Pour un prochain numéro de la revue Sextant
Direction du numéro :
Stéphanie Loriaux (Université Libre de Bruxelles/SAGES/SOPHIA) et Nadine Plateau (SOPHIA)
Argumentaire :
Françoise Collin nous a quitté-e-s à l’automne 2012, laissant la scène féministe belge orpheline de l’une de ses figures les plus engagées et les plus influentes sur le plan international, comme l’illustrent les ouvrages les plus récents qui lui ont été consacrés : Françoise Collin. Anthologie québécoise 1977 – 2000 (Textes rassemblés et présentés par Marie-Blanche Tahon, Éditions du remue-ménage, 2014), Femmes, genre, féminismes en Méditerranée. Le vent de la pensée. Hommage à Françoise Collin (préface de Geneviève Fraisse, Éditions Bouchène, 2014) ou Pensées rebelles, Rosa Luxembourg, Hannah Arendt, Françoise Collin (Diane Lamoureux, Éditions du remue-ménage, 2011).
Si la preuve de l’autorité de la pensée de Françoise Collin dans le champ scientifique français, suisse et québécois n’est plus à faire, aucune étude n’a à ce jour été consacrée à son impact sur les études féministes et de genre en Belgique. Ce numéro de Sextant entend combler cette lacune. Il interrogera d’une part l’influence de ses écrits, de ses combats et de ses réalisations sur les travaux des chercheur-e-s belges qui ont émergé dans son sillage dès les années septante, qu’il s’agisse de philosophes, d’historien- ne-s, de sociologues ou de littéraires. D’autre part, il mettra en lumière le rôle joué par Françoise Collin au sein des mouvements de femmes naissants dans les années quatre-vingt.
Cette publication a par conséquent pour but de poser un regard neuf sur la figure historique que représente Françoise Collin pour les études féministes et de genre en Belgique, ainsi que sur les questions soulevées par l’attitude à la fois critique et bienveillante qu’elle entretint avec le pays au sein duquel elle forgea une pensée qui lui valut la reconnaissance internationale que l’on sait.
Nous souhaitons encourager plus spécifiquement des communications centrées sur :
le rôle joué par Françoise Collin au sein des universités belges francophones pour la reconnaissance des études féministes et de genre (Chaire Suzanne Tassier à l’Université libre de Bruxelles, Chaire Franqui à l’Université de Liège) ;
sa position ambigüe face au champ des études féministes et de genre en Belgique ;
les conflits au sein du GRIF autour du féminisme et leurs résolutions ;
sa participation à Sophia ;
la réception de ses textes, tant littéraires que philosophiques et militants, en Belgique ;
l’héritage qu’elle laisse aux jeunes générations.
Modalités :
Les propositions d’articles (maximum 300 mots) et une courte biographie (bref cv et descriptions des axes de recherche et/ou d’enseignement, maximum 5 lignes), en français ou en anglais, devront être envoyées pour le 17 avril 2015 au plus tard à l’adresse : sloriaux@ulb.ac.be. Les textes complets comprendront entre 20.000 et 30.000 signes (espaces compris) et devront être rendus pour le 15 juillet 2015.