RING


Accueil > Textes > Annonces du RING > Annonces du RING - 1er avril 2010

Annonces du RING - 1er avril 2010


Date de mise en ligne : [01-01-2010]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires. GG.]

=================

SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "Femmes médiatrices et ambivalentes, mythes et imaginaire", 3-4 juin, Paris Diderot
- "Femmes rurales, citoyenneté et modernité en Iran post-révolutionnaire", 8 avril, Paris Diderot
- "Zaza, Figure et traces", 9 avril, Paris Diderot
2 - SEMINAIRES :
- Conférence de Karoline Feyertag, 7 avril, MIE Paris
- "Conférence de Stéphanie Latte Abdallah, « Le féminisme islamique aujourd’hui »", 4 mai, MSH Paris
- "L’impact de la mondialisation sur les populations indiennes du Mexique et du Canada", 9 avril, CEDREF
- "Bruno Latour, Donna Haraway et Isabelle Stengers, Le Manifeste Cyborg", 30 juin, Centre Pompidou
- "Conférence de Maud Simonet, « Du bénévolat au workfare - le travail invisible et ses usages derrière le voile de la citoyenneté »", 12 avril, Centre Pouchet
- "Conférence de Gert Hekma", 2 avril, Le Kremlin-Bicêtre
- "Conférence de Judith Butler, Précarité, deuil et « reconnaissabilité »", 2 avril, Lille 2
- "Conférence de Karen Offen, « Gender/genre, féminismes, et citoyennetés »", 20 avril, Strasbourg
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 15 juin, "« On ne naît pas... on le devient » Les Gender Studies et le cas italien, des années 70 à aujourd’hui. Entre libération sexuelle et nouveaux tabous", Grenoble 3
- Avant le 15 avril, "Genre et sports dans le développement de l’Afrique", Dakar (Sénégal)
- Avant le 30 avril, "The Other’s Others. Othering and Marginalisation in French Feminism and Beyond", Londres
4 - FORMATION :
- "Master Histoire des femmes et du genre", Lyon 2
5 - POSTES :
- Department of Sociology and Anthropology at the University of Amsterdam
6 - PUBLICATIONS :
- Sylvie Schweitzer, Femmes de pouvoir . Une histoire de l’égalité professionnelle en Europe (XIXe-XXIe siècles)
- revue Critique internationale, "Le féminisme islamique aujourd’hui"
- Sandra Boehringer, Louis-Georges Tin, Homosexualité. Aimer en Grèce et à Rome
- Khaled El-Rouayheb, L’amour des garçons en pays arabo-islamique. XVIe-XVIIIe siècle
- Elizabeth Coquart, La frondeuse. Marguerite Durand, patronne de presse et féministe
- Marguerite Rollinde (dir.), Genre et changement social en Afrique

====

1 - COLLOQUES :

- "Femmes médiatrices et ambivalentes, mythes et imaginaire"
Rencontre de mythologie comparée 2010
Paris (INHA)
Comité scientifique : Nicole Edelman (EPHE, Constant Hamès (CNRS), Didier Lett (Paris 7 Diderot), Pauline Schmitt-Pantel (Paris 1), Philippe Walter(Grenoble III), Michèle Riot-Sarcey (Paris 8)
Programme :
Introduction Anna Caiozzo, Nathalie Ernoult
Présentation : Nicole Edelman (EPHE)
jeudi 3 juin 2010
Salle des thèses Paris Diderot (site Montréal)
Etre ou devenir une femme inspirée
président Constant Hames (CNRS, EHESS) discutante Aline Tauzin (CNRS)
> Brigitte Lion (Tours) Prophètes et prophétesses dans le Proche-Orient ancien (sources cunéiformes)
> François Lissarrague (EHESS) Kaineus
> Saber Mansouri (EPHE) La figure de Sajâh : une prophétesse ou futur calife détrôné ?
Pause
> Alexandre Popovic (EHESS) Quelques aspects relatifs au bayagné et aux Bayalitsa dans les Balkans
> Thomas Mouzard (Paris 7) Kalat Nuru et Neny Lala, un culte féminin de possession à Madagascar
> Nathalie Ernoult (Paris 7- Pheacie), Diotime, La voix d’un philosophe
Entre femme inspirée, idéale et sorcière
présidente A Iriarte discutante Michèle Riot-Sarcey (Paris 8)
> Philippe Faure (Orléans) Les femmes mythiques dans les Bibles enluminées
> Claire Kappler (CNRS) La Zulayha de Djami
> Jean-Pierre Giraud (Lyon II), « Pour un rustre des Marches du Nord, seule convient une femme de Kyôto (Azuma otoko kyôjo » - La femme et ses représentations dans l’imaginaire du Japon ancien
> Roberte Hamayon (EPHE), Chamanisme et émancipation féminine en Cisbaïkalie pré-soviétique
Pause
> Françoise Frontisi (Collège de France), Gorgo
> Anne Regourd (CNRS) Sources scripturaires, contes et pratiques autour d’‘Umm Sibyân dans le Yémen contemporain : de l’ogresse à la djinniyya possédant les humains
> H. S. Madondo (Johannesburg, UNISA), Lilith
vendredi 4 juin 2010
Salle Vasari (INHA)
Autour des fées
président Fr. de Polignac, C. Kappler (discutante)
> Mihaela Timuş (Institut d’Histoire des Religions, Bucarest), « A l’ombre de silhouettes imaginaires. Les fées en Iran avant et après la conquête arabe » 9-9h25
> Corin Braga (Cluj) Les dames de féerie dans la mythologie celtique irlandaise 9h25-9h45
> Jean-Louis Benoît Le personnage de Marie dans Les Miracles de Notre-Dame, créature féerique et mère de Dieu". 9h45-10h15
Pause 10h15 –10h45
> Myriam White (Arras) Fils de Morgue : féminité, maternité et féerie 10h45-11h15
> Philippe Walter (Grenoble 3, CRI) Le rapport entre la fée et la parole en Occident médiéval –11h15-11H40
discussion
Divinités et déesses mères
président discutant N. Weill Parot (IUF Paris 8)
> Jean-Jacques Glasnner (EHESS, CNRS) : Ishtar maîtresse des inversions, patronne des rites de passage.
> Louise Bruit (Paris 7) : Déméter polymorphe
> Blanca Solares (Univ. Mexico) : Images féminines de l’ambivalence dans la religion du Mexique Ancien
Pause
> Takashi Yamamoto (Shizuoka) : Le culte de la divinité Kannon au Japon
> Anne Ducloux (EHESS), Une figure mythique de la piété populaire chez les Ouzbeks
> Sylvie Barnay (Metz) : Ni déesse, ni divinité, la Vierge Marie une image pour l’imaginaire du divin féminin
Conclusions Didier Lett (Paris Diderot)
Contact :
anna.caiozzo@univ-paris-diderot.fr ErnoultNathalie.Ernoult@centrepompidou.fr

- "Femmes rurales, citoyenneté et modernité en Iran post-révolutionnaire / Rural Women, Citizenship and Modernity in Post-Revolutionary Iran"
Journée organisée par le CEDREF et l’UMR 7528 Mondes iranien et indien
Jeudi 8 avril 2010
Université Paris Diderot-UFR Sciences sociales
59, rue nationale 75013 Paris, métro Olympiades
Dalle des Olympiades, Immeuble Montréal 2ème étage, Salle des thèses
Programme :
Matin
Présidente : Sara María Lara Flores (Anthropologue, Professeur à l’Université Nationale Autonome du Mexique)
Discutant : Bernard Hourcade (géographe, Directeur de recherche CNRS-l’UMR Mondes iranien et indien)
> 10h- Amandine Lebougle (démographe, post doctorante, l’UMR Mondes iranien et indien)
« Le statut des femmes rurales en Iran : progrès et contraintes »
> 10h45- Agnès Devictor (maître de conférences en science politique, l’Université d’Avignon et Laboratoire Culture Communication-Centre Norbert Elias)
« Champ et hors-champ des personnages féminins dans un contexte rural. Le cas du cinéma iranien post-révolutionnaire »
> 11h30-Parvin Ghorayshi (professeur de sociologie, l’Université de Winnipeg, Canada)
« Power, Gender and Everyday forms of Resistance : Rural Women open Democratic Spaces »
12h30-14h Déjeuner libre
Après-midi
Président et Discutant : Jean-Pierre Digard (ethnologue, Directeur de recherche émérite CNRS- l’UMR Mondes iranien et indien)
> 14h : Parto Tehrani- Kroenner (Senior lecturer en sociologie, membre de la chaire Gender & Globalization, l’Université Humboldt, Berlin)
« It is Not the Way They Think We Are »
> 15h : Azadeh Kian (professeur de sociologie, directrice du CEDREF, l’Université Paris 7-Diderot, et l’UMR Mondes iranien et indien)
« Femmes rurales en Iran : actrices de changement des rapports sociaux de sexe ou garantes des traditions ? »
16h : Discussion générale
Contact :
fg@univ-paris-diderot.fr

- "Zaza, Figure et traces"
Journée d’études organisée par Cécile Decousu
Doctorante, UFR LAC
Sous la direction de Julia Kristeva
Université Paris Diderot- Paris 7
vendredi 9 avril 2010,
Université Paris Diderot-Paris 7
Halle aux farines, RdC
Amphi 1A
Présentation :
En 1958, la figure d’Elisabeth Lacoin, dite Zaza, captive et séduit les lecteurs des Mémoires d’une jeune fille rangée. Les pages que Simone de Beauvoir consacre à sa meilleure amie sont plébiscitées par les commentateurs et prennent place dans les anthologies.
Car dans ce récit des origines, c’est bien Zaza qui fait figure « d’héroïne », décédée brutalement à l’âge de 21 ans.
Beauvoir articule, construit et referme ce premier volume de ses Mémoires sur cette disparition fondamentale, et offre ainsi à Zaza une éternité mythique, par et dans sa figure littéraire.
« Zaza finit par se faire mythe dans le rêve qui fait sortir du rêve, le récit initiatique des Mémoires ; enfin, le rêve terminé, demeure le symbole, mais tout reste peut-être encore à penser. »
Telle serait en effet l’ambition de cette journée.
Ressaisir et explorer pour une part cette figure littéraire de l’héroïne, construite par Beauvoir dans son autobiographie, mais également ses traces, qui hantent et traversent l’oeuvre dans son ensemble.
Par ailleurs, nous souhaiterions nous extraire de la pure dimension littéraire, ou plutôt la détourner, du coté de la philosophie, comme cette figure fantomatique nous semble être au coeur d’un dialogue invisible de Beauvoir à Merleau-Ponty.
Enfin, il s’agira de nous intéresser davantage au contexte socio-historique de la vie de Zaza : Issue d’une famille nombreuse, bourgeoise, catholique dans la France du début du XXème siècle, envoyée en Allemagne fin 1928, c’est peut-être le portrait d’une classe, ou d’une génération qui se dessine à travers elle.
Ainsi, sa correspondance et ses écrits intimes rassemblés dans un livre, paru en 1991au Seuil et réédité en 2004 à L’Harmattan, constitueront pour nous un précieux témoignage.
Programme :
8h15 Accueil
Ouverture de la journée
(8h45 - 9h45) Association Zaza / Mauricette Berne
Ouverture des discussions (1)
(9h45h – 10h30) Danièle Sallenave
Débat avec la salle
> (10h45 – 11h15) Valérie Stemmer
Euphorion sans Théagène, Elisabeth Lacoin par elle-même
> (11h15 - 11h45) Pierre Bras
Zaza et le souci des autres
> (11h45 – 12h15) Isabelle Grellet
Zaza, une étudiante exemplaire
> 12h15 – 12h30 Débat avec la salle
(12h30 – 14h30) Pause déjeuner
Ouverture des discussions (2)
> (14h30 – 15h15) Eliane Lecarme-Tabone
Anne et Zaza : de Quand prime le spirituel aux Mémoires d’une jeune fille rangée
> (15h15 – 15h45) Anne Strasser
Figure de Zaza : écriture et réécriture
> 15h45 – 16h Débat avec la salle
> (16h – 16h30) Guillermine de Lacoste
Une Interprétation lacanienne de Zaza
> (16h30 - 17h) Cécile Decousu
« Qui n’a-t-elle pas été », l’impossible fiction
Débat avec la salle
Clôture de la journée

====

2 - SEMINAIRES :

- "Conférence de Karoline Feyertag"
dans le cadre de l’atelier EFiGiES "Genre & Philosophie"
Karoline FEYERTAG (doctorante, Université de Vienne / ENS Ulm Paris) présentera :
"De quel genre est une autobiographie philosophique ? Ou : Le genre hybride de biographie dans le cas de la philosophe Sarah Kofman"
Mercredi 7 avril
19h - 20h30
Salle des Ailes (1er étage, à gauche, après les ordinateurs)
MIE - 50 rue des Tournelles Paris 3e
métro Bastille, Bréguet-Sabin, Chemin-Vert
Indications bibliographiques :
Kofman, Sarah, Autobiogriffures. Du chat Murr d’Hoffmann, Galilée, 1984.
Kofman, Sarah, « Subvertir le philosophique ou Pour un supplément de jouissance », in Compar(a)ison. An International Journal of Comparative Literature, "Reading otherwise ?" - La critique des femmes, N° 1/1993, pp. 9-26.
Butler, Judith, "A response to Sarah Kofman", ibid, pp. 27-32.

- "Conférence de Stéphanie Latte Abdallah, « Le féminisme islamique aujourd’hui »"
dans le cadre du séminaire « Genre, politique, sexualité(s). Occident/Orient »
Fondation Maison des Sciences de l’Homme
54, boulevard Raspail 75 006 Paris
mardi 4 mai, à 17 heures
FMSH, salle 214, 54 bd Raspail, 75006 Paris
Stéphanie Latte Abdallah, Chargée de recherches au CNRS, Institut de recherche et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM), Aix en Provence
donnera une conférence sur le thème :
"Le féminisme islamique aujourd’hui"
Azadeh Kian, Professeure à l’Université Paris VII, Responsable du CEDREF, Centre de recherches, de documentation et d’études féministes, introduira la discussion.
Présentation :
Le terme de féminisme islamique apparaît simultanément en plusieurs lieux du globe dans les milieux intellectuels et universitaires des années 1990. Cette conférence aborde le phénomène du féminisme islamique 20 ans après l’apparition d’un concept, forgé à partir de la situation iranienne, et immédiatement mondialisé. Ce courant a revendiqué un droit à l’interprétation (ijtihad) susceptible de promouvoir l’égalité des sexes, des rôles nouveaux dans les rituels et les pratiques religieuses, des changements dans les domaines du droit familial, du droit pénal, et des pratiques juridiques et politiques. Il s’agit de revenir sur ses enjeux, son évolution et sur les perspectives qu’ouvre aujourd’hui la notion de féminisme islamique : d’un discours tout d’abord savant et universitaire à des mouvements sociaux ; de sa formulation dans des espaces de l’Islam minoritaire ou périphérique à sa reprise ou son invention, mais en d’autres termes, dans les pays arabes.
Contact :
veauvy@msh-paris.fr, stmartin@ehess.fr

- "L’impact de la mondialisation sur les populations indiennes du Mexique et du Canada"
Table ronde CEDREF
vendredi 9 avril 2010
10h-13h
Salle 33
Université Paris Diderot
59, rue nationale 75013 Paris, métro Olympiades
Dalle des Olympiades, Immeuble Montréal
> Sara Lara Flores, (Anthropologue, Professeure à l’Université Nationale Autonome du Mexique), "l’intersectionalité de genre et d’ethnie dans la migration interne et internationale chez les indiennes du Mexique"
> Parvin Ghorayshi, (Sociologue, Professeure à l’Université de Winnipeg, Canada), "In a Voice of Their Own : Urban Aboriginal Community Development by and for Aboriginal People".
Discutante : Bilkis Vissandjee, (Professeure, Faculté des sciences infirmières, l’Université de Montréal)
Contact :
fg@univ-paris-diderot.fr

- "Bruno Latour, Donna Haraway et Isabelle Stengers, Le Manifeste Cyborg"
Conférence au Centre Pompidou, Paris
mercredi 30 juin, 19h30, Grande salle, niveau -1
Présentation :
Philosophe des sciences et professeur à Santa Cruz, Donna Haraway est une figure majeure de la pensée contemporaine. Elle a développé depuis les années 80 la théorie Cyborg, qui conteste l’essentialisme du genre et propose d’explorer le caractère hybride (machine et organisme) de l’être humain. Ses ouvrages ont profondément renouvelé et bouleversé les domaines de la primatologie, de la biologie et de la philosophie. Rencontre avec la philosophe Isabelle Stengers et Bruno Latour autour de quelques-uns de ses sujets de prédilection : sorcières, animaux et scientifiques.
Infos :
christine.bolron@centrepompidou.fr

- "Conférence de Maud Simonet, « Du bénévolat au workfare - le travail invisible et ses usages derrière le voile de la citoyenneté »"
dans le cadre du séminaire CRESPPA - équipe « Genre, Travail, Mobilités » (GTM)
CNRS - Université Paris 8
12 avril, 14h, site Pouchet, 59-61 rue Pouchet, à Paris, dans le 17ème arrondissement
Salle des conférences (rez-de-chaussée)
Présentation :
En m’appuyant sur plusieurs enquêtes sur le bénévolat et le volontariat en France et aux Etats-Unis, je montrerai comment l’analyse des dimensions du travail inscrites dans ces pratiques met en lumière à la fois des usages de classe de ces pratiques qui invitent à questionner la rigidité des frontières entre travail libre et travail contraint et un usage politique, une instrumentatlsation par l’Etat de ce travail exercé gratuitement « au nom de la citoyenneté ».
Discutante :
Delphine Naudier (sociologue, CRESPPA-CSU)
A propos de Maud Simonet :
Maud Simonet est chargée de recherches au CNRS à l’IDHE. Se recherches portent sur le bénévolat et le volontariat associatif en France et aux Etats-Unis et elle mène depuis un an et demie une recherche avec John Krinsky, sociologue américain à City College (City University of New York), sur les différents statuts de travailleurs (employés municipaux, employés associatifs, bénévoles, volontaires, allocataires du Workfare...) chargés de l’entretien des parcs de la ville de New York.

- "Conférence de Gert Hekma"
Professeur de sociologie à l’Université d’Amsterdam
Pro-Gay, Anti-Sex
"Les attitudes envers la sexualité et l’homosexualité aux Pays-Bas"
Vendredi 2 Avril à 14h 30
Introduction par Alain Giami (Directeur de recherche Inserm)
Inserm / Batiment Pincus
Hôpital de Bicêtre / 78 rue du Général – Leclerc – 94278 Le Kremlin Bicêtre
Métro : Le Kremlin Bicêtre (Ligne 7)
Présentation :
En Hollande, la politique envers l’homosexualité présente des aspects originaux et intéressants. D’un côté, les gays et les lesbiennes ont obtenu tous les droits civils et sont dans une situation d’égalité avec les hétérosexuels. De l’autre côté, la question de son acceptation sociale, qui n’est pas encore totalement accomplie reste toujours posée.
Dans des enquêtes réalisées en population générale, 90-95% des répondants déclarent clairement accepter les gays et les lesbiennes, mais, en même temps, on note que 45% déclarent ne pas tolérer que deux hommes s’embrassent dans la rue, contre 37% lorsqu’il s’agit de deux femmes et moins de 10% lorsqu’il s’agit d’un homme et d’une femme. Selon une opinion très répandue, l’acceptation sociale des homosexuel/les ne serait pas totalement réussie parce que les musulmans, ou plus généralement, les minorités ethniques et culturelles rejettent les gays et les lesbiennes. Il est évident qu’il y a là un problème. Selon certains observateurs, ces groupes auraient plus fréquemment des opinions négatives sur les homosexuel/les que les autres Néerlandais. Selon d’autres observateurs, le problème ne peut être réduit aux questions de religion ou d’ethnicité : de nombreux Néerlandais restent plus ou moins anti-homosexuels. De plus, les différences de pouvoir n’ont pas changé entre les homos et les hétéros parce que si les gays et lesbiennes sont acceptés, ils restent toujours marginalisés et font face à des attitudes de rejet et de discrimination. Les gays ne sont pas considérés comme ‘authentiques’ car ils dérogent aux rôles de genre qui imposent aux hommes de se présenter comme masculins, hétérosexuels et modérés dans leur sexualité. Cette critique est moins claire dans le cas des lesbiennes. Selon les lois de genre, les homosexuels sont acceptés à la condition qu’ils se comportent de façon ‘normale’ en n’étant ni trop visibles, ni trop sexualisés ni trop efféminés.
La politique s’est donc bien emparée de la question homosexuelle depuis longtemps. Dans le passé, ce sont surtout les socialistes et les libéraux de toutes tendances qui ont soutenu l’émancipation homosexuelle. Depuis 2001, l’extrême droite supporte aussi les gays et les lesbiennes – ce qui a créé une situation politique inédite. A l’inverse, le soutien de la gauche aux homosexuels s’est affaibli afin de ne pas perdre le soutien politique des minorités ethniques et culturelles qui votent massivement pour la gauche.
Mais il y un autre aspect. Bien que les homosexuels bénéficient d’un soutien politique, d’autres sexualités ne sont pas considérées comme égales aux autres et sont de plus en plus rejetées : il s’agit de la prostitution, la zoophilie, la pédophilie, les relations hétérosexuelles traditionnelles et le SM. Tout un ensemble de nouvelles lois sont apparues en Hollande pour sanctionner ces pratiques. Dans le passé, la sexualité était inscrite dans la ‘nature’, comme une relation entre deux pôles opposés, alors que actuellement c’est l’égalité qui est devenue la nouvelle norme ‘naturelle’. C’est pour ça que le mariage homosexuel est si bien accepté, mais pour cette même raison les autres sexualités sont de moins à moins acceptables. Bien qu’on vise à une certaine égalité sexuelle, on croit toujours néanmoins qu’il y a des différences entre les hommes et les femmes qui sont inscrites dans la nature : les hommes seraient ainsi plutôt du coté ‘sexuel’ et les femmes du coté "amoureux". Du côté des femmes, celles qui aiment trop le sexe sont désignées comme des ‘putes’, et du coté masculin, ce sont les ’folles’ qui dévient dans leur genre plutôt que dans leur sexualité qui sont méprisés. L’insulte parallèle à celle de ‘folle’ n’est pas "lesbienne", mais ‘pute’. Tout cela développe une perspective sur la sexualité en faisant apparaître une nouvelle norme sexuelle : monogame et privée, combinant sexualité et amour, avec une égalité de genre mais aussi une différence sexuelle entre les genres qui est pensée comme naturelle, identitaire et rarement alimentée par une curiosité pour l’autre, et deux sexualités acceptables (hétéro et un peu moins, homo). Cette situation a peu à voir avec une ‘démocratie sexuelle’ (Béjin 1990) ou une ‘citoyenneté intime’ (Plummer 2003). Et en plus, la question se pose vraiment de savoir si une sexualité égalitaire donne plus de plaisir ou peut même se réaliser avec toutes les différences sociales de classe, race, richesse, beauté, préférence érotique (Sinfield 2004). L’égalité sexuelle qui est poursuivie en Hollande est pro-gay mais continue d’être puritaine et sexiste.
Gert Hekma est professeur associé à l’université d’Amsterdam où il donne des cours et fait des recherches sur l’(homo)sexualité et les genres. Il est actuellement chercheur invité à l’Inserm (CESP – U 1018 Equipe : Genre, santé sexuelle et reproductive).

- "Conférence de Judith Butler, Précarité, deuil et « reconnaissabilité »"
U.F.R. de Philosophie de l’université Lille 2, U.M.R. 8163
Vendredi 2 avril 2010, 14h, Salle des Colloques (Maison de la recherche)
Présentation :
Judith Butler est professeure de rhétorique et de littérature comparée à l’Université de Californie (Berkeley). Elle a publié, entre autres, Trouble dans le genre [1990],Ces Corps qui comptent [1993], La Vie psychique du pouvoir [1997], Le Pouvoir des mots [1997], Vie précaire [2004], Défaire le genre [2004], Le Récit de soi [2005]. Son dernier livre, Frames of War. When is Life Grievable ? est paru aux éditions Verso en 2009.
Dans ses derniers travaux, Judith Butler met au coeur de sa réflexion les concepts de reconnaissance et de vulnérabilité. Pourquoi certaines vies sont-elles reconnues, et pas d’autres ? Le deuil – la possibilité de pleurer une vie qui s’en va – constitue un premier « cadre de reconnaissance », limitatif : toutes les vies ne sont pas également reconnues comme dignes d’être pleurées (grievable). A l’inverse, la précarité comme condition universelle de la vie humaine, fait éclater les « cadres » de reconnaissance. Elle fait signe vers une vulnérabilité qui doit être reconnue pour que la vie elle-même soit vivable.

- "Conférence de Karen Offen, « Gender/genre, féminismes, et citoyennetés »"
Dans le cadre du séminaire interdisciplinaire LCSE (FRE3229)/GSPE-PRISME (UMR7012) - Université de Strasbourg/CNRS
Genre et Rapports Sociaux de Sexe, Citoyenneté et Politiques Publiques
20 avril 2010
Karen Offen
Historienne, The Michelle R. Clayman Institute for Gender Research, Stanford University, USA
Directrice de l’ouvrage Globalizing Feminisms, 1789-1945 (Routledge, 2009)
« Gender/genre, féminismes, et citoyennetés »
Salle des Conférences, MISHA, 17h-19h Renseignements : ioana.cirstocea@misha.fr / anne.epstein@unistra.fr

====

3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 15 juin
"« On ne naît pas... on le devient » Les Gender Studies et le cas italien, des années 70 à aujourd’hui. Entre libération sexuelle et nouveaux tabous"
8ème colloque international sur la culture et la société italienne des 40 dernières années, organisé par le GERCI (Groupe d’études et de recherches sur la culture italienne) Université Stendhal-Grenoble 3, les 25-26 novembre 2010.
Présentation :
Nés aux Etats-Unis dans les années 70 mais avec des racines européennes (notamment françaises), les Gender Studies ou « études sur le genre » se concentrent sur la notion de genre sexuel et ses caractéristiques biologiques et sociales. Avec des champs d’intérêts extrêmement vastes et polyvalents, les Gender Studies se sont progressivement étendus à tous les domaines des sciences humaines en conservant une de leurs caractéristiques fondamentales : l’interdisciplinarité. Malgré leur origine philosophique, critique, littéraire, les Gender Studies, dont les principales problématiques sont liées au statut de l’individu dans la société en ce qui concerne les sphères de la corporalité et de la sexualité, sont intimement liés aux évolutions politiques et culturelles du monde moderne.
Si le principal sujet de notre colloque réside dans la représentation des genres et leur mutation au sein de la langue, de la littérature, du cinéma, du théâtre, de la performance, des formes de communication de masse italiennes durant ces dernières décennies, les questions historiques et sociales occuperont elles aussi une place de premier ordre.
En Italie, les Gender Studies représentent aujourd’hui une réalité significative à la fois sur le plan de la recherche scientifique que sur la formation universitaire. Les masters et doctorats liés à l’étude des genres dans une perspective multiculturelle et plurilinguistique sont de plus en plus nombreux. Cependant, on constate que ces études concernent rarement la production artistique et littéraire italienne et que l’italianisme est encore frileux face aux questions liées à l’identité sexuelle. Ainsi, l’idée de ce colloque naît de cette double constatation : d’une part les études sur les genres se multiplient en Italie, d’autre part le cas spécifiquement italien est rarement analysé.
Sur le plan théorique, nous essayerons de montrer comment la réflexion sur le genre s’est, en Italie, d’abord développée au sein des mouvements féministes pour ensuite déboucher sur une véritable approche gender. Nous pensons par exemple aux productions d’auteurs militants (d’Adriana Cavarero, de Luisa Muraro, de Carla Lonzi jusqu’ à cette nouvelle phase inaugurée par le volume Pro-posizioni -1997) qui montrent que l’Italie n’a pas été totalement imperméable aux théories développées aux États-Unis (notamment dans les textes de Judith Butler, Teresa De Lauretis, Robin Lakoff et Barbara Spackman en ce qui concerne l’italianisme) et en France (citons par exemple les textes d’Hélène Cixous, Monique Wittig, Beatriz Preciado) ; ou encore riches débats présents dans les nouvelles revues italiennes Omosapiens o Fikafutura.
Sur le plan littéraire, nous nous intéresserons en particulier aux écrivains “précurseurs” qui, au début des années 70, commencent à s’interroger sur la possibilité d’une identité sexuelle qui ne pourrait plus être considérée qu’à travers la seule dichotomie homme-femme. Nous pensons bien sûr à Pasolini mais aussi à
Morante, Arbasino, Tondelli. Notre attention portera aussi sur la génération successive d’écrivains (citons par exemple Barbara Alberti, Aldo Nove, Edoardo Albinati, Aldo Busi, Walter Siti) de plus en plus attentifs à ce genre de questions, ainsi qu’aux recueils thématiques tels Gay everyday, La manutenzione della carne, Man on man, Meduse cyborg.
En ce qui concerne le cinéma, notre réflexion, qui pourra s’appuyer sur des auteurs célèbres comme Visconti ou Pasolini tâchera de s’étendre à des cinéastes moins étudiés (Liliana Cavani, Alessandro Benvenuti, Claudio Cupellini, Davide Ferrario, Marco Risi, Aurelio Grimaldi, Ferzan Ozpetek, Stefano Tummolin, Carmine Amoroso...) mais dont les oeuvres proposent un regard nouveau sur la question. Nous espérons que la valeur sémiotique du genre dans des langages comme celui de la mode ou de la publicité sera aussi prise en considération (par exemple les campagnes publicitaires de Dolce et Gabbana, Benetton).
Une autre question autour de laquelle s’articulera notre colloque sera celle de la langue : comment celle-ci s’interroge-t-elle sur le genre et l’identité sexuelle ? Contrairement à la France où le rapport entre langue et identité de genre suscite un intérêt constant (nous pensons aux textes de Marina Yaguello, Patricia Niedzwiecki, Anne-Marie Houdebine-Gravaud ou encore au recueil d’articles Parlers masculins, parlers féminins ?) il nous semble qu’il reste encore de nombreuses pistes à explorer dans le domaine de la réflexion linguistique italienne, malgré les contributions d’Alma Sabatini puis de Gianna Marcato, Chiara Cirillo, Anna Laura et Giulio Lepschy et Helena Sanson.
Notre colloque sera donc un moment de réflexion, de rencontres, d’échanges entre spécialistes de différentes disciplines autour du rapport entre identité sexuelle, genre et rôle dans une Italie qui a connu, durant ces 40 dernières années, de profondes mutations sociales et culturelles mais qui semble désormais prête à se confronter avec d’autres réalités culturelles où la réflexion sur le genre a une histoire plus longue et solide.
La thématique générale de ce colloque s’inscrit à part entière dans l’axe de recherche de l’université Stendhal Nouvel humanisme, auquel le GERCI participe activement, car nous nous intéresserons aussi à la dimension politique et sociale du débat sur le genre en Italie, au développement de mouvement féministe, aux luttes pour l’égalité des droits et des chances jusqu’aux débats plus récents autour du Pacs et des droits des homosexuels. Car il existe un véritable hiatus entre la représentation ou la mise en scène de ces problématiques et la question législative.
Ce colloque est donc ouvert, comme du reste cela a toujours été le cas lors de nos rencontres internationales annuelles autour de la littérature italienne, aux critiques, théoriciens, chercheurs, enseignants, artistes, historiens, sociologues... dont les travaux s’insèrent de manière cohérente avec ce projet pluridisciplinaire.
Les communications pourront être en français, italien, anglais. La publication des actes, dans la revue Cahiers d’Études italiennes. Novecento... e dintorni, sera soumise à un comité de lecture.
Les propositions de communication (une page) en format .doc, .rft ou .pdf, accompagnées d’un bref curriculum vitae de l’auteur (une page maximum), devront être envoyées impérativement avant le 15 JUIN 2010 aux adresses suivantes :
filippo.fonio@u-grenoble3.fr lisa.elghaoui@u-grenoble3.fr
http://w3.u-grenoble3.fr/gerci/spip/spip.php?article80

- Avant le 15 avril
"Genre et sports dans le développement de l’Afrique"
Institut sur le genre organisé par le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique
7-25 juin 2010, Dakar (Sénégal)
Présentation :
Chaque année, depuis 1994, le CODESRIA organise un institut sur le genre qui réunit entre 12 et 15 chercheurs pendant 4 semaines de débats intenses, de partage d’expériences et de construction de savoir. Pendant les premières années de l’institut, son objectif principal fut la promotion d’une conscience généralisée du genre dans la communauté de recherche en sciences sociales. L’institut a ensuite été organisé autour de thèmes spécifiques destinés à renforcer l’utilisation du genre comme catégorie analytique intégrée à la fois aux productions des chercheurs africains en sciences sociales et à l’émergence d’une communauté de chercheurs dans le domaine des études sur le genre.
Dans le cadre des activités du CODESRIA, l’institut sur le genre 2010 a retenu la thématique de Sport et Genre. Pour une égalité homme/femme dans le sport en Afrique. Celui-ci s’inscrit dans le prolongement des travaux du symposium, tenu au Caire en novembre 2009, sur Sport et Genre pour le Développement de l’Afrique. Les communications présentées lors de ce symposium ont dévoilé une forte disparité entre les hommes et les femmes dans l’espace sportif africain. A cet effet, l’institut sur le genre 2010 se propose d’encourager les chercheurs à expliquer et à comprendre les causes avérées de cette disparité et à les inciter à porter un regard critique sur le phénomène sportif, notamment à travers un intérêt pour les questions liées au genre.
Le sport est un ensemble de pratiques qui se regroupent dans trois catégories différentes : le sport éducatif adopté comme support principal de l’éducation physique à l’école ; le sport de loisir appréhendé comme activité physique de détente et d’occupation du temps libre ; enfin le sport de compétition géré par les fédérations sportives nationales et internationales. Il est aujourd’hui admis que le sport, selon ses différentes modalités d’exercice, est un univers qui reproduit les valeurs sociales dominantes et qui réfléchit les tendances de la société globale (Pocciello, 1997). En effet, l’espace sportif ne peut être détaché d’une conjoncture sociale globale et ne peut être considéré comme un espace neutre et clos. Il ne peut, par ailleurs, être hermétique au temps et aux mutations sociales. A ce titre, il constitue un espace d’édification des éléments socioculturels qui favorisent l’expression des stéréotypes liés aux différences entre les sexes et renseigne sur les rapports de genre (Laberge, 2004). Dans cette perspective, l’approche genre s’inscrit dans une logique de développement qui admet l’efficacité des deux sexes pour l’accomplissement du progrès sociétal.
Comme dans toutes les pratiques sociales, les différences et les inégalités entre les sexes dans le domaine du sport se construisent et se révèlent aussi bien dans les formes de pratiques physiques que dans les structures institutionnelles qui s’y rattachent. Ce faisant, penser le genre dans le sport revient à s’interroger sur la parité entre les hommes et les femmes ainsi que les freins qui entravent sa réalisation (Le Doaré, 2004). Les travaux tâcherons de mettre en évidence les spécificités sexuées du sport. Comment s’opère l’influence du genre en fonction des espaces, des temps, des pratiques, des corps, ou encore des institutions ? Par ailleurs, afin de rendre compte des rapports entre le local et le global, est-il possible de relever une particularité des modes d’expression du genre dans le sport en Afrique ?
Les approches pluridisciplinaires (sociologique, historique, anthropologique, etc.) sont les bienvenues afin de mettre en évidence la complexité des rapports de genre dans le sport et de procéder à une meilleure connaissance de la réalité en Afrique. Les approches comparatives sont aussi vivement souhaitées pour aborder des questions aussi diverses que les processus de socialisation sexuée, la distribution des pratiques selon le genre et l’investissement de l’espace sportif, l’engagement de l’un et de l’autre sexe dans le management du sport, le corps sportif et ses rapports conventionnels à la féminité et à la masculinité, etc. L’enjeu des travaux sera ainsi d’approfondir les connaissances sur les modes de construction des identités sexuées, les rapports hiérarchiques qui les sous-tendent et de mettre en évidence les codes socioculturels qui les maintiennent.
Sans vouloir être restrictif, l’institut sur le genre 2010 se propose de développer les axes d’intervention suivants :
. L’espace sportif : un espace de pratiques sexuées
. Socialisation sexuée et choix des pratiques sportives
. Le genre dans les organisations sportives (associations, clubs, fédérations, instances internationales)
. Le genre et la mixité en éducation physique et sportive
. Les modes d’expression du genre dans les Jeux Olympiques
. Le corps, le sport et le genre
. La sexuation des loisirs sportifs
. Sport, genre et médias
. Sport et handicap : le genre dans les activités physiques adaptées
Infos complémentaires :
http://www.codesria.org/spip.php?article393&lang=fr
Contact :
gender.institute@codesria.sn

- Avant le 30 avril
"The Other’s Others. Othering and Marginalisation in French Feminism and Beyond"
 London French Postgraduate Conference 2010
Wednesday 10th November 2010, IGRS, London
 Présentation :
’[La femme] se détermine et se différencie par rapport à l’homme et non celui-ci par rapport à elle ; elle est l’inessentiel en face de l’essentiel. Il est le Sujet, il est l’Absolu : elle est l’Autre.’
Simone de Beauvoir, Le Deuxième sexe, 1949
In her seminal work of 1949, Le Deuxième sexe, Simone de Beauvoir defined the status of women in society as being that of ’l’Autre’. However, just as society has evolved and changed, so have our methods of understanding and analysing it ; with the emergence of subsequent waves of feminism and new forms of criticism, such as queer studies and postcolonial studies, new approaches to and conceptions of ’l’Autre’ have developed. The question is how far we have really come : sixty years on, to what extent – or how – are women defined by their ’otherness’ ? The hope of the world’s women standing in unity has been shattered by the alleged ethnocentrism and heterosexism of Western feminist movements, which creates its own Others : the Other’s Others. Consequently, how have notions of, and reactions to, ’l’Autre’ changed ? What groupings are formed by the reconfiguration of the Other, and what are the intersections and tensions between these different forms of ’otherness’ ? Finally, how is ‘l’Autre’ represented in different cultural mediums such as French and Francophone literature and film, television, journalism and the internet ?
 With a view to examining the various conceptions of ’l’Autre’ and how they have evolved over time, we welcome proposals for twenty-minute papers on any aspect of the conference theme in relation to the French-speaking world. Suggested topics include, but are not limited to :
Othering of non-white/lesbian/disabled women in literature/theory/film
Representation of ’l’Autre’ by women from ’marginalised’ groups
Feminist/Postfeminist/Queer/Psychoanalytic/Postcolonial understandings of ’l’Autre’
’L’Autre’ in French/Francophone literature, film, art, culture, history, theory, philosophy or politics
French national identity and the Other (including debates about the Burka and the Niqab)
 It is anticipated that a selection of papers from the conference will be published.
 Please send abstracts (300 words max.) for twenty-minute papers (in French or English) along with the name of your institution, the title of your PhD and your year of study to :
LondonPGConference2010@hotmail.co.uk no later than 30th April 2010. Informal enquiries and panel suggestions are also welcome.
 We will review submissions and respond via email by 31st May 2010. Authors of accepted papers will be responsible for their own travel and accommodation costs.
 Conference Organisers : Jenny Kosniowski (King’s College London) and Sara Leek (Queen Mary, London)

====

4 - FORMATION :

- "Master Histoire des femmes et du genre"
Université Lyon 2. Joint degree/master européen MATILDA
Présentation :
Le parcours « Histoire des femmes et du genre » du Master histoire moderne et contemporaine est partie intégrante du master européen (joint degree) MATILDA « Histoire des femmes et du genre/Women’s and Gender History ».
Etabli dans le cadre du programme européen ERASMUS, le Master européen MATILDA est destiné aux étudiant-e-s désireux de se spécialiser autant en histoire des femmes et du genre qu’en histoire de l’Europe et intéressé-e-s par les échanges internationaux.
Le programme d’études est de deux années (M1 puis M2) pendant lesquelles les étudiant-e-s étudient dans au moins deux universités différentes, à choisir parmi les cinq universités du réseau :
Wien Universitat (Autriche)
Central European University (CEU), Budapest (Hongrie)
Université Lumiere Lyon 2 (France)
The University of Nottingham (Royaume-Uni)
The Sofia University St. Kliment Ohridski (Bulgarie)
Les étudiant-e-s inscrit-e-s à Lyon 2 effectuent leur premier semestre à Lyon 2, puis partent en mobilité pour un ou deux semestres.
Ce parcours d’histoire européenne des femmes et du genre est également accessible aux étudiant-e-s qui ne peuvent pas organiser de mobilité dans une université étrangère. Il fonctionne alors comme un "parcours" du Master d’histoire moderne et contemporaine et implique le suivi des enseignements spécifiques proposés en histoire des femmes et du genre. D’autre part, les enseignements sur le genre et les femmes sont ouverts à tou-te-s étudiant-e-s du Master d’Histoire moderne et contemporaine.
Programme :
A Lyon 2, les étudiant-e-s suivent des enseignements généraux et de méthodologie , les séminaires spécialisés dans le genre en histoire et dans d’ autres disciplines (lettres, psychologie, sociologie, langues).
Dans les autres universités du réseau MATILDA, les étudiant-e-s peuvent suivre des cours généraux sur l’histoire des femmes et du genre, (Histoire genrée des sciences, du travail, de l’éducation, des religions, des guerres ...) En plus des cours proposés au sein des universités partenaires, MATILDA met en place un programme intensif d’été (summer course) (10 jours début juillet entre le M1 et le M2) obligatoire pour tou-te-s les étudiant-e-s du master MATILDA et auquel participent des enseignant-e-s du réseau.
Diplôme :
Au terme des deux années, un double diplôme « double diploma » est délivré par l’université de départ (Lyon 2) et par la/les autres universités du réseau où l’étudiant-e- a effectué une mobilité. Ce double diplôme reconnu au sein de l’Union européenne sera accompagné du « supplément au diplôme » récapitulant le parcours complet de l’étudiant.
Parcours « Histoire européenne des femmes et du genre à l’époque moderne et contemporaine / Joint degree Matilda », intégré à la spécialité « Histoire moderne et contemporaine » du Master recherche d’Histoire (Domaine : Sciences humaines et sociales). M1 et M2.
Contacts et dossiers :
Les dossiers sont à déposer avant le 30 mai 2010
Contacts :
Marianne.Thivend@univ-lyon2.fr
Sylvie.Schweitzer@univ-lyon2.fr

====

5 - POSTES :

- The department of Sociology and Anthropology at the University of Amsterdam is hiring :
3 Assistant Professors of Sociology,
1 Assistant Professor of Anthropology
and 1 Assistant professor in the Sociology/Anthropology of Globalization
and Development.
Candidates with a gender and sexuality background are welcome for the
citizenship (Duyvendak), cultural sociology, the anthropology (Besnier) and
probably as well the globalization posts.
Infos :
http://www.fmg.uva.nl/werken_bij_de_fmg/vacatures.cfm

====

6 - PUBLICATIONS :

- Sylvie Schweitzer, Femmes de pouvoir . Une histoire de l’égalité professionnelle en Europe (XIXe-XXIe siècles), Payot, 252 p., 40,70CHF. ISBN : 9782228905183
En Europe, aujourd’hui, les femmes ont investi presque tous les lieux de décision et de pouvoir. Elles sont également en passe de devenir majoritaires dans la plupart des professions à haut niveau de diplôme. Pourtant, on oublie trop qu’il leur a fallu un siècle et demi pour y parvenir - cent cinquante ans de luttes contre les préjugés, les interdits, la dissuasion, les " plafonds de verre ", cent cinquante ans pour que s’impose enfin l’idée que les femmes sont aptes à exercer des métiers où l’autorité morale, technique, scientifique est requise. C’est l’histoire de ces résistances à l’égalité entre les sexes, examinées sous l’angle des professions et des décisions que les hommes se réservaient - ou plutôt des longs refus à y admettre des femmes -, que ce livre novateur met en perspective à l’échelle européenne et sur la longue durée. Au passage, on saisira mieux pourquoi le partage du travail familial et domestique, au c ?ur des débats actuels et des évolutions à venir, est le pendant du partage de l’autorité et des savoirs.
http://www.payot.ch

- revue Critique internationale, "Le féminisme islamique aujourd’hui", 2010/1, n°46, Sciences Po, 216 p. ISBN : 9782724631883
Vingt ans après l’apparition du concept de féminisme islamique forgé à partir de la situation iranienne, il convient de dresser le bilan d’un débat toujours polémique et trop souvent ignoré. Les contributions réunies ici témoignent d’un parti pris d’acception large du concept : de la formulation d’un discours intellectuel, universitaire ou militant, aux mouvements sociaux ; du rôle des partis et des organisations islamiques à l’élaboration de nouvelles subjectivités féminines. En revenant sur les enjeux d’un débat mondialisé et sur ses diverses expressions en Iran, au Maroc et en Arabie Saoudite, ces pistes de recherche permettent d’envisager autrement la troisième vague du féminisme dans les mondes arabe et musulman.
http://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2010-1.htm

- Sandra Boehringer, Louis-Georges Tin, Homosexualité. Aimer en Grèce et à Rome, Les Belles lettres, 320 p., 13 euros. ISBN-10 2-251-03011-5
Les figures antiques peuplent notre imaginaire érotique et, il y a peu, l’« amour grec » désignait pudiquement l’homosexualité. L’enlèvement par Zeus du jeune Ganymède est légendaire, tout comme les vers de Sappho célébrant le désir et la beauté des femmes de Lesbos. Célèbres également sont les discussions philosophiques entre Socrate et les beaux éphèbes athéniens, à la sortie du gymnase, ou l’attachement d’Alexandre le Grand pour son amant Héphaïstion.
Pourtant, au sens où nous l’entendons aujourd’hui, il n’y a pas d’homosexualité antique, pas plus qu’il n’y a d’hétérosexualité : il s’agit d’un monde où le sexe de la personne aimée ne définit pas une catégorie, un monde où les individus ne sont pas classés en fonction d’une orientation sexuelle.
En circulant entre ces textes variés, drôles, émouvants, violents ou perturbants, des textes familiers mais aussi moins connus, en parcourant cette première anthologie française consacrée à l’homosexualité dans l’Antiquité, le lecteur comprend qu’en matière d’amour et d’érotisme, tout peut s’inventer.
http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100322270

- Khaled El-Rouayheb, L’amour des garçons en pays arabo-islamique. XVIe-XVIIIe siècle, traduction de Dimitri Kijek, Editions Epel, 300 p., 29 euros. ISBN : 978-2-35427-012-4
« On savait depuis des siècles que l’homosexualité masculine était honorée ou pratiquée dans la culture arabo-islamique. Des voyageurs occidentaux l’avaient évoquée, des romans ou des études l’ont parfois décrite ou y ont fait allusion, mais il n’y avait jamais eu jusqu’alors de recherche approfondie ou systématique sur le sujet. Par ce travail qui réunit un grand nombre de données issues de textes poétiques, théologiques, coraniques, historiques, juridiques et littéraires, Khaled El-Rouayheb comble une importante lacune de notre savoir sur l’érotisme masculin dans le monde arabo-islamique à l’aube de notre modernité ».
David Halperin, auteur de Cent ans d’homosexualité.
« Le livre de Khaled El-Rouayheb est un très utile correctif aux interprétations de ceux qui ont ignoré, mal compris ou dénaturé les rapports de l’Islam prémoderne à l’homoérotisme. C’est de plus une contribution bienvenue à l’étude d’une période de l’histoire de la littérature arabe qui n’a pas toujours fait l’objet de suffisamment de recherches. C’est un travail éminemment recommandable, impudique, provocant et sérieux ».
Geert Jan Van Gelder, professeur d’arabe émérite à l’université d’Oxford

- Elizabeth Coquart, La frondeuse. Marguerite Durand, patronne de presse et féministe, Editions Payot, 370 p., 43,70 CHF. ISBN:9782228905008
Comment être libre et indépendante a une époque où le carcan des traditions enrégimentait toute vie en société ? Tel fut le défi de Marguerite Durand (1864-1936), figure de proue du féminisme qui jamais ne renonça à la féminité et dont la biographie est aussi l’histoire de la Troisième République. Jeune actrice adulée à la Comédie-Française puis journaliste, égérie du boulangisme puis ardente dreyfusarde, elle devint la première patronne de presse de France en fondant en décembre 1897 La Fronde, journal entièrement écrit et fabriqué par des femmes. Souvent vilipendé par ses confrères à moustache. il n’en joua pas moins un rôle majeur dans les grandes campagnes qui firent changer les lois en faveur de la cause féminine. En digne briseuse de tabous. Marguerite Durand fut aussi une grande amoureuse. Courtisée par Georges Clemenceau, Aristide Briand et Guillaume II, elle ne négligea pas de séduire également le gratin de la finance. Car elle était très dépensière pour elle-même comme pour les oeuvres qu’elle défendait, et dont la plus originale fut le tour premier cimetière animalier, ouvert à Asnières en 1899. Dans un autre genre. elle créa la bibliothèque féministe qui porte son nom, située aujourd’hui dans le XIIIe arrondissement de Paris. C’est là que sont conservés ses carnets intimes, lesquels n’avaient jamais été étudiés. Ils constituent le fil conducteur de cette première grande biographie consacrée à l’une des femmes les plus remarquables, remarquées et romanesques de son temps.
http://www.payot-libraire.ch

- Marguerite Rollinde (dir.), Genre et changement social en Afrique, Editions des Archives contemporaines, 132 p., 24 euros. ISBN : 9782813000125
Les communications rassemblées dans cet ouvrage ouvrent des pistes de réflexion sur la notion de changement social et politique appliquée à une approche genre en Afrique. À partir d’exemples de type souvent monographiques, elles débusquent la façon dont les rapports sociaux de sexe interfèrent sur le changement social, brouillant les frontières qui séparent le public du privé, l’espace économique de l’espace politique, allant jusqu’à se jouer des frontières nationales pour ces femmes qui vont chercher ailleurs ce qu’elles ne trouvent pas ou plus chez elles.
En donnant, très largement, la parole aux Africaines elles-mêmes, elles interrogent la place des femmes et les droits qui leur sont accordés dans les sociétés africaines, ainsi que les stratégies qu’elles mettent en œuvre pour conquérir ces droits. Sans tomber sous la tyrannie d’une tradition mythifiée, sans non plus, à l’inverse, céder à l’occidentalisation globalisante, elles tentent de (re)devenir productrices de leur histoire, (re)devenir actrices politiques pour construire leur propre cheminement. En quoi les luttes menées par ces femmes à un niveau individuel peuvent rejoindre – et agir sur – les luttes collectives au sein des mouvements sociaux, au niveau local, national ou transnational ? L’avenir le dira mais à condition de reconnaître que le changement politique et social suppose une prise de conscience et une volonté de changer soi-même et de changer la collectivité. Reconnaître aussi qu’il est avant tout un processus et, par conséquent, un inachevé en mouvement.
http://www.archivescontemporaines.net/index.asp?lg=1&menu=97&mm=620&Filtre=&Nomidretour=&NomLibRetour=&popup=&format=752&titreformat=Accueil&zoom=&pln=&mc=&vue=&pg=1&rech=Rollinde&tri=@&mode=F&id=444&rc=1&bouton=6&hc=


Fédération de recherche sur le genre RING
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
genre.ring@univ-paris8.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING

Haut de page

Fichiers de syndication :


Statistiques :


Le site contient 4383 articles

Info / contacts :


Navigation / Syndication :