Le Cri Editions, Bruxelles, 202 p., 18 euros. ISBN 978-2-8710-6588-3
Cette recherche se penche sur les origines de la profession d’hôtesse de l’air, profession fastueuse et glamour s’il en est.
À la fois maîtresse de maison et princesse à bord, l’hôtesse de l’air va personnifier une compagnie aérienne et un pays. En Belgique, dès 1946, ces premières femmes à entrer en nombre dans le monde de l’aviation depuis peu civile le font par leurs qualités « naturellement » féminines. C’est leur féminité qui est érigée en qualité professionnelle.
Au sein de la Sabena, le faste des années ’50 va laisser place aux revendications des années ’60. Ces femmes jeunes, célibataires et sans enfants, clauses prévues par leur contrat, vont réclamer l’égalité de carrière avec leurs collègues stewards. Elles s’organisent en une union professionnelle spécifiquement féminine : la Belgian Corporation of Flying Hostesses. Ce faisant, elles écrivent tant une page de l’histoire du féminisme en Belgique que du droit européen en matière d’égalité des traitements.
Du mythe à la lutte féministe, se pose en filigrane la question de la construction d’un éternel féminin à l’interieur de la profession.