Editions des Archives contemporaines, 132 p. 24 euros. ISBN : 9782813000125
Les communications rassemblées dans cet ouvrage ouvrent des pistes de réflexion sur la notion de changement social et politique appliquée à une approche genre en Afrique. À partir d’exemples de type souvent monographiques, elles débusquent la façon dont les rapports sociaux de sexe interfèrent sur le changement social, brouillant les frontières qui séparent le public du privé, l’espace économique de l’espace politique, allant jusqu’à se jouer des frontières nationales pour ces femmes qui vont chercher ailleurs ce qu’elles ne trouvent pas ou plus chez elles.
En donnant, très largement, la parole aux Africaines elles-mêmes, elles interrogent la place des femmes et les droits qui leur sont accordés dans les sociétés africaines, ainsi que les stratégies qu’elles mettent en œuvre pour conquérir ces droits. Sans tomber sous la tyrannie d’une tradition mythifiée, sans non plus, à l’inverse, céder à l’occidentalisation globalisante, elles tentent de (re)devenir productrices de leur histoire, (re)devenir actrices politiques pour construire leur propre cheminement. En quoi les luttes menées par ces femmes à un niveau individuel peuvent rejoindre – et agir sur – les luttes collectives au sein des mouvements sociaux, au niveau local, national ou transnational ? L’avenir le dira mais à condition de reconnaître que le changement politique et social suppose une prise de conscience et une volonté de changer soi-même et de changer la collectivité. Reconnaître aussi qu’il est avant tout un processus et, par conséquent, un inachevé en mouvement