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Journées d’études

Cachez ce corps que je ne saurais voir ? Les sciences sociales face à la question du "biologique"

10-11 mai - Marseille


Date de mise en ligne : [03-05-2012]



Mots-clés : corps | biologie


Deux journées d’études dans le cadre du cycle "dimension sexuée de la vie sociale" (resp : I. Théry et A. Martial)

EHESS
salle de réunion
La Vieille Charité
2 rue de la charité
Marseille

jeudi 10 mai 2012 de 11h30 à 17h 30 : Le corps sexué dans l’Assistance Médicale à la Procréation, nouvelles données de terrain

vendredi 11 mai 2012 de 9h30 à 17h30 : Renouveler l’approche du corps contemporain, cinq auteurs pour un débat

Présentation :

"Cachez ce sein..." On pourrait penser que la célèbre formule de Tartuffe n’est plus d’actualité.. Et pourtant, les débats de ces dernières années ont montré que la place faite au corps dans les études de genre est loin d ’être évidente et que refuser de voir le corps peut être une vraie tentation, et parfois même une véritable revendication.

D’un côté, on a vu se développer comme jamais une sociologie, une anthropologie, une histoire du corps, et en particulier du corps sexué. Les approches relationnelles centrées sur les modalités sexuées/genrées des pratiques sociales du corps se sont beaucoup développées. Elles renouvellent la compréhension des institutions, rites et cérémonies qui, aujourd’hui comme autrefois, mais de façon très différente et avec des valeurs de référence radicalement différentes "produisent" socialement les identités sexuées masculines, féminines et transgenres.

De l’autre côté, il existe dans les études de genre comme dans le débat public, une nouvelle tendance à dé-socialiser le corps et à le faire disparaître de la pensée en le qualifiant de "biologique" : pensons aux expressions comme sexe biologique, parent biologique, enfant biologique .

Analyser la dimension éminemment sociale de la filiation obligerait-il à dénier le corps et à ne pas reconnaître la socialité éminente de pratiques aussi évidemment corporelles que celle de "faire" un enfant ? Quelle conception implicite de la personne doit on apercevoir dans les approches qui tendent à disqualifier (et naturaliser) le corps en l’assimilant a un simple substrat biologique ? Comment l’égalité de sexes modifie-telle nos visions des corps sexués et quels dilemmes peut on percevoir aujourd’hui ?

Programme :

- Le jeudi 10 mai de 11h30 à 17h30 nous présenterons les premiers résultats de l’ enquête "Les asymétries masculin/féminin dans l’assistance médicale de la procréation" que l’EHESS mène dans les services hospitaliers de Marseille depuis deux ans.

Interventions de Anne Sophie GIRAUD, Manon VIALLE, Luis SAGAON TEYSSIER et Irène THERY et une comparaison avec l’AMP au Quebec par Marie Blanche TAHON.

- Le vendredi 11 mai de 9h à 18h, en association avec le séminaire du Centre Norbert Elias, nous recevrons cinq auteurs dont les travaux portent sur l’ici et maintenant de nos sociétés contemporaines, et renouvellent les analyses du corps sexué/genré en sciences sociales en liant très étroitement enquête empirique et réflexion théorique ;
A chacun, nous avons demandé de nous présenter ses travaux les plus récents en les reprenant sous cet angle : qu’apportent-ils à une réflexion critique sur les usages du mot "biologique" dans la société et en sciences sociales ?

. Dominique MEMMI, directrice d’études au CNRS, vient de publier : La seconde vie des bébés morts, editions de l’EHESS, 2011.

. Martine GROSS , ingénieure d’études au CNRS, qui vient de publier Choisir la paternité gay, ed. Eres, 2012.

. Baptiste COULMONT, maitre de conférences à l’université Paris8, , qui vient de publier Sociologie des prénoms , ed. La découverte, 2011, et rédige actuellement un rapport sur les changements de prénom

. Laurence HERAULT, maitresse de conférence à l’Université d’Aix-Marseille, qui a publié de nombreux articles sur les processus transgenres et l’expérience transgenre de la parenté

. Marie-Blanche TAHON, professeure à l’université d’Ottawa, auteur de Sociologie des rapports de sexe, Presses universitaires d’Ottawa, 2005.

Leurs interventions seront suivies d’un débat avec Agnès MARTIAL, chargée de recherches au CNRS, et Irène THERY , directrice d’études à l’EHESS, sur le thème : "Y a t-il un sens à parler d’une "biologisation" de la filiation ? "

Infos :

http://actualites.ehess.fr/nouvelle5029.html

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