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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre - Enseignement- Égalité", 14 novembre, Paris MESR
• "Travail et Société : la part du féminin", 5-6-7 novembre, Paris Ouest Nanterre
• "Corps en guerre : une reconfiguration de la virilité ? Une perspective historique", 12 novembre, Lausanne
• "Genre, pouvoir, représentations au niveau local", 13-14 novembre, Bordeaux
• "Écrire et penser le genre en contexte postcolonial", 20-21 novembre, Paris INHA
• "Queeriser le canon littéraire et artistique luso-brésilien", 20-21-22 novembre, Paris Sorbonne
• "Territoires et réseaux de création au féminin. Visibilité et reconnaissance des réseaux de femmes", 28 novembre, Dijon
• "Normes, trans-identités et inventions des sexualités", 29 novembre, Paris Diderot
• "Paternité et santé mentale. Approches pluridisciplinaires", 2 décembre, Aix-en-Provence
• "Les études de genre en Suède et en France", 4 décembre, Paris Sorbonne
2 - SEMINAIRES :
• "Femmes et savoirs : production, circulation, représentation (XVIIE-XXE siècle)", Paris Koyré
• "Maternités", Paris 8
• "Parenté, genre & affects à l’époque moderne : micro histoire et réseaux", Paris EHESS
• "Psychanalyse(s) et savoirs situés", Paris MIE
• "Don, contre-don et rémunération des gamètes dans l’assistance médicale à la procréation : Perspectives de droit comparé", Paris Panthéon
• "Atelier de Recherches Linguistiques sur le Genre et les Sexualités", Paris
• "Virilité et représentations du masculin à la Renaissance", 8 novembre, Paris Sorbonne
• Rosi Braidotti, "Féminisme et Posthumanité", 12 novembre, Paris Diderot
• Florence Salanouve, "En quoi les institutions culturelles dites « légitimes » seraient-elles gender blind ?", 13 novembre, Paris 5
• Cécile Charlap, "Produire le genre : la construction sociale de la ménopause (France, XIXe et XXe siècles)", 17 novembre, Strasbourg
• "Penser le viol en histoire et en sociologie", 18 novembre, Strasbourg
• "Genre et associationnisme", 20 novembre, Paris
• Salvatore d’Amore, "Les attitudes des jeunes hétérosexuels envers les couples homosexuels et les familles homoparentales", 22 novembre, Paris
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Appel permanent à proposition pour la revue Genre en séries : cinéma, télévision, médias
• Avant le 15 novembre, "Violences intersectionnelles", Paris Diderot
• Avant le 16 novembre, "Women as Self, women as Other : (De)constructing female identities and representations", Guelma (Algérie)
• Avant le 30 novembre, "Regards sur l’amour. Eros, Agapé, Philia", Besançon
• Avant le 30 novembre, "(Dis)continuités sexuelles", New York
• Avant le 30 novembre, "Love, Sex and War : Towards another History of 20th Century Europe", Paris
• Avant le 10 décembre, "Citoyennetés", revue Clio
• Avant le 15 décembre, "Morale sexuelle contemporaine et luttes féministes", revue Nouvelles Questions féministes
• Avant le 15 décembre, "Genre, travail du sexe et santé sexuelle", Toulouse
4 - FORMATION :
• Formations en genre et développement par e-learning, Gènève
5 - EN LIGNE :
• Genre & Histoire, "Les femmes prennent la plume"
• Dominique Foufelle, Joëlle Palmieri, Les Pénélopes : un féminisme politique 1996-2004
• Observatoire des transidentités, "Droit et transidentités"
• Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, "Rapport relatif à la lutte contre les stéréotypes. Pour l’égalité femmes-hommes et contre les stéréotypes de sexe, conditionner les financements publics"
• Collection "Genre à lire... et à penser", PU de Rouen et du Havre
• Laure Cailloce, "Rencontres du troisième genre", lejournal.cnrs.fr
• Virginie Dutoya, "Repenser le genre en Inde", laviedesidees.fr
• Peter Drucker, "La fragmentation des identités LGBT à l’ère du néolibéralisme", revue Période
• Hélène Périvier, "Quand Facebook et Apple fixent la date de l’accouchement", leconome.blogs.liberation.fr
6 - PUBLICATIONS :
• Nouvelles Questions Féministes, "Féminismes au Maghreb"
• Dominique Memmi, La Revanche de la chair. Essai sur les nouveaux supports de l’identité
• Laurie Laufer, Florence Rochefort, Qu’est-ce que le genre ?
• Jacqueline Laufer, L’Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
• Christiane Veauvy et Mireille Azzoug (ed.), Femmes, genre, féminismes en Méditerranée. « Le vent de la pensée ». Hommage à Françoise Collin
• Louise Toupin, Le Salaire au travail ménager. Chronique d’une lutte féministe internationale (1972-1977)
• David Steel, Marie Souvestre. 1835-1905, Pédagogue pionnière et féministe
• Sophie Devineau, Emmanuelle Annoot et Thierry Dezalay (dir.), Formation, qualification, éducation, emploi La construction du genre
• Laetitia Biscarrat, Karine Espineira,Maud-Yeuse Thomas, Arnaud Alessandrin (dir.), Quand la médiatisation fait genre. Médias, transgressions et négociations de genre
• Annik Houel, Rivalités féminines au travail. L’influence de la relation mère-fille
• Deborah Simonton, Marjo Kaartinen, Anne Montenach (ed.), Luxury and Gender in European Towns, 1700-1914
• Pedro Ambra, Nelson da Silva Jr (dir), Histeria e Gênero – Sexo como Desencontro, apresenta reflexões sobre as diferentes maneiras pelas quais desejos e identidades se enlaçam
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1 - COLLOQUES :
• "Genre - Enseignement- Égalité"
Journée d’études organisée par la Fédération de recherche sur le genre RING (FR 4120), avec la participation de l’ARGEF et du collectif Genre, Recherche, Education et le soutien de REFH - Réussir l’égalité femmes-hommes (Paris) et celui de l’équipe Genre et éducation (Toulouse, Midi Pyrénées).
Comité d’organisation :
Christine Planté (RING, université de Lyon 2)
Michèle Riot-Sarcey (RING, université Paris 8)
Isabelle Collet (ARGEF, université de Genève)
Vendredi 14 novembre
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, amphithéâtre Poincaré
25 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, 75005 Paris
ATTENTION : il ne reste plus que 20 places.
Inscription obligatoire : genre.ring@univ-paris8.fr
Se munir d’une pièce d’identité pour se présenter à l’accueil
Présentation :
L’action pour l’égalité des filles et des garçons à l’école que le Ministère de l’Éducation nationale souhaite amplifier et généraliser appelle à une réflexion de fond sur les objectifs, les moyens et les méthodes. Cette réflexion doit porter sur la vie scolaire et les pratiques éducatives, mais aussi sur les différentes disciplines et leur enseignement, et s’accompagner d’une analyse des raisons pour lesquelles persistent les inégalités, et des obstacles et résistances aux actions pour l’égalité.
Au cours de cette journée d’étude, des chercheuses et chercheurs en études sur le genre se proposent d’exposer quelques uns de leurs travaux, de leurs problématiques et de leurs méthodes, et de confronter leur expérience et leurs savoirs à ceux des enseignants, enseignantes et différents acteurs du primaire et du secondaire.
Les études sur le genre fournissent en effet un point de vue et des moyens pour comprendre la persistance des inégalités et des discriminations, et elles contribuent au renouvellement critique des connaissances et de leur transmission. Plurielles et diverses, contrairement à ce que prétendent les adversaires d’une prétendue "théorie du genre", elles concernent tous les champs du savoir et de la recherche. Introduire leurs apports dans l’enseignement et dans les pratiques éducatives demande réflexion commune, formation et dialogue.
Programme :
Le genre, définitions, mises en œuvre et obstacles
. 9h : accueil des participant·e·s
. 9h30 Enseignement, égalité et études sur le genre : présentation de la journée
Christine Planté et Michèle Riot-Sarcey (RING) ; Isabelle Collet (ARGEF)
Matinée
Discutante/ présidence : Nassira Hedjerassi (collectif Genre, Recherche, Education)
> 10h 15 Sciences de l’éducation « Les inégalités filles garçons : paradoxes et interprétations »,
Jean-Yves Rochex, Professeur en sciences de l’éducation, Paris 8
> 10h 45 Réflexion sur les résistances : « La famille résistera-t-elle à la théorie du genre ? »,
Sylvie Faure-Fragier, psychanalyste
. Pause
> 11h45 Genre et langue française,
Yannick Chevalier, Maître de conférences, Lyon 2, grammaire et stylistique
> 12h 15 Enseigner le genre à l’école,
Gaël Pasquier : « Des déclarations de principe aux ABCD de l’égalité », maître de conférences, Université Paris Est Créteil, ESPE, (UPEC)
. Déjeuner
Après-midi
Renouvellement et enseignement des disciplinaires
Discutante/ présidence : Virginie Houadec, Sociologue, Équipe Genre et éducation (Toulouse - Midi-Pyrenées)
> 14h 30 : Sciences de la vie : « Agir contre le sexisme dans l’enseignement des sciences de la vie de l’école primaire au lycée »,
Odile Fillod, chercheuse indépendante en sociologie des sciences.
> 15 h Staps : « Jusqu’où la didactique de l’Eps peut-elle intégrer le genre »,
Sigolène Couchot-Schiex : Maîtresse de Conférences, Université Paris-Est Créteil, présidente d’ARGEF-France.
> 15h 30 Sciences économiques et sociales, « Inégalités de salaires, comment y remédier ? : le genre un outil critique,
Céline Bessière, Maitresse de conférences à l’Université Paris-Dauphine- IRISSO.
. Pause
> 16h30 Histoire : « Comment le genre permet d’éclairer voire de renouveler l’enseignement de l’histoire",
Fanny Gallot, Maîtresse de conférence, Université Paris-Est Créteil
> 17h Français : « Des écrits d’hommes lus et enseignés par des femmes ? »,
Christine Planté, professeure de littérature, Lyon 2
. 17h30 Débat d’ensemble, perspectives
Contact :
genre.ring@univ-paris8.fr
• "Travail et Société : la part du féminin"
Colloque international organisé par Brigitte Lion (Université de Lille 3, HALMA-IPEL) et Cécile Michel (CNRS, ArScAn-HAROC, Nanterre)
Paris Ouest Nanterre La Défense, Salle des conférences, bâtiment B
5-6-7 novembre 2014
Présentation :
En France, l’histoire des femmes a connu un grand essor depuis une trentaine d’années, mais les recherches sont concentrées sur l’Occident. Or, dans le domaine très vaste de l’histoire mésopotamienne, il existe de nombreuses études ponctuelles en histoire des femmes et du genre, mais encore peu de synthèses. L’histoire économique est, par ailleurs, un domaine bien représenté en assyriologie, du fait de la conservation de dizaines de milliers de tablettes d’argile enregistrant des opérations administratives, des contrats, ainsi que des actes relevant du droit familial. En dépit de cette richesse, l’histoire du travail est restée un parent pauvre de l’histoire économique. Le colloque a pour ambition d’envisager les occupations économiques dans lesquelles interviennent des femmes, dans une perspective du genre, sur les trois millénaires d’histoire proche-orientale, en faisant participer une trentaine de chercheurs de divers pays.
Programme et infos :
http://www.mae.u-paris10.fr/arscan/Travail-et-Societe-la-part-du.html
• "Corps en guerre : une reconfiguration de la virilité ? Une perspective historique"
Journée d’étude de la Plateforme interfacultaire en Etudes Genre de l’Université de Lausanne
Mercredi 12 novembre 2014 salle 414 Amphimax UNIL-Sorge
Présentation :
Les guerres du XXe siècle, avec leur massification de la violence allant jusqu’à la cruauté, ont mis à l’épreuve les rapports de genre, en particulier les images de l’homme. Cette jour- née d’étude cherche à analyser les modalités de la reconfiguration des modèles virils, en se concentrant sur la problématique des corps en guerre, notamment des corps blessés, particulièrement durant la Seconde Guerre mondiale, mais également durant la Guerre d’Algérie.
Programme :
9.45 - 10.15
Accueil
10.15 - 10.30
Introduction à la journée par Magali Delaloye et Lucie Schoch
10.30 - 12.30
Conférence de Fabrice Virgili
14.00 - 15.30
Table ronde autour de la Seconde Guerre mondiale
16.00 - 17.30
Table ronde autour de la Guerre d’Algérie
http://www.unil.ch/getactu/wwwplage/1413376135460/
• "Genre, pouvoir, représentations au niveau local"
Colloque de clôture de l’ANR GENEREL
Jeudi 13 novembre, Sciences Po Bordeaux, salle Copernic
Vendredi 14 novembre 2014, 9h30-13h00, Université de Bordeaux (Victoire) salle des séminaires
Programme :
13 novembre
9h00-13h00 : Introduction par Magali Della Sudda, Porteuse de projet ANR GENEREL
9h30-11h00 : « Penser l’égalité dans la représentation au niveau local : Approches socio- historiques »
> Caroline Fayolle, « Citoyenneté des femmes, souveraineté populaire et élections locales. Le projet de Pierre Guyomar »
> Camille Chardonnet, « Les femmes en politique à Toulouse à travers l’analyse de la presse politique locale (1944-1981) »
> Carmela Maltone, « La représentation des femmes au niveau local : le cas italien »
Discussion animée par Fanny Bugnon
11h30-13h00 : « Usages et mésusages des dispositifs paritaires »
> Alpha Ba, « Application de la loi de la parité au Sénégal : des perceptions citoyennes aux récriminations des partis politiques au niveau local »
> Elif Gozdasoglu, Université de « ’’Les femmes ne peuvent pas entrer !’’ : Un analyse de l’absence des femmes dans les dernières éléctions municipales en Turquie »
> Lucie Bargel, « Devenir paritaire en 2014 : perturbations de la scène municipale de petites communes montagnardes »
Discussion animée par Virginie Dutoya
14h30-16h00 « Genre et action publique »
> Nathalie Lapeyre et Hélène Cettolo, « La mise en œuvre des politiques locales d’égalité en France : entre renouveau des discours et attente de résultats tangibles »
> Corinne Luxembourg et Dalila Messaoudi, « Femme et politiques publiques : l’exemple de la commune de Gennevilliers »
> Charlotte Prévot, « Dépasser la parité ? Du symbolique à l’opérationnel »
Discussion animée par Clément Arambourou
16h30-18h00« Dispositifs participatifs au niveau local »
> Jone Martinez-Palacio, « La participación de las mujeres en contextos de innovación democrática en el ámbito local vasco »
> Maria Jesús Rodriguez-Garcia, « associations de femmes et mecanismes de participation dans les municipalites espagnoles : le cas des « conseils locaux des femmes »
Discussion animée par Marion Paoletti
14 novembre
9h30-11h00 « Carrières et trajectoires à l’aune des dispositifs paritaires »
> Soizic Brohan, « "Représentation politique locale des femmes - Etude comparative sur les carrières politiques locales de Lucette Micheaux-Chevry en Guadeloupe et de Portia Simpson-Miller en Jamaïque" »
> Stéphanie Guyon, « Représentation politique locale et transformation des rapports sociaux de race, de classe et de genre à St-Laurent du Maroni de 1949 à nos jours. »
> Lison Guignard, « Mise à l’agenda de la parité au sein de l’Union africaine : l’exemple de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples »
Discussion animée par Frédéric Neyrat
11h15-13h00, Les carrières : approches par le désengagement ou le non engagement
> Marie-Pierre Wynands, « Le rôle des femmes dans le syndicalisme agricole à partir des années 1960. Entre accompagnement domestique et engagement public ».
> Maud Navarre, « De la professionnalisation au désengagement : que deviennent les élues locales ? Analyse des trajectoires politiques au prisme du genre »
Discussion animée par Victor Marneur
Conclusion par Anaïs Théviot
Contact :
genrepresentation2014@gmail.com
• "Écrire et penser le genre en contexte postcolonial"
Journées d’études coordonnées par Anne Castaing (CNRS/THALIM) et
Élodie Gaden (UMR LIRE)
20-21 novembre, INHA – Salle W. Benjamin, Paris
Présentation :
Ces journées se proposent d’examiner les modalités et les singularités du genre en contexte postcolonial, de ses représentations et de ses identités.
À la fin des années 1980, la remise en question de l’universalisme de certains discours féministes a permis de repenser les catégorisations arbitraires établies et d’étendre la quête de la spécificité à une dimension extra-européenne. Celle-ci incite dès lors à intégrer de façon systématique les données culturelles, géographiques et historiques à toute réflexion sur les femmes, leurs représentations et le patriarcat, et plus largement, sur le genre. Chandra Talpade Mohanty (1991) appelle ainsi à une « décolonisation du genre » et une « reconnaissance des différences », Adrienne Rich (1984) à une « politique (et donc, une pensée) de la localisation », quand Gayatri Spivak (1988) dénonce la façon dont l’Occident colonise l’hétérogénéité de l’expérience de la « Femme du Tiers-Monde » et accapare son discours. De fait, si ce type de travaux ouvre le champ de la pensée postcoloniale aux questions de genre, ils permettent à la fois de repenser le féminisme comme discours racé et historicisé, de mettre en évidence la sexuation de la colonisation et du nationalisme (voir aussi Stoller 2013 ou Chatterjee 1993) et dès lors, d’offrir un espace d’expression à la différence, de « laisser parler le subalterne », comme le proposent, dans le champ indien, les études subalternes.
D’où l’importance d’interroger le genre au prisme de la création, du langage, mais également des pratiques sociales et culturelles (Grodzins Gold & Goodwin Raheja, 1994), où se formule la complexité des identités et des cultures du genre. Cette perspective permettra également d’interroger l’histoire subalterne qu’est l’Histoire des Femmes, plus problématique encore qu’elle s’inscrit dans un contexte où les discours des femmes sont doublement subalternisés, doublement colonisés.
Au-delà même des débats qui inondent les médias, si le récent intérêt du monde académique français pour les Cultural Studies, les études postcoloniales et plus encore les études de genre témoignent du tournant qui s’opère dans la conception du « genre », perçu dorénavant dans une perspective non plus transnationale mais « locale », la multiplication des actions féministes internationales interrogent néanmoins sur la fragilité de l’« exception culturelle », qui demeure non pas un facteur incontournable mais un prisme par lequel le genre « peut » être pensé. Il est donc urgent de rappeler que l’hégémonie est souvent multiple et cumulée, que le patriarcat s’agrège souvent à d’autres types d’oppressions, aux manifestations parfois complexes quand celle-ci est d’ordre culturel ou identitaire. Il est donc nécessaire de les penser et de les discuter dans cette perspective.
Ouvertes à tous, ces journées d’études s’articuleront autour de quatre axes :
. Les corrélations et les négociations entre genre et nation (coloniale et postcoloniale). On s’intéressera notamment à la représentation de l’« Autre » (Femme et/ou Tiers-Monde) chez les orientalistes (voir Said 1978, Dorlin 2006), aux paradoxes du discours colonial sur la « Femme orientale », à la complexité et à la violence des réponses nationalistes à la colonisation : cristallisation des identités nationales, religieuses et de genre.
. Les modes hégémoniques et leurs formulations, la construction des subalternités et leurs modalités de résistance. On s’intéressera notamment aux différents types d’oppression élaborés durant la colonisation et après les décolonisations, à leur focalisation sur la “question féminine”, ainsi qu’aux constructions de cultures alternatives subalternes. On pourra par exemple discuter le mode de déconstruction historique qu’est l’histoire des femmes en contextes postcoloniaux, et de repenser cette subalternité au prisme de son contexte.
. Les singularités culturelles et historiques du genre et de sa formulation. On pourra s’interroger sur la diversité des pratiques genrées dans des contextes comparés et sur les modalités culturelles de la construction du genre, en écho à la complexité des contextes culturels et historiques coloniaux et postcoloniaux. Le genre comme prisme permettra d’aborder le postcolonial comme rapport à la diversité, et d’explorer les manifestations hybrides des identités de genre en contextes postcoloniaux.
. Migration, voyage, exil. On s’interrogera sur l’importance des diverses formes de déplacement et leur influence sur la constitution d’une identité culturelle genrée et/ou postcoloniale (Mills 1991 & 2003 ; Said 2000), ainsi que sur l’élaboration d’une écriture capable d’enregistrer ces enjeux (littérature (im)migrante ou de la migrance : Nepveu 1989, Bhabha 1994). Il s’agit également de discuter du positionnement éthique et politique du voyageur ou de la voyageuse depuis ou vers le pays colonisé ou colonisateur (Pratt 1992) et des formes artistiques et littéraires générées par et dans les « zones de contact » (Pratt 1991).
Programme et infos :
http://gpc.hypotheses.org/journees-detudes/programme/jeudi-20-novembre
• "Queeriser le canon littéraire et artistique luso-brésilien"
Colloque international organisé par Maria Graciete, Besse Alberto da Silva, Fernando Curopos, Université Paris-Sorbonne CRIMIC (EA 2561)
du 20 au 22 novembre 2014
Sorbonne et Fondation Calouste Gulbenkian
Présentation :
Selon l’étymologie, le mot « canon » dérive du grec kanôn, signifiant « roseau » ou « canne » puis, par extension, « norme » ou « règle ». À l’origine, le « canon » avait une connotation religieuse étant donné qu’il délimitait la « liste officielle » des Écritures Saintes dignes d’être incorporées à un recueil d’écrits inspirés de Dieu : la Bible. Ainsi, le terme canonique « fait référence aussi bien à la qualité présumée d’un texte inclus qu’au status que le texte acquiert car il appartient à un recueil qui fait autorité. Les religions confèrent un caractère sacré à leurs textes canoniques, laissant souvent entendre, sinon un auteur divin, du moins une autorité divine. » Les universités et le monde académique ont sécularisé le « canon » tout en incorporant la dimension ‘‘sacrée’’ des chefs-d’œuvre et de leurs auteurs, dont l’aura perdure à travers les années. Ce faisant ils déterminent et consacrent, ce qui, dans une culture donnée, mérite d’être lu, regardé, écouté ou au contraire, oublié et effacé. Il s’agira donc dans ce colloque, de queeriser ces œuvres ou auteurs/res et artistes canoniques, tout en n’oubliant pas de ressusciter les oublié/es et autres minoritaires, sans « aucun critère préétabli, thématique explicite ou biographie de l’auteur, préférant à la célébration d’une différence l’insinuation d’un doute constant, l’érosion insatiable, ludique et politique, des frontières convenues entre homo et hétéro. » En effet, à la différence de l’identité gay, « l’identité queer, n’a aucun besoin de se fonder sur une vérité quelconque ou sur une réalité stable. Comme l’indique le mot lui-même, queer ne désigne aucune espèce naturelle et ne se réfère à aucun objet déterminé ; il prend son sens dans sa relation à la norme. Queer désigne ainsi tout ce qui est en désaccord avec le normal, le dominant, le légitime. […] Le queer ne délimite donc pas une positivité mais une position à l’égard du normatif – position qui n’est pas réservée aux gays et aux lesbiennes, mais accessible à toute personne qui est ou se sent marginalisée en raison de ses pratiques sexuelles ». Les pratiques queer ne sont donc que le reflet d’une résistance à l’homogénéisation culturelle, une « résistance plus ferme aux régimes de la normalité », notamment à l’hétéronormativité, puisque « considérer encore aujourd’hui l’hétérosexualité comme une évidence prouve bien la force de la pensée straight. » Nous nous efforcerons d’observer, à la suite de Monique Wittig , Adrienne Rich ou Gayle Rubin , comment des auteur/es, réalisateurs/trices ou artistes portugais et brésiliens ont pu mettre à mal les notions d’identité sexuelle, le binôme homme/femme, mais aussi les oppositions entre nature/culture, sexe/genre, hétéro/homo. En effet, l’opinion commune admet l’idée qu’il y a seulement deux sexes, qu’ils sont opposés, une délimitation née, selon Eve Sedgwick au tournant du XIXe siècle, où « chaque personne devait désormais non seulement être assignée à un genre (homme ou femme), mais nécessairement assignée à une sexualité (homo ou hétéro) ; une identité binarisée et lourde de conséquences, parfois déroutantes, y compris aux niveaux apparemment les moins sexuels de l’existence personnelle . » Or, selon la théorie queer, il convient d’instaurer « le trouble dans le genre » puisque celui-ci est construit « à travers des technologies de genre variées (le cinéma par exemple) et les discours institutionnels (la théorie par exemple) qui ont le pouvoir de contrôler le champ des significations sociales et donc de produire, promouvoir et ‘‘implanter’’ des représentations du genre. » Par conséquent, il conviendra de séparer « la sexualité du genre » qui n’est donc pas « réductible à l’hétérosexualité hiérarchique », mais aussi de mettre à nu ces « technologies du genre », une construction dont on pourrait dire « que tout l’art et la culture d’élite occidentale sont l’empreinte ». Ce « trouble dans le genre » pourra même être dépassé pour voir comment les subcultures queer vont dans le sens d’une « désorientation sexuelle », une « contra-sexualité » pour reprendre l’expression de Beatriz Preciado qui, en plus de déconstruire le système sexe/genre « dynamite la pensée binaire génitale (pénis/vagin) ».
Les lignes de lecture pourront être, sans exclusivité : 1. Manifestations du « trouble dans le genre ». 2. Lectures queer de textes littéraires ou production artistique canoniques portugais et brésiliens. 3. Analyse des « technologies du genre » dans les textes et productions artistiques portugais et brésiliens. 4. Les nouvelles formes d’identité genrée et déconstruction des rôles. 5. Le queer avant la lettre : ‘‘dé-lire’’ les auteurs canoniques d’avant le XXe siècle. 6. Le renouveau du style : kitsch, camp, queer, mélo, art folle, excès, subversion… 7. Modes de vie ou regards borderline.
Programme et infos :
http://www.institutemilieduchatelet.org/files/soutien/Manifestations-scientifiques/MS2014/2014-11-Queeriser.pdf
• "Territoires et réseaux de création au féminin. Visibilité et reconnaissance des réseaux de femmes"
Journée d’étude organisée par Marianne Camus, Valérie Dupont et Valérie Morisson
28 novembre
Pôle AAFE - 2 boulevard Gabriel, Dijon
Présentation :
Le projet Territoire et réseaux de création féminine est consacré au fonctionnement et à l’utilisation du réseau. Le réseau est différent du salon, de l’atelier, de l’école et même du groupe : il tire sa spécificité de sa nature souple, multiple, ouverte et complexe. Au cours des siècles, les femmes ont trouvé dans le réseau un mode d’insertion – et/ou de résistance – à un monde artistique dont l’ouverture leur était et est encore problématique (volet I).
La journée d’étude « Visibilité et reconnaissance des réseaux de femmes » (volet II) s’intéresse au rôle joué par des femmes œuvrant à la reconnaissance d’artistes, des professionnelles intervenant dans les systèmes de réception et diffusion des œuvres d’hommes ou de femmes. À partir d’exemples empruntés à la scène internationale, il s’agira d’examiner et d’analyser la manière dont des journalistes, des critiques, des éditrices, des galeristes, des mécènes ou autres actrices de l’appareil artistique dans son ensemble et sa diversité travaillent en réseau, initient et consolident des convergences théoriques ou font émerger et évoluer des réseaux artistiques féminins ou mixtes. Nous nous attacherons à explorer l’existence de réseaux réunissant des professionnelles dont les activités et les modes d’interconnection créent une alternative aux modèles théoriques dominants et suscitent de nouvelles traditions. Nous nous intéresserons en particulier à l’éclosion et aux orientations d’un discours critique élaboré par les femmes ainsi qu’à la façon dont il se développe et s’étend à travers des réseaux informels, marginaux ou institutionnels. La journée d’étude vise également à mettre en avant le rôle des femmes exerçant le métier de galeriste, commissaire d’expositions, conservatrice, éditrice, initiatrice de festivals ou de rencontres artistiques (arts visuels, spectacle vivant, littérature) ou encore mécène. Ouverte à la pluridisciplinarité (histoire de l’art, histoire littéraire, histoire de l’édition, sociologie de l’art, critique d’art/critique littéraire) la thématique sera abordée sur la période des XIXe au XXIe siècles.
Programme et infos :
http://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/manifestations/14_15/14_11_28.html
• "Normes, trans-identités et inventions des sexualités"
29 novembre
Paris Diderot - Amphi 8C - Hall C 16, rue Françoise Dolto 75013 Paris M° 14 - Bibliothèque François Mitterand 9H00 - 18H00
Présentation :
A partir de l’expérience trans-identitaire des parcours transgenres ou trans- sexuels, cette journée a pour but d’explorer et rendre compte des possibi- lités de création des sexualités et des identités. Les normes individuelles et collectives contraignent et rendent possible la construction de l’identité, le développement de la sexualité. Quand les conditions subjectives l’exigent, ces normes sont déplacées, réinventées pour soutenir un effort de dépas- sement, de transition, de création et de transgression. Tout ceci interroge les normes morales, sociales, les pratiques médicales, psychanalytiques ou philosophiques qui participent de facto de la limitation ou de l’innovation de ces figures contemporaines.
Cette journée s’inscrit dans le cycle « Normes, différences sexuelles et pratiques médicales » organisé par les laboratoires CRPMS (EA 3522, UFR d’Etudes Psychanalytiques, Université Paris Diderot-Paris 7), et SPHERE (UMR7219, CNRS - Université Paris Diderot-Paris 7). La 1ère journée (17 oct. 2014) avait pour thème « Construction de l’identité et différence sexuelle », la 3ème (2015) sera consacrée à « Médecine procréative, diffé- rences sexuelles et égalités des sexes ».
Programme :
9h00 Accueil
9h30 Ouverture - Vincent Bourseul, Facebook, Marguerite Duras et le BDSM
10h00 Présidente de séance - Laurie Laufer
> Laurence Hérault, L’approche médicale de l’autopréservation du sperme des femmes trans entre convenance et identité
> Geneviève Morel, Genre et interpellations
11h50 Président de séance - Thamy Ayouch
> Romain Weigert, Réassignation sexuelle chirurgicale : reconstruction ou esthétique ?
> Karine Espineira, Processus croisés de genration et de dégenration des sujets trans dans les imaginaires sociaux et médiatiques
14h30 Présidente de séance - Catherine Desprats-Péquignot
> Hélène Hazera, Bulent Ersoy la turque, Miwa la japonaise, deux cultures, deux chanteuses trans. Y a t-il une universalité trans ?
> Sabine Prokhoris, Passages
16h20 Président de séance - Alain Vanier
> Marie-Pierre Pruvot, J’inventais ma vie
> Arnaud Alessandrin, Psychiatrisation / Pathologisation / Médicalisation : où en est la question trans ?
18h00 conclusions - Alain Vanier
Infos :
http://www.mshparisnord.fr/gis-institut-genre/images/stories/plurigenreprogramme_29_novembre_2014.pdf
• "Paternité et santé mentale. Approches pluridisciplinaires"
Journée d’étude
2 décembre 2014
MMSH-Aix-en-Provence, Salle Duby
Programme :
9 h 30 Ouverture de la journée
Brigitte Marin, Directrice de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme (USR 3125).
Nolwenn Lecuyer, Chargée de mission « Egalité Hommes-Femmes », AMU.
10 h – 12 h 30
Présidence : Dorothée Dussy (CNRS – Centre Norbert Elias Marseille)
> Introduction
Francesca Arena (Université de Genève / Telemme),
Silvia Chiletti (C. Koyré), Jean-Christophe Coffin (Paris Descartes)
> François Poinso (Serv. de Pédopsychiatrie Hôpital Ste Marguerite, CHU de Marseille)
Positionnements paternels, et différentes complications, dans l’expérience d’un pédopsychiatre
> Tristan Renard (LISST- Cers, Université Toulouse 2 le Mirail),
Sébastien Saetta (Cermes3, Inserm)
Psychiatrie et inceste : entre expertise et prise en charge
Discussion
13 h 45 – 15 h 30
Présidence : Christine Dourlens
Université Jean Monnet de Saint-Etienne / Triangle – UMR 5206
> Patricia Rossi (psychologue clinicienne, psychanalyste Marseille)
Turbulences autour de l’engendrement, l’infantile et le pulsionnel à la source
> Laurence Hérault (AMU-Idemec)
La paternité transgenre en PMA : histoire d’un trouble
Discussion
15 h 30 – 17 h 30
Présidence : Irène Pursell François (CHU de Dijon / Université de Bourgogne / LEM EA 4569)
> Agnès Martial (CNE, Marseille)
Les pères et la folie des mères : retour sur des récits de paternité « solitaire »
> Nine M-C Glangeaud-Freudenthal (psychologue-chercheur INSERM / Marcé Society)
Forces et difficultés psychologiques des pères autour de la naissance d’un enfant et du ‘devenir père’
Discussion
> Conclusions : Anne-Sophie Vozari (IRIS)
Contact :
gendpsy@gmail.com
http://genrepsy.hypotheses.org/231
• "Les études de genre en Suède et en France"
Débat dans le cadre des "Amphis du Mage"
4 décembre 2014 de 17h à 20h00
Amphithéâtre Durkheim - Sorbonne Galerie Claude Bernard, Esc. I
54, rue Saint-Jacques, Paris
A l’occasion de la parution du livre dirigé par Boel Berner et Isabelle Dussauge Kön, kropp, materialitet. Perspektiv från fransk genusforskning
Débat animé par Jacqueline Laufer, sociologue, Groupe HEC
avec :
Boel Berner, sociologue, Université de Linköping, Suède
Elisabeth Elgan, historienne, Université de Stockholm, Suède
Nathalie Lapeyre, sociologue, 8 Certop-CNRS, Université Toulouse Jean Jaurès (UT2J)
Margaret Maruani, sociologue, Cerlis-Université Paris Descartes Directrice du Réseau Mage et de la revue Travail, genre et sociétés
Contact :
mage.cnrs@shs.parisdescartes.fr
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2 - SEMINAIRES :
• "Femmes et savoirs : production, circulation, représentation (XVIIE-XXE siècle)"
Séminaire organisé par :
Valérie Burgos, doctorante à l’EHESS
Dalia Deias, doctorante à l’EHESS
Juliette Lancel, doctorante à l’EHESS
Isabelle Lémonon, doctorante à l’EHESS
Jeudi de 14 h à 16 h 30 (Centre Alexandre-Koyré, 27 rue Damesme (5e étage) 75013 Paris), voir programme détaillé
Présentation :
Ce séminaire proposé par des doctorantes du Centre Alexandre Koyré, se veut un lieu de réflexion collective, entre chercheurs, doctorants, et post-doctorants, sur le rôle des femmes dans la production des savoirs depuis le XVIIe siècle. Son objectif n’est pas de dresser un à un les portraits de femmes savantes, mais d’aborder par le biais de quelques exemples des problématiques aussi bien méthodologiques que thématiques qui se présentent lors de telles recherches. Pour cette première année d’existence, le séminaire examinera des questions relativement larges qui permettront ensuite d’approfondir une problématique donnée.
Programme :
jeudi 27 novembre 2014 : Quelle place pour le genre dans l’histoire des savoirs ?. Invitée : Delphine Gardey (Université de Genève)
Discutante : Sylvie Steinberg (Université de Rouen)
jeudi 4 décembre 2014 : Où sont les femmes ? 1e partie, Les sources “non conventionnelles”. Invitée : Natalie Pigeard Micault (Musée Curie)
Discutante : Valérie Burgos (doctorante EHESS Centre Alexandre Koyré)
jeudi 8 janvier 2015 : Où sont les femmes ? 2e partie, Les sources écrites. Invitées : Ginette Gablot (Ingénieure CNRS honoraire), Emmanuelle Giry (Archives nationales)
Discutante : Isabelle Lémonon (doctorante EHESS Centre Alexandre Koyré)
jeudi 5 février 2015 : Que produisent les femmes ? 1e partie. Les auteures Invitées : Marta Cavazza (Università di Bologna), Clara Silvia Roero (Università di Torino)
Discutante : Dalia Déias (doctorante EHESS Centre Alexandre Koyré)
jeudi 5 mars 2015 : Que produisent les femmes ? 2e partie. Les inventrices Invitée : Anne Chanteux (Doctorante EHESS),
Discutant : Gabriel Galvezbehar (Lille 3 sous réserve)
jeudi 19 mars 2015 : Femmes invisibles : la question des sources dans l’histoire des rêves. Invitée : Jacqueline Carroy (EHESS, CAK )
Discutante : Nicole Edelman (Université de Paris Ouest, Nanterre La Défense)
jeudi 9 avril 2015 : Quelle circulation ? Journaux savants et traductions. Invités : Jeanne Peiffer (CAK, CRHST), Patrice Bret (CAK/CNRSEHESSMNHN)
Discutante : Isabelle Lémonon (doctorante EHESS Centre Alexandre Koyré)
jeudi 28 mai 2015 : Les femmes et les institutions du savoir. Invités : Martine Sonnet (CNRS/ENS/Paris I), David Aubin (IMJPRG, UPMC)
Discutante : Dalia Deias (doctorante EHESS Centre Alexandre Koyré)
jeudi 18 juin 2015 : Femmes savantes et représentations. Invitée : Aude Fauvel (IUHMSP)
Discutante : Juliette Lancel (doctorante EHESS Centre Alexandre Koyré)
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/1346/
• "Maternités"
Séminaire doctoral animé par Anne E. Berger (Professeure de littérature française et d’études de genre Centre d’études féminines et d’études de genre Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis) en collaboration avec d’autres enseignant-e-s du Centre et de l’équipe.
Les séances auront lieu le vendredi ou le jeudi une fois par mois de 16h à 18h30.
Université Paris 8, Bâtiment D, salle D143.
Présentation :
« La maternité » est un topos et une question qui divisent profondément les féminismes occidentaux depuis les premières théorisations féministes en la matière : expérience singulière d’un sexe, rôle social dévolu à un genre, position symbolique et/ou imaginaire d’un sujet, pratique(s) du care, institution socio-politique, élément structurant de la parenté, régime particulier du biopouvoir, le terme recouvre des questions et problématiques diverses, voire divergentes. Ce séminaire se propose de revisiter la question en la pluralisant. Il empruntera divers chemins d’analyse et multipliera les approches, disciplinaires ou transdisciplinaires.
A partir d’une réflexion sur les « grands récits » de la maternité, sur la maternité dite normale ou normée, mais aussi sur les maternités queer (homosexuelles ou non, vécues par des femmes ou non), sur différentes pratiques et politiques du care, sur diverses éthiques, voire diverses érotiques de la « maternité » en contextes occidentaux et non-occidentaux, sur les nouvelles biotechnologies et sur la biopolitique de la reproduction, ou encore sur les pratiques et les politiques familiales, on tentera de sortir du cercle vicieux de l’idéalisation ou du rejet de « la » maternité, et de la vieille opposition entre émancipation et aliénation qui structure encore tant de discours sur le sujet, au sein même des études de genre.
Programme :
Vendredi 14 novembre :
On naît toujours d’une femme. La relation mère-fille,
Wanda Tommasi, professeure de philosophie, Université de Vérone, Italie
Discutante : Nadia Setti, professeure de littérature et d’études de genre, CEFEG/ LEGS Université Paris 8
Université Paris 8, bâtiment D, salle D002
Vendredi 5 décembre :
La maternité par les marges : le point de vue des mères lesbiennes,
Virginie Descoutures, sociologue, chercheure post-doctorante au Centre de données socio- politiques de Sciences Po, membre du CRESPPA-GTM
Discutante : Coline Cardi, sociologue, maîtresse de conférences, Université Paris 8 Université Paris 8, bâtiment D, salle D143
Vendredi 13 février :
L’intelligence politique des mères,
Giulia Cissa, chargée de recherches en anthropologie sociale (UMR LEGS-CNRS), et professeure de philosophie antique, UCLA (USA)
Discutante : Violaine Sebillotte, professeure d’histoire ancienne, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Directrice de l’UMR ANHIMA
Université Paris 8, bâtiment D, salle D143
Vendredi 6 mars :
L’imaginaire maternel de la langue,
Mathias Verger, maître de conférences en littérature comparée, Université Paris 8, membre du CEFEG
Discutante : Tiphaine Samoyault, professeure de littérature comparée, Université Paris 3
Université Paris 8, bâtiment D, salle D143
Vendredi 3 avril :
Autour de ‘L’Oedipe noir’,
Pascale Molinier, professeure de psychologie sociale, Université Paris 13, directrice adjointe du GIS Institut du Genre
Discutante : Annie Benveniste, MCF HDR en anthropologie, membre du CEFEG et du LEGS, département de sciences de l’éducation, Université Paris 8
Université Paris 8, bâtiment D, salle D143
Jeudi 7 mai :
Motherhood : the Radical Ambivalence of a Concept,
Jacqueline Rose, Diane Middlebrook / Carl Djerassi, Professor of Gender Studies at Cambridge, UK (2014) / Professor of the Humanities at Birkbeck, UK (2015)
Discutante : Anne E. Berger, professeure de littérature française et d’études de genre, CEFEG et LEGS, Université Paris 8
Université Paris 8, bâtiment D, salle D143
Vendredi 3 avril :
Le monde de la naissance alternative : l’empowerment des femmes en travail,
Geneviève Pruvost, sociologue, Chargée de recherche CNRS, IMM-CMS
Discutante : Aurore Koechlin, doctorante en sociologie et études de genre Université Paris 8, bâtiment D, salle D143
http://www2.univ-paris8.fr/ef/spip.php?article318
• "Parenté, genre & affects à l’époque moderne : micro histoire et réseaux"
Séminaire organisé par Claire Chatelain (CNRS/IRHIS, Lille 3).
1er et 3e mercredis du mois de 11 h à 13 h (salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 5 novembre 2014 au 20 mai 2015.
Présentation :
Ce séminaire sera axé sur une approche micro-historique des relations de parenté, comprenant celles du genre, dans les populations urbaines et rurales d’une période moderne longue et aura pour objet l’analyse de leurs percepts, affects, les enjeux symboliques de ces derniers. Leurs configurations s’inscrivent au coeur des actions de toutes sortes qui donnent leurs dynamiques spécifiques aux cadres sociaux et institutionnels de l’Europe moderne : elles feront l’objet d’études de cas à des échelles différenciées.
Programme :
- 5 novembre – séance introductive : comment aborder l’affect, en historien(ne), à partir de la parenté et dans une perspective de genre ?
19 novembre – A partir d’une étude de cas du XVIIe siècle : circulation des prénoms et attribution des rôles, positions et affects.
3 décembre – Michaël Gasperoni (Ecole Française de Rome). Prénoms juifs et chrétiens dans les Marches à l’époque moderne : regards croisés.
17 décembre – Cyril Grange (CNRS/Université Paris Sorbonne). La répartition des prénoms dans la bourgeoisie juive parisienne au XIXe siècle.
7 janvier 2015 – Des enfants sans prénom ? Les processus d’attributions de prénoms et leurs effets, selon une approche micro historique.
21 janvier – Camille Le Fauconnier (Doctorante CRH – EHESS). Le choix des prénoms dans une famille de grands officiers d’Ancien Régime, les Sublet des Noyers.
4 février – Nicolas Lyon-Caen (CNRS/CRHQ, Caen). La mère, l’aîné, le cadet. Différence d’affection et transmission égalitaire au XVIIIe siècle.
4 mars – La maternité : sources à l’époque moderne et interprétations.
18 mars – Julia Heinemann (Université de Zurich). La maternité comme problème historique et méthodologique. Le cas de Catherine de Médicis.
03 avril – Mères et enfants ou bien les souffrances dans le mariage : à préciser.
6 mai – Alexandra Roger (DCACE, Université de Limoges). Les vocations féminines forcées, XVIIe-XVIIIe siècles.
20 mai – Bilan du séminaire.
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/137/
Contact :
clairechatelain2003@yahoo.fr
• "Psychanalyse(s) et savoirs situés"
Atelier EFiGiES
Coordination :
Laure Basile, Clémence Moreau et Mira Younes.
La 1ère séance aura exceptionnellement lieu un lundi 10 novembre 2014 à 19h45, MIE-Labo 13 (15, rue Jean-Antoine de Baïf, 75013).
Les séances suivantes auront lieu les 1ers jeudi du mois (sauf janvier) à 19h45, MIE Bastille (50, rue des Tournelles, 75003).
Présentation :
C’est à partir des manques et écueils des formations universitaires en psychologie et psychanalyse que nous avons décidé de mettre en place cet atelier dans le cadre d’EFiGiES. Dans une perspective de déconstruction/reconstruction des savoirs qui informent les pratiques cliniques, nous prendrons appui sur les épistémologies féministes (standpoint theory, gender studies, intersectionnalité, queer theory), ainsi que sur certains apports contemporains de la linguistique, de la sociologie, des cultural et subaltern studies, etc. Nous désirons construire un espace de questionnements et de co-formation transdisciplinaire ouvert aux savoirs mineurs.
L’invention de « la » psychanalyse a immédiatement provoqué l’émergence de courants critiques, à l’intérieur et hors des milieux psy. Or ces critiques sont trop peu reçues et envisagées comme un potentiel levier de réinvention. Pourtant, dès ses origines, « la » psychanalyse s’est rêvée et revendiquée non-autoritaire, non-experte et ouverte aux divers savoirs dans le soutien de leur réflexivité. Du moins, c’est ce que demandaient les premières patientes de Freud, dites « hystériques », elles aussi « inventeuses » d’une certaine pratique clinique.
C’est dans cette perspective critique, de réélaboration collective des outils psychanalytiques, théoriques et techniques, que nous envisageons cet atelier. Nous souhaitons mettre au travail certains concepts essentialisants, pathologisants (castration, phallus, Nom-du-Père, perversion) contribuant à la réitération de normes excluantes, et interroger l’utilisation plaquée de certaines hypothèses, provoquant ce qu’il convient d’appeler une « maltraitance théorique ». Pour autant que nous nous orientons vers une clinique éthique, nous ne pouvons faire l’impasse sur les entrelacs entre savoir et pouvoir. Partant du présupposé qu’en position de thérapeute ou d’analyste, nos silences, nos paroles, nos actes ont des conséquences parfois majeures dans les processus de subjectivation des patient.e.s : quelles sont les limites éthiques quant à la volonté de savoir ? Quelle interprétation est légitime ? Y a-t-il une parole experte ?
La revendication principale des épistémologues féministes du « point de vue » (standpoint theory) se rapporte à l’importance de situer les savoirs, notamment ceux formulés à partir d’une position d’énonciation non marquée et tendanciellement universelle. Ce point de vue de nulle part, laisse hors champ tant les privilèges des énonciateurs (de genre, de classe, de « race », d’apparente « normalité », entre autres) que les structures institutionnelles qui président à la production théorique et sa transmission. Nous pensons qu’il n’y a pas, d’une part, des discours objectifs d’experts, et d’autre part des savoirs situés et subjectifs. Tout discours est amené à occuper une fonction politique dans un contexte précis et selon des enjeux qui le traversent&hellip Et nous pensons qu’il n’est pas d’énonciation qui soit indemne de l’inconscient. En tant qu’ils ne se cachent pas d’être subjectivement incarnés (embodied knowledge) et historiquement construits, des savoirs situés, partiels et partiaux, ne nous donnent aucune grille d’interprétation infaillible. Ils ouvrent en revanche à une position d’énonciation mesurée, à la prise en compte de l’hégémonie des savoirs et à la mise en valeur du malentendu. C’est à la fois le sens de l’engagement politique, et la pratique des clinicien.ne.s que nous sommes qui s’en trouvent modifiés.
Nous aimerions en d’autres termes penser l’intrication du social, du psychique et du politique, tout en faisant place à la diversité et à l’hétérogène en clinique. Pour nous, la rencontre clinique suppose un va et vient permanent entre ces dimensions. Nous espérons ainsi contribuer à intégrer dans nos pratiques, la coexistence d’une sensibilité à la question des enjeux de domination et du pouvoir des normes en tant qu’ils constituent les subjectivités, et d’une attention non essentialisante au singulier. Le parti pris des « savoirs situés » nous semble résumer cette tension.
Programme :
10 novembre 2014 :
Introduction collective de l’atelier.
Les « discours psy » de l’intersexuation, avec Noémie Marignier (IEC).
4 décembre 2014 :
« Silence public, terreur privée ». À propos d’un article de Dorothy Allison, avec Gabrielle Schnee (Paris 13).
5 février 2015 :
Clinique trans’ et « maltraitance théorique », avec Laure Basile (Paris 8) et Clémence Moreau, psychologue clinicienne.
5 mars 2015 :
Psychanalyse et hétéronormativité, avec Tiphaine Besnard (Paris 8).
16 avril 2015 :
En finir avec "l’hystérie ?" Du dark continent au pulsionnel a-politique, avec Mira Younes (Paris 13).
7 mai 2015 :
Démocratiser l’espace thérapeutique : questions autour de la réalisation concrète d’une philosophie féministe de la psychothérapie, avec Stéphanie Pache (Université de Lausanne, Suisse).
4 juin 2015 :
Séance ouverte aux participant-e-s qui souhaiteraient intervenir.
Contact :
psychanalyses.savoirs.situes@mailoo.org
Carnet Hypothèses :
http://efigies-ateliers.hypotheses.org/category/psychanalyses-et-savoirs-situes
• "Don, contre-don et rémunération des gamètes dans l’assistance médicale à la procréation : Perspectives de droit comparé"
Séminaire organisé par le Centre de recherche « Droit, sciences et techniques » de l’Université de Paris I (UMR de droit comparé) et le Centre d’études et de recherches en sciences administratives et politiques de l’Université de Paris II
Présentation :
La pratique du don de gamètes en France et aux Etats-Unis se développe a priori selon des logiques opposées. Les principes de l’anonymat et de la gratuité qui encadrent le don en France paraissent être en contradiction avec le mécanisme du libre choix et de tarification qui gouverne la pratique aux Etats-Unis. Par ailleurs, alors que le modèle médical français conduit à une prise en charge très généreuse des traitements d’AMP, aux Etats-Unis seuls ceux qui peuvent en assumer les coûts y ont accès. La confrontation de ces deux systèmes très opposés incite à une approche critique des notions d’altruisme, d’autonomie de la personne et de liberté reproductive des femmes. Deux séminaires seront consacrés à des échanges transatlantiques sur ces sujets, amorcés chaque fois par la conférence introductive d’une éminente spécialiste américaine.
Programme et infos :
http://www.univ-paris1.fr/fileadmin/UMRdroitcompare/PROGRAMME_PDF/Séminaires_Droit__sciences_et_tech.pdf
• "Atelier de Recherches Linguistiques sur le Genre et les Sexualités"
Séminaire Efigies / GSL
Présentation :
L’atelier Recherches linguistiques sur le genre et les sexualités se veut un espace où exposer et discuter les recherches en cours des jeunes chercheur.e.s en genre et langage, encourager les collaborations et la mise en réseau. Il constituera un espace de dialogues entre les différentes perspectives de recherche en linguistique, aussi bien qu’entre différentes conceptions du genre. En effet, si les recherches en Genre et Langage commencent à être bien présentes en France, on note que celles-ci se déploient dans différentes branches de la linguistique (sociolinguistique, analyse du discours, lexicologie, FLE, etc.), avec des conceptions du genre parfois opposées (prise en compte ou non de la sexualité, vision binaire ou fluide du genre etc..). À cela s’ajoute une dispersion géographique qui, si elle est une richesse, favorise aussi un « éclatement » des problématiques ainsi que des axes et des traditions de recherches. Si la linguistique et l’analyse de discours sont au cœur des questionnements de cet atelier, l’approche transdisciplinaire sera encouragée et l’atelier est ouvert à toute personne intéressée par les rapports entre genre et langage.
L’atelier articulera des interventions et des séquences thématiques de discussion autour de questions transversales. La thématique de l’année 2014-2015 sera consacrée aux questions d’épistémologie/méthodologie, autour des questions suivantes :
. Quelle place pour la sexualité en linguistique ? Quelle place pour le corps ?
. La linguistique à la rencontre du politique : féminisme et queer en sciences du langage
. Quelles conceptions du genre pour quelles disciplines linguistiques ? Pour quelle linguistique ?
. Corpus (corpus sensibles, données qualitatives et quantitatives, la question de la représentativité, corpus liés à une activité militante de le.la chercheur.se, etc.)
. Structure, structuralisme et poststructuralisme en linguistique et en études de genre
. Interdisciplinarité : comment faire dialoguer les recherches linguistiques avec d’autres disciplines, d’autres méthodes, d’autres épistémologies ?
. Les propositions d’interventions sont bienvenues tout au long de l’année.
Programme :
Mercredi 17 décembre 2014 · 14h - 17h
(MIE – Labo13, 15 rue Jean-Antoine de Baïf 75013 Paris)
> Noémie Marignier (PLEIADE, Paris 13, Paris 3 / IEC), Alice Coutant (LASCO, Paris 5 / IEC), Julie Abbou (LPL, AMU)
Introduction
> Mona Gérardin-Laverge (PhiCo, Paris 1) Actes de langage ordinaire et puissance d’agir féministe
Février 2015
Séance commune avec l’Atelier Féministe sur le Langage
> Peggy Li (LASCO, Paris 5) Une étude des métaphores de genre en chinois en fonction du sexe et de l’âge
> Anne-Charlotte Husson (PLEIADE, Paris 13) Théoriser l’éthique langagière féministe
Avril 2015
> Lucy Michel (CPTC, Université de Bourgogne) Le genre grammatical entre motivation, figement et polysémie.
> Ann Coady (Sheffield Hallam University) Qu’est-ce que le langage sexiste, comment l’analyser, et qui décide de comment le définir ? Questionnements épistémologiques et méthodologiques.
Juin 2015
> Grace Ranchon (CELEC, Université Jean Monnet) Ce que les manuels de FLE proposent en genre linguistique et en apprentissage social pour des Allophones • (À confirmer) Katia Nossenko-Hercberg
Contact :
efigies.genrelangage@gmail.com
• "Virilité et représentations du masculin à la Renaissance"
Séance du 8 novembre du séminaire Chorea
de 10 à 13 heures, en salle Paul Hazard, Université Paris-Sorbonne
Intervenantes :
> Laura Balzer : « La virilité dans les armées du roi de France à l’époque moderne ».
> Isabelle Imbert : « Homme d’Orient, Homme d’Occident : Virilités et masculinités en Iran aux XVIe et XVIIe siècles ».
http://cornucopia16.com/blog/2014/07/22/programme-virilite-et-representations-du-masculin-a-la-renaissance/
• Rosi Braidotti, "Féminisme et Posthumanité"
Intervention dans le cadre de l’’action structurante PluriGenre et l’Institut Émilie du Châtelet
Mercredi 12 novembre 2014, de 17h30 à 19h.
Université Paris Diderot, amphi Turing, bâtiment Sophie Germain, entrée au croisement de l’avenue de France et de la rue Alice Domon et Léonie Duquet, Paris 13.
La conférence sera suivie d’une discussion avec Catherine Bernard (LARCA/Université Paris Diderot) et Estelle Ferrarese (Centre Marc Bloch/Berlin et Université de Strasbourg)
Contact :
gabrielle.houbre@orange.fr
• Florence Salanouve, "En quoi les institutions culturelles dites « légitimes » seraient-elles gender blind ?"
Atelier Genre et Médias animé par Mélanie Lallet, Doriane Montmasson, Marie-Sherley Valzema
Jeudi 13 novembre de 18h à 20h
Paris 5 en salle J322
45, Rue des saints-pères -75006 Paris
Résumé :
La question est volontiers polémique. Il semblerait, en effet, que les institutions culturelles soient associées, d’emblée, à un genre : le féminin. Nombre de recherches exposent cette intuition, rattachant, de fait, le « culturel » au « féminin » (Bourdieu, 1998). De même, plusieurs études sociologiques corroborent cette présupposition : si les institutions culturelles « légitimes » constituent désormais un système des professions féminin, ou mieux un monde féminin (Abbott, 1988), elles sont par ailleurs fréquentées par une majorité de femmes (Donnat, 2009). Pour autant, est-ce à dire que les institutions culturelles ne seraient pas concernées par les « rapports sociaux de sexe » ? Les institutions culturelles seraient donc le seul espace « gynocentré » qui échapperait à la vocation androcentrique de tout espace public ?
A l’évidence, comme d’autres institutions, les institutions culturelles contribuent à jouer un rôle dans la légitimation de l’ordre social et culturel. Aussi, les institutions culturelles ne doivent-elles pas être appréhendées comme un laboratoire du Genre, source et vecteur d’une conception normative et hiérarchisée des représentations de Genre ? En somme, en quoi le mode de production, de sélection, de hiérarchisation et de diffusion des savoirs et des arts au sein des institutions culturelles dites « légitimes » a-t-il à voir avec la question du Genre ?
Contact :
genreetmedias.efigies@gmail.com
• Cécile Charlap, "Produire le genre : la construction sociale de la ménopause (France, XIXe et XXe siècles)"
Intervention dans le cadre du séminaire "Corps vulnérables"
Lundi 17 novembre, 18-20h, Palais universitaire, salle Fustel (1er étage, place de l’Université, tram : Gallia), Strasbourg
Discutante :
Marion Thomas, MCF histoire des sciences de la vie et de la santé, Université de Strasbourg
Contacts :
s.boehringer@unistra.fr, ferrarese@unistra.fr, jcweber@unistra.fr
• "Penser le viol en histoire et en sociologie"
Séance de l’atelier Efigies Strasbourg
mardi 18 novembre 2014 à 18h en salle AT2, bâtiment Atrium, 16 rue René Descartes, Strasbourg (Campus Esplanade)
Intervenantes :
> Cécilia Landau, doctorante en Lettres classiques (Université de Strasbourg)
Les notions de viol et de consentement en Grèce ancienne
> Alice Debauche, maîtresse de conférence en sociologie (Université de Strasbourg)
Enquêter sur le viol : démarche, sources et terrains
Contact :
efigiesstrasbourg@gmail.com
• "Genre et associationnisme"
Séance du séminaire Genre, politique, sexualité(s). Orient/Occident
Jeudi 20 novembre 2014, de 16 heures à 19 heures.
Co-responsables :
Christiane Veauvy (CNRS / FMSH)
Mireille Azzoug (Directrice honoraire de l’Institut d’études européennes, université Paris 8)
Fondation Maison des Sciences de l’Homme
190 avenue de France, Paris
Séminaire "Genre, politique, sexualité(s). Orient/Occident"
Intervenantes :
> Laura Pisano, professeure "ordinario" d’histoire contemporaine à l’université de Cagliari, spécialiste en histoire du journalisme et de la communication,
"Perspectives de genre en Méditerranée : les associations de femmes face aux nouvelles stratégies de communication (1990-2014).
> Barkahoum Ferhati, historienne et anthorpologue, directrice de recherche au CNRPAH (Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique, Alger),
"Les associations féminines face à l’excision au Soudan" – pays où elle a réalisé une enquête ayant donné lieu de sa part à des articles.
Discutante :
Fériel Lalami
Modératrice :
Christiane Veauvy
Contacts :
veauvy@msh-paris.fr, mireilleazzoug@free.fr
• Salvatore d’Amore, "Les attitudes des jeunes hétérosexuels envers les couples homosexuels et les familles homoparentales"
Intervention dans le cadre du séminaire de Recherche APGL
22 novembre 2014 de 14h à 17h à la Maison des Associations 5 rue Perré 75003, Paris
Salvatore d’Amore est professeur de psychologie, université de Liège, Belgique
Résumé :
Cette étude exploratoire vise à examiner les variables corrélées aux attitudes positives et négatives à l’égard du mariage (SSM) et des parents de même sexe (SSP) dans trois pays (France, Belgique, Italie) où les personnes LGBT possèdent au moment de l’étude (2012-2013) différents niveaux de reconnaissance de leurs droits civils et parentales.
Les attitudes ont été évaluées à travers de questionnaires en ligne chez une cohorte de 11180 participants s’auto-déclarant hétérosexuels résidants en Belgique, France et en Italie : 53% de femmes, 47% des hommes âgés de 18 à 25. Nous avons supposé que les attitudes positives envers les SSM et SSP seraient associées au sexe féminin, à une faible religiosité, à une idéologie politique libérale et à des autres variables comme le contact avec les personnes LGBT.
Les résultats confirment que certaines variables sociodémographiques ainsi que le contact et la satisfaction relationnelle avec les personnes LGBT s’associent aux attitudes positives ou négatives. En particulier une plus grande satisfaction dans les relations avec les personnes LGBT s’associe à des attitudes plus positives envers les personnes LGBT en général, le mariage homosexuel et l’homoparentalité. La qualité de la relation semble être plus importante que la quantité dans la prédiction des attitudes positives.
Limitations : Les étudiants qui ont participé à l’étude ne sont pas représentatifs de la population générale dans les trois pays. Ils n’ont pas été choisis au hasard parmi toutes les universités de chaque pays, de telle sorte les résultats ne sont pas généralisables à tous les étudiants.
Contact :
recherche@apgl.fr
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Appel permanent à proposition pour la revue Genre en séries : cinéma, télévision, médias
Présentation de la revue :
Revue scientifique en ligne hébergée par la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine Genre en séries : cinéma, télévision, médias ambitionne d’être une revue universitaire en ligne pratiquant les critères scientifiques (comité scientifique international, évaluation en double aveugle), pour explorer la manière dont le genre (gender) traverse les cultures médiatiques. Les gender studies ont émergé en Grande-Bretagne dans les années 1950 et 1960, se sont développées de façon exponentielle aux États-Unis et dans tout l’espace anglophone, et ont permis à la fois un renouvellement des approches et un renouvellement des corpus. Pionnière en France dans cette articulation des gender studies aux productions audiovisuelles et médiatiques, l’ambition de Genre en séries : cinéma, télévision, médias est double. Il s’agit de participer à l’appropriation, tardive pour les études médiatiques et audiovisuelles, de ces outils d’analyse par le champ universitaire français ; d’autre part, la place toujours plus grande des médias dans la vie sociale, comme lieu spécifique de construction des identités et rapports de sexe, nous impose d’analyser collectivement les questions de pouvoir, de structure sociale et de normes à l’œuvre dans les cultures médiatiques. La périodicité sera semestrielle ou annuelle et mettra à la disposition d’un large public universitaire (étudiant-e-s et enseignant-e-s-chercheur-e-s) des textes qui faciliteront l’enseignement et la diffusion de ces approches dans l’espace français et francophone. Le premier numéro sur les séries est en cours de préparation.
Les auteurs peuvent soumettre à tout moment :
une proposition de dossier thématique relevant du champ couvert par la revue, avec proposition d’un appel à contributions ou d’un sommaire avec une liste de contributeurs potentiels et les angles envisagés.
un compte rendu de lecture ou note de visionnage
un article hors dossier autour des approches culturelles, interculturelles et transdisciplinaires du cinéma, de la télévision et des médias au croisement des sciences de l’art, des humanités et des sciences de l’information et de la communication.
Toute proposition d’article, original en langue française ou anglaise, sera soumise anonymement à deux lecteurs. D’éventuelles demandes de corrections et de réécriture pourront être adressées aux auteurs.
Si les textes sont illustrés par des images, ces dernières devront impérativement être libres de droits.
Calibrage des textes, à titre indicatif, des articles de la rubrique Varia et dossier : entre 25 000 et 40 000 signes, notes et bibliographies comprises.
Les articles peuvent nous être soumis à tout moment et ils devront être envoyés à
Laetitia Biscarrat : laetitiabiscarrat@hotmail.com
Gwénaëlle Le Gras : gwenlegras@wanadoo.fr
Pour en savoir plus : http://genreenseries.weebly.com/
• Avant le 15 novembre
"Violences intersectionnelles"
Journée d’étude GRER‐SAGEF
10 avril 2015
Université Paris Diderot
Argumentaire :
L’objet de cette journée d’étude sera d’interroger les phénomènes de violence qui résultent de l’imbrication de plusieurs catégories, dont la « race », le genre, dans la sphère anglophone. Il pourra s’agir des différentes formes de hate crime, du viol (en réunion, comme arme de guerre, ...), mais aussi des violences domestiques, du harcèlement (moral ou sexuel), que ces violences s’exercent dans le cadre familial, scolaire, universitaire, professionnel, sportif, pénitentiaire, etc. Des propositions portant sur les violences spécifiques que peuvent ou ont pu subir les gays of color, les femmes de certaines communautés (aborigènes, amérindiennes, par exemple), les enfants de couples mixtes ou homosexuels, retiendront particulièrement notre attention.
La journée s’articulera autour de deux séances de trois interventions, chacune suivie d’un temps de débat qui permettra de mettre en lumière les échos et les parallèles qui ne manqueront pas de se faire entre les différentes communications.
Keynote speaker : Dr. Lucy Bland, Research Fellow in History, Anglia Ruskin University
Les propositions, de 250 mots environ, sont à envoyer à Alexandrine Guyard‐Nedelec, alexandrine.gn@gmail.com, d’ici le 15 novembre 2014, accompagnées d’une courte bio‐ bibliographie.
• Avant le 16 novembre
"Women as Self, women as Other : (De)constructing female identities and representations"
Organizing committee :
Houda Hamdi, Katia Mebarki, Amel Maafa, Narjess Chahat, Hasna Henainia, Khaoula Bendjmil.
University 8 Mai 1945 -Guelma (Algeria)
Faculty of Letters and Languages
Departement of English Letters and Language
Colloquium
16-17 December 2014
The colloquium aims at examining how the ‘feminine’ is (de)constructed, (re)defined and identified in different (con)texts, discourses, and practices. Due, partly, to the development of feminist, women, and gender studies, and to the critical tools they offer in different disciplines, one can observe a growing awareness in regard to the importance of reconsidering what was for long regarded as unquestionable and immutable when it comes to women’s concerns and issues. For instance, normalized/canonized representations and discourses that directly or indirectly contribute in shaping female identities are actually being challenged thanks to critical/fictional works that offer new readings, new visions, and new perspectives. This pluridisciplinary colloquium proposes to shed light on the former issues, and welcomes contributions covering a variety of disciplines including : literature, arts, translation, civilization, linguistics, etc.
Please send your abstracts (no more than 500 words) before 16 November 2014 to the following address : colloquium.2014.women@gmail.com
Time Schedule :
Submission deadline : 10/11/2014.
Notification of acceptance : 15/11/2014
Colloquium : 16-17/12/2014.
• Avant le 30 novembre
"Regards sur l’amour. Eros, Agapé, Philia"
Colloque organisé par Marta Álvarez (Université de Franche-Comté), Ida Hekmat (Université de Franche-Comté), Sabine Lauret (Université de Franche-Comté)
18, 19, 20 juin 2015
Grand Salon, Faculté des Sciences du Langage, de l’Homme et de la Société, Université de Franche- Comté, Besançon.
Argumentaire :
Sale temps pour l’amour ? En ce début de siècle, l’amour « ferait mal » et cela aurait beaucoup à voir avec une mercantilisation des affects (Illouz 2012, 2006) responsable de la transformation d’« Eros » en « €®0$ » (Fernández Porta 2010). L’amour se serait liquéfié (Bauman 2010 [2003]), comme tant d’autres éléments dans une société qui est invitée à « défaire le genre », dénaturalisant et démythifiant les notions qui sont associées à cette catégorie (Butler 2006 [2004], Preciado 2000). Nombreux sont ceux qui décrivent un contexte au sein duquel la fragilité des liens humains et le sentiment d’insécurité auraient changé radicalement le comportement de l’homo eroticus et de l’homo sentimentalis (Illouz 2006, 2012 ; Bauman 2010 [2003], Lipovetsky 2006, etc.). Et cependant... Il s’agit des mêmes auteurs qui définissent la logique de séduction comme l’un des principes régulateurs de cette même société, et qui soulignent une grandissante sentimentalisation du monde.
C’est peut-être ce contexte complexe et paradoxal qui redonne à l’éternelle et universelle question une nouvelle actualité, comme le montrent les nombreux ouvrages qui questionnent le sujet, ainsi que les récentes rencontres que le milieu universitaire a consacrées à l’amour : « Le corps amoureux », 2010, Paris III ; « Au nom de l’amour... Des liens électifs aux obligations affectives », 2011, Université de Bretagne occidentale ; « ‘Mi vagina clama una venganza’. Fureur et désir féminins dans les littératures contemporaines de langues romanes », 2014, Paris Est Marne la Vallée... Nous voudrions contribuer à ce débat en proposant des journées d’étude croisant différents regards sur l’amour, à partir de champs disciplinaires différents ― littérature, linguistique, arts visuels, sociologie, philosophie, psychologie,... ― ainsi que de corpus portant sur des champs linguistiques et culturels divers. Dans le même temps, une approche historique nous permettra sans doute de mieux comprendre les évolutions de cette thématique jusqu’à notre époque.
Les points de vue à adopter sur cet objet polymorphe sont multiples, c’est pourquoi nous attendons des propositions de communication procédant des champs disciplinaires multiples, elles peuvent :
Envisager l’amour sous ses divers aspects : Eros, Agapé, Philia.... Il s’agira ainsi d’étudier l’amour amoureux, l’amour sexuel, l’amour filial ou familial, l’amour conjugal, l’amour- amitié, l’amour de soi, mais aussi de prendre en compte les divers états amoureux compris comme moments d’un processus : amour naissant, amour-fusion, amour-attachement, désamour...
Tenir compte du fait que, si le sentiment amoureux, pris comme état individuel, est toujours ancré dans du social (et l’on pourra mettre en avant l’historicité de tel ou tel type d’amour), on peut aussi envisager l’amour comme une passion collective, politique (amour de la patrie etc.).
S’intéresser aux sentiments/émotions qu’on considère2 habituellement comme articulés à l’amour, comme la jalousie (« une passion mal-aimée ? » ), etc.
Analyser les us et coutumes amoureux tenant compte de différents contextes culturels et historiques et des institutions qui leur sont associées (par exemple le mariage...).
Porter sur les marges de l’amour, les formes amoureuses taboues, qu’il sera intéressant d’inscrire dans leur historicité et dans les constructions sociales et discursives qui en font des amours monstrueuses (inceste, pédophilie, sexualités considérées comme déviantes). Dans cette perspective, et toute proportion gardée, on pourra interroger la thèse de Barthes, selon laquelle aujourd’hui c’est la sentimentalité et non plus la sexualité qui est construite comme l’obscène de l’amour (Barthes 1977 : 207-209)
Questionner les rapports entre amour et connaissance : si on a coutume d’opposer sentiment amoureux et facultés rationnelles (pensons à la phrase de Barthes, qui dans les Fragments, fait état de la doxa : « quoi de plus bête qu’un amoureux ? » ; ou encore au proverbe « l’amour rend aveugle »), les neurosciences montrent clairement que raison et émotions, raison et sentiment, interagissent (Damasio 1995).
Étudier l’expression de l’amour :
. Dans des discours divers. On observera les formes de représentation de l’amour dans les arts littéraires, plastiques et audiovisuels, ainsi que l’évolution de ces formes. On pourra également se pencher sur des formes d’expression artistique considérées comme populaires (sur le roman sentimental sériel voir les travaux de Bigey, nous renvoyons également à l’analyse du roman à succès Fifty Shades of Grey : Illouz 2014), l’expression de l’amour dans des discours non fictionnels (Sassoon 2012, Damian- Gaillard 2012), et bien sûr dans des corpus authentiques.
. Du point de vue linguistique : on pourra s’intéresser à l’expression de l’amour (explicite/implicite, analyse lexicologique, comparaison du lexique amoureux en langue dans une perspective contrastive ; voir Lang 1998). On pourra interroger les genres discursifs dans lesquels s’ancre la parole amoureuse (la déclaration d’amour : Durrer 1998, Kerbrat Orecchioni 1998 ; la lettre d’amour : Amossy 1998, Siess 1998 etc.). A l’instar des émotions, dont on a montré qu’elles peuvent non seulement servir l’argumentation mais aussi être argumentées (Plantin 2011, Hekmat, Micheli et Rabatel 2013), on pourra se demander si l’amour peut servir d’argument ou constituer lui-même objet d’une argumentation.
Modalités :
Jusqu’au 30 novembre 2014 : envoi des propositions de communication (titre de la communication, auteur, institution, résumé – 500 mots maximum –, adresse électronique). Merci d’envoyer les propositions, en format Word aux trois organisatrices 15 décembre 2014 : communication de l’acceptation des propositions.
18, 19 et juin 2014 : journées d’étude à l’Université de Franche-Comté. 30 septembre 2015 : envoi des travaux pour la publication. 2016 : publication aux Presses Universitaires de Franche-Comté.
Contacts :
martaalvarezro@gmail.com, ihekmat@univ-fcomte.fr, lauret.sabine@gmail.com
• Avant le 30 novembre
"(Dis)continuités sexuelles"
Graduate Center of the City University of New York, Département de français : le 13 février 2015
Argumentaire :
Si l’influence de Foucault dans les études sur la sexualité est indéniable, de nombreux intellectuels lui ont reproché sa célèbre affirmation selon laquelle le XIXe siècle a créé le « personnage » de l’homosexuel alors que le sodomite n’était jusqu’alors qu’un « sujet juridique ». Ces distinctions entre actes et identité, altérité et continuité ont suscité de vifs débats et analyses chez nombre d’intellectuels travaillant sur les questions de sexualité, qu’il s’agisse d’hétérosexualité, d’homosexualité ou d’approche queer. Eve Kosofsky Sedgwick a sévèrement critiqué une telle division qui présuppose que l’homosexualité dans sa manifestation moderne prétend à « un champ définitionnel cohérent » et que les catégories précédant cet âge moderne ont simplement disparu, se remplaçant les unes après les autres. En considérant, comme Sedgwick le propose, que les sexualités et les catégories sexuelles sont toujours instables et déjà imbriquées historiquement dans des typologies, des formes d’érotismes et de désirs, cette conférence cherche à interroger la pertinence des divisions communément établies entre l’époque prémoderne et moderne, puis celles moderne et postmoderne en ce qui concerne les sexualités et leurs représentations dans la littérature française et francophone.
Valerie Traub prône une approche généalogique pour étudier la sexualité, qui tout en reconnaissant l’altérité historique ne présupposerait pas l’homologie d’une époque à une autre. Ce défi épistémologique nous invite à examiner les sexualités dans toutes leurs complexités et à questionner plutôt que résoudre des oppositions telles que passé et présent, nature et culture, actes et identités. Si une telle approche est largement admise chez les intellectuels désireux de porter un regard différent (queer ?) sur les manifestations et représentations sexuelles passées, elle permet de mettre également en perspective les relations souvent conflictuelles entre les conceptions modernes de la sexualité influencées par les principes de politiques identitaires et les approches post-modernes et queer en matière de sexualité (Le travail de Lynne Huffer sur une éthique sexuelle et son avenir étant l’un des exemples les plus récents).
La conférence cherchera à répondre entre autres, aux questions suivantes : quels signes ou traces de sexualités peut-on trouver dans certains textes littéraires français et francophones ? Y-a-t-il des divisions ou des similitudes qui s’établissent d’une période à une autre, qu’elles touchent aux genres, aux mouvements littéraires ou au type d’auteurs ? Comment les sexualités sont-elles représentées et disséminées ? De quelles intentions artistiques, philosophiques ou politiques, certains textes peuvent-ils être porteurs ? Est-il toujours nécessaire d’approcher les sexualités en fonction d’un paradigme qui privilégie les actes, ou l’histoire de la sexualité a-t-elle besoin d’autres outils ?
Nous invitons les étudiants en recherche (masters et doctorats) à examiner les sexualités de l’époque prémoderne, moderne ou postmoderne dans des textes littéraires de langue française, en mobilisant un large éventail d’approches critiques et philosophiques. Voici une liste non exhaustive de thèmes éventuels :
études féministes, de genre ou queer en relation avec la littérature - rôles genrés et performance, féminité/masculinité - transgenre, transsexualité - homosocialité, homoérotisme et érotisme
amour, passion et amitié - cocuage, adultère et mariage - sodomite, tribade et autres « catégories sexuelles » - prostitution - fétichisme et voyeurisme - pornographie et post-pornographie - révolution sexuelle et politiques identitaire
Modalités :
Merci d’envoyer vos propositions de communication de 200 à 300 mots à sexualdiscontinuities@gmail.com. Les présentations seront limitées à 15-20 minutes et concernent uniquement les étudiants de masters et de doctorats. Les propositions et les présentations peuvent être en français ou en anglais. Date limite de soumission pour les propositions : 30 novembre 2014.
• Avant le 30 novembre
"Love, Sex and War : Towards another History of 20th Century Europe"
Elissa Mailänder (Centre d’Histoire de Sciences Po), Patrick Farges (Université Sorbonne Nouvelle, CEREG), Stefanie Schüler Springorum (Zentrum für Antisemitismusforschung, TU Berlin)
Workshop One – Sources for Historians of Love, Sex, and War
This workshop will launch a two-‐year research project focusing on the history of love, sex, and war in Europe. Historian Dagmar Herzog has called the 20th century “the century of sex,” while Laura Lee Downs and Kathleen Canning consider it a time when “gender troubles” emerged. Yet, the 20th century also initiated greater equality between the sexes and increasing liberalization of sexual norms and rights. Both categories – gender and sexuality – profoundly shaped the last century. Two world wars, genocide, and other episodes of mass violence make it crucial to examine European societies from a social and cultural perspective and to ask : what role did gender and sexuality play in these events ?
War affects many aspects in the everyday lives of civilians and combatants. Moreover, it irrevocably alters life after the hostilities end. Recently, scholars (e.g. Andrew Bergerson, Jennifer Evans, and Christa Hämmerle) have placed particular attention to the sources available to examine the history of love, sex, and war. By examining key issues of extant sources, our first workshop will begin to peel back the layers of time that re-‐ shaped scholars’ conceptions of love and sexuality in times of war.
The workshop aims to identify specific sources that explore emotional realms such as affection, desire, inhibitions, repulsion, and grief. Indeed, writing a history of sexuality and emotions might require the scholars in general, and, the workshop participants in particular, to interrogate other forms of evidence and employ specific methods of analysis. Outmoded sources can open paths to answer new questions. New sources can be mobilized and created, as is the case with oral histories. Individual accounts, including autobiographies and witness testimonies, are important because they provide insight into a private sphere that, especially in wartime, is inherently political.
Although sources may include tangible traces of sexual practices and emotional responses only sporadically, they nevertheless embed the narrated acts into a larger socio-‐historical framework. This first workshop is will focus on exploring the range and interpretive possibilities of sources, including oral histories, ego-‐documents, institutional records, and (audio) visual sources.
How do these sources expand our understanding of love, sex, and war ? What can they tell us about the emotions and social practices ? What theoretical implications and methodological challenges arise for historians engaging with those sources ?
Date : May 18-‐19, 2015 Location : Paris (Centre d’Histoire de Sciences Po, 56 rue Jacob, 75006 Paris)
Application : Please send your abstract (max. 500 words) and a short biography (max. 1 page) to elissa.mailander@sciencespo.fr and patrick.farges@univ-‐paris3.fr before 30 November 2014.
We encourage PhD candidates and early career post-‐docs to apply for the workshop.
• Avant le 10 décembre
"Citoyennetés"
Pour le numéro 43, automne 2016, de la revue Clio. Femmes, Genre, Histoire
Argumentaire :
Le pluriel du titre choisi pour ce futur dossier de la revue Clio, Femmes, Genre, Histoire invite à réfléchir à la plasticité et à la polysémie du concept de citoyenneté, aux mots traduits par « citoyen.ne.s » ou « citoyenneté » dans différentes langues, à la diversité des pratiques en montrant comment l’histoire des femmes et du genre a contribué à redéfinir le vocabulaire et les contours de ce que nous appelons la citoyenneté et donc notre conception du politique. Il s’agit par conséquent d’interroger nos catégories et pratiques contemporaines et occidentales, en les confrontant à celles d’autres périodes et d’autres sociétés.
En effet, la participation de tous et de toutes aux affaires collectives est désormais un enjeu partagé et une revendication forte pour nombre de peuples en lutte. Dans cette perspective, l’histoire de la citoyenneté se lit comme celle de l’émancipation des individus, d’une autonomie sans cesse réaffirmée dans le cadre idéal des « droits universels ». Or la notion de citoyenneté est d’abord une notion occidentale, construite dans une perspective généalogique qui donne l’illusion d’une continuité voire d’une invariance entre l’Antiquité classique – présentée comme l’origine et le lieu d’une définition authentique de la citoyenneté – et nos sociétés contemporaines.
Initialement, cette citoyenneté s’est débord définie par l’exercice de droits dits politiques. Le cercle des citoyens s’est progressivement élargi, de quelques privilégiés à, idéalement, l’ensemble des adultes résidents stables d’un territoire donné. Cette citoyenneté a été d’abord définie au travers d’expériences qui furent très longtemps réservées à des hommes. Elle s’est ainsi imposée comme un privilège lié à la filiation, à la fortune, à la résidence et au genre.
Nombre de travaux ont contribué à analyser cette réalité, à l’expliquer, sans que les auteurs soient toujours d’accord sur les raisons, les modalités, le tempo de l’exclusion des femmes du politique.
L’historiographie a aussi montré que loin de se limiter au droit de vote et d’éligibilité, la citoyenneté suppose l’acquisition et l’exercice de droits civils, économiques et sociaux. La notion de « citoyenneté sociale » s’est ainsi imposée au terme de débats importants. Le concept de citoyenneté au sens large intègre par conséquent les pratiques sociales et politiques qui ne sont pas seulement du ressort du droit ou de son affirmation mais résultent de rapports sociaux plus complexes où les inégalités de genre croisent les inégalités économiques et culturelles.
En choisissant de considérer les citoyennetés au pluriel nous voulons confronter des définitions et des pratiques différentes de l’accès à la prise de décision collective, des échelles de réflexion variées (celle du village, de la cité, de la commune, de l’Etat, de l’empire, d’une fédération), qui ne lient pas exclusivement la citoyenneté à la configuration de l’État-nation territorialisé.
Plusieurs axes de réflexion sont proposés, qui ne sont pas exclusifs les uns des autres et nous invitons vivement les auteur-e-s à proposer des articles croisant ces différents axes.
Le premier axe de réflexion pourra être celui des mots et de ce qu’ils recouvrent, du lexique et de ses usages (et donc des effets de traduction). Derrière les mots, quels types de privilèges, de statut, de droits ou de devoirs dans différents contextes historiques ? Que traduit-on par citoyen, par citoyenne, par citoyenneté dans différentes sociétés et à différentes époques ? Dans chaque communauté se rencontrent des termes différents : celui de citadinité (cittadinanza dans l’historiographie des communes italiennes de la fin du Moyen Âge) ou de « droit de bourgeoisie » dans l’Europe moderne, ceux de ciudadano/ciudadana dans les sociétés d’Amérique latine, celui de politès (citoyen) dans l’Antiquité grecque, qui ne s’emploie quasiment qu’au masculin quand les termes athênaia/athênaios (athénien/athénienne) s’utilisent au masculin et au féminin. Derrière les mots, quels sont les droits et les pratiques ? Par exemple, toutes les sociétés associent-elles suffrage et citoyenneté ? Quels liens entre citoyenneté et représentation ?
Deuxième axe : Dans la plupart des analyses sur la citoyenneté, hommes et femmes apparaissent comme des groupes homogènes, recevant un jour en bloc la citoyenneté. Or, les différences de fortune, de niveau d’éducation, de couleur de peau, de religion, induisent non seulement des droits parfois différents mais aussi des revendications et des pratiques variées. Il s’agit ainsi de réfléchir aux différents degrés de citoyenneté, aux politiques discriminatoires liées au sexe, au genre mais aussi à d’autres critères, économiques ou culturels.
Troisième axe : La question de la citoyenneté est indissociable dans nos conceptions contemporaines (et surtout française) de celle de la nationalité. L’histoire des étrangers montre que des femmes et des hommes, il n’était en réalité question que de certains et certaines, à savoir les nationaux (susceptibles le plus souvent de porter les armes), les résidents d’origine étrangère étant en fait considérés hors du cercle de la citoyenneté. Les situations impériales permettent pourtant de nuancer cette idée car elles complexifient l’articulation entre citoyenneté, souveraineté et nationalité. Ce dossier souhaite ainsi poser la question des frontières et des territoires de la citoyenneté.
Quatrième axe : Il consiste à interroger les pratiques repérables derrière les différentes formes légales de citoyenneté. Comment s’exerce la citoyenneté ? Les personnes citoyennes ont-elles une réelle capacité d’action politique, sous quelle forme ? En quoi l’engagement citoyen participe-t-il aussi de la définition de la masculinité ? Le genre de la citoyenneté a-t-il alors un sens ?
Ce dossier souhaite par conséquent souligner la valeur heuristique du concept de genre lorsqu’il permet de penser la diversité des réalités que recouvre le concept de citoyenneté dans le monde et à différentes époques. Privilégiant la diversité des expériences de citoyenneté, ce dossier privilégiera les études portant sur d’autres contextes historiques que ceux de la France moderne et contemporaine dans ses frontières métropolitaines.
Modalités :
Les propositions d’articles inédits en anglais, français, espagnol ou italien sont à envoyer pour le 10 décembre 2014 à : barthelemypascale@yahoo.fr ET violaine.sebillotte@univ-paris1.fr
· Elles devront comporter 4000 signes et présenter les sources, la problématique, les thématiques envisagées et la manière dont l’article s’insère dans l’historiographie.
· Elles seront accompagnées d’une bibliographie de 5 titres maximum et d’un court CV.
· Une réponse du comité de rédaction sera donnée sur l’acceptation ou le refus de la proposition pour le 15 janvier 2015.
· Les articles seront à remettre pour le 15 juin 2015 – ils seront soumis à expertise interne et externe au comité de rédaction.
· Les auteur-e-s seront informé-e-s de l’acceptation définitive de leur texte en septembre 2015
· La publication est prévue au printemps 2016 (version papier en français suivie d’une version électronique en anglais : voir http://clio.revues.org/ et http://www.cairn-int.info/revue-clio-femmes-genre-histoire.html
• Avant le 15 décembre
"Morale sexuelle contemporaine et luttes féministes"
Pour le numéro de Nouvelles Questions féministes, 35/1
Coordination : Marta Roca i Escoda, Anne-Françoise Praz, Eléonore Lépinard
Argumentaire :
Dès l’apparition du féminisme comme mouvement social, les luttes féministes, plurielles dans leurs discours et leurs stratégies, ont convergé vers un objectif commun : contester la construction normative de la séparation privé/public. A l’heure où la modernisation des sociétés européennes s’accélérait, cette séparation participait de la volonté des élites d’assigner aux femmes une place à l’écart des affaires des hommes et s’est révélée très artificielle puisque les questions prétendument privées, en particulier sexuelles et reproductives, ne cessaient d’être l’objet de débats et de politiques publiques, dans des contextes sociaux et politiques travaillés par les angoisses de dégénérescence. Tout au long du XXe siècle, les féministes ont cherché à déconstruire cette artificialité et à rendre les liens privé-public plus explicites. C’est avec cette volonté constante qu’elles ont participé aux débats du XXe siècle sur la reconfiguration des normes d’une « bonne sexualité ».
La « question sexuelle », qui émerge pour la première fois dans l’espace public autour de 1900, n’a cessé de résonner dans le débat politique : premiers débats sur la prostitution réglementée et la condition des mères célibataires, luttes des féministes de la deuxième vague sur la contraception et l’avortement, jusqu’aux mobilisations et contre-mobilisations récentes sur le mariage homosexuel. Pour chacun de ces combats, les féministes ont fait entendre une voix autre, non dénuée de tensions et d’antagonismes, démarquée, frontalement opposée mais parfois aussi alliée à celle des nouveaux « entrepreneurs de morale » qui prenaient appui sur des principes soi-disant incontournables, ou sur la science médicale et psychologique. Derrière la variété des stratégies, trois principes ont fait l’objet de propositions, de contestations et de reformulations : réfléchir à partir de l’expérience et des besoins des femmes, supprimer les inégalités institutionnalisées que les femmes subissent en tant que groupe, leur donner les moyens de leur autonomie sexuelle. Prolongeant ces principes, les luttes les plus récentes visent à contester toutes les catégorisations qui servent de base à des politiques de sexualité.
Dans ce numéro, nous aimerions mettre en évidence la contribution originale, décisive et parfois aussi ambiguë des luttes féministes à la reconfiguration d’une « morale sexuelle contemporaine » qui s’efforce, au-delà des normes religieuses traditionnelles, de définir les comportements convenables, acceptables, légitimes, valorisés, ou au contraire répréhensibles ou stigmatisés. Peut-on cerner les règles d’une « morale sexuelle féministe contemporaine » ? Comment, dans des contextes historiques spécifiques, a-t-elle été élaborée, et contestée ? Pour répondre à ces questions, nous sollicitons des travaux empiriques et/ou historiques, analysant différents exemples de mobilisations féministes, des débuts du XXe siècle à nos jours.
L’approche que nous proposons convie à appréhender les féminismes comme des mouvements sociaux (i.e. actions collectives) engagés dans leur époque, traversés par des conflits internes et dont les stratégies sont sans cesse repensées, de manière à reformuler les enjeux politiques que sont l’égalité et l’autonomie des femmes, ici dans le domaine de la sexualité. Quelles stratégies les féministes ont-elles adoptées ? Quelles alliances inattendues ont-elles conclues ou rompues ? Quels discours et idéologies ont-elles utilisés puis retournés ? Quels compromis ont-elles consentis et à quel prix ? Et finalement, au terme de ces mobilisations et de ces arrangements, quelles règles implicites et explicites d’une « morale sexuelle féministe » ont-elles promues ? Dans cette perspective, nous souhaitons aussi mettre l’accent sur les rapports de pouvoir qui ont traversé ces mobilisations (colonialisme, migrations, classe, sexualité, religion et race) et sur les intersections parfois productives d’antagonismes qu’ils ont suscités.
Ces questions peuvent être traitées à travers divers exemples de mobilisations féministes autour de la sexualité. L’important n’est pas tant de raconter des mobilisations souvent déjà connues, que de souligner l’originalité de l’apport féministe, les stratégies adoptées pour faire valoir une vision féministe de la morale sexuelle, contingente d’un contexte historique donné, les résistances et opportunités rencontrées aussi bien à l’extérieur des mouvements féministes qu’à l’intérieur, et, in fine, comment ces reformulations d’une « morale sexuelle féministe » ont contribué, à chaque époque, à définir le « bon sujet » du féminisme et les termes mêmes de ce que doit être le féminisme. Nous énumérons ci-après certains exemples de mobilisations, mais d’autres sont évidemment bienvenus :
Les campagnes contre la prostitution réglementée, lancées par Joséphine Butler, et la contestation de la double morale. Le cas anglais est bien connu, mais les répercussions de cette lutte dans d’autres espaces seraient intéressantes, ainsi qu’une relecture de cet épisode selon les termes de notre appel. De façon similaire, la figure de Madeleine Pelletier et sa proposition d’une émancipation sexuelle par l’abstinence pourraient préfigurer une morale sexuelle féministe différente, fondée sur l’autonomie, mais en rupture avec la majorité du mouvement féministe de son époque.
Dans le contexte colonial, comment le discours du début du XXe siècle tentant de promouvoir une plus grande autonomie sexuelle pour les femmes est-il traduit au-delà du Premier Monde ? Dans quelle mesure l’autonomie sexuelle a-t-elle pu être utilisée par les femmes des puissances colonisatrices pour se construire comme sujets politiques et par opposition aux femmes colonisées ?
Relire le mouvement du planning familial de l’après-guerre dans une perspective de genre. Si la promotion du droit des couples hétérosexuels à choisir le nombre de leurs enfants constitue une avancée irréfutable pour les femmes, dans quelle mesure met-elle vraiment en question le système de genre ?
La « libération sexuelle » des années 70 fait la promotion de la « jouissance sans entraves ». Comment la question de la jouissance des femmes est-elle devenue une question légitime ? Au-delà des ambivalences de cette « libération », quelle « morale sexuelle » les féministes ont-elles tenté/réussi à promouvoir ?
La pandémie du sida oblige à inventer une nouvelle morale sexuelle. Dans cette reconfiguration, quelle est la place des femmes ? Les femmes hétérosexuelles sont-elles assignées à la responsabilité de la protection de tous, ainsi que le suggèrent les travaux de Brenda Spencer ? Que vivent les lesbiennes dans ce contexte ?
Les revendications liées à la sexualité des mineur·e·s sont d’abord apparues comme des revendications d’émancipation au sein de la famille, pour contrer son pouvoir sur les enfants. Comment ces revendications ont-elles été ensuite objet de récriminations et de pénalisations, sous couvert de « morale sexuelle » ? Quels étaient les arguments de ce mouvement ? Quelle a été la position des féministes ?
Les propositions d’articles de deux pages sont attendues pour le 15 décembre 2014 en format Word, envoyées par mail à Marta Roca i Escoda (Marta.RocaEscoda@unil.ch). La 1ère version des articles retenus devra être soumise à la rédaction de NQF d’ici le 1er mai 2015. Le numéro sortira fin avril 2016.
• Avant le 15 décembre
"Genre, travail du sexe et santé sexuelle"
Colloque organisé par l’association Griselidis
16 et 17 mars 2015
Espace des Diversités et de la Laïcité à Toulouse.
Argumentaire :
Le colloque « Genre, travail du sexe et santé sexuelle » aura pour objectif de discuter ces nouvelles pratiques, et de favoriser le partage d’expériences et d’informations autour des différentes formes de travail sexuel, des nouveaux publics concernés et des méthodes d’intervention innovantes mises en place à leur intention. Il sera l’occasion de faire le point sur les dernières données disponibles, et d’entendre le témoignage des personnes concernées. Il offrira un espace d’échange pour discuter du principe communautaire, de sa mise en application, et des méthodes de recherche et de prévention qui le prennent en compte.
Cet appel à communication est ouvert aux travailleur-se-s du sexe, aux acteurices de la santé communautaire, et aux chercheur-se-s en sciences humaines et sociales (sociologie, anthropologie, histoire, sciences politiques, droit...)
Les communications pourront avoir pour objet toute forme de travail sexuel : travail du sexe du rue ou indoor (escorting, bars à hôtesses, salons de massage, lieux de sociabilité gays...), pornographie, échanges économico-sexuels informels...
Elles devront porter sur la situation en France métropolitaine, dans les Départements, Régions et Collectivités d’Outre-Mer, ou dans d’autres pays francophones.
Thématiques transversales :
* Identité-s de genre et orientation-s sexuelle-s : Les travailleur-se-s du sexe sont en grande majorité des femmes et des minorisé-e-s sexuel-le-s. Les inégalités économiques et sociales qu’elles et ils subissent en raison de leur identité de genre et/ou de leur orientation sexuelle constituent des freins à l’accès à la prévention et au soin. Les stéréotypes associés à la féminité et à la masculinité, ainsi que l’inégale répartition du pouvoir entre les femmes et les hommes conditionnent le rapport de chacun-e à la sexualité, aux outils de prévention, au dépistage ; de la même façon, la stigmatisation de l’homosexualité et de la transidentité compliquent le recours aux services médicaux. Les communications proposées devront prendre en compte ces facteurs, et intégrer le genre en tant que système de domination.
* Pratiques communautaires : L’apparition du VIH/Sida a montré à quel point la partici- pation du public visé est essentielle à la mise en place d’actions de prévention efficaces. En pratique, l’approche communautaire demeure néanmoins marginale, que ce soit dans le champ de la santé ou du social, et la parole des travailleur-se-s du sexe est rarement en- tendue. Seront par conséquent privilégiées les interventions de travailleur-se-s du sexe, de professionnel-le-s qui mettent en place des actions paritaires, et de scientifiques dont les travaux s’inscrivent dans le cadre de recherches-actions menées avec les personnes concernées.
Thèmes possibles :
. Les nouvelles formes de travail sexuel
. Le travail sexuel dans les Départements, Régions et Collectivités d’Outre-Mer, ou dans d’autres pays francophones
. Travail du sexe et migration-s
. Travail du sexe et usages de drogues : parcours, outils disponibles, freins dans l’accès à la santé...
. Les facteurs de vulnérabilité au VIH et aux IST : conditions d’exercice de l’activité, stigmate-s, discriminations...
. L’évolution du cadre légal, la répression, et leur impact sur la vie et la santé des travailleur-se-s du sexe
. Les méthodes innovantes de prévention, leurs avantages et leurs limites
. L’approche communautaire dans la santé, le travail social ou la recherche ; les bonnes pratiques et les freins à leur mise en place
Forme des interventions :
Les interventions pourront se faire sous deux formes :
. Intervention magistrale dans le cadre d’une conférence
. Intervention-débat dans le cadre d’un atelier
Les propositions de communication sont attendues au plus tard le 15 décembre 2014. Les personnes souhaitant soumettre une proposition sont priées d’envoyer un mail à krystel@griselidis.com. Celui-ci aura pour objet « Appel à communication » et contiendra :
Une rapide présentation de l’auteur-e ainsi que les informations suivantes : nom, prénom, adresse postale, numéro de téléphone, activité-s actuellement exercée-s. Pour nous permettre de garantir la parité des interventions, nous demandons égale- ment aux candidat-e-s d’indiquer s’ils ou elles s’expriment au titre de travailleur-se-s du sexe et/ou d’acteur-ices en santé communautaire et/ou de chercheur-se-s.
. La forme d’intervention choisie.
. Le titre de la communication.
. Un résumé au format PDF (1 page maximum)
Les propositions seront étudiées par un comité de sélection composé de Manon Telle (tra- vailleuse du sexe), de Françoise Guillemaut (sociologue du genre et des migrations, spécialiste des questions d’échange économico-sexuels, du VIH et de l’approche communautaire), de Corinne Monnet (animatrice sociale à Grisélidis) et de Krystel Odobet (chargée de développement à Grisélidis.) La sélection s’effectuera de façon à garantir la parité aussi bien lors des conférences que des ateliers. Les notifications d’acceptation seront envoyées au plus tard à la fin du mois de janvier 2015.
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4 - FORMATION :
• Formations en genre et développement par e-learning, Gènève
Le Pôle genre et développement du Programme genre, globalisation et changements propose des formations en genre et développement par e-learning.
Le programme des modules proposés en 2015 est disponible.
Date limite d’envoi des candidatures : 23 novembre 2014
Nouveau : le Certificate of Advanced Studies (CAS) par e-learning en genre et développement
Ce programme diplômant en genre et développement, unique dans le monde francophone, démarrera en février 2015.
Pour une présentation détaillée des modules et du CAS ainsi que pour remplir le dossier de candidature :
http://graduateinstitute.ch/fr/home/research/centresandprogrammes/genre/trainings/e-learning.html
Contact :
formation-genre@graduateinstitute.ch
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5 - EN LIGNE :
• Genre & Histoire, "Les femmes prennent la plume", n°14
Sous la direction de Myriam-Boussahba-Bravard et Paul Pasteur
Le dossier de ce numéro intitulé Les femmes prennent la plume est consacré à l’articulation entre femmes, militantisme et presse en Europe des années 1860 aux années 1930.
http://genrehistoire.revues.org/1815
• Dominique Foufelle, Joëlle Palmieri, "Les Pénélopes : un féminisme politique 1996-2004"
De février 1996 à avril 2004, l’Agence de presse internationale féministe Les Pénélopes a relayé tous les mois sur le web (anciennement penelopes.org) des informations émanant de réseaux de femmes en lutte ou en mouvement dans le monde entier. Chaque édition mensuelle du magazine électronique confrontait faits et analyses. Elle s’ouvrait sur une Humeur, « coup de gueule » sur l’actualité en marche.
https://www.scribd.com/fullscreen/185118563?access_key=key-1f9uxhdfn6ppeqjdnlgz&allow_share=true&escape=false&view_mode=book
• Observatoire des transidentités, "Droit et transidentités"
Très longtemps, en France comme dans d’autres pays, le droit ne s’est pas prononcé de manière autonome et indépendante de la médecine sur le changement de sexe. Très longtemps même, le droit ne s’est pas prononcé du tout. Ce qui est nouveau c’est l’accumulation des faits, à la fois politiques, juridiques et médicaux, qui donnent à l’actualité trans une densité qu’elle n’avait plus depuis la condamnation de la France par la Cour Européenne en 1992.
http://www.observatoire-des-transidentites.com/2014/10/dossier-droit-et-transidentites.html
• Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, "Rapport relatif à la lutte contre les stéréotypes. Pour l’égalité femmes-hommes et contre les stéréotypes de sexe, conditionner les financements publics"
Rapport n°2014-10-20-STER-013
Le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes d’un travail d’analyse globale sur les stéréotypes et nous a demandé de formuler des préconisations pour les faire reculer et les rendre intolérables dans la société, par Najat VALLAUD-BELKACEM, alors ministre chargée des Droits de femmes.
Actant le fait que de nombreux et riches rapports sectoriels avaient, ces dernières années, largement décrypté les stéréotypes, le HCEfh a concentré ses efforts sur un travail de conceptualisation et le développement d’une méthodologie transverse et novatrice pour faire reculer structurellement les stéréotypes et les inégalités : la budgétisation sensible à l’égalité femmes-hommes1, et en particulier le mécanisme d’« éga-conditionnalité » des financements publics, qui consiste à subordonner les financements publics transférés à une partie tierce au respect de l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre les stéréotypes de sexe. Cette méthode doit être appliquée à trois champs prioritaires : les médias, la communication institutionnelle et l’éducation.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/144000624/0000.pdf
• Collection "Genre à lire... et à penser", PU de Rouen et du Havre
Lancement d’une nouvelle collection auprès des PU de Rouen et du Havre sous la direction de Anna Bellavitis et Sophie Devineau
Présentation :
Le concept de « genre », ou construction historique et culturelle des identités sexuées et des hiérarchies entre les sexes, structure, à chaque époque, des codes sociaux qu’il est né- cessaire de décrypter et comprendre. Lire et penser le « genre » ne sont pas des actes de la pensée spontanée ou immédiate, bien au contraire ils demandent une démarche d’analyse armée d’outils théoriques et techniques élaborés dans les diverses disciplines. La collection pluridisciplinaire « Genre à lire... et à penser » contribue à cette entreprise intellectuelle en proposant des volumes issus de recherches universitaires individuelles ou collectives, destinés aux étudiant(e)s, aux enseignant(e)s et plus généralement aux acteurs et actrices des politiques publiques. L’interdisciplinarité constitue un préalable théorique et un horizon de recherche incontournable dans ce domaine. Sa conception et sa mise en œuvre posent des questions méthodologiques, pédagogiques et institutionnelles multiples. De nombreuses nouvelles voies sont à explorer : une collection généraliste et pluridisciplinaire semble la mieux adaptée à la réalité de la recherche dans ce domaine.
http://purh.univ-rouen.fr/?q=taxonomy/term/45
• Laure Cailloce, "Rencontres du troisième genre", lejournal.cnrs.fr
L’Australie, l’Allemagne ou encore l’Inde permettent désormais de se déclarer de genre neutre – ni homme ni femme – sur les documents officiels. Tandis qu’en Polynésie ou chez les Amérindiens, les transgenres ont toute leur place dans la vie sociale. Le point sur ce « 3e genre » qui bouscule notre conception binaire des sexes.
https://lejournal.cnrs.fr/articles/rencontres-du-troisieme-genre
• Virginie Dutoya, "Repenser le genre en Inde", laviedesidees.fr
La médiatisation des mobilisations massives suite au viol et à l’assassinat d’une étudiante à New Delhi a mis au centre des débats publics la question des violences sexuelles en Inde. Deux ouvrages récents, basés sur une approche ethnographique et ouvertement féministe, jettent un nouveau regard sur « la femme indienne ».
http://www.laviedesidees.fr/Repenser-le-genre-en-Inde.html
• Peter Drucker, "La fragmentation des identités LGBT à l’ère du néolibéralisme", revue Période
C’est désormais un lieu commun de parler de « l’embourgeoisement » d’une partie des gays et lesbiennes. Face à cette identité lesbienne/gay traditionnelle, mise en crise par le néolibéralisme, émergent de nouvelles figures transgenres et queer. Ces évolutions méritent d’être historicisées. Peter Drucker passe ici ces transformations au crible du matérialisme historique. Des nouvelles relations butch/femme au SM, en passant par la culture « clone » et « lipstick », le postfordisme a produit une culture LGBT à la fois variée et polarisée par les inégalités sociales. Drucker en tire ici les conséquences stratégiques pour des politiques sexuelles émancipatrices.
http://revueperiode.net/la-fragmentation-des-identites-lgbt-a-lere-du-neoliberalisme/
• Hélène Périvier, "Quand Facebook et Apple fixent la date de l’accouchement", leconome.blogs.liberation.fr
[...] Facebook et Apple ont trouvé la solution à ce problème : ne pas avoir d’enfant pendant sa carrière, mais après, une fois toutes les étapes professionnelles franchies. Pour cela, ils proposent de couvrir les frais liés à la congélation des ovocytes pour permettre aux femmes de reporter leur grossesse… Bref, pour accroître la présence de femmes dans les lieux de pouvoir, une des solutions serait de leur permettre de repousser au-delà des limites du biologique la possibilité de maternité. [...]
http://leconome.blogs.liberation.fr/leconome/2014/10/quand-facebook-et-google-décident-de-la-date-de-laccouchement.html#comments
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6 - PUBLICATIONS :
• Nouvelles Questions Féministes, "Féminismes au Maghreb", vol. 33, n°2, Editions Antipodes, 152 p., 25 euros. ISBN 978-2-88901-105-6
Sous la coordination d’Amel Mahfoudh et Christine Delphy
Ce numéro est consacré à l’histoire des mouvements féministes en Tunisie, en Algérie et au Maroc, et à leur développement actuel. Avec les "printemps arabes", déclenchés par la révolte tunisienne de décembre 2010, le regard du monde occidental sur le Maghreb a changé. Les Européen·ne·s ont découvert avec surprise la forte présence des femmes dans les manifestations ; et surtout qu’elles se mobilisaient pour revendiquer l’égalité des sexes. Cette méconnaissance est l’héritage d’un colonialisme qui a construit une image passive, résignée, des femmes maghrébines et, plus largement, arabes et musulmanes. NQF a voulu contribuer à la diffusion d’une autre mémoire, celle de chercheuses et de militantes du Maghreb dont les analyses et les expériences prennent le contrepied de cette image.
Leurs articles montrent que les femmes au Maghreb se sont toujours mobilisées, soit en participant aux luttes de libération nationale, soit en développant des luttes autonomes. Mais les états du Maghreb se sont en partie construits sur leur invisibilisation et sur l’exclusion politique et civile des femmes. L’invisibilité de la contribution des féministes reste d’ailleurs de mise aujourd’hui : même si les droits qu’elles ont acquis ont largement aidé les états du Maghreb à revendiquer, face à l’Occident, le statut d’état moderne, l’égalité des sexes ne constitue pas, pour eux comme ailleurs, un enjeu politique prioritaire. Les féministes ont ainsi encore beaucoup à faire.
De type réformiste à des visées plus universalistes, les luttes analysées par les auteures prennent la forme d’une myriade de groupes, d’associations, de tendances politiques qui nous donnent une vue d’ensemble des féminismes maghrébins et de leurs possibilités d’échanges dont témoigne, dans ce numéro, le collectif Maghreb-égalité 95.
Ces luttes montrent des féminismes qui ne sont pas de simples répliques ou imitations des mouvements occidentaux, et qui sont eux-mêmes différents les uns des autres, et parfois divisés, mais qui sont des féminismes.
http://www.antipodes.ch/nqf/236-nouvelles-questions-feministes-332
• Dominique Memmi, La Revanche de la chair. Essai sur les nouveaux supports de l’identité, Seuil, 288 p., 22 euros.
Après avoir exhorté les pères à couper le cordon ombilical, on a ré-incité les mères à allaiter, puis valorisé le contact peau à peau avec leur nouveau-né, et certains les invitent à contempler leur placenta. Désormais, les parents d’un enfant mort-né sont encouragés à le toucher ou à le photographier. Alors que la confrontation avec le corps des défunts est supposée favoriser le « travail de deuil », la crémation est suspectée de nuire à celui-ci. Parallèlement, l’accès aux origines biologiques des personnes adoptées ou nées par don de gamètes est prôné pour leur bien-être identitaire. Et dans les organes transplantés s’insinue la personnalité du donneur, menaçant la greffe de rejet psychique.
Ainsi s’opère, autour de la naissance et de la mort, depuis une vingtaine d’années et dans la plupart des pays occidentaux, une focalisation sur le corps comme support de l’identité. Quelle inquiétude sous-tend ces conceptions que les professionnels du psychisme, du soin et du funéraire sont souvent les plus soucieux de mettre en pratique ? Comment la chair a-t-elle été investie d’effets psychiques censés resserrer des liens vécus comme trop lâches et fortifier des identités éprouvées comme trop flottantes ? À travers des gestes dont la convergence était restée inaperçue, cette enquête révèle un tournant idéologique et culturel majeur.
http://www.seuil.com/livre-9782021171457.htm
• Laurie Laufer, Florence Rochefort, Qu’est-ce que le genre ?, Payot, 320 p, 10 euros. ISBN 9782228911597
A l’initiative de l’Institut Emilie du Châtelet et sous la direction de Laurie Laufer et Florence Rochefort, des spécialistes des domaines de l’éducation, du travail, de la sexualité, de la psychanalyse, du sport, de l’économie, de la linguistique, de la neurobiologie, de la religion et de la culture montrent toute la richesse des "études de genre", ces recherches multidisciplinaires qui analysent les rapport sociaux et de domination entre les sexes. Luttes contre les discriminations, combat pour l’égalité, avancées sociales et juridiques dans le droit de chacun : ils éclairent ainsi les effets concrets d’un outil scientifique - le genre - dans la société d’aujourd’hui.
http://www.payot-rivages.net/livre_Qu-est-ce-que-le-genre-_ean13_9782228911597.html
• Jacqueline Laufer, L’Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, La Découverte, 128 p., 10 euros. ISBN : 9782707149954
L’égalité professionnelle figure désormais en bonne place sur l’agenda politique de la France comme des pays de l’Union européenne ainsi que sur celui des entreprises et des partenaires sociaux. Pourtant, sa mise en oeuvre demeure très largement incomplète.
Comment comprendre l’écart entre un principe d’égalité - qui ne fait plus question dans les sociétés démocratiques - et le constat d’inégalités sexuées récurrentes ? Obstacles institutionnels, politiques et culturels ? Insuffisance de la volonté politique et de la mobilisation des acteurs sociaux dans l’application du droit de l’égalité ?
C’est à ces questions que cet ouvrage répond en analysant les politiques de mise en oeuvre de l’égalité professionnelle et en mettant en perspective l’articulation entre logiques juridiques, négociation sociale et logiques managériales. Il rend compte ainsi de la véritable révolution qu’a connue la situation des femmes au cours des dernières décennies tout en considérant cette révolution comme encore inachevée.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L_egalite_professionnelle_entre_les_femmes_et_les_hommes-9782707149954.html
• Christiane Veauvy, Mireille Azzoug (ed.), Femmes, genre, féminismes en Méditerranée. « Le vent de la pensée ». Hommage à Françoise Collin, Editions Bouchène, 320 p., 25 euros. ISBN : 978-2-35676-034-0
Ce livre rassemble les contributions prononcées lors des rencontres « Femmes, genre, féminismes en Méditerranée » – table ronde du 28 novembre 2012 à l’Institut d’études européennes de Paris 8 suivie du colloque du 29 novembre 2012 à la MSH. Françoise Collin devait participer à ces journées organisées dans le cadre du séminaire « Genre, politique, sexualités. Orient / Occident » de la Fondation Maison des sciences de l’homme.
Invitée au Colloque dès l’origine du projet, elle avait dit son intérêt pour cette rencontre et son intention d’intervenir selon ses possibilités, en gardant le silence sur sa fatigue. Sa mort, intervenue un peu avant le colloque (le 1er septembre 2012), a surpris douloureusement celles et ceux qui l’avaient lue, entendue, rencontrée, admirée en France et en d’autres pays. La demande et le besoin de lui rendre hommage ont été exprimés tant de fois en ce moment d’émotion partagée, à partir du Liban, d’Algérie, d’Italie, d’Espagne, de France, qu’il devint impératif d’élargir le programme du colloque sans abandonner son intention directrice.
La réception de l’œuvre de Françoise Collin en Méditerranée, son ampleur, l’intensité de son rayonnement personnel sur les deux rives, sont apparues à ce moment-là. L’héritage qu’elle nous lègue est immense – « héritage sans testament », selon l’expression de René Char, qu’elle aimait citer. Les Cahiers du Grif, créés par elle à Bruxelles avec d’autres femmes en 1973, forment à ce jour la partie la plus visible de son héritage écrit, dont l’élaboration n’a pas toujours été aussi pacifique qu’on pourrait l’imaginer. F. Collin aura non seulement apporté au mouvement des femmes un incontournable outil d’expression, d’analyse et de réflexion durant deux décennies et demie, mais, par ses nombreux écrits et ses prises de position personnelles, souvent en dehors des sentiers battus, elle aura été le levain d’une pensée toujours renouvelée, un vent vivifiant qui a parfois bousculé les certitudes d’un féminisme qui s’est institutionnalisé.
Lui rendre hommage en mêlant aux témoignages – qui mettent en lumière son œuvre, sa personnalité et ses apports – et aux contributions évoquant les combats et les pratiques des femmes et des féministes sur les deux rives de la Méditerranée, des textes plus directement théoriques, s’inscrit dans le sillage de la pensée de celle qui ne voulait pas dissocier la pratique de la théorie, qui affirmait sa conviction que la pensée se forge à travers l’action et que « le féminisme est principalement une révolution du champ symbolique ».
http://www.bouchene.com
• Louise Toupin, Le Salaire au travail ménager. Chronique d’une lutte féministe internationale (1972-1977), Editions du Remue-ménage, 452 p., 34,95 dollars canadiens. ISBN : 978-2-89091-494-0
C’est par devoir de mémoire qu’est publié cet ouvrage. Il propose, à juste titre, de revisiter un mouvement féministe aujourd’hui tombé dans l’oubli. Un mouvement dont la revendication de base était agitée à l’époque comme un véritable épouvantail : un salaire au travail ménager !
À l’aube des années 1970, en pleine émergence du féminisme radical, naît le réseau du Collectif féministe international. Intersectionnels avant la lettre, ces groupes réunissent des femmes blanches hétérosexuelles, mais aussi des lesbiennes, des femmes racisées, des assistées sociales, des serveuses, des infirmières et des mères.
L’objectif est scandaleux — et révolutionnaire : il faut refonder la lutte féministe sur de nouvelles bases, à commencer par la reconnaissance et la rémunération du travail domestique invisible. Accusé de piéger les femmes en les renvoyant à leurs fourneaux, ce courant fut voué aux gémonies par la plupart des féministes. Et enterré.
En replongeant dans les idées et les actions d’un mouvement qualifié d’« embryon d’Internationale des femmes », Louise Toupin remet à l’avant-scène l’originalité et la force politique de cette pensée, qui s’est incarnée notamment en Italie, en Angleterre, aux États-Unis, en Allemagne, en Suisse et au Canada. Le salaire au travail ménager, fruit de plusieurs années de recherche, réinscrit dans l’histoire des idées féministes un chapitre évanoui, tout en offrant des outils critiques à nombre d’enjeux actuels dont le partage des tâches, le travail de soins, la division sexuée du travail, la conciliation emploi-famille, la sexualité comme travail et la reproduction sociale à l’échelle mondiale.
http://www.editions-rm.ca/livre.php?id=1606
• David Steel, Marie Souvestre. 1835-1905, Pédagogue pionnière et féministe, PU de Rennes, 210 p., 18 euros. ISBN : 978-2-7535-3442-1
Marie Souvestre… ou comment une Parisienne lesbienne, Brestoise de naissance, forma la femme du président Franklin Delano Roosevelt, bi-sexuelle, modèle de l’emancipated woman et discrète conseillère, dans son âge avancé, de John F. Kennedy. Esprit incisif, féministe modérée, pédagogue performante, fille de l’écrivain breton Émile Souvestre, elle invente en 1863 avec Caroline Dussaut une école de jeunes filles, primaire et secondaire à la fois, non religieuse et acceptant uniquement des élèves étrangères.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3632
• Sophie Devineau, Emmanuelle Annoot et Thierry Dezalay (dir.), Formation, qualification, éducation, emploi La construction du genre, PU de Rouen et du Havre, 194 p., 21 euros. ISBN : 979-10-240-0333-7
Si les discriminations sociales et ethniques, aussi bien à l’école qu’au travail, ont fait l’objet de publications, l’étude des discriminations selon le genre reste largement à mener.
Le programme Formation, qualification, éducation, emploi (FQE2), qui réunit non seulement des chercheurs et des chercheuses en sciences humaines et sociales, mais aussi des professionnel(le)s appartenant au domaine de l’éducation et de la formation, s’est précisément interrogé sur la construction du genre qui préside au déroulement des parcours sexués au long des degrés scolaires. Devant les élèves, puis les étudiants, les professeurs incarnent une institution qui porte la tradition, mais l’inertie ne l’emporte jamais totalement, puisque le renouveau est déjà à l’œuvre grâce à l’engagement d’enseignant(e)s en faveur de l’égalité entre les sexes.
http://purh.univ-rouen.fr/?q=node/815
• Laetitia Biscarrat, Karine Espineira,Maud-Yeuse Thomas, Arnaud Alessandrin (dir.), Quand la médiatisation fait genre. Médias, transgressions et négociations de genre, Hors-Série n°1 des Cahiers de la transidentité, L’Harmattan, 256 p., 26 euros. ISBN : 978-2-343-04197-1
Partant du postulat que les médias contribuent activement à la fabrique du genre (Coulomb-Gully), ce premier hors série des Cahiers de la transidentité prend pour hypothèse de travail l’existence de représentations médiatiques qui dérogent aux représentations de genre hégémoniques. Véritables « technologies de genre » (De Lauretis), les médias participent de la reproduction et du maintien d’assignations de genre.
Les représentations stéréotypées et archétypales véhiculées sur nos écrans témoignent du travail de construction d’un imaginaire médiatisé normatif. Pourtant, parce que la norme est activée sur un mode itératif, elle peut potentiellement être remise en cause. Il s’agit d’interroger la fabrique du genre au travers de sa négociation, voire du conflit et de l’altérité. Le terrain envisagé est celui du champ audiovisuel pris au sens large, c’est-à-dire de la production écranique. Il comprend les différents genres cinématographiques et télévisuels mais aussi les nouvelles productions numériques (webséries et fanfiction notamment).
Les contributions traitent des représentations audiovisuelles « alternatives ». Articles et notes de visionnage explicitent les représentations médiatiques de l’altérité de genre. Ce dossier porte un regard précis sur « les minorités de genre » en ne faisant pas l’impasse sur la consubstantialité des rapports de pouvoirs entre questions de genre et processus d’ethnicisation.
http://www.observatoire-des-transidentites.com/2014/09/quand-la-mediatisation-fait-genre.html
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=44488
• Annik Houel, Rivalités féminines au travail. L’influence de la relation mère-fille, Odile Jacob, 176 p., 21,90 euros. ISBN : 9782738131898
Pourquoi certaines femmes ont-elles des relations plus difficiles avec leur supérieur hiérarchique lorsque celui-ci est… une femme ? Pourquoi le harcèlement moral entre femmes se développe-t-il tant, et en quoi ces liens de passion et de rivalité profitent-ils d’abord aux hommes ?
Partant de ces interrogations, l’auteur explore à partir d’entretiens un sujet tabou que beaucoup, quels que soient leur niveau de qualification ou leur place dans la hiérarchie, vivent au quotidien. Et ces situations sont comme la partie émergée de l’iceberg de problèmes plus profonds, puisant leurs racines dans l’inconscient, dans l’histoire de la petite fille face à sa mère.
Donnant à comprendre ces mécanismes, l’auteur offre aux femmes, avec empathie et respect, le jalon décisif qui leur permettra de s’en libérer.
http://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/questions-de-societe/rivalites-feminines-au-travail_9782738131898.php
• Deborah Simonton, Marjo Kaartinen, Anne Montenach (ed.), Luxury and Gender in European Towns, 1700-1914, Routledge, 276 p., 140 dollars. ISBN 978-1-13-880316-9
This book conceives the role of the modern town as a crucial place for material and cultural circulations of luxury. It concentrates on a critical period of historical change, the long eighteenth and nineteenth centuries, that was marked by the passage from a society of scarcity to one of expenditure and accumulation, from ranks and orders to greater social mobility, from traditional aristocratic luxury to a new bourgeois and even democratic form of luxury. This volume recognizes the notion that luxury operated as a mechanism of social separation, but also that all classes aspired to engage in consumption at some level, thus extending the idea of what constituted luxury and blurring the boundaries of class and status, often in unsettling ways. It moves beyond the moral aspects of luxury and the luxury debates to analyze how the production, distribution, purchase or display of luxury goods could participate in the creation of autonomous selves and thus challenge gender roles.
http://www.routledge.com/books/details/9781138803169/
• Pedro Ambra, Nelson da Silva Jr (dir), Histeria e Gênero – Sexo como Desencontro, apresenta reflexões sobre as diferentes maneiras pelas quais desejos e identidades se enlaçam, nNervos, Brésil, 288 p. ISBN : 978-85-64013-98-8
A obra traz uma leitura sobre os diálogos entre psicanálise, feminismo e estudos de gênero que aos olhos da psicanálise revelam-se mais íntimos do que se imagina. Ao complexar essas fronteiras entre individual e social, Histeria e Gênero leva brilhantemente a discussão sobre sexo e gênero ao solo psicanalítico, a partir da contemporaneidade e suas tensões. Quem ler Histeria e Gênero vai perceber que o livro propõe uma nova visão do encontro entre os temas e um retorno às causas da psicanálise. Ou seja, uma publicação essencial que coloca as teorias e questões de gênero, perante um estudo muito bem elaborado, amplo e cheio de reflexões.
http://www.nversos.com.br/histeria-genero-sexo-como-desencontro
Fédération de recherche sur le genre RING (FR 4120)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
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