7ème Congrès des Recherches Féministes dans la Francophonie
24 au 28 août 2015
Université du Québec à Montréal (UQAM), Québec, Canada
Présentation :
Organisé conjointement par l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF), le Réseau québécois en études féministes (RéQEF) et le Service aux collectivités (SAC), le 7e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF) se tiendra du 24 au 28 août 2015 à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) sous le thème Penser Créer Agir les féminismes.
Présentation :
Cette 7e édition du Congrès veut offrir un espace d’échanges et de dialogues entre professeures et étudiantes universitaires de différentes disciplines, artistes, praticiennes et militantes1 pour penser, créer et mettre en action un projet féministe de transformation des savoirs et de changement social. Suivant une tradition maintenant bien établie, le Congrès représente une occasion unique pour promouvoir à l’échelle internationale la reconnaissance des études féministes développées dans la francophonie et en intensifier l’impact scientifique et social. Le CIRFF a pour ambition de diffuser des pratiques de recherche, de création et d’action innovantes pour l’atteinte d’un véritable changement social, alors que le mythe de « l’égalité-déjà-là » opère de manière sournoise pour secondariser, sinon évacuer les luttes qu’il reste à mener. À partir de diverses approches épistémologiques et disciplinaires, en filiation ou en opposition avec différentes traditions des sciences humaines et sociales, les études féministes francophones ont introduit des regards originaux sur les savoirs et les pratiques sociales, contribuant ainsi à leur mise en cause et à leur évolution. S’appuyant sur des innovations conceptuelles et méthodologiques, elles portent un projet de changement social à réaliser grâce aux solidarités locales et internationales. Les effets quotidiens et concrets du néolibéralisme, comme du néocolonialisme, de la globalisation des marchés, de l’intensification de la militarisation et des conservatismes de tout acabit rendent encore plus urgente la nécessité de concevoir des avenues novatrices et stratégiques pour questionner et confronter l’imbrication des systèmes de domination sociale et de construction identitaire. Et ceci, non seulement pour agir sur les résistances persistantes en matière de transmission des savoirs, mais également pour déconstruire la dimension sexuée des représentations et des processus sociaux à l’œuvre dans la reconduction et la reconfiguration des inégalités de genre et entre les femmes elles-mêmes. La conjoncture actuelle presse les féministes de tous horizons à mettre en commun leurs réflexions, leurs pratiques et leurs luttes, autant pour en actualiser le potentiel de révolution des savoirs et de changement social, que pour mieux y intégrer les points de vue et les expériences des groupes de femmes les plus marginalisés, défavorisés ou stigmatisés. Les défis associés à la diversité des expériences des femmes traversées par plusieurs rapports de pouvoir ont décuplé au cours des récentes décennies au sein des études féministes, comme au sein d’autres disciplines. Ces défis interpellent tant le champ de la théorie, que ceux de l’action militante, de l’intervention sociale et de la création. La volonté d’offrir une analyse plus informée des expériences et des besoins des femmes ainsi que la nécessité d’assurer une meilleure représentation de toutes les femmes sont désormais inscrites dans la plupart des travaux et pratiques féministes, comme elles le seront au programme du CIRFF. Encadrées par trois grands vecteurs — théories, créations et pratiques — les thématiques accueillies dans le cadre du Congrès traduisent les réflexions qui traversent les recherches féministes sur le(s) genre(s)/les rapports sociaux de sexe, la différence/les différences, l’identité sexuelle/les identités sexuelles, le projet collectif vs les choix individuels, notions qui sont elles-mêmes révélatrices de la diversité des problématiques et des interprétations mobilisées dans la francophonie pour élaborer un projet féministe de société. Au-delà des champs de recherche ou des questions classiquement évoqués par ces thématiques, le CIRFF entend réserver une place de choix aux contributions portant sur les idées, tendances et débats féministes émergents. L’intention est de susciter de nouveaux regards sur des questions touchant l’ordre économique, la militarisation des sociétés, l’exploitation des territoires, la division sexuelle du travail, la participation citoyenne des femmes, la perpétuation de la violence envers elles et les contrôles exercés sur leur image, leur corps, leur santé et leur environnement. Les participantes au Congrès sont aussi invitées à présenter des approches interdisciplinaires et transversales pour enrichir la réflexion féministe sur les manières d’articuler théories, créations et pratiques en vue de refléter la pluralité des féminismes et d’assurer le bien-être de toutes les femmes. Le Congrès mise sur l’effervescence des interactions et des échanges entre les participantes sur des questions établies comme émergentes, pour favoriser un rapprochement entre les différentes perspectives théoriques, méthodologiques et stratégiques déployées au sein des recherches et des pratiques féministes. En mettant en lumière les convergences et les continuités entre elles, sans pour autant négliger les divergences, voire les potentiels lieux de fractures, l’objectif est de consolider et d’élargir les assises théoriques comme la portée stratégique des études féministes dans l’espace francophone. Toutes les contributions susceptibles de nourrir la réflexion sur les manières de dépasser certaines dissensions ou de favoriser le décloisonnement des savoirs scientifiques et des savoirs issus de la pratique sont donc fortement sollicitées.
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