Atelier à l’Université du Kent, Paris – (Reid Hall)
5 avril 2013
Présentation :
Marie NDiaye (1967-) est un des auteurs contemporains les plus connus en France, et a récemment reçu le Prix Goncourt (2009). Ses oeuvres littéraires variées – romans, pièces de théâtre, scénarios de films ou romans pour la jeunesse – paraissent inattendues à la tête des listes des meilleures ventes de livres mais ses oeuvres sont bien extrêmement populaires. Ses textes submergent ses lecteurs à la fois thématiquement et stylistiquement ; ceux-ci endurent des narrations d’un contenu sombre et d’une forme également dense, complexe et tortueuse.
Dans un de ses derniers entretiens, NDiaye revient sur ce que de nombreux critiques considèrent comme le trait caractéristique de ses textes, c’est-à-dire son recours particulier à la magie, qu’elle considère comme n’étant plus désormais une échappatoire dans son écriture : « je ne veux plus que la magie soit une ficelle », affirme-t-elle ainsi. En effet, l’élément supernaturel dans Trois femmes puissantes (2009) ne peut être utilisé tel un fil d’Ariane. D’une simple « ficelle », celui-ci est transformé en une corde des plus robustes, transportant profondément le lecteur dans ses histoires complexes. Son pouvoir d’auteur restreint en même temps qu’il enveloppe le lecteur dans un cocon protecteur. Ce travail littéraire se fonde sur et fait appel à ce que NDiaye a désigné comme étant le « noyau indestructible » : la « puissance » en chaque être humain.
C’est dans cette optique que nous proposons de revisiter l’approche thématique et stylistique de NDiaye en envisageant ce qui peut être considéré comme le noyau magique de ce qui est perçu comme la négativité de son oeuvre littéraire. Il est indispensable de se demander si son écriture, paradoxalement, cherche à raviver une propre compulsion à être, s’offrant ainsi telle une bouée de sauvetage d’un genre particulier. Le but de cet atelier est d’approcher l’oeuvre de NDiaye dans la perspective du pouvoir, et plus particulièrement du pouvoir en tant que « puissance », en explorant les implications subjectives, éthiques et textuelles dans leurs connotations à la fois positives et négatives.
Programme :
http://www.kent.ac.uk/secl/french/conferences/tales-of-power/programme.html
Contact :
Edlira Mandis et Ana de Medeiros : talesofpower2013@gmail.com