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Annonces du RING - 1er juillet 2010


Date de mise en ligne : [01-07-2010]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée universitaire. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "Faire et écrire l’histoire, féminisme et lutte de classes, de 1970 à nos jours", 25 septembre, Paris
2 - APPELS A CONTRIBUTION :
- Avant le 1er juillet, "Géo/politique du sexe", revue L’Espace politique
- Avant le 31 juillet, "Femmes au travail, questions de genre, XVe-XXe siècle", Paris
- Avant le 15 septembre, "WWW.World Wide Women. Mondialisation, genres, langages", Turin (Italie)
- Avant fin septembre, "Mobilités au féminin. Questionner les migrations méditerranéennes à partir d’une approche de genre", revue Naqd (Algerie)
- Avant le 23 septembre, "Prix de la Ville de Paris pour les Etudes de Genre 2010"
- Avant le 25 août, "Violence envers les femmes. Réalités complexes et nouveaux enjeux dans un monde en transformation", Montréal (Canada)
- Avant le 15 octobre, Congrès de l’Association Française de Science Politique Congrès 2011, Strasbourg
- Avant le 15 octobre, "Des formations d’ingénieur interdisciplinaires peuvent-elles attirer davantage les jeunes et en particulier les jeunes femmes ?", Paris
- Avant le 1er septembre, "Former les enseignants et enseignantes à l’égalité filles / garçons : l’avenir", Toulouse
- "Sexual Nationalisms : Gender, Sexuality and the Politics of Belonging in the New Europe", 27, 28 January 2011, University of Amsterdam
3 - THESES
- Anna Jarry-Omarova, "Genre du pouvoir et démocratie libérale en Mongolie. Analyse de l’échec du mouvement associatif des femmes, entre espace politique, nomadisme et ONG internationales", 2 juillet, EHESS
- Aurélie Olivesi, "Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et les autres… Le genre dans le discours de presse durant l’élection présidentielle de 2007", 2 juillet, Toulouse
4 - EN LIGNE :
- "La lutte contre les violences faites aux femmes. Une approche par l’intervention sociale d’intérêt collectif"
- "Différences entre les genres en matière de réussite scolaire : étude sur les mesures prises et la situation actuelle en Europe"
5 - PUBLICATIONS :
- Arlette Gautier, Les Sœurs de Solitude. Femmes et esclavage aux Antilles du XVIIe au XIXe siècle
- revue Agone, "Comment le genre trouble la classe"
- revue Réfractions, "Des féminismes, en veux-tu, en voilà"
- Teresa de Laurentis, Pulsions freudiennes. Psychanalyse, littérature et cinéma
- Virginie Descoutures, Les mères lesbiennes
- "Carole Roussopoulos. Caméra militante. Luttes de libération des années 1970"
- Mariette Julien, Michel Dion, Éthique de la mode féminine

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1 - COLLOQUE :

- "Faire et écrire l’histoire, féminisme et lutte de classes, de 1970 à nos jours"
25 septembre, salle des fêtes de l’Hôtle de Ville, Paris
Dans le cadre des 40 ans du MLF, le Collectif national pour les Droits des Femmes, organise un colloque intitulé " Faire et écrire l’histoire : féminisme et lutte de classes de 1970 à nos jours"
Ce colloque se tiendra à Paris le samedi 25 septembre 2010 dans la salle des fêtes de la Mairie, de 9 heures à 18 heures 30.
Le programme définitif sera disponible très prochainement mais il est déjà possible de s’inscrire en envoyant un mail à "feminismeluttedeclasses@gmail.com". Préciser votre nom, prénom, ville et organisation éventuellement. Cette inscription est indispensable pour pouvoir entrer à la Mairie.
Une contribution de 5€ sera demandée pour celles qui le peuvent afin de soutenir l’action du Collectif national pour les Droits des Femmes.
Infos et programme :
http://www.collectifdroitsdesfemmes.org/spip.php?article216

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2 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 1er juillet
"Géo/politique du sexe"
Pour le n°14 de L’Espace Politique, coordonné par Marianne Blidon et Sébastien Roux, à paraitre en 2011.
Présentation :
« Le sexe est politique », affirmait le MLF – Mouvement de Libération des Femmes – au début des années 1970. Ce slogan exigeait d’extraire la sexualité de la sphère privée pour penser les implications politiques du corps et dénoncer la reproduction naturalisée des rôles sexuels et sexués. Mais si cette perspective critique a engendré une réflexion féministe aujourd’hui attentive à toutes les dimensions des rapports sociaux de sexe, force est de constater que l’analyse de la sexualité et des rapports de genre peine encore à s’imposer comme objet légitime. Alternativement – voire conjointement…– soupçonnées de militantisme ou d’importation postmoderne, les réflexions sur la géographie des sexualités restent aujourd’hui marginales en France. Or la géographie de l’intimité est une géographie du pouvoir ; et ce numéro de l’Espace Politique entend participer d’un déplacement du regard pour penser – à partir d’une Géo/politique du sexe – les transformations contemporaines du politique. Les contributions attendues pourront s’inscrire dans différentes perspectives :
Axe 1 : Perspectives féministes
De nombreux travaux ont été produits au Canada, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni sur ces questions sans que ces derniers n’aient eu beaucoup d’échos en France. Ce numéro pourrait être l’occasion de mieux les faire connaître à travers par exemple :
· Perspectives historiques et historiographie
· États des lieux de la production scientifique
· Approches méthodologiques et épistémologiques
Axe 2 : Genre, sexe et espace
Elaborées à partir d’enquêtes empiriques – menées en géographie, sociologie, histoire ou anthropologie – les contributions proposeront une analyse des rapports de genre pour saisir la division sexuée de l’espace et l’organisation matérielle d’une reproduction des inégalités. Parmi les thématiques privilégiées, on retiendra notamment :
· Géographie du privé et du domestique ;
· Division sexuée de l’espace public ;
· Espace public, ville et sexualité(s) ;
· Les politiques publiques de la sexualité.
Axe 3 : Pouvoir, sexualités et mondialisation
L’analyse de la mondialisation peut s’enrichir d’une analyse de la sexualité. Le renforcement des échanges et la mise en circulation des personnes et des biens – matériels et symboliques – participent d’une transformation des rapports de pouvoir objectivables à travers l’analyse de la sexualité et des rapports intimes. Les articles pourront porter sur :
· La dimension sexuelle des migrations et leur prise en charge ;
· La géo/politique des populations (natalité, fécondité…) ;
· Les politiques nationales et internationales de répression ou d’encadrement des pratiques sexuelles ;
· L’internationalisation de la mise en débat des questions sexuelles et leurs effets sur les populations concernées.
Vous pouvez consulter les instructions aux auteurs en ligne.
La date limite de rendu des articles est fixée au 1 juillet 2010.
Les propositions de contribution sont à adresser aux deux coordinateurs du numéro :
Marianne Blidon : marianne.blidon@univ-paris1.fr
Sébastien Roux : sebastien.roux@ens.fr
http://espacepolitique.revues.org/index1302.html

- Avant le 31 juillet
"Femmes au travail, questions de genre, XVe-XXe siècle"
Le groupe « Femmes et histoire » de l’IHMC poursuit en 2010/2011 son cycle de travaux programmé sur 3 ans sur le thème Femmes au travail : questions de genre, XVe-XXe siècles initié en 2009/2010 avec les Ecritures du travail. Des échos de cette première année de fonctionnement sont accessibles sur le carnet de recherche du groupe www.fht.hypotheses.org par lequel circule toute l’information qui lui est relative.
En 2010/2011 ce sont les transmissions et partages du travail qui nous retiendront, déclinés sous des aspects verticaux - transmission des savoirs et savoir-faire, des affaires, des pouvoirs au sein des métiers - et horizontaux - spécialisations féminines ou masculines et partages des tâches au sein d’une même activité, cadre d’exercice, métier ou profession. Dans tous les cas il s’agira de rendre visibles les effets de genre à l’œuvre lors de ces différents transferts et partages.
Le souci d’observer des femmes en situation de travail, sur une longue durée et au travers du prisme des rapports sociaux de sexe à l’œuvre dans un éventail aussi ouvert que possible d’activités, de statuts et de formes de professionnalisations reste nôtre. La périodisation retenue permet d’évoluer de la rigidité du cadre corporatif en place sous l’Ancien Régime à la déstructuration du travail, dans ses temporalités, lieux et conditions s’accentuant à la fin du XXe siècle.
L’ouverture en direction de l’histoire économique et sociale comme des sciences sociales reste également de mise. Le principe des séances repose sur des interventions organisées en binômes histoire/science sociale sur des sujets en cohérence d’objet et/ou continuité chronologique. Le séminaire se veut avant tout carrefour de réflexions autour de chantiers de recherches encore en cours, achevés récemment, ou plus anciennement mais ré-interrogés dans une perspective de genre non présente lors de leur élaboration.
En 2011/2012 le cycle se poursuivra autour des créations, inventions et productions, avec une attention particulière –sans être exclusive – portée au travail intellectuel et artistique.
Les séminaires 2010/2011 se tiendront à l’IHMC (45 rue d’Ulm 75005 Paris) sous forme de 6 séances de décembre à mai, en principe les premiers mardis après-midis de chaque mois et d’une journée complémentaire un samedi en juin, permettant d’élargir le cercle des intervenants.
Merci de m’adresser vos propositions d’interventions ou de me faire part de votre intérêt pour le suivi de nos travaux par mail avant le 31 juillet à l’adresse martine.sonnet@ens.fr

- Avant le 15 septembre
"WWW.World Wide Women. Mondialisation, genres, langages"
Colloque international, 10, 11 et 12 février 2011 à Turin (Italie)
Présentation :
Ce colloque, organisé par le Centre de recherches interdisciplinaires sur les femmes - CIRSDe, entend promouvoir la recherche et les échanges entre les chercheur(e)s qui adoptent une approche genre dans leurs études.
Le colloque portera sur des questions actuelles concernant la mondialisation, la rencontre culturelle, la transculturalité, le dépassement des frontières nationales, la transmission des savoirs, les langages, le développement économique.
Les différents sujets seront abordés de manière interdisciplinaire par plusieurs groupes de travail, qui se distribueront en sessions parallèles à l’intérieur des ateliers suivants (veuillez cliquer sur le lien qui vous intéresse pour visualiser l’appel à communication relatif à chaque atelier) :
1) De la périphérie vers le centre. Féminisme, théorie queer et critique postcoloniale
2) Développement, sciences, rôles. L’avenir des femmes scientifiques
3) Ecritures@migrantes 1. L’Amerique du Nord
4) Ecritures@migrantes 2. L’Italie
5) Immigration et travail de soin
6) La transmission des gender studies dans l’espace francophone : approches, enquêtes, féminismes
7) Les villes européennes comme espace de rencontre culturelle dans une perspective de genre
8) Violence et capacité d’action des femmes
9) Un bilan de l’impact de la crise économique mondiale selon une perspective de genre
Infos :
http://www.cirsde.unito.it/ATTIVITA--CIRSDe/Seminari-e/Seminari_e_Convegni_2009-2010/Convegno%20internazionale%2010-11-/default.aspx?r2b_language=Fra

- Avant fin septembre
"Mobilités au féminin. Questionner les migrations méditerranéennes à partir d’une approche de genre"
pour la revue Naqd, Alger
Présentation :
La formation des sociétés méditerranéennes s’est bâtie sur la circulation d’hommes et de femmes. Toutefois, l’association mouvement = sphère masculine et sédentarité = sphère féminine a souvent été adoptée dans les études sur la mobilité en occultant la place des femmes dans ces analyses. La sortie de la non-visibilité des femmes migrantes n’a pas dénoué une forme persistante de biais masculin. L’adoption d’une perspective de genre peut aider à regarder les mobilités féminines autour de la Méditerranée (et ailleurs dans le monde) comme autant de situations créant une sédimentation des formes d’identification tout en renvoyant à un processus d’altérisation. Elle peut également interroger le poids des catégories ethnocentriques et européocentriques à l’œuvre dans les analyses des migrations féminines et restituer un regard comparatif afin d’éclairer la multiplicité d’imbrications et d’articulations dérivées de la mobilité des femmes migrantes. Elle aide en tout cas au renouvellement des approches sur les hommes migrants. Elle peut enfin contribuer à mieux appréhender la manière dont les nouvelles formes de migrations féminines contribuent aux changements et aux continuités dans les rapports sociaux de sexe autant que dans les rapports sociaux et politiques.
En même temps, l’étude des multiples situations migratoires féminines autour de la Méditerranée demande à repenser les modèles interprétatifs qui dessinent les migrations de cette aire comme un mouvement unilinéaire reliant le « sud » au « nord ». Dans ce contexte, l’adoption d’une perspective de genre peut contribuer à renouveler les réflexions théoriques et méthodologiques sur le phénomène à différents niveaux. La variabilité des mouvements de population féminins montre que les limites entre les catégories des migrantes sont de plus en plus floues et réversibles, et que les distinctions entre migrations pendulaires, de stabilisation et de retour sont constamment remises en cause par les pratiques des migrantes. Combinée avec une posture décentrée par rapport à l’Europe, la perspective de genre permet donc d’analyser différemment le-s Sud-s et le-s Nord-s et de tenir compte des changements de la carte migratoire contemporaine méditerranéenne.
En conséquence, pour approfondir les différences et les similitudes qui existent entre les multiples situations migratoires féminines, il est utile d’introduire une perspective dynamique qui surmonte une vision essentialiste et qui regarde les configurations des rapports sociaux de sexe comme un indicateur socioculturel. La vision évolutionniste décontextualise la place occupée par les migrantes dans sa dimension anthropologique de famille ainsi que dans le contexte local, économique et politique (tant dans les sociétés de départ que dans celles d’arrivée).
Les mobilités des femmes présentent-elles des spécificités et des particularités dans les projets migratoires et dans les modes d’adaptation contemporains ? Révèlent-elles des changements profonds imposés par les processus globaux aux sociétés d’origine et de transit ? Participent-elles aux transformations des structures économiques et sociales, tant des pays d’origine et de transit que des espaces de la migration ? En définitive, comment peut-on traduire au féminin ce contexte de mobilité généralisée, de globalisation et de délocalisation ? C’est à toutes ces questions que les contributions que nous attendons des auteurs devront tenter de répondre dans une approche critique et comparatiste.
Etudes de cas, monographies, témoignages, lectures critiques d’ouvrages et autres analyses seront les bienvenus.
Le texte de +/- 3 000 mots ou 30 000 signes devrait nous parvenir au plus tard fin septembre 2010.
Contact :
Daho Djerbal
Editeur/Publisher, Naqd
Tel/Fax : +213 (0)21 73 43 52 (morning)
http://www.revue-naqd.org

- Avant le 23 septembre
"Prix de la Ville de Paris pour les Etudes de Genre 2010"
Le Prix de la Ville de Paris sur les études de genre est décerné chaque année à un(e) candidat (e) s’étant distingué(e) par la qualité de ses travaux intégrant une perspective de genre.
Le prix a été porté à 5 000 €, marquant ainsi l’intérêt de la Ville de Paris pour que les études de genre s’affirment comme un sujet de recherche incontournable du paysage universitaire, quelles que soient les disciplines concernées.
Les candidatures doivent être déposées en ligne sur le www.recherche.paris.fr <http://www.recherche.paris.fr>  où se trouvent le règlement complet et des questions-réponses. Elles seront évaluées par des experts désignés par le Conseil scientifique de la Ville de Paris.
Pour être éligibles, les jeunes universitaires français ou étrangers doivent avoir soutenu leur thèse :
. dans un établissement d’enseignement supérieur et de recherche parisien
. et depuis moins de 5 ans, soit après le 1er janvier 2005.
La date limite de candidature et de dépôt des thèses est fixée au 23 septembre 2010. Le résultat sera annoncé en novembre sur le site Internet de la Ville.
http://www.paris.fr/portail/pro/Portal.lut?page_id=9587&document_type_id=5&document_id=75217&portlet_id=23607

- Avant le 25 août
"Violence envers les femmes. Réalités complexes et nouveaux enjeux dans un monde en transformation"
Colloque international, 29 mai au 1er juin 2011, Montréal (Canada)
Présentation :
Le monde et les problématiques sociales se transforment rapidement. La problématique des violences envers les femmes n’échappe pas aux phénomènes politico-socio-économiques qui traversent l’ensemble du monde, tels la mondialisation, les crises économiques, les écarts Nord-Sud, les guerres et conflits ethniques, l’augmentation du nombre de personnes déplacées et réfugiées dans le monde, etc.
Comme bien d’autres problèmes sociaux, la problématique des violences envers les femmes s’est complexifiée au cours des dernières années. En Occident, l’attention des chercheurs-es s’est d’abord surtout portée sur la violence conjugale et les agressions sexuelles. Par la suite, la problématique s’est élargie pour inclure d’autres formes de violence envers les femmes jusque là ignorées (traite des femmes, crimes d’honneur, violences envers les femmes en temps de guerre, etc.). Elle s’est aussi transformée pour prendre en compte les réalités particulières de certains groupes de femmes vivant dans des contextes de vulnérabilités sociales (femmes immigrantes, femmes autochtones, femmes handicapées, lesbiennes, etc.). Les besoins des femmes victimes de violence sont multiples, et des réponses sociales uniformes ne permettent pas nécessairement d’y répondre de manière efficace.
Cette complexification de la problématique a également pour effet de confronter la pertinence des paradigmes généralement utilisés pour expliquer la violence envers les femmes, et d’en proposer d’autres. C’est ainsi que l’approche intersectionnelle est de plus en plus présentée comme un des angles théoriques permettant le mieux d’appréhender la problématique.
Les personnes qui œuvrent pour diminuer les violences envers les femmes font donc face à des défis de plus en plus nombreux et de plus en plus diversifiés pour y arriver, défis qui nous obligent à s’interroger sur nos façons de concevoir le problème, d’en comprendre ses causes et ses conséquences et d’imaginer les différentes réponses sociales pouvant y être apportées.
Intitulé Violence envers les femmes : réalités complexes et nouveaux enjeux dans un monde en transformation, ce colloque international convie chercheurs-es, intervenants-es, décideurs-es politiques et étudiants-es de partout dans le monde à faire le point sur les connaissances et pratiques en matière de violences envers les femmes, et sur les enjeux actuels concernant cette problématique.
Le comité scientifique du colloque invite les chercheurs-es, étudiants-es, intervenants-es, décideurs-es politiques, etc., à soumettre une proposition de communication s’inscrivant dans l’un des thèmes suivants :
1. Les modèles théoriques
De plus en plus se pose la question de la pertinence des modèles théoriques (pathologies individuelles, rôles sociaux, féminisme) jusqu’ici largement utilisés pour expliquer la violence envers les femmes ou pour orienter l’intervention. Sont-ils toujours pertinents pour comprendre le processus de production et de reproduction des rapports d’inégalité, les différentes situations de violence, les stratégies de protection et de résistance ? Doivent-ils être adaptés pour prendre en compte les diverses réalités des femmes et les nouvelles formes de violence étudiées ? Ou écartés pour d’autres approches émergentes ? Devons-nous encore aujourd’hui parler de la violence faite aux femmes ou de la violence de genre ? Quelles sont les implications pour la recherche et l’intervention de cette remise en question des modèles théoriques ?
2. Les violences envers les femmes
Les violences envers les femmes peuvent prendre plusieurs formes, s’inscrire dans différents contextes et différentes dynamiques, avoir des impacts et des conséquences particulières. Quelles sont la nature, les dynamiques, les processus, les impacts et conséquences des violences envers les femmes ? Exemples :
Violences subies par les femmes en contexte de vulnérabilité Violences institutionnelles Violence conjugale (incluant les couples de même sexe) Crimes d’honneur
Mariages forcés Homicides conjugaux et familiaux Violences sexuelles La parentalité en contexte de violence Violences intergénérationnelles Les enfants exposés à la violence conjugale, etc.
3. Les réponses sociales aux violences envers les femmes
De quelle manière les différentes réponses sociales mises en place répondent-elles aux besoins des femmes ? Faut-il adapter ou transformer les services pour rejoindre les minorités culturelles ou sexuelles ? Permettent-elles un arrêt de la violence et la protection des femmes ? Préviennent-elles la violence ? Quels sont les programmes, les actions formelles et informelles, les interventions les plus novatrices et efficaces, tant pour les femmes et les enfants que pour les personnes ayant des comportements violents ? Quels sont les points de vue sur les services des personnes qui les utilisent ou qui ne les utilisent pas ? Exemples :
Les lois et législations pour contrer les violences Les politiques gouvernementales Les programmes et interventions psychosociales (envers les femmes, les hommes ou les enfants) Les interventions policières, judiciaires et pénales La prévention de la violence La concertation intersectorielle et le partenariat L’évaluation des effets et des impacts des différentes réponses sociales, etc.
Communication libre (20 minutes) : Symposium (90 minutes, incluant 20 minutes d’échanges) : plusieurs conférences présentant en
profondeur les résultats d’une même recherche ou d’un programme de recherche. Atelier sur des expériences novatrices (75 minutes, incluant 15 minutes d’échanges) : communication portant sur des programmes, services, approches d’intervention, expériences de concertation, etc.
Les propositions de communications libres, d’ateliers et d’affiches doivent être limitées à 200 mots et celles des symposiums à 300 mots. Date limite pour la soumission des propositions : 15 août 2010
Infos :
http://www.conferenceviolence.com

- Avant le 15 octobre
Appels à communications pour le prochain Congrès de
l’Association Française de Science Politique - Congrès 2011,
Strasbourg du 31 août au 2 septembre 2011
Section Thématique 53
"Genre et nation"
Responsables scientifiques :
Amélie Le Renard (Freie Universität, Berlin)
Elisabeth Marteu (Université Paris I Panthéon-Sorbonne)
Appel à communications :
Alors que les nations et les nationalismes constituent un champ de recherche fort développé en science politique, la thématique « genre et nation » a été plus rarement traitée dans la science politique française.
L’ambition de cette section thématique est de montrer comment la science politique pourrait se saisir de cette problématique et s’enrichir ainsi de réflexions produites en-dehors du contexte académique français, sur des cas d’étude étrangers et dans des disciplines autres que la science politique.
Cette section thématique se fixe deux objectifs :
. Réinterroger les cadres d’analyses proposés par les travaux, souvent en langue anglaise, qui ont théorisé les rapports entre genre et nation (voir notamment, pour une approche comparative, Yuval-Davis et Anthias (eds), 1989. Women-Nation-State, London, Macmillan). Ces travaux ont souligné les tensions entre féminismes et nationalismes. Ils ont analysé comment les mouvements de libération nationale et les Etats, en jouant sur les registres de la « tradition » et de la « modernité », contribuaient à la production de normes de genre et de sexualité.
. Mettre en perspective différents objets de recherche et terrains d’enquêtes qui permettent de penser les relations entre genre et nation : institutions étatiques et politiques publiques, mobilisations et mouvements sociaux, circulation transnationale des politiques et des normes de genre.
Deux séances permettront d’aborder cette vaste thématique.
La première séance sera focalisée sur la construction et la déconstruction des normes de genre. Les communications mettront en lumière les interactions et tensions entre les politiques publiques et les mouvements sociaux (mobilisations de femmes, d’immigré(e)s, de minorités sexuelles, etc.).
La seconde séance se concentrera sur l’articulation genre/nation dans le cadre de la circulation transnationale de politiques et de normes de genre. On s’interrogera sur leurs appropriations -non sans conflits- par différents acteurs nationaux : ainsi, l’argument d’exogénéité à l’égard de certains mouvements est utilisé pour les disqualifier tandis que les leaders insistent sur leur ancrage local. L’objectif est d’éclairer l’articulation genre/nation aux points d’interaction des échelles locale, nationale et internationale.
Date limite d’envoi des propositions : 15 octobre 2010
Les propositions de communication sont à envoyer à Amélie Le Renard (amelie.lerenard@sciences-po.org) et Elisabeth Marteu (elisabeth.marteu@sciences-po.org)
Section Thématique 22
"Des politiques d’égalité aux politiques de l’identité : parité, diversité, intersectionnalité"
Responsables scientifiques :
Maxime Forest (Université Complutense de Madrid)
Réjane Sénac-Slawinski (Centre Maurice Halbwachs / EHESS-ENS)
Appel à communications :
Dans le contexte d’un traitement global des discriminations par l’Union européenne, la section thématique « Des politiques d’égalité aux politiques de l’identité : parité, diversité, intersectionnalité » propose d’aborder les enjeux du glissement de la lutte contre les discriminations à la promotion de l’égalité des chances puis de la diversité. Il s’agira en particulier de réfléchir à l’hypothèse d’une dépolitisation, à travers l’imposition de nouvelles catégories du discours tendant à refouler le répertoire conflictuel de l’antidiscrimination et de la lutte pour l’égalité des sexes, ainsi que le recours, tant sur le terrain de l’action publique que sur celui du « management privé » de la diversité, de catégories et d’usages du droit conformes au référentiel du marché, et éloignés d’une lecture structurelle des inégalités.
Ces questionnements seront abordés dans le cadre de deux sessions. La première, intitulée « La parité : au-delà des quotas et des politiques d’identité ? », proposera différents éclairages à partir d’une relecture des débats sur les quotas et les mesures paritaires conduits en Europe. La seconde, sous le titre « Parité, diversité, intersectionnalité : des politiques d’égalité aux politiques de l’identité ? », abordera le devenir des politiques d’égalité et de lutte contre les discriminations en interrogeant les « concepts-charnière » de diversité et d’intersectionnalité, notamment dans le contexte de l’européanisation de l’action publique et des débats académiques opposant diverses lectures des intersections entre différents types de discriminations.
Cette section, qui s’adresse aux chercheuses et chercheurs intéressé-e-s par l’action publique, les politiques dites "de genre" et leur intersection avec le traitement d’autres facteurs d’inégalités, encourage tout particulièrement les travaux associant une démarche empirique et théorique originale, ainsi que ceux menés à l’épreuve de cas étrangers ou dans une perspective comparée. Ce souci d’ouverture au-delà du seul contexte français vise à inscrire la section dans la continuité de débats ouverts au sein de l’ECPR, de l’IPA et de l’Association espagnole de science politique, et se traduira dans les propositions retenues.
Date limite d’envoi des propositions : 15 octobre 2010
Merci d’envoyer les propositions de communication conjointement aux deux responsables de cette ST aux adresses mails suivantes :
mforest@cps.ucm.es
rejane.senac-slawinski@ens.fr
Infos :
http://www.afsp.msh-paris.fr/

- Avant le 15 octobre
"Des formations d’ingénieur interdisciplinaires peuvent-elles attirer davantage les jeunes et en particulier les jeunes femmes ?"
Colloque international organisé par la Formation interdisciplinaire des ingénieurs et problème du genre GIEE 2011
Les Cordeliers, Centre de Conférences de l’Université de Paris VI Paris – 23-24 Juin, 2011
Présentation :
Aujourd’hui, attirer plus de jeunes et en particulier des jeunes femmes dans les formations d’ingénieurs est un souci majeur en Europe. C’est une clé pour aller vers l’égalité des sexes et favoriser le développement économique, scientifique et technologique de l’Europe. Accroitre l’intérêt des jeunes pour les sciences et la technologie est essentiel pour notre futur collectif et constitue un défi majeur pour l’éducation. En Europe dans l’enseignement supérieur les femmes sont surreprésentées dans les Humanités, l’éducation, les arts, la santé l’agriculture, les études vétérinaires alors que les hommes choisissent plutôt les mathématiques, l’informatique, la technologie, les sciences en général. Si on regarde plus précisément les sciences de l’ingénieur, 18,5% des diplômes délivrés à des hommes le sont dans ces disciplines, mais 6,9% seulement des diplômes délivrés à des femmes.
Deux facteurs peuvent expliquer ces différences dans les choix faits par les jeunes :
1- Il semble que les secteurs de la technologie se caractérisent par une représentation très fortement sexuée qu’en ont les jeunes : la technologie est masculine !
2- L’absence, ou l’insuffisance de contenus interdisciplinaires dans les cursus d’ingénieurs agit comme un repoussoir pour les femmes (comme pour certains hommes d’ailleurs). Des études précédentes[i] <#_edn1> permettent de penser que, premièrement, de nombreux étudiants et étudiantes en sciences de l’ingénieur souhaiteraient plus d’interdisciplinarité (avec des disciplines comme les humanités, les sciences humaines et les sciences sociales) dans leur cursus ; deuxièmement, que beaucoup d’étudiantes et étudiants qui n’ont pas choisi les sciences de l’ingénieur l’auraient fait si les cursus proposés avaient inclus davantage d’interdisciplinarité. En particulier, des cursus plus interdisciplinaires devraient permettre de mettre en évidence l’utilité sociale des sciences de l’ingénieur ainsi que les défis qu’elles doivent relever.
Le colloque GIEE 2011 est organisé par le projet HELENA (Higher Education Leading to Engineering and Scientific Careers ; l’enseignement supérieur conduisant aux carrières d’ingénieur et de scientifique), financé par la Commission Européenne dans le cadre du 7e programme cadre de recherche et développement (PCRD). Ce projet a pour objet de collecter et d’analyser les programmes des formations d’ingénieurs du point de vue de l’interdisciplinarité afin de vérifier si elle a un impact sur l’équilibre filles-garçons. Les résultats seront présentés à l’occasion du colloque et discutés à la lumière d’autres points de vue.
Nous invitons les chercheurs et formateurs d’ingénieurs à participer à ce colloque en envoyant un résumé de leur intervention (en français ou en anglais, maximum 500 mots incluant indications méthodologiques et principales références bibliographiques) en ligne à l’adresse ci-dessous avant le 15 octobre 2010 (voir le calendrier ci-dessous) :
www.fp7-helena.org/conference2011
Le colloque sera organisé sur les thèmes suivants (contenu détaillé de chaque thème à l’adresse : www.fp7-helena.org/conference2011)
. Thème 1 : Enseignement et apprentissage
. Thème 2 : Le point de vue des étudiants
. Thème 3 : Y a-t-il d’autres moyens d’attirer les jeunes filles dans les études d’ingénieur ?
. Thème 4 : Les politiques.
Des actes seront publiés ; les auteurs dont leur contribution a été acceptée par le Comité Scientifique seront invités à envoyer un texte complet.
Le colloque se déroulera en anglais et en français avec traduction simultanée
Infos :
http://www.fp7-helena.org/conference2011

- Avant le 1er septembre
"Former les enseignants et enseignantes à l’égalité filles / garçons : l’avenir"
Colloque 22-24 novembre 2010 à Toulouse
Présentation :
L’égalité entre les sexes à l’école est une préoccupation relativement ancienne dans les textes officiels (arrêté de 1982 contre les préjugés sexistes, 1ère convention en 1986). Cependant, divers rapports et études, dont ceux en 1997 à Alain Juppé sur les manuels scolaires et de la Halde en 2008 sur les discriminations, montrent la persistance de stéréotypes sexués à l’école. Les nouvelles modalités d’accès à la profession enseignante, en vigueur dès 2010, permettront-elles l’intégration effective de la problématique du genre dans le système éducatif français ?
Le colloque organisé à Toulouse du 22 au 24 novembre 2010 par l’IUFM Midi-Pyrénées et l’équipe Genre et Éducation vise à faire le point sur les expérimentations et recherches actuelles sur la formation des enseignantes et des enseignants à l’égalité entre les sexes et à saisir l’opportunité de la réforme en cours pour formuler des propositions de formation. A cette fin, six thèmes seront privilégiés : ils passent en revue les différentes facettes de l’exercice du métier d’enseignant-e, dans la classe et dans l’établissement.
Genre et enseignement des disciplines
La Convention interministérielle de 2006 pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif préconise d’« Intégrer dans les enseignements dispensés, la thématique de la place des femmes et des hommes dans la société », en particulier de « développer la thématique de l’égalité entre les sexes » et de « valoriser le rôle des femmes dans les enseignements dispensés » (§2.1).
Cette thématique, quand elle est abordée, l’est en général dans les heures de vie de classe, à propos d’orientation ou d’éducation à la citoyenneté. Dans les manuels, elle consiste souvent en l’ajout d’un paragraphe consacré aux femmes, sans rien changer au reste. Ce qui nous intéresse ici, ce sont les tentatives pour introduire la thématique dans l’enseignement même de la discipline. Quelles modifications sont-elles induites ? Comment par exemple intégrer les travaux de Michèle Perrot à l’enseignement de l’histoire ? Ou ceux de Nathalie Heinich sur le roman à l’enseignement du français ? Comment introduire la thématique en mathématiques, en sciences physiques, en géographie, en arts plastiques, en langues étrangères, etc.?
Les communications pourront traiter d’exemples pratiques en classe, de construction de séquences pédagogiques, des programmes, des supports pédagogiques. Elles concernent toutes les disciplines enseignées et tous les niveaux d’enseignement, du primaire au supérieur.
Genre et orientation
Filles et garçons ont des trajectoires scolaires différenciées auxquelles succèdent des parcours professionnels différents. La convention interministérielle de 2006 préconise de « permettre aux filles et aux garçons de sortir de tout déterminisme sexué de l’orientation, pour laquelle les aspirations et les compétences doivent prévaloir ». Différentes personnes s’occupent, à des degrés divers, d’orientation au sein des établissements scolaires : conseillères-psychologues et conseillers-psychologues d’orientation, CPE, professeurs principaux et professeures principales. Comment ces personnes intègrent-elles la dimension du genre dans la mission qui leur est confiée ? Comment travaillent-elles sur les rôles de sexe dans l’orientation ? Travaillent-elles ensemble ? Quelle coordination observe-t-on ?
Des séances inscrites dans l’emploi du temps des élèves sont consacrées à l’orientation. Comment y intégrer la dimension du genre ? Qui s’en charge ? Quels contenus, quelles pratiques, quels outils pédagogiques favorisent la sortie du déterminisme sexué de l’orientation ?
Non-mixité et égalité, notamment dans les filières professionnelles
L’une des caractéristiques de l’enseignement professionnel est la non-mixité d’un grand nombre de filières (75% de filles parmi les jeunes issus des filières tertiaires aux niveaux CAP, BEP, Bac, BTS ou DUT ; plus de 80% de garçons parmi les jeunes sortis de formation industrielle de même niveau). Cette non-mixité contribue-t-elle à reproduire les inégalités de genre ? Y a-t-il renforcement des stéréotypes de sexe ou existe-t-il une gestion de ces classes émancipatrice par rapport aux normes de genre ?
Que deviennent garçons et filles dans une orientation atypique à leur sexe ? Quel est le bilan de leur insertion professionnelle (parcours, conditions d’emploi, salaires) ? Y a-t-il persistance ou atténuation des inégalités de genre ? Qu’est-ce qui anime ces jeunes, relativement rares, à sortir des schémas traditionnels ?
Genre et technologies de l’information et de la communication (TIC)
Les établissements scolaires sont de plus en plus souvent équipés en nouvelles technologies, lesquelles sont de plus en plus utilisées en cours avec les élèves. Un C2i2e (la certification qui permet en France de valider l’utilisation professionnelle des outils informatiques et réseaux pour l’éducation) se met en place pour tous les élèves. Par ailleurs, filles et garçons n’ont pas le même usage de l’ordinateur domestique et les filles sont très minoritaires dans les études en informatique et en télécommunication-réseaux (cf. les travaux d’Isabelle Collet).
Filles et garçons ont-ils le même usage des TIC en classe ? Si oui, est-ce porteur d’une modification des représentations liées à l’informatique, aux informaticiennes et informaticiens, et donc de l’orientation vers ces filières ? Sinon, ces différences sont-elles porteuses d’inégalités futures ? L’usage des TIC modifie-t-il les interactions « prof/élève » dont on sait qu’elles varient selon le sexe de l’élève ? Quel est le rôle de l’enseignante ou de l’enseignant par rapport aux éventuelles différences sexuées ?
Sont attendues des communications portant sur les usages sexués des TIC en classe et ses conséquences sur la construction des identités de genre et des représentations des métiers, sur la prise en compte de cette problématique par les enseignants et enseignantes sur des projets pédagogiques intégrant cette dimension et leur expérimentation en classe.
Genre et gestion de classe
Former les jeunes enseignantes et enseignants à l’égalité filles garçons peut sembler dérisoire à certains ou certaines face aux problèmes importants qui se posent aujourd’hui à l’école : la violence, l’échec scolaire, l’illettrisme. Pourtant, les violences scolaires sont majoritairement masculines, l’échec scolaire concerne plus les garçons que les filles. L’illettrisme est également du genre masculin. La réflexion sur la question des rapports sociaux de sexe au sein de l’école ne semble donc pas superflue.
Sont attendues des communications portant sur la gestion pédagogique et didactique de la différence des sexes à l’école.
Genre et politiques éducatives
Après le lent détachement de l’emprise des religions sur l’enseignement et l’éducation, avec la montée du processus de démocratisation depuis la fin de la première guerre mondiale, l’école républicaine s’est donné un objectif d’égalité face aux savoirs et à la réussite scolaire. Aux établissements séparés pour filles et garçons, a succédé en 1975 la mixité des établissements, permettant aux élèves de partager les mêmes espaces du savoir et de bénéficier des mêmes dispensateurs de ce savoir institutionnalisé. Cependant, ce système devenu quasi-uniforme reste inéquitable et ne répond plus qu’imparfaitement à ses valeurs fondatrices en tension avec une société qui tend à unifier toutes relations sociales en rapports d’ordre marchand faisant fi de solidarités familiales, fraternelles, citoyennes… Avec l’individualisme grandissant s’ouvrent les jeux de la concurrence, lesquels transforment tout dialogue avec l’autre en violence potentielle. Dans quelle mesure les politiques éducatives récentes visant à lutter contre toutes les formes de discriminations ont-elles porté leurs fruits ? Comment la montée en puissance de groupes communautaires a-t-elle remis en lumière les rapports entre les hommes et les femmes dans l’espace public, la mixité contestée à l’école, les débats sur la laïcité, fondement de l’école républicaine ? Des mouvements dits de coéducation pour lutter contre la violence de genre répondraient-ils en France à l’acquisition du respect mutuel des filles et des garçons ?
Les communications attendues porteront sur la relation d’expériences de classe en Éducation Civique ou ECJS, ou de dispositifs ayant pris en compte le dialogue entre les genres. Elles pourront relater la volonté de parité dans les responsabilités au sein des lycées et collèges, tant dans la communauté éducative que dans celle des élèves, les projets interdisciplinaires de prévention des discriminations avec différenciation des apprentissages par exemple. Mais aussi la réflexion sur la manière de définir et mettre en œuvre les politiques publiques : comment contourner les effets d’annonce, de communication, de primauté des impératifs budgétaires pour respecter la loi constitutionnelle et la faire vivre ? Des expériences d’évaluation de mise en œuvre à l’échelle de la classe, de l’établissement seront bienvenues.
Les communications sont à proposer avant le 1er septembre 2010
Résumé (une quinzaine de lignes) à adresser à :
martine.rey@toulouse.iufm.fr ou jo.costes@free.fr
Date de notification d’acceptation aux auteur-e-s : 30 septembre 2010

- Avant le 1er septembre
"Sexual Nationalisms : Gender, Sexuality and the Politics of Belonging in the New Europe"
Conference - 27, 28 January 2011 - University of Amsterdam
Présentation :
Since 1989, and even more so after 9/11, the rise of new nationalisms
has been inextricably linked to a refashioning of the politics,
identities and imaginaries of gender and sexuality in Europe. The old
virile nationalism analyzed by George Mosse is now being reinvented in
the light of a new brand of sexual politics. Feminist demands and
claims of (homo)sexual liberation have moved from the counter-cultural
margins to the heart of many European countries ? national
imaginations, and have become a central factor in the European Union ?s
production of itself as an imaginary community. Rhetorics of
lesbian/gay and women ?s rights have played pivotal roles in discourses
and policies redefining modernity in sexual terms, and sexual
modernity in national terms. How are these baffling shifts in the
cultural and social location of sexuality and gender to be understood ?
In Europe and beyond, the refashioning of citizenship contributes to
the redefinition of secular liberalism as cultural whiteness.
Homophobia and conservatism, gender segregation and sexual violence
have been represented as alien to modern European culture and
transposed upon the bodies, cultures and religions of migrants,
especially Muslims and their descendants. In the process, the status
of Europe ?s ethnic minorities as citizens has come under question. How
can the entanglement of sexual and gender politics, anti-immigration
policies, and the current reinvention of national belonging be
analyzed ? How are we to understand the appropriation of elements of
the feminist and sexual liberation agenda by the populist and
Islamophobic right ?
(...)
http://robertkulpa.com/index.php?/details/112-sexual-nationalisms-gender-sexuality-and-the-politics-of-belonging-in-the-new-europe/
We invite all those interested to submit a one-page abstract and a CV by :
September 1, 2010.
Abstracts as well as questions can be sent to : Robert Davidson
(R.J.Davidson@uva.nl)
Organizing Committee : Laurens Buijs, Sébastien Chauvin, Robert
Davidson, Jan Willem Duyvendak, Eric Fassin, Amade M ?charek, Paul
Mepschen, Rachel Spronk, Bregje Termeer, and Oscar Verkaaik

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3 - THESES :

- Anna Jarry-Omarova soutiendra sa thèse de doctorat de sociologie intitulée
“Genre du pouvoir et démocratie libérale en Mongolie. Analyse de l’échec du mouvement associatif des femmes, entre espace politique, nomadisme et ONG internationales”, effectuée sous la direction de Djallal G. Heuze, Directeur de Recherche CNRS.
le vendredi 2 juillet 2010 à 14h,
EHESS, Salle 2
105 Boulevard Raspail, 75006 PARIS
Jury :
Jules Falquet, Maîtresse de conférence en Sociologie, Université de Paris 7 - Denis Diderot
Isabelle Guérin, Chargée de Recherches en Economie, IRD
Roberte Hamayon, Directrice d’Etudes émérite, EPHE, section Sciences Religieuses (Rapporteure)
Rose-Marie Lagrave, Directrice de Recherches en Sociologie, EHESS
Armelle Le Bras-Chopard, Professeure de Science Politique, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (Rapporteure)
Monique Selim, Directrice de Recherches en Anthropologie, IRD, (Présidente)

- Aurélie Olivesi soutiendra sa thèse, intitulée "Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et les autres… Le genre dans le discours de presse durant l’élection présidentielle de 2007", sous la direction de Marlène Coulomb-Gully (professeure à l’Université Toulouse 2 - Le Mirail).
le vendredi 2 juillet prochain, salle 315 de l’ESAV (56 rue du Taur 31000 Toulouse), et sera suivie d’un pot amical.
Le jury sera composé de :
Simone Bonnafous, professeure à l’Université Paris Est Créteil
Henri Boyer, professeur à l’Université Montpellier 3 - Paul Valéry
Marlène Coulomb-Gully, professeure à l’Université Toulouse 2 - Le Mirail
Pascal Marchand, professeur à l’IUT Information et Communication de l’Université Toulouse 3 - Paul Sabatier
Jean-Claude Soulages, professeur à l’Université Lumière - Lyon 2
Résumé de la thèse :
Cette thèse étudie le rôle joué par le genre des candidats à l’élection présidentielle de 2007 dans leur représentation médiatique. Il s’agit, à partir d’une analyse du discours de la presse nationale d’information générale (20 minutes, Aujourd’hui en France, La Croix, L’Express, Le Figaro, l’Humanité, Libération, Marianne, Le Monde, Le Nouvel Observateur, Le Point) durant la période de la campagne officielle (du 9 avril au 6 mai 2007) d’expliciter le paradoxe de la représentation du genre des candidats : alors que cette caractéristique occupe une place essentielle dans la construction de leur image, elle est largement éludée dans le compte rendu journalistique de la campagne. Notre hypothèse est que le discours journalistique, neutre d’un point de vue explicite, rejette en réalité la représentation du genre en politique à ses marges. À travers une analyse fondée sur les divers degrés d’implication énonciative du locuteur journaliste, on constate en premier lieu que l’étude des stéréotypes de genre traditionnellement employés pour désigner les femmes politiques, ne permettait pas de rendre compte de la représentation de Ségolène Royal, première candidate d’un parti de gouvernement en position d’éligibilité. En second lieu, on observe comment, dans les genres journalistiques où le discours est en apparence neutre (les portraits, les comptes rendus du débat télévisé et les éditoriaux), la dichotomie de genre demeure présente marginalement. C’est dans cette perspective que nous analysons dans une dernière partie le phénomène de délégation de parole, par lequel les journalistes placent dans les propos des « vraies gens » une caractérisation du genre où l’identité féminine est vue comme un repoussoir du pouvoir présidentiel – pouvoir qui s’incarne, au contraire, dans des caractéristiques associées à la masculinité. Par le biais de ce désengagement énonciatif, les journalistes peuvent mettre en oeuvre une représentation du genre nécessaire à la compréhension des enjeux de la campagne, tout en la rejetant dans un discours doxique présenté comme illégitime, mais néanmoins cité.
Mots clés :
Genre et médias, représentation médiatique, genre et politique, analyse du discours de la presse écrite

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4 - EN LIGNE :

- "La lutte contre les violences faites aux femmes. Une approche par l’intervention sociale d’intérêt collectif", Presses de l’école des Hautes Etudes en Santé publique.
Ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique, Direction générale de l’action sociale, Conseil supérieur du travail social, 6e mandature. Rapport au ministre chargé des affaires sociales
http://www.presses.ehesp.fr/fichiers/CSTS_violences.pdf

- "Différences entre les genres en matière de réussite scolaire : étude sur les mesures prises et la situation actuelle en Europe", Eurydice ; Commission Européenne, 06/2010, 146 p.
Présentation :
Ce document a pour objectif d’observer dans quelle mesure et de quelle façon les inégalités de genre dans la réussite scolaire constituent un sujet de préoccupation dans les pays européens. Il propose une synthèse des principaux résultats des enquêtes internationales sur les performances des élèves au regard des différences entre les genres en matière d’éducation
Sommaire :
Chapitre 1. Le genre et l’éducation en Europe : revue de la littérature
1.1. Perspectives opposées sur le genre et les différences entre les sexes
1.2. Rôle du féminisme
1.3. Le genre et les conceptions de l’égalité en rapport avec l’éducation
1.4. La recherche sur les différences entre les sexes
1.5. Les études transnationales sur les résultats scolaires
1.6. Les facteurs sociaux qui influencent les performances et le comportement des filles et des garçons
1.7. Les thèmes liés au genre dans les pratiques éducatives actuelles
1.8. Conclusion
Chapitre 2. Profils de genre dans les enquêtes internationales d’évaluation
2.1. Écarts de genre moyens en matière de résultats scolaires
2.2. Facteurs influençant les résultats scolaires et les écarts de genre
Chapitre 3. Cadres politiques et législatifs pour l’égalité des genres en matière d’éducation
3.1. Définition de l’égalité des genres dans les cadres législatifs
3.2. Principaux buts des politiques d’égalité des genres dans l’enseignement primaire et secondaire
3.3. L’intégration de la dimension de genre et le suivi des politiques d’égalité des genres
Chapitre 4. Égalité des genres et organisation des écoles : programme d’études, orientation et climat scolaire
4.1. Inclusion du genre dans les programmes d’études
4.2. Remise en question des choix de carrière traditionnels grâce à l’orientation professionnelle
4.3. Évaluation des manuels scolaires et du matériel pédagogique
4.4. Le contenu implicite de l’enseignement : politiques d’égalité des genres relatives au climat scolaire, et à la violence et au harcèlement à caractère sexiste
4.5. Sensibiliser les parents aux questions d’égalité des genres
AChapitre 5. Profils de genre dans les résultats scolaires
5.1. Retards scolaires
5.2. Redoublement
5.3. Rupture scolaire et achèvement de l’enseignement secondaire supérieur
5.4. Profils de genre dans les tests et examens nationaux
5.5. Groupes défavorisés parmi les hommes et les femmes
5.6. Réponses politiques aux différences de genre en matière de réussite scolaire
Chapitre 6. Enseignement mixte et non mixte
6.1. Écoles non mixtes
6.2. Classes non mixtes
Chapitre 7. Enseignants, chefs d’établissement et questions de genre
7.1. La féminisation de la profession enseignante
7.2. Stratégies visant à améliorer l’équilibre des genres parmi les enseignants et les chefs d’établissement
7.3. Le genre, un thème inclus dans la formation des enseignants
Chapitre 8. Politiques d’égalité des genres dans l’enseignement supérieur
8.1 Ségrégation horizontale
8.2 Ségrégation verticale
http://eacea.ec.europa.eu/education/eurydice/documents/thematic_reports/120FR.pdf

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5 - PUBLICATIONS :

- Arlette Gautier, Les Sœurs de Solitude. Femmes et esclavage aux Antilles du XVIIe au XIXe siècle, PU de Rennes, 276 p., 20 euros. ISBN : 978-2-7535-1039-5
L’esclavage aux Antilles connait une division sexuelle du travail : aux esclaves hommes, la technique, les outils voire les armes, aux esclaves femmes, la fonction de reproduction et les travaux peu qualifiants. Arlette Gautier, tout en procédant à une rigoureuse investigation scientifique, aborde le sujet à partir du point de vue des femmes, entre le maître blanc et le mari noir. L’abolition n’entraînera pas la fin de la suprématie masculine et « dévoiler cette histoire, nous dit l’auteur, c’est commencer à expliquer bien des problèmes actuels. »
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2377

- revue Agone, "Comment le genre trouble la classe", n°43, Editions Agone, 272 p., 22 euros. ISBN : 978-2-7489-0122-1
Il est rare que l’épouse soit la seule femme qui réalise, « hors marché », le travail domestique au sens large : bonnes et prostituées, pour ne citer qu’elles, souvent migrantes, interviennent également, contre une rémunération plus ou moins sonnante et trébuchante. Cela implique-t-il pour autant que la classe des femmes n’existe pas, parce que les antagonismes entre « Madames » et migrantes sans papiers l’auraient fait voler en éclats ? Ce serait aussi simpliste que de penser que le prolétariat est un concept dépassé parce qu’on trouve en son sein des contremaîtres. La classe des femmes existe dans la mesure où existe une très nette division sexuelle du travail, qui exige des unes qu’elles réalisent le travail de reproduction sociale et qui en exempte les membres de la classe des hommes. Et il convient d’observer un organisateur du travail beaucoup plus à même de dresser des stratégies à moyen et long terme : l’État, en tant qu’agent des logiques d’accumulation de capital.
http://atheles.org/agone/revueagone/agone43/

- revue Réfractions, "Des féminismes, en veux-tu, en voilà", n°24.
La revue d’études anarchistes, Réfractions, vient de consacrer son dernier numéro aux liens entre l’anarchisme et les courants du féminisme.
Sommaire :
Une histoire
> « Vous avez dit queer ? », Françoise Picq
> Au temps de la Première Internationale, Nicolas
> De l’émancipation des femmes dans les milieux individualistes à la Belle époque, Anne Steiner
> Y en a pas une sur cent, Marianne Enckell
Des théories
> L’anarcha-féminisme, Claude Rua, Marie-Jo Pothier, Hélène Hernandez, Elisabeth Claude
> L’ordre hiérarchique et la différence des sexes, Eduardo Colombo
> Être anarchiste et féministe aujourd’hui, Irène Pereira
> « Nous ne sommes plus dans le patriarcat, même si… » Entretien avec Geneviève Fraisse
> À propos du féminisme pseudo-libertaire de Marcela Iacub, Monique Boireau-Rouillé
Des pratiques
> « Une porte d’entrée féministe. » Entretien avec Corinne
> Dans les organisations anarchistes, Simon Luck et Irène Pereira
> Hommes anarchistes face au féminisme, Francis Dupuis-Déri
> « Faire le deuil d’une cohérence globale. » Entretien avec Pilar
> « D’abord une évidence et une nécessité. » Entretien avec Sophian
http://refractions.plusloin.org/

- Teresa de Laurentis, Pulsions freudiennes. Psychanalyse, littérature et cinéma, PUF, 232 p., 29 euros. ISBN : 978-2-13-057918-2
Lorsque Freud a révisé sa conception des pulsions, l’ombre de la mort et la menace du génocide biologique et culturel planaient sur sa vie : comme le début du XXe siècle, notre époque est marquée par un lourd trauma géopolitique et par des modifications affectant les pratiques (et les représentations) technologiques, sexuelles et épistémiques. Ce livre défend l’intérêt qu’il y a à renouer avec la théorie freudienne des pulsions à travers une palette d’œuvres allant du cinéma et de la littérature à la métapsychologie et aux études culturelles. Après avoir présenté les configurations successives de la pulsion chez Freud sous la forme d’un guide, « illustré » avec des références aux films populaires, Teresa de Lauretis examine deux exemples de contestation philosophico-politique : la critique foucaldienne de la « poussée rétive » chez Freud, qui a servi de fondement à la notion de construction sociale, et la critique par Laplanche du biologisme de Freud. Les deux derniers chapitres tracent l’inscription figurale de la pulsion de mort à travers une lecture serrée du roman éminemment moderne de Djuna Barnes : Le Bois de la nuit (1936), et du film postmoderne de David Cronenberg : eXistenZ (1999).
http://www.puf.com/wiki/Autres_Collections:Pulsions_freudiennes._Psychanalyse%2C_littérature_et_cinéma

- Virginie Descoutures, Les mères lesbiennes, PUF, 272 p., 24 euros. ISBN : 978-2-13-058244-1
À partir d’une enquête par entretiens auprès de femmes en couple, cet ouvrage propose une analyse sociologique de la parentalité lesbienne appréhendée à partir de l’exercice du travail parental fourni par les mères. Au-delà des individus, ce sont les deux membres d’un couple qui ont été rencontrés couples de même sexe et ayant élaboré un projet parental, conduisant à diverses configurations familiales organisées autour de l’adoption, la coparentalité, l’insémination artificielle avec donneur connu ou inconnu, ou encore un rapport hétérosexuel.
Le but de cette recherche est à la fois de révéler une vie quotidienne peu connue, souvent rendue invisible par le stigmate pesant sur l’homosexualité, et de réfléchir sur « la » famille et le cadre hétéronormatif dans lequel elle se définit. Travailler sur la parentalité lesbienne, c’est en effet interroger par la marge un ensemble de normes régissant le couple et la filiation à l’intersection de la sexualité et de la domination masculine, se demander : comment est-on mère quand on est lesbienne ? Comment est-on mère avec une autre femme, c’est-à-dire quand la « différence des sexes » est absente et quand on n’en a pas le statut légal ? Et, finalement : comment est-on mère « tout court » dans la société contemporaine ?
http://www.puf.com/wiki/Autres_Collections:Les_mères_lesbiennes

- "Carole Roussopoulos. Caméra militante. Luttes de libération des années 1970", MétisPresses (Genève), 136p. + DVD, 35 euros / 54 CHF
Dotée d’un sens aigu de l’Histoire, Carole Roussopoulos se saisit de la caméra vidéo au tout début des années 1970. Elle fonde à Paris, avec son compagnon Paul Roussopoulos, le premier groupe vidéo, « Vidéo Out », pour donner la parole aux « sans-voix », opprimé-es et exclu-es que les médias ignorent ou évoquent sans jamais écouter.
Une sélection de six films tournés au cours de la « décennie rouge » témoigne de son engagement, caméra au poing, dans les luttes de libération – ouvrières, homosexuelles et féministes. Ces documents uniques, libres et inventifs, sont accompagnés d’une série de contributions portant sur la pratique et les usages militants de la vidéo, dont Carole Roussopoulos est une figure majeure et pionnière.
Carole Roussopoulos (1945-2009) est réalisatrice et militante féministe d’origine suisse. Elle a vécu et travaillé à Paris pendant près de trente ans puis est revenue s’installer en 1995 dans le Valais, près de Sion.
http://www.carole-roussopoulos.com/

- Mariette Julien, Michel Dion, Éthique de la mode féminine, PUF, 208 p., 24 euros. ISBN : 978-2-13-057815-4
Existe-t-il une façon éthique pour les femmes de s’habiller ou encore de transformer leur corps ? Qui est responsable de l’apparence des femmes dans nos sociétés ? Les femmes elles-mêmes, les dessinateurs de mode ou l’industrie du marketing, du vêtement et des cosmétiques ? Et qu’en est-il des fillettes et des adolescentes ? Leur anorexie est-elle aussi tributaire de la mode qu’on le dit ? Leur attirance pour la mode hypersexualisée, aussi problématique qu’on le prétend ? Et pourquoi leurs mères s’inquiètent-elles autant de les voir se transformer en lolitas alors qu’elles sont elles-mêmes prêtes à se soumettre à tous les supplices pour paraître belles et sexy ? Perçoivent-elles la mode comme un instrument d’asservissement ou de liberté ? On peut aussi se demander si les femmes ont véritablement les moyens de faire preuve d’éthique dans leurs choix de vêtements, de coiffure et d’apparence corporelle puisqu’elles sont victimes d’un système marchand qui les tyrannise sans relâche. Un tel questionnement oblige à tenir compte des facteurs culturels, ethniques et religieux liés aux attentes sociétales.
Quant aux acteurs de l’industrie de la mode, peuvent-ils faire preuve d’éthique au niveau de la création, de la production et de la commercialisation de leurs produits sans risquer d’être moins compétitifs ? Les designers ont-ils une responsabilité sociale en tant qu’artistes ? Les gestionnaires ont-ils la possibilité d’opter pour des processus de production textile moins polluants ? Et peuvent-ils positionner leur marque sur le plan éthique alors qu’elle s’inscrit dans une logique mercantile ? Autant de questions qui démontrent l’étendue des dilemmes éthiques auxquels l’industrie de la mode est confrontée.
http://www.puf.com/wiki/Autres_Collections:Ethique_de_la_mode_feminine


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