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Journée d’études

Accéder à la présidence et de là… gouverner la France : une histoire de genre

8 mars - Paris Est Créteil


Date de mise en ligne : [16-02-2012]



Mots-clés : politique


Organisée par Catherine Achin (LARGOTEC et Cresppa), Claire Blandin (CRHEC et CHSP) et Bibia Pavard (ATER UPEC, CHSP)

8 mars

Paris Est Créteil

Avec le soutien du CRHEC et du LARGOTEC
Lieu : faculté AEI, Bâtiment T, salle 222, 10h-17h
(Métro Créteil Université)

Présentation :

L’objectif de cette rencontre pluridisciplinaire est de confronter l’actualité de la campagne présidentielle aux acquis sur le gouvernement de la France dans le temps long. Si depuis 1974 et la première candidature de Arlette Laguiller à la présidence de la République, la présence des femmes candidates à la magistrature suprême semble s’être relativement banalisée, la nouveauté des dernières élections consiste à les voir apparaître en nombre, mais également pour certaines d’entre-elles, comme outsiders crédibles susceptibles de l’emporter. Le rapprochement des femmes de la position de pouvoir centrale conduit alors à défaire la fausse neutralité de l’institution présidentielle et à s’interroger sur l’imbrication des caractéristiques sexuées, sexuelles, sociales et raciales permettant d’incarner adéquatement le corps présidentiel. 
 
Comprendre la résistance du « privilège » masculin dans ce processus et son rôle clé dans le dispositif normatif définissant l’institution, passe par une réflexion généalogique sur les conditions de formation et de consolidation du rôle de gouvernant dans la nation française. En revenant sur un temps long et en sortant du cadre strictement français, cette journée d’études veut ainsi confronter à la question du genre l’histoire de la nation et du gouvernement français.

Ce poids de l’histoire et des représentations sédimentées dans le rôle de gouvernant sera ensuite interrogé à partir des parcours de femmes et d’hommes se présentant à l’élection présidentielle dans différents contextes, et entendant parfois déplacer ou transformer à leur avantage le portefeuille de ressources légitimes pour l’accès au pouvoir. De fait, les campagnes présidentielles, point d’orgue de la vie politique française depuis l’élection du Président au suffrage universel direct en 1965, constituent un moment privilégié de politisation des questions sexuées, que l’on évoque la question de la contraception en 1965, celle de l’avortement en 1974, celle de l’égalité professionnelle en 1981 ou encore celle de la parité en 1995. Ce lien entre élection au sommet de l’Etat et questions sexuées nous semble devoir être approfondi à travers l’étude des stratégies de candidat-e-sà différentes élections présidentielles : on pense par exemple à la première élection du Général de Gaulle venant marquer l’institution de ses attributs virils, ou à celle de Valéry Giscard d’Estaing en 1974 ou de Jacques Chirac en 1995 devant composer avec cet héritage, à l’alternance incarnée par François Mitterrand ou encore à la campagne de candidates pour des partis minoritaires (Arlette Laguiller, six fois), Christiane Taubira ou Marine Le Pen.

Programme :

Matinée (10h-12h30)

Genre, gouvernement et nation : le cas français en perspectives

. 10h-10h30 : Introduction, par Bibia Pavard et Catherine Achin

. 10h30-12h :

> Isabelle Poutrin (UPEC, CRHEC) : « Des femmes à la tête de l’État aux XVIe-XVIIIe siècles »

> Fanny Cosandey (EHESS, LadéHis) : « La place des femmes dans l’organisation du pouvoir dynastique sous l’Ancien Régime »

> Amélie le Renard (CNRS, CMH) et Elisabeth Marteu(Sciences Po) : « Genre et nation au-delà de l’Europe »

. 12h-12h30 : Discussion par Jean-François Dubost (UPEC, CRHEC) et débat

Après-midi (14h-17h)

1962-2012 : l’impossible présidente ?

. 14h-15h30 :

> David Valence (Fondation Charles de Gaulle, Sciences Po) : « Le corps du général de Gaulle : un impensé viril ? »

> Marlene Coulomb-Gully (Toulouse 2 Mirail, LERASS) : « Présidente : le grand défi. L’emblématique exemple d’Arlette Laguiller »

> Aurélie Olivesi (Montpellier 3) : « L’appropriation des rôles "féminins" par Ségolène Royal : de stigmates d’hétéronomie à tremplins vers une autonomie... manquée »

. 15h-45-16h15 : Discussion par Sandrine Lévêque (Paris 1,CESSP) et Brigitte Sebbah (UPEC, LARGOTEC)

. 16h15-17h : Conclusion par Yves Palau, (directeur du LARGOTEC) et débat général

Contact :

Bibia Pavard, bibiapavard@gmail.com

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