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Appel à contributions

Réalismes et gender dans la peinture du vingtieme siècle

Avant le 1er décembre


Date de mise en ligne : [08-10-2008]




organisé par des doctorants de l’université de Picardie Jules Verne à Amiens

20 mars 2009

Cette journee d’etude se propose d etudier le probleme du gender dans les differents courants réalistes du vingtieme siecle (realisme socialiste, realisme magique, realisme critique, hyperrealisme, etc). Comment expliquer que la forme réaliste, dans différents contextes, ait ete utilisée pour thématiser les differences sexuelles ? Quelle est la particularité des discours réalistes sur le gender par rapport à ceux des autres courants artistiques du vingtieme siècle ?

Les propositions (6000 signes) sont a envoyer avant le premier decembre 2008.

Les contributions à la journée d’étude feront l’objet d’une publication. Contacts : marie.fretigny@gmail.com et bazin.jerome@wanadoo.fr

Présentation :

Les historiens et historiennes de l’art qui ont posé le problème du gender se sont souvent appuyés sur l’étude du réalisme au dix-neuvième siècle, contribuant d’ailleurs de façon décisive à renouveler la connaissance de ce courant artistique. Ils semblent indiquer par là une affinité historique entre la question du réalisme et la question du gender, une réflexion sur le genre nourrissant les questionnements autour du réalisme, tandis que les œuvres réalistes apparaissent comme un des lieux privilégiés où s’expriment les enjeux du gender.

La journée d’études se propose d’étudier cette affinité historique pour le vingtième siècle, c’est-à-dire pour la période qui se situe au terme de la constitution sociale du gender (c’est le moment où s’achève le processus d’investissement des différences sexuelles comme signifiantes et de construction d’identités sexuelles). La période a été traversée par des projets politiques qui ont cherché à remettre en cause les inégalités entre hommes et femmes (et même parfois à nier les identités sexuelles) ou qui ont à l’inverse instrumentalisé la crispation des identités sexuelles.

Au cours de ce même siècle, la veine réaliste réapparaît périodiquement, dans des contextes politiques et sociaux très différents et sous diverses formes : réalisme social, réalisme magique, réalisme critique, réalisme radical, hyperréalisme, etc. Perdurant dans sa prétention à redire le réel, cette branche de la peinture figurative se veut de son temps et dans son temps. Elle se définit par son souci de ne pas déformer les corps et leurs environnements, à l’inverse de la plupart des autres mouvements artistiques. C’est cette volonté de ne pas altérer les corps et les choses qui forme la base du réalisme. Elle place par ailleurs le désir au cœur de la relation entre le spectateur et l’œuvre, ce désir s’assimilant alors à une volonté d’appropriation par le spectateur du corps représenté. Dans cette dynamique du désir, les rapports entre les sexes tels qu’ils apparaissent dans la société peuvent être entérinés, comme dans le cas de représentations qui insistent sur les traits traditionnellement attribués à l’un et l’autre sexe, ou à l’inverse troublés, avec, par exemple, des images chargées d’homoérotisme, ou d’autres formes de subversions plus subtiles.
Comment la question des réalismes peut-elle permettre de reposer la question du genre à la fois des artistes et des œuvres ? Quelle est la particularité des discours réalistes sur le gender par rapport à ceux des autres courants artistiques du vingtième siècle ? Comment se joue dans les réalismes la visualisation des rapports de force entre hommes et femmes ?

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