Colloque international les 15 et 16 janvier 2015 à l’Université Paris 2
Comité d’organisation :
Claire Blandin, Maîtresse de conférences HDR en histoire à l’UPEC, chercheuse au CHREC
Alexandra Brandao, doctorante en sciences de l’information et de la communication, CARISM, Paris 2 Panthéon-Assas
Sandrine Lévêque, Maîtresse de conférences en science politique à Paris I, Panthéon Sorbonne, chercheuse au CESSP
Simon Massei, Doctorant en science politique, Paris I-CESSP
Bibia Pavard, Maîtresse de conférences en histoire à l’Institut Français de Presse, Paris 2 Panthéon-Assas, chercheuse au CARISM
Argumentaire :
Depuis une dizaine d’années, de nouveaux groupes et personnalités féministes retiennent l’attention des médias (les Femen, la Barbe ou les Pussy riots pour ne citer que trois exemples parmi les plus emblématiques). Parallèlement, les blogs, les réseaux sociaux de type Facebook et Twitter semblent avoir renouvelé les répertoires d’action de la lutte des femmes. Comment analyser ce phénomène qui est souvent interprété comme l’apanage d’un nouveau féminisme, plus jeune et plus dynamique ? Et comment replacer les usages militants des médias et les visions médiatiques des militant-e-s dans l’histoire plus longue des mouvements féministes ?
En s’inscrivant à la croisée des études pluridisciplinaires sur le féminisme, sur le genre et sur les médias, ce colloque entend montrer l’apport d’une approche sociohistorique qui permet à la fois de réfléchir aux continuités et aux ruptures mais aussi de replacer les mobilisations féministes dans des contextes précis qui favorisent leur expression.
Les positionnements politiques féministes sont compris ici comme recouvrant un éventail très large d’orientations et d’actions, qui impliquent de penser ensemble des engagements s’inscrivant dans des sphères sociales variées (mouvement associatif, partis, champ intellectuel, institutions publiques, médias etc.), véhiculant des idéologies contrastées (radicale, modérée, conservatrice, réactionnaire…) et mobilisant des répertoires d’action différents (des plus contestataires aux plus conventionnels). Nous souhaitons, à travers ce colloque, questionner cette diversité au regard des médias, pris au sens large incluant différents supports (presse, radio, télévision, internet), différents acteurs (journalistes, amateurs) et différents messages.
Le comité d’organisation invite des communications en français ou en anglais émanant de plusieurs disciplines (histoire, sociologie, science politique, science de l’information et la communication, etc.) et traitant de contextes nationaux différents (afin de replacer le cas de la France dans un contexte plus global).
Les communications pourront aborder plusieurs aspects : les médias comme mode d’expression et comme mode d’action (cela correspond à un des aspects du répertoire d’action féministe, faire entendre des idées différentes pour faire changer les mœurs et la société de façon plus générale) ; les médias comme réception : comme manière de donner à voir les féminismes ; les médias comme cible (les féministes opèrent une critique forte des modes de médiatisation des femmes et des féministes).
Les propositions de communications ne devront pas dépasser 5000 signes et présenteront à la fois les enjeux théoriques et les sources/terrains mobilisés.
Nous serons attentives à sélectionner des jeunes chercheurs et chercheuses autant que des chercheurs et chercheuses confirmé-e-s.
Elles devront être envoyées avant le 25 septembre 2014 à bibia.pavard@u-paris2.fr