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[N’hésitez pas à m’adresser vos informations.]
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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Femmes et organisations : constats, enjeux et stratégies", 17-23 mai, Laval (Québec)
• "Genre et travail indépendant. Les divisions sexuées du non-salariat", 18 mai, Paris Dauphine
• "GénérationS « Genre » : 20ème anniversaire du séminaire "Rapports sociaux de sexe dans le champ culturel"", 20 mai, Paris NYU
• "Lectures féministes – Théories, pratiques et politiques de lecture aujourd’hui", 21-22 mai, Paris
• "« Out of the closets, into the streets » - Genre Image Militantisme", 22 mai, Lyon
• "Le genre, la ville", 27 mai, Paris Sorbonne
• "Care et citoyenneté", 29 mai, Paris EHESS
• "Autour du genre et des rapports sociaux femmes/hommes", 29 mai, Le Mans
• "Âges, genre, corps : approches empiriques et entrecroisements des rapports sociaux", 2 juin, Besançon
• "Genre, familles et transmission en contexte juif contemporain", 2 juin, Jérusalem
• "Géopolitique du genre et féminismes en Asie orientale", 5 juin, Paris Inalco
• "Genre et santé", 8-9 juin, Paris Diderot
• "Divorce et émancipation. Les 40 ans de la loi rétablissant le divorce par consentement mutuel", 15 juin, Paris Sorbonne
2 - SÉMINAIRES :
• "Genre et économie du développement" ? 18 mai, Paris France
• "Rendre visible l’invisible. Viols et violences sexuelles", 19 mai, Genève
• Emeline Fourment, "Cagoule noire et ongles roses. Enquête chez les féministes radicales", 20 mai, Paris Sciences Po
• "La folie après Woolf", 21 mai, Aix-en-Provence
• "Genre et corps", 21 mai, Paris Sciences Po
• "Histoire du genre", 21 mai, Paris France
• Ivana Isailovic, "Same-Sex Marriage Regulation in Europe and Political Recognition", 22 mai, Bruxelles
• Davesh Soneji, "Illicit Sexuality and the Politics of Movement : Dance and the Kalavantula Performing Community in South India", 22 mai, Paris France
• "Raconter les sexualités depuis la marge" , 22 mai, Marseille
• Christine Fauré, "Défaire le genre avec Judith Butler", 28 mai, Paris France
• "Les normes de genre dans la presse masculine", 29 mai, Paris Dauphine
• Frédérique Pigeyre, "Le "management au féminin" : une réelle avancée pour les femmes ?", 29 mai, Paris Curie
• "Genre et travail", 4 juin, Paris CNAM
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 15 mai, "Femmes “ordinaires” dans l’Europe de la Grande Guerre", revue Genesis
• Avant le 31 mai, "Genre et droits de propriété", revue Cahiers du genre
• Avant le 31 mai, "Masculinités imag(in)ées", revue Genre en séries
• Avant le 1er juin, "Comment devenir et s’affirmer sujet par-delà le pénis puissant et le clitoris érectile ?", revue Point[s] d’accroche
• Avant le 1er juin, "Circulation, fabrique et usage du droit", revue Genre, sexualité & société
• Avant le 5 juin, "Les femmes sont-elles « naturellement » plus pacifiques que les hommes ?", revue Sextant
• Avant le 10 juin, "Femmes et handicaps : discriminations et résistance", Paris Diderot
• Avant le 30 juin, "Séduire. Discours, représentations et pratiques de la séduction du Moyen Age à nous jours", Toulouse
• Avant le 30 septembre, "Usages acritiques du genre", revue Caderno Espaço Feminino
• Avant le 30 juin, "Sex and Sexuality in East-Central Europe, Past and Present", Budapest
4 - POSTES :
• Assistant-e diplômé-e en Etudes genre (doctorant.e financé.e pendant 5 ans) à l’Université de Lausanne
• Marché d’étude sur les accords et plans d’action sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, Dares (Ministère chargé du travail)
• Appel d’offre // étude " cybersexisme" (Ile-de-France)
• Gender and Women’s Studies - Lecturer/Assistant Professor (2 Positions)
Trent University, Peterborough et Oshawa, Ontario
• Lecturer in Gender, Race, and Identity, Université du Nevada (Etats-Unis)
• Senior Officer - Gender Based Violence, Vilnius (Lithuania)
5 - EN LIGNE :
• Institut du genre, Soutien à la publication d’articles ou d’ouvrages scientifiques
• Nouvelle revue : Point[s] d’accroche
• Lettre CSU n° 39 sur les activités récentes de l’équipe CRESPPA-CSU, et en particulier les travaux sur les rapports sociaux de sexe
• Régis Bigot, Sandra Hoibian, "Comment se prennent les décisions
au sein des couples ?", Credoc
6 - PUBLICATIONS :
• Travail, genre et sociétés, "Le genre, la ville"
• Vingtième siècle, "Femmes, genres et communismes"
• Christine Planté, La Petite sœur de Balzac. Essai sur la femme auteur
• Claudine Sagaert, Histoire de la laideur féminine
• Fanny Gallot, En découdre. Comment les ouvrières ont révolutionné le travail et la société
• Régine Bercot (coord.), Le genre du mal-être au travail
• Régis Revenin, Une histoire des garçons et des filles. Amour, genre et sexualité dans la France d’après-guerre
• Fanny Lignon (dir.), Genre et jeux vidéo
• Florent Pouvreau, Iconographie du corps sauvage en Occident à la fin du Moyen Âge (XIIIe-XVe siècle)
• Maryse Jaspard, Je suis à toi, tu es à moi. Violence et passion conjugales
• Patrick Pharo, La dépendance amoureuse
• Carlotta Da Silva, L’Invention de la « cerveline ». L’étudiante dans la littérature de la Belle Époque
• Catherine Lacour-Astol, Le genre de la Résistance. La Résistance féminine dans le Nord de la France
• Michèle Ramond, La Mer Rouge ou l’épreuve du Deux
• Milagros Ezquerro, L’écriture dans le miroir de l’autre
• Stella, F., Lesbian Lives in Soviet and Post-Soviet Russia. Post/Socialism and Gendered Sexualities
• Swaralipi Nandi, Esha Chatterjee, Spectacles of Blood. A study of masculinity and violence in postcolonial film
• Pamela Nadell, Kate Haulman (ed.), Making Women’s Histories. Beyond National Perspectives
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1 - COLLOQUES :
• "Femmes et organisations : constats, enjeux et stratégies"
Université féministe d’été
17 au 23 mai 2015, Université Laval (Québec)
Infos complètes :
http://universitefeministedete.fss.ulaval.ca/
• "Genre et travail indépendant. Les divisions sexuées du non-salariat"
Journée d’étude organisée par l’Axe Mutations du Travail et de l’Emploi et Politiques Sociales (MTEPS) de l’IRISSO
18 mai, Paris Dauphine
Programme et infos :
http://irisso.dauphine.fr/fileadmin/mediatheque/irisso/programme_Journee_genre_et_travail_independant.pdf
• "GénérationS « Genre » : 20ème anniversaire du séminaire "Rapports sociaux de sexe dans le champ culturel""
Journée d’étude
Organisatrices :
Brigitte Rollet (CHCSC-UVSQ, Sciences-Po), Hélène Marquié (Paris 8 - LEGS)
20 mai 2015
NYU Paris, 57 boulevard Saint-Germain, 75005 Paris
Programme :
Matinée (9h45-13h00)
9h45 : Introduction de la journée
10h-11h00 : Table ronde autour des fondatrices (Geneviève Sellier et Odile Krakovitch ainsi que Noël Burch) entourées de la relève (Delphine Naudier et Brigitte Rollet) : retour sur les débuts, état des lieux
11h15-13h00
Panel 1 : Genre et cultures visuelles
> Devenir photographe ou réalisatrice : formations, trajectoires et normes genrées avec Brigitte Rollet et Véra Léon
> Construire des approches genrées du cinéma français classique : un passage de relais avec Geneviève Sellier et Delphine Chedaleux
14h30-16h15
Panel 2 : Spectacle vivant et musiques
> Musique et danse : la difficile introduction des études de genre avec Raphaëlle Legrand et Hélène Marquié
> Enquêter sur les musiciennes : de la clarinette au kanonaki avec Hyacinthe Ravet et Reguina Hatzipetrou-Andronikou
16h30-18h00 : Table ronde autour des nouveaux enjeux et chantiers : quel avenir pour le Genre ?
Échanges interdisciplinaires et intergénérationnels entre chercheur-se-s : Viviane Albenga, Maxime Cervulle, Aurore Evain, Fanny Lignon et Nelly Quemener (sous réserve)
18h00 : Verre de l’amitié
• "Lectures féministes – Théories, pratiques et politiques de lecture aujourd’hui"
Journées d’études
Organisatrices :
Kamila Bouchemal, Sylvain Gasançon, Akila Kizzi, Melinda Mód, Heta Rundgren
21-22 mai 2015 - Paris 8 / Institut Finlandais à Paris
Présentation :
Comment lire avec la pensée féministe et queer, quand la lecture s’avère une pratique à la fois critique, théorique et productrice ? Articuler cette thématique autour de la question de la relecture tout en adoptant l’axe d’analyse et de dialogue collectif et interdisciplinaire sous forme de communications, de discussions et de lectures-performances, voici l’ambition de ces deux journées d’études. Plusieurs questions se posent d’emblée : Qu’avons nous à lire et comment le lire ? Comment lire des textes, des corps, des pensées ? Comment relire le canon (littéraire, universitaire ou autre) ? Quels outils avons-nous pour lire la différence sexuelle, le masculin universel, la tradition colonialiste ou (hétéro)normalisante ? Comment se lire et relire, à voix, haute ou basse ? Comment et pourquoi distinguer, enfin, entre la lecture et l’écriture ? Certes, la question de la relecture occupait déjà une place centrale dans le dialogue de l’époque post-structuraliste et celle de la déconstruction. Mais au-delà de la relecture de ces traditions, nous nous intéressons ici à une relecture contemporaine située dans la perspective des études de genre et des théories féministes. Ainsi, nous n’oublions pas les croisements critiques de genre(s) et de langues entre fiction et théorie, chez des auteurs qu’interrogent nos recherches, ainsi chez Monique Wittig, Gayatri C. Spivak, Eve Sedgwick, Leïla Sebbar, Donna Haraway, Assia Djebar, Hélène Cixous, Seyla Benhabib, Gloria Anzaldúa, etc. Croisant sa lecture de Jane Eyre avec les pensées postcoloniales, féministes et marxistes, Gayatri C. Spivak ouvre le canon littéraire anglais à d’autres lectures possibles et questionne ainsi sa place comme base des représentations collectives du genre. Travaillant sur la valeur et l’effet performatifs des pronoms personnels ainsi que sur la place de l’auteur.e dans ses œuvres, Monique Wittig interrogeait la différence entre le singulier et l’universel, mais aussi entre la femme et la lesbienne. Approchant la question de la lecture par le manque de la langue père, Leïla Sebbar inscrit la question de la lecture/écriture dans un bilinguisme symbolique, où ce serait justement la référence constante à la langue absente qui crée un échange entre langues, s’apparentant à un dialogue bilingue. Toutes ces voix, données à titre d’exemples, nous invitent à interroger le positionnement des langues : parlées, lues et écrites, dans la lecture. D’abord, la lecture comme action et engagement des corps dans ce qu’on lit. On lit avec tous les sens et toutes les références antérieures : comment les corps lecteurs comptent-ils alors dans les pratiques de lecture ? Nous pouvons concevoir la lecture comme un acte : acte politique, acte poétique et acte de re-création. Nous pouvons l’approcher également par différentes formes d’exercices de construction de soi. Quelle sera alors la place, non pas de l’écriture de soi (proposée par Michel Foucault), mais plutôt de la lecture de soi, dans une démarche auto-réflexive ? Comment aborder sa propre production ? Comment penser la proximité du chercheur et de la chercheuse avec son sujet d’étude ainsi que la réception par les lecteurs et les lectrices (considérant, par exemple, le cas des jurys universitaires). Comment lit-on, enfin, ensemble, collectivement et en dialogue ? Qu’est ce qui peut être lisible, ou à l’inverse, illisible ? Qu’en est-il de la lecture des corps en mouvements, du corps théâtral et théâtralisé ; la lecture des arts, des cultures, des médias ; sans oublier la relecture des savoirs ? Dès lors, la divergence des objets de lecture nous renvoie aux différentes formes et théories de lecture. Sous quel angle, quel prisme, lit-on un texte ? C’est dans le texte que se croisent les disciplines : lectures sociologiques, philosophiques ou psychanalytiques, par exemple. Comment l’interdisciplinarité gère, oriente et décide de nos lectures ? Nous posons aussi la question de l’audibilité dans la lecture. Entre lecture et relecture, nous pouvons penser la possibilité de la nonlecture, ou encore celle de la lecture des silences. Comment lire les silences (in)volontaires des artistes, écrivaines, ou penseuses ? Ces silences que vivent les œuvres et les pensées qui n’atteignent pas le seuil de la publication, de la visibilité, dans un monde où tout n’est pas globalisable, ne se vend pas ou n’aide pas à faire carrière ? A travers des exemples puisés dans diverses formes de création, nous pouvons tenter d’étudier ce paradoxe que constitue le silence, forme de non-expression qui aura pourtant pu parfois signifier plus encore que le bruit et la fureur de l’écriture, devenue rage intérieure. Paradoxe, mais aussi mouvement cathartique, exigence de soi pouvant pousser à la paralysie de la nonlecture.
Programme et infos :
https://lecturesfeministes2015.wordpress.com/programprogramme/
• "« Out of the closets, into the streets » - Genre Image Militantisme"
Journée d’étude organisée par le laboratoire GenERe (Genre : Epistémologie et Recherches)
Organisation :
Noémie Aulombard, Paul Brocart, Camille Khoury, Pauline Rousseau et Quentin Zimmermann
Vendredi 22 mai 2015, de 09h30 à 18h (ENS de Lyon) et à ARIS (Centre LGBTI de Lyon) de 20h à minuit
Présentation :
L’université et le militantisme n’ont pas toujours marché main dans la main. Entre la bibliothèque et la rue, les préoccupations se croisent souvent mais les modes d’engagement peuvent être radicalement différents. Avec cette journée, c’est entre autre cet écart que nous voulons interroger en ouvrant l’université à l’expérience de terrain, en donnant la parole aux militant.e.s plutôt qu’en parlant à leur place. A l’heure où les actions de la manif pour tous ont porté un rude coup à la dynamique militante et universitaire sur le genre, comment se situer et comment réagir ? Quels sont les enjeux et les modalités de la militance aujourd’hui, et comment ont-ils changé durant ces trente dernière années ? Comment militer aujourd’hui ?
« Out of the closets, into the streets ! » : c’est avec éclat que certains groupes féministes et LGBT comme Act Up renouvellent les modalités du militantisme dans les années 1970. En s’inspirant notamment des situationnistes, l’image et le corps prennent une place centrale dans les modes d’action de ces « nouveaux mouvements sociaux. » Avec les Gazolines qui suivent mai 68, l’exubérance des « folles » envahit la rue, non sans entraîner des tensions à l’intérieur de l’espace militant. Qu’est-ce que la théâtralisation de l’action par l’utilisation du happening, de la performance et du costume a pu apporter à la lutte, et qu’apporte-t-elle encore aujourd’hui ? [...]
Infos complètes :
http://labogenere.fr/2015/05/out-of-the-closets-into-the-streets-genre-image-militantisme/
• "Le genre, la ville"
Débat dans le cadre des "Amphis du Mage" à l’occasion de la parution du n°33 de Travail, genre et sociétés
Mercredi 27 mai 2015
de 17h à 20h
Amphithéâtre Durkheim - escalier I (galerie Claude Bernard)
1, rue Victor Cousin ou 54 rue Saint-Jacques- 75005 Paris
Programme :
> Ouverture
Margaret Maruani, Directrice du Mage et de la revue Travail, genre et sociétés
Débat
introduit par Nicole Mosconi, sociologue, Université Paris Ouest-Nanterre-La Défense
animé par Marion Paoletti, sociologue/politiste, Université Montesquieu-Bordeaux IV
Avec
Didier Lapeyronnie, sociologue, Gemass, Université Paris Sorbonne
Sophie Louargant, géographe, Université Pierre Mendes France, Grenoble
Yves Raibaud, géographe, Université Bordeaux Montaigne
Lidewij Tummers, urbaniste, Faculté d’architecture TU Delft, Pays-Bas
Inscription :
mage.cnrs@shs.parisdescartes.fr (avant le vendredi 22 mai)
• "Care et citoyenneté"
Journée d’Etude
29 mai 2015
EHESS, Salle 4, 105 Bvd Raspail Paris, 6ème
Programme :
9h-18h
> Introduction : Catherine Alès
> Claudia Puerta Silva (Université d’Antioquia) : " Conflits socio-environnementaux ou le conflit des multiples citoyennetés vis-à-vis l’environnement "
> Pascale Molinier (Paris 13 SPC) : " Un écoféminisme indien ? Un entretien avec Maria Ovidia Palechor "
> Isis Giraldo (Université d’Utrecht) : " Fantaisies nationales : la construction de la subjectivité féminine post-féministe en Colombie"
> Adrián Restrepo (Université d’Antioquia) : " Les citoyens consommateurs de cannabis en Colombie "
> Alejandro Agudelo (Université d’Antioquia) : " La télévision et le renforcement des visions occidentales de la santé en Colombie "
> Sandra Laugier (Paris I-IUF) : " Care responsabilité et citoyenneté globale "
> Anne-Florence Louzé (Cultures et sociétés urbaines-Paris VIII) : " Communes et conseils communaux au Venezuela : vers l’instauration d’une échelle de pouvoir local direct ? "
> Olivier Allard (EHESS) : " La sollicitude des patrons : éthique du care et clientélisme politique dans le delta de l’Orénoque "
> Catherine Alès (CNRS-EHESS) : " Solliciter la sollicitude. L’éthique du care amazonienne, d’une échelle l’autre "
Débat général
Discutantes : Patricia Paperman (Paris VIII, Sandra Laugier (Paris I-IUF), Claudia Puerta (Université d’Antioquia)
Contact :
Catherine Alès, ales@ehess.fr
• "Autour du genre et des rapports sociaux femmes/hommes"
Journée de réflexion
29 mai
Le Mans
Présentation :
L’enjeu est de donner à voir ce qui se fait en la matière à l’Université du Maine, toutes disciplines confondues, et de faire sortir ces questionnements des murs de l’université. Il ne s’agira pas tant de développer des résultats de recherche que d’exposer les thèmes et les problématiques de recherche, ainsi que les manières de les aborder, dans des disciplines variées. Les exposés seront courts et destinés à engager des échanges avec l’ensemble des participant.e.s, que nous espérons nombreux et variés.
Le temps de début d’après-midi, consacré à une projection-débat, aura la même vocation : favoriser les échanges, formuler des questionnements, initier des réflexions croisées.
Le déjeuner, sous forme de buffet, sera offert à tou.te.s les participant.e.s afin de poursuivre les discussions dans un cadre moins formel.
Nous insistons sur le caractère ouvert de cette manifestation, à laquelle toute les personnes intéressées, dans et hors université, sensibilisées ou non à la question des rapports sociaux femmes/hommes, sont conviées.
Aussi, nous vous remercions de bien vouloir diffuser largement cette information dans vos réseaux, et de penser à vous inscrire auprès de Cathy Mestail à l’adresse suivante : Cathy.Mestail@univ-lemans.fr. Les inscriptions seront closes le 22 mai.
Le programme définitif sera diffusé prochainement.
Contact :
cathy.mestail@univ-lemans.fr
• "Âges, genre, corps : approches empiriques et entrecroisements des rapports sociaux"
Colloque
2 juin
Bâtiment Chifflet, 1er étage - Université de Franche-Comté, UFR SLHS, Grand Salon,18 rue Chifflet, Besançon
Présentation :
Ce colloque a pour objectif de réunir des recherches en sociologie et en anthropologie qui observent empiriquement l’intersectionnalité, particulièrement ici l’entrecroisement des rapports d’âges, de genre et de « couleur », mais aussi de catégories sociales et ethniques.
Elle fait suite à des programmes de recherche sur les enfants (ANR CORAGE « Expériences du corps et passage d’âge en France et en Italie : le cas des enfants entre 9 et 13 ans » ; Idex Attractivité « Surveiller et grandir » - Université de Strasbourg) et sur le vieillissement (GITS, MEdicamp, HADOM MSH Lorraine) dont les travaux empiriques ont spécifiquement soulevé la question des entrecroisements des pouvoirs et des rapports sociaux tant dans les discours, dans les interactions que dans la construction des identifications et des corps.
Née comme « savoir militant » de la critique du féminisme « blanc » et de l’absence de problématisation du sexisme dans les mouvements anti-racistes des années 1970, l’intersectionnalité, comme outil d’analyse des formes d’oppression, est devenue en France en une décennie un passage obligatoire pour l‘étude des rapports de pouvoirs dans lesquels se trouvent impliqués les groupes ou les individus. Les nombreuses publications en France depuis 2005 montrent le succès de la notion d’intersectionnalité pour penser ou étudier les rapports de pouvoirs, et en même temps les défis épistémologiques et méthodologiques qu’elle soulève. Qu’ils soient pensés comme hiérarchisés ou articulés entre eux, les rapports étudiés ont surtout été ceux du genre, de la classe sociale, de la « race » et de l’ethnicité (en tant que constructions sociales), et des sexualités. Plus rares sont les recherches qui tiennent compte des âges ou des générations. Or l’âge et la génération sont aussi des ordres sociaux naturalisés, qui induisent des places dans la société et construisent des formes d’identification. Nous interrogerons donc particulièrement la place de l’âge et de la génération dans ces intersections. Le corps est ici un analyseur privilégié puisqu’il est lui-même porteur des éléments naturalisés : la taille, la couleur de peau, les marquages corporels des âges et du genre sur lesquels vont s’élaborer des représentations, des actions, des interactions.
Le colloque a pour objectif de discuter des postulats théoriques, des méthodes et des techniques pour observer les entrecroisements de rapports sociaux au niveau micro-social et meso-social. En effet, la troisième « vague » de l’intersectionnalité tend à capter le rapport constitutif des catégories et les processus de leur co-construction, mais par quelles méthodes recueillir, observer, travailler ces processus complexes, sans les lisser, ni les caricaturer ? Des ethnographes ont décrit dans une perspective interactionniste, les agencements des relations de genre, ethniques, d’âges en situation. L’échelle du regard sociologique et anthropologique, mais aussi les postulats épistémologiques (celui de la domination, celui des agencements, celui des pouvoirs et des sujets), seront questionnés dans ce colloque qui s’organise autour de communications et de débats que l’on souhaite constructifs.
Programme :
Matinée
9h30 Accueil : Dominique Jacques-Jouvenot, directrice du LASA, Université de Franche Comté
9h45-12h30
> Virginie Vinel, Université de Franche Comté, LASA : Enquêter sur l’enfance et la vieillesse : des entrecroisements de rapports sociaux en question
> Asuncion Fresnoza-Flot, Université Catholique de Louvain : L’apport d’une approche triangulaire et de la réflexivité dans l’étude des enfants de migrants philippins
> Ingrid Voléry, Université de Lorraine-2L2S : Echelles d’analyse et intersectionnalité des rapports sociaux (genre et classe sociale) à partir d’une recherche sur la sortie de l’enfance
> Régis Schlagdenhauffen, Université de Lorraine-2L2S, Analyser les masculinitésà travers les écritures ordinaires : seuils d’âge et mise en récit du corps
Après-midi
14h-17h30
> Simona Tersigni, Université de Paris X-Nanterre, Laboratoire Sophiapol et Isabelle Rigoni, INS HEA, Grhapes : Le "nous" enfantin au prisme de l’intersection dans une enquête sur les nouveaux migrants (Paris, Bordeaux, Strasbourg)
> Vulca Fidolini, Université de Strasbourg, Laboratoire DynamE-Centre Conflits, corps, créativité : L’ethnographie au service de l’intersectionnalité. Saisir l’articulation des rapports d’âge, sexe et “race” par la combinaison de différentes approches d’observation
> Marie-Pierre Julien, Université de Lorraine-2L2S, Les pratiques alimentaires des familles : un terrain d’observation de l’articulation de l’âge, du genre et du corps
> Nicoletta Diasio, Université de Strasbourg-DynamE-Centre Conflits, corps, créativité : Paradigme indiciaire et airs de famille : étudier le ’corps familial’ à la croisée des âges, des genres et des générations
Conclusions et perspectives
Contact :
virginie [dot] vinel [at] univ-fcomte [dot] fr
• "Genre, familles et transmission en contexte juif contemporain"
Colloque GDRI socio-anthropologie des judaïsmes
2 juin
43 Jabotinsky St. | 3 Shimshon St.
Jérusalem, Israël
Présentation :
Organisées par le GDRI Socioanthropologie du judaïsme, le Van Leer Institute de Jérusalem et le Centre de recherche français à Jérusalem, ces rencontres se proposent de penser les enjeux sociaux, religieux et culturels des transformations de la famille, des rapports de genre, et de comprendre comment dans ce contexte de changement se pensent la transmission des identités juives et la continuité du judaïsme dans ses dimensions. Les transformations de la famille seront saisies sur deux terrains principaux : celui de la pluralisation des modèles conjugaux et familiaux d’une part (familles recomposées, adoptives, homoparentales) et celui de la disjonction - du fait notamment du développement des nouvelles techniques de procréation - entre l’alliance, la procréation et la filiation.
Programme :
http://actualites.ehess.fr/nouvelle6691.html
Infos :
http://www.crfj.org/?p=3798
• "Géopolitique du genre et féminismes en Asie orientale"
Journée d’études organisée par l’Atelier Genre en Asie
Avec le soutien du CRCAO, CEJ-INALCO, Université Paris-Diderot.
5 juin 2015
65, rue des Grands Moulins, Paris inalco
Salle 3.03, 3e étage.
Programme :
Matinée 9H30-12H45
> Christine Lévy (Université Bordeaux Montaigne – crcao) :
Introduction, Le projet de l’Atelier « Genre en Asie »
Politiques publiques au Japon : présidente de séance Marion Saucier (inalco-cej)
> Amélie Corbel (Doctorante au cee, Sciences Po) : Quand des politiques publiques en viennent à être mises en cause à l’aune du principe d’égalité de genre – le cas des abattements pour conjoint au Japon.
> Phoebe Holdgrün (Docteure -DIJ German Institute for Japanese Studies Tokyo) : Source of low outcome : Implementing gender equality policies in Japanese préfectures
Politiques publiques en Chine : présidente de séance Isabelle Konuma (inalco-cej)
> Selim Monique (Directrice de recherche ird cessma) : Le genre : un outil politique en Chine
> Julie Abbou (Docteure en linguistique, Laboratoire Parole et Langage, Aix-Marseille Université) : Genre sous-terrain, femmes silencieuses. Migration, genre et identité politique dans l’espace idéologique de Hong Kong
Questions & discussions
Après-midi 14H30-18H
Militantisme et représentation culturelle : présidente de séance Aline Henninger (ater- Toulouse Le Mirail)
> Chiharu Chujo (Doctorante - Université Jean Moulin Lyon 3) : Perte ou refus identitaire ? L’absence de figures féministes dans les milieux de la musique populaire du Japon contemporain
> Asuka Ikeda (Doctorante - Université Jean Moulin Lyon 3) : Les artistes femmes dans l’art contemporain japonais : 1955-1990
Militantisme et globalisation : présidente de séance Nicola Schneider (crcao – Société d’études tibétaines)
> Guénolé Marchadour (Docteure en Science Po - Université Lumière Lyon 2) : La persistance des inégalités entre les sexes dans le Japon contemporain. Les carrières de « substitution » de militantes engagées dans la cause éducative des étranger.ère.s
> Gwenola Ricordeau (MCF Université Lille 1/ Clersé) : Entre lutte de libération nationale et stratégie de gender mainstreaming - Les mouvements de femmes aux Philippines
> Estelle Miramond (Doctorante en Sociologie et Genre à l’Université de Paris Diderot - lcsp - cedref) : La compétition des corps et des droits : quelle protection pour les laotiennes identifiées comme victimes de traite en Thaïlande ?
Questions & discussions
Contacts :
Christine Lévy (levylundchristine@gmail.com), Nicola Schneider (schneidernicola@hotmail.com)
• "Genre et santé"
Colloque de l’Institut Emilie du Châtelet, en partenariat avec l’Inserm
8-9 juin 2015
Université Paris Diderot, amphi Buffon et amphi Turing
Présentation :
Comparées aux autres domaines de la vie sociale, sphères politique, professionnelle et familiale, les inégalités en matière de santé frappent d’emblée par un trait particulier : les femmes semblent avoir une position plus favorable, leur espérance de vie étant plus élevée que celle des hommes. Toutefois, si elles vivent plus longtemps que les hommes, elles passent aussi plus d’années qu’eux en mauvaise santé et présentent des taux de morbidité bien différents de ceux des hommes, aux différents âges et pour nombre de pathologies. L’histoire de leurs corps peut être marquée par leur appartenance de sexe (maladies liées à la grossesse et à l’accouchement, cancer des organes reproductifs) mais aussi par leur appartenance de genre (effets des métiers « féminins », stress liés aux cumuls des tâches familiales et professionnelles, violences physiques et psychiques, etc.). L’histoire des corps masculins renvoie aussi aux poids de la biologie (cancers des organes sexuels masculins) et des rapports de genre (effets des métiers « masculins », alcoolisme, tabagisme etc.).
Si les différences selon le sexe sont bien établies dans les enquêtes de santé publique, force est de constater que les recherches se donnant pour objet de comprendre de tels écarts dans une perspective de genre restent encore rares, notamment en France. Une pensée naturalisante des stéréotypes de genre, encore prégnante même dans les revues scientifiques prestigieuses, tend à réifier l’idée d’une constitution féminine différente d’une constitution masculine. De fait, les disparités de santé entre les sexes sont encore bien souvent interprétées à l’aune des constitutions physiques des femmes et des hommes sans s’interroger sur le poids des représentations du masculin et du féminin et des pratiques sociales genrées, et sur l’articulation entre différentes formes d’inégalités et de relations de pouvoir.
Ce colloque pluridisciplinaire se donne ainsi pour objectif de comprendre comment les rôles sociaux liés au genre tendent à orienter la façon dont les femmes et les hommes sont (i) exposé.e.s différemment à des problèmes de santé, (ii) comment elles et ils se représentent les affections qui les touchent et (iii) ont ou non recours au système de soins, (iv) et comment les réponses des professionnels de santé se construisent différemment selon le sexe de leurs patients.
On analysera en particulier la façon dont le genre participe à construire les troubles de la vie psychique, les représentations des maladies comme le cancer et les affections cardio-vasculaires, les questions de santé sexuelle et reproductive, dans des contextes sociaux, professionnels et de soins eux-mêmes genrés.
Conférencières invitées :
Sara Arber (University of Surrey), Rebecca Jordan-Young (Columbia University), Donna Mergler (UQAM), Rayna Rapp (New York University) et Kristen Springer (Rutgers University).
Infos :
http://www.institutemilieduchatelet.org/colloque-detail?id=245
• "Divorce et émancipation. Les 40 ans de la loi rétablissant le divorce par consentement mutuel"
Colloque organisé par le Centre de Recherches sur les Liens Sociaux
Umr 8070 CNRS Université Paris Descartes
15 juin
Sorbonne, amphi Durkheim,
1 rue Victor Cousin, 75005 Paris
Présentation :
Le 11 juillet 1975, la loi 75-617 portant réforme du divorce est promulguée au Journal Officiel. Cette loi marque la restauration de la loi du 20 septembre 1792 portant, elle aussi, sur le divorce par consentement mutuel. Cette loi n’est pas une loi comme les autres. En 1792, elle complète la loi sur le mariage civil qui devient ainsi un « contrat » entre deux personnes, qui peut être rompu. Elle souligne le pouvoir que les femmes et les hommes ont sur leur propre existence. L’élection matrimoniale peut être validée ou invalidée, tout comme l’élection politique. La réforme sur le divorce par consentement mutuel marque une des étapes de l’émancipation des individus et de la démocratie.
C’est pour cette raison que les quarante ans de la restauration de la loi sur le divorce par consentement mutuel (et les 223 ans de la première promulgation !) méritent d’être salués. Ce colloque a donc plusieurs objectifs :
– comprendre le sens politique et social du divorce, en retraçant les luttes politiques autour de la question du divorce, en le resituant dans l’histoire de la philosophie (de John Milton à Stanley Cavell) de la sociologie, et dans l’histoire des débats dans la société et dans l’enceinte du Parlement.
– faire un flash-back sur l’élaboration et le vote de la loi de 1975, avec la place centrale du doyen Carbonnier et les études préparatoires de la loi.
– enfin débattre sur le divorce aujourd’hui, avec les questions de l’au-delà du divorce par consentement mutuel, du statut de la « séparation » y compris dans les couples non séparés, des effets sur les politiques publiques, notamment avec l’accent mis sur la parentalité.
Avec Gilda Charrier, Jacques Commaille, Sandra Laugier, Claude Martin, Florence Rochefort, Francis Ronsin, François de Singly.
Contact :
julie.lazou@parisdescartes.fr
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2 - SÉMINAIRES :
• "Genre et économie du développement"
Intervention dans le cadre du séminaire Approches croisées sur la globalisation du genre
Lundi 18 mai de 16 h à 19 h (salle 015, RdC, bât. Le France, 190-198 av de France 75013 Paris)
Intervenantes :
> Magdalena Isaurralde (CERMA, EHESS), « Femmes et réseaux urbains : de l’organisation du quartier à la quête d’emploi. Le cas de l’extension du réseau de gaz de ville à Moreno, Buenos Aires. »
> Benoit Prévost (Centre Universitaire Du Guesclin Université Paul-Valéry Montpellier 3), « Le développement a-t-il un genre ? Pistes pour une analyse critique des représentations et discours sur le rôle des femmes dans le développement humain »
Discutantes : Elisabeth Hofmann (IEP de Bordeaux), Isabelle Guérin (IRD)
Contacts :
ioana.cirstocea(at)misha.fr, delphine.lacombe(at)misha.fr, emarteu(at)hotmail.com
• "Rendre visible l’invisible. Viols et violences sexuelles"
Conférence
Mardi 19 mai 2015 | 18h15
Uni Mail, salle M2130. Entrée libre 40 bd du Pont-d’Arve
Université de Genève
Présentation :
Les mobilisations féministes des années 1970 ont participé à la visibilisation des vio- lences masculines. Elles ont également contribué aux analyses qui ont démontré que ces violences représentent un des mécanismes fondamentaux du contrôle social sexué. Les différents mythes et stéréotypes qui entourent les violences sexuelles ont été identifiés et, aujourd’hui, il est par exemple admis que la grande majorité des violences sont com- mises par un proche de la personne victime. Pourtant, le fait que les violences sexuelles traversent tous les milieux sociaux et culturels est souvent remis en question, en faveur d’un discours qui consiste à psychologiser et/ou à ethniciser les violences, au détriment d’une analyse sociologique.
Il reste essentiel de rappeler l’ampleur des violences masculines envers les femmes et d’interroger tout discours qui participe à leur occultation.
Intervenantes :
> Alice Debauche, Comment mesurer les violences sexuelles ? Possibilités et limites dans le contexte français
La mesure des violences sexuelles repose très largement sur la parole des victimes. Or des obstacles majeurs limitent la prise de parole des victimes de violences sexuelles, bien que l’on assiste à des évolutions importantes depuis les années 1970. C’est ainsi que l’on assiste à une augmentation très importante du nombre de plaintes pour vio- lences sexuelles au cours des quarante dernières années, notamment en raison d’une meilleure prise en charge des victimes par les services de police mais aussi de l’évolution de la perception de ces violences. Les enquêtes sociodémographiques qui interrogent sur les violences sexuelles permettent également de mesurer la proportion de personnes victimes et de décrire ces violences, leurs victimes et, dans une moindre mesure leurs auteurs. Enfin, les associations chargées de l’assistance aux victimes enregistrent elles aussi la parole des victimes qui s’adressent à elles, et nous nous intéresserons aux sta- tistiques issues de l’analyse des appels passés au numéro anonyme et gratuit SOS Viols Informations.
Après avoir présenté l’évolution de la place des victimes dans la société française, il s’agira de montrer en quoi les différentes sources permettent de mesurer les violences et quelles en sont les limites.
> Véronique Le Goaziou, Les viols en justice, faits et auteurs
Les recherches sur les viols judiciarisés ont permis de collecter un grand nombre d’infor- mations sur les faits, les auteurs, les victimes et le traitement judiciaire de ces violences sexuelles en France. Dans cette conférence, l’auteure tentera une optique comparative entre la connaissance des viols issue des données judiciaires et celle issue des grandes enquêtes de victimation. Si ces deux « regards » sur les viols s’accordent sur plusieurs points, l’on observe aussi toutefois des différences. L’auteure s’arrêtera sur deux d’entre elles, les viols conjugaux d’une part et l’appartenance sociale des auteurs, d’autre part.
Contact :
http://www.unige.ch/etudes-genre/
• Emeline Fourment, "Cagoule noire et ongles roses. Enquête chez les féministes radicales"
Séance du séminaire de recherche Les sciences sociales en question : grandes controverses épistémologiques et méthodologiques (CEE-CERI)
Responsables scientifiques :
Samy Cohen (Sciences Po-CERI) et Nonna Mayer (Sciences Po-CEE)
20 mai 2015 | 12h30-14h30
CERI-Sciences Po : 56, rue Jacob 75006 Paris (salle Jean Monnet)
Présentation :
Notre intervenante a mené une ethnographie de plus de 6 mois dans un milieu qui se méfie de la recherche, mais qu’elle fréquentait quotidiennement : les militantes féministes radicales de Göttingen. Dans le cadre de son mémoire de master, Cagoule noire et ongles roses. Féminismes et rapports de genre dans la gauche radicale de Göttingen, elle a partagé leur quotidien, leurs actions, défilé avec les Black Blocs. Elle pose aussi la question de son engagement politique et personnel, comment elle a arbitré entre son rôle de chercheuse et de militante, géré ses rapports avec une police qui surveille de près ces militant.e..s..
, Sciences Po-CEE
Discutant : Mickaël Durand, Sciences Po-CEE, dont le mémoire de master porte sur l"Homos pluriel-le-s. La socialisation politique des homosexuel-le-s chrétien-ne-s" (2013).
Présidente : Laure Bereni, CNRS, Centre Maurice Halbwachs
Inscription obligatoire :
conferences.cee@sciencespo.fr
• "La folie après Woolf"
Séance du séminaire GeFem
21 mai
15h-17h
Pôle Multimédia - AMU, Salle T1 2.08
Aix-en-Provence
Présentation :
Virginia Woolf met en scène, dans Mrs Dalloway, un personnage qui entend des voix, n’arrive pas à se réjouir de la fin de la guerre, et finit par se suicider, signant ainsi l’échec du traitement des deux médecins, Holmes et Bradshaw. Tout en Septimus pointe vers sa singularité, à commencer par son nom et le fait que c’est un homme ! Cette simple constatation pose un problème à la critique biographique (qui voit en lui un double de Woolf), à la critique clinique (l’obusite serait-elle vraiment le bon diagnostic ?) et à la critique féministe : à l’heure où la folie se trouve interprétée dans sa dimension culturelle et sociale, alors que l’hystérie en est le modèle, Woolf range-t-elle au placard (au grenier ?) les Crazy Janes du dix-neuvième siècle ? Il s’agira de voir comment construire la singularité du cas de Septimus, et l’influence qu’il a pu avoir sur les représentations de la folie au cours du siècle, en suivant le conseil, fou pour le critique, de Lacan : « Gardez-vous de comprendre ! »
Intervenants :
> Marc Calvini-Lefebvre, AMU Pôle Langues, langages et cultures Introduction
> Nicolas Boileau, AMU Qui a peur de Septimus Warren Smith ?
Contact :
Dotto@mmsh.univ-aix.fr
• "Genre et corps"
Interventions dans le cadre du séminaire de recherche "Genre et recherche" de Sciences Po
21 mai (9h30-12h30)
Centre de recherches politiques de Sciences Po - CEVIPOF au 98 rue de l’Université , 75007 Paris en salle Lavau
Intervenantes :
> Christine Bard (Université d’Angers), historienne spécialiste des études de genre et auteure de "Ce que soulève la jupe" (2010) et "La politique du Pantalon" (2010).
> Simina Tersigni (Paris-X), sociologue spécialiste des approches intersectionnelles (race, ethnicité, genre) du religieux, à qui l’on doit plusieurs écrits sur la question du voile islamique comme « Corps et appartenance, à la lumière du clivage entre musulmans en France et musulmans de France » (2011) ou « La pratique du hijâb en France. Prescription, transmission horizontale et dissidence » (2005)
La séance sera dédiée à la thématique "Genre et corps", avec une focalisation sur la question "Genre et disciplines vestimentaires du corps". Les deux intervenantes structureront leurs présentations en deux moments : une réflexion théorique sur la question sera suivie d’une étude de cas. Elle sera coordonnée par Elias Burgel, (ENS-Paris, Sciences Po, M2 Histoire).
Contact :
senacrejane@yahoo.fr
• "Histoire du genre"
Atelier d’histoire du genre au CRH
21 mai 2015
de 13h à 16h (Bât. France, Salle 2)
190-198 avenue de France, Paris
Intervenant.e.s :
> Aurelie Perrier (Georgetown University, USA), Negotiating Sex, Gender and the Home in Colonial Algeria (1830-1914)
Les recherches d’Aurelie Perrier portent sur le genre et la sexualité dans l’Algérie coloniale 1830-1914. Je m’attache à regarder l’imbrication croisée des relations de pouvoir, de genre et de race dans la fabrication d’identités et dans l’invention de pratiques coloniales sexuées. Ainsi, par exemple, la conquête de l’Algérie eut un impact fondamental sur les notions de virilité (française et indigène) ; à travers les situations de conflit militaire mais aussi de rencontre entre hommes de différentes races, la période de conquête favorisa une redéfinition de la masculinité dans un climat dominé par une présence majoritaire d’hommes. De la même façon, l’évolution des discours français sur la place de la femme européenne dans la colonisation de l’Algérie reflètent une conception genrée de la civilisation qui émerge au fur et à mesure dans la deuxième moitié du xixe siècle. Ainsi, dès la fin des années d’expansion, les femmes, se sont mobilisées pour construire et maintenir un ordre colonial—sexuel et racial—censé fonder la supériorité de la race blanche.
> Nigel Worden (Université de Capetown), Gender and the European Colonial Town
Nigel Worden (Université de Capetown) présenterait son projet d’édition d’un Routledge History Handbook of Gender and the Urban Experience (prévue en 2016). This highly international Handbook will draw upon the extensive conversations engendered by the research and collaboration of the Gender in the European Town Network, not only about the changing dynamics of gender and towns over time, but also about the challenges posed in writing a comparative European history that extends beyond the Anglo-Franco-German axis to incorporate explicitly the Nordic region, thus raising questions both about the complexities of pan-European gendered ideals (and how and where these were intersected and/or modified by local or national norms), and about the nature of the European town itself. It also examines the impact of these ideas and their interpretation in the colonial diaspora and investigates the interplay of urban experience within and between metropole and former colonial regions. A particular focus will be the impact of European ideas, practices and structures on urban communities that emerged in European colonies. Drawing on recent rich work in North and Latin America, Africa, South and Southeast Asia and Australasia, the book will consider how far gendered patterns were retained and how far they were challenged or transformed in the context of very different power structures in these regions. Interactions of immigrants, indigenous people, transient migrants, and unfree slaves, convicts, indentured and wage labourers in the colonial heyday of the 18th-early 20th centuries are central to these issues.
Séance en anglais
Contact :
joao.morais (a) ehess.fr
• Ivana Isailovic, "Same-Sex Marriage Regulation in Europe and Political Recognition"
Intervention dans le cadre du séminaire Sextant
22 mai
12h15 à 14h, Salle Doucy (Bâtiment S, 13e étage), ULB, Bruxelles
Résumé :
This paper will re-visit some of the arguments judges, scholars, policy –makers and activists put forward in Europe in order to regulate same-sex marriages in the transnational sphere. In order to do so, it will use a framework based on political recognition, which denotes the process through which complex and hybrid identities are acknowledged in the social – namely cultural, economic and political — sphere.
Using this recognition-based framework, which incorporates insights from political theory, sociology, legal realism and gender studies, helps us to adopt a contextual and holistic approach to legal arguments, embedding them in a social context in which individuals, and particularly historically disadvantaged groups such as LGBT individuals and communities, are struggling for recognition. It also allows us to suggest practical solutions to the regulation of same-sex marriages in the transnational space, which take into account the values political recognition stands for.
Ivana Isailovic est rattachée au Centre Perelman
Contact :
laura.dispurio@gmail.com
• Davesh Soneji, "Illicit Sexuality and the Politics of Movement : Dance and the Kalavantula Performing Community in South India"
Intervention dans le cadre du séminaire "Performances Culturelles du Genre" (THALIM/CEIAS)
Vendredi 22 mai 2015
de 14h à 16h au CEIAS (MSH - 190 av. de France, 75013 Paris), Salle 640 (6e étage)
Résumé :
For the past two decades, much of my research has been invested in the politics of reform in the Tamil and Telugu-speaking communities of former courtesans, generally glossed by the colonial appellation “devadāsī.” Beginning in the late nineteenth century, social reform movements dislodged these women from their quasi-matrilineal homes, “domesticated” them in rehabilitation centres, and generally questioned their legitimacy. In the nearly hundred year-long deliberations on the future of this community, a number of legal interventions were also made, and in 1947, the same year that India attained independence from the British, the “Madras Devadasis (Prevention of Dedication) Act” officially criminalized their lifestyle, now legally defined as “prostitution.” The logic of reform, often articulated by women reformers, was ubiquitously couched in the language of a nationalist patriarchy that naturalized female chastity and marital fidelity and rendered it part of the “common sense” of the middle class.
This new ethnographic project investigates the lives of young women in these communities who contend not only with the deep stigma and moral suspicion that surrounded the previous generation of women, but also with the political, economic, and cultural realities of a globalized, neo-liberal India. Drawing on new post-feminist theories of the social and affective powers of narrative such as Clare Hemmings’ Why Stories Matter : The Political Grammar of Feminist Theory (2011), one of the key aims of this project is move the discourse on traditional women performers away from the oft-repeated theories of Spivakian “voiceless subalternity” that has dominated writing on the subject for the past two decades. This project also challenges the myth of invisibility that permeates quotidian Indian middle-class understandings of women from these communities. It also challenges the notion that reform had a singular or uniform effect on the families of women who lived through it. Indeed, the primary aim of this project is to capture the very diverse experiences in these women’s lives, and at the same time, to enable these individuals to reflect on identity, genealogy, struggle, and the political future. The diversity of narrative and mnemonic possibilities here opens up new pathways for thinking about the successes and failures of reform, issues around caste and women’s labour, and more generally about gender justice when it comes to education, marriage, economics, motherhood, and access to the middle-class, upper-caste world of the performing arts in modern South India.
Davesh Soneji enseigne à McGill University
Contact :
annecastaing@yahoo.fr
• "Raconter les sexualités depuis la marge"
Atelier Efigies Aix-Marseille
3° Journée d’Études interdisciplinaire
Vendredi 22 mai 2015, Marseille
Infos complètes :
http://efigies-ateliers.hypotheses.org/2040
• Christine Fauré, "Défaire le genre avec Judith Butler"
Intervention dans le cadre du séminaire "Genre, politique, sexualité(s). Orient/Occident"
28 mai 2015
de 17h à 19h, en salle 318 (3e étage), à la MSH
190 avenue de France, Paris
Résumé :
Le féminisme suffragiste, issu de la pensée juridique de la révolution française (droit de l’homme, droit des femmes), dura deux siècles, avec des intermittences, notamment après le Code civil de Napoléon 1er (1804) qui mettait les femmes sous tutelle civile. La priorité semblait alors de retrouver une pleine capacité civile. Ces revendications se répandirent dans les pays européens selon un échéancier différent et finirent par gagner l’Amérique et parfois même les pays d’Asie.
Les mouvements féministes des années 1970 qui traversèrent les pays occidentaux, émirent des revendications culturelles (autour de thèmes de la sexualité, de la vie sociale… ). C’est alors que la notion de genre apparut à la fin du XX° siècle dans un contexte de remise en cause théorique intense. Le sexe indiquait un déterminisme biologique qui n’était plus acceptable, le mot genre n’est pas synonyme de femme, c’est une manière de désigner des constructions sociales et d’échapper à une tradition essentialiste.
Judith Butler, avec ses deux ouvrages, Gender Trouble (1990, en français 1999) et Undoing Gender (2004, en français 2012), réinterroge la stabilité du dispositif corps / sexe contre le différentialisme des deux sexes et l’idée d’identité sexuelle ou autre : « Est-ce qu’on veut nous faire croire que les identités sont identiques à elles-mêmes, qu’elles le restent dans le temps, dans leur unité et leur cohérence interne », écrit-elle. C’est ce travail de déconstruction des concepts que nous voulons exposer.
Contact :
veauvy@msh-paris.fr
• "Les normes de genre dans la presse masculine"
Séance du séminaire Presse Magazine source et objet d’histoire
Vendredi 29 mai 2015 | 10.00 - 12.00
Institut Pratique du Journalisme de Paris Dauphine
24 rue Saint Georges
75009 Paris
Intervenante :
> Aurélie Olivesi (Université Lyon 1 - ELICO), chercheure associée au LCP (CNRS)
« Les éditoriaux de la presse masculine : quelle masculinité programmatique ? »
Mon propos est d’étudier quel est le modèle de masculinité proposé par la presse magazine masculine généraliste. Considérant les médias comme une « technologie de genre » (Lauretis 2007), je cherche à comprendre comment ces magazines pour la plupart relativement récents décrivent l’identité masculine, et comment ils l’inscrivent dans des rapports de genre en évolution depuis le début des années 2000. J’ai analysé le discours des éditoriaux de ces magazines, car les éditoriaux présentent une posture surplombante dans un titre de presse et ont une fonction programmatique sur le contenu du magazine (Guérin 1999).
J’ai choisi pour année de référence l’année 2013, car elle a vu l’apparition d’un questionnement sur la masculinité dans la presse : plusieurs dossiers sur des supposés « nouveaux hommes » durant l’été (GQ, Causette, Books), et l’apparition (ou la réédition) de deux nouveaux magazines masculins : Lui, et Elle Man à l’automne.
Le corpus principal se compose :
des éditoriaux des magazines Lui et Elle Man
des éditoriaux du magazine GQ, car il s’agit selon l’OJD du magazine masculin le plus lu
des éditoriaux des magazines Vogue Homme, l’Officiel Homme
des éditoriaux du magazine FHM
Je prendrai comme corpus annexe
l’éditorial de Causette Monsieur (août 2013)
la chronique d’ « Eric (un homme, un vrai) », dans Causette
l’éditorial du numéro de juin 2013 du magazine Books titrant en couverture « La fin du mâle » et intitulé « Sur le ring des sexes ».
L’analyse du discours des éditoriaux des magazines féminins publiés simultanément servira de contre-point à cette définition.
Mon hypothèse est que la masculinité définie par ces journaux se construit de manière différenciée sur le plan des thématiques (où certains magazines cherchent à redéfinir la masculinité, pendant que d’autres reproduisent une définition beaucoup plus traditionnelle), et sur le plan de l’énonciation (où tous les magazines ont un substrat énonciatif commun, que l’on ne retrouve pas dans les magazines féminins).
En présence de :
Emmanuel Poncet, Rédacteur en chef de GQ
Contact :
blandin [at] u-pec.fr
• Frédérique Pigeyre, "Le "management au féminin" : une réelle avancée pour les femmes ?"
Séminaire IEC
29 mai 2015
Université Pierre et Marie Curie (Jussieu), amphithéâtre Durand (bât. Esclangon, Paris 5e), 14h-16h
Avec Frédérique Pigeyre, Sciences de gestion (Université Paris Est, Institut de recherche en gestion)
Présentation :
Depuis plusieurs années, une certaine presse destinée aux managers et dirigeants d’entreprise valorise le « management au féminin ». Il y aurait ainsi une manière propre aux femmes de manager des équipes et, de surcroît, elle serait « une bonne manière de faire ». Or, la réalité montre la subsistance d’un plafond de verre dans les entreprises qui empêche encore trop souvent les femmes d’accéder aux fonctions les plus élevées dans la hiérarchie. Et la littérature scientifique a déjà mis en évidence les stratégies que les femmes doivent déployer pour se faire accepter en tant que femmes capables d’évoluer jusqu’au sommet des organisations.
Faut-il voir dans ces discours une évolution favorable aux femmes, qui seraient désormais reconnues en raison de leurs qualités spécifiques et d’un style de management recherché dans les entreprises ? Faut-il au contraire y voir un risque ou une menace pour les femmes par le renforcement des stéréotypes genrés véhiculés par de tels discours ?
http://www.institutemilieduchatelet.org/seminaire-detail?id=284
• "Genre et travail"
Conférence Genre & Europe organisé par le groupe “Genre & Europe” du LabEx “Écrire une histoire nouvelle de l’Europe” et l’axe Genre-droit-discriminations du LISE (Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique, CNAM)
4 juin 2015
de 16h à 18h, au CNAM, 2, rue Conté, dans la salle 35.1.53 (premier étage, accès 35 dans la cour) :
Intervenantes :
> Fanny Gallot, maîtresse de conférences à l’université de Paris Est Créteil, « En découdre. Comment les ouvrières ont révolutionné le travail et la société »
> Valérie Piette, chercheuse à l’Université Libre de Bruxelles, « Le genre (du travail) à la maison »
La discussion sera animée par Chantal Nicole-Drancourt (Lise, CNAM) et Ferruccio Ricciardi (Lise, CNAM)
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 15 mai
"Femmes “ordinaires” dans l’Europe de la Grande Guerre"
Pour le numéro de la revue Genesis. Rivista della Società Italiana delle Storiche 2016, 1
Argumentaire :
Genesis invite à proposer des contributions destinées à un numéro monographique consacré à la mobilisation totale des sociétés européennes durant la Première guerre mondiale.
Ce numéro a pour objectif de proposer une confrontation transnationale sur le thème de la participation féminine à la Grande Guerre – entendue aussi bien comme engagement direct et indirect que comme résistance active et passive – ainsi que sur les conséquences dans la durée en termes de dynamiques de nationalisation, politisation et modernisation.
L’historiographie internationale se penche depuis longtemps sur l’aspect qualitatif et quantitatif de la participation des femmes à la guerre ainsi qu’au travail (rétribué ou bénévole) durant le conflit et dans l’après-guerre ; sur la gestion de la mobilisation civile dans la relation entre le terrain de bataille et le front intérieur, sur les relations de genre dans le marché du travail, sur des épisodes d’opposition au conflit qui ont concouru à créer de nouvelles formes d’aides sociales, sur les initiatives, les divisions et les contradictions du mouvement et des associations féministes.
Nous souhaiterions recevoir des présentations de recherches axées autour de l’étude comparative de divers contextes nationaux afin que soient explorés les rythmes et les modalités par lesquels les femmes “ordinaires” de la petite et moyenne bourgeoisie (urbaine et rurale), d’extraction ouvrière ou artisane, et paysanne, se mobilisèrent. Nous souhaitons porter notre attention dur la façon dont, dans les différents pays et durant les diverses phases de la guerre, ces groupes sociaux ont répondu et ont réagi aux demandes, aux pressions, à la propagande, aux actions concrètes menées par les institutions, les entreprises et les structures de la société civile. Nous analyserons pour cela la transmission/manipulation des idées et des pratiques, les résistances et asymétries de pouvoir selon les genres et les retombées de ces processus sur les relations sociales, familiales et générationnelles dans le domaine du travail, de la présence dans l’espace public, de la vie quotidienne et de la sphère intime.
Dans cette optique, seront privilégiées les recherches qui aborderont les thèmes suivants : • le protagonisme féminin dans la mobilisation guerrière et dans l’opposition à la guerre ; • l’apprentissage à de nouvelles activités, fonctions et professions dans le cadre de la réorganisation des rapports entre sphère productive et reproductive induite par la mobilisation totale, par la compression de la consommation et par les crises sociales ; • les mondes du travail et de l’assistance en tant que lieu de brassage social, de genre et d’origine géographique, de rencontre et de heurt entre cultures, habitudes et langages divers ; les formes de protestations et de solidarités adoptées sur les théâtres du conflit social et syndical, sur le travail, sur les marchés et dans les places ; • les activités économiques et les politiques sociales associant les populations des territoires occupés ; • les transformations vécues par les familles des villes et des campagnes, proches ou éloignées du front, aussi bien durant les différentes étapes de la guerre qu’au moment du retour des combattants ; • les répercussions du conflit sur la formation des personnes (adolescentes et fillettes) nées dans les premières années du XXème siècle et qui ont vécu la guerre en tant que filles de mobilisés, qu’ils soient civils ou militaires.
Modalités :
Les propositions pourront être rédigées en italien, anglais ou français ; elles devront inclure un abstract (longueur maximum 300 mots) et un bref profil scientifique des auteur(e)s ; les propositions de contribution devront parvenir au plus tard le 15 mai 2015 aux responsables du numéro, Roberto Bianchi roberto.bianchi@unifi.it et Monica Pacini monicapacini@libero.it.
L’éventuelle sélection sera communiquée au plus tard le 30 mai 2015. Les articles sélectionnés en vue de la publication (max 50 000 signes, espaces et notes inclus) devront être adressés sous leur forme définitive le 30 septembre 2015 et seront soumis à une évaluation anonyme par des pairs. Seront retenus pour la publication les articles rédigés en italien, anglais et français.
• Avant le 31 mai
"Genre et droits de propriété"
Pour un prochain numéro des Cahiers du genre sous la direction de Randi Deguilhem et Fatiha Talahite.
Argumentaire :
Dans la littérature, la relation des femmes à la propriété a d’abord été envisagée par rapport à la famille, sous l’angle de l’héritage, les lois et coutumes discriminant les femmes engendrant une inégalité dans leur accès à la propriété. Un autre aspect de la question, traité surtout par les ethnologues et anthropologues, est celui de la propriété sur les femmes elles-mêmes, dans une approche du mariage vu comme échange ou circulation des femmes (Nicole-Claude Mathieu, 2007).
La réflexion féministe sur la propriété a été historiquement marquée par l’opposition entre deux grandes traditions de pensée pour lesquelles cette question a longtemps constitué une pierre d’achoppement : la tradition socialiste, d’une part, la tradition libérale d’autre part. La première, marquée par l’ouvrage de Friedrich Engels (1884) - s’appuyant notamment sur les travaux de l’anthropologue américain Lewis Henry Morgan sur les sociétés « archaïques », il faisait de la propriété et des rapports d’argent la base de l’inégalité entre femmes et hommes au sein de la « famille bourgeoise » -, a longtemps été axée sur la critique de la propriété privée et la recherche d’alternatives collectives ou solidaires, allant de l’abolition de la propriété privée (collectivisation, étatisation) à des formes diverses de limitation ou d’aménagement de ce droit au nom de l’intérêt collectif. La seconde, au contraire, fait de la propriété privée individuelle la base de l’épanouissement de l’individu dans la société moderne (Radin, 1996).
Si par le passé la première approche a connu des heures de gloire, cette perspective s’est beaucoup affaiblie, notamment à la suite des expériences d’abolition totale ou partielle de la propriété privée dans les pays du socialisme réel. Ainsi, la période récente a consacré le triomphe de la propriété privée individuelle. La théorie économique des droits de propriété (Alchian, Demsetz), qui étudie les effets économiques des droits de propriété sous l’angle de leur efficience, est à la base de la doctrine des organisations internationales (NU, BM, FMI,..). L’accès à la propriété privée individuelle est une composante majeure dans le calcul des indicateurs de genre mis en place par ces organisations pour mesurer les inégalités de genre. De même, la notion d’empowerment des femmes vise essentiellement leur accès à l’autonomie financière et à la propriété privée individuelle. Tout comme le gender mainstreaming fait de l’accès à la propriété privée individuelle un critère décisif d’autonomisation des femmes. Cet objectif converge avec l’injonction faite aux pays en développement à renforcer leurs droits de propriété afin d’améliorer la qualité de leurs institutions. Derrière cette injonction, il y a l’idée implicite qu’il y aurait une seule manière efficace et rationnelle de définir la propriété . Dans cette conception, la question de la diversité des systèmes et traditions juridiques qui sous-tendent ces droits de propriété, et des rapports qu’ils entretiennent entre eux est occultée.
De nos jours, ce paradigme est à nouveau ébranlé, sous l’effet essentiellement de deux phénomènes : d’une part, la crise environnementale et les problèmes liés à l’épuisement des ressources mènent à s’interroger sur l’efficacité du système actuel pour la gestion des biens publics ; d’autre part, la crise financière internationale interpelle sur la tendance planétaire à la concentration de la richesse sous forme d’actifs financiers. Les travaux de la politologue Elinor Oström ont ouvert une brèche dans le consensus limitant le cadre de gestion des biens publics à la seule alternative entre droits individuels de propriété (le coût est payé par celui qui tire profit du bien) d’une part, gestion des biens communs par la puissance publique d’autre part. Ce regain d’intérêt pour les commons ne se fait toutefois pas en opposition au droit privé de propriété. Dans sa démonstration, Elinor Oström (1990) s’appuie sur des cas historiques d’arrangements institutionnels dans lesquels la gestion collective des biens publics est adossée à des droits privés de propriété. Par ailleurs, le contexte de faible croissance économique et de creusement des inégalités dans la répartition des revenus et du patrimoine dans le monde (Piketty, 2013, 2008), suscite un regain d’intérêt pour des formes de propriété alternatives au droit individuel de propriété. Ces analyses réhabilitent l’économie politique, c’est-à-dire une démarche intégrant notamment les institutions, l’histoire, les interactions entre individus et les rapports de pouvoir, et permettant de prendre en considération les enjeux politiques autour de la définition des droits de propriété.
Dans le monde occidental, le processus d’unification du droit et sa fixation en deux grandes traditions –continentale (romano-germanique) et anglo-saxonne (common law) - est largement achevé. Dans ce processus, des traditions juridiques locales (droit coutumier), parfois avantageuses pour les femmes - même si elles n’étaient pas « égalitaires » au sens où on l’entend aujourd’hui - ont disparu ou ont été absorbées. Ces systèmes unifiés de droit ont d’abord largement écarté les femmes de l’accès à la propriété. Ils ont été réformés récemment - pour l’essentiel dans la deuxième moitié du XXe siècle - de manière à résorber cette inégalité en faisant accéder les femmes à des droits individuels de propriété conçus au départ comme principalement masculins.
Historiquement, partout où il a été adopté, le droit individuel de propriété a été l’instrument d’expropriations massives, qui débutent avec l’expropriation des Commons et le mouvement des enclosures dans l’Angleterre de la fin du XIIe jusqu’aux XVIe et XVIIe siècles. On peut citer de nombreux exemples de ces expropriations dans l’histoire, comme celui des amérindiens (Roberston, 2005), de l’apartheid en Afrique du Sud, de la colonisation française en Algérie (Weber, 2010), de la colonisation en Palestine. Elles se poursuivent de nos jours, que ce soit par la force et l’arbitraire et/ou en prenant prétexte de l’absence de titres de propriétés en « bonne et due forme », en référence au système juridique en vigueur.
Ce modèle, dans ses différentes variantes, s’est diffusé dans le monde non-occidental, de plusieurs manières, imposé par la colonisation ou adopté par certains pays dans le cadre de réformes visant à moderniser leur système juridique (Turquie, Iran..). Les derniers en date sont les ex-pays socialistes, qui ont remplacé la propriété collective et/ou étatique par la propriété privée individuelle, en procédant notamment à des privatisations. Cette diffusion se poursuit aujourd’hui à travers l’action des institutions internationales, allant des injonctions évoquées plus haut à des formes plus contraignantes, comme par exemple l’accord sur les droits de propriété intellectuelle (ADPI) dans le cadre de l’OMC.
Cette hégémonie signifie la mise à l’écart et l’abandon des juridictions locales, qu’elles relèvent du droit coutumier ou de systèmes juridiques à vocation universelle autres que le droit occidental. C’est le cas en particulier du droit musulman, qui contient une doctrine générale en matière de propriété et qui a largement intégré des éléments de droits coutumiers, lesquels diffèrent selon les pays et les communautés.
Dans ce numéro des Cahiers du genre, nous voudrions éclairer précisément cette dimension de la relation entre genre et propriété, en mettant l’accent non sur la propriété elle-même, mais sur les droits de propriété, ce qui renvoie aux différents systèmes de droit auxquels ceux-ci sont rattachés. Cet aspect de la question a été relativement peu abordé. Il existe pourtant aujourd’hui une importante littérature sur l’accès à la propriété selon le genre, qui inscrit celui-ci dans le cadre plus général de la distribution de la richesse selon le genre (Varley, 2007 ; Deere, Doss, 2007, 2006 ; Meinzen-Dick et al., 1997). Cette littérature fait un constat global d’inégalité. L’inégalité selon le genre se combine à des inégalités entre pays, et au sein d’un même pays, entre catégories sociales ainsi qu’entre communautés, ce qui amène à aborder la question en termes d’intersectionnalité. Les sources de ces inégalités sont recherchées dans différentes causes, au centre desquelles sont les relations de pouvoir tant au sein de la famille que de la société.
On pourra revisiter cette littérature en envisageant ces inégalités sous l’angle des droits de propriété et des systèmes de droit. Aborder la question de l’accès différenciée des hommes et des femmes à la propriété, non dans l’absolu, en référence à une conception unique hégémonique de la propriété et de l’égalité des sexes dans ce cadre, mais en intégrant à l’analyse les rapports postcoloniaux liés à cette hégémonie planétaire de la conception occidentale du droit et des systèmes juridiques.
Il s’agit d’ouvrir à la diversité la réflexion sur les droits de propriété, par l’étude de cas puisés soit dans l’histoire, soit dans des situations contemporaines où plusieurs systèmes de droits coexistent de manière plus ou moins harmonieuse ou conflictuelle (Chemillier-Gendreau, 2001), observer et caractériser, sans les caricaturer, les différents types de droits de propriété, sous l’angle des rapports de genre. Approcher cette complexité suppose de restituer leur diversité et leur densité historique aux formes de propriété et aux pratiques qui les entourent, tout en les replaçant dans le cadre des systèmes auxquels elles se réfèrent, par la description des pratiques et traditions à travers lesquelles ces rapports de propriété se définissent, perdurent, se transmettent, s’adaptent et/ou disparaissent ou sont mis en péril ; l’étude des normes et règles qui les sous-tendent ; la prise en compte des dynamiques sociales et politiques dans lesquelles ils s’inscrivent.
Les contributions pourront
. s’inscrire dans différentes disciplines - histoire, anthropologie, sociologie, économie, droit - abordant chacune de manière différente la question du genre et des droits de propriété ;
. avoir un contenu théorique et/ou empirique (études de cas) ;
. utiliser différentes méthodes, selon la discipline (travail sur archives, enquêtes de terrain, entretiens, méthodes qualitatives ou quantitatives, …) ;
. porter sur le passé ou sur des situations récentes voire contemporaines ;
. avoir une dimension comparative (entre différents pays, systèmes juridiques, religions).
Modalités :
Les propositions devront être envoyées à Fatiha Talahite fatiha.talahite@gtm.cnrs.fr et Randi Deguilhem randi.deguilhem@gmail.com
Elles devront comporter un titre ainsi qu’un résumé de 100 mots environ.
Délai pour l’envoi des propositions : 31 mai 2015
Délai pour l’envoi de l’article : 31 octobre 2015
• Avant le 31 mai
"Masculinités imag(in)ées"
Pour un prochain numéro de la revue Genre en séries sous la direction de Geneviève Sellier
Argumentaire :
Que signifie être un homme ? Les codes de la masculinité, que chaque petit mâle apprend consciemment et inconsciemment dès sa naissance, passent aussi par des fictions audiovisuelles depuis que le cinéma puis la télévision sont devenus une part dominante de la culture de masse, en particulier par des genres plus spécifiquement destinés au public masculin (action, guerre, aventure, policier, science-fiction) et par des stars masculines qui fonctionnent comme des modèles.
Devenir un homme implique de regarder les autres hommes, s’identifier aux hommes et aux relations entre hommes proposées par les fictions. La « bonne masculinité » se définit dans chaque culture et à chaque époque par comparaison avec des masculinités données comme insuffisantes, excessives ou déviantes (Vincendeau et Gauteur, 1993).
Masculinité hégémonique (Connell, 2005), virilité, patriarcat, castration symbolique, ces notions peuvent permettre de prendre en compte les déclinaisons et les contradictions des constructions de la masculinité.
Devenir un homme implique en même temps de se différencier du féminin et des femmes, dans une culture structurée sur la hiérarchisation genrée (Delphy, 1997). Dans quelle mesure les fictions audiovisuelles contribuentelles à renforcer la valorisation du masculin et à légitimer la domination patriarcale ? Objets d’identification, les figures masculines sont également construites comme des objets de désir, tout aussi normés que les figures féminines, lesquelles ont été plus souvent explorées parce que leur caractère construit est plus évident. Laura Mulvey (1975) a identifié la manière dont l’Hollywood classique construit la différence des sexes, en distinguant des tendances voyeuristes et fétichistes du regard masculin sur les personnages féminins, et Steve Neale (1983) a montré que dans ce cinéma mainstream, les personnages masculins, à côté des mécanismes d’identification, pouvaient faire aussi l’objet de regards masculins qui articulent voyeurisme et fétichisme, mais de façon à désavouer leur sous-texte homo-érotique.
Par quels dispositifs spécifiques et pour qui, les fictions audiovisuelles rendent-elles le (corps) masculin désirable ? De quoi sont faites les « mascarades » du masculin (Tasker, 1993 ; Jeffords, 1994) ?
Qu’en est-il du regard féminin sur les personnages (et les corps) masculins ? Toutes les stars masculines sont-elles traitées de la même façon (Hansen, 1994) ? Les cinémas européens et les cinémas modernes et contemporains ont-ils introduit des variantes dans ce schéma, et lesquelles ? Dans quelle mesure le cinéma d’auteur conforte, interroge ou déconstruit les normes de la masculinité hégémonique ?
Comment s’articulent dans la construction des images masculines, les différences de genre, de classe, de race, de génération et d’orientation sexuelle ? Quel trouble apporte dans ce schéma l’émergence d’un cinéma explicitement gay (Lang, 2002) ? Certains films mettent-ils en évidence la masculinité comme performance (Butler) ? Est-ce que l’émergence d’un cinéma de réalisatrices a modifié le schéma asymétrique dominant (Rollet et Tarr, 2002) ?
Enfin, peut-on identifier des usages spectatoriels différents de ces images de masculinité en fonction des différents publics qui se les approprient (Jenkins, 1992) ?
Ce numéro de Genre en séries se propose d’explorer comment le cinéma et la télévision construisent des normes de masculinité désirable (ou pas), pour les spectateurs et pour les spectatrices, la variabilité de ces normes dans le temps et dans l’espace, et la capacité de certaines fictions audiovisuelles, certains genres, certains acteurs, certain-e-s réalisateurs/trices, à les déconstruire ou à les transgresser. On pourra également réfléchir sur ce qu’apportent le format et la durée des séries TV ; on s’efforcera dans tous les cas d’appréhender les images et les sons dans leur contexte de production et de réception, et d’en faire une analyse située en termes de genre (gender).
Modalités :
Les articles soumis ne doivent pas faire l’objet de publication dans une autre revue. Les propositions d’articles contenant un titre, un résumé d’environ 500 mots, une courte biographie, devront être soumises, en français ou en anglais
à la coordinatrice du numéro : sellier.g@wanadoo.fr
au secrétariat de rédaction : laetitiabiscarrat@hotmail.com ; gwenlegras@wanadoo.fr
La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par courriel.
http://genreenseries.weebly.com/
• Avant le 1er juin
"Comment devenir et s’affirmer sujet par-delà le pénis puissant et le clitoris érectile ?"
Pour un prochain numéro de la revue Point[s] d’accroche
http://www.pointsdaccroche.com/appel/comment-devenir-et-saffirmer-sujet-par-dela-le-penis-puissant-et-le-clitoris-erectile/
• Avant le 1er juin
"Circulation, fabrique et usage du droit"
Pour la revue Genre, sexualité & société, n°15 - printemps 2016.
Sous la direction de Catherine Deschamps, Thierry Delessert et Sibylla Mayer
http://gss.revues.org/1284
• Avant le 5 juin
"Les femmes sont-elles « naturellement » plus pacifiques que les hommes ?"
Pour un prochain numéro de la revue Sextant sous la direction de Anne Morelli (Université libre de Bruxelles) et Annalisa Casini (Université libre de Bruxelles et SOPHIA)
Argumentaire :
Poursuivant sa vocation interdisciplinaire, la revue SEXTANT prépare un
numéro consacré au pacifisme supposé des femmes auquel sont invité.e.s à
contribuer autant des psychologues que des historien.ne.s, des juristes,
des sociologues, des anthropologues et des politologues. Dans cette
publication qui aura pour titre : « Les femmes sont-elles « naturellement
» plus pacifiques que les hommes ? », il s’agirait bien évidemment de
remettre en question la conception naturaliste et différentialiste des
femmes et d’aborder un certain nombre de préjugés et stéréotypes sur le
pacifisme supposé « naturel » chez elles, à la lumière des recherches les
plus récentes et de l’actualité. Le numéro spécial portera également sur
la frontière réelle ou subjective entre femmes « résistantes », «
combattantes » ou « terroristes », à partir de cas historiques et
contemporains.
L’association « Femmes pour la paix » s’associera à la publication.
Nous souhaitons encourager plus spécifiquement des communications
centrées sur les thématiques suivantes :
- La pensée sociale sur les liens entre genre, guerre et paix
o Les représentations sociales du « genre de la paix et de la guerre »
o La rhétorique utilisée à propos des femmes qui soutiennent la paix
o Les productions littéraires telles que, par exemple, les œuvres des
auteures pacifistes qui se sont soulevées contre la 1ère guerre mondiale
o Les productions cinématographiques, y compris les nouvelles
productions sur les femmes soldats et les femmes qui dissuadent leurs
maris d’aller en guerre
- Les mouvements pacifistes :
o Liens entre les mouvements féministes et antimilitaristes
o Le mouvement de la paix en Israël : une affaire de femmes ?
o Les « femmes en noir »
- La résistance au féminin
o Les femmes dans la Résistance lors des deux guerres mondiales du XXème
siècle
o Les « Madres de la Plaza de Mayo »
o « La barricata delle mamme » contre les ordures à Naples
- Les femmes font-elles la guerre ?
o Femmes kurdes et femmes dans la nouvelle guerre globalisée
o Femmes et armées
o Femmes tortionnaires (Abou Ghraib, Rwanda, nazisme, etc.)
- Femmes combattantes et femmes de combattants
o Dimension genrée dans l’histoire de la guerre et de la paix et figures
mythologiques de femmes impliquées dans la guerre dans l’histoire
ancienne (l’enlèvement des Sabines, Clélie sauveuse des Romains, etc.)
o La place des femmes dans la société après une guerre
o « La femme, repos du guerrier »
Modalités :
Les propositions d’articles (maximum 300 mots) et une courte biographie
(bref cv et descriptions des axes de recherche et/ou d’enseignement,
maximum 5 lignes), en français ou en anglais, devront être envoyées pour
le 5 juin 2015 au plus tard à l’adresse : Vanessa.Gemis@ulb.ac.be
Les textes complets comprendront entre 20.000 et 30.000 signes (espaces
compris) et devront être rendus pour le 30 septembre 2015.
• Avant le 10 juin
"Femmes et handicaps : discriminations et résistance"
Journée d’étude organisée par Florence Binard
24 septembre 2015
Université Paris Diderot
Argumentaire :
L’objet de cette journée d’étude sera d’explorer la manière dont les
hdiscours sur le genre et le handicap, qu’ils soient légaux,
politiques, hsociaux ou culturels, ont été construits au fil des
siècles et hd’étudier comment la notion même de handicap a été
utilisée, détournée hpour devenir un outil de discrimination dans des
champs divers. h Dans de nombreux domaines, les inégalités sont de tout
temps hévidentes : accès inégal aux infrastructures et aux
financements, hdiscriminations manifestes etc. Comment ces inégalités
hont-elles été/sont-elles justifiées ? Quelles conclusions peut-on, par
hexemple, tirer de l’expérience des jeux paralympiques ? Que peut-on
dire hde ces athlètes qui défient les catégories traditionnellement
binaires hdu genre, telle Caster Semenya, l’athlète sud-africaine dont
le genre hfut scruté par les médias, ce qui a conduit l’IAAF
(International hAssociation of Athletics Federation) à insinuer qu’elle
souffrait d’une hrare maladie qui lui donnait un avantage injuste, en
d’autres termes, hqu’elle souffrait d’une sorte de handicap ?
Il s’agira aussi de s’interroger sur la manière dont les étudiants
handicapés sont accueillis dans les universités. Quels choix sont
effectués en matière d’offre ? Des distinctions sont-elles opérées
entre étudiantes handicapées et étudiants handicapés ?
Les communications proposées peuvent aussi concerner les
représentations culturelles de l’intersection du genre het du handicap,
qu’elles soient cinématographiques, iconographiques, hlittéraires, ou
sur scène, en performance, mais aussi des expériences de vie.
Il s’agit ici d’une liste non exhaustive de pistes de réflexion,
hd’autres thèmes peuvent être proposés. Les propositions d’environ 300
hmots accompagnées d’une mini bio-biblio sont à envoyer à h
florence.binard@eila.univ-paris-diderot.fr avant le 10 juin 2015.
• Avant le 30 juin
"Séduire. Discours, représentations et pratiques de la séduction du Moyen Age à nous jours"
Colloque international
Organisateurs :
Céline Borello – Université de Haute-Alsace, CRESAT, Mulhouse
Christophe Regina – Université Jean Jaurès, FRAMESPA, Toulouse
14-15 avril 2016 – Toulouse
Argumentaire :
Penser, dire et représenter la séduction s’avère être beaucoup plus complexe qu’il ne paraît, car la séduction n’est pas un concept. Cette compagne ordinaire de notre quotidien aux mille visages, participe directement à la création du lien social. Les manifestations plurielles de la séduction font qu’il n’est pas toujours simple de discerner ce qui relève d’un phénomène auquel nous nous sommes habitués, de l’exceptionnel perçu comme une source d’intérêt nouvelle qui focalise notre attention, s’insinue dans nos esprits et fonde nos désirs. Si la séduction est difficile à définir, son rapport au désir l’est probablement davantage encore.
En latin, seducere signifie à l’origine « amener à part, à l’écart ». Séduire revient à écarter quelqu’un ou quelque chose de son chemin, l’action de séduire devant alors être saisie comme une tentative de détournement. C’est au début du XIIe siècle que la définition du verbe séduire se précise et désigne l’acte d’entraîner une personne à commettre des fautes. Peu à peu, le sens prend une connotation de plus en plus péjorative en lien avec les moyens utilisés pour plaire. L’acte de séduire semble supposer un élan déshonnête qui est suspect aussi bien aux yeux des théologiens qu’à ceux de la société. La profusion des ordonnances somptuaires, les discours des ecclésiastiques sur la modestie, la fama, et le rôle que les sexes doivent incarner en société, contribuent à dénoncer des pratiques associées à des occasions de manipulations contraires aux exigences divines. Les nombreux traités sur les femmes fardées interrogent la notion de contrefaçon de l’œuvre du Créateur et les finalités de ces transformations, bien souvent associées au désir charnel, à la concupiscence et donc aux voies réprouvées du plaisir qui peuvent s’exprimer hors du cadre du mariage. Au XVIe siècle, la définition se trouve modifiée et vise une action susceptible d’entraîner le déshonneur d’une femme, dans le cadre notamment des rapts de séduction. Ainsi un glissement sémantique s’est opéré et rattache les femmes à la séduction, lesquelles passent pour être non seulement la cause et la conséquence de l’acte séducteur, mais aussi comme les rouages d’une pratique douteuse et source de méfiance. Pourtant, cette association entre féminité et séduction n’est qu’un aspect réduit d’une réalité plus vaste à laquelle il semble nécessaire d’apporter des éclairages, afin de définir des axes et des pistes de recherches.
En tant qu’objet de questionnement et de réflexion, la séduction interroge les sciences sociales tout comme l’ensemble de la société, qui, ainsi, éprouvent maintes difficultés à appréhender le phénomène comme concept. Les travaux d’Arlette Farge et de Cécile Dauphin, initiés au début des années 2000, se sont heurtés à des contradictions relatives aux interprétations à formuler sur un tel sujet, notamment en raison de la complexité de la notion de séduction et des objections suscitées par l’association de termes tels que “féminité” et “séduction”. Dans une période militante, l’optique d’un travail consacré à l’histoire des femmes était un facteur de fortes divisions, l’idée de concevoir la séduction se rattachant alors, pour une partie des chercheuses en histoire des femmes, à des discours alimentant certains poncifs qui enfermaient de facto les femmes et la pratique de la séduction. Largement associée à la séduction amoureuse, cette dimension pouvait être reçue comme une reprise de discours véhiculés notamment par tout un volet de Querelle des femmes, lequel faisait des femmes des corruptrices des mœurs et de l’ordre, et contribuait à construire un archétype de la séductrice. Pourtant, la séduction n’est pas intrinsèquement liée à l’amour comme nous proposons de l’exposer et de l’interroger dans le cadre de ce colloque. La séduction est une constante historique qui ne connaît ni condition, ni richesse ; elle implique toute la société.
L’entrée dans l’univers de la séduction peut se concevoir non seulement par l’analyse de la personnalité et de la sensibilité des acteurs, mais aussi par les stratagèmes développés par ces derniers pour séduire. La séduction peut être appréhendée selon ses “représentant(e)s” : charmeurs, menteurs, ravisseurs, envouteurs, conquérants, suborneurs, manipulateurs, etc., auxquels il semble utile d’ajouter des notions telles que attraction, désir, possession, fascination, attrait, appas, détournement, éblouissement, ascendant, magie, influence … La séduction est une réalité plurielle et complexe, car elle relève de l’affect. Néanmoins, il est possible – voire indispensable – de contextualiser les occasions de séduction, leurs formes et leurs finalités, cette manifestation scientifique permettant, grâce à une démarche inductive, ainsi qu’à une analyse à la fois diachronique et synchronique, d’éclairer une pratique réputée a priori complexe.
Séduire revient à capter chez l’autre une faille qui le rendra attentif et donc vulnérable, car l’acte de séduire contient toujours le désir d’obtenir quelque chose de quelqu’un. Séduire c’est également flatter chez autrui ce qu’il aime entendre, voir, lire et écouter, parce que les mots, les actes et les gestes lui parlent. On n’est séduit que malgré soi (la séduction est un événement) ; en même temps, on ne l’est qu’avec son accord plus ou moins avoué (la séduction est une complicité). Séduire, c’est s’adresser à cette attente que chacun d’entre nous, en son for intérieur, développe et attise dans l’espérance de la satisfaire. La séduction est un phénomène où se mêlent la contrainte et la libre acceptation. La séduction peut être également considérée comme une forme de consentement mutuel, dépassant ainsi la simple idée d’une manipulation voulue ou non. Séduire c’est aussi parvenir à trouver chez l’autre ce que l’on recherche, la séduction prenant alors davantage les allures d’une osmose entre deux êtres que la forme d’un asservissement obtenu par l’emploi de stratagèmes. Quel que soit le positionnement adopté vis-à-vis de la séduction, il faut introduire l’idée d’un pouvoir de séduire, pouvoir résidant dans l’art de trouver un discours qui va du particulier au général, capable de capter chez l’autre un désir à satisfaire ou de le susciter. La question de la limite entre manipulation et consentement figure donc au cœur de la réflexion, car la séduction est un acte social ordinaire, défini et façonné de façons très variables d’une société à une autre, d’une culture à l’autre. La séduction est à la fois source et garante, destructrice ou fédératrice, du lien social.
Le colloque propose donc d’interroger la séduction de manière élargie tout en ayant conscience des limites imposées par l’immensité de cette réalité. Afin de proposer des éléments de réponse et de suggérer des pistes de réflexions fructueuses, plusieurs axes thématiques ont été retenus, afin de dégager les différents langages de la séduction.
Propositions d’axes de recherches :
Axe 1.- Rhétorique de la séduction
La séduction impliquant un acte de communication, elle utilise de fait le discours – oral, écrit, textuel ou imagé – pour tenter de convaincre. Il s’agit ici de discuter des procédés mis en œuvre par les séducteurs afin de rallier des individus à une cause ou afin de voir exprimés des convictions et des désirs qui, initialement, n’étaient pas présents chez eux. L’art de la persuasion est un outil essentiel pour affirmer le bien-fondé de son point de vue et les domaines d’énonciation sont particulièrement évidents en politique ou dans la publicité, où il importe de séduire. Mais le propos pourra s’intéresser à tout dispositif argumentaire de la séduction visant à faire adhérer à un principe, une cause, un sentiment ou un geste.
Axe 2.- Genre, Séduction, et sexualité
La notion de « séduction » est en général associée à la sexualité et au désir, à l’art de plaire à l’autre pour le posséder. Les codes de la séduction se sont aujourd’hui enrichis de pratiques et de normes liées à nos sociétés contemporaines qui conjuguent des comportements nouveaux et des mécanismes d’approches et de découvertes quasi immuables. Commune à toutes les cultures et civilisations, la pratique de la séduction connaît des formes et des manifestations qui peuvent être différentes. Approcher la séduction par le genre permet de dépasser également une séduction qui serait réduite à une approche hétéro-normée, autorisant par là-même à étendre la question de la séduction aux relations homosexuelles. Il s’agit alors de prêter attention aux rapports entretenus par le genre, la séduction et la sexualité.
Axe 3.- La séduction dans les arts et arts de la séduction : les arts, poésie, romans, correspondances.
La séduction est abondamment traitée dans les arts qui, par définition, ont pour vocation de charmer les sens, d’attiser la curiosité, la réflexion, l’identification ou encore l’admiration. Partir en quête des formes et expressions de la séduction dans les arts s’avère chose ambitieuse. Les représentations artistiques de la séduction, de la rencontre amoureuse, sont innombrables. Comment les arts disent-ils ce qu’est l’acte de séduire ? Il s’agit ici d’apprécier la lecture artistique apposée par les arts sur le phénomène de la séduction. Les nombreuses lectures et interprétations des épisodes mythologiques montrent, par exemple, qu’il y a dans la perception de la séduction des modalités d’interprétations plurielles, trahissant à la fois des sensibilités et des contextes différenciés.
Axe 4.- La séduction à la lumière de la philosophie/théologie/droit.
L’approche juridique et philosophique de la séduction est essentielle. La question de la moralité fut en effet de longue date un objet de préoccupation commun au trône et à l’autel, veillant à statuer sur les comportements jugés respectables et sur ceux qui ne l’étaient pas. L’association de la séduction à la tentation et à ses nombreuses déclinaisons, permet de saisir l’évolution d’une pratique sociale et des dangers qui ont pu lui être associés. La prostitution, le stupre, la fornication, l’adultère, rapt de séduction, et, par exemple, sont au Moyen-âge et sous l’Ancien Régime, voire jusqu’à nos jours, explicités notamment par la question de la responsabilité/culpabilité du séducteur/séductrice, et de son ascendant sur le séduit/ la séduite.
Modalités :
Les propositions de communication, comportant un titre, ne devront pas excéder une page. Nous demandons également aux contributeurs de joindre un bref curriculum vitae précisant leurs champs de recherches et leur affiliation.
La proposition de communication ainsi que la notice personnelle seront adressées dans un seul et même fichier, en indiquant l’axe dans lequel la proposition s’insère. Le fichier qui sera expédié à l’adresse mail indiquée (format word ou pdf) sera nommé comme il suit : NOM_Prénom_Axe
Adresse mail : colloque.seduction2016@gmail.com
Calendrier :
Date limite d’envoi des propositions de communication : le 30 juin 2015.
Réponse du comité scientifique : septembre 2015.
Langues du colloque : français, anglais.
• Avant le 30 septembre
"Usages acritiques du genre"
Pour un prochain numéro de la revue Caderno Espaço Feminino
Sous la direction de Rafaela Cyrino (PUC/MG) et Márcio Ferreira de Souza (INCIS/UFU)
Argumentaire :
Malgré le fait que le genre ait été utilisé par la critique féministe en tant qu’une catégorie analytique pour repenser et problématiser les relations sociales et politiques entre les sexes, sa polyssémie conceptuelle et analytique et son caractère perpétuellement construit indiquent que cette catégorie, en elle-même, peut servir à des fins critiques et/ou acritiques. Ainsi, nous pouvons utiliser un concept de genre autant pour problématiser les relations entre les sexes que pour renforcer de manière acritique la logique binaire. À partir de ces réflexions préliminaires, nous proposons la composition d’un dossier sur « Les usages acritiques du genre » dont l’objectif est de réunir des travaux qui analysent, d’un point de vue épistémologique, l’utilisation du concept de genre détachée des procédés de problématisation, déconstruction et dénaturalisation des relations entre les sexes mis en marche par la critique féministe.
Un premier axe interrogera la manière dont l’appropriation normative du concept de genre peut se montrer contraire à la visée de certaine critique féministe, à travers une appropriation institutionelle de la problématique de l’égalité entre les sexes de manière conservatrice, moraliste et discriminatoire par des institutions d’enseignement, par les États-nation, par les Organisations internationales et par l’Église, entre autres. Dans ce sens, nous accueillerons des études qui se pencheraient sur l’hypotèse d’une banalisation et d’une « domestication du genre », soulevée par des auteurs tels que Joan Scott, Judith Butler et Eric Fassin. Cela signifie nous demander de quelle manière, sous l’abris du discours de l’égalité des sexes, peut-on utiliser cette catégorie analytique pour des fins impérialistes, colonialistes et moralisatrices, entre autres.
Un deuxième axe portera sur les approches qui cherchent à interroger de manière critique le concept et les usages du genre à l’intérieur même de la critique féministe. En partant du préssuposé selon lequel le genre nous remet fréquemment à des opositions théoriques et idéologiques, pourquoi ne pas analyser de manière critique certains pièges auxquels celles-ci peuvent nous conduire ? À partir de cette perspective, nous pouvons essayer de retrouver, tout au long de l’histoire du genre, des présupposés essentialistes, universalisants et ahistoriques tels que les obstacles épistémologiques, qui nous amènent inconsciemment à renforcer, de manière acritique, notre propre objet d’étude. En ayant comme axe d’analyse la propre critique féministe, nous proposons une investigation des thèmes cachés/occultes, des ségrégations thématiques informées par le sexe, des présupposés discursifs, des idées qui sont présentées comme des évidences et des conceptions universalisantes et homogènes autour des normes sociales de genre.
Si vous avez des doutes/questions à poser merci de nous envoyer un mail aux adresses suivantes : rafaelacyrino@hotmail.com et marcfs@uol.com.br
• Avant le 30 juin
"Sex and Sexuality in East-Central Europe, Past and Present"
An Interdisciplinary Conference at the Central European University
Budapest
October 16-17, 2015
Sex and sexuality in East-Central European contexts are relatively new topics of academic inquiry. While the past five years have seen a growing academic interest, from histories of queer life, prostitution and sexology to ethnographies of lgbtq movements and queer literary representations, forums for scholars working on sex and sexuality in East-Central Europe have often remained fragmented and disciplinarily bound. This conference strives to contest and bridge these boundaries by bringing together scholars from a wide range of disciplinary perspectives to ask : What are the driving questions, theoretical and conceptual issues, and social and political realities that have shaped research agendas in this area ? How can we work together to expand our understandings of these issues and realities and their consequences ? How can the site of East-Central Europe, past and present, challenge us to theorize and politicize sex and sexuality in new ways ?
We invite proposals for papers and pre-organized panels addressing historical and contemporary aspects of sex and sexuality in the East-Central European context within the following broad themes :
· State, trans/supra-state, and civil society institutions, discourses, and practices
· Political economies
· Religion
· Markets (i.e. commodifications, consumptions, tourisms, sex work, pornography, prostitution, trafficking)
· Science, medicine and public health (i.e. HIV/AIDS, medical-scientific knowledge and expertise, etc.)
· Normativities, non-normativities and queerness
· Disabilities
· Mainstream, marginal, and alternative social movements
· Reflection on the above in literature and the arts as well the media (including, new media, social media)
We welcome proposals from the humanities and the social sciences including but not limited to anthropology, literary studies, history, political science, sociology, science studies and women’s, gender, and sexuality studies.
Paper proposals should include :
· contact information (name, email and academic affiliation of the applicant) ;
· a 300 to 400-word abstract that includes the title of paper ;
· a short biographical statement.
Pre-organized panels should consist of 3-4 papers. Panel organizers are welcome to suggest a discussant for their panels. If you wish to organize a panel in a different format, please contact the conference organizers.
Panel proposals should include information about proposed papers as listed above and a 300-400-word panel description.
Please send your proposals to sexineuropeconference@gmail.com
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4 - POSTES :
• Assistant-e diplômé-e en Etudes genre (doctorant.e financé.e pendant 5 ans) à l’Université de Lausanne
https://applicationsinter.unil.ch/inter/noauth/php/Po/pooffres.php?poid=3576&langage=37
• Marché d’étude sur les accords et plans d’action sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, Dares (Ministère chargé du travail)
Ce marché a pour objet la réalisation d’une étude de nature qualitative visant à comprendre l’élaboration, le contenu, la mise en œuvre et le suivi des accords collectifs et plans d’action unilatéraux sur l’égalité professionnelle dans le nouveau contexte réglementaire postérieur à la loi portant réforme des retraites du 9 novembre 2010.
L’étude comprendra deux axes dissemblables eu égard aux moyens qui devront y être consacrés, le deuxième axe étant majeur par rapport au premier :
le premier axe sera consacré à l’analyse d’un échantillon de textes d’accords collectifs d’entreprise et de plans d’action unilatéraux sur l’égalité professionnelle ;
le deuxième axe visera une analyse approfondie de l’élaboration, de la mise en œuvre et du suivi de certains accords collectifs et plans d’action unilatéraux à partir d’enquêtes monographiques dans des entreprises.
Les marchés d’études lancés par la Dares sont accessibles via la Plate-forme des achats de l’État.
Les informations relatives à ce marché d’étude peuvent être consultées à l’adresse suivante :
https://www.marches-publics.gouv.fr/index.php?page=entreprise.EntrepriseDetailsConsultation&refConsultation=244697&orgAcronyme=e8r
Date limite de remise des offres : le 18 juin 2015
• Appel d’offre // étude " cybersexisme" (Ile-de-France)
Le Centre Hubertine Auclert et son Observatoire régional des violences faites aux femmes lancent un appel d’offre pour la réalisation d’une étude :
« Etude exploratoire qualitative sur les cyberviolences à caractère sexiste et sexual chez les jeunes de 12 à 16 ans en île-de-France »
Durée de l’étude : 11 mois
Date limite de retour des propositions : 1er juin 2015.
Cahier des charges et règlement de consultation : en ligne sur : http://www.centre-hubertine-auclert.fr/appelorvf1
• Gender and Women’s Studies - Lecturer/Assistant Professor (2 Positions)
Trent University, Peterborough et Oshawa, Ontario
We are seeking two candidates who can teach a combination of 3.0 courses including first year courses : Thinking Gender : An Introduction and Gender Matters : Issues and Contexts. Also some of the following courses at the second year level : Discovering Feminist Theory, Contemporary Feminisms, and Gender and Popular Culture ; and at the third year : Gender, Race and Class and Gender, Law, and Sexualities.
Date limite pour postuler
18 mai 2015
http://oraweb.aucc.ca/pls/ua/french_search2?ad_nbr_in=32729
• Lecturer in Gender, Race, and Identity
University of Nevada, Reno
The Gender, Race, and Identity (GRI) Program at the University of Nevada, Reno invites applications for a one-year lecturer position to begin Fall 2015 with the possibility of renewal for up to two additional years. The GRI program offers a major in Women’s Studies, minors in Women’s Studies, Ethnic Studies, Religious Studies, and Holocaust, Genocide, and Peace Studies, and a graduate certificate in Gender, Race and Identity Studies. Area of study and discipline are open, but the successful candidate will have a background in feminist approaches and teaching interests in intersections of gender, race, class, ethnicity, and/or sexuality. The position includes a teaching load of 4-4 and some service commitments. The successful candidate should expect to teach introductory and advanced undergraduate courses, such as introduction to women’s/gender studies and courses in feminist theory and methods. The lecturer will also have the opportunity to develop courses in an area of expertise. Ability to teach courses in Ethnic Studies or other GRI programs is highly desirable. Applicants must have completed the Ph.D. and be eligible to work in the United States prior to the start of appointment on July 1, 2015.
https://www.unrsearch.com/postings/17565
• Senior Officer - Gender Based Violence, Vilnius (Lithuania)
The European Institute for Gender Equality (EIGE) is organising a call for applications with a view to establishing a reserve list for a Senior Officer – Gender Based Violence (GBV).
The registration of applications will begin on 17 April 2015 and will close on 17 May 2015 at 23:00 Eastern European Time.
http://eige.europa.eu/content/career-opportunity/eige-2015-ta-08-ad8
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5 - EN LIGNE :
• Institut du genre, Soutien à la publication d’articles ou d’ouvrages scientifiques
Le GIS Institut du Genre lance une campagne de soutien à la publication d’articles ou d’ouvrages scientifiques dans le domaine des études de genre. Une priorité sera accordée aux projets de traduction vers une langue étrangère afin d’encourager la diffusion des travaux de chercheur-e-s français à l’international. Le GIS contribuera financièrement à la réalisation de 4 publications.
Cette aide concerne exclusivement les enseignant-e-s-chercheur-e-s et chercheur-e-s ainsi que les doctorant-e-s et post-doctorant-e-s rattachés à des universités et établissements partenaires du GIS.
Le montant de l’aide attribuée est plafonné à 4 000 € maximum par publication.
La demande de financement devra être accompagnée d’un descriptif de la publication prévue, d’une lettre d’acceptation de l’éditeur et d’un devis ou budget mentionnant les autres aides envisagées, s’il y a lieu.
On renseignera dans les documents les éléments suivants :
Type d’ouvrage : monographie, ouvrage collectif, numéro de revue, publication en ligne, etc. - Nom et Profil de l’éditeur - Existence d’autres aides financières en précisant les institutions et les montants alloués - Langue(s) de la publication et budget traduction
L’ensemble de ces documents devra être transmis entre le 11 mai 2015 et le 16 octobre 2015 à l’adresse suivante : sg-gis-idgenre@mshparisnord.fr avec l’indication explicite dans le titre du courriel « Aide à la publication – nom du demandeur/de la demandeuse ».
Le conseil scientifique de l’Institut du Genre examinera et classera les demandes au mois de novembre 2015 pour dépense en 2016.
http://institut-du-genre.fr/fr/soutien-a-la-recherche/aide-a-la-publication-et-a-la/article/soutien-a-la-publication-d
• Nouvelle revue : Point[s] d’accroche
Point[s] d’accroche est une revue francophone à comité de lecture qui accueille et confronte des pensées plurielles féministes autour des questions de genre, de sexe et de sexualités. Chaque numéro est consacré à une problématique précise qui est discutée par des chercheurEs, intellectuelLEs, artistes et professionnelLEs dans le cadre d’une approche pluridisciplinaire, d’un ancrage interculturel et d’une parole déhiérarchisée. Par ailleurs, la rubrique « Les Marginales » permet une interactivité avec les lecteurs et les lectrices de la revue qui sont invitéEs à proposer des réflexions sur l’actualité politique et culturelle qui soulève des enjeux féministes et de genre.
Sont ainsi mis en évidence les points d’accroche : à savoir, ce qui dialogue, et au contraire, ce qui fait difficulté dans le dialogue, concernant les perspectives féministes et de genre dans un contexte interculturel incluant les cultures LGBTQI et la prolifération des genres. Le débat étant suscité par les différences de disciplines (littérature, arts, psychanalyse, philosophie, anthropologie, sociologie, droit, histoire…) mais aussi de positions théoriques.
Il ne s’agit pas d’aplatir les termes et les implications théoriques et politiques par une hospitalité donnée à tous les points de vue, mais bien de créer des ponts entre des approches habituellement cloisonnées, de faire vivre une mémoire des pensées diverses et des luttes menées, autrement dit d’affirmer une généalogie et de la transmettre.
Telles les Marginales qu’avait imaginées Virginia Woolf afin de combattre les fascismes et l’extinction de la pensée, les éditrices de la revue souhaitent mobiliser les questionnements et les relectures des textes et discours d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs, en croisant les voix de la vie militante, universitaire, et celles de la vie quotidienne.
http://www.pointsdaccroche.com/
• Lettre CSU n° 39 sur les activités récentes de l’équipe CRESPPA-CSU, et en particulier les travaux sur les rapports sociaux de sexe
http://www.csu.cnrs.fr/IMG/pdf/LettreCSU-39.pdf
• Régis Bigot, Sandra Hoibian, "Comment se prennent les décisions au sein des couples ?", Credoc
Si, dans toutes les enquêtes, la famille est considérée comme très importante par les Français, ses contours ont connu de nombreuses mutations au cours des trente dernières années : recul de l’âge du mariage et du premier enfant, progression du nombre d’enfants nés hors mariage, augmentation du nombre de divorces, multiplication des foyers monoparentaux et des familles dites « recomposées », augmentation des périodes de célibat, diminution de la taille des ménages et du nombre d’enfants, etc
http://www.caf.fr/sites/default/files/cnaf/Documents/Dser/PSF/119/PSF119_2_RBigot_SHobiant_Edaudey.pdf
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6 - PUBLICATIONS :
• Travail, genre et sociétés, "Le genre, la ville", n° 33, 2015/1, La Découverte, 252 p. ISBN : 9782707185754
La ville n’est pas un objet classique des études de genre. Pour autant, cette approche permet de renouveler les objets canoniques des disciplines (ici l’espace et la ville), comme le montre l’intérêt actuel de la géographie française pour le genre.Comme dans d’autres disciplines, et en particulier la science politique [Achin et Bereni, 2013], l’attention des géographes s’est longtemps focalisée sur...
http://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2015-1.htm
• Vingtième siècle, "Femmes, genres et communismes", 126, avril-juin 2015, Presses de Sciences Po, 256 p., 23 euros. ISBN : 9782724634334
Le communisme a été tout à la fois une théorie, un programme politique et social, une pratique politique et un ordre social. Sous chacune de ces formes, il a impliqué des hommes aussi bien que des femmes. Mais si ces dernières ont toujours été identifiées comme un groupe particulier, il ne leur a guère été reconnu d’émancipation singulière. C’est sur les effets historiques de cette contradiction qu’entend revenir ce numéro, en tenant compte de la multiplicité du phénomène communiste à l’Est comme à l’Ouest. Quelle a été la place des femmes dans les partis, les syndicats et les autres organisations de masse ? Comment se sont-elles approprié les politiques émancipatrices étatiques qui leur ont notamment donné l’accès au travail salarié ? Y avait-il place dans le communisme pour une forme de féminisme ?
http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?GCOI=27246100763530
• Christine Planté, La Petite sœur de Balzac. Essai sur la femme auteur, PU de Lyon, 362 p., 24 euros. ISBN : 978-2-7297-0881-8
Pourquoi si peu de noms de femmes dans notre histoire littéraire ? Au XIXe siècle, si des femmes peuvent écrire et publier, à l’instar de Laure Surville, sœur cadette de Balzac, elles se heurtent au poids des préjugés, des conventions sociales et littéraires. Pour comprendre leur situation, et la façon dont elles ont disparu de la mémoire culturelle, ou y ont été réduites à des seconds rôles et des caricatures, il faut s’attacher au personnage de la « femme auteur », vouée par son siècle à tous les ridicules, sinon à toutes les haines. Mauvais auteur et mauvaise femme, la femme auteur n’est pas une réalité sociale, c’est une invention, une construction fantasmatique qui incarne pour les contemporains ce qui les angoisse en une période de transformations accélérées, ce qui menace à leurs yeux l’ordre de la famille, de la société et de la culture. C’est sur cet horizon que George Sand, Marceline Desbordes-Valmore et bien d’autres dont les noms commencent à sortir de l’oubli ont dû inventer un rapport entre ces deux termes : être femme, et écrire.
En 1989, ce livre était parmi les premiers en France à introduire le point de vue du genre dans la réflexion sur la littérature et l’histoire culturelle. Le développement des études de genre ces vingt-cinq dernières années justifie pleinement cette nouvelle édition, qui propose
dans une postface inédite de l’auteure à la fois un bilan et des perspectives de recherche.
http://presses.univ-lyon2.fr/produit.php?id_produit=956
• Claudine Sagaert, Histoire de la laideur féminine, Imago, 264 p., 22 euors. ISBN : 978-2-84952-817-4.
« Toute femme devrait être accablée de honte à la pensée qu’elle est femme. » (Clément d’Alexandrie). Déjà chez Aristote, et bien avant les Pères de l’Église, la femme est matière sans qualité aucune, la qualité restant à l’évidence le propre de l’homme. Tel est le paradoxe du « beau sexe » : source du péché, sa plaisante apparence ne peut que dissimuler un être répugnant.
Plus tard, sa beauté pleinement reconnue, la femme se voit sommée de s’épanouir dans le mariage et dans la maternité. Haro donc sur les célibataires, les bas-bleus, les féministes, les inverties et autres déviantes de la société, qui ne sont que disgrâce et souvent même monstruosité ! De nos jours, enfin, disposant d’un vaste attirail cosmétique, la voici inexorablement soumise à la tyrannie de la séduction permanente. Insupportable, inexcusable, véritable aberration sociale, la laideur féminine révèle crûment négligence, manque de volonté, pire, secrète pathologie.
S’appuyant tout à la fois sur l’histoire, l’anthropologie, la littérature et la peinture, Claudine Sagaert, par cette contribution essentielle à l’histoire des genres, nous permet de mieux comprendre dans quel carcan le corps de la femme a été enfermé durant des siècles, carcan dont elle doit, aujourd’hui comme hier, toujours se libérer…
http://www.editions-imago.fr/listeauteur.php?recordID=446&categorie=Histoire%20de...
Compte rendu :
http://lectures.revues.org/17868
• Fanny Gallot, En découdre. Comment les ouvrières ont révolutionné le travail et la société, La Découverte, 280 p., 19,50 euros. ISBN : 9782707182418
Alors que depuis la fin des années 1990, le monde ouvrier revient sur le devant de la scène avec des luttes de plus en plus dures (occupations, séquestrations, grèves de la faim, menaces de faire « sauter l’usine », etc.), le rôle joué par les femmes a été passé sous silence. À la différence des hommes, elles ont souvent effectué leur carrière entière dans la même usine et subissent de plein fouet l’épreuve des restructurations ou de la liquidation pure et simple.
Qui sont ces femmes décidées à « en découdre » ? Ayant commencé à travailler après 1968, elles n’ont plus grand-chose de commun avec leurs mères : elles ne sont ni fatalistes ni résignées. Grâce à leurs combats, de nouvelles lois ont révolutionné le travail et, plus largement, la société. Elles ont obtenu d’être reconnues comme des salariée s à part entière, et non pas comme des subalternes devant se contenter d’un salaire d’appoint. Elles ont mis en cause le pouvoir des petits chefs disposant d’un quasi-droit de cuissage. Elles ont donné sa dignité au travail en usine jusqu’alors considéré comme dégradant pour une femme. Elles ont changé le fonctionnement syndical en refusant de tout déléguer aux hommes. Les syndicats ont été obligés de prendre en charge des questions comme la contraception, l’avortement ou le partage des tâches familiales.
Fanny Gallot s’est appuyée, entre autres, sur les témoignages précis des femmes engagées dans cette lente et profonde révolution. Elle raconte leurs histoires surprenantes et émouvantes, comme celles des ouvrières de Chantelle et Moulinex dont les luttes ont marqué l’actualité.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index.php?ean13=9782707182418
• Régine Bercot (coord.), Le genre du mal-être au travail, Ed. Octares, 218 p., 20 euros. ISBN : 9782366300383
Comment révéler mais aussi rendre compte de certains aspects du travail qui sont ignorés par les acteurs, soit parce qu’ils n’en ont pas conscience, soit parce que la mémoire les efface ou leur donne une signification qui les rend naturels et donc non dicibles ? Et pourtant le travail de terrain, l’observation, l’entretien, l’enquête ethnographique le plus souvent, permettent non seulement de révéler des faits, des comportements, des relations mais aussi de se rendre compte qu’elles sont porteuses de difficultés pour les acteurs et parfois de mal-être. La notion de mal-être a été choisie pour rendre compte de ces problèmes qui apparaissent parfois naturalisés, parfois minimisés et considérés comme normaux y compris par ceux ou celles qui ont à en subir les conséquences. Le travail effectué par les chercheurs est aussi d’expliciter les différences que crée l’existence d’un rapport social de sexe, rapport social qui interfère sur les places attribuées, sur les comportements et les représentations des acteurs.
C’est dans le travail, mais aussi dans l’articulation du travail et du hors travail que se tapissent des sources de mal-être dont certaines sont ignorées des grandes enquêtes. Cet ouvrage, construit autour des résultats des enquêtes de terrain, révèle une part de l’invisible : invisibilité quant aux contraintes qui pèsent pour orienter le choix des places et des rôles, notamment des femmes dans les mondes masculins, invisibilité des impositions de sens et d’orientation des conduites.
Si les dimensions factuelles sont importantes pour analyser les conditions de travail, ce livre interroge aussi les dimensions idéelles qui sous tendent les relations entre acteurs. C’est ainsi que l’on peut débusquer ce qui atteint : des formes de vêture à respecter dans le monde des experts, des manières de se comporter et de faire face à des émotions tant dans la police que dans le soin.
http://www.octares.com/boutique_fiche.asp?IdProd=254
• Régis Revenin, Une histoire des garçons et des filles. Amour, genre et sexualité dans la France d’après-guerre, Ed. Vendémiaire, 352 p., 22 euros. ISBN : 978-2-36358-174-7
Mai 68, une révolution sexuelle ? Serait-ce seulement à partir des années 1970 que les garçons et les filles auraient eu librement accès au plaisir ? Certes, la contraception et le droit à l’avortement ont transformé notre rapport à la sexualité. Mais les différences et inégalités de genre restent très présentes.
Dans les années 1950 et 1960, à l’heure où les surprises-parties battent leur plein et où les magazines pour adolescents exhibent les corps des idoles, les garçons n’hésitent pas à multiplier les conquêtes. Et à s’en vanter : « J’aime les filles pour dormir ensemble une nuit ou deux. » Ou à raconter sans détours d’autres expériences : « J’aime qu’un homme m’embrasse sur la bouche »…
Archives inédites à l’appui, cet ouvrage donne la parole aux garçons des Trente Glorieuses, et révèle que, loin des tabous et des codes traditionnels, autant que d’une innocence fantasmée, ils avaient sur le sexe, l’amour et les filles des idées bien précises. Et des pratiques plus libres qu’on ne l’imagine.
http://editions-vendemiaire.com/catalogue/a-paraitre/une-histoire-des-garcons-et-des-filles-regis-revenin/
• Fanny Lignon (dir.), Genre et jeux vidéo, PU du Midi, 268 p. 20 euros. ISBN :978-2-8107-0363-0
Souscription à 15 euros jusqu’au 28 mai : pum@univ-tlse2.fr
Nés dans les années 1960, les jeux vidéo ont, en quelques décennies, accédé au rang de fait économique et culturel majeur. On est en effet bien au-delà, aujourd’hui, d’un phénomène générationnel. Smartphones, tablettes, consoles de salon et portatives ont modifié le profil du gamer type. Désor- mais, on joue à tout âge, filles ou garçons, ensemble ou séparément, en couple, entre amis, en famille. Les débats sur le sexisme qui ont récemment agité la communauté des pratiquant.e.s montrent qu’il est nécessaire, voire urgent, de considérer le fait vidéo- ludique sous l’angle du genre. Ce livre est le premier, en France, à aborder cette question de front en interrogeant les dispositifs de mise en scène et de narration qui construisent dans les jeux vidéo le mas- culin et le féminin, les modalités genrées d’expression et d’identification à l’œuvre dans les relations joueur.se / avatar et les changements introduits par l’avènement des gameuses dans l’univers masculinisé des jeux vidéo.
http://w3.pum.univ-tlse2.fr/
• Florent Pouvreau, Iconographie du corps sauvage en Occident à la fin du Moyen Âge (XIIIe-XVe siècle), Editions CTHS, 328 p., 39 euros. ISBN : 978-2-7355-0831-0
La fin du Moyen Âge voit apparaître et se développer un ensemble d’images tout à fait singulier, celles d’hommes et de femmes intégralement velus. L’excès de poil, jusque-là apanage du diable et des démons dans l’iconographie romane, devient dans l’art gothique le signe d’une vie en marge de la civilisation.
En mobilisant des sources variées, l’auteur montre la diversité symbolique des signes pileux dans les représentations médiévales. On comprend dès lors l’évolution de l’iconographie, à partir du XIVe siècle, vers une humanisation du corps et du comportement de l’homme sauvage. Ce dernier, étroitement lié à la culture courtoise, reste un personnage des marges mais devient parfois le vecteur d’une existence idéalisée, loin des tentations et des corruptions de la vie urbaine. L’auteur va jusqu’à nous montrer que, par un retournement spectaculaire porté à son comble autour de 1500, pilosité, érémitisme et sainteté sont associés : la présence d’un pelage sur les corps des saints devient un moyen de les distinguer du commun des mortels.
Remercions Florent Pouvreau de nous conter cette histoire du poil et de la bête, ou comment dans cette période charnière, entre Moyen Âge et Renaissance, le corps se trouve au cœur des questionnements sur l’altérité.
http://cths.fr/ed/edition.php?id=6147
Compte rendu :
http://lectures.revues.org/17779
• Maryse Jaspard, Je suis à toi, tu es à moi. Violence et passion conjugales, Payot, 336 p., 20 euros. ISBN : 9782228913096
Les chiffres : 400 000 femmes victimes de violences conjugales déclarées en deux ans ; tous les deux jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint. L’auteur : sociologue, Maryse Jaspard a dirigé le fameux rapport Enveff, première enquête nationale sur la violence envers les femmes. Le livre : un essai « total » sur la violence de la passion et celle de la domination dans le couple. Tout y est : les chiffres, les comparaisons européennes, les explications psychologiques, sociologiques, démographiques, culturelles. Un futur classique.
http://www.payot-rivages.net/livre_Je-suis-a-toi-tu-es-a-moi-Maryse-JASPARD_ean13_9782228913096.html
Compte rendu :
http://lectures.revues.org/17976
• Patrick Pharo, La dépendance amoureuse, PUF, 312 p., 22 euros. ISBN : 978-2-13-062045-7
La liberté et l’égalité sexuelles n’ont pas fait disparaître l’attachement amoureux, dépendance primordiale aux sentiments d’autrui, mais pourraient au contraire favoriser l’émergence d’une nouvelle éthique de l’intime grâce aux vertus du soin érotique mutuel.
http://www.puf.com/Autres_Collections:La_d%C3%A9pendance_amoureuse
Compte rendu :
http://lectures.revues.org/17814
• Carlotta Da Silva, L’Invention de la « cerveline ». L’étudiante dans la littérature de la Belle Époque, Université des femmes, 190 p., 16 euros.
Ce travail analyse la façon dont les romans français de la Belle Époque (1880-1914) dépeignent les premières femmes à l’Université et plus particulièrement les étu- diantes de la Faculté de Médecine de la Sorbonne.
Derrière ce portrait se dégage toute une série de sté- réotypes marqués par le discours ambiant de l’époque. L’auteure s’attache à les relever, à les replacer dans leur contexte historique et à en analyser les effets sur la nar- ration des œuvres. Elle montre en quoi ces représenta- tions figées contribuent à créer une image négative de l’étudiante et reflètent une certaine rhétorique – que l’on pourrait aujourd’hui qualifier d’antiféministe – sur la « femme nouvelle » au tournant du siècle, dont on retrouve aussi les échos dans de nombreux docu- ments de l’époque (presse, témoignages, essais).
En mêlant les théories littéraires en analyse du person- nage et des stéréotypes, elle propose une perspective d’approche originale de ces pionnières qui, très peu étudiées jusqu’ici, ne l’avaient encore jamais été sous un angle aussi bien littéraire que sociologique et his- torique.
http://www.universitedesfemmes.be/blog/179-publication-l-invention-de-la-cerveline-l-etudiante-dans-la-litterature-de-la-belle-epoque
• Catherine Lacour-Astol, Le genre de la Résistance. La Résistance féminine dans le Nord de la France, Presses de Sciences Po, 390 p., 28 euros. ISBN : 9782724617009
La Résistance se développe sur un terreau fortement imprégné par la différence des rôles sociaux entre les sexes. Si elle entraîne quelques femmes dans une vie d’homme, la plupart agissent au cœur du foyer, dans la continuité des rôles traditionnels. Quand bien même elles acceptent le sacrifice à l’égal des hommes, les résistantes ne sont pas des combattants de l’ombre comme les autres.
Parce que l’histoire de la Résistance a longtemps été écrite au masculin, sa version féminine demeure méconnue. Que signifie résister au féminin ? Quel sens les résistantes ont-elles donné à leur engagement ? Comment a-t-il été perçu par la société, en temps de guerre puis après la guerre ? Autrement dit, dans quelle mesure l’identité féminine a-t-elle influé sur les modalités comme sur les représentations de l’engagement ?
L’ouvrage propose de découvrir la résistance féminine en l’éclairant d’un double regard : celui de sa répression orchestrée par l’occupant et celui des reconnaissances mises en œuvre à la Libération. Menée à l’échelle d’un laboratoire privilégié – le Nord, rattaché au commandement militaire allemand de Bruxelles –, cette étude de la mobilisation féminine dépasse les frontières régionales. En montrant le rôle majeur joué par les femmes dans le tissage des liens entre Résistance et société, elle donne sens à la formule du colonel Rol-Tanguy : « Sans elles, la moitié de notre travail eût été impossible. »
http://www.pressesdesciencespo.fr/en/livre/?GCOI=27246100988050
• Michèle Ramond, La Mer Rouge ou l’épreuve du Deux, L’Harmattan, 168 p., 16,50 euros. ISBN : 9782343047386• 16.50 € • 168 pages
Le Deux met en péril l’humanité, il est l’origine de toutes les inégalités, de toutes les injustices, de toutes les discriminations, des ressentiments qui en dérivent, des haines et des guerres qui les assouvissent, il détruit nos vies, nous le critiquons et le maudissons, et nous cherchons à porter remède à cette fatalité en improvisant des échappatoires philosophiques ou libertaires. Or, même si nous arrivons parfois à créer l’illusion sociale ou politique du multiple et de l’hétérogène, les conflits demeurent, ils se pérennisent et s’aggravent, nous nous retrouvons toujours dans la maison du Dieu Deux et la diplomatie reste sans effet durable. Peut-on échapper au Deux, raciste et sexiste ? C’est la question que pose ce petit essai en rêvant, à travers l’actualité, la littérature et la fiction d’une rencontre amoureuse sur les bords de la Mer Rouge, aux diverses possibilités d’un Deux interactif et créateur, seul capable de contrarier les politiques séculaires de conflits idéologiques et de guerres mondialisées.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=44980
• Milagros Ezquerro, L’écriture dans le miroir de l’autre, L’Harmattan, 224 p., 22 euros. ISBN : 9782-343-05812-2
Ce livre se situe dans le sillage d’une longue réflexion théorique et d’une non moins longue pratique analytique, dont le centre est le texte en général, le texte littéraire en particulier, avec une prédilection pour les littératures hispano-américaines écrites par les femmes. Un concept peut caractériser cette praxis : le lirécrire. Il signifie précisément l’indissoluble solidarité de la lecture et de l’écriture, et résume cette pratique que l’on appelle le plus souvent la critique littéraire. L’écriture dans le miroir c’est la lecture, mais la lecture dans le miroir c’est aussi l’écriture : nous sommes ici invités à un voyage sans fin, sur les pas d’Alice, à travers le miroir toujours plus fragmenté et multiplicateur de la littérature.
https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=46449
• Stella, F., Lesbian Lives in Soviet and Post-Soviet Russia. Post/Socialism and Gendered Sexualities, Palgrave, 208 p., 60 livres sterling. ISBN : 9781137321237
Based on extensive ethnographic research, this book explores the everyday lives of ’lesbian’ women in urban Russia. The first part (’time’) examines generational differences between women : it shows how the Soviet system shaped understandings and experiences of same-sex desire, and how same-sex identities and communities have been renegotiated since the demise of state socialism. The second part (’space’) attends to regional variation in contemporary Russia, by considering what ’lesbian’ life looks like in metropolitan Moscow and in the provincial city of Ul’ianovsk. Francesca Stella details how women negotiate their sexualities across different social spaces (the home, the workplace, the street) and explores how ’lesbian’ space is collectively carved out.
Lesbian Lives in Soviet and Post-Soviet Russia queries essentialist accounts of Russian sexualities as exceptional and foregrounds gender as key in shaping women’s experiences. The book problematizes western-centric theorizations by critically engaging with existing perspectives on queer geotemporalities, post/socialist modernity and the value of public in/visibility.
http://www.palgrave.com/page/detail/lesbian-lives-in-soviet-and-postsoviet-russia-francesca-stella/?k=9781137321237&loc=uk
• Swaralipi Nandi, Esha Chatterjee, Spectacles of Blood. A study of masculinity and violence in postcolonial film, Chicago Press Books, 30 dollars. ISBN : 9789381017159
This superb collection of essays illuminates the film portrayal of violence, masculinity, and power in a postcolonial context, showing how the cinema challenges, normalizes, or contests these major issues. Taking an interdisciplinary and comparative approach, drawing from literature, sociology, and media studies, the essays shed light on films about societal violence in postcolonial cultures, whether it be terrorism, suicide bombings, the underworld, organized crime, or mob violence.
The contributors to Spectacles of Blood look at the dynamics of the representation of these issues as cinematic plots and techniques, drawing attention to the affective value of the films in generating and foregrounding the feelings invoked by the onscreen violence, and the impact of these emotions on the formation of national and cosmopolitan identity. International in scope, covering films from Europe, Asia, and Latin America, these essays enrich both literary studies and social studies with a nuanced borrowing and intermixing of their primary texts and modes of interpretation.
http://press.uchicago.edu/ucp/books/book/distributed/S/bo16064954.html
• Pamela Nadell, Kate Haulman (ed.), Making Women’s Histories. Beyond National Perspectives, NYU Press, 288 p., 26 dollars. ISBN : 9780814758915
Making Women’s Histories showcases the transformations that the intellectual and political production of women’s history has engendered across time and space. It considers the difference women’s and gender history has made to and within national fields of study, and to what extent the wider historiography has integrated this new knowledge. What are the accomplishments of women’s and gender history ? What are its shortcomings ? What is its future ?
The contributors discuss their discovery of women’s histories,the multiple turns the field has taken, and how place affected the course of this scholarship. Noted scholars of women’s and gender history, they stand atop such historiographically-defined vantage points as Tsarist Russia, the British Empire in Egypt and India, Qing-dynasty China, and the U.S. roiling through the 1960s. From these and other peaks they gaze out at the world around them, surveying trajectories in the creation of women’s histories in recent and distant pasts and envisioning their futures.
http://nyupress.org/books/9780814758915/
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