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Annonces du RING - 15 juillet 2011


Date de mise en ligne : [15-07-2011]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée universitaire. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "Géographies des sexualités", Bruxelles
- "Empires et biopolitiques", Clermont-Ferrand
- "Genre, orientation scolaire et professionnelle : Questions de méthodes", Lausanne
- "Femmes et droit international", Paris 1
- "La question féminine en débat", Paris
2 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 15 août, "Jeunes migrantes et petites bonnes en Afrique", Ouagadougou (Burkina Faso)
- Avant le 1er octobre ; "Normes religieuses à l’épreuve des mutations de genre XIXè-XXIème siècles", Paris
- Avant le 1er octobre, "Fiction(s) du masculin. Discours et représentations des masculinités dans les littératures occidentales", Tours
- Avant le 1er septembre, "Corps de parents, corps d’enfants. De la conception à l’éducation", Timişoara (Roumanie)
- Avant le 7 septembre, "Dress(ing) in Public : Dress, Ideology and the Female Body", New York
- Avant le 12 septembre, "Observer les rapports sociaux de sexe. Questions de méthode", Lausanne
- Avant le 1er janvier 2012, "Making Sense of Gender, Sex, Race and the Family", Humana Mente
3 - ENSEIGNEMENT :
- "Budgets genre, pouvoirs et transformations sociales"
4 - PUBLICATIONS :
- Odile Merckling, Femmes de l’immigration dans le travail précaire
- Clio, Histoire, Femmes et Sociétés, "Colonisations"
- Anne Cova, Féminismes et néo-malthusianismes sous la IIIe République : « La liberté de la maternité »
- Barbara Bagilhole and Kate White (Ed.), Gender, Power and Management. A Cross-Cultural Analysis of Higher Education

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1 - COLLOQUES :

- "Géographies des sexualités"
Colloque international
8-10 septembre 2011 Hogeschool-Universiteit Brussel
Présentation :
Ce que nous considérons actuellement comme une des dimensions de la géographie des sexualités et de la queer géography est en grande partie issue de l’étude prédominante des espaces gays – hommes blancs de classe moyenne (et par la suite lesbiens) – des centres urbains nord-américains ou européens. L’éventail des travaux entrepris par les géographes des sexualités s’est étoffé et diversifié au cours des deux dernières décennies – par la prise en compte des expériences vécues par les personnes trans, LGTB de couleur et/ou issues des classes populaires , mais aussi par l’élargissement du champ d’étude aux espaces périurbains et ruraux ainsi qu’aux pays non-occidentaux. Néanmoins, et peut-être du fait de sa genèse, la tendance à réduire le champ de la géographie des sexualités à l’étude de l’homosexualité et à assumer la non-prise en compte des expériences vécues dans d’autres contextes géographiques, demeure. Cette conférence vise à contester et à modifier ces présupposés en donnant un aperçu de l’éventail des études qui ont théorisé la spatialité de la sexualité, du sexe, des identités sexuelles et des pratiques sexuelles dans (et au-delà) des contextes européens. Cette conférence se propose de réunir des chercheurs de toute l’Europe qui étudient les dimensions spatiales de la sexualité humaine. Le colloque est donc ouvert tant aux géographes qu’aux anthropologues, sociologues, aménageurs, urbanistes, architectes, politistes, juristes… Sont aussi les bienvenus les participants qui ne sont pas issus du monde académique, membres d’associations, organisations politiques ou mouvements militants. Nous encourageons les contributions sous différents formats. Parallèlement aux présentations universitaires traditionnelles, nous accueillerons des tables-rondes, des débats, des projections de film, des installations ou toute autre contribution. Nous souhaitons favoriser la mise en réseau, l’échange et le débat au-delà des frontières nationales, de langue ou de disciplines. Les propositions de sessions et de contributions peuvent porter, sans s’y limiter, sur les thématiques suivantes :
. Interroger la place de l’Europe et la place des sexualités en Europe, les sexualités dans les périphéries de l’Europe ;
. Remettre en cause l’américanisation des études queer ;
. Contextualisations et historicités des récits de « progrès » ou de « retard » ;
. Approches queer, trans et féministes des politiques du genre en Europe ;
. Les militants, le monde universitaire et l’égalité politique en Europe ;
. Les mouvements féministes et les politiques sexuelles radicales en Europe ;
. La démocratie sexuelle et les dynamiques d’inclusion/exclusion dans les différents contextes européens ;
. Homo-nationalisme, racisme et préjugés anti-musulmans au sein des communautés LGBT européennes ;
. Les migrations queer, les mobilités et les frontières européennes ;
. La géographie politique de la sexualité et de l’orientation sexuelle au sein de l’UE ;
. Les géographies économiques de la prostition, du travail sexuel et de l’industrie du sexe en (et au-delà) de l’Europe ;
. Les divers économies des vies LGBT – y compris et sans s’y restreindre les débats sur la gentrification et la commercialisation ;
. Les vécus sexuels dans divers espaces urbains et ruraux – la campagne et les banlieues à l’épreuve du queer ;
. Hétéronormativité, homonormativité et l’évolution des normes sexuelles dans les contextes européens ;
. Géographies de la vie familiale dans différents contextes européens ;
. Les géographies des vies en dehors du couple : les espaces du poly-amour, de la non-monogamie et du célibat ;
. Méthodes et méthodologies queer, le retour à l’empirisme dans les études queer ;
Les liens entre les théories queer et d’autres approches théoriques critiques (y compris et de façon non exclusive les études postcoloniales, le matérialisme historique, le féminisme matérialiste, la radical géography…)
Langue : nous n’avons actuellement pas de financements pour la traduction durant le colloque. Nous prévoyons une conférence multilingue, les participants peuvent présenter dans la langue qui leur convient le mieux. L’anglais est susceptible d’être la langue utilisée par de nombreux participants.
Infos :
http://ssqrg.net/?page_id=115

- "Empires et biopolitiques"
Colloque international
EHIC, Université Blaise Pascal
20-21-22 octobre 2011
Clermont-Ferrand
Présentation :
Selon Michel Foucault (1976), ce qui a longtemps caractérisé le pouvoir du Souverain, c’est le droit absolu, pour celui-ci, de vie et de mort sur ses sujets. C’est d’ailleurs plutôt un droit de mort, probablement hérité du droit romain de patria potesta, c’est à dire le droit pour le père disposer de la vie de ses enfants et de ses esclaves : tuer ou laisser vivre. Si le Souverain tuait rarement ses sujets directement, sauf s’ils se rebellaient contre lui, il pouvait exiger de ses sujets mâles qu’ils partent en guerre pour le défendre. Or, la nouvelle fonction du pouvoir souverain, de nos jours, serait plutôt celle de ‘gestionnaire de la vie’. Ce pouvoir sur la vie, ou biopouvoir se serait développé lentement, à partir du XVIIème siècle, en deux formes de base qui ne sont pas contradictoires et qui s’entrecroisent : celle des pratiques disciplinaires qui représentent le corps comme une machine et visent à le rendre plus fort, plus productif ; et celle qui n’apparaît que vers le milieu du XVIIIème siècle et dont l’objet est le « corps espèce », support de processus biologiques : prolifération, naissances, mortalité, niveaux de santé, espérance de vie, etc. Discipliner le corps et réguler la population sont les deux pôles autour desquels le biopouvoir se serait organisé. Ce biopouvoir est, selon Foucault, un élément indispensable au développement du capitalisme car il rend possible « l’insertion contrôlée des corps dans la machine productive ». Il est également, comme le remarque Jana Sawicki, dans Disciplining Foucault (1991), indispensable à la continuation du système de domination masculine car « il fournit les outils nécessaires à l’insertion du corps des femmes dans la machine reproductive » (Sawicki). Les techniques de pouvoir opèrent comme facteurs de ségrégation et de hiérarchisation sociale : de genre, de classe et de « race ».
A partir de ce cadre théorique, - qu’il soit utilisé comme tel ou contesté - nous explorerons, sur une longue période (de l’esclavage du 18e siècle aux mouvements migratoires actuels), le rôle des empires dans la mise en place et la transformation de ces biopolitiques, à la fois en métropole et dans les différents espaces colonisés – avec leurs variations régionales - tant par l’Etat que par des organismes paraétatiques et privés et/ou religieux.
Ce Colloque aura lieu à la Maison Internationale - Pour plus d’informations : Martine Spensky, Professeure émérite de Civilisation britannique (19e et 20e siècles), Université Blaise Pascal, Clermont II : mspensky@gmail.com
Infos et programme :
http://www.univ-bpclermont.fr/LABOS/ehic/spip.php?article36

- "Genre, orientation scolaire et professionnelle : Questions de méthodes"
Manifestation organisée par les laboratoires MISC, Labso, Pavie, OSPS et CEG, avec le soutien de l’école doctorale en Etudes Genre, du Bureau de l’égalité de l’UNIL et du NCCR LIVES
Jeudi 29 au vendredi 30 septembre 2011
Université de Lausanne, Grange de Dorigny
Infos et programme :
http://www.unil.ch/webdav/site/misc/shared/programme_colloque_GOSP-1.pdf

- "Femmes et droit international"
Journée d’études de la Société française pour le droit international
Université Paris 1 – CNRS UMR 8103
Vendredi 18 novembre 2011
Salle 1 Centre Panthéon
Lieu du colloque : Centre Panthéon – 12 place du Panthéon, 75005 Paris-Salle 1, Aile Soufflot, Escalier M – 1er étage
Programme :
. 09.00 Ouverture
Sous la présidence de Jean-Pierre Cot, Président de la SFDI
. 10.00 – Rapport général : Présentation de la pensée féministe du droit international par Anne Orford, Professeure, Melbourne Law School, Université de Melbourne
. 10.30 - Débats
. 10.45 - Pause
. 11.00 - Impact de la pensée féministe en droit international ? Les choix instrumentaux et conceptuels : le gendermainstreaming, réponse adéquate ?
par Lucie Lamarche, Professeure titulaire de la Chaire Gordon F. Henderson, Université d’Ottawa
Les débouchés institutionnels : la création d’ONU Femmes
par Caroline Ressot, Secrétaire générale par intérim de l’Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes
. 12.00 – Débats
I - Pensée féministe et droit international, pensée féministe du droit international, influence sur le droit international
. 12.30 – Déjeuner libre
II – Le droit international relatif aux femmes : impact et adéquation (approches thématiques)
Sous la présidence de Emmanuelle Jouannet, Professeure à l’Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
. 14.00 Les femmes, des victimes spécifiques ? Analyse des instruments relatifs aux droits de l’homme spécifiquement dédiés aux femmes
par Hélène Tigroudja, Professeure à l’Université d’Artois
Analyse du droit humanitaire et du droit international pénal par Lorenzo Gradoni, Professeur agrégé à la Faculté de droit de l’Université de Bologne
. 15.00 – Les femmes, des actrices spécifiques ? Le rôle des femmes dans le maintien ou le rétablissement de la paix
par Olivier Corten, Professeur à l’Université Libre de Bruxelles
Le rôle des femmes dans le développement économique
par Hélène Ruiz Fabri, Professeure à l’Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne), Directrice de l’UMR de droit comparé de Paris
. 16.00 - Pause
. 16.20 - Débats
. 17.00 – Conclusions, par Emmanuel Decaux, Professeur à l’Université Panthéon Assas (Paris 2)
Infos :
Sophie Guy : umr8103@univ-paris1.fr

- "La question féminine en débat"
Première journée du Cercle International d’Anthropologie Psychanalytique organisée avec Espace Analytique par Markos Zafiropoulos, Renato Araujo, Ingrid Chapard, Marina Koussouri, Maria Otero Rossi, Didier Mavinga Lake.
Samedi 21 janvier 2012
Espace Analytique, 12 rue de Bourgogne, Paris 7e
Programme :
Matin :
. 9h-9h15 : Markos Zafiropoulos Présentation de la journée et du CIAP
. 9h15-10h35 Féminité et psychologie des masses.
> Isabelle Guillamet : Figures cliniques de la femme pauvre ou l’appel à l’Autre du salut.
> Maria Otero-Rossi : Les grands-mères de la place de mai en Argentine.
> Elizabeth Rumi : Scandale des femmes en politique sous la révolution française. 
> Xiao XI : Le corps de la femme chinoise et le maître communiste.
. 10 h35-11h15 : Gérard Pommier point de vue et débat avec la salle.
. 11h15- 12h : Echanges entre Paul-laurent Assoun et Markos Zafiropoulos sur le livre La question féminine de Freud à Lacan, la femme contre la mère - PUF 2010.
Après-midi
. 13h30 à 14h40 : Féminité et clinique du cas (I).
> Ingrid Chapard : De l’hystérie à la bipolarité racines inconscientes du monstre dans la mère.
> Lionel Le Corre : Dora gynécophile.
> Anne-claire Matrand : Hystérisation d’une femme psychotique.
. 14h40-15h20 : Claude-Noël Pickmann point de vue et débat avec la salle.
. 15h30-16h30 : Féminité et clinique du cas (II).
> Guilaine Jeannot-Pagès : Psychose au féminin et alcoolisation.
> Catherine Rioult : Scarifications des femmes sacrifiées ?
> Elisa Renno dos Mares Guia : Le psychanalyste comme femme.
. 16h30-17h 10 : Alain Vanier point de vue et débat avec la salle.
. 17h10 – 17h30 : Conclusions.
Contact et infos :
http://espace-analytique.org/

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2 - APPEL A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 15 août
"Jeunes migrantes et petites bonnes en Afrique"
Journée scientifique Pôle Suds (Ined)
Ouagadougou (Burkina Faso), 4 décembre 2011
Comité d’organisation :
Véronique Hertrich, INED, Mélanie Jacquemin, INED, Marie Lesclingand, Univ. de Nice-URMIS/INED, Clémentine Rossier, INED/ISSP.
Présentation :
Les migrations de jeunes filles d’origine rurale partant s’employer en ville comme domestiques constituent un phénomène largement répandu en Afrique mais qui reste mal connu et rarement traité dans la littérature académique. Le phénomène est cependant d’une ampleur considérable si l’on en croit la surreprésentation des adolescentes dans de nombreuses capitales ou encore la fréquence de la pratique dans les populations rurales où il a été étudié. Quels sont les ressorts de ces migrations juvéniles ? Selon quelles modalités s’organisent-elles ? Quelles en sont les retombées et les enjeux ? Ces questions se posent à l’échelle des individus (qui migre ? pourquoi ? quelles répercussions sur le passage à l’âge adulte et sur la vie ultérieure ?) mais aussi des structures collectives (milieux d’origine et de destination) et intermédiaires (familles, groupes de pairs, associations...) ; elles interpellent une large gamme de champs disciplinaires (démographie, sociologie, économie, anthropologie, sciences politiques, géographie...).
Cette journée d’études a pour objectif d’offrir un espace d’échanges autour des migrations juvéniles féminines de travail en Afrique. Elle vise à identifier les travaux en cours sur cette problématique, à stimuler le débat et à favoriser le développement d’une dynamique scientifique interdisciplinaire sur ces questions. L’appel à communications est ouvert à toutes les propositions, qu’elles abordent le phénomène du point de vue urbain ou de celui des dynamiques rurales, à grande échelle ou à l’échelle d’une population particulière, à partir de données micro ou macro, de données inédites ou d’analyses secondaires de données existantes. Les propositions ayant une dimension quantitative, portant sur les tendances du phénomène et ses retombées en termes de genre sont particulièrement encouragées. Des communications mettant en évidence les logiques économiques et sociales de ces migrations juvéniles sont également attendues, y compris des études de cas ou des analyses approfondies de données qualitatives.
Cette journée scientifique se tiendra la veille de la 6ème Conférence africaine sur la population, organisée par l’UEPA (5-9 décembre 2011, http://uaps2011.princeton.edu).
On trouvera ci-après quelques-unes des lignes de questionnement possibles.
. Contexte, tendances et déterminants des migrations des adolescentes Qui part, qui reste, et pourquoi ? Certaines populations se sont-elles spécialisées dans cette pratique ? Le développement des migrations juvéniles s’inscrit-il dans un contexte démographique, historique, économique particulier ? Quelles continuités avec les formes anciennes de circulation des enfants ? Les réseaux familiaux conditionnent-ils la mobilité juvénile ?
. Trajectoiresdemigrantesetinsertionurbaine Quels emplois, quelles conditions de vie en ville ? Comment s’organisent les trajectoires migratoires et les trajectoires de travail selon l’âge ? Quels types d’intermédiaires de recrutement et de placement ? La domesticité juvénile relève-t-elle uniquement d’un système d’exploitation ? Peut-elle être une source d’émancipation ? Quel est le vécu subjectif de l’expérience migratoire ? • Migrationetdynamiquesrurales Quelles sont les conséquences des migrations juvéniles féminines dans les populations de départ : structure démographique, marché matrimonial, organisation socio- économique... ? Contribuent-elles à l’introduction de nouvelles normes, de nouvelles pratiques ? Comment s’articulent-elles aux logiques et stratégies familiales ?
. Migration,éducation,travail:quellesrelations ? L’offre scolaire conditionne-elle les migrations juvéniles de travail ? La migration est-elle cause de déscolarisation ? Peut-elle intervenir comme mode de formation, complémentaire ou alternatif à l’école ? Quelles sont les articulations entre la mobilité scolaire et la mobilité de travail ? Quelles différences selon les sexes ?
. Migrationetpassageàl’âgeadulte En quoi l’expérience migratoire affecte-t-elle les trajectoires de passage à l’âge adulte : éducation, sexualité, première union, première naissance, contraception, insertion sociale et professionnelle...
. Migration,genreetvieadulte Quelles convergences, quelles divergences dans les pratiques migratoires féminines et masculines ? Comment l’expérience migratoire oriente-t-elle la vie future des femmes et des hommes et plus largement la construction des rapports sociaux de sexe ?
. Politiquesetprogrammesd’action Quels discours, pour quelles réalités ? Quelle(s) vision(s), pour quelles actions ? L’approche dominante en termes de vulnérabilité des adolescentes migrantes concorde-t-elle avec la réalité des pratiques ? Prend-elle en compte le point de vue des jeunes travailleuses migrantes ?
Soumissions :
Les propositions de communication sont à soumettre, par courriel, avant le 15 août 2011, sous la forme d’un résumé court (200 mots) et d’un résumé long (2 à 4 pages) précisant les données, la méthode et les résultats attendus. Les auteurs seront informés mi-septembre des résultats de la procédure de sélection. La communication écrite sera à transmettre pour le 15 novembre 2011.
Une quinzaine de contributions seront sélectionnées. Les langues de travail seront l’anglais et le français.
Un appui financier sera apporté pour contribuer aux frais propres à la journée de séminaire. À titre exceptionnel, une aide financière supplémentaire pourra être accordée pour le voyage si la personne sélectionnée ne dispose pas d’autres sources de financement.
Contact :
Migration-Ouaga2011@listes.ined.fr
Infos : http://pole_suds.site.ined.fr/fr/les_journees/migrantes_et_petites_bonnes/

- Avant le 1er octobre
"Normes religieuses à l’épreuve des mutations de genre XIXè-XXIème siècles"
Colloque international organisé par Florence Rochefort, CNRS/GSRL [EPHE/CNRS] et Maria-Eleonora Sanna, Post-doc. GSRL [EPHE/CNRS]
29-30-31 mai 2012, Paris
Présentation :
Malgré l’importance reconnue des religions pour les questions de genre
et la centralité du genre au sein des univers religieux, le champ de
recherche qui croise Genre, religions et sociétés est encore largement à
explorer. Pour confronter les recherches en cours et promouvoir cette
problématique, le GSRL (Groupe Sociétés Religions Laïcités EPHE/CNRS)
propose d’aborder la question des normes religieuses à l’épreuve des
mutations de genre.
Les études de genre ont permis de mettre au jour l’historicité de la
construction sociale des sexes et des catégories de féminin et de
masculin. Le genre comme système de pensée et d’organisation sociale
façonne les rapports entre les sexes, jusqu’à la définition même de
la catégorie de « sexe ». Cette approche analytique ouvre d’emblée la
question des normes, explicites ou implicites et du rôle spécifique des
normes religieuses dans les processus de hiérarchisation des sexes. Elle
incite notamment à une interrogation sur les normes religieuses de genre
dans leur confrontation avec d’autres modèles normatifs et en étroite
relation avec d’autres variables sociologiques, dans différents
contextes géographiques, culturels, historiques.
Les enseignements religieux traditionnels ont placé les définitions du
féminin et du masculin au cœur des conceptions normatives des relations
humaines et des comportements à prescrire. L’étroite relation du genre
avec la représentation des origines humaines, de la filiation, de la
génération, de la nature, de l’altérité et de la sexualité, en fait
un pivot civilisationnel majeur et un axe privilégié d’une pensée du
devoir, de l’agir, du licite et de l’illicite. Les différents types de
socialisations religieuses, de ritualisations, d’élaborations
symboliques tendent le plus souvent à naturaliser les sexes, à
substantialiser les identités de genre et ce dans plusieurs aires
culturelles.
Les normes de genre prennent à la fois la forme de pouvoir discursif et de
représentations et celle d’une discipline des corps efficace, malgré
son irrémédiable faillite à s’imposer totalement. Elles n’agissent
pas forcément comme contraintes, elles sont aussi portées par
l’aspiration des individus ou de groupe d’individus à se conformer à
une règle de vie, à un comportement valorisant aux yeux d’un collectif.
Mais, même sous l’apparente immobilité qu’elles confèrent
fréquemment aux principes de féminin et de masculin, les normes
religieuses de genre n’en évoluent pas moins à la faveur d’une
multiplicité de facteurs politiques, économiques, sociaux, culturels et
religieux, et plus récemment, à la faveur de l’émancipation des femmes
et des sexualités, de l’émergence puis de l’adoption de valeurs
égalitaires et des conceptualisations du genre.
Ces mutations de genre sont alors à appréhender comme des changements
profonds qui ébranlent les schémas hiérarchiques et inégalitaires et
sont porteurs eux-mêmes de nouvelles normativités ou de nouveaux
potentiels normatifs. Ont ainsi été remises en cause les
représentations, les pratiques, les catégories qui tramaient les rapports
sociaux de forme patriarcale. La conception d’un ordre divin ou naturel
des sexes a été vivement contestée. L’interrogation porte désormais
aussi sur les conceptions d’un « ordre symbolique » dans ses acceptions
sexuées et celles d’une « anthropologie des sexes ». Les sphères
religieuses participent de ces mutations de genre et sont parfois à
l’origine de certaines de leurs expressions.
La normativité religieuse en ce qui concerne le genre doit être
confrontée avec l’analyse de modes de transgressions et de
subjectivation, notamment des femmes ou des sexualités jugées « 
déviantes » au sein d’un univers de sens androcentré et
hétéronormé. Les formes de capacité d’agir (agency) des individus
contribuent aussi à faire émerger une pluralité de normes alternatives
plus ou moins reconnues socialement et plus ou moins en opposition avec des
normes dominantes
Ce colloque vise donc à interroger les capacités de résistance aux
changements des mondes religieux autant que leur potentiel d’adaptation
à des modèles alternatifs ou concurrentiels.
On s’interrogera également sur les tentatives ou propositions de
recompositions internes dont il conviendra de saisir les moments et les
formes d’expression, les propositions théoriques et pratiques dans des
contextes de sécularisation, de laïcisation ou de dé-sécularisation.
On confrontera le choix des individus, celui de la transgression, de la
marginalité, de l’innovation ou de la conformité au contrôle social
exercé par les groupes religieux en questionnant les leviers du changement
éventuel de normes.
Ces questions concernent autant les spécialistes du religieux que celles
et ceux des études de genre. La confrontation des grilles d’analyse et
des études de cas devrait permettre d’affiner l’approche d’une des
questions fondamentales dans les sociétés contemporaines, à savoir la
centralité du genre dans la modernité comme dans l’ultra-modernité et
les interactions qu’elle entretient avec les univers religieux.
Les communications porteront ainsi sur trois thématiques :
1 - Changements religieux internes
. la répartition des rôles et des places au sein des institutions
religieuses
. l’accès à l’autorité religieuse
. les innovations ou les crispations théologiques en matière de genre
. les théologies féministes
. les innovations rituels ou liturgiques
2 - Religions, genre et sexualités
. les définitions du « masculin » et du « féminin », les normes de « 
la masculinité » et de « la féminité »
. la hiérarchie des corps et des sexualités
. les enjeux politiques et éthiques de la normalisation sexuelle
3 - Genre et enjeux politico-religieux
. conflits autour des droits des femmes et des droits sexuels
. débats bioéthiques
. enjeux de genre dans les mutations politico-religieuses
Les propositions de communication sont à envoyer au plus tard le 1er
octobre 2011 à :
R-Danielle Breseghello : r-danielle.breseghello@gsrl.cnrs.fr .
Elles seront accompagnées d’une courte présentation des
communiquant-e-s et de leur bibliographie.

- Avant le 1er octobre
"Fiction(s) du masculin. Discours et représentations des masculinités dans les littératures occidentales"
Université François-Rabelais, Tours, et université Paris-Sorbonne (Paris IV),
31 mai, 1er et 2 juin 2012
Projet porté par les équipes de recherche
ICD (université François-Rabelais, Tours, dir. Mónica Zapata)
EA 3556 (dir. Marie-Thérèse Mourey) ; CRLC (dir. Jean-Yves Masson), Paris-Sorbonne (Paris IV)
Comité d’organisation :
Anne Tomiche
Mónica Zapata
Bernard Banoun
Présentation :
Interrogée récemment à l’occasion du 25e anniversaire de la mort de Simone de Beauvoir, Geneviève Fraisse, à la question « Pourquoi l’homme est-il dispensé d’écrire sur son sexe ? », répond : « Simone de Beauvoir ne dispense pas les hommes, elle dit qu’ils n’auraient pas ‘l’idée’ d’écrire… ». Le masculin apparaît ici comme, pour ainsi dire, neutre, se présente comme naturel, donné et donc non interrogeable, comme l’écrivait déjà Beauvoir dans l’introduction du Deuxième Sexe (« Qu’il soit homme, cela va de soi. ») . Or si l’on part du principe que le genre est construction socio-culturelle , cela doit aussi s’appliquer aux hommes. Inge Stephan avait constaté dans les années 1990 que les études sur le « premier sexe » se trouvaient dans un « angle mort » de la recherche universitaire. Les perspectives, depuis, se sont multipliées, mais les études de genre demeurent encore peu représentées dans l’université française, en particulier dans le domaine des littératures, et a fortiori en dehors des études féministes. En effet, comme le notent David Halperin et Rostom Mesli à propos des travaux de Gayle Rubin, cette dernière a à cœur d’ancrer les études de genre dans les sciences sociales car, dans le monde académique anglo-saxon, elles ont été quasiment accaparées par les études littéraires. Or c’est l’inverse en France : les études de genre, arrivées quelque deux décennies plus tard et encore en cours d’institutionnalisation, sont presque confinées aux sciences sociales et trop peu représentées dans les études littéraires.
Le colloque se propose d’envisager ainsi les écritures du masculin sur une perspective diachronique dans les littératures occidentales, en privilégiant les formes narratives.
Plutôt que d’opposer d’emblée masculin et féminin pour analyser le premier terme en partant du principe d’une domination du premier sur le second (même si cette question ne sera pas exclue), il semble productif d’étudier le masculin pour le montrer comme non homogène ,dans ses différenciations internes, en s’inspirant notamment des travaux, sociologiques, de Connell , des notions d’homme « construit » (constructed man) et d’hégémonies masculines.
Les questions d’identités de genre, les incertitudes sur le genre, les représentations de l’homosexualité masculine, sont particulièrement présentes, explicitement, dans la littérature des 20e et 21e siècles au fur et à mesure d’évolutions sociales et de la thématisation de ces questions dans le débat public. Mais outre ces représentations contemporaines ou récentes, on s’intéressera donc aussi aux hiérarchies internes du masculin et à leur fictionnalisation au cours de l’histoire dans leur rapport à l’autorité : rapports de domination, élaboration des modèles dominants et leurs représentations, stratégies narratives, positions auctoriales et notamment représentations non-conventionnelles du masculin à l’intérieur même de genres littéraires ou dans le contexte de canons promouvant en apparence des modèles figés. On rappellera le début de « La littérature et la vie » dans Critique et clinique de Gilles Deleuze : « Écrire n’est certainement pas imposer une forme (d’expression) à une matière vécue. La littérature est plutôt du côté de l’informe, ou de l’inachèvement […]. L’écriture est inséparable du devenir : en écrivant, on devient-femme, on devient-animal ou végétal […]. Le devenir ne va pas dans l’autre sens, et l’on ne devient pas Homme, pour autant que l’homme se présente comme une forme d’expression dominante qui prétend s’imposer à toute matière, tandis que femme, animal ou molécule ont toujours une composante de fuite qui se dérobe à leur propre formalisation. La honte d’être un homme, y a-t-il une meilleure raison d’écrire ? »
Axes de recherche pour les propositions de communication :
. Constructions de la masculinité, récits et récit de soi (stratégies narratives ; les langues au masculin) ;
. Hiérarchies internes au monde masculin et représentation des surdéterminations sociales, éducatives, économiques, etc. et hiérarchies induites par les intersections genre/classe/race ;
. Masculinités marginales en littérature (travestisme, homosexualité, « épistémologie du placard », camp).
Langues de travail : français, anglais (et allemand, espagnol : résumé envoyé à l’avance et traducteurs à prévoir).
Propositions de communication (titre, une quinzaine de lignes ; brève bio-bibliographie de l’auteur, fournie séparément)
à adresser avant le 1er octobre 2011 à
Mónica Zapata : monica.zapata@orange.fr
Et Bernard Banoun : bernard.banoun@hotmail.fr
Les propositions seront anonymisées pour envoi aux membres du comité scientifique.
Les réponses seront données au plus tard le 15 décembre 2011.

- Avant le 1er septembre
"Corps de parents, corps d’enfants. De la conception à l’éducation"
Septième symposium international de CORPUS Groupe international d’études culturelles sur le corps.
Université de médecine et de pharmacie Victor Babeş de Timişoara (Roumanie)
28 et 29 novembre 2011.
Présentation :
Founded in 2009 after a series of seminars organised between 2001 and 2008 at the EHESS (Paris) and the Autonomous University of Madrid, CORPUS aims at being an effective participant in building a widely diverse and scientifically-based dialogue on the anthropological aspects of the body. As a cross-thinking forum, CORPUS now brings together more than four hundred researchers from over sixty-five different countries.
The themes of the preceding symposia were "The Beautiful and the Ugly : Body Representations" (Lisbon, January 2010), "Foreign Bodies : Enhancing & Invading the Human Body" (Moscow, May 2010) and "Bodies & Folklore(s) : Legacies, Constructions and Performances" (Lima, October 2010), "Diets and Food Patterns : Myths, Realities and Hopes" (Tbilisi, July 2011), "Devoted Bodies or Great Shows ? Making Profit on Sacred Areas" (Munster, September 2011) and "Genders, Cultures and Citizenships" (San Cristóbal de las Casas, November 2011).
The theme of the seventh International Symposium of CORPUS organised with the support of the University of Medicine and Pharmacy “Victor Babeş” Timişoara (Romania) is "Parents’ Bodies, Children’s Bodies. From Conception to Education".
In all societies, biological reproduction is regulated by cultural frameworks. Additional cultural processes (adoption, surrogate mother system, etc.) have a deep impact on parents and children, whose sentimental and educational relationships presuppose complex bodily interactions. Each society defines conception, childbirth, neonatal nursing, first basic learning and other parenting practices as complex bio-cultural phenomena in accordance with its world views, material culture, and ecosystem. Possible aspects include : ancient, traditional, popular or biomedical knowledge about procreation, pregnancy or child growth, types of physical socialization and education, initiation rituals, conceptions about child’s body integrity, representations of physical punishment, etc.
Across cultures, the mother, the father and the child frequently become symbolic figures. In classical Western thought, for instance, the mother represents the most important archetypal symbol, the tender incarnations of the Virgin, the church, the university and the home, etc. The father is the reasoning agent, the embodiment of traditional values, the patriarch and master of the house, but also an economic actor and a major consumer. For his part, the child is a symbol of innocence and hope.
We invite researchers interested in the body in medical, familial, educational, symbolical and ritual contexts (archaeologists, anthropologists, historians, physicians, psychologists, sociologists, art specialists, etc.) to participate in this symposium considering particularly, but not strictly, the following themes :
Parenthood and processes from conception to childbirth : knowledge and beliefs on procreation and pregnancy ; techniques of the body involved in procreation and delivery ; societal and artistic representations of pregnant women ; etc.
Child’s, Mother’s (and Father’s) bodies during the first years of the new-born life : health, nutritional needs, breast feeding, first contacts, social re-insertion/integration, etc.
Initial stages of body awareness : incorporation of techniques, assimilation of sensorial sensibilities, play, physical education, etc.
Representations of parents’ and children’s bodies : their images and application in arts, political, philosophical or religious discourses ; parents’ or children’s self-representation, etc.
Presentations will be 20 minutes long and should be delivered preferably in English. However, proposals in Romanian and French will also be considered. The proposals must include an abstract (150-300 words) and a current CV.
The deadline for receiving presentations is September 1, 2011.
Please use the address below to send your proposal to Frédéric Duhart and Gabriela-Marianna Luca. All proposals will be evaluated by an international scientific committee. The symposium will be held November 28th-29th 2011 at the University of Medicine and Pharmacy “Victor Babeş” Timişoara. Transportation, visa, travel insurance costs and accommodation will be the sole responsibility of each participant.
Contacts :
Frédéric Duhart, CORPUS General Coordinator, frederic.duhart@wanadoo.fr
Gabriela-Marianna Luca, 7th Symposium Coordinator, luca.gabriela@gmail.com

- Avant le 7 septembre
"Dress(ing) in Public : Dress, Ideology and the Female Body"
CFP Association of American Geographers 2012
New York, February 24th – 28th 2012
Session organisers : Hilal Ozcetin (Simon Fraser University, CA), Hulya Arik (York University, CA)Discussant : Dr. Banu Gokariksel (University of North Carolina, USA)
In the last two decades, feminist geography analyzed the body, and delineated the ideological/discursive premises of space as a social construct (Grosz 1994, Duncan 1996, Nast and Pile 1998, Longhurst 1995, 2008, McDowell 1995, Bell and Valentine 1995). Studies of the female body with reference to public space and dress codes have shown how socio-political discourses shape the female body in and across certain spaces (Secor 2002, 2004, Gokariksel 2009, Çınar 2008, Nagar 1997, Bell 1991, Valentine 1993, Peake and Trotz 1999, Pratt 1998, McKittrick 2006). However, while these studies provide an analysis of the way in which the body and space is talked about and acted on, there is still need for a focused examination of dress as it is lived, experienced and embodied by women. This session aims to explore dressed bodies and embodiment through an analysis of the discourses on dress that shape and regulate women’s bodies. How do we conceptualize dressed bodies in relation to religious, ethnic and national identities ? Can we bring together seemingly different contexts, meanings, and styles of dress such as the “slut walks”, Muslim women’s hijab or fashion ? We welcome papers with empirical and theoretical focus on construction of the female body and norms of dress in public space from a wide geographical spectrum. Our goal is to open up an alternative space for a discussion that would explore dress as an embodied practice in relation to space. We want to understand how discursive practices of dress act upon the female body and produce control mechanisms over women’s bodies as well as how women make sense of their bodily experiences.
Possible topics and questions:How do women negotiate the meanings of dress within specific temporal and spatial relations ?How does socio-historical context shape the dress practices ?How does dress form one of the dimensions of national identity construction ?How do militarist discourses and militarization produce the female body ?How do the developments in textile and fashion change the relation between the body and the dress ?How does the change in the socio-economic situations create new forms of dresses for different bodies ?How do women employ particular strategies of dress in public spaces ?How queer identities are performed in relation to clothing ?How are identities performed in relation to gender and dress ?How does dress play a role in constructing and identifying gender ?How can dress be used to contest or legitimate the power of the state and the meaning of citizenship ?How does religion regulate bodies through dress/dress codes and how member of religious communities negotiate stipulations ? Abstracts of 250 words (maximum) should be submitted to Hulya Arik (hulya@yorku.ca) and Hilal Ozcetin (hoa1@sfu.ca) by September 7th 2011.

- Avant le 12 septembre
"Observer les rapports sociaux de sexe. Questions de méthode"
Le CRAPUL (Centre de Recherche sur l’Action Politique de l’Université de Lausanne) organise une journée d’études intitulée « Observer les rapports sociaux de sexe. Questions de méthode » qui se tiendra le 7 décembre 2011 à l’Université de Lausanne.
Organisation : Martina Avanza (martina.avanza@unil.ch) Olivier Fillieule (olivier.fillieule@unil.ch) Camille Masclet (camille.masclet@unil.ch)
Cette journée sera dédiée à la réflexion sur les enjeux et les problèmes que suscite l’observation ethnographique des rapports sociaux de sexe en sciences sociales.
L’analyse ethnographique, de plus en plus utilisée en sociologie et science politique, a d’ores et déjà produit un grand nombre de résultats dans le domaine des études genre. En tout premier lieu en permettant l’identification des dispositions et socialisations caractéristiques des « transfuges de sexe », pour parler comme Daume-Richard et Marry (1990), que ce soit dans le champ des activités professionnelles (e.g. McDowell 1997, Guichard-Claudic et alii 2008) des activités sportives (Mennesson 2004, 2010 ; Guyon 2007), de l’encadrement religieux (Malogne-Fer 2007) ou encore du militantisme politique (Dunezat 1998 ; Bargel 2009). Mais aussi en s’attachant, à partir du constat de l’existence de carrières différenciées selon les appartenances de genre (le plafond de verre), à montrer les voies subtiles par lesquelles les écarts et les différences assurant les formes de la domination masculine sont mouvantes (Le Feuvre 2005 ; Kergoat 2009) et obéissent à des mécanismes auxquels il est difficile d’accéder autrement que par l’observation. En effet, ni les données objectives ‘déjà là’ (statistiques) ou construites par l’enquête, ni les entretiens ne permettent de bien rendre compte de la manière dont dans des lieux et des situations locales concrets, s’érigent et se déplacent les barrières à l’égalité. C’est du moins ce que suggèrent les travaux qui relèvent la prégnance des phénomènes de double bind chez les femmes (e.g. Menesson 2010, Malogne-Fer, 2007) ou encore l’importance des réseaux de sociabilité hors travail (Guillaume, Pochic 2007 ; Buscatto 2008).
Mais c’est surtout au croisement des développements récents de la sociologie des organisations (à la suite des travaux fondateurs de Connell (1987) qui introduit la notion de « régime genré » pour pointer la construction du genre à l’échelle locale ou de Acker (1990) avec la notion « d’organisation genrée ») et du renouveau des études sur la socialisation (par le déplacement du regard des ‘produits’ de la socialisation vers la socialisation ‘en train de se faire’ et par la concentration sur les socialisations secondaires aux dépends de la seule socialisation primaire) que les méthodes ethnographiques prennent toute leur importance. En effet, l’attention portée au « caractère genré du façonnage organisationnel » (Fillieule, Roux 2009) permet de montrer ce que concrètement les groupements font aux individuEs, dans des contextes situés (Guillaume, Le Feuvre 2007), en même temps que de tenir une exigence théorique cruciale, à savoir ne pas universaliser (et donc rendre fatales) les modalités de fonctionnement des rapports sociaux de sexe. C’est bien parce que ceux-ci s’inscrivent toujours dans des configurations socialement construites et historiquement situées que le passage par l’ethnographie se révèle comme le meilleur remède à tout essentialisme. De ce point de vue, ce que l’enquête par questionnaires ou par entretiens permet d’objectiver des différences genrées de savoir-faire et de savoir-être dans l’exercice d’activités sociales (autrement dit des manières genrées d’habiter les rôles), seule l’observation ethnographique permet de l’expliquer, en montrant comment ces différences se construisent dans des assignations de genre produites dans l’interaction (e.g. Cassell 2000).
Pour autant, et en dépit de ces résultats, on constate que peu de réflexions méthodologiques ont été développées sur l’observation ethnographique des rapports sociaux de sexe. Si la question de ce que le genre fait à l’ethnographie (ses effets sur les conditions et relations d’enquête, sur l’analyse etc.) a été largement soulevée (Warren, 1988 ; Echard, Quiminal, Selim, 1991 ; Blondet 2008), celle des enjeux, intérêts et difficultés de l’observation ethnographique dans l’analyse du genre a plus rarement fait l’objet d’analyses réflexives.
Trois éléments non exclusifs retiendront particulièrement notre attention :
‐ Les modalités d’accès à l’observation des rapports sociaux de sexe in situ. Comment se négocie l’accès aux terrains, qui et quoi observer (des hommes et des femmes, des femmes ou des hommes ? ; choisir des terrains marqués par un égalitarisme de principe ou au contraire par un séparatisme ?), dans quelles circonstances et comment (moments, lieux, dispositifs concrets ou symboliques, types d’interaction, etc.) ?
‐ Avec quels outils analyser les rapports sociaux de sexe ? L’observation se suffit-elle à elle-même ? Comment tenir compte de ce que l’on sait sur le genre, en tant que système de domination, tout en respectant la démarche inductive propre à l’ethnographie ? Ou, pour le dire autrement, si la vérité de l’interaction n’y réside jamais tout entière, que peut-on saisir des rapports sociaux de sexe en observant des pratiques et des interactions ? Dans quelle mesure peut-on vraiment observer les rapports sociaux de sexe à l’oeil nu ? Comment passer, dans l’analyse sociologique, de l’observation des relations sociales dans les interactions à leur conceptualisation en termes de rapport social ? Enfin, en quoi l’observation ethnographique peut-elle être particulièrement heuristique quant à l’analyse du genre ?
‐ Comment restituer l’enquête ? Quels sont les enjeux de la restitution de l’analyse et de l’administration de la preuve ? Comment rendre compte des rapports sociaux de sexe observés et analysés en évitant de (re)produire essentialisation et réification ? Comment restituer le « doing gender » (West, Zimmerman 1998) et la dimension relationnelle des rapports sociaux de sexe ?
Nous invitons des communications originales et inédites fondées sur des enquêtes de terrain ethnographique et qui s’attachent de manière centrale à l’analyse des rapports sociaux de sexe dans divers univers du monde social (famille, formation, travail, loisirs, activités politiques). Nous privilégierons les propositions qui marquent une attention à l’intersectionnalité des rapports de domination. Seul un petit nombre de communications sera retenu afin de laisser du temps et pour la présentation des recherches et pour leur discussion approfondie.
Un comité scientifique est chargé de la sélection des communications. Les propositions émanant de jeunes chercheuses et chercheurs sont bienvenues.
Les abstracts, de deux pages maximum, sont à adresser aux organisateurs avant le 12 septembre 2011.
Les papiers écrits, d’une longueur maximale de 60.000 signes (hors annexes, mais espaces et bibliographie compris) devront parvenir au comité le 20 novembre au plus tard, afin de permettre aux participantEs et aux discutantEs de travailler sur les textes.
Si la qualité et l’originalité des communications le permettent, la journée d’étude fera l’objet d’un numéro de revue.

- Avant le 1er janvier 2012
"Making Sense of Gender, Sex, Race and the Family"
Humana Mente – Journal of Philosophical Studies (www.humanamente.eu)
Call for Papers Issue 22, July 2012
Editors : Elena Casetta & Vera Tripodi
One of the main topics in analytic feminist philosophy is the notion of gender and it is widely held that it is a social constructed concept or category. Traditionally, the inquiry into the nature of gender has been focused on the relation between gender and sex, but recently an increasing number of analytic feminists is coming to consider the status of gender also in its correlation with the categories of race and family. Briefly, according to this approach, it would be a mistake to isolate conditions such as gender, race, class, age, nationality, ethnicity, sexual orientation, economic position, family status : insofar as they are social constructions, all these notions differ from one society to another and women or men do not experience their membership in a gender, sex or race in the same way. But are really all these notions socially constructed ? And, in case, are they constructed in the same way and to the same extent ? And how can race and sex affect the way we perceive and shape our gender experience and gender expression ? Are there different types of human bodies and different ways of classifying sensually them ? What does make a woman (or man) a mother (or father) ? ; Is parenthood a biological or natural relationship ? What defines a family ?
This issue of Humana.Mente welcomes contributions addressing these and related questions, including the following topics :
. The ontology of race and gender
. Reproduction and sexuality
. Non-human animals sexuality, reproduction, and “families”
. Family and adoption
. Reproduction, procreation and family
. The science of race and sex
. Gender, race, ethnicity and class
. Man and masculinity
. Sexuality and marriage
. Identity, race and gender
. Sex reassignment and personal identity
. Motherhood and fatherhood
. Transgender, transsexual, and queer sexualities
. Gender and science
. Marriage, same-sex unions and civil marriage
Furthermore, we invite to submit reviews of recent books (published after 2010), and commentaries of articles and books that could be of particular interest for the topics analyzed in this Issue.
Please send a document in an editable format suitable for blind review to :
Elena Casetta : elena.casetta@unito.it
Vera Tripodi : vera.tripodi@ub.edu
Deadline for submission : 2012 January 1st

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3 - ENSEIGNEMENT :

- "Budgets genre, pouvoirs et transformations sociales"
Enseignement en ligne par le Pôle Genre et développement de l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève.
Le Pôle genre et développement développe actuellement une offre de formations en ligne en genre et développement avec Espace Femmes International (Genève) et avec le soutien de la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC), de la Fédération genevoise de coopération (FGC) et des collectivités publiques genevoises, et de l’UNESCO.
Ce projet vise à répondre aux forts besoins actuels de formations en genre et développement en élaborant des formations de qualité et accessibles grâce à la mise en œuvre des ressources conjointes des institutions partenaires et grâce aux technologies multimédias.
Le programme comprend plusieurs modules indépendants :
. un module introductif sur les concepts, théories et outils de base
. un module thématique sur genre et éducation
. un module thématique sur budgets genre, pouvoirs et transformations sociales.
Appel à candidature pour la prochaine session :
La prochaine session de formation portera sur "Budgets genre, pouvoirs et transformations sociales".
Elle se déroulera du 1er décembre 2011 au 14 mars 2012.
Les candidatures peuvent être envoyées jusqu’au 15 septembre 2011.
Pour lire et remplir le dossier de candidature, cliquez ici.
Pour plus d’informations : formation-genre[at]graduateinstitute.ch
http://graduateinstitute.ch/genre/accueil/formation/e_learning_fr.html

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4 - PUBLICATIONS :

- Odile Merckling, Femmes de l’immigration dans le travail précaire, L’Harmattan, 300 p., 28 euros. ISBN : 978-2-296-55454-2
Depuis une vingtaine d’années, les femmes immigrées sont massivement entrées sur le marché du travail. Le présent ouvrage est consacré à l’étude des modalités de travail des migrantes et leurs descendantes, de leur syndicalisation et du développement de conflits dans plusieurs secteurs d’activité : services à la personne, nettoyage, distribution, restauration rapide, centres d’appel.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&isbn=978-2-296-55454-2

- Clio, Histoire, Femmes et Sociétés, n°33, "Colonisations", Presses Universitaires du Mirail.
Sous la direction de Pascale Barthélémy, Luc Capdevila et Michelle Zancarini-Fournel
Sobrement intitulé « Colonisations » ce numéro est le produit d’une envie et d’une actualité historiographique. L’envie de voir et penser large, d’ouvrir davantage la revue à des espaces non occidentaux, de rendre possible une réflexion sur la circulation des modèles et les connexions entre les différents espaces colonisés. Cette envie participe du renouveau de l’histoire coloniale et impériale outre-Atlantique, de son développement en France, et de la faible visibilité des femmes et du genre dans ce champ. Les débats récents sur le passé national ont aussi joué un rôle dans le choix de cette thématique, tant ils ont à la fois clivé et stimulé le champ des études coloniales.
http://clio.revues.org/index9991.html

- Anne Cova, Féminismes et néo-malthusianismes sous la IIIe République : « La liberté de la maternité », L’Harmattan, 298 p., 28 euros. ISBN : 978-2-296-54569-4
« Liberté de la maternité », « libre maternité » ou « maternité consciente », plusieurs expressions sont employées par les néo-malthusiens afin de désigner une même volonté : les femmes ont le droit de décider d’être mères ou pas. Le thème de la libre maternité est leur sujet de prédilection durant les deux premières décennies du XXe siècle. Le corollaire de la liberté de la maternité est le droit à l’avortement, l’accès aux moyens contraceptifs et à l’enseignement de l’éducation sexuelle : thèmes toujours d’actualité.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=33869

- Barbara Bagilhole and Kate White (Ed.), Gender, Power and Management. A Cross-Cultural Analysis of Higher Education, Palgrave & MacMillan Ed., 232 p., 65 livres. ISBN : 9780230232259
Gender, Power and Management is the first multi-country study to examine the dynamics of men and women working together in higher education senior management teams within a broader organizational context.
It is based on interviews with women and men in university senior management in Australia, Ireland, New Zealand, Portugal, South Africa, Sweden, Turkey, and the United Kingdom. It explores pathways into senior management, perceptions of how women and men regard each other’s performance in top management jobs, and their influence on universities. It questions where women fit in university senior management, whether or not women can and do make a distinctive contribution to university decision-making, and the impact of organizational cultures on their effectiveness as managers and leaders.
Finally, it explores why interventions need to be developed for women who wish to apply for higher education senior management positions.
http://www.palgrave.com/products/title.aspx?pid=365447


Fédération de recherche sur le genre RING
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
genre.ring@univ-paris8.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING

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