RESEAU INTERUNIVERSITAIRE ET INTERDISCIPLINAIRE NATIONAL SUR LE GENRE (RING)
PROGRAMME PLURIFORMATION
« GENRE, SCIENCES ET SOCIETE-CEDREF »
Adresse administrative : RING
2, rue de la Liberté
93400 Saint-Denis
Téléphone : 01 49 40 73 49
Adresse courriel : ring@iresco.fr
Site web : http: http://www.univ-paris8.fr/RING/
Réunion du bureau 26 janvier 2006
Compte rendu
Présentes : Danièle Bussy Genevois, Jules Falquet, Mélisande Ferry (Portail internet), Guillaume Garel, Héléna Hirata, Nadya Kasbadji, Christine Planté, Michèle Riot-Sarcey, Hélène Rouch.
Excusées : Sylvie Chaperon, Violaine Cuchet Sébillotte, Dominique Fougeyrollas, Liane Henneron, Danièle Kergoat, Danièle Senotier.
Présentation est faite de Nadya Kasbadji, ingénieur de recherche affectée au RING par l’université Paris 8. Pendant son temps d’apprentissage et sans doute au-delà, la présence de Guillaume est jugée indispensable, chacune en convient. En ce sens, des démarches ont été entreprises auprès du service du personnel de Paris 8 et auprès du Ministère. Pour l’instant les tâches sont réparties en fonction des compétences de chacun et, nous le soulignons, sans aucune difficulté.
◊ Hommage à Claude Zaidman
Un hommage à Claude Zaidman est rendu le 2 février à Paris 7 : le RING, déjà présent lors de la cérémonie d’adieu au Père Lachaise, sera représenté par Danièle Bussy Genevois et/ou Danièle Sénotier. Il est convenu de rappeler le rôle important de Claude Zaidman dans la création du RING.
◊ Budget :
Danièle Bussy Genevois nous informe d’un reliquat de l’année 2005 qui s’élèverait à 4503,12€ (le relevé comptable vous sera transmis au retour de vacances de notre responsable budgétaire…). Cette somme sera employée notamment dans la participation au Portail du Ring, le remboursement des frais du colloque Foucault, et l’équipement du RING - Paris 8 d’un nouvel ordinateur (poste Nadya Kasbadji).
Toulouse 2 – Simone Sagesse demande une participation au Portail (voir ci-dessous) de 2500€ ; le bureau donne son accord pour une dotation de 1500 €. Concernant les fonds complémentaires attendus par Toulouse, le bureau se réserve d’en référer au Comité directeur.
Les fonds attendus par Toulouse serviront au développement de fonctionnalités techniques, et à l’intervention d’un ingénieur technique.
◊ Réunion au Ministère
Le principe d’un rendez-vous au Ministère auprès de Mr. Barjot a été retenu en vue de clarifier la situation budgétaire du RING et d’obtenir des crédits supplémentaires. D’ores et déjà, la date de cette rencontre a été fixée par Monsieur Barjot au 27 février. Une représentation de Paris 1, de Paris 7, de Paris 8, Lyon 2, de Toulouse 2 et du GTM serait souhaitable.
◊ Les colloques à venir :
Une rencontre de travail sur l’état, la structuration des études genre dans différents pays d’Europe (avec des chercheuses européennes avec qui nous travaillons ordinairement), est envisagée en 2006. Nous devons tenir compte des colloques passés sur le sujet et des collaborations déjà engagées par les universités, membres du RING : l’objectif étant de poser les jalons d’une constitution d’un réseau européen. Cette rencontre pourrait être envisagée comme une séance introductive à une série de journées d’études sur le sujet dont celle déjà programmée à Lyon sur les questions de traduction et d’usage du concept (« Recherches sur le genre : traduction et circulation des concepts (entre les langues et les disciplines) »). Lors de notre réunion du 24 mars prochain nous débattrons plus précisément de l’organisation de ces journées
La préparation du colloque Nicole Loraux, programmée pour le printemps 2007, est déjà bien avancée (voir le projet ci-dessous).
La journée Virginia Woolf, prévue pour 2008, est en cours de préparation.
◊ Adhésions au Ring :
Il est fait état des demandes d’adhésion et de la procédure d’acceptation des demandes. Celles-ci doivent obtenir l’assentiment des membres du Bureau pour les demandes individuelles. Pour les demandes de laboratoires et d’équipes de recherche, la décision devra se prendre lors d’un Comité directeur.
C’est ainsi que la demande du laboratoire Lise (UMR-CNRS) sera examinée lors de notre prochain Comité directeur. Ils/elles seront invités à cette occasion afin de se présenter.
Parallèlement des contacts vont être pris afin de répertorier les équipes de recherche travaillant sur les études du Genre comme à Lille, Aix-en-Provence, Bordeaux « Genre et Développement »,… afin de leur présenter le Réseau et, en fonction de leurs vœux, de les associer éventuellement à notre réseau.
◊ Le Portail Genre :
Mélisande Ferry a été invité à présenter un projet de portail internet auquel pourrait être associer le RING.
Le Portail d’information sur les Etudes Genre et l’égalité des chances femmes-hommes, cofinancé par le Fonds social européen (FSE), et développé par l’équipe Simone-Sagesse (Toulouse), a pour objectif de fédérer les centres français concernés par ce champ d’étude et de créer un catalogue collectif national d’ouvrages et de périodiques permettant une interrogation simultanée de plusieurs catalogues disséminés jusqu’ici ; Ne créant pas de contenu, sa vocation comme outil de localisation consiste à valoriser tous les sites existants et toutes les ressources disponibles.
Le Portail s’articule en 3 volets :
1/ volet documentaire : Catalogue collectif, description des partenaires, liste des périodiques possédés par les centres, des publications, thèses, mémoires…
2/ volet institutionnel : partenaires administratifs, scientifiques, associatifs, financiers…
3/ volet universitaire : Etudes Genre, annuaire des chercheu-r-ses , sélection de liens, index des enseignements du Genre en France, hébergement de textes fondamentaux… Le RING pourrait prendre la responsabilité de gérer ce volet.
Un exposé sur l’avancement de ce projet et sur l’implication du RING sera débattu lors du prochain Comité directeur.
◊ Clusters de recherche :
Christine Planté présente l’expérience pilote menée par la Région Rhône-Alpes en soutenant la mise en réseau de laboratoires ou d’équipes, organisés en clusters de recherche. Un cluster « Culture-Patrimoine-Création », comprend un programme « Genre et Culture » dirigé par Christine Planté.
A nous de voir si nous pouvons intervenir auprès de nos régions en faisant état de cette expérience. Le contact avec la Région Ile de France vient d’être pris par Nadya
◊ Publications :
La réalisation de manuels sur le genre se poursuit. Dominique Fougeyrollas accepte de prendre en charge la sociologie avec les doctorantes, Nicole Edelman avait été pressentie pour le volume histoire. (elle doit être recontactée par Michèle) Nicole-Claude Mathieu accepte de se charger de l’anthropologie et Michèle Le Dœuff a donné son accord pour prendre en charge la philosophie.
Il semble que nous devions laisser aux responsables, le choix de la forme de la présentation de chaque volume en fonction des impératifs de la discipline..
L’ambition est de parvenir à la publication d’au moins deux volumes à la fin du quadriennal.
La publication de la journée « Théories féministes et Michel Foucault. Sujet et pouvoir » du 3 décembre 2005 est envisagée dans la collection Bibliothèque du Féminisme, L’Harmattan.
La prochaine réunion du Comité directeur est fixée au vendredi 24 mars. La réunion se tiendra à Paris7/Site Javelot en salle 130.
Fait à Paris, le 8 février 2006.
Compte-rendu rédigé par Nadya Kasbadji et Guillaume Garel
Coordination RING
ring@iresco.fr
N.B. Merci de me signaler toute erreur figurant à ce relevé de décision ou tout autre élément
à y introduire qui aurait été oublié.
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Paris, le 25 janvier 2006
Projet de colloque Nicole Loraux, prévu pour le printemps 2007.
Titre provisoire : Les femmes, le féminin et le politique après Nicole Loraux
Ce colloque a pour objet de montrer comment les analyses, suggestions, réflexions de Nicole Loraux renouvellent le questionnement pluridisciplinaire sur le politique, notamment par le biais d’une réflexion sur la place des femmes et du féminin dans la Cité.
La démarche de N. Loraux s’enracine dans l’Antiquité grecque, essentiellement par une lecture attentive des textes produits dans l’Athènes classique, mais est nourrie par un questionnement très contemporain qui lui a fait promouvoir un bon « usage de l’anachronisme » en histoire. Cette démarche originale est très ambitieuse par ses enjeux car ses analyses portent sur des domaines qui intéressent autant les historiens que les philosophes, les psychanalystes et les littéraires. Elle s’ouvre particulièrement sur une véritable pensée « indisciplinée » du politique en ce qu’elle permet de repenser les termes dans lesquels le politique est défini à l’intérieur de chaque discipline.
Son interrogation sur le politique mobilise à la fois la question des « temporalités du politique » c’est-à-dire de la mémoire et de l’oubli (« la politique de l’oubli ») ; elle s’ouvre également sur des possibilités créatrices de réfléchir « l’à présent » des moments passés qui nous concernent et, au-delà des discontinuités, d’approfondir les correspondances entre l’Autrefois et le Maintenant. Au-delà de l’histoire elle-même, l’œuvre de Loraux a nourri une pensée sur l’historicité du politique.
Ses réflexions mobilisent également, à l’occasion de sa réflexion sur la tragédie, la question des émotions et de leur articulation avec le politique. De quelle façon penser la relation d’une psychè individuelle à la cité, son assujettissement à l’ordre public, et la question d’une « psychè » collective, celle désignée comme « l’âme de la cité » ? Comment penser la nature politique de ce qui précisément se manifeste comme la limite du politique ou son excès ?
Si plusieurs aspects de ces questionnements ne touchent pas précisément la question des femmes et du féminin, Nicole Loraux a pourtant montré comment le rapport aux femmes était le moyen et le lieu où se jouait une grande partie de la définition de la Cité (celle des hommes pour l’Athènes classique) à la fois comme consensus et comme division. Pour autant, le positionnement de Nicole Loraux envers les femmes et le féminin ne laisse pas de poser problème : que faire d’un féminin « opérateur du masculin », un « féminin à l’usage des hommes » ? Comment penser et en même temps déstabiliser la constitution de la binarité de sexe ? Y a-t-il encore quelque pertinence à représenter les femmes ? Et si non, comment parler des femmes ? Cette aporie, celle de la représentation, est au cœur des théories du genre.
A toutes ces questions, qui ne sont aucunement exclusives, il ne s’agit pas de répondre en suivant religieusement les « réponses » de Nicole Loraux. Il s’agit dans le cadre de ces journées de souligner le grand intérêt, aujourd’hui, de la démarche et surtout de discuter les voies ouvertes par l’helléniste.
Nous proposons de regrouper les interventions et discussions autour de trois thèmatiques : Il ne s’agit bien sûr que d’orientations provisoires qui seront modifiées en fonction des intervenants.
1. Femmes et féminin, la question de la représentation
Il s’agit de revenir sur l’usage du « féminin » par Nicole Loraux et d’interroger la question de la représentation des femmes, de leur mise en scène. Nous aimerions que le débat pose aussi la question du genre : les théories du genre ont-elles permis d’apporter des réponses à cette question ?
Pour cette problématique de la réalité/représentation, et en ce qui concerne les études historiques, nous aimerions mettre l’accent sur une catégorie de sources que Nicole Loraux n’a que très peu intégré à son travail, l’iconographie.
2. Le statut politique de la différence, de l’altérité.
Nous voudrions revenir et discuter de l’hypothèse fondamentale de Nicole Loraux selon laquelle la différence des sexes est au fondement du politique. Se trouverait alors en jeu la question de la bicatégorisation, de l’essentialisation des sexes/genres, et la question de la politique comme fiction qui crée du réel.
3. Émotions et politique : quel « anti-politique » ?
La question a surgi à propos du deuil et surtout de la tragédie, « oratorio », à la fois politique et « antipolitique ». Le débat portera donc sur les émotions, la façon dont elles sont politisées, dont elles entrent dans le champ du politique et sont éventuellement construites par le politique. Nous aimerions que soit posée la question de la place de la psychè dans le politique : s’agit-il de penser des psychai individuelles ou de penser « l’âme de la cité » ?
Nous sommes en train de dresser une liste de personnes que nous aimerions contacter. Avant de le faire nous devons faire un budget prévisionnel qui conditionnera le caractère international du projet. Nous espérons pouvoir vous proposer une première estimation le 24 mars prochain (date retenue pour le prochain comité directeur).
Éleni Varikas (Paris VIII) et Violaine Sebillotte Cuchet (Paris I)
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