[Annonces du RING]
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[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée universitaire.]
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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre - Enseignement- Égalité", 14 novembre, Paris MESR
• "Danse avec les genres", 19 septembre, Lyon ENS
• "Politique et sexualité", 1er octobre, Amiens
• "Comment éduquer à l’égalité entre les sexes pendant la petite enfance et l’enfance ?", 1er octobre, Lille 3
• "Négocier l’articulation des temps sociaux", 2-3 octobre, Paris
• "Journée de formation sur le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur et la recherche", 3 octobre, Paris
• "La Guerre d’Algérie, le sexe et l’effroi", 9-10 octobre, Paris
• "Les normes corporelles comme enjeu d’altérité", 9-10 octobre, Nice
• "Forum international d’Etudes africaines sur le genre et développement", 10 octobre, Lyon
• "Egalité de genre : vers un dialogue renforcé", 16 octobre, Bruxelles
• "Les femmes dans les expositions internationales et universelles (1878-1937) Actrices et objets des savoirs", 23-24 octobre, Paris
• "Quarante ans après que reste-t-il des scripts sexuels ? Usages et perspectives de la théorie des scripts", 27 novembre, Paris INED
2 - SEMINAIRES :
• "Corps vulnérables. Genre, corps et vulnérabilité : normes médicales, éthiques et politiques de l’intégrité corporelle et de la sexualité", Strasbourg
• Séminaires EHESS 2014-2015
• Muriel Jolivet, "Evolution du féminisme au Japon : quelques portraits de femmes remarquables hier et aujourd’hui", 16 septembre, Paris
• Catherine Vidal, "Le sexe du cerveau : de la science à l’idéologie", 24 septembre, Paris
• Sandy Stone, "Penser les transféminismes", 2 octobre, Pierrefitte AN
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 25 septembre, "Féminismes et médias (XIXe-XXIe siècle)", Paris 2
• Avant le 30 septembre, "Genre et santé", Paris
• Avant le 15 octobre, "L’utopie du troisième genre dans les arts visuels au passage du 20e siècle", Paris 1
• Avant le 15 octobre, "CriminELLES", Mulhouse
• Avant le 15 octobre, "Ripostes catholiques : mobilisations conservatrices autour d’enjeux sexuels et reproductifs", Lausanne
• Avant le 31 octobre, "Pratiques de la bande dessinée au féminin : Expériences, formes, discours"
• Avant le 30 novembre, "L’analyse de données textuelles informatisée", revue Nouvelles perspectives en sciences sociales
• Avant le 31 janvier 2015, "Femmes à la cour de France. Statuts et fonctions. (Moyen Âge – XIXe siècle)", Paris IEA
• Avant le 1er octobre, "Catastrophe, Gender and Urban Experience, 1648–1920"
• Avant le 20 novembre, "Across Cities. Gender Relations in Urban Contexts", revue Genesis
4 - THÈSES / HDR :
• Marie Bergström, "Au bonheur des rencontres. Sexualité, classe et rapports de genre dans la production et l’usage des sites de rencontres en France"
• Hélène Marquié, "Danse et genre : un espace de recherche à déployer"
• Stéphanie Chapuis-Després, "Femmes et féminités dans la société allemande (XVIe-XVIIe siècles). Normes, Pratiques et Représentations"
5 - FORMATION :
• ULB, Master en Sciences du Travail à finalité "genre et inégalités"
6 - EN LIGNE :
• Fédération RING, "Soutien à la Ministre Najat Vallaud Belkacem"
• Journal du CNRS, "Précieuses études de genre"
7 - PUBLICATIONS :
• Laurent Colantonio, Caroline Fayolle (dir.), Genre et utopie. Avec Michèle Riot-Sarcey
• Roswitha Scholz, Simone de Beauvoir aujourd’hui. Quelques annotations critiques à propos d’une auteure classique du féminisme
• Françoise Gange, Avant les dieux, la mère universelle
• revue Hermès, "Sexualités"
• revue POUR, "L’agriculture familiale à travers le prisme du genre. Au Nord et au Sud, des avancées pour toutes et tous"
• Cécile Formaglio, « Féministe d’abord » : Cécile Brunschvicg (1877-1946)
• Mathieu Caulier, De la population au genre. Philanthropie, ONG et bipolitiques dans la globalisation
• Geneviève Fraisse, Les Excès du genre. Concept, image, nudité
• Isabelle Collet, Caroline Dayer, Former envers et contre le genre
• Nina Power, La Femme unidimentionnelle
• Miroir/Miroirs, "Genre ! L’essentiel pour comprendre"
• Daniel Welzer-Lang, Propos sur le sexe
• Bernard Hours et Monique Selim, L’enchantement de la société civile globale. ONG, femmes, gouvernance
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1 - COLLOQUES :
• "Genre - Enseignement- Égalité"
Journée d’études organisée par la Fédération de recherche sur le genre RING (FR 4120), avec la participation de l’ARGEF, le soutien de Mnémosyne et du collectif Recherche Genre et Education.
Vendredi 14 novembre
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, amphithéâtre Poincaré
25 rue de la Montagne-Sainte-Genevièv, 75005 Paris
Inscription obligatoire : genre.ring@univ-paris8.fr
Se munir d’une pièce d’identité pour se présenter à l’accueil
Présentation :
L’action pour l’égalité des filles et des garçons à l’école que le Ministère de l’Éducation nationale souhaite amplifier et généraliser appelle à une réflexion de fond sur les objectifs, les moyens et les méthodes. Cette réflexion doit porter sur la vie scolaire et les pratiques éducatives, mais aussi sur les différentes disciplines et leur enseignement, et s’accompagner d’une analyse des raisons pour lesquelles persistent les inégalités, et des obstacles et résistances aux actions pour l’égalité.
Au cours de cette journée d’étude, des chercheuses et chercheurs en études sur le genre se proposent d’exposer quelques uns de leurs travaux, de leurs problématiques et de leurs méthodes, et de confronter leur expérience et leurs savoirs à ceux des enseignants, enseignantes et différents acteurs du primaire et du secondaire.
Les études sur le genre fournissent en effet un point de vue et des moyens pour comprendre la persistance des inégalités et des discriminations, et elles contribuent au renouvellement critique des connaissances et de leur transmission. Plurielles et diverses, contrairement à ce que prétendent les adversaires d’une prétendue "théorie du genre", elles concernent tous les champs du savoir et de la recherche. Introduire leurs apports dans l’enseignement et dans les pratiques éducatives demande réflexion commune, formation et dialogue.
Pré-programme :
Le genre, définitions, mises en œuvre et obstacles
. 9h : accueil des participant·e·s
. 9h30 Enseignement, égalité et études sur le genre : présentation de la journée
Christine Planté et Michèle Riot-Sarcey (RING) ; Isabelle Collet (ARGEF)
Matinée
Discutante/ présidence : Nassira Hedjerassi (collectif Recherche, Genre et éucation)
> 10h 15 Sciences de l’éducation « L’inégalité filles garçons : paradoxes et interprétations »,
Jean-Yves Rochex, Professeur en sciences de l’éducation, Paris 8
> 10h 45 Réflexion sur les résistances : « La famille résistera-t-elle à la théorie du genre ? »,
Sylvie Faure-Fragier, psychanalyste
. Pause
> 11h45 Genre et langue française,
Yannick Chevalier, Maître de conférences, Lyon 2, grammaire et stylistique
> 12h 15 Enseigner le genre à l’école,
Gaël Pasquier : « Des déclarations de principe aux ABCD de l’égalité », maître de conférences, Université Paris Est Créteil, ESPE, (UPEC)
. Déjeuner
Après-midi
Renouvellement et enseignement des disciplinaires
Discutante/ présidence : un membre de l’association Mnémosyne
> 14h 30 : Sciences de la vie : « Agir contre le sexisme dans l’enseignement des sciences de la vie de l’école primaire au lycée »,
Odile Fillot, chercheuse indépendante en sociologie des sciences.
> 15 h Staps : « Jusqu’où la didactique de l’Eps peut-elle intégrer le genre »,
Sigolène Couchot-Schiex : Maîtresse de Conférences, Université Paris-Est Créteil, présidente d’ARGEF-France.
> 15h 30 Sciences économiques et sociales, « Inégalités de salaires, comment y remédier ? : le genre un outil critique,
Céline Bessière, Maitresse de conférences à l’Université Paris-Dauphine- IRISSO.
. Pause
> 16h30 Histoire : « Comment le genre permet d’éclairer voire de renouveler l’enseignement de l’histoire",
Fanny Gallot, Maîtresse de conférence, Université Paris-Est Créteil
> 17h Français : « Des écrits d’hommes lus et enseignés par des femmes ? »,
Christine Planté, professeure de littérature, Lyon 2
. 17h30 Débat d’ensemble, perspectives
Contact :
genre.ring@univ-paris8.fr
• "Danse avec les genres"
Journée d’études organisée par le laboratoire junior GenERe dans le prolongement de l’atelier "Genre et danse"
Vendredi 19 septembre (13h-19h) à l’ENS de Lyon.
Programme :
http://labogenere.fr/2014/09/journee-danse-avec-les-genres/
Contact :
cyrilbarde@yahoo.fr
• "Politique et sexualité"
Journée d’études organisée par Antoine Idier, avec le soutien de l’École doctorale en sciences humaines et sociales et du CURAPP.
Mercredi 1er octobre 2014, Amiens
Université de Picardie Jules Verne, (Salle 313 – Pôle cathédrale – 10 Placette Lafleur).
Programme :
10h15. Ouverture de la journée par Virginie de Luca Barrusse. 10h30-11h20.
Séance discutée par Sébastien Chauvin
> Mariette Le Den : « Éducation à la sexualité en Picardie. Pratiques, représentations et obstacles. »
> Laurie Chambon : « Normes sexuelles, normes contraceptives et normes corporelles en institution de protection sociale. Une intimité mise en visibilité. »
> Florence Tamagne : « Images de la “groupie” dans les années 1960-1970 : entre libération sexuelle et stigmatisation sociale ? »
14h-14h50.
Séance discutée par Florence Tamagne.
> Patrick Rozborski : « Pourquoi doit-on dire écrivain "gay" ? De la politique sexuelle de Witold Gombrowicz. »
> Antoine Idier : « Politique(s) de l’après- “libération homosexuelle”. »
> Sébastien Chauvin : « A-t-on toujours eu un “genre” ? Histoire de la sexualité et genèse du genre. »
16h10-17h20.
Séance discutée par Didier Eribon.
> Sara Garbagnoli : « Le Vatican contre la dénaturalisation de l’ordre sexuel : structure et enjeux d’un discours institutionnel réactionnaire. »
> Konstantinos Eleftheriadis : « Sexual politics of austerity : framings in the greek media. »
17h30.
Conclusion de la journée par Didier Eribon.
Contact :
antoine.idier@gmail.com
• "Comment éduquer à l’égalité entre les sexes pendant la petite enfance et l’enfance ?"
Journée d’étude NoREVES, dans le cadre de ELIGES, Équipe Lilloise Genre et Sociétés
Mercredi 1er octobre 2014
Université de Lille 3 de 9 à 17 heures
Présentation :
Avec la création d’un ministère des droits des femmes en mai 2012, l’égalité est redevenue en France une question à l’ordre du jour. L’éducation nationale répond à la mission légale inscrite depuis 1989, dans l’article L. 121-1 du Code de l’éducation (« les écoles, les collèges, les lycées et les établissements d’enseignement supérieur [...] contribuent à favoriser la mixité et l’égalité entre les hommes et les femmes »), mission développée dans la nouvelle convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif signée en janvier 2013.
La question se pose donc aujourd’hui aux formateurs-trices, aux pédagogues, aux enseignant-e-s, aux éducateurs-trices, aux animateurs-trices, de savoir comment porter cette valeur républicaine au sein des écoles, lieux collectifs d’accueil, institutions culturelles et comment permettre aux enfants de se socialiser dans un environnement égalitaire.
Pour tenter de répondre à la question, la journée d’études du 1er octobre 2014 proposée par NoREVES dans le cadre d’ELIGES (Équipe Lilloise Genre et Société) s’inscrit dans la continuité de celle du 18 octobre 2013 à Lille 3. Centrée sur la petite enfance et l’enfance, autour de la crèche, des accueils collectifs, de l’école, elle propose, en favorisant largement les échanges entre praticien-ne-s et universitaires, de :
rappeler et analyser le contexte légal de la mission d’éducation à l’égalité à l’école et dans les lieux collectifs d’accueil
comprendre ce que recouvre la notion « éducation à l’égalité »
analyser et de débattre des expériences existantes et de leur évaluation.
Programme :
http://lc.cx/gqj
Contact :
recherche.noreves@gmail.com
• "Négocier l’articulation des temps sociaux"
Journées d’études du GT 48 de l’AFS « Articulation vie professionnelle /vie familiale et Recomposition des Temps Sociaux » (ARTS).
Comité d’organisation :
Jean-Yves Boulin, Bernard Fusulier, Marie-Thérèse Letablier, Julie Landour, Chantal Nicole-Drancourt, Bénédicte Zimmermann, avec la collaboration de Asmae Farah et Valéria Insarauto.
2 (EHESS, amphithéâtre François Furet) et 3 (CNAM, Amphithéâtre Fabry-Perot) octobre, Paris
Présentation :
Ces journées s’organisent dans le cadre de la journée annuelle de rencontre du réseau Articulation vie professionnelle /vie familiale et Recomposition des Temps Sociaux (ARTS) de l’AFS. Le réseau ARTS s’atèle à penser les voies de progression possibles vers un rééquilibrage des engagements d’activité tout au long de la vie qui soient plus justes, plus soutenables et non genrés. Au croisement de différents champs sociologiques (travail, genre, famille, action publique, temps sociaux…), les niveaux d’analyse des travaux au sein du réseau sont divers et privilégient soit une « entrée macro-sociologique » (qui interroge les effets des grandes transformations sociales, économiques et culturelles sur l’organisation des temps sociaux et des temps de vie) soit une « entrée institutionnelle » (celle des réponses apportées en termes de politiques publiques nationales, comparatives et/ou internationales), soit une « entrée pratiques sociales » à travers l’observation des acteurs collectifs ou individuels (les entreprises et les milieux professionnels, les individus, leurs parcours et les arrangements intra-familiaux). La journée annuelle du réseau Arts 2014 aura pour thème : Négocier l’articulation des temps sociaux.
Programme et infos :
http://arts.hypotheses.org/269
• "Journée de formation sur le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur et la recherche (définition, réalités, réglementation, prévention, prise en charge des victimes, etc.)"
Organisée par le CLASCHES, Collectif de lutte anti-sexiste contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur
Vendredi 3 octobre 2014 de 10h à 17h
Centre Hubertine Auclert, 7 impasse Milord, 75018 Paris, métro Porte de Saint-Ouen.
Contact et infos complémentaires :
clasches@gmail.com
• "La Guerre d’Algérie, le sexe et l’effroi"
Colloque organisé par Catherine Brun et Todd Shepard, en partenariat avec la Sorbonne nouvelle – Paris 3 (UMR 7172 THALIM « Théorie et Histoire des arts et des littératures de la modernité XIXe-XXIe siècles ») et Johns Hopkins University (Program for the Study of Women, Gender, and Sexuality).
9 (BNF) et 10 (IMA) octobre, Paris
Présentation :
Ce colloque, international et pluridisciplinaire, voudrait interroger, au-delà de la sexualisation attachée à tout épisode belliqueux, l’omniprésence du sexe dans les discours et les figurations de la guerre d’Algérie.
C’est aux confins des disciplines, entre anthropologie, psychanalyse, littérature, arts de l’image, histoire, qu’on tentera de penser la vectorisation sexuelle de ce conflit, de ses figurations et de ses mémoires – de ses hantises. Quelles représentations du sexe ? de la violence sexuelle ? Quelles constructions identitaires ? génériques ? Quelles genèses et quelles postérités de cette sexualisation massive ? Dans les mémoires, dans l’imaginaire, dans l’organisation socio-politique de la nation ? Quelles singularités et quelles comparaisons ?
Programme et infos :
http://www.imarabe.org/sites/default/files/Prog_guerre_Algerie_oct2014%20DEF%20%283%29.pdf
• "Les normes corporelles comme enjeu d’altérité"
Colloque pluridisciplinaire organisé par l’URMIS, le LAPCOS et le LAMHESS
9-10 octobre 2014
Université Nice Sophia Antipolis
Présentation :
Au croisement de la sociologie, de l’anthropologie, de l’histoire et de la psychologie, ce colloque a pour objectif de susciter un dialogue entre disciplines et champs de recherche autour de la question du corps et des normes corporelles. Il propose plus précisément d’explorer les processus de régulation sociale des normes corporelles sous l’angle de la (re)production des différences et de l’altérité. Son objectif est d’engager une réflexion sur le corps comme lieu d’imposition et/ou de subversion de normes corporelles au sein des rapports sociaux de sexe / genre, de classe et interethniques / de « race », mais aussi en lien avec d’autres critères tels que l’âge, le handicap, la religion ou l’orientation sexuelle. Nous nous intéresserons particulièrement aux travaux proposant une lecture en termes d’articulation des rapports sociaux ou d’intersectionnalité, et portant sur des contextes ou des lieux institutionnels au sein desquels les normes corporelles apparaissent comme des enjeux d’importance, telles que les institutions à vocation sanitaire, sportive, sociale ou d’enfermement.
Programme et infos :
http://norm-corpo-2014.sciencesconf.org/
• "Forum international d’Etudes africaines sur le genre et développement"
10 octobre
Musée Africain de Lyon
150 Cours Gambetta
69007 Lyon
Présentation :
En dépit de la multiplication d’actions en faveur du Genre et Développement, peu d’études sont menées dans ce domaine notamment par les femmes. De plus, on compte peu de femmes africaines chercheures et les inégalités persistent toujours dans le domaine de la recherche et de l’enseignement supérieur.
Dans le cadre de la Quinzaine de l’égalité Hommes et femmes en Région Rhône Alpes, ce forum est une occasion de promouvoir les chercheurs du Sud ou de la diaspora africaine, notamment les femmes, leur permettre de présenter leurs recherches et d’échanger avec tout public
Le forum est une rencontre-débat annuelle ayant pour objectif d’échanger sur présentation des recherches diverses sur l’Afrique notamment dans le domaine du genre et développement.
Programme :
http://www.forum-genre.fr/programme/
• "Egalité de genre : vers un dialogue renforcé"
Journée d’études organisée par Amazone en collaboration avec Sophia, le réseau belge des études de genre, modéré par Nadine Plateau (Sophia, présidente de la Commission Enseignement du CFFB).
16 octobre
Amazone, zaal/salle 017
Middaglijnstraat 10 Rue du Méridien, Bruxelles
Programme :
http://www.sophia.be/app/webroot/files/amazone-studiedag-A4-uitnodiging-FR-02.pdf
• "Les femmes dans les expositions internationales et universelles (1878-1937) Actrices et objets des savoirs"
Colloque réalisé dans le cadre du programme « Plurigenre » de l’Institut des Humanités de Paris (université Paris Diderot), a reçu le soutien des organismes suivants : L’Institut des Humanités de Paris, l’Institut des études avancées de Paris, la Ville de Paris, l’Institut Émilie du Châtelet, l’université Paris Descartes, le MAGE et les laboratoires de recherche LARCA (université Paris Diderot), Cerlis (université Paris Descartes), Présage (Sciences Po).
23-24 octobre
Institut d’études avancées de Paris, 17 quai d’Anjou, 75004 Paris
Présentation :
Les femmes ont participé aux expositions internationales dès la première à Londres en 1851, au même titre que leurs collègues exposants ou animateurs de l’exposition masculins. Cependant, les enjeux de cette participation changent de registre lors de l’Exposition de 1878, à Paris, lorsque les Français organisent en même temps le premier Congrès international du droit des femmes. La visibilité des femmes prend une autre dimension lors de la Foire Internationale de Chicago, en 1893, quand les Américaines choisissent de valoriser la participation des femmes à l’économie morale et sociale nationale par la construction d’un bâtiment spécifique – le Palais des femmes. La Foire a également été le lieu de rencontres entre femmes dans le cadre du World’s Congress of Representative Women où elles ont débattu de problèmes sociaux, économiques et politiques. Si les historien-ne-s et historien-ne-s de l’art ont étudié les enjeux autour de cette représentation de la contribution féminine aux richesses matérielles et immatérielles de leurs nations respectives, la place des femmes dans les expositions universelles en général n’a pas fait l’objet d’études systématiques ou comparatives. Il s’agira dans ce colloque de susciter de telles recherches pour les expositions universelles qui ont eu lieu entre 1878 et 1937, avec le souci de croiser les approches disciplinaires et d’inclure des perspectives de chercheur-e-s travaillant sur des aires géographiques variées. L’objectif du colloque est de réfléchir collectivement à la manière dont les femmes investissent les lieux des expositions (par leurs créations artistiques, leur travail, leurs associations ou leurs réseaux…) afin de cerner les caractéristiques des subjectivités à l’œuvre. Les expositions dont il sera question sont en priorité les foires et expositions internationales, universelles ou spécialisées, qui rassemblent de nombreux pays, mais les expositions coloniales où les puissances impériales du temps sont présentes peuvent aussi être examinées dans ces perspectives. Les bornes chronologiques retenues engagent les communicant-e-s à penser leur contribution dans le contexte plus large de la modernité esthétique, du mouvement féministe national et/ou international et de l’avènement de l’ère de la consommation. Les propositions qui privilégient une approche biographique d’individus ou de collectifs sont les bienvenues comme celles qui proposent une approche diachronique sur plusieurs expositions. De même, sont encouragées les contributions de jeunes chercheur-e-s dans toutes les disciplines des sciences humaines et sociales qui intègrent une dimension historique à leur travail.
Programme :
http://institutdeshumanites.fr/?q=colloques-conferences/les-femmes-dans-les-expositions-internationales-et-universelles-1878-1937
Comme les places sont limitées, préinscription gratuite obligatoire auprès des organisatrices : rebecca.rogers@parisdescartes.fr et myriam.boussahba-bravard@univ-paris-diderot.fr Précisez le détail des sessions auxquelles vous serez présent-e.
• "Quarante ans après que reste-t-il des scripts sexuels ? Usages et perspectives de la théorie des scripts"
Journée d’étude du RT 28 de l’AFS “Recherches en sciences sociales sur la sexualité”
Comité d’organisation :
Pierre Brasseur (brasseurph@gmail.com), Virginie De Luca Barrusse (virginie.barrusse@univ-paris1.fr), Antoine Idier (antoine.idier@gmail.com)
27 novembre 2014
INED - Salle Alfred Sauvy (Premier étage). 133 boulevard Davout - 75980 Paris
Programme :
09h00 : Accueil des participants
09h30 : Introduction de la journée par Virginie De Luca Barrusse (CRIDUP Paris 1-CURAPP), Jérôme Courduriès (LISST-Cas), Pierre Brasseur (Clersé, Lille 1- CeRIES, Lille 3), Antoine Idier (CURAPP, Université de Picardie Jules Verne- ENSAPC)
> Ouverture par Michel Bozon (INED) : La perspective des scripts sexuels, entre théorie et méthodologie
10H10 - 12H00 : Session 1 Animée Virginie De Luca Barrusse (CRIDUP Paris 1- CURAPP)
> Catherine Deschamps (ENS Paris-Val-de Seine - Sophiapol/Lasco) : L’objet sexualité est-il soluble dans le champ des scripts sexuels ?
> Lucas Monteil (CRESPPA-LabTop, Université Paris VIII) : Usages et articulations de la théorie des scripts dans l’étude sociologique de la construction de l’homosexualité en Chine post-maoïste.
> Vulca Fidolini (UMR CNRS 7367, Dynamiques Européennes, Université de Strasbourg) : Scripts interpersonnels et sexualité interdite. S’arranger avec les normes par l’individualisation sexuelle.
13H30 - 15H15 : Session 2
Animée par Pierre Brasseur (Clersé, Lille 1-CeRIES, Lille 3)
> Mathieu Trachman (INED) : Des scripts aux champs sexuels ? Sociologie du désir et rapports de pouvoir
> Florian Voros (IRIS-EHESS) : La matière des scripts pornographiques : technologies, corps, affects.
> Gwenaël Domenech-Dorca (Inserm U.1018 – Équipe 7) : Les scripts de la sexualité en jeux dans les contaminations des HSH engagés dans la lutte contre le VIH/Sida.
15H45 - 17H15 : Session 3
Animée par Antoine Idier (CURAPP, Université de Picardie Jules Verne)
> Gilles Chantraine (Clersé, Lille 1-CNRS) : “Les fantasmes, c’est fait pour être vécu". Scripts intrapsychiques et interpersonnels dans le monde social du BDSM.
> Cirus Rinaldi (University of Palermo) : Masculinities, race and sexuality in male sex work arenas.
> Isabelle Boisclair (Université de Sherbrooke) : De l’usage de la théorie des scripts sexuels en littérature : analyse de la représentation des scripts.
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2 - SEMINAIRES :
• "Corps vulnérables. Genre, corps et vulnérabilité : normes médicales, éthiques et politiques de l’intégrité corporelle et de la sexualité"
Séminaire interdisciplinaire organisé par Sandra Boehringer, Estelle Ferrarese et Jean-Christophe Weber
Maison interuniversitaire des Sciences de l’Homme - Alsace
Allée du Général Rouvillois, 67083 Strasbourg (arrêt tram Observatoire)
Programme 2014-2015 :
Lundi 22 septembre
18-20h, Misha, salle de la Table Ronde
Aurélien Binet (Hôpital de Reims) et Mélanie Jacquot (Université de Strasbourg) : « Entre normalisation du corps et prise en charge d’une vulnérabilité : les enjeux du traitement médical de l’intersexuation »
Mercredi 15 octobre
18-20h, Misha, salle de la Table Ronde
Kirk Ormand (Oberlin College, Ohio) : « Peut-on parler de perversion dans l’Antiquité ? Foucault et l’invention du raisonnement psychiatrique »
Lundi 17 novembre
18-20h, Palais universitaire, salle Fustel
Cécile Charlap (Université de Strasbourg) : « Produire le genre : la construction sociale de la ménopause (France, XIXe et XXe siècles) »
Lundi 8 décembre
18-20h, Misha, salle de la Table Ronde
Muriel Salle (Université Lyon 1) : « Hermaphrodites et invertis dans le discours médical à la Belle Epoque. Corps vulnérables ou corps coupables ? »
Lundi 19 janvier
18-20h, Misha, salle de la Table Ronde
Thamy Ayouch (Université de Lille 3) : « Normes médicales, normes sociales : nouvelles questions transgenres »
Lundi 9 février
18-20h, Misha, salle de la Table Ronde
Pascal Cathebras (Université de Saint-Etienne) : « Etudes de genre et concepts de la psychosomatique »
Vendredi 20 février
Séance organisée avec le soutien du Centre Marc Bloch, Berlin
Jean-Christophe Weber (Université de Strasbourg)
« Que sont devenues les vapeurs au XXIe siècle dans le discours bio-médical ? »
Contacts :
s.boehringer@unistra.fr, ferrarese@unistra.fr, jcweber@unistra.fr
http://www.genre-universite-strasbourg.org
• Séminaires EHESS 2014-2015
[Une sélection... :]
Approches critiques des masculinités. II
Mélanie Gourarier, postdoctorante, Gianfranco Rebucini, docteur, Florian Voros, doctorant
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/865/
Articuler genre, classe et race. Lectures et discussions
Amélie Le Renard, chargée de recherche au CNRS
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/951/
Corps d’apocalypses. Dialectiques du religieux, du politique et du visuel
Emma Aubin-Boltanski, chargée de recherche au CNRS, Cécile Boëx, maître de conférences à l’EHESS, Claudine Gauthier, professeur à l’Université Victor-Segalen (Bordeaux-II), Anna Poujeau, chargée de recherche au CNRS
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/799/
Corps, genre et parenté : représentations contemporaines
Françoise Douaire-Marsaudon, directrice de recherche au CNRS, Agnès Martial, chargée de recherche au CNRS, Irène Théry, directrice d’études à l’EHESS
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/1180/
Dynamiques du genre en Afrique
Anne Doquet, chargée de recherche à l’IRD, Anne Hugon, maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/948/
Eros et démocratie : le destin du féminin
Agnès Antoine, professeur agrégée à l’EHESS
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/610/
Études sur le genre et la sexualité : enquêtes et méthodes d’enquêtes
Julie Ancian, doctorante contractuelle à l’EHESS, Laure Bereni, chargée de recherche au CNRS, Élizabeth Claire, chargée de recherche au CNRS, Nancy L. Green, directrice d’études à l’EHESS, Juliette Rennes, maîtresse de conférences à l’EHESS, Silvia Sebastiani, maîtresse de conférences à l’EHESS
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/895/
Genre et temporalités de la question sociale
Marc Bessin, chargé de recherche au CNRS
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/942/
Genre, féminismes et mobilisations collectives
Marion Charpenel, doctorante à Sciences-Po/CEE, Alban Jacquemart, postdoctorant au Centre d’études de l’emploi, Camille Masclet, doctorante à l’Université de Lausanne/Université Paris-VIII, Bibia Pavard, maîtresse de conférences à l’Université Panthéon-Assas (Paris-II)
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/1294/
Genre, génération, ethnicité
Sandrine Bretonnière, contrat postdoctoral à l’EHESS, Giulia Fabbiano, contrat postdoctoral à l’EHESS, Alexandra Poli, chargée de recherche au CNRS
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/800/
Genre, personne, interlocution, l’approche relationnelle : le cas de l’assistance médicale à la reproduction
Laurence Brunet, chercheur à l’Université Panthéon-Sorbonne (Paris 1), Martine Gross, ingénieure de recherche à l’EHESS, Jennifer Merchant, professeur à l’Université Panthéon-Assas (Paris 2), Irène Théry, directrice d’études à l’EHESS
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/1161/
Genre, sexualité, classes sociales. Approches quantitatives
Wilfried Rault, chargé de recherche à l’INED
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/1254/
Genre, sociologie de la culture et du travail artistique
Delphine Naudier, chargée de recherche au CNRS
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/572/
Histoire culturelle de la danse
Élizabeth Claire, chargée de recherche au CNRS,Emmanuelle Delattre-Destemberg, doctorante à l’Université, Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Marie Glon, doctorante, Sophie Jacotot, docteure de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Vannina Olivesi, doctorante
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/1050/
Histoire du genre dans les arts vivants
Élizabeth Claire, chargée de recherche au CNRS, Catherine Deutsch, maître de conférences à l’Université Paris-Sorbonne (Paris-IV), Raphaëlle Doyon, postdoctorante au LabEx CAP
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/732/
Histoire et épistémologie de la distinction de sexe
Pascale Bonnemère, directrice de recherche au CNRS, Françoise Douaire-Marsaudon, directrice de recherche au CNRS, Agnès Martial, chargée de recherche au CNRS, Irène Théry, directrice d’études à l’EHESS
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/546/
La dimension sexuée de la vie sociale : approches comparatives
Pascale Bonnemère, directrice de recherche au CNRS, Françoise Douaire-Marsaudon, directrice de recherche au CNRS, Agnès Martial, chargée de recherche au CNRS, Irène Théry, directrice d’études à l’EHESS
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/1241/
La performance à l’épreuve du genre et du langage
Luca Greco, maître de conférences à l’Université Sorbonne-Nouvelle (Paris-III)
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/184/
Pour une anthropologie critique des religions et du genre en Afrique : doctrines, discours et pratiques
Silvia Bruzzi, postdoctorante à l’IMAf/Institut Émilie du Châtelet, Alice Degorce, chargée de recherche à l’IRD, Gilles Holder, chargé de recherche au CNRS, Frédérique Louveau, postdoctorante à l’IRD, Marie Miran-Guyon, maîtresse de conférences à l’EHESS, Kadya Tall, chargée de recherche à l’IRD, Tal Tamari, chargée de recherche au CNRS
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/984/
Regards croisés sur la globalisation du genre
Ioana Cirstocea, chargée de recherche au CNRS, Delphine Lacombe, ingénieure de recherche au CNRS, Élisabeth Marteu, docteure en science politique, chargée d’enseignement à SciencesPo Paris
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/393/
Sexualité, âge et genre. Entre politique, normes sociales et subjectivités
Michel Bozon, directeur de recherche à l’INED
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/654/
Sociohistoire des féminismes XIXe-XXIe siècles
Bibia Pavard, maîtresse de conférences à l’Université Panthéon-Assas (Paris-II), Florence Rochefort, chargée de recherche au CNRS, Michelle Zancarini-Fournel, professeure émérite à l’Université Lyon-1, UMR LARHRA
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/677/
Sociologie contemporaine du masculin, du féminin, de la famille, de l’enfant 2014-2015
Christine Castelain Meunier, chargée de recherche au CNRS
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/795/
Sociologie du désir
Mathieu Trachman, chargé de recherche à l’INED
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/949/
• Muriel Jolivet, "Evolution du féminisme au Japon : quelques portraits de femmes remarquables hier et aujourd’hui"
Intervention dans le cadre du programme PRESAGE & CERI
Mardi 16 septembre 2014 – 17h15 / 19h30
Sciences Po CERI 56 rue Jacob, 75006 Paris
Présentation :
quelques figures de proue du féminisme de l’ère Meiji qui ont fait bouger les choses en affirmant ou en vivant leurs convictions : Yosano Akiko (与謝野晶子) (1878-1942), Hiraitsuka Raichô (平塚らいてう) (1886-1971) ou Okamoto Kanoko (岡本かの子) (1889-1939).
quelques anarchistes notoires : Takamure Itsue高群逸枝(1894-1964), et surtout Itoh Noe (伊藤野枝) (1895-1923, assasinée avec son amant après le grand tremblement de terre de Tokyo en 1923), Kanno Suga(ko)管野スガ (1881-1911, condamnée à mort) et Nagata Hiroko (永田洋子) (1945-2011), condamnée à mort pour son implication dans l’armée rouge) et quelques autres.
des femmes engagées en politique, telles que Katô Shidzué -ex baronne Ishimoto- la “Margaret Sanger” du Japon décédée à l’âge de 104 ans (1897-2001), Ichikawa Fusae (市川房枝) (1893-1981), présidente de la Nouvelle ligue des femmes japonaises qui a milité pour le droit de vote des femme.
des destins tragiques de celles qui ont dû se prostituer à l’étranger tels que celui de Yamada Waka (山田わか) [1879-1957] devenue une féministe engagée à son retour
Après ce bref panorama historique, nous passerons à la naissance du féminisme radical ou“ûman ribu” (women’s lib) et pour finir, un panorama de quelques inclassables contemporaines qui font du féminisme à leur manière ou sans le vouloir nécessairement.
Contact et infos :
http://www.programme-presage.com/details/events/evolution-du-feminisme-au-japon-quelques-portraits-de-femmes-remarquables-hier-et-aujourdhui.html
• Catherine Vidal, "Le sexe du cerveau : de la science à l’idéologie"
Intervention dans le cadre de l’action structurante Plurigenre
Mercredi 24 septembre 2014, de 17h30 à 19h.
Amphi Turing, bâtiment Sophie Germain, entrée au croisement de l’avenue de France et de la rue Alice-Domon et Léonie-Duquet, Paris 13.
La conférence sera suivie d’une discussion avec :
Florence Lotterie (CERILAC/UPD), Céline Lefève (Centre Georges Canguilhem/UPD) et Laurie Laufer (PluriGenre/UPD)
Contacts :
gabrielle.houbre@univ-paris-diderot.fr / laurie.laufer@wanadoo.fr
• Sandy Stone, "Penser les transféminismes"
Conférence
2 octobre 2014, de 15h à 18h.
Archives Nationales – salle des conférences
59 rue Guynemer 93380 Pierrefitte-sur-Seine
Métro : Saint-Denis Université (Ligne 13)
Présentation :
A l’occasion de la parution prochaine de la traduction de son article « The Empire Strikes Back : A Posttransexual Manifesto » (1991) dans le n° 1 de la revue Comment S’en Sortir ? - article considéré par beaucoup comme l’acte fondateur des Trans Studies - Sandy Stone interviendra sur les tensions et les échanges entre les théories et mouvements trans et féministes. Professeure, artiste, activisite, écrivaine, Sandy Stone est une figure incontournable des études et des politiques trans. Son travail s’avère particulièrement crucial pour penser les transféminismes contemporains.
La conférence sera complétée par des interventions de Karine Espineira, docteure en Sciences de l’Information et de la Communication, auteure de La transidentité. De l’espace médiatique à l’espace public (2008), co-fondatrice de l’Observatoire des Transidentités et de Miriam Solá et Elena Urko, activistes trans-féministes-queer et coéditeur·rice·s de l’anthologie Transfeminismos : espistemes, fricciones y flujos (2013).
Invitées :
. Sandy Stone (Allucquére Rosanne), professeure, chercheuse spécialiste des media, artiste, auteure de science-fiction, ACTLab (Advanced Communication Technologies Laboratory), Santa Cruz
. Karine Espineira, docteure en Sciences de l’Information et de la Communication et activiste, Université de Nice-Sophia Antipolis / LIRCES (discutante)
. Miriam Solá et Elena Urko, activistes et coéditeur·rice·s de l’anthologie Transfeminismos : epistemes, fricciones y flujos, Barcelone (discutant·e·s)
Contacts :
kira.ribeiro [at] yahoo.fr
ian.zdan [at] gmail.com
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 25 septembre
"Féminismes et médias (XIXe-XXIe siècle)"
Colloque international les 15 et 16 janvier 2015 à l’Université Paris 2
Comité d’organisation :
Claire Blandin, Maîtresse de conférences HDR en histoire à l’UPEC, chercheuse au CHREC
Alexandra Brandao, doctorante en sciences de l’information et de la communication, CARISM, Paris 2 Panthéon-Assas
Sandrine Lévêque, Maîtresse de conférences en science politique à Paris I, Panthéon Sorbonne, chercheuse au CESSP
Simon Massei, Doctorant en science politique, Paris I-CESSP
Bibia Pavard, Maîtresse de conférences en histoire à l’Institut Français de Presse, Paris 2 Panthéon-Assas, chercheuse au CARISM
Argumentaire :
Depuis une dizaine d’années, de nouveaux groupes et personnalités féministes retiennent l’attention des médias (les Femen, la Barbe ou les Pussy riots pour ne citer que trois exemples parmi les plus emblématiques). Parallèlement, les blogs, les réseaux sociaux de type Facebook et Twitter semblent avoir renouvelé les répertoires d’action de la lutte des femmes. Comment analyser ce phénomène qui est souvent interprété comme l’apanage d’un nouveau féminisme, plus jeune et plus dynamique ? Et comment replacer les usages militants des médias et les visions médiatiques des militant-e-s dans l’histoire plus longue des mouvements féministes ?
En s’inscrivant à la croisée des études pluridisciplinaires sur le féminisme, sur le genre et sur les médias, ce colloque entend montrer l’apport d’une approche sociohistorique qui permet à la fois de réfléchir aux continuités et aux ruptures mais aussi de replacer les mobilisations féministes dans des contextes précis qui favorisent leur expression.
Les positionnements politiques féministes sont compris ici comme recouvrant un éventail très large d’orientations et d’actions, qui impliquent de penser ensemble des engagements s’inscrivant dans des sphères sociales variées (mouvement associatif, partis, champ intellectuel, institutions publiques, médias etc.), véhiculant des idéologies contrastées (radicale, modérée, conservatrice, réactionnaire…) et mobilisant des répertoires d’action différents (des plus contestataires aux plus conventionnels). Nous souhaitons, à travers ce colloque, questionner cette diversité au regard des médias, pris au sens large incluant différents supports (presse, radio, télévision, internet), différents acteurs (journalistes, amateurs) et différents messages.
Le comité d’organisation invite des communications en français ou en anglais émanant de plusieurs disciplines (histoire, sociologie, science politique, science de l’information et la communication, etc.) et traitant de contextes nationaux différents (afin de replacer le cas de la France dans un contexte plus global).
Les communications pourront aborder plusieurs aspects : les médias comme mode d’expression et comme mode d’action (cela correspond à un des aspects du répertoire d’action féministe, faire entendre des idées différentes pour faire changer les mœurs et la société de façon plus générale) ; les médias comme réception : comme manière de donner à voir les féminismes ; les médias comme cible (les féministes opèrent une critique forte des modes de médiatisation des femmes et des féministes).
Modalités :
Les propositions de communications ne devront pas dépasser 5000 signes et présenteront à la fois les enjeux théoriques et les sources/terrains mobilisés.
Nous serons attentives à sélectionner des jeunes chercheurs et chercheuses autant que des chercheurs et chercheuses confirmé-e-s.
Elles devront être envoyées avant le 25 septembre 2014 à bibia.pavard@u-paris2.fr
• Avant le 30 septembre
"Genre et santé"
Colloque de l’Institut Emilie du Châtelet en partenariat avec l’Inserm
Comité d’organisation :
Armelle Andro (sociologie-démographie, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), Nathalie Bajos (sociologie-démographie, INSERM), Laurie Laufer (psychopathologie, Université Paris Diderot), Ilana Löwy (histoire des sciences biomédicales, INSERM), Pascale Molinier (psychologie, Université Paris 13 Nord), Florence Rochefort (histoire, CNRS), Catherine Vidal (neurobiologie, Institut Pasteur).
8 - 9 Juin 2015, Paris
Argumentaire :
Comparées aux autres domaines de la vie sociale, sphères politique, professionnelle et familiale, les inégalités en matière de santé frappent d’emblée par un trait particulier : les femmes semblent avoir une position plus favorable, leur espérance de vie étant plus élevée que celle des hommes. Toutefois, si elles vivent plus longtemps que les hommes, elles passent aussi plus d’années qu’eux en mauvaise santé et présentent des taux de morbidité bien différents de ceux des hommes, aux différents âges et pour nombre de pathologies. L’histoire de leurs corps peut être marquée par leur appartenance de sexe (maladies liées à la grossesse et à l’accouchement, cancer des organes reproductifs) mais aussi par leur appartenance de genre (effets des métiers « féminins », stress liés aux cumuls des tâches familiales et professionnelles, violences physiques et psychiques, etc.). L’histoire des corps masculins renvoie aussi aux poids de la biologie (cancers des organes sexuels masculins) et des rapports de genre (effets des métiers « masculins », alcoolisme, tabagisme etc.).
Si les différences selon le sexe sont bien établies dans les enquêtes de santé publique, force est de constater que les recherches se donnant pour objet de comprendre de tels écarts dans une perspective de genre restent encore rares, notamment en France. Une pensée naturalisante des stéréotypes de genre, encore prégnante même dans les revues scientifiques prestigieuses, tend à réifier l’idée d’une constitution féminine différente d’une constitution masculine. De fait, les disparités de santé entre les sexes sont encore bien souvent interprétées à l’aune des constitutions physiques des femmes et des hommes sans s’interroger sur le poids des représentations du masculin et du féminin et des pratiques sociales genrées, et sur l’articulation entre différentes formes d’inégalités et de relations de pouvoir.
Cette faible prise en compte de la dimension de genre dans le champ de la santé est à mettre en lien avec le recours tardif en France à ce cadre d’analyse, et notamment à l’articulation du genre avec d’autres rapports sociaux. Mais c’est aussi parce que le genre est rarement pensé comme un rapport social producteur d’inégalités de santé.
Ce colloque interrogera les modalités d’incorporation des différences de sexe/genre dans notre compréhension du normal et du pathologique, sur les effets de la biologie sur le genre, et du genre sur la biologie. Il s’agira également de questionner la systématicité de la bipartition de la population selon le sexe pour rendre compte des inégalités sociales de santé tandis que la distinction entre sexe et genre devient l’objet d’une interrogation de plus en plus complexe.
Ce colloque pluridisciplinaire se donne ainsi pour objectif de comprendre comment les rôles sociaux liés au genre tendent à orienter la façon dont les femmes et les hommes sont (i) exposé.e.s différemment à des problèmes de santé, (ii) comment elles et ils se représentent les affections qui les touchent et (iii) ont ou non recours au système de soins, (iv) et comment les réponses des professionnels de santé se construisent différemment selon le sexe de leurs patients.
On analysera en particulier la façon dont le genre participe à construire les troubles de la vie psychique, les représentations des maladies comme le cancer et les affections cardio-vasculaires, les questions de santé sexuelle et reproductive, dans des contextes sociaux, professionnels et de soins eux-mêmes genrés.
Modalités :
Les propositions de communication (2 pages) accompagnées d’un CV seront déposées avant le 30 septembre 2014 via le formulaire ouvert sur le site internet de l’IEC :
http://www.institutemilieduchatelet.org/colloque-detail?id=246
Elles devront s’inscrire dans une des thématiques suivantes :
A Genre, maladie cardio-vasculaire et vieillissement B Genre et santé au travail
C Genre et cancer
D Genre et santé mentale
E Genre et santé sexuelle
• Avant le 15 octobre
"L’utopie du troisième genre dans les arts visuels au passage du 20e siècle"
Comité scientifique :
Pascal Rousseau, Marcella Lista, Charlotte Foucher Zarmanian, Flaurette Gautier, Damien Delille (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, laboratoire HICSA).
Argumentaire :
Depuis quelques années, les historiens de l’art accordent à la question du genre une place de plus en plus importante. Pourtant, au sein d’une historiographie de l’histoire de l’art retravaillée par ces études de genres, l’approche binaire des catégories de sexe masculin/féminin occulte une multitude de figures poreuses et intermédiaires, communes aux sphères littéraire, médicale, judiciaire et artistique (androgyne, gynandre, virago, hermaphrodite, homosexuel, inverti, travesti, femme robot, homme nouveau…). Si l’émergence d’un troisième genre, considéré par certains comme la fusion idéale du masculin et du féminin, perçu par d’autres comme une psychopathologie sexuelle déviante, a été analysée dans le champ des sciences humaines, elle a en revanche peu été abordée dans celui des cultures visuelles.
Pour cela, la terminologie de « passage du siècle », propre à l’historiographie de la modernité, se teinte volontairement d’une résonance identitaire. Le passage d’un sexe à l’autre permet de transcender efficacement la question du biologique pour la déplacer du côté du performatif, où être femme ou homme réside avant tout dans l’adoption de critères ou de codes sociaux relatifs à l’un ou à l’autre genre : une posture corporelle, un vêtement, une expression mimique, une manière d’être, d’agir, de parler, qui postulent d’emblée, en dehors des présupposés biologiques, des identités sexuées. Comme le rappelle le psychanalyste Jean-Bertrand Pontalis dans L’Insaisissable entre-deux, l’idée d’un effacement de la différenciation sexuelle porte alors en elle tout un faisceau d’utopies. Du mythe ovidien de l’Hermaphrodite à l’Androgyne platonicien fantasmé par le Sâr Péladan, l’aspiration à transcender la conflictualité des contraires procède d’une quête d’une unité originelle supposée. Au seuil de la modernité, c’est ce rapport au mythe qui est réinterrogé. Alors que l’exploration d’un « troisième genre » est profondément réinterprétée par les avancées de la recherche médicale de l’époque – notamment sous l’impulsion du médecin allemand Magnus Hirschfeld et sa théorie des « stades sexuels intermédiaires » et les premiers débats, fondateurs, de la psychanalyse naissante -, les utopies communautaires et leurs résonances au sein de projets artistiques collectifs engagent une réflexion structurelle sur les relations entre la création artistique, le genre et l’idée d’universalité. Si le concept d’un « troisième sexe », tel qu’il apparaît dans la théorie médicale, ne connaît pas une terminologie équivalente dans la littérature artistique de l’époque, la problématique affleure comme partie prenante du terrain d’investigation du symbolisme et des avant-gardes. La résurgence de la mythologie au cœur de la modernité soulève des enjeux propres au processus artistique et alimente la croyance en une transformation humaine et sociale par l’art.
Ces journées d’étude se proposent d’engager la réflexion autour de figures et de pratiques qui, dans les décennies les plus animées de la modernité, autour du passage du siècle, ont porté ces projets d’une utopie sociale et politique du « troisième genre ». Sont attendues des propositions qui examinent les utopies d’un troisième genre engendrées par ces êtres intermédiaires dans les arts visuels (peinture, sculpture, gravure, dessin, cinéma, arts décoratifs) et arts vivants (théâtre, danse), dans les différents pays occidentaux où ces questions ont émergé, et sur une période allant des années 1880, avec les discours symbolistes, pour s’achever avec les premières avant-gardes et l’avènement de l’abstraction. Les communications pourront analyser les différentes stratégies artistiques visant à former de nouveaux espaces alternatifs du genre. Les théories scientifiques et spiritualistes autour de la propagation des espèces, les implications politiques relatives aux figures de l’entre-deux (féminismes, socialismes, anarchismes), les cultures extra-occidentales (primitivismes et traditions orientales), les mutations socioculturelles de la masculinité et de la féminité (espace domestique, monde du spectacle, homosocialité, lesbianisme de salon), ou encore les problématiques cyborg et la question de l’autoengendrement, sont autant de possibilités d’approches encouragées.
Modalités de soumission :
Les propositions d’environ 1500 signes devront être envoyées au plus tard le 15 octobre 2014 à l’adresse électronique suivante : utopiesdutroisiemegenre@gmail.com (utopiesdutroisiemegenre @ gmail.com)
Elles seront accompagnées d’une courte biographie, indiquant le nom et l’institution éventuelle de rattachement.
Les propositions pourront se faire en français et en anglais.
• Avant le 15 octobre
"CriminELLES"
Colloque international organisé par Hélène Barthelmebs et Matthieu Freyheit, Université de Haute Alsace, Institut de recherche en Langues et Littératures Européennes (ILLE - EA 4363)
Argumentaire :
La culture grecque ancienne nous a certes légué un sanglant imaginaire du crime féminin : Médée sème les morceaux de son frère, Procné découpe et met à cuire ceux de son fils, Clytemnestre assassine son mari, Électre fait tuer sa mère. Plus près de nous, au XIXe siècle, la criminelle se diversifie, de la Chouette d’Eugène Sue à la belle Hauteclaire Stassin de Jules Barbey D’Aurevilly. L’intérêt romantique pour les bas-fonds, illustré par la multiplication des mystères urbains, met en avant, à la suite d’une fiction anglaise placée sous le signe de De Quincey, une fascination pour le crime. Un intérêt répété aujourd’hui notamment par la culture populaire qui voit dans le crime un motif fictionnel performant. Il reste que, malgré le nombre des exemples possibles, le meurtre appelle traditionnellement le meurtrier, et l’assassinat, l’assassin, dans une vision restée androcentriste du crime. Celui-ci, pourtant, n’appartient pas qu’à un masculin qui s’arrogerait, contre le talent supposément féminin de la vie, celui de la mort. Devant cette répartition culturelle des tâches, le crime féminin finit par répondre au tabou culturel du « contre-nature », comme si tuer au féminin était supérieur en horreur à tuer au masculin. C’est que le féminin ne bénéficie pas, en Occident en tout cas, de la banalisation offerte par l’art de la guerre.
« Pourquoi les femmes tuent ? », interroge Peter Vronsky. Ce colloque propose de réfléchir à la manière dont nous répondons, par la fiction, au crime féminin : avons-nous seulement besoin de nous créer des raisons (si oui, lesquelles ?) pour que femme tue ? Car certaines tuent sur un malentendu, comme le laisse entendre Camus. Axé sur une approche comparatiste et pluridisciplinaire, et prenant pour champ d’étude la culture contemporaine, cette manifestation souhaite interroger la manière dont l’avènement du féminisme et des gender studies nous conduit à un renouvellement de l’imaginaire du crime au féminin. La femme fatale qui, longtemps, accompagne le gangster (Michel Ciment, Le Crime à l’écran, 1992), est évacuée par la complice et femme d’action dont la fascination pour Bonnie Parker marque le succès. Pareillement, Thelma et Louise revisitent le road trip devant la caméra de Ridley Scott, Uma Thurman hyperbolise la vengeance féminine dans Kill Bill, les femmes pirates envahissent la fiction d’aventure, la fantasy et le fantastique multiplient les créatures assassines. Voleuses, tueuses, arnaqueuses, et outlaws en tous genres nous intéressent tant qu’elles permettent de questionner et de remettre en perspective notre rapport à une certaine idée du féminin.
Enfin, s’il s’agit bien d’étudier le devenir du crime au féminin, il convient également de s’enquérir de la manière dont le crime peut (ou non) se dire au féminin. La criminelle engage-t-elle une écriture particulière ? Pour les femmes comme pour les hommes ? Y a-t-il, dans le texte, une permissivité offerte par le motif du crime qui engendrerait, peut-être, le meurtre plus facile d’une langue sentie comme patriarcale ? Car un crime peut en cacher un autre, et son appropriation pourrait bien constituer un acte de désobéissance littéraire et sociale dont il nous revient de préciser la teneur, et les enjeux. Pour mieux comprendre quelles sont, aujourd’hui, les criminelles dont nous rêvons / tremblons.
Modalités :
Les propositions de communication, d’une trentaine de lignes, accompagnées d’une bibliographie indicative ainsi que d’une brève notice biographique, sont à envoyer à criminelles@gmail.com
Frais d’inscription :
60 euros (30 euros pour les doctorants)
• Avant le 15 octobre
"Ripostes catholiques : mobilisations conservatrices autour d’enjeux sexuels et reproductifs"
Session thématique 16 du CoSPoF 2015 6ème Congrès des associations francophones de Science Politique
Lausanne 5-7 février 2015.
Coordinatrices :
Martina Avanza, Université de Lausanne, matina.avanza@unil.ch
Magali Della Sudda, Centre Emile Durkheim/CNRS, m.dellasudda@sciencespobordeaux.fr
Argumentaire :
Outre-Atlantique, les mobilisations religieuses dans le champ politique sont bien connues. Aux Etats-Unis où le Tea Party et les autres droites chrétiennes ont désormais un poids sur le parti Républicain, le rôle des organisations confessionnelles dans l’activité politique n’a jamais cessé d’être l’objet de recherches académiques (Williamson & Skocpol, 2012). Toutefois, la mise sur l’agenda scientifique de ces formes d’engagement a été beaucoup plus tardive en Europe et notamment en France. Bien connues sous la Troisième République, période de consolidation de l’Etat-nation sur des fondements laïcs, ces mobilisations ont progressivement été délaissées (Portier, 1998 ; Déloye, 2006).
Il a fallu aux chercheurs, les manifestations en France contre l’accès au mariage civil pour les personnes du même sexe en 2012-2013 et la restriction de la loi sur l’avortement en Espagne en 2013, pour montrer la persistance de l’influence sociale de ces réseaux chrétiens et leur capacité de mobilisation que les récits sur la sécularisation ont eu tendance à faire oublier (Tartakowsky, 2014). L’intérêt de cette session thématique est d’éclairer ces processus de contestation en se fondant non seulement sur les représentations et arguments de ces groupes, mais aussi sur des enquêtes de terrain.
Nous privilégions ici un point de vue différent du traitement réservé à ce « catholicisme d’identité » en sociologie des religions (Portier, 1994 & Béraud, 2012). C’est en effet par les outils de la sociologie des mobilisations et du militantisme que nous saisirons l’engagement dans ces mouvements contestataires de l’ordre sexuel et politique contemporains. En d’autres termes, c’est la politisation des questions sexuelles et reproductives par des collectifs d’inspiration catholique qui sera au centre de cette session thématique. Ce centrage sur le catholicisme n’oubliera pas les efforts de rassemblement menés en vue de rallier les représentants d’autres confessions. Que l’on songe au texte du rabbin Gilles Bernheim, fortement inspiré des écrits de la Manif pour tous, ou à ce groupuscule conservateur musulman, Fils de France, mis en avant par les média et les communicants de la Manif pour Tous.
Qui sont ces militants ? Dans quelles organisations s’insèrent-ils ? Comment ont-ils été socialisés politiquement et religieusement ? Quelles sont les conséquences biographiques d’engagements où le personnel, ici définit comme les pratiques et orientations sexuelles, est politique ? Les mobilisations de 2013 ont montré la réappropriation de certains éléments classiques du répertoire de l’action collective portée par les mouvements sociaux. Quels sont les modes d’actions que ces groupes privilégient et mettent en place ? Observe t-on des ruptures ou des continuités avec d’autres formes plus anciennes de contestation religieuse conservatrices (Della Sudda, 2010). On pourra s’interroger notamment sur les usages du droit et la pratique assumée du lobbying institutionnel. Comment ces groupes font-ils usage des moyens de communication classiques et plus récents ? Quels liens entretiennent-ils avec la politique institutionnelle et les media ? Peut-on repérer des circulations entre différents espaces de mobilisation à la fois militants et géographiques ?
Sans exclure d’autres questionnements, ces interrogations seront abordées dans cette section thématique. Celle-ci privilégiera les travaux issus d’enquêtes empiriques (études de cas ou comparaisons) en cours ou achevées.
Les propositions de communication, d’environ une page, doivent préciser sur quels mouvements et terrains portera la communication et faire état des méthodes mobilisées.
• Avant le 31 octobre
"Pratiques de la bande dessinée au féminin : Expériences, formes, discours"
Publication
Comité scientifique :
Laurence Brogniez, Professeure à l’Université Libre de Bruxelles, Belgique.
Stéphanie Delneste, Assistante à l’Université Catholique de Louvain, Belgique.
Madeleine Frédéric, Professeure à l’Université Libre de Bruxelles, Belgique.
Mira Falardeau, Chercheuse indépendante québécoise, auteure de Femmes et Humour, 2014.
Ann Miller, Professeure à la University of Leicester, UK.
Barbara Postema, Professeure à Ryerson University, Canada.
Jean-Louis Tilleuil, Professeur à l’Université Catholique de Louvain, Belgique.
Argumentaire :
Si les bandes dessinées ont longtemps été créées par et pour les hommes, les femmes ont progressivement investi ce médium. Il semble même que l’on puisse parler, depuis environ l’an 2000, d’un véritable boom de la création féminine. En effet, les chiffres fournis par l’Association des critiques et journalistes de bande dessinée (ACBD) pour l’Europe francophone, bien qu’ils témoignent toujours d’une faible proportionnalité hommes/femmes, montrent une nette progression sur les dernières années (7,2% en 2001 ; 12,3% en 2013).
Nous souhaitons construire une réflexion collective sur les différents aspects de ce phénomène. Il est tout d’abord capital de comprendre les facteurs qui ont conduit à un investissement plus massif de la bande dessinée par les femmes. Parmi ceux-ci, les « blogs BD », que le succès peut mener au format papier (Pénélope Bagieu, Margaux Motin, Zviane et Iris), semblent jouer un rôle important, en ce qu’ils sont susceptibles d’attirer un autre public et qu’ils promeuvent d’autres types de lecture. Mais il faut également compter avec des phénomènes éditoriaux (Marjane Satrapi, Persépolis, 2000) et des événements attirant l’attention sur la misogynie du milieu (intervention du collectif « La Barbe » au Festival d’Angoulême 2013) ou valorisant la production féminine (exposition « Regard de femmes » au Salon du Livre de Paris 2014). On peut enfin évoquer la création de structures qui mettent les auteures en réseau (collection « Traits féminins » créée par Thierry Groensteen aux Éditions de l’An 2 en 2002, Festival BD d’Igny au féminin en 2006, Association et Prix Artémisia en 2007).
Par ailleurs, on interrogera la teneur des discours qui émergent de ces initiatives. Évoquent-ils un héritage artistique (Magazine Ah ! Nana, Claire Bretécher, Florence Cestac notamment) ou militant (féministe, politique) ? Comment dialoguent-ils avec la conquête de l’égalité dans d’autres domaines (éducation, loi sur la parité, comptabilisation des périodes maternité pour l’ancienneté) ? Construisent-ils un sentiment d’identité collective ? Quelles sont les tensions qui traversent cet espace émergent (par exemple, le coup de gueule lancé par Tanxxx au sujet des bandes dessinées « girly ») ?
Dans le but de comprendre les réalités du métier d’auteure de bandes dessinées, on s’intéressera en outre aux fonctions (de lettristes ou coloristes, les femmes sont devenues scénaristes et/ou dessinatrices) et aux parcours : le passage par l’illustration de livres pour la jeunesse (Anne Herbauts), la construction de la carrière des auteures dans les cas de collaboration avec les conjoints (Maryse Charles), les modes et les lieux d’édition.
Enfin, il y aura lieu de s’intéresser à la diversité des formes ou genres investis par les femmes en bande dessinée : humoristique (Trash Cancan de Caroline Guillot, 2010 ; série Les Nombrils de Maryse Dubuc), historique (Opium de Laure Garancher, 2014), biographique (Olympe de Gouges et Ainsi soit Benoîte Groult de Catel, 2012, 2014), d’aventures (Princesse Sara d’Audrey Alwett, 2009), fantastique (La Bouche d’ombre de Maud Begon et Carole Martinez, 2014), mémorielle (Beirouth catharsis et Mourir partir revenir. Le jeu des hirondelles de Zeina Abirached, 2006 et 2008), érotique (I love Alice de Nine Antico, 2012), en passant par la bande dessinée autobiographique (Chronographie de Julie Doucet, 2010), de l’ordinaire (Le Muret de Céline Fraipont, 2012) et de l’intime (Le 11e jour de Sandrine Revel, 2010). Qu’en est-il, dans cette grande variété, des représentations des genres, et notamment des LBGT ? Y a-t-il émergence de nouveaux types, voire stéréotypes ? Quels sont les évolutions, mais aussi les variations et les échanges entre les différents espaces francophones (Canada, France, Belgique, Suisse, Afrique) ? Peut-on élaborer une pensée de l’intersectionnalité (genre, sexualité, classe, race) en bande dessinée ? Dans le prolongement de ces questionnements, on prendra ainsi la mesure des changements que la présence d’auteures femmes produit dans le champ. Toute approche est la bienvenue : narratologique, sémiotique, sociologique, théorique, statistique, esthétique, thématique, etc. Le critère restrictif est que le corpus d’étude soit constitué de bandes dessinées parues après 2000 (environ) et créées en langue française par au moins une femme.
Modalités :
Veuillez envoyer une proposition d’environ 300 mots pour le 31 octobre, accompagnée d’une brève bio-bibliographie (100 mots) ; réponse avant le 30 décembre ; article complet pour le 30 juin 2015 ; publication fin 2015.
Contacts :
Chris Reyns-Chikuma (reynschi@ualberta.ca) et Sophie Milquet (smilquet@ulb.ac.be).
• Avant le 30 novembre
"L’analyse de données textuelles informatisée"
Pour un prochain numéro de la revue Nouvelles perspectives en sciences sociales, Revue internationale de systémique complexe et d’études relationnelles
"Nous aimerions beaucoup que ce numéro compte parmi ses collaborateurs des chercheur(e)s en études de genre qui on réfléchi sur le thème de ce numéro ou qui font usage de ces outils informatisés dans l’exercice de leur métier."
Argumentaire :
Un débat ancien et récurrent oppose les sciences humaines et sociales (SHS), dites « molles » de façon généralement péjorative, aux sciences de la nature, dites a contrario « exactes » ou « dures », de façon abusive. Sans entrer dans ce débat et ses multiples facettes, on peut au moins avancer que si les SHS, en effet, ne sont pas des « sciences expérimentales », elles sont cependant des « sciences empiriques », dans le sens où elles sont en mesure de produire des études sur des faits observables. Comme les sciences de la nature, d’ailleurs, elles doivent construire leur objet et reconnaître aussi bien leur dimension historique et contingente que leur aptitude à produire quelques généralisations.
Pour n’évoquer ici que les sciences sociales, l’une des difficultés est « de bannir tout jugement de valeur, pour ne rechercher que les régularités et/ou des propositions vérifiables par l’expérimentation et les tests empiriques ».
Les analyses de données textuelles occupent depuis fort longtemps une place de choix dans la recherche empirique dans les SHS. Discours politiques, paroles d’acteurs de la société, relations de faits par les médias... offrent un riche corpus permettant de se faire une idée sur tel ou tel aspect de la vie sociale et de l’interpréter à l’aune des théories disponibles ou créées pour ce faire.
Le risque, cependant, est que l’herméneutique ainsi mise en œuvre ne soit traversée d’une trop forte tendance émotive : Gaston Bachelard condamnait la « connaissance première ou ordinaire » qu’il jugeait être un obstacle à la connaissance rationnelle. Sur des corpus analysables par un seul cerveau, voire une équipe de cerveaux, donc fortement limités aux capacités cognitives des humains, les régularités dont parle Robert Boyer peuvent être liées à des échantillons trop étriqués et la connaissance rationnelle peut se heurter à cette insuffisance. On risque donc de palier cette insuffisante en se livrant à des déductions qui, sous couvert de scientificité, peuvent n’être que le fruit d’un leurre créé par une raison insuffisamment étayée et capable de déborder de toutes parts les limites de la méthode, quelle que soit cette dernière.
L’apparition des analyses de données textuelles informatisées, vers les années 1960-70, puis leur développement à partir de la fin des années 1990, a permis de fournir aux chercheurs des outils de désubjectivation des travaux sur la société. L’importance quantitative des corpus susceptibles d’être traités par l’outil informatique et la rapidité de ce traitement donnent des chances notables de ne pas se laisser aller à des corrélations illusoires, à des régularités mensongères : elles facilitent la « capacité propre à la discussion paramétrique [...] d’établir en toute clarté les conditions de validité d’un résultat donné ».
Cet outil permet de multiplier les angles de vue, d’adapter les analyses aux besoins et désirs du chercheur : diversité des points de vue (problématiques, hypothèses), des approches (construction de catégories multiples), des représentations résultantes (tableaux, graphiques, treillis...) ou encore des types d’opérations possibles : analyses d’entretiens directifs ou semi- directifs, de réponses à des questions ouvertes, d’extraits de presse, de textes littéraires, d’interactions en face-à-face, de discussions de groupe...
Bien entendu, la puissance de l’instrument informatique ne donne pas en elle-même une garantie de scientificité des analyses. Elle ne prémunit pas contre les erreurs d’interprétation, les glissements idéologiques. Elle ne dispose pas a priori de bases solides et indiscutables.
Les logiciels de traitement de données textuelles sont construits sur des hypothèses qui ne sont pas neutres sur les résultats produits. Le codage des données, la diversité des techniques d’analyses (modes de création des unités textométriques de base, par exemple), le champ de validité de l’outil, tout cela doit être connu et assumé au cours de la recherche. En outre, l’outil reste un instrument au service du chercheur. C’est ce dernier qui pilote l’étude et, en connaissance de cause (c’est-à-dire des éléments qui précèdent), doit effectuer les choix à la fois de ce qu’il examine, de ce qu’il recherche et de ce qu’il interprète...
Malgré un développement concret s’étalant sur une quinzaine d’années, on peut juger à bon droit que les logiciels d’analyse de données textuelles sont encore relativement trop peu utilisés par les chercheurs en SHS. À la peur de l’outil (et de l’investissement cognitif et en temps, supposé et en partie réel), s’ajoutent sans doute les préventions fondées sur les dangers anticipés de l’instrument : les qualitativistes le trouvent sans doute trop rationalisant, les quantitativistes, sans doute pas assez...
La revue NPSS a souhaité permettre à ses lecteurs de se pencher sur ces nouveaux outils pour en comprendre les possibilités et les risques, les modes possibles d’utilisation et les précautions à observer, les types de logiciels, leurs objectifs respectifs et leurs différences...
Les contributions pourront porter (de façon non limitative) sur les axes suivants :
Les avantages ou les désavantages que peut apporter aux chercheurs en SHS l’utilisation des logiciels d’analyse de données textuelles ;
La fiabilité des logiciels d’analyse de données textuelles ;
La désubjectivation des analyses lexicales ;
Le positionnement entre qualitatif et quantitatif que suppose l’analyse informatisée de données textuelles ;
La comparaison entre les divers logiciels d’analyse de données textuelles ;
Des exemples d’application des analyses textuelles informatisées... Calendrier :
Les auteurs intéressés par cette problématique annonceront avant le 30 novembre leur projet à Simon Laflamme (slaflamme@laurentienne.ca) et à Claude Vautier (claude.vautier@ut- capitole.fr). Les articles seront expédiés à la même adresse au plus tard le mardi 31 mars 2015. Ceux qui traverseront avec succès le processus d’évaluation seront publiés dans le volume 11, numéro 1 de la revue en novembre 2015. Ils auront respecté les prescriptions figurant dans le guide des auteur(e)s sur le site de la revue (http://npssrevue.ca/contributions).
• Avant le 31 janvier 2015
"Femmes à la cour de France. Statuts et fonctions. (Moyen Âge – XIXe siècle)"
Colloque international organisé par Cour de France.fr avec le soutien de l’Institut Émilie du Châtelet, de l’Université américaine de Paris et de l’Institut d’études avancées de Paris.
Organisateurs :
Kathleen Wilson-Chevalier, professeur, The American University of Paris / Cour de France.fr
Caroline zum Kolk, chargée de mission, Institut d’études avancées de Paris / Cour de France.fr
Pauline Ferrier, doctorante, université Paris-Sorbonne (Centre Roland Mousnier, UMR 8596) / Cour de France.fr
Flavie Leroux, doctorante, EHESS / Cour de France.fr
8-9 octobre 2015
Institut d’études avancées, 17, quai d’Anjou, 75004 Paris.
Argumentaire :
Ce colloque international, pluridisciplinaire et trans-chronologique a pour objet le statut et les fonctions des femmes de la cour de France : les dames des suites d’honneur, les épouses des grands officiers et ministres, les officiers féminins des maisons royales, les marchandes et autres femmes qui ont séjourné de manière régulière ou irrégulière à la cour.
Ce sont ainsi des femmes au service de la famille royale, installées dans les différents degrés de la hiérarchie curiale, que nous proposons d’étudier. Car si les reines et princesses ont bénéficié d’une attention soutenue tout au long des siècles et ont fait l’objet de nombreuses études, la recherche au sujet des femmes qui séjournent avec elles à la cour présente encore de nombreuses lacunes.
Nous proposons d’étudier l’évolution de leur présence à la cour et les fonctions qu’elles y occupaient ainsi que l’impact de leur présence sur les structures et la vie quotidienne de l’entourage royal. Les engagements des femmes, leurs objectifs, leurs stratégies et leur marge de manœuvre, constituent un autre volet de la thématique, comme leur rôle dans la gestion des intérêts familiaux et des carrières curiales ainsi que leur mécénat architectural, artistique et culturel. Nous nous interrogeons aussi sur la représentation et l’imaginaire qui s’attache aux femmes de la cour dans la littérature et l’historiographie. Enfin, des études comparatives concernant d’autres cours européennes permettent d’élargir la perspective et de cerner la particularité de leur situation à la cour de France.
Les propositions de contribution peuvent s’inscrire dans quatre thématiques :
Structures, charges et fonctions
Des enquêtes sur l’évolution de la présence féminine à la cour et la forme que prit cette présence sont au cœur de ce premier volet. L’évolution des maisons féminines de la cour et des charges occupées par des femmes n’est connue que partiellement, comme les responsabilités et les privilèges attachés aux charges féminines. Des études à ces sujets permettront de mieux comprendre la structure curiale et la place des femmes dans celle-ci.
À côté des charges officielles ont existé des « fonctions officieuses » qui n’ont laissé que peu de traces dans les archives de l’administration royale. On trouve à la cour aussi des femmes qui ne sont pas intégrées dans les maisons royales, mais qui y séjournent fréquemment ou de manière quasi permanente (épouses d’officiers et de domestiques, marchandes, prostituées…). Leurs conditions de vie et la règlementation royale à leur sujet font partie des thématiques abordées dans ce premier volet.
Alliances, réseaux et cérémonial
L’intégration des femmes à la cour va souvent de pair avec un engagement en faveur de leur famille, leur clientèle, leur « parti » (qu’il soit religieux ou politique) et leur pays d’origine. On les trouve à toute époque aussi parmi les mécontents, les opposants à la politique royale, qui établissent parfois leur quartier général dans une des maisons féminines de la cour.
Notre intérêt porte prioritairement sur la manière dont les femmes profitèrent des opportunités offertes par la cour et les résistances ou obstacles auxquels elles pouvaient se heurter. Les mariages dont la cour était le théâtre font partie de ce volet ; il s’agit d’un terrain particulièrement fertile pour étudier l’exogamie de l’aristocratie et ses effets, des mariages internationaux qui dominent au plus haut niveau aux « mésalliances », qui ont laissé de nombreuses traces dans les écrits des contemporains.
Étroitement lié à la question des mariages est le sujet du rang des femmes dans la société curiale dont la définition varie d’une époque à l’autre et qui a un impact important sur l’étiquette et le cérémonial. Des études récentes ont renouvelé la recherche dans ce domaine et ont démontré que, loin d’être un détail pittoresque de la vie curiale, les rituels du quotidien servent à organiser et à faire fonctionner l’État monarchique. En suivant cette approche, nous souhaitons donner une place importante aux enquêtes qui concernent la place des femmes dans le cérémonial de cour et son évolution.
Art, religion et culture matérielle
La question du mécénat artistique et architectural des femmes de la cour constitue un autre volet des sujets abordés, comme la question des espaces occupés par elles et le décor qui les caractérise. Le mécénat des femmes a laissé de nombreuses traces dans les châteaux et palais, leur participation à l’organisation de festivités et de passe-temps divers (jeux, musique, chasse, danse, théâtre, académies …) une riche documentation. Des études à ce sujet font partie de ce volet, comme des enquêtes qui concernent l’engagement religieux des femmes, non seulement en ce qui concerne le mécénat, la charité et la fondation d’établissements religieux, mais aussi en ce qui concerne leur engagement au sein de courants spirituels plus ou moins contestataires. Ce volet peut concerner également le rôle de la religion dans l’éducation des jeunes femmes à la cour.
Les femmes de la cour interviennent aussi dans la culture matérielle du quotidien. En témoignent les marchandes et fournisseuses de la cour, dont certaines comme Rose Bertin ont suscité un vif intérêt. La cour en tant que moteur économique et centre de consommation et de production a également fait l’objet de recherches ; moins connue est la place que les femmes de l’entourage royal ont prise dans ce domaine.
Historiographie, représentation et mise en perspective
Dès le XVe siècle, des ambassadeurs et visiteurs étrangers soulignent qu’aucune cour européenne n’accorde autant de libertés aux femmes que celle de France : liberté de parole et de comportement. Mais est-ce que cette observation reflète la réalité ou s’agit-il d’une idée préconçue, inscrite dans le registre des stéréotypes nationaux ? Des études présentant la situation des femmes dans d’autres cours européennes peuvent apporter des éclairages à ce sujet, comme les caractéristiques de ce discours et le contexte social et culturel dans lequel il émerge et évolue.
Les femmes de la cour ont laissé de nombreux témoignages écrits sur la vie curiale. Cette production très hétéroclite comprend des lais, des romans, de la poésie, des mémoires et des correspondances, voire même des ouvrages critiques et des pamphlets. Leurs œuvres rejoignent le vaste corpus des écrits sur la cour émanant d’historiens et de contemporains qui, entre critique et vénération, ont dressé un portrait très contrasté des femmes de l’entourage royal. L’historiographie de la cour et la place des femmes dans celle-ci ainsi que la vision donnée par elles-mêmes présentent encore de nombreuses zones d’ombre qu’il est possible d’éclairer dans le cadre de ce colloque.
Proposer une communication :
Nous vous prions de nous faire parvenir un dossier de 2 à 3 pages qui présente la thématique de votre intervention (avec quelques informations sur les archives/sources utilisées) et une courte présentation de vous-même avant le 31 janvier 2015 à :
zumkolk (at) cour-de-france.fr
kathleen.wilson-chevalier (at) wanadoo.fr
http://cour-de-france.fr/article3389.html
• Avant le 1er octobre
"Catastrophe, Gender and Urban Experience, 1648–1920"
Editors : Deborah Simonton and Hannu Salmi
The history of catastrophes is an emerging field of research. Its interests range from natural and environmental disasters to social, industrial and technological accidents, from local hazards to global threats with a plethora of cultural ramifications. This volume concentrates on the shift from premodern to modern, from the perspective of the increasing presence of catastrophes in European imagination and everyday life. In 1820, the Brockhaus encyclopaedia in Germany defined a catastrophe as “a particularly decisive change, a surprising turn that changes the course of events.” Catastrophe had been a concept of drama theory since classical antiquity. It referred to the final resolution of a narrative. In tragedy, this happened often with sinister consequences. It seems that the notion ’catastrophe’ became used outside drama theory from the seventeenth century onwards, and it became to be employed in connection to a disaster or a fatal turn of events in the lives of an individual or a community. Perhaps an element of dramatic theory remained through the ways in which emotions, fear and pity, could be attached with drastic events.
This book aims at addressing the history of catastrophes in Europe during the seventeenth, eighteenth and nineteenth centuries especially from the urban point of view. How disaster changed urban experience, and how urban communities conceived, adapted to, and were transformed by catastrophes, both natural and human-made. How was gender involved in the events and cultural corollaries around catastrophes, and how gendered practices were negotiated during and in the aftermath of disastrous incidents in European towns and cities. The book will be the fifth to emerge from the Gender in the European Town Network.
We are seeking additional chapters and especially would welcome proposals that fall within this description, especially examining British or Southern European towns, but all catastrophes in any European town will be considered. The deadline for proposals is 1 October 2014, and we anticipate publishing in late 2015/early 2016. Please feel free to contact either of us with regard to ideas or questions you may have prior to submitting a proposal.
Hannu Salmi, University of Turku, Finland, hansalmi@utu.fi
Deborah Simonton, University of Southern Denmark, dsimonton@sdu.dk
• Avant le 20 novembre
"Across Cities. Gender Relations in Urban Contexts"
Genesis 2015, 2
“Genesis”, the Journal of the Italian Association of Women Historians invites contributions for a forthcoming issue on gender relations in urban contexts.
In past years the study of urban contexts through an approach focused on the use of cities as resources has contributed to reshaping aspects of labour history, family and kin relations, and of social and geographical mobility as well as rethinking the intersection of public and private. Since then, national history has progressively lost its centrality, in favour of transnational and comparative approaches, and the search for connected histories. This has introduced a broad set of changing analytical scales requiring new theoretical and methodological instruments in the study of micro/macro interactions.
Open processes of urbanization, the agency of people moving and resettling have contributed to a redefinition of notions of space and boundaries, relentlessly crossed both in a physical, material and symbolic sense. Small , medium-size and large cities therefore appear as locations of both migration and settlement and moving across the urban space is strictly connected to material and social contexts. The gendered organization of urban social relations influences the ways in which individuals construct the material and symbolic space they experience.
We encourage the submission of papers researching and analysing the gendered intersections of urban spaces and their transformations in a long diachronic perspective from the Middle Ages to the XXI century. While welcoming interdisciplinary contributions, we give priority to those taking into account a historical dimension.
We are especially interested in papers addressing :
The changing boundaries between different cultures, the crossing of identities and belongings, liminal stages and cultural, religious, political, ethnic and generational hybridities ; intersectionality integrating multiple and plural experiences
Multilocal networks that connect, support, attract, control and redistribute moving subjects such as artisans and workers (standard and non-standard), shopkeepers, clerks, domestic servants, slaves, prostitutes, migrants, converts, minorities, marginal figures, communities in and beyond the city, young and old people and people committed to institutions.
The urban dimension of dislocation connected to global chains of care work, as well as temporary urban aggregations of diasporic networks.
The transformation of urban spaces due to changing material conditions and to the changing life style of individuals and groups.
The various life strategies deployed in the context of specific limitations influencing choices, life courses and the gendered urban imaginary. Cities act as a permanent pole of attraction for migrating people and for individuals searching for new opportunities.
Proposals must contain : an abstract (no more than 300 words) and a short cv and must be e-mailed by November 20, 2014 to the editors : Anna Badino badinoanna@hotmail.com ; Ida Fazio ida@internetpiu.com ; Fiorella Imprenti fiorella.imprenti@gmail.com. They shall communicate by December 20, 2014 if the articles submitted have or not been selected for publication. Articles selected for publication (no more than 60.000 types including spaces and footnotes) must be sent in by March 15, 2015 and will then be submitted to a double blind referee.
Texts in Italian, English, French and Spanish will be considered for publication.
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4 - THÈSES / HDR :
• Marie Bergström soutiendra sa thèse intitulée "Au bonheur des rencontres. Sexualité, classe et rapports de genre dans la production et l’usage des sites de rencontres en France" mardi 30 septembre à 14h à SciencesPo Paris, 56 rue des Saints-Pères, Paris 6e, en salle François Goguel (5e étage).
Jury :
Michel Bozon, Directeur de recherche à l’INED (directeur de thèse)
Agnès Fine, Directrice d’étude Émérite à l’EHESS, LISST
Catherine Marry, Directrice de recherche au CNRS, CMH (rapporteure)
Olivier Martin, Professeur des Universités à l’Université Paris Descartes, CERLIS
Dominique Pasquier, Directrice de recherche au CNRS/ENST (rapporteure)
Éric D. Widmer, Professeur de sociologie à l’Université de Genève
Résumé :
La fréquentation des sites de rencontres est désormais une pratique répandue en France et un objet de débat important. À partir d’une recherche empirique originale qui croise des enquêtes qualitatives et quantitatives, cette thèse propose une sociologie de ces services de rencontres sur Internet.
Se plaçant d’abord du côté de la production des sites, elle montre la constitution d’un nouveau marché économique – celui de la rencontre – dont elle dissèque les différentes logiques. Elle explique en particulier la forte standardisation des plateformes, et la diffusion plus récente de sites spécialisés, comme autant de dynamiques propres à un marché en développement. Étudiant les usages au sein de la population hétérosexuelle, elle interroge ensuite les modes d’appropriation – sociaux et sexués – des sites et l’organisation des relations qui en découlent. Ce faisant, l’enquête révèle que, si les sites promeuvent les rencontres amoureuses, ils contribuent en réalité peu à la formation des couples, favorisant davantage une hétérosexualité non conjugale. La discrétion des rencontres en ligne, qui se déroulent en dehors et à l’insu des cercles de sociabilité, contribue à ce fait. Alors que les pratiques numériques sont habituellement associées à une publicisation croissante de la vie intime, les sites de rencontres participent donc d’un mouvement contraire de privatisation de la sociabilité sexuelle. Cette caractéristique des sites autorise une plus grande marge de manœuvre dans l’exercice de la sexualité, et ce en premier lieu pour les femmes, mais ne déroge pas pour autant au double standard de sexe qui structure les relations hétérosexuelles, sur Internet comme ailleurs.
In fine, les sites de rencontre constituent un point d’observation original sur les transformations récentes de la sexualité, de la conjugalité et des relations de genre. Considérés comme un « site de recherche stratégique », ils apportent des éclairages nouveaux sur la manière dont les hommes et les femmes s’engagent dans des relations intimes dans un contexte caractérisé par la diversification des parcours et des normes sexuelles.
Mots clefs :
Sites de rencontres, sexualité, conjugalité, homogamie, genre, Internet, marché.
Contact :
marie@bergstrom.fr
• Hélène Marquié, MCF Paris 8, soutiendra son Habilitation à Diriger des Recherches intitulé "Danse et genre : un espace de recherche à déployer", samedi 20 septembre 2014, à 9H 30, salle du conseil, Université de Nice Sophia Antipolis, Faculté des Lettres, arts et sciences humaines
Jury :
Anne-Emmanuelle Berger, Professeure en Littérature française et Études de genre, Université de Paris 8 Vincennes Saint-Denis
Marie-Joseph Bertini, Professeure en Sciences de l’information et de la communication, Université de Nice Sophia Antipolis
Ramsay Burt, Professor of Dance History, De Montfort University, Leicester, U. K., Rapporteur
Roxane Martin, Professeure en Études théâtrales, Université de Lorraine, Rapporteure
Marina Nordera, Professeure en Danse, Université de Nice Sophia Antipolis, Directrice
Geneviève Sellier, Professeure en Études cinématographiques, Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, Rapporteure
Résumé :
Danse et genre : épistémologie d’un espace de recherche constitue le mémoire de synthèse. Il vise à tracer les contours d’un champ de recherche articulant études de genre et études en danse. L’objectif est de dégager un certain nombre d’éléments spécifiant cet espace encore peu développé en France, de poser des bases, ou du moins des jalons, afin de le baliser, de faire une généalogie des démarches et des études ayant abouti à sa constitution, de dégager quelques axes à développer, enfin de questionner les fondements et le sens de la catégorisation/essentialisation féminine de la danse, comme art comme et pratique. Au-delà de ces objectifs, il y a l’enjeu de démontrer l’importance scientifique de ce croisement de perspectives et de sortir d’une méconnaissance réciproque. Le mémoire comporte quatre chapitres.
Le premier présente le concept de genre et la position théorique adoptée, quelques aspects spécifiques des études en danse, avant de tenter de cerner un champ méthodologique basé sur une pratique de l’inter et de la trans -disciplinarité, justifiée par la double complexité des objets et des problématiques posées, mais résultant aussi d’un choix et d’une expérience personnelle de la recherche.
Le deuxième chapitre présente plusieurs points de vue pour développer les liens entre danse et genre. Le premier a trait à la façon dont le genre travaille les matières de la danse et dont, réciproquement, ces matières travaillent le genre, que ce soit pour participer à sa stabilité et à sa légitimité ou, à l’inverse, en perturbant ses processus et en s’y opposant. Sous un angle davantage sociologique, une deuxième perspective présente quelques effets du genre dans le secteur chorégraphique en France, à l’heure actuelle. Enfin, découlant de ce qui précède, le chapitre s’achève par une présentation des croisements possibles, souhaitables, entre recherches en danse et recherches en genre.
Le troisième chapitre permet d’esquisser une généalogie de l’espace constitué, en s’intéressant à la façon dont les questions féministes et de genre ont pénétré le champ des pratiques et celui des recherches en danse, et réciproquement, à la façon dont la danse a – ou n’a pas – investi le champ des pratiques comme des recherches féministes. Une telle étude ne peut manquer de s’intéresser aux différences culturelles entre la France et les pays anglo-saxons.
Enfin, un quatrième chapitre est consacré à une question primordiale et préalable à toute autre recherche, celle de la représentation symbolique de la danse comme féminine, représentation qui biaise une grande partie des approches et pèse lourdement, tant sur le secteur chorégraphique ou les pratiques sociales que sur la recherche. Il s’agit de s’interroger sur les fondements et le sens de cette catégorisation, analysée comme paradigmatique des mécanismes de catégorisation de genre, induite par des processus de hiérarchisation, d’exclusion et de constitution d’une altérité à la référence masculine.
Histoire et esthétique de la danse de ballet au XIXe siècle - Quelques aspects au prisme du genre, féminisation du ballet et stigmatisation des danseurs est un essai sur la danse de ballet au XIXe siècle, à partir d’une problématique initiale concernant la fixation de la féminisation symbolique et professionnelle de la danse de ballet. Quatre chapitres et un divertissement le composent.
Le premier chapitre porte sur la question des sources et des spécificités des matériaux dont disposent les chercheuses et chercheurs en danse, sur les récits historiques qui souvent, loin de pouvoir constituer la base de recherches actuelles, se révèlent être des pièges, confondant représentations et faits historiques.
Le deuxième rassemble des éléments nécessaires à la compréhension de l’émergence et des évolutions du ballet romantique, son cadre institutionnel et ses publics, les principales œuvres qui font repères, son inscription dans une chronologie.
Le troisième chapitre interroge les spécificités du ballet-pantomime romantique, pour comprendre son inscription dans l’histoire de la danse. Il aborde les enjeux esthétiques auxquels la danse a été confrontée au XIXe siècle, la façon dont elle a évolué dans un réseau de redéfinitions des arts et des artistes, pour tendre vers une autonomie à la fois artistique et comme champ social. Les nouvelles valeurs et redéfinitions interviennent à des niveaux différents dans les problématiques de genre, et plus particulièrement dans la féminisation du ballet et la stigmatisation des danseurs.
Le quatrième traite la question initiale et centrale, concernant les dynamiques et modalités avec lesquelles le contexte de la révolution de Juillet a provoqué, en quelques années, un changement profond dans les représentations sociales de la danse de ballet, essentialisée en art féminin où un homme n’était plus légitime.
Pour clore ces recherches, j’ai ajouté en guise de « divertissement » une analyse du ballet La Révolte au sérail ou La Révolte des femmes, de 1833, seul ballet romantique à faire référence à des évènements politiques de son temps et à mettre en scène des revendications féministes.
La troisième étude, Représentations du genre dans la danse contemporaine au tournant du XXIe siècle (1995-2005 et 2005-2012), traite de la façon dont une partie de la danse contemporaine, en France, a investi les questions de genre et de sexualité depuis une vingtaine d’années. Les trois premiers chapitres concernent une période qui va de 1995 à 2005 et correspond à l’émergence et au développement des thématiques « genre(s) et sexualité(s) », concomitants de ceux de nouvelles formes chorégraphiques.
Après avoir présenté le milieu et la production très spécifique d’une danse contemporaine d’avant-garde qui s’est explicitement emparée de certaines théories sur le genre, l’étude analyse la façon dont la thématique « genre(s) et sexualité(s) » s’est légitimée en se posant en rupture avec la danse des années 1980, jugée trop androgyne. Elle interroge les conceptions du genre mises en œuvre dans les productions spectaculaires et discursives, et les liens au(x) féminisme(s). Pour terminer, elle aborde les représentations, non pas du genre, mais des genres – « féminin » et « masculin » – qui lui sont substitués, conjuguant affirmations identitaires et rejet des identités.
Le quatrième et dernier chapitre de cette étude, écrit en 2012 et 2013, permet d’ouvrir de nouvelles perspectives en déplaçant légèrement la problématique, pour considérer la façon dont le genre/gender est devenu un genre chorégraphique à part entière, en prenant en compte la production plus récente sur le sujet, et en examinant la réitération des mêmes schémas spectaculaires à l’aide du concept de rituel, afin d’en saisir le sens et l’efficacité.
Contact :
h.marquie@free.fr
• Stéphanie Chapuis-Després soutiendra sa thèse intitulée "Femmes et féminités dans la société allemande (XVIe-XVIIe siècles). Normes, Pratiques et Représentations" le 29 septembre à 14h en salle D035 de la Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, Paris VIe
Jury :
M. Behringer ( Sarrebruck )
MME Gleixner ( Herzog )
MME Hoock-Demarle ( Paris 7 )
MME Mourey ( Paris 4 )
Présentation :
Cette thèse aborde la question de la disciplinarisation du corps des femmes aux XVIe et XVIIe siècles en territoire germanique par le biais de livres d’édification, de livres de prières catholiques et protestants, d’ordonnances, et d’ego-documents.
http://cmdr.ens-lyon.fr/spip.php?article23
Contact :
sdeareigenn@gmail.com
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5 - FORMATION :
• ULB, Master en Sciences du Travail à finalité "genre et inégalités"
Une nouvelle finalité interdisciplinaire "Genre et inégalités" sera créée en octobre prochain dans le cadre du Master en Sciences du Travail de la Faculté des Sciences sociales et politiques.
Cette finalité accessible aux titulaires de baccalauréats en sciences humaines, l’est aussi aux diplômés de masters de différentes filières qui auront accès directement à la deuxième année du master. L’objectif de cette finalité est d’offrir une formation innovante pour accompagner la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques d’égalité, une formation centrée sur le marché du travail et l’insertion. Elle vise à donner à de futurs spécialistes en égalité les outils, connaissances et sensibilités nécessaires pour soutenir les avancées en matière d’égalité des sexes et de lutte contre les discriminations.
La première année du MA offre un ensemble de cours relevant de plusieurs disciplines : le droit, l’histoire, l’économie, la sociologie, la psychologie et l’anthropologie ; certains ont des intitulés généraux (économie du travail, sociologie du travail, histoire du travail, etc.), d’autres plus spécifiques (sociologie du genre, gender issues in Islamic countries, etc.). L’ensemble des cours développe une forte dimension de genre dans la matière abordée.
La deuxième année du MA reste multidisciplinaire. Elle combinera un plus faible nombre de cours théoriques avec plus de séminaires et de travaux pratiques. Les étudiants doivent également réaliser un mémoire de fin d’études.
Cette finalité est liée au réseau européen EGALES (Etudes Genre et Actions Liées à l’Egalité dans la Société), qui associe l’université de Lyon2 (coordinatrice), l’Université de York (Royaume Uni), l’Université Autonome de Barcelone (Espagne), l’Université Abo Akademi (Finlande), l’Université de Lausanne (Suisse), l’Université de Bucarest (Roumanie) et l’Université de Toulouse2 Le Mirail (France). Ce réseau offre aux étudiants la possibilité de suivre un semestre dans une université étrangère, cette mobilité peut être valorisée par une co-diplomation.
Pour plus d’informations :
Site web du Master Egales http://egales.univ-lyon2.fr/fr/
Programme des cours : http://banssbfr.ulb.ac.be/PROD_frFR/bzscrse.p_disp_prog_detail?term_in=201415&prog_in=MA-TRAV&lang=FRENCH
Pour plus d’informations sur les conditions d’accès et les cours : http://banssbfr.ulb.ac.be/PROD_frFR/bzscrse.p_disp_prog_detail?term_in=201415&prog_in=MA-TRAV&lang=FRENCH
Personne de contact : Fabienne Hoebeeck, 02/6504079, fabienne.hoebeeck@ulb.ac.be, Bur. H3230 Av. Héger, 6 - Solbosch, Bât. H - 3e étage, 1050 Bruxelles
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6 - EN LIGNE :
• Fédération RING, "Soutien à la Ministre Najat Vallaud Belkacem"
Consterné·e·s par l’offensive de la presse de droite et d’extrême droite contre la Ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud Belkacem, les chercheuses et chercheurs de la fédération de recherche sur le genre RING tiennent à affirmer publiquement leur solidarité avec la Ministre. Les insultes qui visent directement sa personne, et dont la Ministre de la Justice Christiane Taubira avait été elle aussi victime, jouent de façon sordide sur l’hostilité et les peurs que l’idée d’égalité suscite encore. Ces attaques ouvertement racistes et misogynes, dans une période de grandes tensions économiques et sociales, rappellent des heures sombres de notre histoire.
De telles insultes sont inqualifiables et inacceptables. Elles visent, de fait, toutes celles et tous ceux qui sont engagés dans une lutte pour plus d’égalité et de liberté.
Alors que les études sur le genre servent une fois de plus de prétexte à un déferlement de haine, nous, enseignant·e·s-chercheur·e·s restons plus que jamais attaché·e·s à nos missions de production et de diffusion de savoirs rigoureux et de réflexions exigeantes, au service d’une école de l’égalité.
http://www2.univ-paris8.fr/RING/spip.php?article3644
• Journal du CNRS, "Précieuses études de genre"
À l’occasion du premier grand congrès consacré aux études de genre qui se tient actuellement à Lyon, découvrez notre dossier sur le sujet. Loin de vouloir gommer les différences entre les sexes ou imposer une prétendue théorie, les études de genre montrent que ce que l’on pensait relever de la nature n’est parfois que pure construction sociale. Précieuses pour les sciences humaines, elles sont aussi capitales dans de nombreuses autres disciplines, comme la biologie ou la médecine.
https://lejournal.cnrs.fr/dossiers/precieuses-etudes-de-genre
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7 - PUBLICATIONS :
• Laurent Colantonio, Caroline Fayolle (dir.), Genre et utopie. Avec Michèle Riot-Sarcey, 406 p., 27 euros. PU de Vincennes. ISBN : 978-2-84292-412-6
Genre et utopie rassemble les contributions de collègues et d’anciens étudiants désireux de rendre hommage au travail de Michèle Riot-Sarcey, professeure émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris 8. Ce livre est né du sentiment que notre actualité politique nécessite plus que jamais d’être questionnée grâce aux outils de l’histoire et de la pensée critique. Il postule que l’exhumation des utopies oubliées du XIXe siècle nous permet de mieux comprendre les impasses de notre présent.
De même, alors que les études de genre ont suscité récemment de grandes incompréhensions et mésinterprétations, il semble pertinent de rappeler que le genre n’est pas une « théorie » mais bien un concept permettant de dévoiler l’histoire des processus de domination entre les sexes qui sont toujours à l’œuvre dans notre société.
http://www.puv-univ-paris8.org/themes/histoire/genre-et-utopie-9782842924126-7-597.html
• Roswitha Scholz, Simone de Beauvoir aujourd’hui. Quelques annotations critiques à propos d’une auteure classique du féminisme, Editions Le bord de l’eau, 48 p., 6 euros.
L’ouvrage, Simone de Beauvoir aujourd’hui, constitue le premier ouvrage traduit et publié en français de l’allemande Roswitha Scholz, figure de proue de la critique de la valeur. Au sein de ce mouvement critique, Scholz a développé à travers de nombreux ouvrages, le concept de dissociation/valeur permettant de penser la domination particulière des femmes au sein du capitalisme comme une domination liée à la forme marchandise. À cet égard, Roswitha Scholz occupe une place singulière dans le paysage féministe puisqu’elle rejette tour à tour les postures du féminisme différentialiste incarnées notamment par Luce Irigaray, du féminisme matérialiste de Christine Delphy et encore des gender ou queer studies incarnées par Judith Butler. Roswitha Scholz réussit, au sein de ce court essai, le tour de force de passer en revue ces diverses postures à travers une critique exigeante des positions classiques de Simone de Beauvoir.
L’auteur explore ainsi les arguments existentialistes du Deuxième sexe de Simone De Beauvoir pour les confronter au cadre contemporain de la socialisation capitaliste. Sans renier les apports de ce travail fondateur, Roswitha Scholz s’attache ici à démontrer les limites de ceux-ci notamment à travers la critique de la figure de l’Autre Beauvoirienne qui reste trop souvent perçue indépendamment de sa constitution spécifique dans le régime historique du capitalisme. Scholz s’efforce ainsi de radicaliser les thèses Beauvoiriennes et de les inscrire dans le contexte d’un patriarcat producteur de marchandises évacué partiellement par De Beauvoir et par les relectures critiques de Judith Butler fondant la totalité sociale sur une totalité de langage et de discours.
Roswitha Schloz s’oppose finalement de manière véhémente aux appropriations opportunistes récentes et fades de De Beauvoir pour maintenir l’exigence d’une pensée critique de l’Autre sexe en tant qu’être dominé au sein de la société capitaliste fétichisée en pleine crise existentielle.
http://www.editionsbdl.com/fr/books/simone-de-beauvoir-aujourdhui/419/
• Françoise Gange, Avant les dieux, la mère universelle, Landa Editions, 20 euros.
Bien avant la naissance des Dieux, l’humanité était placée sous la protection de la Grande Mère universelle, créatrice des mondes, des éléments et des créatures qui la peuplaient. Matrice sacrée, la terre portait les mystères de toutes les gestations, et chaque élément se trouvait relié au Grand Tout, dans l’immense cohérence du vivant.
Cette très longue culture de la Grande Mère fut attaquée en plusieurs vagues, à partir de la fin de l’âge du Bronze, par le nouvel ordre du Père dominant qui, après l’avoir démonisée, réussit à en effacer la mémoire, se faisant passer pour le Commencement.
C’est à une relecture des grands mythes fondateurs que nous invite ce livre. Il met en lumière le combat acharné que les héros du nouvel ordre patriarcal ont dû livrer à la très antique culture de la Grande Mère, pour imposer leurs Dieux, dans un panthéon jusque là féminin.
S’inscrivant dans la continuation de ce qui a fait le succès de Jésus et les femmes, Françoise Gange nous amène à retrouver ces chemins effacés vers notre mémoire la plus ancienne : on prendra conscience qu’il a existé d’autres systèmes culturels que celui, au modèle unique, du viril conquérant, c’est à dire guerrier, que nous connaissons toujours. L’humanité, réconciliée avec ses deux moitiés, féminine et masculine, doit pouvoir avancer vers un nouvel âge du monde, dans le sens d’une sacralité retrouvée.
http://www.landa-edition.fr
• revue Hermès, "Sexualités", n° 69, CNRS Éditions, 264 p., 25 euros. ISBN : 978-2-271-08217-6
Coordonné par Étienne Armand Amato, Fred Pailler et Valérie Schafer, et supervisé par Benoît Le Blanc
« Deuxième révolution sexuelle », « troisième vague féministe »... La question sexuelle n’est pas close et n’a pas fini d’occuper l’espace public, de s’inviter dans la sphère politique et sociale. En témoignent les affrontements récents en France autour du mariage pour tous, le manifeste des 343 fraudeuses en faveur de la procréation médicalement assistée ou encore les débats parlementaires sur la prostitution et la pénalisation des clients. Enjeu politique, religieux, éthique, économique ou encore culturel, c’est aussi, profondément, une question de communication, privée comme publique, qui, de la sphère la plus intime à l’arène la plus médiatique, engendre échanges, controverses, revendications, normativité et négociations.
C’est la communication dans tous ses états – de la plus ténue et silencieuse à la plus transgressive ou explicite – que les auteurs de ce numéro analysent, pour mieux comprendre non pas la sexualité, mais les sexualités, leur diversité de formes, de manifestations, de pratiques, leur altérité, leur incompréhension ou reconnaissance mutuelles comme leurs ajustements et entrelacements.
http://www.cnrseditions.fr/Communication/6938-hermes-69-sexualite-sous-la-direction-d-etienne-armand-amato-fred-pailler-et-valerie-schafer.html
• POUR, la revue trimestrielle du GREP, "L’agriculture familiale à travers le prisme du genre. Au Nord et au Sud, des avancées pour toutes et tous", n°222, Juillet 2014.
Coordonné par Anne-Marie Granié (UMR Dynamiques Rurales), Hélène Guetat-Bernard (UMR Dynamiques Rurales), Odile Plan (BIPLAN) et Agnès Terrieux (UMR Dynamiques Rurales).
Il n’existe pas une mais des « agricultures familiales », très diverses en fonction des contextes géographiques, économiques, culturels et sociaux. Ce numéro de POUR essaie d’en être le témoin au travers de situations observées au Sud comme au Nord.
Lorsque l’ONU proclame 2014 comme « Année Internationale de l’Agriculture Familiale », elle s’appuie sur la FAO, son organisation pour l’alimentation et l’agriculture, avec comme slogan : « NOURRIR LE MONDE, PRÉSERVER LA PLANÈTE ». L’agriculture familiale joue un rôle central dans la poursuite de ces objectifs.
Au sein des familles agricoles s’entremêlent les relations familiales (notamment de couple) et les rapports de production. Le prisme du genre permet de faire apparaître les stéréotypes sexués et les déterminismes culturels et sociaux qui entrent en jeu dans la définition des rôles et des tâches que femmes et hommes remplissent dans le cadre de l’agriculture familiale.
Cette lecture est trop peu présente dans les opérations lancées par les organisations internationales et nationales. Ce numéro rend compte de la nécessité de remettre l’accent sur la prise en compte des problématiques sociales et sexuées comme garantie de la durabilité des agricultures familiales.
Le dossier a été conçu et réalisé dans une démarche liant genre et développement. Dans toutes les initiatives présentées, nous avons voulu souligner les rapports sociaux entre les femmes et les hommes, et les placer dans la perspective d’un développement équitable et durable. Les bénéfices d’une telle approche, pour toutes et tous, sont mis en relief, et nous montrons qu’il est possible de prendre en compte la dimension « genre » dans les politiques et les pratiques agricoles. Apparaissent aussi, dans la diversité des contextes, les obstacles et les difficultés rencontrées, ainsi que le chemin qui reste à parcourir.
http://www.resia.asso.fr/plugins/editors/ckeditor/kcfinder/upload/files/Ressourcesenligne/POUR_222.pdf
http://www.grep.fr/pour/index.htm
• Cécile Formaglio, « Féministe d’abord » : Cécile Brunschvicg (1877-1946), PU de Rennes, 336 p., 22 euros. ISBN : 978-2-7535-3370-7
C’est par l’angle du féminisme que ce livre aborde la vie et les nombreux engagements de Cécile Brunschvicg qui se définissait elle-même comme « féministe d’abord ». Sans être une biographie traditionnelle au déroulé chronologique, cette étude permet d’appréhender ses combats et ses idées, sa conception de l’égalité des sexes, mais aussi sa lutte pour les droits sociaux et les droits politiques.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3588
• Mathieu Caulier, De la population au genre. Philanthropie, ONG et bipolitiques dans la globalisation, L’Harmattan, 196 p., 19 euros. ISBN : 978-2-336-30259-1
Le but de cet ouvrage est de démontrer que les politiques « du genre » des 20 dernières années sont génétiquement liées aux politiques de population et à leur réforme dans les années 1990, suite aux changements politiques et normatifs nés de l’effondrement du bloc communiste. La diffusion des thèses néo-malthusiennes émises depuis les États-Unis constitua une forme de globalisation biopolitique exceptionnelle dans ces manifestations mais aussi dans sa durée. Initiés dans les années 1950, de nombreux programmes de contrôle des naissances dans les pays du Sud ont encore un impact significatif sur les systèmes de santé de ces pays. La redéfinition des normes démocratiques du début des années 1990, suite à la chute de l’Union Soviétique, passa par le cycle de conférences organisées par les Nations Unies et culmina au Caire en 1994 par la refonte des programmes de contrôle des naissances en programmes de « santé et droits reproductifs », faisant du « genre » un outil conceptuel central. L’analyse de la réforme des politiques de population nous offre une approche novatrice des processus de globalisation de ces vingt dernières années. Loin des analyses macroéconomiques et géopolitiques de la globalisation, la globalisation du « genre » dans les politiques publiques est surtout le fruit d’actrices et d’acteurs impliqué-e-s dans la conquête d’espaces institutionnels et politiques, avant tout nationaux. « De la population au genre » étudie comment un paradigme fort de la globalisation des biopolitiques étasuniennes durant la Guerre froide fut lentement subverti de l’intérieur par des femmes inspirées par la critique féministe et comment le genre devint norme de politiques internationales.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=44079
• Geneviève Fraisse, Les Excès du genre. Concept, image, nudité, Editions Lignes, 96 p., 14 euros. ISBN : 978-2-35526-133-6
Honni par une droite réactionnaire qui se cherchait une identité, célébré par une gauche intellectuelle qui a pourtant tardé à en entreprendre l’étude, le genre se retrouve au cœur de polémiques politiques violentes. En désaccord avec les uns et les autres, Geneviève Fraisse fait d’abord le point sur celles-ci, et ce qu’elles signifient. Et s’emploie ensuite à constituer avec ce mot en partie nouveau un nouvel objet de pensée philosophique, dans la droite ligne de ses travaux sur l’émancipation des femmes et l’égalité des sexes.
http://www.editions-lignes.com/GENEVIEVE-FRAISSE-LES-EXCES-DU-GENRE.html
• Isabelle Collet, Caroline Dayer, Former envers et contre le genre, Editions De Boeck, 304 p., 38 euros. ISBN : 9782804189242
De l’école à l’université, de l’éducation informelle à la socialisation professionnelle, des pratiques des enseignant·e·s aux questions de didactique, des auteur·e·s se penchent ici sur les enjeux et paradoxes genrés qui s’en dégagent.
Les débats qui émergent régulièrement autour des questions de genre, en particulier en éducation-formation, véhiculent les questions épistémologiques, théoriques, politiques et sociétales que celui-ci cristallise. Cet ouvrage propose de prendre de la distance par rapport aux positionnements idéologiques et de faire un point scientifique sur ce que le genre signifie et sur la façon dont il travaille le domaine de l’éducation-formation.
Mettant en perspective sexisme et hétérosexisme, racisme et classisme, les travaux empiriques centrés sur le genre portent autant sur l’analyse des injonctions et de leur incorporation que sur la manière dont les personnes les remettent en cause et les dépassent.
Ces aspects sont appréhendés sur la base de recherches dont la diversité se déploie à travers les objets d’étude et les terrains d’investigation, les démarches méthodologiques et les ancrages disciplinaires.
http://superieur.deboeck.com/titres/132248_3/former-envers-et-contre-le-genre.html
• Nina Power, La Femme unidimentionnelle, Les Prairies ordinaires, 128 p., 12 euros. ISBN 978-2-35096-048-7
Aujourd’hui, le féminisme est partout, prétexte à vendre tout et n’importe quoi, des vibromasseurs aux chaussures de luxe, en passant bien entendu par soi-même. Comment ce qui était jadis une pratique utopique et révolutionnaire a-t-il pu devenir un discours hégémonique parfaitement adapté aux exigences du marché ? Comment ses ennemis d’hier ont-ils pu se l’approprier ? L’auteure analyse de façon claire, vivante et concise ce féminisme cheval de Troie du néolibéralisme, et souligne qu’il participe d’un processus global de marchandisation : après la femme-objet, voici la femme-marchandise ! Sous couvert d’émancipation, les femmes se trouvent enfermées dans une nouvelle forme d’essentialisation et de servitude. Ce livre montre que l’unidimensionnalité n’est pas une fatalité, et que le combat féministe se trouve non pas derrière nous, mais devant nous.
http://www.lesprairiesordinaires.com/la-femme-unidimensionnelle.html
• Miroir/Miroirs, "Genre ! L’essentiel pour comprendre", Hors-série n°1, Editions des ailes sur un tracteur, 200 p., 17 euros.
Le genre est partout et depuis longtemps : il dessine des vies, ou les efface au gré des stéréotypes ! S’il est avéré qu’il n’existe pas de « théorie », il existe des études sur le genre : genre et travail, et santé, à l’école, en histoire… Mais puisque tout et son contraire a été dit, les auteurs de ce livre ont souhaité organiser une riposte intellectuelle à l’état de confusion dans lequel on entraîne le grand public sur cette question.
Ce livre invite donc le lecteur - parent, enfant, étudiant ou institution - à mieux comprendre ce qu’est le genre. Il offre à chacun la possibilité de piocher, ici ou là, en fonction des questions qu’il se pose au quotidien sur le sexe et le genre, la différence des sexes, ou encore les transidentités… Nous faisons ainsi le pari que mieux informés, tous pourraient contribuer à lutter contre les discriminations et promouvoir une authentique égalité de genre.
http://www.desailessuruntracteur.com/GENRE--Un-livre-collectif-pour-comprendre-et-en-finir-avec-les-rumeurs_a107.html
Compte rendu :
http://lectures.revues.org/15261
• Daniel Welzer-Lang, Propos sur le sexe, Payot, 256 p., 22 euros. ISBN : 9782228910026
Ce livre concerne “le sexe”. Celui des femmes, des homosexuels et des bisexuels, des trans et des queers. Celui des hétéros. Car c’est aussi de cela qu’il s’agit : des travestis de Sao Paulo aux libertins de Paris, ce livre raconte la fin possible de la norme hétérosexuelle.
http://www.payot-rivages.net/livre_Propos-sur-le-sexe-Daniel-WELZER-LANG_ean13_9782228910026.html
Compte rendu :
http://lectures.revues.org/15326
• Bernard Hours, Monique Selim, L’enchantement de la société civile globale. ONG, femmes, gouvernance, L’Harmattan, 232 p., 18 euros. ISBN : 978-2-343-04026-4
Depuis plusieurs décennies, les ONG se sont faites les hérauts d’une société civile aujourd’hui autant évoquée qu’imprécise voire confuse. Internet a récemment permis l’éclosion de prises de parole, d’expressions, d’opinions tous azimuts, de manifestations, d’indignations, parfois de révoltes pas nécessairement suivies des progrès attendus. Au XXIe siècle, la société civile ne se définit plus par son extériorité à l’État, lui-même affaibli par le marché. De surcroît, l’État est invité par les normes de « bonne gouvernance » à gérer la société comme une vaste entreprise, opération à laquelle la société civile est sommée de participer, ultime onction démocratique plus ou moins authentique. En partant de trois terrains (Bangladesh, Ouzbékistan et Chine), cet ouvrage interroge dans une perspective anthropologique l’évolution des ONG et les principaux ressorts idéologiques, mais aussi chimériques et symboliques, proposés par la globalisation.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=44159
Fédération de recherche sur le genre RING (FR 4120)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
genre.ring@univ-paris8.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING