 heures-18 heures
New York University in France
56 rue de Passy
Paris 16e
Cette journée est organisée par Régis Revenin (Université Paris 1) et Christelle Taraud (NYU in France) dans le cadre du séminaire "Approches historiques des sexualités", soutenu en 2012-2013 par le Centre d’histoire du 19e siècle (Paris 1-Paris 4), le Centre d’histoire sociale du 20e siècle (Paris 1-CNRS), le laboratoire Framespa (Toulouse 2-CNRS) et par New York University in France.
Argumentaire :
Les recherches historiques sur la masculinité et la virilité (françaises) se sont certes développées ces dernières années , mais les hommes restent encore un impensé, le point aveugle des discours et des travaux sur le genre et la sexualité. Bien que le pénis symbolise ou soit souvent associé à l’homme, les sciences humaines et sociales ne s’y sont, pour l’heure, pas vraiment intéressés de manière spécifique. Souvent écrits par des urologues, des sexologues ou des psychiatres, les essais consacrés aux organes génitaux masculins en méconnaissent souvent la dimension historique, politique, sociale. De leur côté, dans une perspective de genre, les historien.ne.s se sont surtout penché.e.s sur la sexualité et son contrôle social, mais le corps sexué, tout comme la réalité des pratiques sexuelles, restent peu explorés. Pourtant les organes génitaux masculins sont des territoires essentiels de la production des normes de genre et des normes sexuelles.
C’est pourquoi, lors de cette journée d’étude parisienne, nous désirerions dresser un premier bilan des réflexions et des travaux sur cette question – terminés ou en cours –, produits dans le champ historique, sans toutefois en exclure les autres approches en sciences humaines et sociales.
Programme :
. 10h-10h05 : ouverture par Christelle Taraud, professeure d’histoire à New York University en France.
. 10h05-10h15 : introduction par Régis Revenin, docteur en histoire de l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne.
. 10h15-10h45 : Didier Foucault, « Le pénis en littérature, des fabliaux aux romans libertins des Lumières : représentations, fantasmes, substituts ».
Didier Foucault est professeur d’histoire à l’Université Toulouse 2.
. 10h45-11h15 : Stanis Perez, « Du phallus conquérant au phallus défaillant : relecture(s) de l’absolutisme louis-quatorzien ».
Stanis Perez est coordonnateur de recherche MSH-Paris Nord « Corps et politique » et chargé de cours à l’Université Paris 13.
. 11h15-11h35 : discussion avec la salle.
. 11h35-12h05 : Guillaume Garnier, « La masculinité à l’épreuve du sommeil et des rêves : le pénis inhibé et réprimé (18e-19e siècles) ».
Guillaume Garnier est docteur en histoire et ATER à l’Université d’Angers.
. 12h05-12h35 : Anne Carol, « Le crime de castration : glissement, évolution et tentative de typologie (France, 19e siècle) ».
Anne Carol est professeure d’histoire à l’Université d’Aix-Marseille.
. 12h35-12h55 : discussion avec la salle.
. 14h30-15h : Brice Chamouleau, « La dangerosité sociale et le pénis : mutation du genre masculin dans l’Espagne postfranquiste ».
Brice Chamouleau est membre scientifique de l’École des hautes études hispaniques et ibériques de la Casa de Velázquez et doctorant à l’Université Bordeaux 3.
. 15h-15h30 : Claudine Le Pallec-Marand, « Quand des Nouvelles Vagues regardent en face leur pénis (1975-1976) ».
Claudine Le Pallec Marand est docteure en cinéma et chargée de cours en esthétique à l’Université Paris 8.
. 15h30-15h50 : discussion avec la salle.
. 16h : pause.
. 16h15-16h45 : Sabrina Bouarour, « Dire le sexe et ses pratiques de 12 ans à 87 ans, d’après Journal d’un corps de Daniel Pennac ».
Sabrina Bouarour est étudiante en littérature et cinéma à l’ENS Ulm et journaliste au Monde Académie.
. 16h45-17h15 : Yannick Le Hénaff, « L’agrandissement de pénis : sociologie d’une controverse médicale ».
Yannick Le Hénaff est maître de conférences en sociologie à l’Université de Rouen.
. 17h15-17h35 : discussion avec la salle.
. 17h35-18h : conclusion de la journée par Sylvie Chaperon, professeure d’histoire à l’Université Toulouse 2.
Contact :
regisrevenin@free.fr

• "Égalité de droit, inégalités de fait : quelles modalités des discriminations de genre ?"
Journée d’étude dans le cadre du programme « Genre et discriminations »
Séminaire interdisciplinaire « Genre et norme » 2012 – 2013
Vendredi 24 mai 2013
9h30 – 16h
à la MSH Ange Guépin - allée J.Berque - Nantes
Programme :
Matinée 9h30-12h
> Marie-Christine Barbot-Grizzo, gestion, Université du Maine, GAINS/ ARGUMANS EA 2167 :
"Lorsque égalité rime avec iniquité dans les transmissions de petites entreprises familiales : étude exploratoire du processus de succession père-fille dans le cas des fratries mixtes"
(sous réserves)
> Pascale Petit, économie, Université d’Evry Val d’Essonne, Laboratoire EPEE et Fédération TEPP-CNRS : Mobilité et accès à l’emploi, une expérimentation
 Nous mesurons la discrimination à l’embauche selon l’aptitude à la mobilité, signalée dans le curriculum vitæ par la possession d’un permis-moto, sur la base d’un testing réalisé fin 2008 et début 2009 pour des profils de jeunes contrôleurs de gestion résidant à Paris (300 offres d’emploi testées). Nous trouvons que le fait d’afficher un permis-moto en sus du permis-auto n’exerce aucun effet significatif sur la probabilité d’accéder à un emploi pour un homme, relativement à un candidat qui ne précise aucun permis. En revanche, ce même signal exerce un effet négatif sur les chances d’accès à l’emploi d’une femme. Dans une profession de plus en plus féminisée (contrôleur de gestion), où les femmes ont effectivement un taux de succès plus élevé que celui des hommes dans l’accès à un entretien d’embauche, le simple affichage d’un permis-moto par une femme lui fait perdre son avantage relatif vis-à-vis d’un homme.
Tout se passe comme si le signal d’aptitude à la mobilité, indiqué dans l’affichage des permis A et B, était perçu par les employeurs comme un attribut du genre. Une femme signalant un permis-moto est considérée par l’employeur comme l’égal d’un homme, ce qui, en l’espèce, diminue ses chances d’être invitée à un entretien d’embauche.
Après-midi jeune recherche : 13h30 – 16h
> Delphine Caillaud, doctorante en Sciences de l’Éducation, CREN EA 266 (Centre de Recherche en Éducation de Nantes) :
L’orientation des filles d’origine sociale modeste vers les écoles d’ingénieurs : entre représentations d’un métier connoté comme « masculin » et persistance de stéréotypes de genre
Toutes les études sur les parcours scolaires le démontrent (Baudelot C. et Establet G. 1992, Duru-Bellat M. 1990, Marry C. 2004) ; les filles réussissent mieux au primaire et au secondaire que leurs homologues masculins. Cependant, les trajectoires féminines révèlent une situation paradoxale : elles deviennent minoritaires dans les filières scientifiques du supérieur, répertoriées comme les plus « rentables » professionnellement (Baudelot C. et Establet G. 1992). Elles sont, dès lors, peu nombreuses à se hisser jusqu’en haut de la hiérarchie scolaire que sont les classes préparatoires aux grandes écoles puis les grandes écoles. Ainsi, malgré les diverses politiques d’ouverture sociale, ces formations dites d’excellence restent plus sélectives et leur population plus masculine. Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) scientifiques, puis les écoles d’ingénieurs sont d’ailleurs souvent pointées du doigt pour leur élitisme social et la sur-représentation des garçons au sein de ces filières. Ainsi, cette communication retrace les mécanismes et les modalités de ces trajectoires féminines qui transgressent les normes du genre et de la classe. Nous nous poserons la question de savoir quelles sont les représentations que les filles, ainsi que leurs familles, portent sur les filières scientifiques et sur le métier d’ingénieur et nous nous pencherons sur les persistances de stéréotypes de sexe au sein de ces formations d’élite.
> Fanny Bugnon, post-doctorante en Histoire, Centre Émile Durkheim - IEP de Bordeaux :
Une Penn sardin devant le Conseil d’État. L’annulation de l’élection de Joséphine Pencalet au conseil municipal de Douarnenez (1925)
Il s’agit ici de penser la question des régulations sociales dans l’espace institutionnel du point de vue du genre, à travers une affaire politique inédite : l’annulation de l’élection d’une femme à un Conseil municipal alors que les femmes sont dépourvues de droits politiques.
Le contexte est déterminant : première municipalité communiste de France (depuis 1921), le port breton de Douarnenez est marqué par une nette division sexuelle du travail et de l’espace (les hommes en mer, les femmes en usine) et une forte conflictualité socio-politique. La candidature de Joséphine Pencalet, 38 ans, en est le reflet : ouvrière dans une conserverie (penn sardin en breton), elle figure en quatrième position sur la liste du Bloc ouvrier paysan qui remporte le scrutin municipal du 3 mai 1925. Son sexe entraîne logiquement l’annulation de son élection par le Conseil de Préfecture, confirmée par le Conseil d’État.
Cette affaire mérite d’être analysée à la lumière des rapports de genre et de classe. Le cas de Joséphine Pencalet constitue en effet une déviance politique pour le moins originale qui permet d’interroger à la fois la stratégie communiste de transgression et de défiance de l’État et la réaffirmation, par ce dernier, de l’ordre socio-politique sexué.
À partir des archives municipales, préfectorales et communistes, l’analyse souligne comment le genre constitue à la fois une ressource politique (opportuniste) et un outil de disqualification étatique, mobilisé dans les deux cas par un pouvoir politique masculin.
La journée d’étude du séminaire « Genre et norme » 2012-2013 est organisée avec le soutien du CPER 10 LLSHS Pays de la Loire. Elle est ouverte à tout-e chercheur-e ou personne intéressé-e, quel que soit son statut, sur simple inscription auprès de annie.dussuet@univ-nantes.fr. Possibilité de déjeuner sur place en s’inscrivant avant le 20 mai.

• Ann Laura Stoler, "La chair de l’empire. Savoirs intimes et pouvoirs raciaux en régime colonial"
Conférence à l’occasion de la parution de son ouvrage du même titre aux éditions La Découverte.
Lundi 27 mai 2013 17H15 à 19H30
Ecole Normale Supérieure, 45 rue d’Ulm, Paris, Salle Dussane
Présentation :
« L’homme reste homme tant qu’il est sous le regard d’une femme de sa race ». Dans les colonies, cette phrase n’a rien d’un paisible constat. Comme le montre avec force Ann Laura Stoler, c’est une injonction qui trahit une inquiétude, inséparablement raciale et sexuelle, sur l’ordre du monde colonial. Cet ouvrage déjà classique participe d’un renouveau des études coloniales, qui nous invite à penser ensemble le colonisateur et le colonisé, mais aussi la métropole et l’outre-mer. Ainsi, sa traduction aujourd’hui en français ne nous parle pas seulement d’ailleurs, mais pas uniquement non plus d’hier : si notre présent est travaillé par l’histoire, c’est que les « débris d’empire » continuent de joncher notre actualité.
Ann Laura Stoler enseigne à la New School for Social Research, à New York. Elle est historienne, spécialiste de l’histoire coloniale. L’originalité de son approche tient à sa manière d’articuler questions sexuelles et raciales dans les régimes coloniaux. La Chair de l’empire est son premier livre traduit en français.
Programme :
. 17h15 à 19h30
Accueil par Anne-Françoise Benhamou, études théâtrales, École normale supérieure
. Ouverture par Isabelle This Saint-Jean, vice-présidente du Conseil régional d’Île-de-France chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche
. Présentation de l’Institut Emilie du Châtelet
par Florence Rochefort, présidente de l’IEC, co-présidente du GID, historienne, CNRS
. Introduction par Eric Fassin, sociologue, Université Paris 8, co-directeur de la collection « Genre & sexualité »
. Conférence d’Ann Laura Stoler, historienne et anthropologue, New School for Social Research (New York)
. Avec les interventions de
Étienne Balibar, philosophe, Université Paris Ouest Nanterre la Défense
Elsa Dorlin, philosophe, Université Paris 8, co-directrice de la collection « Genre & sexualité »
Odile Goerg, historienne, Université Paris-Diderot Christelle Taraud, historienne, Columbia University of New York
Contact :
iec@mnhn.fr

• "Identités multiples : le cas des féministes juives en France"
Débat à l’occasion de la parution du livre Le féminisme face aux dilemmes juifs contemporains (Editions des Rosiers, 2013). Livre collectif sous la direction de Nelly Las.
Mercredi 29 Mai 2013 de18h à 20h
Université Paris Diderot-Paris 7 Bâtiment Olympe de Gouges Salle 115 – 1er étage Rue Albert Einstein, 75013, Paris
Présentation :
Comment des femmes juives engagées activement dans les mouvements féministes occidentaux, arrivent-elles à concilier particularismes identitaires et/ou religieux, sans renoncer à leurs vocations universalistes ?
C’est le sujet que l’universitaire israélienne Nelly Las a étudié et développé également dans son précédent ouvrage : Voix juives dans le féminisme – Résonances françaises et anglo-américaines (Honoré Champion, 2012). Cette réflexion, qui s’appuie sur des documents oraux et écrits de divers pays, n’est pas spécifique au questionnement envisagé ici.
Interviendront dans un débat largement ouvert au public Nelly Las, ainsi que Danielle Bailly, Régine Dhoquois-Cohen, Rédith Estenne-Geismar, Jacqueline Feldman, Liliane Kandel, et bien d’autres...
Contact :
gabrielle.houbre@orange.fr

• "Cancer, genre et sexualité"
4e journée d’étude du groupe "Cancer et SHS"
Jeudi 6 Juin 2013 de 9h à 18h
MSH Paris Nord (Salle C). 4, rue de la croix Faron, 93210 St Denis
Présentation :
Lors de cette quatrième journée de travail, nous proposons de réfléchir aux questions relatives au genre et à la sexualité dans les recherches en sciences humaines et sociales portant sur le cancer envisagé non pas en tant qu’entité biologique mais en tant que construction sociale (Freidson, 1970). Les représentations associées aux pathologies cancéreuses ont considérablement évolué depuis la fin du XIXe siècle (Pinell, 1992) et parmi elles, la perception de leur éventuel caractère genré. En effet, dans la première moitié du XXe siècle, la relative accessibilité des cancers du sein et du col utérin (permettant aux médecins d’observer différents stades de développement de ces tumeurs) ont contribué à créer une image du cancer comme une maladie affectant principalement les femmes (Lowy, 2010). Bien qu’aujourd’hui cette image « genrée » du cancer ne soit plus d’actualité, certaines localisations cancéreuses continuent d’être considérées comme « masculines » ou « féminines » en fonction de leur localisation génitale et/ou de leur prévalence très contrastée selon le sexe.
Dans le domaine de la recherche médicale, ces localisations apparaissent comme les plus pertinentes pour aborder les effets du cancer sur la sexualité alors que d’autres cancers, moins fréquents et/ou non directement liées au fonctionnement génital (tels que les cancers du poumon, les tumeurs du cerveau ou les leucémies) font rarement l’objet d’enquêtes portant sur cette question (Giami, Moreau et Moulin, 2007). À partir d’une perspective de genre, les recherches en sciences humaines et sociales peuvent proposer une autre approche, en dénaturalisant la différence des sexes et en mettant en lumière les différentes conceptions de la sexualité portées par les soignants et par les profanes de la médecine ainsi que la manière où elles rentrent en jeu dans la prévention, le dépistage ou la prise en charge des pathologies cancéreuses et dans l’organisation que ces activités impliquent. Ce type d’approche permet aussi de réfléchir aux effets du genre dans la relation d’enquête, à l’intersection avec d’autres caractéristiques – tels que l’âge, la position sociale, l’appartenance ethnique – des chercheur(e)s et des enquêté(e)s (Fournier, 2006).
Lors de cette journée d’étude nous proposons de réfléchir, d’une part, à la place que ces questions occupent dans nos recherches – en tant que jeunes chercheur(e)s en sciences humaines et sociales - et aux diverses manières de les aborder selon les problématiques et disciplines ; d’autre part, d’un point de vue méthodologique, aux effets du genre sur la manière dont nous avons construit nos objets d’étude respectifs et sur la relation que nous établissons avec nos enquêté(e)s et avec les autres chercheurs.
La journée sera organisée en deux temps :
. la matinée sera consacrée à une réflexion autour des notions de sexe, genre et sexualité à partir de quatre présentations : d’abord, un point conceptuel sur ces notions, suivi de trois présentations de travaux portant sur les représentations de la sexualité chez des soignant(e)s engagé(e)s dans la prise en charge du cancer, d’une part et, d’autre part, sur des cancers conjugués au masculin (les tumeurs testiculaires) ou féminin (cancers du sein et du col utérin).
. l’après-midi sera consacrée à une réflexion collective autour de trois questions : 1) comment le genre et à la sexualité sont (ou pourraient être) traitées dans nos travaux respectifs ; 2) comment analyser les effets du genre (dans son intersection avec notre âge, position sociale, appartenance ethnique, origine nationale...) dans la construction de notre objet d’étude et de notre problématique ainsi que dans la relation d’enquête et 3) quelles sont les difficultés, les doutes, les interrogations de chacun concernant ces questions.
La réussite de cette table ronde repose donc sur la participation active de chacun des participants, impliquant une préparation préalable.
Programme et infos :
http://www.reseau-sante-societe.org/2013/05/09/cancer-genre-et-sexualite/

• "Fighting for Gender Studies in Academia Today"
Interuniversity Gender Research Seminar
UGent - VUB - Universiteït Antwerpen
22-23 may 2013
Evening plenary debate + reception, co-organized with Sophia, the Belgian Network for Gender Studies, Brussels.
Speakers : Paola Bacchetta (UC Berkeley USA), Sarah Bracke (KULeuven/Sophia), Gily Coene (VUB), Chia Longman (UGent), Petra Meier (University of Antwerp/Sophia)
In this panel discussion we will address the contemporary state of and possible futures for gender studies at our universities. There have been many attempts to create platforms for, recognize and institutionalize gender studies over the past decades. Yet spaces for critical knowledge production and feminist research in particular are under threat everywhere in the ’corporatized’ academia of today. How do we evaluate the uneven, yet always precarious conditions for courses, programmes, research and jobs in gender studies ? What can we learn from experiences of struggling to save or maintain what there is ? And what new strategies can we devise for strengthening and introducing new footholds ?
This evening event takes place during the two-day Gender Research Seminar (Doctoral Schools of UGent-VUB-Universiteit Antwerpen) from 22-23 May 2013. Morning lectures on contemporary issues in gender studies with international guest speakers are also free and open to the public.
More info : http://www.genderseminar.ugent.be/
Registration : before 15 May at maaike.goethals@ugent.be

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2 - SEMINAIRES :

• Mireille Eberhard, "Ethnicisation et racisation dans la sociologie des relations interethniques et des minorités : approche théorique et embarras empirique"
Séance du séminaire du RT 24 de l’AFS « Genre, Classe, Race. Rapports sociaux et construction de l’altérité »
vendredi 17 mai,
de 14h à 17h
Salle 202 (2ème étage du bâtiment Olympes de Gouges), Université Paris Diderot
Accès RER C métro 14 Bibliothèque nationale de France
Mireille Eberhard est sociologue, chercheure associée à l’URMIS.
Contact :
Artemisa Flores Espínola, artemisa.flores@gmail.com

• Miriam Ticktin, "L’immigration et la politique de l’humanitaire en France"
Intervention dans le cadre du séminaire Labtop-CRESPPA. CNRS - Université Paris 8
Mercredi 22 mai
Site Pouchet, 59-61 rue Pouchet, 75017 Paris, salle 159, 10h30-13h00
Présentation :
Comment la « compassion » est-elle devenue un mot d’ordre des politiques d’immigration françaises ? Comment la condition médicale est-elle devenue une voie d’entrée en France - mais pour quelques un-e-s seulement ? Dans son livre, Miriam Ticktin souligne les effets dépolitisants de ce nouveau « régime du care », qui fait du corps souffrant (le malade mais aussi la femme victime de violence) la seule figure légitime. Reposant sur une enquête ethnographique, son livre met au jour les dimensions raciales et de genre à travers lesquelles cette réalité biologique est appréhendée.
Miriam Ticktin a étudié à Stanford University et à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Elle est aujourd’hui Associate Professor au département d’anthropologie de la New School for Social Research (New York).
La séance sera animée par Sylvie Tissot, Université Paris 8, avec Eric Fassin, Université Paris 8, et Sébastien Lemerle, Université Paris Ouest, discutants.
Contact :
Catherine Achin, achincat@yahoo.com

• Christelle Avril et Marie Cartier, "A domicile : écarts de conditions de travail dans les métiers de service féminins peu qualifiés"
Séance du séminaire Genre et Classes Populaires
vendredi 17 mai de 16h à 18h à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, en salle Picard (esc.C, 3e étage).
Présentation :
A partir de leurs travaux respectifs sur les aides à domicile auprès des personnes âgées et des assistantes maternelles, Christelle Avril (Maîtresse de conférences en sociologie à l’Université Paris 13 - IRIS) et Marie Cartier (Maîtresse de conférences en sociologie à l’université de Nantes - CENS) présenteront une intervention commune.
Infos et contact :
http://gcp.hypotheses.org/

• Barbara Cooper, "Les vagues font des ondes : repenser l’action des femmes aux Niger des années 1970 à aujourd’hui"
Intervention dans le cadre du séminaire Femmes, genre et mobilisations collectives en Afrique
jeudi 30 mai de 15h à 17h dans l’amphithéâtre du CEMAf (Centre Malher, 9 rue Malher, 75004, sous-sol).
Présentation :
Cette communication développera une analyse comparée des mobilisations féminines au Niger et de l’évolution des questions de santé de la reproduction des années 1970 et post-1990.
Barbara M. Cooper est professeure au département d’histoire à l’Université Rutgers (New Brunswick). Ses publications comprennent Marriage in Maradi : Gender and Culture in a Hausa Society in Niger, 1900-1989 (Heinemann, 1997) et Evangelical Christians in the Muslim Sahel (Indiana University Press, 2006), pour lequel elle a reçu l’African Studies Association Melville J. Herskovits Award. Elle travaille actuellement sur une histoire des débats sur la population et la fécondité dans le Sahel.
Contact :
Emmanuelle Bouilly, dakarconnection@hotmail.fr

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3 - APPELS A CONTRIBUTION :

• Avant le 30 mai
"Les discours institutionnels au prisme du « genre » : perspectives italo-françaises"
Pour pour le Volume no. 10, 2014 de la revue Synergies Italie (Revue internationale indexée, avec comités de lecture et d’évaluation - principe du « blind peer review »)
Coordination : Silvia Nugara
Argumentaire :
Ce numéro de la revue s’intéresse aux discours institutionnels en tant que « discours ‘autorisés’ dans un milieu donné » (Oger, Ollivier-Yaniv 2003 : 128), comprenant des discours variés tels que les discours étatiques, des personnalités politiques, des associations privées ou publiques, des organisations et institutions internationales et régionales, des syndicats, etc.
Suite à la conférence onusienne sur les femmes qui s’est déroulée à Pékin en 1995, le terme « gender » apparaît au niveau institutionnel transnational entraînant une production importante de textes et de discours nationaux et internationaux qui souvent sont traversés par les mémoires discursives des discours féministes.
En adoptant des approches différentes (analyse du discours, lexicologie, terminologie, sociolinguistique…), les contributions pourront concerner des corpus différents, homogènes ou hétérogènes, et se pencher sur des textes qui présentent des degrés divers d’officialité et de performativité. Elles pourront traiter des questions suivantes :
1) les mécanismes discursifs de légitimation institutionnelle des discours sur le genre dans l’espace francophone et / ou dans l’espace italophone ;
2) l’institutionnalisation de la terminologie de « genre » ;
3) la traduction des termes et des discours de genre (par ex. documents de l’UE, de la presse transnationale…) ;
4) la catégorisation des « genres » dans les discours des instances publiques ;
5) l’influence d’une approche de genre sur la construction discursive des objets sociaux ;
6) les phénomènes d’hybridation entre les discours « genrés »
Les contributions porteront sur le français ou l’italien ou bien sur les deux langues en perspective comparative ou contrastive.
Contact :
synergies.italie@gmail.com
http://gerflint.eu/publications/synergies-italie.html

• Avant le 31 mai
"Les femmes et la pensée politique au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle : Vernon Lee et les cercles radicaux"
Université de Paris Diderot, UFR EILA
17-18-19 octobre 2013
ORACLE, SAGEF,
The Sibyl, Niama, Associazione Culturale Il Palmerino,
Advancing Women Artists
Argumentaire :
« Vernon Lee » (Violet Paget, 1856-1935) est aujourd’hui célèbre pour son érudition exceptionnelle, la pertinence de ses analyses en matière d’histoire de l’art ou d’esthétique dans les champs de la musicologie, de la littérature ou de la peinture, ses récits de voyage visant à capter l’essence des lieux, matérialisé pour elle par « l’esprit des lieux » (genius loci), ses études de la contemplation esthétique articulées autour de la notion centrale d’empathie, ses œuvres de fiction (nouvelles, romans), son théâtre, et même son engagement pour la défense de certaines causes comme la lutte pour la préservation du centre ville historique de Florence.
Mais on connaît moins la femme libre et l’écrivaine engagée dont la pensée politique se caractérise par un radicalisme croissant au fil des années, la recherche d’une société idéale fondée sur l’égalité et la fraternité entre les peuples, et un militantisme actif au service de la paix en Europe et dans le monde.
Comme Phyllis F. Mannocchi l’indiquait récemment : « jusqu’ici, les recherches sur Vernon Lee se sont peu intéressées à l’évolution de ses idées politiques, devenues de plus en plus radicales au fil du temps. V. Lee met sa plume et sa notoriété au service de la cause des femmes, participe aux mouvements pacifistes, déploie son expertise en relations internationales. Radicalisme et internationalisme sont naturels pour cette polyglotte qui a vécu en France, en Allemagne, en Suisse, en Angleterre et en Italie. Après avoir exprimé son opposition à la Guerre des Boers (1899 – 1902), Vernon Lee écrivit de plus en plus souvent sur des sujets de société, politiques ou internationaux. Comment se fait-il que nous en sachions aussi peu sur les textes consacrés à ces sujets à la fin de sa vie ? » (Phyllis Mannocchi, colloque international de Florence Violet del Palmerino : Vernon Lee’s Cosmopolitan Salon, 1889-1935, Florence, 27-28 sept. 2012. Accessible : thesibylblog.com.)
Pour combler cette lacune, ce colloque aura pour objectif de mettre en lumière la pensée et l’engagement politiques de Vernon Lee et d’autres théoriciennes radicales, du XIXe siècle à la première moitié du XXe siècle, en relation avec les cercles radicaux britanniques, français, italiens suisses, allemands, de la période.
Les contributions pourront porter sur (liste non exhaustive) :
Alice Abadam
Annie Besant
Clementina Black
Irene Forbes-Mosse
Isabella et Emily Ford
Mathilde Hecht
Emily Hobhouse
Charlotte Perkins Gilman
Clémence Royer
Les axes souhaités pourraient être :
Vernon Lee et le socialisme
Vernon Lee et l’antisémitisme
Vernon Lee et le fascisme
Vernon Lee et le nazisme
Vernon Lee et le bolchévisme
Vernon Lee et l’Inde (Gandhi)
Vernon Lee et l’impérialisme
Vernon Lee et les relations internationales
Vernon Lee et le droit de vote des femmes
Vernon Lee et les relations entre les sexes
Vernon Lee et la place des femmes dans la société
Le pacifisme de Vernon Lee
Vernon Lee et la guerre des Boers
Vernon Lee et la Première Guerre mondiale (et prémices de la Deuxième)
Vernon Lee et la vivisection
Vernon Lee et l’UDC (Union of Democratic Control)
Vernon Lee et le concert des nations (la Société des Nations…)
Vernon Lee et l’économie
Vernon Lee et l’Europe
Vernon Lee et l’affaire Dreyfus
Vernon Lee philanthrope
Vos propositions de communications (TITRE + environ 450 mots) devront être envoyés avant le 31 mai 2013 à
Michel Prum prum.michel@wanadoo.fr et Sophie Geoffroy geoffroysophie974@gmail.com

• Avant le 1er juin
"Parias sexuels"
pour la revue Genre, sexualité et société, n° 11, printemps 2014
Sous la direction de Rostom Mesli et Mathieu Trachman
Argumentaire :
Dans son article « Penser le sexe. Pour une politique radicale de la sexualité », en 1984, Gayle Rubin (2010) analysait la sexualité comme un lieu d’oppression spécifique. Tout en reconnaissant qu’elle est un des lieux privilégiés de l’oppression des femmes, Rubin mettait en lumière l’existence d’un cercle de la sexualité vertueuse, relativement autonome du système du genre, qui définit des bons et des mauvais sujets sexuels, justifie des violences, des stigmatisations, impose à certains désirs ou à certaines pratiques le silence. Bref, la sexualité était décrite comme un dispositif de stratification dont l’une des fonctions essentielles était d’organiser la domination de certains groupes sur d’autres. L’article ouvre ainsi un premier champ de recherche, celui des politiques de la sexualité : les moyens par lesquels les groupes dominants, les institutions politiques ou juridiques définissent les frontières de la bonne sexualité. Mais il montre également comment, malgré cette oppression sexuelle, des communautés érotiques parviennent à exister : de manière souvent souterraine et précaire, à l’écart de l’œil de l’État, en parvenant à accumuler des capitaux économiques ou des réseaux, le plus souvent en s’intégrant dans les interstices du tissu urbain, ces groupes réussissent à circonscrire un espace à eux. La communauté gaie SM de San Francisco, dont Gayle Rubin a fait l’ethnographie, en est un exemple.
Au moment où, en France et ailleurs dans le monde, les droits des homosexuels sont en passe d’être étendus ; où la tolérance vis-à-vis de la diversité sexuelle est parfois un principe affiché, voire brandi comme une spécificité des sociétés occidentales, ce numéro de Genre, sexualité et société a pour premier objectif de s’interroger sur les évolutions de la politique sexuelle. Non pas tant comment la race, la classe, le genre, la religion, la nationalité, l’âge ou l’état de santé traversent les questions sexuelles, mais plutôt comment la sexualité elle-même est productrice de hiérarchies qui lui sont propres, certainement pas indépendantes, mais à coup sûr relativement autonomes, de ces autres rapports sociaux. Quels conflits traversent la politique de la sexualité aujourd’hui ? Quels groupes sont exclus des frontières de la bonne sexualité ? Selon quelles modalités et quels critères ? De quels types de discours ces groupes sont-ils l’objet et quels types de discours produisent-ils en retour ? Quelles difficultés spécifiques rencontrent-ils ? Comment parviennent-ils à assurer leur existence ?
Pour répondre à ces questions, la notion de paria nous semble opératoire. À la suite d’Arendt (2011), Eleni Varikas (2007 ; Varikas et Clair, 2012) a analysé les spécificités de cette figure : le paria n’est pas le rebelle ou l’esclave, ce n’est pas seulement l’exclu. C’est une certaine ambivalence qui le définit, et qui est au principe de la plasticité de la notion. Ambivalence topologique d’abord : le paria n’est ni tout à fait dans la société, ni tout à fait dehors. Dedans-dehors, il est intégré en droit mais exclu de fait, il peut revendiquer son appartenance à la communauté, mais n’en est pas un membre à part entière. C’est dans un contexte de promotion d’égalité entre les hommes, et des paradoxes que cette revendication produit, que la figure du paria apparaît. Ambivalence critique ensuite : le paria n’affronte pas ceux qui l’excluent, il peut revendiquer son appartenance au groupe majoritaire, et ne remet pas nécessairement ses normes en question. C’est finalement cette manière de se tenir aux frontières qui donne à cette notion son pouvoir heuristique.
La notion de parias sexuels ouvre ainsi plusieurs champs de recherche. D’une part, une analyse des opérations de classifications qui permettent de désigner des communautés parias selon leurs pratiques ou leurs désirs sexuels. Historiquement, ce sont plutôt des logiques raciales, sexuées et religieuses qui ont défini les parias : quelle place tient la sexualité dans cette constitution ? Comment s’imbrique-t-elle dans d’autres rapports de pouvoir ? Alors que le consentement a été promu comme le critère de la sexualité libre et légitime, une stratification sexuelle persiste, qui interdit que l’on consente à certaines pratiques, refuse à certains individus le droit de consentir, ou les maintient dans une situation de mineurs. Les cas de la pédophilie, et plus largement des rapport d’âge ; de la sexualité des personnes handicapées, peuvent être abordés.
En second lieu, une analyse des modes de subjectivation des parias et de leur ambivalence. Les études sur l’homosexualité masculine, notamment à partir de la figure de Genet, ont montré ce qu’implique de se constituer en paria, de prendre sur soi l’abjection (Eribon, 2001), et comment ce rapport à soi permet de penser certains traits de la subjectivité gaie (Halperin, 2010). La question de la honte apparaît ainsi comme une question centrale, qui demande à être explorée (Warner, 1999 ; Halperin et Traub, 2009). Quelle place tient la sexualité dans cette constitution de soi en paria ? Quelles trajectoires, quelle intimité, quels affects implique-t-elle ? Le cas de la pornographie montre également comment des réalisateurs et des producteurs, malgré la dénonciation de leur activité, et en se constituant, sur un modèle capitaliste, comme des entrepreneurs de fantasmes, parviennent à construire un marché. Cela n’exclut pas un rapport ambivalent à leur activité, discréditée par ceux là même qui l’exercent. Incarnant les désirs des spectateurs, les actrices pornographiques subissent cependant des violences spécifiques, à la fois dans et hors des normes de la sexualité féminine (Trachman, 2013). D’où viennent ces contradictions, et quels sont leurs effets ?
En troisième lieu, une analyse des discours académiques et politiques sur les parias sexuels. On a beaucoup insisté sur la résistance des parias, soit en recourant à un cadre théorique habermassien pour les définir en « contre-publics subalternes » (Fraser, 1989 ; Warner, 2002), soit en s’inscrivant dans la tradition de la sociologie anglo-saxonne pour les définir comme des cultures, des subcultures, des contre-cultures, des styles de vie ou des communautés alternatives. Assez vite, pourtant, ce qui était d’abord résistance à telle norme ou tel dispositif juridique ou politique, est devenu résistance à la Norme en général, abstraite et peu située. Le caractère idéalisé de ce que Bertrand Russell avait appelé la « vertu supérieure des opprimés » (Russell, 1950) n’a cessé d’être questionné depuis une vingtaine d’années, en particulier par toute une série de discours qui ont dénoncé la complicité de divers parias sexuels avec le néolibéralisme. Comment la communauté scientifique fait-elle son deuil de la « romance de la communauté » (Joseph, 2002) ? Le constat sonne plus souvent comme un acte d’accusation que comme une réévaluation critique des discours antérieurs et des conditions de leur production. Les dissidents sexuels, jadis héros d’une certaine gauche et parias de la droite, semblent aujourd’hui de plus en plus souvent traités comme des parias par les deux. Fabrique des héros, fabrique des parias : ces deux mouvements peuvent être questionnés pour eux-mêmes. Quelles sont les modalités de ces productions discursives ? Quelles hiérarchisations implicites les traversent ? Quelles réponses peuvent-elles susciter ? Comment et par quelles voies politiques et discursives passe-t-on du statut de paria au statut d’oppresseur ?
Enfin, une analyse des dominants et des recompositions des rapports de domination. Si la notion de parias sexuels incite à porter l’attention sur les groupes ou individus minoritaires ou stigmatisés, elle permet aussi d’interroger les groupes majoritaires. Les instances qui définissent les parias sexuels ne sont pas seulement des lois ou des politiques, ce sont des groupes ou des individus habituellement soustraits aux regards, qui ont le privilège, contrairement aux parias, de ne pas être discutés et problématisés (Halperin, 2000, 2011). Si leur sexualité ne se conforme pas nécessairement au cercle de la sexualité vertueuse, ils parviennent cependant à éviter le discrédit qui caractérise la vie des parias. Enfin, ils ne se définissent pas seulement par des processus d’exclusion explicites, mais par une inclusion sous réserve, un contrôle symbolique et spatial de la diversité, y compris sexuelle (Tissot, 2011). Au-delà de l’alternative entre résistance et assimilation, la notion de paria sexuel apparaît comme une possibilité de saisir les rapports de pouvoir dans lesquels la sexualité est un enjeu et un moyen.
Ces quelques pistes de recherches sont indicatives et n’excluent en aucun cas d’autres approches. Des travaux empiriques et théoriques, issus des disciplines des lettres et des sciences humaines, sans limites géographiques ou historiques peuvent être envisagés pour donner corps à ces perspectives de recherche. Genre, sexualité et société encourage les contributions des jeunes chercheuses et chercheurs.
Les propositions d’articles, d’environ 5000 signes, incluent un titre, une présentation de l’article, les objets et les méthodes, ainsi que les nom, prénom, statut, rattachement institutionnel et email de l’auteur-e. Elles doivent être envoyées pour le 1er juin 2013 au plus tard à Rostom Mesli (mesli@umich.edu), Mathieu Trachman (mathieutrachman@yahoo.fr) et au comité de rédaction (gss@revues.org). Les auteur-e-s seront avisé-e-s par mail des propositions retenues au cours du mois de juin. Les articles devront être envoyés le 31 août 2013 au plus tard. Selon la charte déontologique de la revue, chaque article fera l’objet d’une évaluation anonyme. À noter donc que l’acceptation de la proposition ne signifie pas acceptation automatique de l’article.

• Avant le 15 septembre
"Causes sexuelles. Sexualités et mobilisations collectives"
Colloque international
Comité d’organisation : Christophe Broqua, Thierry Delessert, Catherine Deschamps, Olivier Fillieule, Jean-Yves Le Talec, Sibylla Mayer, Vanessa Monney, Marta Roca i Escoda, Michael Voegtli
Lausanne, 29-31 mai 2014
Présentation :
Le CRAPUL (Centre de recherche sur l’action politique de l’Université de Lausanne), le CEG LIEGE (Centre en études genre LIEGE) et le GT07 (Groupe de travail « Sociologie des sexualités ») de l’AISLF (Association internationale des sociologues de langue française) organisent un colloque international sur les mobilisations collectives relatives à la sexualité.
De la contraception au « mariage gay », en passant par l’avortement, la prostitution ou le viol, nombreuses sont les questions sexuelles ayant suscité des mobilisations au cours des dernières décennies. En effet, depuis le phénomène de « libération sexuelle » observé principalement dans les pays occidentaux au cours des années 1970, les « causes sexuelles » se sont multipliées partout dans le monde, sans pour autant toujours inspirer l’attention académique qu’elles méritent. Ce colloque est ainsi consacré aux mobilisations relatives à la sexualité, sans limite historique ni géographique.
En même temps que les questions classiques sur les acteurs et les contextes des mobilisations, nous souhaiterions approfondir la réflexion selon les axes suivants :
- Les causes sexuelles sont souvent construites autour de positions contrastées voire fortement clivées. Dès lors, en même temps que les relations entre mouvements sociaux et pouvoirs publics ou institutions, il s’agit d’analyser les dynamiques des relations entre mobilisations et contre mobilisations, en montrant ce que la construction des causes doit à ces affrontements entre positions antagoniques. Une telle perspective induit de définir les champs d’alliance et de conflit de manière élargie, en y incluant des acteurs aussi divers que les Églises ou les entreprises, etc.
- De plus en plus souvent, les causes sexuelles apparaissent désenclavées, objets de formulations internationales. Qu’il s’agisse des mobilisations qui essaiment d’un pays à l’autre (à l’image de celles relatives à la reconnaissance légale des couples de même sexe) ou des luttes internationales au sujet de la situation dans une région ou un pays donné (par exemple contre l’excision en Afrique ou contre le viol en Inde), la réflexion doit aujourd’hui être menée à l’échelle transnationale ou translocale. Il s’agit en effet d’éclairer les conditions et les moyens de la globalisation des causes sexuelles, les effets de domination ou de résistance que cela implique, et donc l’articulation entre le local, le national et l’international.
- Enfin, les dimensions performatives de ces mobilisations sont indicatives des normes de genre qui les gouvernent, et parfois les contraignent, et les « causes sexuelles », de ce point de vue, sont loin d’être neutres : si elles suscitent une opposition souvent fondée sur des « valeurs » présentées comme étant naturelles et immuables, d’un point de vue religieux ou anthropologique, elles sont également soumises à une constante critique interne au mouvement qui les porte (qu’on se souvienne par exemple de la fracture du féminisme au sujet de la pornographie et de la sexualité). Les modes d’action, dans leur diversité, sont donc à considérer et analyser comme autant de « technologies du genre », en ce qu’elles traduisent des postures conceptuelles qui sous-tendent l’engagement social.
Les propositions de communication pourront s’inscrire dans ces axes de réflexion, porter sur toutes les régions du monde et relever de l’ensemble des sciences sociales.
Les résumés en français ou en anglais sont attendus pour le 15 septembre 2013 et doivent : - comporter un titre et un résumé ne dépassant pas 300 mots ; - mentionner les noms des auteur/es, en précisant les coordonnées complètes de l’auteur/e principal/e : son statut et sa discipline de recherche, son institution et laboratoire (ville, pays), son courriel personnel ; - être envoyés uniquement par courriel à : causes.sexuelles.2014@aislf.net

• "Porn Studies"
The editors, Feona Attwood (Middlesex University) and Clarissa Smith (University of Sunderland), and Routledge are pleased to announce the launch of a new journal devoted to the study of pornography.
Porn Studies is the first dedicated, international, peer-reviewed journal to critically explore those cultural products and services designated as pornographic and their cultural, economic, historical, institutional, legal and social contexts. Porn Studies will publish innovative work examining specifically sexual and explicit media forms, their connections to wider media landscapes and their links to the broader spheres of (sex) work across historical periods and national contexts.
Porn Studies is an interdisciplinary journal informed by critical sexuality studies and work exploring the intersection of sexuality, gender, race, class, age and ability. It focuses on developing knowledge of pornographies past and present, in all their variations and around the world. Because pornography studies are still in their infancy we are also interested in discussions that focus on theoretical approaches, methodology and research ethics. Alongside articles, the journal includes a forum devoted to shorter observations, developments, debates or issues in porn studies, designed to encourage exchange and debate.
Porn Studies invites submissions for publication, commencing with its first issue in Spring 2014. Articles should be between 5000 and 8000 words. Forum submissions should be 500-1500 words. Book reviews should be between 800 and 1500 words. Submissions will be refereed anonymously by at least two referees.
In the first instance submissions, queries and suggestions should be sent to :
editorspstudies@gmail.com

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4 - EN LIGNE :

• Genre et Colonisation, "Femmes, le genre et les sexualités dans lAlgeri e coloniale (1830-1962)"
Nous avons le plaisir de vous annoncer la sortie du premier numéro de la
revue internationale bilingue (anglais/français) Genre & Colonisation
exclusivement centrée sur les interactions entre lhistoire des femmes, du
genre et des sexualités et lhistoire des colonisations. Publiée par New
York University en France, la revue se veut un carrefour et un lieu
déchange entre les chercheurs francophones et anglophones qui travaillent
sur ces questions.
Consacré à l’Algérie, le premier numéro (printemps 2013) de la revue,
dirigé par Ryme Seferdjeli et Christelle Taraud, a pour objectif de faire
état et de mettre en valeur les travaux sur les femmes, le genre et les
sexualités dans lAlgérie coloniale (1830-1962), champ de la recherche en
pleine expansion depuis plusieurs années comme le montrent, les articles
de Sarah Ghabrial, Claudine Guiard, Michel Levallois, Claire Marynower,
Rebecca Rogers, Ryme Seferdjeli, Judith Surkis et Christelle Taraud.
Le numéro propose aussi une interview de la fille de Messali Hadj, Djanina
Messali-Benkelfat, qui y évoque son père, bien sûr, mais aussi sa mère,
Emilie Busquant, compagne du père nationalisme algérien et grande
militante indépendantiste.
Il est enfin accompagné par un artiste-plasticien algérien, Ammar Bourras,
dont les créations ponctuent le numéro en proposant un autre regard sur la
question des femmes et du genre en Algérie.
Vous pouvez consulter la revue à ladresse suivante :
www.genreetcolonisation.fr

• Observatoire des inégalités, "La place des femmes dans les manuels scolaires"
Sur près de 3 500 personnages sexués répertoriés dans les manuels scolaires, on décompte une femme pour cinq hommes, selon deux études menées par le Centre francilien de ressources pour l’égalité femmes-hommes Hubertine Auclert. Ces deux études font le même constat de la sous-représentation des femmes et de la persistance des représentations stéréotypées dans les manuels scolaires. L’Observatoire des inégalités propose des extraits de ces rapports.
http://www.inegalites.fr/spip.php?article1754

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5 - PUBLICATIONS :

• Claire Cossée, Adelina Miranda, Nouria Ouali,Djaouida Séhili (dir.), Le genre au coeur des migrations, Editions Pétra, 2012, 336 p., 29 euros. ISBN 978-2-84743-056-3
Depuis plusieurs décennies, des recherches de plus en plus nombreuses se sont attachées non seulement à déconstruire les analyses androcentrées des migrations, mais aussi à engager un travail de reconceptualisation sur ces thématiques. Il s’agit aujourd’hui de prendre acte de ce mouvement, constaté dans différents pays et disciplines, et de soulgner ses apports à l’analyse des recompositions des dynamiques migratoires contemporaines. En quoi le renversement de perspectives, tant théoriques que méthodologiques, qu’induit une approche des migrations dans une perspective de genre permet-il de mieux appréhender les différentes formes des phénomènes migratoires ainsi que les dynamiques de transformations des sociétés contemporaines ?
La plupart de ces articles sont issus du colloque "Le genre au coeur des migrations", l’un des moments clés dans la constitution du corpus "genre et migration", que ce volume entend restituer. Nous espérons que cet ouvrage contribuera effectivement à placer le genre au coeur des migrations dans la recherche encore trop souvent menée au masculin neutre.
http://www.editionspetra.fr/ouvrage/144

• Anaïs Dufour, Le Pouvoir des « dames ». Femmes et pratiques seigneuriales en Normandie (1580-1620), PU de Rennes, 176 p., 12 euros. ISBN : 978-2-7535-2272-5
Cet ouvrage reconstruit les parcours de femmes nobles qui, à la faveur d’un héritage ou de circonstances particulières, sont promues « dame », à la charnière entre XVIe et XVIIe siècles. Dans l’espace de la Normandie, province où la Coutume est pourtant réputée très sévère à l’égard des femmes, l’analyse met en relief l’importance des fiefs hérités par des filles sans frère et les modalités originales d’administration féodale que ces successions peuvent introduire.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3191

• Kajsa Ekis Ekman, L’être et la marchandise. Prostitution, maternité de substitution et dissociation de soi, M éditeur, 216 p., 22 euros. ISBN : 978-2-923986-64-7
Jamais comme en ce début de XXie siècle le corps des femmes n’a été soumis à une telle exploitation. Le commerce du sexe est l’un des secteurs les plus lucratifs de l’économie mondiale. La maternité de substitution des femmes portant des enfants pour autrui en échange d’un paiement, est désormais une activité économique considérable. En Inde seulement, elle rapporte plus de 400 millions de dollars par année. Aujourd hui, plusieurs justifient que le corps des femmes soit transformé en une marchandise sexuelle ou maternelle. D’un côté, on exige la décriminalisation ou la règlementation de la prostitution au nom du « travail du sexe ». De l’autre, plusieurs États légalisent la maternité de substitution. Pourtant, on nous assure qu’il n’est question ici que de la promotion des droits des femmes. Elle ne serait en aucune façon une victime, mais bien une personne active sachant quels sont ses véritables intérêts. En fait, la prostitution et la maternité de substitution ne seraient que des activités « compensatoires pour du travail féminin non rémunéré ». Incarnation spectaculaire de l’aliénation et de la chosification, l’actuelle marchandisation du corps des femmes est saisie par Kajsa Ekis Ekman non seulement en tant qu’instrumentalisation des unes au profit des autres, mais également dans sa dimension subjective entre autres le phénomène de dissociation de soi. Ce livre, qui s’appuie sur une documentation riche et vivante, est une contribution capitale à la compréhension de la dynamique actuelle des formes renouvelées de l’oppression des femmes et déconstruit les discours les légitimant.
http://www.editionsm.info/

• Aurélie Damamme, Genre, action collective et développement. Discours et pratiques au Maroc, 244 p., 25 euros. ISBN : 978-2-336-29303-5
Au Maroc, qui s’engage dans des actions collectives ? Pour faire advenir quel projet de société ? Depuis les débats autour du plan d’action pour l’intégration des femmes au développement à la fin des années 90, les initiatives affichant un intérêt pour la question des femmes se sont multipliées. A travers l’étude de plusieurs actions en milieu rural et urbain, l’auteure analyse les changements qui s’opèrent au sein de la société marocaine, tant dans les rapports entre les sexes que dans l’expression des préoccupations sociales et politiques.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=40214

• Frédérique Chevillot et Colette Trout (dir.), Rebelles et criminelles chez les écrivaines d’expression française, Editions Rodopi, Pays Pays, 280 p., 60 euros [réduction de 30% jusqu’au 31 mai : info@rodopi.nl]. ISBN 978-90-420-3654-3
Les femmes rebelles et/ou criminelles seraient-elles plus monstrueuses que leurs homologues masculins parce qu’elles transgressent la construction socio-sexuée d’une élusive « nature féminine » ? La représentation de la rébellion et de la criminalité des femmes par les écrivaines d’expression française soulève la question de la représentation de la violence tout autant que celle de la violence de cette représentation, à travers le temps mais aussi à travers l’espace. Ce n’est que très récemment qu’écrire a commencé de ne plus être vécu par les femmes dans la violence de la transgression ; qu’en devient-il dès lors que celles-ci écrivent pour revendiquer leur propre violence ? N’y a-t-il pas là une rébellion scripturale et sociétale doublement subversive ? « Une violence à soi » tel pourrait être le sous-titre de cet ouvrage qui, dans une perspective résolument féministe, s’adresse à un lectorat pluridisciplinaire. Son originalité tient en ce qu’il offre, par le biais de disciplines telles que l’histoire, la psychanalyse ou la linguistique, ainsi que sous l’angle de théories récentes sur la narratologie, le postcolonialisme, le traumatisme ou la glottophagie, une diversité d’approches sur un sujet d’actualité trop longtemps resté tabou.
http://www.rodopi.nl/senj.asp?BookId=FAUX+386


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