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Appel à contributions

Jeunesse(s)

Avant le 20 mars - Printemps des sciences sociales


Date de mise en ligne : [02-02-2012]



Mots-clés : jeunesse


Revue Printemps des sciences sociales, n°1

La revue Printemps des sciences sociales est coordonnée par des doctorants du laboratoire Printemps (Professions Institutions Temporalités, UMR CNRS – Université de Versailles- Saint-Quentin-en-Yvelines), avec le soutien scientifique et l’expertise d’enseignants- chercheurs titulaires du même laboratoire. Son numéro 1 sera mis en ligne à l’été 2012 sur le carnet de recherches du laboratoire Printemps : http://printemps.hypotheses.org

Présentation :

En sociologie, comme pour l’ensemble des sciences humaines d’ailleurs, la thématique de la jeunesse soulève de nombreuses questions. En premier lieu, c’est bien le problème de la confrontation entre une catégorie à première vue biologique et l’analyse sociale qui est posé. Lorsque Pierre Bourdieu a écrit cette phrase restée célèbre : « la jeunesse n’est qu’un mot » (1980), il mettait ainsi en exergue cette difficulté, nous invitant à considérer le terme de jeunesse avant tout comme l’enjeu d’une lutte de catégorisation plutôt que comme une réalité proprement observable. La sociologie de la jeunesse est-elle a priori caduque ? Est-il possible pour le chercheur de parler des jeunes et de la jeunesse sans tomber dans le piège de la biologisation, renvoyant dès lors la jeunesse à sa prétendue irresponsabilité ? Le fait que la jeunesse soit avant tout caractérisée comme une période transitoire, entre l’enfance et l’âge adulte, nous amène également à nous interroger sur la possibilité d’une étude scientifique. Quel statut peut-on accorder aux différentes problématiques concernant la jeunesse si l’on considère celles-ci comme passagères ? En définitive, parler de jeunesse a-t-il un sens pour les sciences sociales ? L’ambition de ce premier numéro de la revue Printemps des sciences sociales est de réunir un ensemble de recherches portant sur ce thème de la jeunesse afin d’en dégager les différentes spécificités. L’objectif affiché est donc de discuter cette notion pour elle-même, mais aussi de la faire interagir avec d’autres formes de catégorisation comme l’origine, les classes sociales ou encore le genre. Il s’agit par conséquent d’étudier les jeunes en tant que tels mais aussi les différentes représentations de la jeunesse, que l’on parle de représentations sociales en général ou de celles du chercheur en sciences humaines. De fait, la revue Printemps des sciences sociales s’adresse aux jeunes chercheurs, doctorants ou étudiants en master, et par conséquent, un intérêt particulier est porté sur les particularités éventuelles d’études concernant les jeunes et la jeunesse réalisées par de jeunes chercheurs.

Les articles proposés pour ce numéro pourraient, à titre indicatif, aborder la question de la représentation de la jeunesse sous l’angle de la jeunesse dangereuse et délinquante, dans son évolution historique comme dans son actualité. La multiplication récente des réformes portant sur le droit des mineurs nous invite en effet à nous interroger plus particulièrement sur cette question. De la même manière, les conditions spécifiques que connaissent les jeunes sur le marché du travail, concernant notamment leur entrée sur ce marché ou la précarité qu’ils subissent, constituent des pistes d’analyse pertinentes pour ce numéro. Par ailleurs, la question du travail auprès des jeunes et de ses spécificités (travailleurs sociaux, enseignants...) peut également être évoquée dans ce numéro, tout comme les différentes institutions dévolues à la jeunesse (PJJ, INJEP, MJC...). Les différentes recherches portant sur les rites de passage et d’initiation s’inscrivent de fait dans la perspective de cet appel, que l’on aborde par exemple l’allongement de la durée de la jeunesse ou les transformations des modalités de franchissement des étapes. D’ailleurs, les analyses traitant les questions de socialisation et d’éducation, en termes de socialisation primaire ou vis-à-vis d’un groupe particulier, ont également leur place dans ce numéro. Enfin, le thème des sous-cultures juvéniles, en termes de contenus ou encore sous l’angle de la socialisation, est bien entendu pertinent dans la mesure où il permet de poser cette question de la spécificité de la jeunesse.

S’adressant à de jeunes chercheurs, cet appel ne fixe pas d’obligations restrictives en termes de terrain ou de méthodes. Bien entendu, les travaux devront plutôt s’appuyer sur des matériaux empiriques, qu’ils soient d’ordre qualitatifs ou quantitatifs, mais ils pourront également développer des questionnements préliminaires dans la mesure où ils s’inscrivent dans la thématique énoncée. La notion de jeunesse n’étant pas exclusivement sociologique, cet appel est ouvert à toutes les perspectives des sciences humaines et sociales.

Contacts et envoi des propositions :

Jérémie Vandenbunder (jeremie.vandenbunder@uvsq.fr)

Mona Zegaï (mona@zegai.com)

Clara Tomasini (clara.tomasini@uvsq.fr)

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