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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Ce que la violence politique fait aux carrières militantes (France, 1962-2012)", 7 février, Bordeaux
• "Genre et violences de masse. La question du féminicide", 13 février, EHESS
• "Du féminin et du masculin dans la théorie musicale", 18 février, Paris Sorbonne
• "Comment penser-pratiquer une décolonisation de la pensée du genre ? II", 21 février, Paris 3
• "Genre et engagement", 26-27 février, Toulouse 2
• "Sexualité, déviance et délinquance", 5-7 mars, Interlaken (Suisse)
• "Journée d’étude des étudiants de master sur le genre", 10 mars, Paris Sorbonne
• "Men and Women in Social Hierarchies. Etat des lieux de la recherche sur le genre et le statut social", 27 mars, Genève
• "Causes sexuelles. Sexualités et mobilisations collectives", 5-7 juin, Lausanne
2 - SEMINAIRES :
• "Filles, garçons : relations genrées en banlieue", Sciences Po Paris
• "Genre, environnement, alimentation", Toulouse 2
• "Genre et politique", Bruxelles
• Atelier Genre(s) et Sexualité(s), Bruxelles
• Catharine R. Stimpson, 8 février, Paris
• Laurie Laufer, "Psychanalyse et féminismes", 12 février, Paris Diderot
• Coline Zellal, "La répartition des rôles dans les parfumeries grassoises : normes et pratiques d’une industrie (1900-1950)", 13 février, Aix-en-Provence
• "Héroïsme au féminin", 26 février, Le Mans
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 15 février, "Féminismes du XXIe siècle", Paris Diderot
• Avant le 17 février, "Queer en trans-formation : matérialisme, langage(s), communautés", Paris 8
• Avant le 28 février, "Genre et psychanalyse : la différence des sexes en question", Aix-Marseille
• Avant le 1er mars, "Du rural au littoral, femmes en petites localités : entre contraintes et opportunités", Brest
• Avant le 1er mars, "Femmes, genre et technologies de l’information et de la communication (Europe, XIXe-XXIe siècles)", Paris
• Avant le 8 mars, "Mensonge et genre", Aix-en-Provence
• Avant le 13 mars, "Défi genre - le genre à l’interface des sciences", CNRS
• Avant le 28 mars, "Famille. Politiques pratiques et concepts controversés", Bâle (Suisse)
4 - THESE :
• Norman Férey, "La déconstructions du corps et des sexualités dans les performances artistiques en France de 1970 à 2000. Vers une prise en compte de la notion de genre"
5 - DIVERS :
• Projet Sinergia, groupe d’étude "Allaitement : histoire, littérature, anthropologie"
6 - EN LIGNE :
• RING, "Incompréhension"
• Des enseignants et chercheurs de l’Université de Strasbourg, "Pour en finir avec les idées reçues. Les études de genre, la recherche et l’éducation : la bonne rencontre"
• Sandra Boehringer, Estelle Ferrarese et Jean-Pascal Gay, "Le genre, l’éducation, la recherche : la bonne rencontre"
• Mnémosyne, "Le genre à l’école : Parents, n’ayez pas peur !"
• ARGEF, "Qui a peur de l’égalité entre les sexes ?"
• Isabelle Ulrich et Élisabeth Tissier-Desbordes, "De l’intérêt de mobiliser en marketing le genre multifactoriel et sa mesure"
• Marie-Dominique Garnier, "RêVolt(e)s : Du Genre au Jenre"
• Véronique Kleiner, "Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes ?"
• Assemblée nationale, "Projet de loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes"
• Télédebout, "Femmes, féminismes et recherches, trente ans après"
• Commissariat général à la stratégie et à la prospective, "Lutter contre les stéréotypes filles-garçons. Un enjeu d’égalité et de mixité dès l’enfance"
• Comité interministériel aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes, "Feuilles de route. Bilan 2013. Programme d’actions 2014"
• Cassidy R. Sugimoto, "Bibliometrics : Global gender disparities in science", Nature
7 - PUBLICATIONS :
• Christine Lévy (dir.), Genre et modernité au Japon. La revue Seitô et la femme nouvelle
• Lydie Bodiou, Marlaine Cacouault-Bitaud et Ludovic Gaussot (dir.), Le genre entre transmission et transgression
• Natalia Ribas-Mateos et Véronique Manry (éd.), Mobilités au féminin. La place des femmes dans le nouvel état du monde
• M. P. Anglade, L. Bouasria, M. Cheikh, F. Debarre, V. Manry et C. Schmoll (éd.), Expériences du genre. Intimités, marginalités, travail et migration
• ANEF, Le genre dans l’enseignement supérieur et la recherche. Le livre blanc
• Mina Loy, Manifeste féministe & écrits modernistes
• Genre & Histoire, "Réseaux de femmes, femmes en réseaux"
• Recherches sociologiques et anthropologiques, "Transgresser le genre au travail : les hommes dans les domaines professionnels ‘féminins’"
8 - SOUSCRIPTION :
• Patricia Godard et Lydie Porée, Les femmes s’en vont en lutte ! Histoire et mémoire du féminisme à Rennes (1965-1985)
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1 - COLLOQUES :
• "Ce que la violence politique fait aux carrières militantes (France, 1962-2012)"
Journée d’étude organisée par Fanny Bugnon (Centre Emile Durkheim, Sciences Po Bordeaux) et Isabelle Lacroix (Printemps, UVSQ)
7 février
Sciences Po Bordeaux
Programme :
9h Accueil
9h30 Introduction
Fanny Bugnon et Isabelle Lacroix
10h-11h30 : La violence politique au prisme des temporalités
Discutant : François Audigier (Maître de conférences en histoire, Université de Lorraine)
> Humberto Cucchetti (Chargé de recherche CONICET, Argentine)
Violence politique et trajectoires d’Action française : du militantisme post-Algérie française aux dernières contestations monarchistes
> Manus Mc Grogan (Docteur en histoire, University of Portsmouth)
Combats de rue de l’après-Mai : essoufflement d‘un certain gauchisme. Témoignages de Richard Deshayes
> Sébastien Schifres (Doctorant en science politique, Université Paris 8)
De la sociabilisation à la marginalisation : les trajectoires militantes des autonomes (1977-1984)
11h45-12h45 : Agir pour être visibles : les répertoires d’action de la violence politique
Discutant : Jacques Faget (Directeur de recherche CNRS, Centre Emile Durkheim)
> Jan-Hendrik Schulz (Doctorant en histoire, Institut universitaire européen,
Florence)
Les campagnes de grève de la faim d’Action directe (AD) et de la Fraktion Armee rouge (RAF) dans les années 1980
> Matthjis Gardenier (Doctorant en science politique, Université Montpellier 3)
Représentations sociales et traitement médiatique de la violence politique : l’exemple du Contre-sommet de l’OTAN de Strasbourg en 2009
13h-14h Déjeuner
14h15-15h45 : Le territoire national comme impensé ou les risques de l’exotisation
Discutant : Xabier Itçaina (Chargé de recherche CNRS, Centre Emile Durkheim)
> Thierry Dominici (Docteur en science politique, Université Bordeaux 4)
De la bande à l’armée. Etude d’un parcours militant au coeur de la violence indépendantiste corse. Le cas de Jean-Michel Rossi
> Benjamin Ducol (Doctorant en science politique, Université Laval, Québec)
Trajectoires de militances jihadistes en France (2001-2012) : triangulation processuelle à partir d’archives judiciaires, d’entretiens biographiques et d’analyse en réseaux
16h-16h30 : Conclusion
Isabelle Sommier (Professeure de sociologie, Paris 1)
Contact :
fanny.bugnon@laposte.net
• "Genre et violences de masse. La question du féminicide"
Journée d’études organisée par Hélène Bretin (UP XIII - Iris, France)
et Elisabeth Anstett (CNRS - Iris / Programme Corpses, France)
Jeudi 13 février 2014
EHESS, 190 avenue de France 75013 Paris - Salle 005
9h30 -17h
Présentation :
Les violences de masse ont représenté un phénomène majeur du 20e siècle, siècle des génocides pour certains. Le caractère sexué de ces crimes (à travers la pratique de l’esclavage sexuel, le recours aux viols systématiques et aux grossesses forcées, comme aux meurtres ciblant spécifiquement l’un ou l’autre des sexes) s’est fait jour sur de nombreux terrains, en Europe, en Afrique, en Amérique ou en Asie, sans que la dimension genrée des génocides et des violences de masse n’ait pour l’instant fait l’objet d’analyses comparatives et d’interrogations théoriques interdisciplinaires.
Or, la notion de féminicide, forgée à partir du milieu des années 1970 dans un contexte de mondialisation des mobilisations féministes offre l’un des outils théoriques possibles pour appréhender et analyser la dimension genrée des crimes de masse. Mais quelles en sont les potentialités et les limites ?
L’objectif de cette journée d’études organisée conjointement par l’axe 3 « Domination Violence Genre » de l’IRIS et le programme de recherche Corpses of Mass Violence and Genocide à l’occasion de la venue en France de Marie France Labrecque, est d’enrichir le débat sur la spécificité et la nature des violences commises à grande échelle contre des femmes.
Juristes, anthropologues, sociologues et politistes tenteront ainsi au cours de cette journée de saisir la façon dont ces violences de masse sont désignées, comprises et traitées dans différents contextes.
Programme :
Accueil : Hélène Bretin (UP XIII - Iris, France) et Elisabeth Anstett (CNRS - Iris / Programme Corpses, France)
Matinée : 9h30-13h
Première partie – Genre et crimes de masse
Approches théoriques et enjeux
> Marie France Labrecque, (Université Laval, Canada) « Des définitions du féminicide : pourquoi au juste ? »
> Caroline Fournet (Université de Groningen / Programme Corpses, Pays-Bas) « Discriminer pour mieux punir ? Les violences de masse commises contre les femmes et la justice pénale internationale »
Discussion animée par Sévane Garibian (Université de Genève / Programme Corpses, Suisse)
Violences de masse et rapports sociaux de sexe
> Shadi Sadr (Justice for Iran, Grande-Bretagne) « Crime and Impunity ; sexual torture of women in Islamic Republic prisons »
> Elisabeth Anstett (CNRS - Iris / Programme Corpses, France) « Les femmes au Goulag : à propos des masculinités hégémoniques »
> Chiara Calzoialo (EHESS - Iris, France) « Inégalités sociales, rapports de genre et impunité dans la (re)production des violences : meurtres et disparitions de femmes à Ciudad Juarez (Mexique) »
Discussion animée par Chowra Makaremi (CNRS-Iris, France)
Après-midi : 14h–17h00
Deuxième partie – Projection & Discussions
« Le viol, une arme de guerre », film documentaire (2002, 48 mn) de Sabina Subasic (juriste et documentariste, Bosnie), en présence de la réalisatrice.
Synopsis :
Chaque histoire éclaire un aspect spécifique du drame. Esmija raconte comment en 1992, à Foca, elle a été séquestrée et violée devant ses enfants. Dika et Nuska retournent au tristement célèbre camp d’Omarska. Les deux amies, qui ont été séquestrées ensemble, racontent les sévices, les humiliations dont elles ont été victimes. Elles racontent aussi les violences sexuelles forcées entre des hommes. Un homme aussi témoigne. Si Edo parle, c’est que sa femme ne peut plus le faire. D’origine allemande, elle s’est suicidée après avoir été violée. À travers son témoignage, on comprend que ces pratiques visaient aussi les couples mixtes. Enfin, il y a Jasna, victime de viols dans un camp près de Srebrenica, et dont les deux enfants ont été tués et jetés dans un charnier. Jasna veut témoigner car toutes les autres femmes qui ont été détenues avec elles, sont mortes.
Face à ces témoignages venus de l’ex Yougoslavie : les visages impassibles et les déclarations sans remords des bourreaux inculpés devant le Tribunal pénal international de La Haye. Les accusés comparaissent pour viols systématiques, viols sur enfants de 12 ans, génocide. Au-delà des histoires personnelles, ce film émouvant et dur lève le voile sur les ressorts politiques de ces viols utilisés comme arme de guerre.
Discussion animée par Sévane Garibian (Université de Genève /Programme Corpses, Suisse)
Table-ronde finale animée par Hélène Bretin (UP XIII - Iris, France ) et les participantes. Discutante : Karoline Postel-Vinay, (Sciences Po-Ceri, France) (sous réserve)
Contact :
elisabeth.anstett@ehess.fr
• "La misogynie au regard de l’histoire des comportements et de l’évolution des théories du masculin/féminin"
Journée d’étude 1 du programme Figures et fondements de la misogynie animé par Maurice Daumas et Nadia Mékouar-Hertzberg
Université de Pau
Vendredi 14 février 2014, salle du Conseil de l’UFR LLSHS
Programme :
Matinée (9h-12h)
Modérateur : Maurice Daumas
> Christophe Pébarthe (Université de Bordeaux III) : La démocratie athénienne (Vème-IVème siècles) était-elle misogyne ?
> Nadine Bernard (Université de Rouen) : Âge disqualifiant : les incidences du vieillissement féminin dans le monde grec
Discussion et pause
> Ofelia Rey-Castello (Université de Saint Jacques de Compostelle) : Misogynie et sainteté : le cas de l’archevêque du Mexique Aguiar et Seixas (1633-1698)
> Christine Dousset (Université de Toulouse-Le Mirail) : La misogynie pendant la Révolution française : discours et usage
Discussion
Après-midi (14 h – 17 h)
Modératrice : Nadia Mekouar-Hertzberg
> Dominique Maingueneau (Université Paris IV) : Entre amour, haine et peur des femmes : le mythe de la femme fatale
> Suzanne Drake (Universités de Pau et des Pays de l’Adour) : « Sois belle et tais-toi ». Le rôle de la femme dans les beaux arts. Une comparaison entre Occident et Orient
Discussion et pause
> Christine Lavail (Université Paris X) : Le modèle de la "femme nouvelle" ou comment faire de la misogynie une valeur positive. Le cas de la Section Féminine de la Phalange espagnole
> Marie-Claude Chaput (Université Paris-Ouest Nanterre) : Margarita Nelken, députée de la II République espagnole et féministe : une cible de choix pour un discours misogyne
Discussion et conclusions de la journée par Nadia Mekouar-Hertzberg
Contact :
mau.daumas@wanadoo.fr
nadia.Mekouar-Hertzberg@univ-pau.fr
• "Du féminin et du masculin dans la théorie musicale"
Huitièmes rencontres du CReIM organisées par le Cercle de Recherche Interdisciplinaire sur les Musiciennes
Université Paris-Sorbonne (Institut de Recherche en Musicologie, UMR 8223) Université du Maine (CERHIO) Université de Reims Champagne-Ardenne (CERHIC)
Mardi 18 février
14h-19h Université Paris-Sorbonne
Centre universitaire Clignancourt 2 rue Francis de Croisset, 75018 Paris (Métro Porte de Clignancourt) Salle 418
Programme :
Présidence de séance : Florence Launay (Darmstadt, CReIM) et Bertrand Porot (Université de Reims Champagne-Ardenne)
Accueil et introduction
> Isabelle Ragnard (Université Paris-Sorbonne) : « Par bécarre, par nature et par bémol ! Les hexacordes ont-ils un genre ? »
> Catherine Deutsch (Université Paris-Sorbonne) : « Ordre musical, ordre sexué : la métaphore du genre dans les débats sur la modernité musicale italienne entre XVIe et XVIIe siècles »
> Théodora Psychoyou (Université Paris-Sorbonne) : « Féminin/masculin dans la théorie du XVIIe siècle en France »
> Raphaëlle Legrand (Université Paris-Sorbonne) : « Et voilà pourquoi le mode majeur est le "maître de l’harmonie" : Rameau et le sexage des modes et des degrés »
> Alban Ramaut (Université Jean Monnet, Saint-Etienne) : « Du féminin et du masculin dans les écrits théoriques d’Anton Reicha »
> Florence Launay (Darmstadt, CReIM) : « Féminin/masculin dans la théorie, état des lieux bibliographiques »
Table ronde : « Feminine Endings de Susan McClary (1991) : relectures » Avec Esteban Buch (EHESS), Catherine Deutsch (Université Paris-Sorbonne), Florence Launay (Darmstadt, CReIM), Raphaëlle Legrand (Université Paris-Sorbonne), Hyacinthe Ravet (Université Paris-Sorbonne)
Contact :
launay-cook@gmx.net
• "Comment penser-pratiquer une décolonisation de la pensée du genre ? II"
Journée d’études organisée par Mireille Calle-Gruber, Anne Castaing, Sarah-Anaïs Crevier Goulet, Xavier Garnier, Christine Lorre et Myriam Suchet
Université Sorbonne Paris 3
vendredi 21 février, salle Claude Simon (Maison de la Recherche), 9h30-19h
Présentation :
Le concept d’écriture migrante a fait l’objet au Québec de recherches approfondies et d’analyses théoriques dans le domaine des lettres et des arts depuis les années 80, constituant un champ épistémologique à part entière. Le moment d’émergence de ces études est marqué par la publication de La Québécoite de Régine Robin en 1983, qui fut suivie d’une production fournie et diversifiée comprenant aussi bien des écrivains d’Europe que du Maghreb, de la Caraïbe, d’Asie et du Moyen-Orient.
Par la suite, c’est dans une perspective dynamique sur plusieurs générations que s’est effectuée l’interrogation des écritures migrantes, tant au plan historiographique, sociolinguistique, théologique que littéraire et philosophique. Il en est résulté la mise au point d’un ensemble d’outils méthodologiques.
C’est en considérant les résultats de cette démarche que nous faisons ici une double hypothèse suivante :
1) la méthodologie des écritures migrantes pourrait permettre de considérer à nouveaux frais la question du genre et des différences sexuelles, question qui s’inscrit forcément dans un contexte pluriculturel, entrainant une réflexion sur l’hospitalité telle qu’elle est mise en œuvre dans la littérature et les arts.
Il en résulte la nécessité d’une attention toute particulière au rapport de la théorie des écritures migrantes du genre avec la langue, les imaginaires des langues, et les transferts culturels. La question de la traduction, envisagée tant d’un point de vue métaphorique que dans sa dimension pratique la plus concrète, pourrait constituer une piste complémentaire et rejoindre le paradigme traductionnel actuellement prisé des sciences humaines et sociales dans leur ensemble.
2) Il s’agirait par suite d’arracher la notion de genre à l’uniformisation de la pensée et à son institutionnalisation en ouvrant la perspective des multitransferts et des pluralités culturelles : à la lumière des processus migratoires des œuvres littéraires et artistiques, c’est à un feuilletage d’infinis potentiels que devraient conduire ces recherches. Les approches les plus récentes de la notion d’écriture migrante, qui critiquent volontiers leurs aspects parfois stéréotypés, invitent précisément à dépasser la représentation essentialisée et idéalisée de l’Autre pour engager une multiplicité de rapports éthiques et discursifs.
Programme :
> Mireille Calle-Gruber (U. Paris 3), « les corps d’énergie que nous sommes », > Simon Harel (U. de Montréal) : « L’écriture et la survivance dans Folie passée à la chaux vive de Christine Jeanney et Stéphane Martelly »
> Ying Chen (écrivain, Vancouver) : « Le plus grand obstacle ». L’écrivain sera présenté par Christine Lorre-Johnston (Paris 3)
> Maribel Penalver : « De l’affect des mots “migrants” : une mise en scène de l’hos(ti)pitalité poétique »
> Régine Robin : Depuis La Québécoite... > Sarah-Anaïs Crevier Goulet (U. Paris 7/ U. Paris 3) : Entre migrance et immobilité : explorer le continent inconnu du corps chez Anne-Marie Alonzo »
> Melina Balcazar Moreno (U. Paris 3) : titre à préciser
> Sarah Carmo (U. Paris 3) : « Le hors-lieu du passage des cultures ou l’exil de Leonor dans As Luzes de Leonor de Maria Teresa Horta »
> Xavier Garnier (U. Paris 3) : « Troubles afropolitains dans l’écriture du genre » > Aline Bergé (U. Paris 3) : « Arrière-paysages des migrantes : lectures de Leïla Sebbar » > Yolande Cohen (UQAM, Montréal) : « Retours sur un départ : de Meknes à Montréal »
Contact :
annecastaing@yahoo.fr
• "Genre et engagement"
Journées d’étude des doctorant-e-s ARPEGE :
Mercredi 26 et jeudi 27 février
9h-17h
Université Toulouse II-Le Mirail, Salle du Château
Présentation :
Les journées ARPEGE visent à promouvoir une approche pluridisciplinaire du genre, transversale aux différents établissements universitaires toulousains. Elles sont l’occasion de valoriser les travaux de jeunes chercheur-e-s en leur permettant de communiquer sur leurs sujets d’étude, de se rencontrer, d’échanger et de confronter leurs approches du genre. Cette année, les communications s’articuleront autour de la thématique « genre et engagement ».
Programme :
Mercredi 26 février
9h-9h30 Présentation des journées : Caroline Goldblum (Histoire contemporaine, Toulouse-Le Mirail).
9h30-10h : Fanny Gonzalez (Littérature française, Lille 3) : Le viol dans les romans populaires de la Belle Époque.
10h-10h15 : Débat
10h15-10h45 : Étienne Maignan (Littérature française, Toulouse-Le Mirail) : Le féminisme des contre-révolutionnaires : le rôle social de la femme d’après Joseph de Maistre, Auguste Comte et Charles Maurras.
10h45-11h15 : Débat et pause
11h15-11h45 : Chloé Jacquesson (Littérature française, Lyon2) : « Mais si c’était une machine de guerre ? » : les rapports entre pratique littéraire et combat politique chez Monique Wittig.
11h45-12h : Débat
12h-14h : Pause repas
14h-14h30 : Nicole Pradalier (Information-Communication, Toulouse-Le Mirail) : Étude d’un texte du point de vue du genre ou « Comment peut-on être Persane ? ».
14h30-14h45 : Débat
14h45-15h15 : Izadora Xavier (Sociologie, Paris 8) : Le discours du conseil des Nations Unies autour du thème « Les femmes, la paix et la sécurité ».
15h15-15h45 : Débat et pause
15h45-16h15 : Hervé Ondoua (Philosophie, Yaoundé 1) : La déconstruction et la question du droit des femmes et du droit des hommes.
16h15-16h45 : Débat et conclusion
Jeudi 27 février
9h-9h30 Accueil
9h30-10h : Agathe Roby (Histoire médiévale, Toulouse-Le Mirail) : La prostitution publique en Midi toulousain à la fin du Moyen Âge : un modèle de réglementation.
10h-10h15 : Débat
10h15-10h45 : Pauline Moszkowski (Histoire moderne, Bordeaux 3) : L’entrée des femmes dans la société politique révolutionnaire de Beaumont-du-Perigord : une rupture limitée de l’entre soi masculin.
10h45-11h15 : Débat et pause
11h15-11h45 : Sarah Barthélémy (Histoire moderne, Louvain) : Les capacités genrées dans l’engagement en religion (fin XVIIIe-début XIXe siècle).
11h45-12h : Débat
12h-14h : Pause repas
14h-14h30 : Jessica Soler-Benonie (Sociologie, Toulouse-Le Mirail) : Femmes/Gameuses et féministes : s’engager dans un monde d’hommes.
14h30-14h45 : Débat
14h45-15h15 : Sarah Nicaise (Sociologie, Toulouse Paul Sabatier) : Genre, sexualité et classe dans les trajectoires d’engagement « gouine ».
15h15-15h45 : Débat et pause
15h45-16h15 : Jules Sandeau (Information-Communication, Bordeaux 3) : Construction et réception d’un corps de star : l’exemple de Joan Crawford dans les années 30.
16h15-17h : Débat et conclusion des journées
Contacts :
agathe.roby@gmail.com
caroline_goldblum@yahoo.fr
chloe.jacquesson@univ-lyon2.fr
• "Sexualité, déviance et délinquance"
Congrès du Groupe Suisse de Criminologie (GSC)
Organisé par Benjamin F. Brägger, Marc Graf, Silvia Steiner
5-7 mars, Interlaken (Suisse)
Présentation :
Le sexe est omniprésent dans nos sociétés. Couplé à la problématique de la délinquance, il suscite toutes les controverses. La délinquance sexuelle est toutefois un domaine dans lequel les clichés ont la vie belle, et les débats politiques et médiatiques abordant le sujet dépassent rarement le niveau des stéréotypes et des préjugés.
Le Groupe suisse de criminologie vous convie cette année à venir explorer les diverses facettes de la relation compliquée qui unit la sexualité, la délinquance et le droit pénal. Entre prostitution, tourisme sexuel, et victimisation, nous nous intéresserons aux auteurs et aux victimes de la délinquance sexuelle et aux institutions chargées de la prise en charge de ces personnes (organes de poursuite pénale, établissements
d’exécution des peines et personnel médical). Mais nous tenterons également d’adopter une perspective plus large en nous penchant sur le rôle de la société dans la construction de la déviance et de délinquance sexuelle et nous questionnerons le bien-fondé de certaines approches. A cette fin, une variété de spécialistes viendront déconstruire les idées reçues et débattre de la pertinence de nos choix de société dans ce domaine.
Le Groupe suisse de criminologie est convaincu qu’une nouvelle fois, cette année à Interlaken, une atmosphère ouverte et détendue permettra un dialogue fructueux entre les différentes disciplines et entre la pratique et la science.
Infos et programme :
http://www.kriminologie.ch/siteWeb/francais/francais.htm
• "Journée d’étude des étudiants de master sur le genre"
Organisée par
Raphaëlle Legrand (Professeur en Musicologie, UFR de Musique et
Musicologie)
Sophie Albert (Maître de conférences en littérature médiévale, UFR de
Littérature française et comparée / déléguée à la vie étudiante et
culturelle)
Paris Sorbonne
Lundi 10 mars
Présentation :
A la suite des manifestations organisées en 2013 par l’université
Paris-Sorbonne avec la collaboration de l’UPMC, la Journée de la Femme
du 8 mars se décline à nouveau au pluriel en 2014, pour donner lieu aux
Journées des Femmes de Sorbonne universités. Portées par la coordination
« vie de campus », ces Journées se tiendront du 4 au 10 mars sur
différents sites des établissements partenaires.
Dans ce cadre, nous organisons le lundi 10 mars 2014, dans la salle des
Actes de la Sorbonne, une journée dédiée aux étudiants de master
travaillant sur des questions de genre. Cette journée doit permettre aux
étudiants d’exposer leur travail de recherche sous la forme de brèves
interventions de 15 minutes, et d’en discuter aussi bien avec des
enseignants-chercheurs qu’avec d’autres étudiants. L’enjeu est à la fois
d’inciter les étudiants de master à prendre la parole publiquement, ce
dont ils ont rarement l’occasion, et d’organiser une rencontre
interdisciplinaire sur cette question transversale qu’est le genre.
Si vous dirigez des travaux sur le genre, pouvez-vous relayer cet appel
auprès de vos étudiants ? Il faudrait que nous recevions le titre de
leur intervention ainsi qu’un résumé d’une dizaine de lignes avant le
vendredi 14 février 2014.
Nous sommes à votre disposition et à celle de vos étudiants pour
répondre à d’éventuelles questions ou demandes de précisions.
Contacts :
raphaelle.legrand@paris-sorbonne.fr
sophie.albert@paris-sorbonne.fr
• "Men and Women in Social Hierarchies. Etat des lieux de la recherche sur le genre et le statut social"
Symposium organisé par Klea Faniko, UNIGE, Fabio Lorenzi-Cioldi, UNIGE, Oriane Sarrasin, Université de Sussex, Eric Mayor, Université de Neuchâtel. En partenariat avec le Bureau de l’égalité, UNIGE.
27 mars, Université de Genève
Présentation :
Ce symposium a pour but de réunir des personnes impliquées dans la recherche académique travaillant autour de la thématique du genre et du statut social. Cette rencontre vise également à étendre et consolider les liens entre les chercheurs et les chercheuses des différentes universités de Suisse Romande. Les contributions des participant-e-s paraîtront, en 2015, dans un ouvrage collectif intitulé Men and women in social hierarchies.
Infos complètes :
http://www.unige.ch/rectorat/egalite/sensibilisation/campagneStereotypes/Symposium.html
• "Causes sexuelles. Sexualités et mobilisations collectives"
Colloque international organisé par le CRAPUL, le CEG LIEGE et le GT07 de l’AISLF
Université de Lausanne
5-7 juin 2014.
Présentation :
De la prostitution au mariage homosexuel, en passant par le harcèlement sexuel ou l’avortement, nom- breuses sont les questions sexuelles ayant suscité des mobilisations au cours des dernières décennies. En effet, depuis le phénomène de « libération sexuelle » observé principalement dans les pays occidentaux durant les années 1970, les « causes sexuelles » se sont multipliées partout dans le monde. Ce colloque est ainsi consacré aux mobilisations relatives à la sexualité et au genre dans différents pays d’Europe, d’Amé- rique du Nord, d’Afrique et du Proche-Orient.
Comment se définissent les causes liées à la sexualité et au genre ? Qui sont les acteurs impliqués dans ce travail de définition ? Quelles sont leurs logiques d’alliance ou d’opposition ? Qu’est ce que les causes sexuelles font en retour aux acteurs qui s’y impliquent ? À travers ces questions, c’est le contexte élargi des mobilisations qui sera éclairé, en dépassant les frontières strictes des « mouvements sociaux ». Dans bien des cas, les causes sexuelles sont construites autour de positions contrastées voire fortement cli- vées ; en même temps que les rapports des mouvements sociaux aux pouvoirs publics ou aux institutions, ce sont donc les relations entre mobilisations contraires qui seront analysées afin de montrer ce que la construction des causes doit à ces affrontements entre positions antagoniques. En outre, de plus en plus souvent, les causes sexuelles apparaissent objets de formulations internationales, obligeant à situer la réflexion à l’échelle transnationale ou translocale pour comprendre les conditions et les effets de la glo- balisation des causes, les modes de domination ou de résistance que cela implique, en bref l’articulation complexe entre le local, le national et l’international.
Programme et infos :
http://we.tl/Ylacmr3jjg
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2 - SEMINAIRES :
• "Filles, garçons : relations genrées en banlieue"
Séance du séminaire La Seine-Saint-Denis
2013-2014
Organisateurs :
Marie-Hélène Bacqué (sociologue, urbaniste, Université Paris Ouest Nanterre, laboratoire Mosaïques LAVUE),
Emmanuel Bellanger (historien, CHS, CNRS/Université Paris 1),
et Henri Rey (politiste, Cevipof)
Cevipof
Sciences Po. Paris
98 rue de l’Université Paris 7e (Métro Solférino ou Assemblée nationale)
17 h. – 19 h. / Salle Annick Percheron
4 février 2014 :
Intervenantes :
Isabelle Clair, chargée de recherche au CNRS, équipe Genre travail mobilités du CRESPPA
Nacira Guénif, sociologue, professeur à l’Université Paris 8
Mimouna Hadjam, animatrice de l’association Africa à la Courneuve
Didier Lapeyronnie, sociologue, professeur à l’Université Paris IV, membre du Centre d’analyse et d’intervention sociologiques (CADIS)
Contact :
emmanuel.bellanger@univ-paris1.fr
• "Genre, environnement, alimentation"
Séminaire MSHT-Arpège, des trois Ecoles doctorales (ALLPH@, CLESCO et TESC)
Université Toulouse 2
Coordination :
Hélène Guétat-Bernard, Dynamiques Rurales, Enfa
Nathalie Lapeyre, Certop, UTM
Programme :
Genre et empowerment
14 février
9h30-17h00 – salle OBM2 (derrière la MDR)
Organisation :
Hélène Guétat-Bernard, Nathalie Lapeyre, Héloïse Prévost
Présentation :
L’empowerment, inscrit dans l’histoire des mouvements sociaux, est un paradigme mobilisé dans le cadre de l’intervention sociale et dans les politiques publiques. Les conséquences des crises environnementales peuvent affecter différemment les femmes et les hommes et en même temps les femmes sont de plus en plus fréquemment mobilisées en tant qu’actrices importantes de la résolution de ces crises. Le processus d’empowerment qui considère la capacité d’élaborer une conscience critique par rapport aux enjeux sociaux, dans lesquelles femmes et hommes s’inscrivent, traduit une lecture critique des discours, des pratiques, et des stratégies pour l’engagement et l’acquisition de pouvoir à l’échelle individuelle et collective.
Programme :
Introduction :
> Nathalie Lapeyre et Héloïse Prévost : Empowerment et études genre : regards Sud/Nord
Intervenant.e.s :
> Sophie Charlier, anthropologue, Université Libre de Louvain
L’importance de réinvestir le concept d’empowerment dans son sens premier : le changement des rapports de genre individuels et collectifs.
> Alexis Annes, Sociologue, Ecole d’ingénieurs de Purpan
Créer « une chambre pour soi » : agricultrices et empowerment dans le cadre d’activités agritouristiques dans le sud Aveyron.
> Héloïse Prévost, doctorante Dynamiques Rurales/CERTOP, Daniela A. Pacifico et Silvia A. Zimmermann (doctorante et post-doctorante, programme Capes-Cofecub Rio et Art-dev-Cirad)
Le concept d’empowerment pour une lecture des liens entre genre, mouvements sociaux et politiques publiques de développement rural et agricole au Brésil
Genre, écoféminisme et care environnemental
14 mars
9h30-17h00 – salle AR301 (matin) et AR303 (après-midi)
Organisation :
Hélène Guétat-Bernard, Nathalie Lapeyre
Dans le cadre du Réseau Thématique Pluridisciplinaire du CNRS Care et environnement.
Présentation :
Alors que les approches scientifiques (réductionniste, économiciste), et politique (privatisation) du vivant deviennent dominantes, y compris dans les effets qu’elles imposent par leurs logiques aux filières de productions, notamment en agriculture, les actions pratiques, les philosophies du geste et de l’acte continuent d’être marquées, encore plus dans les formes productives alternatives, par d’autres revendications ou attitudes dans la relation au vivant et à la nature. Pourquoi, comment et avec quelles conséquences, les dimensions affectives et de responsabilité par rapport au vivant, les éthiques du soin, de l’attention historiquement construites du côté du féminin, ont-elles été déconsidérées et évacuées, créant les conditions pour une vision réductionniste et économiciste du vivant ? Comment ces questions et ces engagements s’articulent-ils avec les nouvelles demandes de consommer des biens alimentaires sains et plus largement de vivre dans des environnements non nuisibles aux habitants ?
L’articulation entre care et environnement lie les préoccupations contemporaines sur l’environnement à nos dépendances et responsabilité collective vis-à-vis du monde qui nous entoure, dans un rapport quotidien et des activités ordinaires. L’éthique du care (Sandra Laugier), permet de discuter la marginalisation d’une sensibilité classiquement attribuée aux femmes. Elle marque toutefois le caractère ambivalent de l’association symbolique et pratique dans l’imaginaire collectif des femmes au care, lié aux conditions historiques de la « division du travail moral » qui a déconsidéré socialement et moralement les activités de soin. L’ambivalence est liée, d’un côté, au cantonnement historique des femmes au domestique, au privé, à l’attention aux autres, à la cuisine/alimentation ce qui les privent de l’accès à la sphère publique et au politique. La dénonciation de l’idée de complémentarité tient au caractère d’assignation et au déni d’un possible engagement politique. Mais, d’un autre côté, l’attention aux besoins et aux attentes d’autrui est aussi un « précieux héritage » (Elena Pulcini ; Florence Degrave).
Programme :
Introduction :
> Hélène Guétat-Bernard (en lien avec la sortie de l’ouvrage Guétat-Bernard H. et Saussey M., Cultures de femmes. Nature au Sud, Montpellier, IRD, collection A travers champ, (sous presse)
Intervenant.e.s :
> Caroline Goldblum, Françoise d’Eaubonne (1920-2005) à l’origine du mouvement écoféministe en France, Doctorante en histoire Contemporaine, FRAMESPA, UTM
> Catherine Larrère, philosophe, La nature a-t-elle un genre ? Variétés d’écoféminisme
> Geneviève Azam, économiste, Dynamiques Rurales, dette écologique, don et écoféminisme
Genre, agri-biodiversité et savoirs
3 avril
9h30-17h00 – salle OBM2 (derrière la MDR)
Organisation :
Hélène Guétat-Bernard, Nathalie Lapeyre, Pascale Maïzi
Présentation :
L’évolution des pratiques agricoles conduit à une perte rapide des savoirs sur la connaissance, la préservation, la conservation et l’utilisation des plantes sauvages et cultivées à travers le monde. Les femmes, en raison de leur place construite socialement du rapport à la cuisine et à l’alimentation, détiennent des savoirs, des compétences, des statuts et des rôles qui sont souvent spécifiques dans les espaces/temps de production, collecte, échange (marchand ou non-marchand), consommation. La préoccupation autour de la localisation des savoirs mais aussi le devenir de l’agriculture familiale interroge fortement les liens entre genre et agri-biodiversité.
Programme :
Introduction :
Pascale Maïzi et Hélène Guetat
Intervenant.e.s :
> Isabelle Droy, socio-économiste, IRD, programme SAFSE.
> Pascale Maïzi, anthropologue, Montpellier, UMR Innovations
Le Genre et la localisation du savoir agro-alimentaire
> Laure Emperaire, anthropologue, IRD, UMR IRD-MNHN « Patrimônios locais », (Paloc), Brésil (sous réserve)
> Sylvie Blangy, CNRS, (sous réserve)
Genre et alimentation
16 mai
9h30-17h00 – salle OBM4 (derrière la MDR)
Organisation :
Hélène Guétat-Bernard, Nathalie Lapeyre, Tristan Fournier
Présentation :
Si les recherches à l’interface des gender studies et des food studies ont fait l’objet d’une attention particulière aux Etats-Unis dans les années 1990 (cf. M. DeVault ou C. Counihan), un examen approfondi des travaux francophones croisant les thèmes du genre et de l’alimentation laisse apparaître un angle mort dans la littérature relevant de ces deux champs, hormis les travaux de Priscille Touraille en France. Partant du constat que cette articulation reste un parent pauvre de la recherche, l’ambition de cette journée est de faire émerger les savoirs existants sur l’articulation de ces problématiques. En quoi les cadres théoriques développés dans le champ des études sur le genre peuvent-ils être pertinents pour l’analyse des pratiques alimentaires ? Et réciproquement, comment l’entrée par l’alimentation peut-elle contribuer à renouveler l’analyse des rapports de pouvoir entre les sexes ?
Programme :
Introduction :
> Tristan Fournier, post-doctorant (CERTOP UTM) & Julie Jarty, Introduction et mise en perspective des problématiques croisées « genre et alimentation » (CERTOP, UTM)
Intervenant.e.s :
> Agnès Terrieux, géographe, et Hélène Guétat-Bernard, sociologue, Dynamiques Rurales, Enfa
Systèmes alimentaires territorialisés, les expériences des circuits courts (comparaison France et Mexique
> Philippe Cardon, MCF sociologie, Université Lille 3,
Vieillissement, genre et alimentation. L’expérience genrée de la dépendance
culinaire
> Amandine Rochedy, Doctorante en sociologie (TAS CERTOP UTM)
Autisme, troubles du comportement alimentaire et enjeux sexués alimentation/santé
> Anne Dupuy, MCF sociologie, CERTOP UTM
"Inégalités dans le travail domestique, parental, relationnel et émotionnel lié à l’alimentation et conséquences sur les variations dans les tensions éducatives"
Contact :
nathalie.lapeyre@univ-tlse2.fr
• "Genre et politique"
Séminaire de l’Association belge francophone de science politique (ABSP)
de 18 à 20h à l’Institut de Sociologie de l’ULB. Avenue Jeanne, 44 – 1050 Bruxelles
Programme :
Mercredi 19 février
Salle Henri Janne (15th floor)
> Joyce Outshoorn (Universiteit Leiden)« An untamed problem : the efficacy of protitution policies"
Prostitution is an untamed problem for policy makers. It takes many different forms, ranging from streetwalking to high class escort services, and is marked by contesting definitions (Is it sex work ? Is it sexual oppression ? Is it an issue of public order ?) Each of these problem definitions leads to very different policies in European countries, such as regulation, abolition or criminalization of the client. In this lecture I shall examine current debates on the issue and argue that most policies are not effective in countering the negative aspects of prostitution and have unintended effects, such as damaging sex workers’ rights and supplanting one form of prostitution by another.
Mercredi 2 avril
Salle Arthur Doucy (12e étage)
> María Martín de Almagro (GEM Erasmus Mundus PhD Fellow - ULB et LUISS Guido Carli), "De l’effet boomerang à l’effet rebond. Les politiques de la construction de l’identité commune et de la solidarité dans les réseaux transnationaux de revendication"
Ces dernières années s’est développé un argumentaire à propos de l’existence d’une société civile internationale à l’influence croissante, capable de contourner les gouvernements, de faire tomber des dictatures et de pousser à la création des régimes internationaux. Cette société civile internationale s’appuie sur un effet boomerang (Keck et Sikkink 1998) : des pressions sur un gouvernement national qui fait obstruction sont exercées par des organisations intergouvernementales ou par des réseaux transnationaux de revendication. A travers le cas des campagnes transnationales pour la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les Femmes, la Paix et la Sécurité au Burundi et au Liberia., nous analyserons comment est-ce que la transnationalisation d’une campagne locale transforme les politiques locales et les luttes de pouvoir entre activistes et gouvernement ?
Après un bref parcours des courants académiques les plus importants en sociologie des mouvements sociaux (école de la mobilisation des ressources, école des nouveaux mouvements sociaux, école de la structure d’opportunités), le concept de « l’effet rebond » sera développé. Nous examinerons les conditions sous lesquelles un mouvement local peut délimiter les termes du partenariat transnational, affirmer son autonomie face aux partenaires transnationaux et transformer les idées et idéologies à la base de la campagne. Cette recherche veut ainsi contribuer à la question de comment la transnationalisation d’une campagne de revendication se produit au quotidien et comment elle répond aux politiques et contextes locaux en transformant la stratégie et le cadre discursif de la campagne ainsi que les modes d’organisation interne.
Les 10 et 11 avril – le 6ème Congrès triennal de l’Association belge francophone de science politique se déroulera à Liège.
La section thématique du Groupe Genre et Politique est la suivante :
“La professionnalisation des luttes pour l’égalité de genre et les effets de la crise. Enjeux théoriques et politiques”
Organisateurs :
Petra Meier (Universiteit Antwerpen) petra.meier@ua.ac.be
David Paternotte (Université libre de Bruxelles) David.paternotte@ulb.ac.be
Intervenants :
Session 1 : jeudi 10 avril 2014, 10h00-12h30 :
> Silvia Erzeel (F.R.S.-FNRS/UCL), Audrey Vandeleene (UCL), La professionnalisation des partis politiques en Belgique : vers l’intégration de (davantage de) femmes ?
> David Paternotte (ULB), Alison Woodward (VUB), L’histoire belge du triangle de velours : Quel poids pour les relations personnelles et les liens identitaires ?
> Petra Meier (Universiteit Antwerpen), Johanne Poirier (Université libre de Bruxelles), Les enjeux de la structure étatique dans la professionnalisation des luttes pour l’égalité : Les systèmes fédéraux belge et canadien
> Claire Lafon (Université Saint-Louis), La professionnalisation des féministes au sein du Lobby Européen des Femmes : étude du rôle des salariées spécialisées et des militantes nacionales déléguées au Lobby.
> Sophie Jacquot (UCL), « Nous étions des militantes, maintenant ce sont des fonctionnaires ma chère » : la professionnalisation de la politique européenne d’égalité entre les femmes et les hommes
Session 2 : jeudi 10 avril 2014, 14h00-16h00
> Karen Celis (Vrije Universiteit Brussel), Katherine Opello, La professionnalisation de la représentation substantive des femmes : Une réflexion sur les acteurs et les processus
> Jane Jenson (Université de Montréal), Bérengère Marques-Pereira (ULB), Nora Nagels (Université de Montréal), La transnationalisation d’expertise et fémocrates transnationales en Amérique latine
> Ioana Cîrstocea (CNRS), « Comment être démocratique tout en étant réaliste ? » : le militantisme féministe à l’épreuve de la transnationalisation
> Alexandra Ana (ULB), The economical crisis and the adoption of street protest within the tactical repertoire of the feminist organizations in Romania – coincidence or impact ?
> Charlotte de Wouters de Bouchout (ULB), La professionnalisation des acteurs de la société civile engagés dans la lutte contre le VIH/SIDA au Sénégal : au bénéfice de qui ?
Jeudi 8 mai
Salle Henri Janne (15e étage)
> Manon Tremblay (Université d’Ottawa), "Mouvements sociaux et opportunités politiques : les lesbiennes et les gais et l’ajout de l’orientation sexuelle à la charte québecoise des droits et libertés"
En décembre 1977, le gouvernement du Québec, formé par le parti québécois (PQ), modifiait la Charte des droits et libertés de la personne pour y ajouter l’orientation sexuelle comme motif illicite de discrimination, devenant ainsi le premièr gouvernement en Amérique du Nord à interdire la discrimination pour cause d’orientation sexuelle. Le présent texte analyse les raisons pour lesquelles le gouvernement du PQ a agi avec autant d’avant-gardisme en cette matière. Il repose sur l’argument suivant lequel le mouvement des lesbiennes et des gais au Québec a bénéficié d’une conjoncture favorable, tissée d’opportunités de nature politique et culturelle, afin de décrocher une protection de l’État contre la discrimination.
Vendredi 9 mai
> David Garibay (Université d’Auvergne), "Genre et mouvements sociaux en Amérique latine dans le cadre du cours « Régimes politiques des États d’Amérique latine".
Contact :
svddusse@ulb.ac.be
• Atelier Genre(s) et Sexualité(s)
Université Libre de Bruxelles
Présention :
Créé en juin 2005, l’Atelier Genre(s) et Sexualité(s) de l’Institut de Sociologie de l’ULB réunit un petit groupe de chercheur-e-s en sciences sociales actifs/ves dans le domaine des études de genre et des sexualités (Cathy Herbrand, David Paternotte, David Berliner et Annalisa Casini).
Ce groupe organise des rencontres mensuelles autour de ces questions dans une perspective résolument pluridisciplinaire, croisant sociologie, anthropologie, science politique, philosophie, psychologie sociale, etc. Il s’agit plus précisément, contre l’isolement souvent ressenti par les personnes travaillant au sein des études de genre, de réunir des spécialistes (chercheur-e-s, professeur-e-s, expert-e-s) de ces problématiques, au-delà des frontières disciplinaires et universitaires, de manière régulière ou par rapport à l’une des thématiques abordées. Ce lieu de rencontre et de dialogue permet aussi d’approfondir des connaissances et de développer un point de vue critique sur ces questions. Il est enfin ouvert aux personnes extérieures au monde scientifique (étudiant-e-s, praticien-ne-s, membres des milieux associatif, administratif et politique), afin de promouvoir et entretenir un dialogue constant entre les théories et leurs terrains.
Programme :
Jeudi 30 janvier
Weinig Udasmoro (Université Gadjah Mada - Yogyakarta)
La construction de la masculinité et de la femininité dans les médias indonésiens
Monday 10 February
Aeyal Gross (Tel Aviv University)
The Politics of LGBT Rights in Israël : Between (Homo) Normativity and (Homo) Nationalism and Queer Politics
Tuesday 25 February
Rachel Spronk (Universiteit van Amsterdam)
Ambiguous Pleasures. Sexuality and Middle-class Self-perceptions in Nairobi
Thursday 6 March
Anna Safuta (FNRS-UCL)
Doing gender, doing capitalism : migrant domestic workers and feminist critical theory
Thursday 3 April
Dan Healey (Oxford University)
The Diary of Soviet Singer Vadim Kozin : Reading Queer Visibility in 1950s Russia
Jeudi 15 – Vendredi 16 mai
Conférence internationale « Habemus Gender ! Déconstruction d’une riposte religieuse »
International Conference « Habemus Gender ! Déconstruction of a religious counter-attack »
Monday 26 May
Sarah J. Gervais (University of Nebraska at Lincoln)
My eyes are up here : The causes and consequences of sexual objectification
3 June 2014
Peter Hegarty (University of Surrey)
Not Essential : The Inherently Unstable Politics of Scientific Facts About Homosexuality
Infos et contact :
http://www.ulb.ac.be//is/ags/calender.htm
• Catharine R. Stimpson
Intervention dans le cadre du cycle de conférences « Quarante ans de recherche sur les femmes, le sexe et le genre » organisé par l’Institut Émilie du Châtelet
Samedi 8 février 2014
14h-16h -Campus des Cordeliers, amphi Bilski-Pasquier,
21 rue de l’École de Médecine, Paris
Conférence en anglais, avec traduction
Présentation :
Catharine R. Stimpson est professeur et Dean emerita de la Graduate School (Troisième Cycle) of Arts and Science de New York University. Elle a été la première directrice du Women’s Center de Barnard College (Columbia University).
Catharine R. Stimpson est l’une des grandes pionnières des études sur les femmes et le genre, une fondatrice de la critique féministe, une intellectuelle de renom dans le domaine des humanités et des lettres et des arts.
En 1974, elle fonde la prestigieuse revue internationale SIGNS : Journal of Women in Culture and Society qui décerne tous les semestres le Prix Catharine Stimpson de la recherche féministe.
Elle a été Présidente de nombreuses institutions de renom : New York State Council for the Humanities Association of Graduate Schools, National Council for Research on Women, Mac Arthur Foundation à Chicago, Modern Language Association qui lui a décerné en 2011 la « Francis A. March Award for Distinguished Service to the Profession ».
Son action et son influence dans le domaine du féminisme et de l’éducation sont considérables, et reconnues par diverses distinctions, et par sa présence dans de nombreux conseils de rédaction.
Mais il faut saluer également son œuvre d’écrivain : un roman, des monographies, des essais sur la littérature et la culture, notamment pour The Transatlantic Review, The Nation, The New York Times Book Review. Elle a été co-responsable de l’édition en deux volumes des œuvres de Gertrude Stein dans la prestigieuse Library of America.
L’University of Chicago Press va publier au printemps son livre Critical Terms for the Study of Gender, en association avec Gilbert Herdt, destiné à être l’ouvrage de référence sur la question.
http://www.institutemilieduchatelet.org/details-conferences?id=208
• Laurie Laufer, "Psychanalyse et féminismes"
Intervention dans le cadre de l’’atelier Normes et Psychanalyse
Mercredi 12 février 2014 à 20h00 (MIE - 50, rue des Tournelles, Paris 3)
Laurie Laufer est psychanalyste, professeure de psychopathologie à l’Université Paris Diderot.
Contact :
normesetpsychanalyse@gmail.com
• Coline Zellal, "La répartition des rôles dans les parfumeries grassoises : normes et pratiques d’une industrie (1900-1950)"
Intervention dans le cadre du séminaire GeFem
Axe 2 - Individus, identités, corps social
Groupe 3 - Genre et transgressions : pratiques, stratégies, représentations. Espace euro-méditerranéen. XVIe-XXIe s.
Organisation scientifique :
Karine Lambert et Anne Montenach
Jeudi 13 février 2014
15h-17h
MMSH, Salle Émile Temime, Aix-en-Provence
Présentation :
Anne Montenach, AMU-CNRS, Telemme
Résumé :
Entre tradition et innovations technologiques, la parfumerie grassoise comprend, dans la première moitié du xxe siècle, des espaces de travail d’une grande diversité. Si la répartition des rôles fait l’objet de discours tranchés – les qualités supposées du féminin se doublant ici des représentations associées aux mondes du luxe et de la parfumerie – la répartition effective des rôles laisse entrevoir de nombreux écarts à la norme. Les pratiques transgressives font le quotidien des industries du parfum, l’étude de la différenciation des filières féminines et masculines impose d’effectuer un constant va-et-vient entre
pratiques et représentations.
Contact :
klambert@unice.fr
• "Héroïsme au féminin"
Séance du séminaire interdisciplinaire « Genre et norme »
2013 - 2014 Le Mans – Nantes
Mercredi 26 février 2014 14h - 17h Salle de réunion ESO
Maison des sciences humaines et sociales (MSHS) avenue Olivier Messiaen Université du Maine - Le Mans
Intervenantes :
> Mathilde Chollet (histoire, CERHIO UMR CNRS 6258, ED SCE, Le Mans)
« L’héroïsme au féminin : modèles et contre-exemples d’une femme des Lumières »
Cette intervention s’appuie sur la source principale de mes recherches et se situe dans le cadre de ma préparation de la thèse de doctorat d’Histoire.
La conservation de trois des journaux personnels tenus par Mme de Marans (1719-1784) n’est vraisemblablement pas due au hasard. Cette châtelaine du Perche Vendômois, femme cultivée, passionnée de lecture, d’histoire, de morale et de philosophie, a suffisamment marqué ses héritiers pour que ceux-ci jugent bon de ne pas détruire des écrits intimes féminins, habituellement destinés au feu et à l’oubli. À leurs yeux – notamment aux yeux de sa nièce, que Mme de Marans a élevé comme sa fille –, le personnage avait sans doute l’attrait de l’exceptionnel. En effet, alors que l’éducation des filles, même au sein des élites, est limitée au minimum nécessaire et que les éducateurs veillent à ne pas éveiller leur curiosité intellectuelle, Mme de Marans a bénéficié dans sa jeunesse comme dans l’âge adulte d’une liberté suffisante pour satisfaire cette curiosité, et se construire en tant que femme éclairée. Ses journaux sont alors le lieu de l’élaboration de son personnage, dans lesquels se retrouvent ses modèles féminins, ses contre-exemples, ses réflexions sur l’héroïsme et la place accordée aux femmes en tant que modèles à imiter ou admirer. Mme de Marans se construit un panthéon de femmes politiques et d’héroïnes originales, constitué à partir de ses lectures et de l’actualité, à contre-courant des modèles imposés aux filles : vierges, mères ou saintes exemplaires.
À travers l’exemple de Mme de Marans, nous pouvons donc nous interroger sur ce que pouvaient être les mentalités, les représentations et les idéaux moraux des femmes éclairées du XVIIIe siècle, loin des poncifs véhiculés par les traités pédagogiques, et des héroïnes rêvées de la littérature. Pour cela, il convient de mettre en évidence ce qu’est l’héroïsme selon cette femme, puis de présenter ses modèles et contres-exemples, et enfin de s’interroger sur l’usage qu’elle fait de cette réflexion qui navigue entre morale, introspection et défense des femmes.
> Juliette Douillet (littérature, 3LAM EA 4335, Le Mans)
« Mathilde Möhring, de Theodor Fontane : une héroïne du 19ème siècle ? »
Avec Mathilde Möhring, Fontane nous offre une vision moderne de la société de son temps, en choisissant de s’intéresser à une petite partie de la bourgeoisie, désireuse d’accomplir une ascension sociale, tout en refusant les rôles dictés par la société. Nous essayerons de montrer en quoi la protagoniste du dernier roman de l’écrivain publié à titre posthume pourrait être considérée, d’une certaine manière, comme une héroïne. Pour ce faire, nous avons choisi tout d’abord de replacer l’œuvre et son auteur dans les contextes historiques et littéraires du XIXe siècle avant de nous intéresser plus spécifiquement à l’étude de l’œuvre, ce qui nous permettra d’établir de façon plus détaillée les tenants et les aboutissants d’une telle volonté d’ascension sociale ainsi que les impacts divers d’une telle entreprise, vus sous le prisme de sa personnalité que Fontane a voulu complexe.
Dans Mathilde Möhring, Fontane a voulu s’ancrer dans les problématiques de son siècle, et plus particulièrement celle de la place des femmes dans la société. En effet, à travers Mathilde, la volonté de Fontane était de dresser le portrait, à la fin du siècle et au seuil de la modernité, de cette tranche de la bourgeoisie qui essaie de se démarquer et ne pas entrer dans les codes assignés aux hommes et aux femmes par la société. A travers ce roman, on peut y voir la volonté de Fontane de donner à voir aux lecteurs de son temps l’existence de cette fraction de la société. Fontane veut mettre l’accent sur cette ambivalence de la société, qui se retranscrit parfaitement dans le roman, à travers l’ambivalence de la personnalité de Mathilde, mais aussi celle de Hugo et ce de manière subtile tout au fil du roman.
Contact :
erika.flahault@univ-lemans.fr
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 15 février
"Féminismes du XXIe siècle"
Colloque international organisé par l’Université de Cergy-Pontoise et l’Université Paris Diderot – Paris 7
Responsables :
Karine Bergès, MCF civilisation espagnole contemporaine, Université de Cergy-Pontoise
Alexandrine Guyard-Nedelec, MCF civilisation britannique contemporaine, Université de Cergy-Pontoise
Florence Binard, MCF HDR civilisation britannique, Université Paris Diderot – Paris 7
Jeudi 5 et vendredi 6 juin 2014
Argumentaire :
Ce colloque ambitionne, dans une approche pluridisciplinaire et comparée, de mener une réflexion autour des féminismes depuis la fin des années 1990 à aujourd’hui. Il se veut ouvert à toutes les approches des Sciences humaines et s’inscrit dans le prolongement des travaux du séminaire « Femmes et engagement » de l’université de Cergy-Pontoise. Si des recherches foisonnantes ont été menées au cours des dernières années sur l’histoire du féminisme, si des colloques ambitieux ont été organisés autour de la généalogie des féminismes, nous souhaitons par le biais de cette rencontre, élaborer une cartographie des féminismes des années 2000, décennie qui semble être un terreau fertile à une redynamisation du militantisme féministe avec l’avènement d’une nouvelle génération de féministes et la création de nombreux collectifs aux contours multiples. Ce bouillonnement militant, cette visibilité et vitalité retrouvées nous conduiront à dresser un état des lieux des féminismes contemporains, déclinés au pluriel, tant la troisième vague féministe condense une diversité de discours, de pratiques et d’identités multiples.
Si une typologie en termes de vague est régulièrement remise en question par l’historiographie féministe, elle a pourtant « le mérite de mettre l’accent sur les différents changements épistémologiques qui, bien qu’ils se soient produits de façon graduelle, marquent l’histoire du mouvement féministe ». Ainsi, ce colloque interrogera le concept de troisième vague à l’aune de ses diversités, de ses contradictions, de ses identités plurielles et de l’hétérogénéité de ses répertoires d’action. Le concept de troisième vague a fait l’objet d’une ample théorisation dans les pays anglo-saxons : conceptualisé pour la première fois aux Etats-Unis en 1995, il s’est enrichi de nouveaux apports au cours des années 2000 qui ont été complétés par les études des chercheuses canadiennes entre 2005 et aujourd’hui. En revanche, les ouvrages publiés en France sur le sujet, à l’exception des travaux d’Elsa Dorlin qui font autorité, sont rares, tant le concept de troisième vague est sujet à controverses. En effet, ce dernier questionne directement la « mutation du sujet du féminisme » et nous oblige à décentrer le regard sur les enjeux et les conflits qui animent les féminismes du temps présent.
Les réticences à employer l’expression de « troisième vague » dans l’espace européen s’expliquent également par le fait que la « troisième vague est plus une question d’idéologie que de génération ». Toutefois, les théoriciennes féministes s’accordent sur le sentiment que « quelque chose de nouveau vient de commencer » et sur la pertinence d’employer l’expression troisième vague au sens d’étape la plus récente du féminisme. Le colloque sera ainsi l’occasion d’aller au-delà de ces questionnements et de valider ou non la possibilité que les féminismes de la fin des années 2000 puissent ouvrir la voie à la consolidation d’une « quatrième vague », qui pour l’heure est vide de cristallisation idéologique, mais qui prend corps sous de multiples appellations : « jeunes féministes », « nouveaux féminismes », « féminisme du temps présent », « féminisme du troisième millénaire », « féminisme du XXIe siècle », « post-féminisme ».
L’objectif de cette rencontre sera donc l’occasion de penser les enjeux du féminisme contemporain et de comprendre comment ce concept de troisième vague est aujourd’hui décliné, resignifié ou réinvesti à l’échelle européenne à partir des apports, influences et emprunts des discours et des répertoires d’action transnationaux, en particulier anglo-saxons. Nous nous proposons d’articuler ces réflexions autour de deux grandes problématiques en partant du postulat que le féminisme contemporain a pour objectif de réconcilier la théorie féministe et la praxis militante, la recherche académique et l’engagement de terrain.
Un premier axe d’études interrogera la réflexion théorique autour du concept de troisième vague en partant des discours et des identités qui la compose dans l’espace européen. Un deuxième axe rendra compte des pratiques militantes et des nouvelles formes d’engagement qui se sont modifiées au cours des dernières années au rythme des changements technologiques induits par la révolution numérique des années 1990.
Axe 1 : Cartographies féministes au XXIe siècle
Notre réflexion abordera le renouveau générationnel en examinant comment une nouvelle génération de féministes est en train de se consolider depuis la fin des années 1990. Il s’agira d’infirmer ou non l’affirmation d’une « rupture générationnelle » en examinant comment ces jeunes femmes sont arrivées au féminisme. Comment se situent-elles par rapport aux générations de féministes « historiques » ? Qu’en est-il de la transmission/filiation du féminisme ? Nous souhaitons partir de l’expérience individuelle des « jeunes féministes », examiner leurs cadres de références, leur identification ou « désidentification » au féminisme de la deuxième vague en mettant en lumière leurs trajectoires et leur capacité à forger un « féminisme du XXIe siècle », à cheval entre la filiation avec les générations antérieures et la quête d’un renouvellement du féminisme, hétérogène, en constante dispersion, souvent empreint de contradictions mais qui a le mérite d’être porteur d’un nouveau souffle et de nouvelles problématiques (précarité, immigration, racisme, sexisme, prostitution, homophobie, transgenre, etc.).
Le travail lié aux questions des identités, et notamment des identités sexuelles, sera au cœur de nos réflexions. Il est avéré que l’un des apports majeurs de la troisième vague réside dans la « déconstruction de la catégorie "femme" comme référent unique et monolithique d’une supposée position féministe dominante ». A mesure que les lesbiennes et les gays obtiennent une reconnaissance de plus en plus légitime aux yeux de la société hétérosexuelle, les différences au sein même de la « communauté » peuvent s’exprimer. A partir des années 1980-90, on assiste à une remise en cause des principes fondateurs du mouvement gay et lesbien ; la contestation s’articule autour de deux questions fondamentales : pourquoi la préférence sexuelle devrait-elle se concevoir sur le mode d’une opposition entre homosexuel et hétérosexuel ? Pourquoi la différence sexuelle biologique (mâle/femelle) serait-elle la clé de l’identité ? Les bisexuels s’inscrivent en faux contre ce qu’ils nomment « la normativité gay et lesbienne ». Les transgenres ouvrent la voie d’une nouvelle perception de l’identité ; perception qui se différencie à la fois de l’identité sexuelle biologique (mâle/femelle) et de l’identité liée à l’orientation sexuelle (hétéro ou homo). Les queers ajoutent à cette remise en cause de la binarité normative, la notion de fluidité. Pour reprendre la définition de David Halperin : « Queer is by definition whatever is at odds with the normal, the legitimate, the dominant. There is nothing in particular to which it necessarily refers. It is an identity without an essence ».
Nous chercherons donc à comprendre dans quelle mesure l’émergence de la théorie queer, sous l’impulsion de l’ouvrage pionnier de Judith Butler, Gender Trouble (1990), a influencé les féminismes contemporains.
Axe 2 : Les féminismes en action : modalités et stratégies de militantisme
Le deuxième axe du colloque envisagera le renouveau des pratiques militantes et des répertoires d’engagement qui font l’originalité des féminismes de la troisième vague. A partir des théories développées par la sociologie de l’engagement et les sciences politiques, nous nous demanderons en quoi consiste ce renouveau de l’engagement ? Quel est le profil des militantes qui s’engagent dans le féminisme à l’heure actuelle ? Comment se pose la question nouvelle de l’engagement des hommes aux côtés des militantes féministes ? Dans quelle mesure cet engagement masculin questionne-t-il le principe de la non-mixité cher au féminisme de la deuxième vague et apporte-t-il un éclairage nouveau sur la construction des masculinités ?
Nous serons également sensibles, sous l’impulsion de la crise économique et de la crise de la représentation politique, au renouveau de la « culture de la contestation » qui se traduit par une internationalisation des stratégies de l’activisme féministe radical, par la consolidation de réseaux de solidarité féminins et de "jeunes" collectifs qui revendiquent, dans des registres différents, un « féminisme de la rue », transgressif, subversif, ludique ou décalé dans le but de marquer une césure forte avec le féminisme institutionnel, onusien ou académique.
S’il est toujours d’actualité de descendre dans la rue et de manifester sous les formes les plus classiques, les collectifs qui composent la troisième vague semblent soucieux d’inventer de nouvelle forme de militantisme. Nous examinerons en ce sens les répertoires d’action de ces « nouveaux féminismes ». En quoi ces collectifs des années 2000 se démarquent-ils des collectifs plus anciens ? Peut-on identifier des points de convergence entre les pratiques militantes actuelles et celles des vagues précédentes ? En ce sens, le colloque entend faire une place de choix aux nouveaux outils du militantisme. Depuis l’avènement de la révolution technologique des années 1990, Internet est devenu un instrument à part entière du militantisme contemporain. Peu de collectifs peuvent faire l’économie, dans leurs pratiques militantes, de la « puissance décuplante » et réticulaire d’Internet. Dans ce contexte, nous examinerons comment les féministes du XXIe siècle se sont emparées des ressorts qu’offrent les technologies informationnelles, ainsi que le cyberféminisme transnational comme un nouvel instrument de lutte féministe. Les réflexions autour de l’usage militant d’Internet seront les bienvenues, notamment à travers l’essor du militantisme "digital" : réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.), plateformes féministes en ligne, blogs. Ces nouveaux médiums ne seraient-il pas en train d’agir comme des espaces de libération de la parole entre femmes (réactivant ainsi une forme de sororité ?) en permettant d’articuler les dimensions publique et privée, l’expérience collective et individuelle, et de donner corps à de nouvelles identités ?
Conditions de soumission :
Les propositions de communication ne devront pas dépasser 500 mots (français, anglais ou espagnol) accompagnées d’une mini bio-bibliographie et devront être adressées avant le samedi 15 février 2014 à feminismesxxie@gmail.com
Lien blog : http://feminismes21e.blogspot.fr/
• Avant le 17 février
"Queer en trans-formation : matérialisme, langage(s), communautés"
Demi-journée d’études organisée par des masterant.e.s du département d’études de genre à Paris 8 dans le cadre des quarante ans du Centre d’Etudes Féminines et d’Études de Genre de Paris 8.
Université Paris 8
mercredi 7 mai 2014
Argumentaire :
Suivant l’esprit ouvert du Centre d’études féminines et d’études de genre à Paris 8, qui fête ses 40 ans, nous invitons les masterant.e.s de Paris 8 et d’autres lieux pour discuter avec nous les possibilités, et les limites, qu’offre le champ des études de genre aujourd’hui.
Notre recherche se trouve souvent hors des disciplines établies, entre différents langages, communautés et lieux. Cette demi-journée d’étude vise donc à présenter un point de vue plutôt produit aux marges qu’au centre du discours canonisé des études féminines et études de genre.
Venez penser avec nous comment une pensée queer se produit et pourrait se produire aujourd’hui à Paris, entre nos différents langages, traditions théoriques, corps et expériences.
Notre demi-journée s’organise autour de trois thèmes centraux où commencer nos interrogations : matérialismes, langage(s), et communautés. A partir de ces trois concepts nous voudrions penser ensemble les questions suivantes :
Qu’entend-on par « matérialisme » dans les queer studies, ou dans les études de genre ? Les diverses conceptions du matérialisme sont-elles à la base de la division historique entre « queer » et « féminisme », et pourrait-on imaginer d’autres matérialismes, d’autres théories des corps et des économies, qui transitent dans l’espace entre les études de genre, la théorie queer, et les études postcoloniales ?
Dans quelle mesure les travaux queers sont-ils inspirés d’une tradition issue des études féminines, ou pourraient-ils être liés avec celle-ci, entre forme et contenu, oralité et écriture ? Comment les langages d’écriture, de lecture, créent des affects qui circulent, et qui nous permettent de penser le mouvement de la théorie queer et des études de genre entre institutions, pays, traditions théoriques ?
Comment construit-on une communauté ? A quel moment ? Dans quelles circonstances ? Comment comprendre l’élément historique dans la création des féminismes et des communautés féministes/queer/transpédégouines ? Quelles « histoires » sont effacées au cours d’un tel processus ?
Les présentations ne doivent pas excéder 15 minutes, et les performances, danses, interventions artistiques ou autres sur les thèmes de la journée sont bienvenus !
Contact :
masterant.e.s2014@gmail.com
• Avant le 28 février
"Genre et psychanalyse : la différence des sexes en question"
Colloque organisé par :
Fanny Chevalier – Dr en Psychologie clinique (LPCLS, AMU)
Isabel Fernandez - Doctorante en Psychologie clinique (LPCLS, AMU)
Jean-Jacques Rassial - Pr LPCLS, AMU
Guy Gimenez – Directeur LPCLS, AMU
Vendredi 6 juin–Samedi 7 Juin 2014
Université Aix-Marseille
Argumentaire :
Qu’est-ce que la différence des sexes ? Cette question occupe actuellement de façon massive la scène des débats publics selon une formulation inédite relative à l’évolution scientifique et culturelle du monde contemporain. De façon globale, l’hétérosexualité, la différence homme-femme tout comme la continuité entre identité sexuée et sexe anatomique perdent leur statut d’évidence « naturelle » - bouleversement n’étant pas sans provoquer un trouble certain. Et quelles qu’en soient les déclinaisons – demande de reconnaissance du mariage ou de l’adoption des couples homosexuels, demande de reconnaissance d’une détermination du sexe comme « neutre » ou demande de changement de sexe, demande de reconnaissance du phénomène d’asexualité ou de sexualités « hors-normes » … - la multiplicité des revendications politiques et sociales affiche à quel point la différence des sexes pose question, à quel point elle agite l’opinion, constituant à ce titre l’une des problématiques cruciales de notre époque.
La psychanalyse - qui conçoit la sexualité dans une dimension radicalement subversive à l’égard de tout ordre naturel ou établi depuis Freud – ne saurait rester étrangère à ces questionnements : non seulement dans la mesure où les nouvelles « façons de faire » avec l’ambiguïté du sexe ne peuvent manquer de ré-interroger ses lignes théoriques, mais également parce qu’elle se retrouve sollicitée à se prononcer dans les débats publics.
Dans un autre registre, la remise en cause des sexes a conduit à l’émergence de la notion de « genre ». Or, si cette distinction sexe/genre a été à l’origine d’un déploiement théorique considérable aux États-Unis (Gender Studies, Queer Theory), ces études interdisciplinaires peinent encore à entrer en France - et en particulier à l’université – alors même qu’elles trouvent racine dans ce qu’elles nomment la « french theory ».
La question des sexes et de leur différence intéresse donc aussi bien la Psychanalyse que les Théories sur le genre. Et quoique ces deux champs l’envisagent selon des perspectives fort différentes et entretiennent des rapports complexes, placés sous le sceau de la controverse et de l’incompréhension, le pari de ce colloque consistera à les faire dialoguer et à préciser leur position.
Un formulaire de soumission (téléchargeable sur le site du http://www.lpcls.com/node/193) est à transmettre par mail à Communications.Posters.cgp@gmail.com
• Avant le 1er mars
"Du rural au littoral, femmes en petites localités : entre contraintes et opportunités"
Colloque organisé par le LABERS (ex. ARS) EA 3149
Comité d’organisation :
Marie-Laure Déroff, Yvonne Guichard-Claudic, Claudie Inisan et Annick Madec
Comité scientifique :
Monique Bigoteau (ESO - Nantes), Philippe Cardon (CERIES - Lille3), Marie-Laure Déroff
(Labers - UBO), Annie Dussuet (CENS - Nantes), Erika Flahault (ESO - Le Mans), Arlette
Gautier (CRBC - UBO), Yvonne Guichard-Claudic (Labers - UBO), Bénédicte Havard-
Duclos (Labers - UBO), Annick Madec (Labers - UBO), José Romay Martinez (Univ. de la
Corogne, Espagne), Barbara Lucas (Université de Genève), Nicole Roux (Labers - UBO),
Hélène Trellu ( Labers - UBO), Katia Vladimirova (Univ. de Sofia, Bulgarie)
3 et 4 juin 2014, Brest
Argumentaire :
Dans un contexte où la sociologie comme la géographie semblent témoigner d’un regain d’intérêt pour le rural et où parallèlement s’affirment les travaux développant une analyse de genre, ce colloque vise à rendre compte des travaux et/ou à inviter au croisement des questions relatives à
ces territoires et au système de genre. Selon le nouveau zonage des territoires en bassins de vie, 31% de la population française réside dans les bassins de vie ruraux*. Cette localisation résidentielle constitue pour certains ménages un « ancrage » d’origine, pour d’autres c’est là le résultat d’une mobilité spatiale ayant mené de l’urbain vers le rural dans le cadre d’une accession à la propriété et/ou au nom d’une qualité de vie, pour d’autres encore la mobilité s’est faite sous forme de « retour »
au moment de la cessation de l’activité professionnelle. Nous considérons que tout territoire définit à la fois des contraintes et des opportunités dans l’organisation des activités et des temporalités individuelles et collectives. Les bassins de vie ruraux présentent ainsi une moindre présence et une moindre diversification des équipements (particulièrement dans le domaine de l’éducation). Résider dans une petite localité peut engager des mobilités quotidiennes, ou du moins régulières, liées à l’emploi, à la scolarisation, à l’accès aux équipements et services. Sachant qu’aujourd’hui encore, l’organisation de la vie familiale demeure prioritairement à la charge des femmes, il y a fort à parier qu’elles paient au prix fort le « coût » de cette mobilisation, qui les pénalise en matière d’activité
professionnelle et d’investissement de la vie publique. Dès lors, nous devons envisager que ces contraintes et ces opportunités pèsent ou s’offrent de façons différenciées, voire inégales selon le sexe. On associe généralement rural et campagne, mais les petites localités rurales peuvent aussi être littorales. L’articulation entre système de genre et territoire telle qu’elle est déclinée ci-dessus prend sur la frange littorale une coloration particulière, ne serait-ce qu’en raison des activités
économiques spécifiques qui s’y déploient ; on pense bien sûr à la pêche, aux activités portuaires, à la navigation dans la marine marchande ou nationale mais aussi à la navigation de plaisance, au
tourisme… On pense aussi à l’imaginaire associé au bord de mer, à l’attachement aux paysages marins… Vivre dans une petite localité constitue-t-il pour les femmes un « handicap » supplémentaire, qui viendrait renforcer la répartition traditionnelle des rôles ? Ou cette localisation,
contrainte ou choisie, ne peut-elle ouvrir sur des opportunités ? Il s’agit de s’intéresser à la fois à ce que produit le territoire, à ce qu’il définit en termes de conditions sociales d’existence et à ce que
les individu.e.s font du/au territoire.
Cinq axes thématiques indicatifs sont proposés :
Modes de vie, arbitrages familiaux et intérêts féminins
On peut vivre, travailler et vieillir en zones rurales et littorales, seule, en couple ou dans une configuration familiale plus large. Pour nombre de ménages, cette localisation résidentielle engage des mobilités quotidiennes, ou plus ponctuelles, sur de plus ou moins grandes distances : mobilités
liées à l’emploi, à l’accès aux équipements et services concentrés dans les agglomérations urbaines. Ces mobilités obligées peuvent constituer une contrainte inégalement partagée par les femmes et
les hommes, participant à des formes d’(ré)assignation des femmes à une sphère privée surinvestie, débouchant sur un risque de fragilisation professionnelle accru, tandis qu’elles prendraient la forme
d’une sur-mobilité pour les hommes. La question se pose notamment pour les métiers aux rythmes de travail particuliers, par exemple les navigant-e-s. Il s’agit ici de s’intéresser à ce que le territoire produit dans la (re)négociation des modes de vie.
Contraintes et opportunités en matière d’emploi
Les mobilités précédemment évoquées ne constituent pas le quotidien de tout ménage installé en milieu rural. Du côté de l’emploi féminin, les activités agricoles et agro-alimentaires restent
structurantes dans plusieurs bassins de vie. Pèsent également les secteurs de l’économie résidentielle (commerce, services aux particuliers…). L’activité professionnelle au féminin peut aussi être une activité indépendante, c’est pourquoi une attention particulière pourra être portée à la place des femmes dans les différents secteurs d’activités et aux conditions de développement et de maintien des entreprises féminines dans les bassins de vie ruraux et littoraux. On pense ici aux activités liées à l’agriculture, au commerce, à la pêche, à la conchyliculture…. Se pose également la question de la féminisation des emplois maritimes ainsi que celle de l’identification ou pas des femmes à d’éventuelles communautés de « gens de mer ». Nombre d’emplois salariés proposés aux femmes dans ces territoires ont en commun d’être souvent à temps partiel, saisonniers, peu
qualifiés… Enfin, pourront également être abordées les questions relatives aux mobilités saisonnières suscitées par les emplois de l’agriculture ou de l’agro-alimentaire et notamment les conditions et opportunités liées à cette mobilité pour les migrantes.
Précarités féminines
Les recherches existantes se sont en général centrées, soit sur la situation des femmes sans cibler particulièrement les femmes des communes rurales, soit sur la précarité en milieu rural sans considérer spécifiquement la situation des femmes. Il serait donc particulièrement intéressant d’étudier ces formes de la précarité au féminin. On peut faire l’hypothèse qu’elle est spécifique et particulièrement problématique du fait que se cumulent les effets d’isolement liés à l’éloignement des
centres où se concentrent les opportunités et les ressources de toute nature, et les effets des inégalités entre les sexes. Mais on doit aussitôt compléter cette hypothèse par une autre, selon laquelle la capacité d’agir des femmes touchées par cette précarité est elle aussi spécifique et
particulièrement importante pour comprendre la mobilisation des ressources et les potentialités de changement qui existent dans ces territoires, à la fois dans les rapports sociaux de sexe et dans les formes de mobilité. Aujourd’hui comme hier, rural et littoral constituent-ils des lieux d’élection pour des initiatives et réalisations alternatives, en lien avec des aspirations vers des formes de développement plus durable, des modes de vie permettant d’allier plus harmonieusement vie privée et vie professionnelle ?
(Im)mobilités et réseaux sociaux
La question des mobilités traverse les axes de réflexion proposés précédemment. Elle invite à considérer la diversité des espaces ruraux et littoraux comme espaces physiques caractérisés par
des distances - à/entre - et leur traduction en termes de temps de déplacements. Ces distances/éloignements, choisis ou subis, déterminent les formes de mobilités liées à l’organisation de la vie quotidienne (emploi, scolarisation, consommation, loisirs...) et aux sociabilités. Nous
savons que les mobilités quotidiennes varient selon le sexe tant en milieu urbain que rural, à la fois en termes de distances parcourues, de parcours et de modes de transports utilisés. Que sait-on des modes d’organisation (co-voiturage, garages à vocation sociale...) permettant ou facilitant les mobilités induites par l’éloignement, les distances ? Observe-t-on ici des formes de solidarités féminines spécifiques à ces espaces ? Que sait-on de ce que génèrent ces distances/éloignements en termes d’usages des TIC ? Des formes de sociabilités féminines centrées sur des préoccupations
liées à des temporalités du cycle de vie familiale sont-elles réinventées via les réseaux sociaux, blogs... ?
Investir la vie publique
De l’ouverture d’un restau du coeur au statut de déléguée de parents d’élèves en passant par l’animation de la vie religieuse locale ou encore le militantisme dans une association de femmes de marins, les engagements associatifs peuvent prendre des formes multiples. Les actions menées par
les femmes sont de fait structurantes des territoires. Elles les travaillent, elles contribuent à les redéfinir. Que sait-on des modalités concrètes de l’engagement des femmes, de leur participation à
la vie locale, politique et associative ? Quid de la parité aux élections pour les communes rurales de 1000 habitants ? Comment s’établissent les frontières entre sphère privée et sphère publique ? Quelles places occupent les femmes dans les instances politiques ? Au sein de la gouvernance
littorale et maritime ? Les représentations médiatiques des marins et des agriculteurs dans les mouvements sociaux donnent à voir à la fois leurs revendications et leur appétence virile pour la casse. Comment les femmes sont-elles visibilisées lors de conflits, qu’il s’agisse de lutter pour le
maintien de l’emploi, la préservation des services publics, la défense d’un métier ou encore la protection de l’environnement… ?
Si l’orientation de ce colloque privilégie des analyses portant sur les rapports sociaux de sexe, une attention particulière sera portée aux propositions les articulant aux rapports sociaux de classe, d’âge, de génération, de sentiment d’appartenance territoriale… Enfin, l’appel ne s’arrête pas aux frontières administratives et géopolitiques, il est ouvert à toutes les petites localités du monde.
Les propositions de communication sont à renvoyer pour le 1er mars 2014 en fichier .doc ou .rtf à : marie-laure.deroff@univ-brest.fr
Les auteur.e.s indiqueront leur rattachement institutionnel, statut, coordonnées. Devront être précisés : titre de la communication, mots clés (5 max.), le terrain d’enquête et les méthodes mobilisées. Le texte de proposition est limité à 3000 signes.
• Avant le 1er mars
"Femmes, genre et technologies de l’information et de la communication (Europe, XIXe-XXIe siècles)"
Colloque organisé par le LabEx EHNE (Écrire une histoire nouvelle de l’Europe), Axes 1 et 6
Comité d’organisation :
Delphine Diaz (IRICE, Université Paris-Sorbonne, LabEx EHNE)
Valérie Schafer (ISCC, CNRS)
Régis Schlagdenhauffen (LISE, CNAM/CNRS, LabEx EHNE)
Benjamin Thierry (IRICE, Université Paris-Sorbonne)
Paris
15-16 mai 2014
Argumentaire :
Bien que des travaux pionniers aient contribué depuis quelques années à éclairer plusieurs aspects de la construction genrée des technologies de l’information et de la communication (TIC), au travers d’analyses portant sur les demoiselles du téléphone, sur les auditrices de la radio, ou encore sur les ENIAC Girls, la place des femmes et du genre dans l’histoire des technologies de l’information et de la communication reste encore largement à penser et à écrire, que ce soit le rôle et les représentations des deux sexes en matière de recherche, de conception, d’utilisation, de consommation ou d’usages.
Ces deux journées souhaitent croiser les regards européens sur les relations historiques qu’entretiennent les femmes avec les technologies de l’information et de la communication, et ce depuis le télégraphe. Elles invitent à des analyses transnationales et interdisciplinaires sur le temps long, convoquant autant l’histoire de l’informatique et des TIC que par exemple celle du travail, des organisations, de la consommation, de l’éducation, des médias et les études de genre.
En croisant les imaginaires, valeurs, figures, modèles, pratiques qui traversent l’histoire du télégraphe, du téléphone, de la radio, de la télévision, de l’internet et des dispositifs numériques, nous souhaitons en particulier explorer la manière dont l’histoire des technologies de l’information et de la communication peut enrichir les études de genre et dont celles-ci peuvent en retour éclairer différemment celles sur les TIC, autour de plusieurs angles (non exclusifs d’autres approches) :
Les actrices des TIC : figures historiques individuelles et collectives, conceptrices, informaticiennes, chercheuses, utilisatrices professionnelles, consommatrices, etc.
Les représentations genrées des acteurs et publics des TIC et leurs évolutions (discours, publicité, enseignement et éducation, imaginaires, etc.)
Les groupes impliqués au sein des TIC traversés par la problématique du genre (associations européennes, collectifs nationaux ou transnationaux, etc.)
Les TIC comme producteurs de nouveaux espaces d’expression du genre
La spécificité ou non de la recherche européenne dans l’approche genrée des TIC au regard des travaux menés outre-Atlantique ?
Les communications, d’une durée de 20 minutes, pourront être faites en français ou en anglais. Le comité scientifique sera par ailleurs sensible aux propositions qui intègreront une dimension diachronique et celles qui aborderont de manière explicite la dimension européenne. Les propositions de jeunes chercheuses et chercheurs sont les bienvenues.
Soumission :
Les propositions doivent être envoyées à fgtic@iscc.cnrs.fr
Elles doivent tenir en une page, intégrer une bibliographie et si possible une proposition de plan. L’auteur-e peut joindre dans le corps de son message électronique un aperçu de ses travaux et une courte biographie.
Calendrier :
Date limite d’envoi des propositions de communication : 1er mars 2014
Notification d’acceptation : 15 mars 2014
Colloque international : 15-16 mai 2014
Vous pouvez retrouver ces informations sur le site http://genreurope.hypotheses.org/
http://www.labex-ehne.fr
• Avant le 8 mars
"Mensonge et genre"
Pour deux journées d’études
26 et 27 septembre 2014
Université Aix-Marseille, Aix-en-Provence
Argumentaire :
La Journée d’Etudes que nous proposons est le prolongement d’une réflexion sur la notion de mensonge menée par le groupe de recherches ECHANGES (EA 4236) des Départements d’Etudes germaniques et slaves de l’Université d’Aix-Marseille, et du colloque qui s’est tenu en octobre 2013 à Aix-en-Provence (« À la recherche de quelques vérités à propos du mensonge. Réflexions théoriques et études de cas de l’Antiquité à nos jours »). Il s’agit à présent d’interroger les interactions et les liens discursifs entre la sémantique du mensonge et les constructions du masculin et du féminin, afin d’éclairer de nouveaux aspects de la question du mensonge et de celle du genre. Jacques Derrida avait évoqué leur lien brièvement dans Histoire du mensonge : « il y aurait plus d’une conférence à consacrer à ce qui lie l’histoire du mensonge à l’histoire de la différence sexuelle, de son érotique et de ses interprétations ».
Lors du colloque d’octobre 2013, deux interventions ont ouvert la voie à une réflexion dans ce sens. La première, sur le drame bourgeois au XVIIIe siècle, a étudié le cas Minna von Barnhelm, figure rare et étonnante dans le théâtre de Lessing où la ruse féminine est jugée positivement, alors que l’idéologie bourgeoise impose par ailleurs son idéal de véracité et de sincérité à la femme qui doit incarner le « naturel » et être aussi transparente qu’un « livre ouvert » (Emilia Galotti). La seconde, sur Schnitzler et la modernité viennoise, a souligné le retour du topos misogyne de la nature mensongère et hypocrite de la femme à une époque où le mensonge est réhabilité (réception de Nietzsche et d’Ibsen) et où l’ordre des identités sexuées est troublé.
Dans le cadre de cette Journée d’Etudes, il serait intéressant de nous arrêter sur quelques moments clés dans l’histoire du mensonge. On pourrait interroger le fait que la figure originelle de la ruse intelligente et efficace est un homme (Ulysse) ; se pencher sur la christianisation du concept (St Augustin, Thomas d’Aquin, Luther) où le mensonge tout comme la femme devient synonyme de péché, figure d’une duplicité diabolique ; approfondir la réflexion sur l’impact (répressif ?) des discours normatifs, notamment ceux du XVIIIe siècle, qui ont largement consacré la différence sexuelle comme opposition hiérarchisante entre corps/esprit, beauté/force, nature/culture (vérité ou véracité/mensonge ?) ; étudier, dans les textes qui condamnent le mensonge moralement, le lien discursif avec les représentations du masculin et/ou du féminin. L’on pourrait s’intéresser à l’hystérique, cette « grande simulatrice » (Charcot), ou comparer cette figure de la menteuse pathologique avec la sémantique à l’œuvre dans les cas d’hystérie masculine. Le début des modernités, tout particulièrement à Vienne autour de 1900 où l’inflation du mensonge et la question sexuelle préoccupent les esprits, serait à prendre en considération. Plus près de nous, on aura de nombreux exemples, notamment dans le champ de la littérature et des arts, où est mise en scène, souvent de façon ludique voire parodique, notre capacité à simuler ce que nous croyons être féminin ou masculin, et aussi à simuler une norme, ce que Judith Butler, dans sa relecture de Lacan, appelle la « comédie hétérosexuelle ».
Partant de la thèse de Jankélévitch, pour qui l’intention du menteur n’est pas tant de mentir mais « d’agrandir l’espace vital de son égo », on peut émettre l’hypothèse que le mensonge n’est pas seulement un stratagème pour des êtres particulièrement vaniteux, mais aussi pour ceux dont l’ego est fortement menacé. Que femmes ou hommes, marginalisé-e-s dans l’espace public ou l’ordre symbolique pour des raisons culturelles ou d’orientation sexuelle, utilisent ce stratagème n’est guère surprenant. Selon Jankélévitch, la ruse est l’arme des faibles, « le menteur [….] simule et dissimule afin d’obtenir, en trichant, de petites rectifications de frontière. » Une attention particulière sera ainsi accordée aux rapports entre mensonge et pouvoir, à la mise en lumière du caractère construit de ce qui s’avance comme discours essentialiste sur le menteur ou la menteuse. On pourrait retracer l’histoire du topos de la nature mensongère de la femme ou de la ruse féminine ; établir une typologie du menteur / de la menteuse en fonction des différentes époques ou médias ; comparer des figures de l’imposteur masculin (au sens de « Hochstapler ») avec son binôme féminin pour lequel le français n’a pas d’équivalent linguistique satisfaisant ; interroger les rapports entre le « mensonge genré » et l’image. Est-ce que le corps peut mentir ? Comment, dans le champ de la danse ou du cinéma par exemple, traite-t-on ce thème ?
Ces pistes de réflexions ne sont aucunement restrictives. Les réflexions théoriques seront les bienvenues, notamment dans le champ des gender studies, mais aussi les études de cas relevant de la littérature, de la philosophie, de la civilisation, des arts, de la linguistique et des sciences de la culture (Kulturwissenschaften).
Les Journées d’Etudes auront lieu les 26 et 27 septembre 2014 à Aix-en-Provence. Une publication est prévue dans les Cahiers d’Etudes germaniques au printemps 2015 (deuxième volume consacré à la notion de mensonge), sous réserve de l’accord du Comité de rédaction. Pour des raisons tenant au calendrier éditorial, il sera nécessaire de livrer le manuscrit fin septembre 2014.
Les contributions peuvent être rédigées en français ou en allemand. Merci d’adresser votre proposition avec résumé (environ 2000-3000 caractères), au plus tard le 8 mars 2014, à l’adresse suivante :
susanne.bohmisch@univ-amu.fr
• Avant le 13 mars
"Défi genre - le genre à l’interface des sciences"
Mission Interdisciplinarité - CNRS
Responsables :
Anne-Marie Devreux, pour le Défi GENRE : anne-marie.devreux@csu.cnrs.fr Sandra Laugier, pour la Mission Interdisciplinarité du CNRS : sandra.laugier@cnrs-dir.fr
Anne Pépin, pour la Mission pour la place des femmes au CNRS : anne.pepin@cnrs-dir.fr
Présentation :
La Mission Interdisciplinarité lance, pour 2014, un nouvel appel à projets interdisciplinaires au sein du programme « Le genre à l’interface des sciences ». Cette année nous souhaitons favoriser la prise en compte des thématiques des autres actions de la Mission pour l’interdisciplinarité en leur apportant l’éclairage de la problématique du genre.
L’objectif général du Défi GENRE est en effet d’étendre la portée de cette problématique dans des domaines scientifiques dans lesquels les différences et inégalités sociales entre les sexes devraient être prises en considération dans l’élaboration des questions de recherche et des protocoles expérimentaux.
Pour cela, comme le démontrent diverses expériences à l’étranger, par exemple dans le domaine de la santé, de l’écologie-environnement ou des technologies, il est nécessaire de faire travailler ensemble des spécialistes de différents secteurs scientifiques avec les chercheuses et chercheurs des sciences humaines et sociales qui sont à l’origine des études de genre et de la définition du concept de genre.
Le genre désigne le fait que les inégalités entre les hommes et les femmes sont le fruit de processus sociaux qui construisent une hiérarchie entre les sexes en faisant des différences biologiques le fondement d’une division sociale. Cette division produit des conventions culturelles, des rôles, des représentations sociales et s’exprime dans la division sexuelle du travail et du pouvoir. Ces processus sont à l’œuvre dans l’ensemble de la société, y compris par conséquent dans le domaine scientifique.
Dans la recherche en biologie, notamment en recherche clinique-santé, intégrer la dimension du genre conduit à prendre en compte à la fois les facteurs biologiques – dont le sexe, qu’il soit celui des individus, des animaux, le cas échéant des cellules – et les facteurs psychologiques, sociologiques, comportementaux, environnementaux, dans les conditions expérimentales, pour en étudier l’impact sur les résultats de la recherche.
Soulignons que le genre est affiché comme un critère prioritaire et transversal dans le nouveau programme cadre européen Horizon 2020.
Nous attendons des projets, autour de la prise en compte du genre ou des différences et inégalités sociales entre les femmes et les hommes, traitant de questions relatives :
soit à l’innovation technologique ou à l’ingénierie,
soit à l’écologie-environnement ou au développement durable,
soit à la santé-médecine et aux sciences du vivant
soit encore à des questions de santé articulant deux, voire trois des domaines ci-dessus,
soit enfin des questions liées à la conception de technologies articulant deux, voire trois des domaines ci-dessus (ex : genre et technologies en santé et environnement)
En 2014, le CNRS se propose de soutenir plus particulièrement des recherches intégrant la problématique du genre dans les questions prioritaires des autres Défis et actions de la Mission pour l’interdisciplinarité, à savoir :
les risques environnementaux, notamment les risques liés aux contaminations (radioactivité, polluants, écotoxicité) et à la santé des femmes et des hommes (cf. le Défi NEEDS, PEPS Risque/Alerte)
la transition énergétique, notamment la prise en compte du genre dans les méthodes et pratiques sociales innovantes en matière de gestion des ressources, de bâtiments durables, de remèdes à la précarité énergétique (cf. le Défi ENRS)
l’acceptation individuelle et sociétale du développement technologique en lien avec la participation des usagères et usagers à sa définition, par exemple pour ce qui concerne la conception des technologies de suppléance liées au corps (cf. le Défi SENS)
la prise en charge des maladies mentales, par exemple par un croisement de la problématique de la division sexuelle du travail de care avec celle de l’innovation thérapeutique (cf. le Défi ITMM)
Les projets devront par conséquent nécessairement réunir des chercheuses et/ou chercheurs appartenant à des équipes CNRS ou universitaires relevant d’au moins deux disciplines différentes, à savoir, impliquant des SHS et au moins un autre secteur disciplinaire. Les propositions émanant de porteuses ou porteurs de projet appartenant à des laboratoires non SHS retiendront particulièrement l’attention des responsables du Défi.
Les dossiers comporteront une description du projet et des opérations de recherche de 3 pages maximum, un résumé du projet de 10 lignes maximum, un CV du/de la responsable du projet incluant une liste de ses principales publications, un court CV des chercheuses et chercheurs impliqué-e-s. Un comité scientifique évaluera les projets en fonction de leur caractère innovant et de leur capacité à inclure le genre dans la problématique de l’équipe.
Le financement des projets sera de 10 000 euros maximum. L’intégralité du financement devra être dépensée en 2014 sans report possible.
Un rapport final synthétique sera demandé, incluant éventuellement les perspectives d’évolution de la recherche en interface. Un rapport financier indiquant l’utilisation des fonds sera également requis. Une journée d’étude ou un colloque réunira les équipes, début 2015, afin de dresser un bilan de ces démarches interdisciplinaires.
Le formulaire proposé dans le cadre de l’appel à projets du défi GENRE dument complété sera obligatoirement déposé par le porteur du projet sur l’application SIGAP : https://sigap.cnrs.fr/sigap/web/connexion.php
Date limite de dépôt des candidatures : le 13 mars 2014 à minuit.
Contacts :
mi.contact@cnrs.fr
• Avant le 28 mars
"Famille. Politiques pratiques et concepts controversés"
Colloque de la Société suisse d’Etude Genre (SSEG)
11 au 13 septembre 2014 à Bâle (Suisse)
Argumentaire :
Les questions touchant à la famille font actuellement l’objet de discussions particulièrement vives et intenses – dans les médias, la politique, la recherche ou au quotidien. La famille est d’une part considérée comme la norme, l’idéal, l’« indispensable noyau » de la société tandis que le modèle familial traverse une période de grand bouleversement susceptible d’avoir des répercussions en profondeur importantes. Ce bouleversement est ressenti par certaines personnes comme une crise menaçant de détruire la famille et qu’il convient donc d’enrayer, si ce n’est de refouler. D’autres y voient l’occasion de repenser les arrangements familiaux et d’autoriser des modes de vie impossibles jusqu’alors. En parallèle, de vifs débats sont menés autour de la légitimité d’une politique et d’une régulation étatiques en la matière. En bref, un grand nombre de problèmes sociétaux sont aujourd’hui traités à travers ou autour de la thématique familiale. Cela va des débats houleux évoquant la « destruction de la famille », « l’étatisation de l’éducation » ou la « sexualisation des enfants » et dans lesquels se font entendre des peurs relatives au « mariage gay » ou à la « dissolution de nos identités sexuelles », jusqu’aux discours visant à mettre en garde contre « le vieillissement de la population » et qui font de l’avortement le symbole de la société d’une société de consommation et de gaspillage. Ces débats oblitèrent d’autres thèmes de société comme la paupérisation croissante des familles, l’imminence d’une crise dans le domaine du care et de la reproduction sociale ou encore l’augmentation de la précarisation des conditions de vie et de travail. L’émotivité dont les débats sont empreints montre clairement l’ambivalence de la thématique. D’un côté, la famille est vue comme un lieu sécurisant et confortable, un espace d’intimité, d’attention mutuelle et de soins portés aux uns et aux autres ; d’un autre côté, ce même lieu est problématisé comme le cadre de violences, d’abus et de délaissement.
L’objectif du colloque est de traiter à travers différentes thématiques de la signification des processus historiques et actuels liés à la famille et de les évaluer de manière critique. Le focus sera placé sur la Suisse dans un contexte global et en comparaison internationale. Les contributions attendues seront issues de disciplines et secteurs de recherche variés, adoptant des perspectives tant empiriques que théoriques ou pratiques. Que se passe-t-il exactement dans l’évolution actuelle ? Quelles ruptures ou quelles continuités historiques peuvent être observées ? Et pour quelles raisons les questionnements actuels sont-ils si fortement reliés à la famille, pourquoi est-elle au cœur de la polémique ? Enfin, dans une perspective critique, quelles seraient les options pour la société et quelles modifications pourraient être opérées ?
Notre postulat de base est que, considéré dans une perspective historique, le concept de cellule familiale est relativement récent. La cellule familiale était liée à l’apparition de la société bourgeoise et capitaliste et elle est marquée par la formation des États-nations. Elle a été érigée en lieu central de l’institutionnalisation de la légitimation de la hiérarchisation des appartenances sexuelles et de la répartition du travail qui en découle, caractéristique de la société bourgeoise axée sur les nouvelles formes de production et de reproduction. En même temps, la famille bourgeoise en tant que norme et lieu régulateurs des promesses d’amour, de sécurité et d’intimité, est associée aux constructions occidentales et colonialistes du propre et de l’étranger. Les normes d’appartenance sexuelle et les différents modes de fonctionnement familial qui sont reliés à un tel concept de cellule familiale ont été instrumentalisés à différents niveaux dans les processus de colonisation et de décolonisation. Cependant les modèles familiaux alternatifs semblent aujourd’hui encore se baser sur ces représentations établies de confort et d’intimité individuels et privés ainsi que sur des pratiques dominantes en matière de répartition du travail au sein de la famille.
Les questions soulevées devront donc être traitées sur cette base selon les six axes thématiques suivants :
1) Politiques de régulation de la population et de la famille 2) Reproduction, Socialisation, Care 3) Generativité, Sexualité, Parenté 4) Arrangements familiaux : Intimité, Relation, Liens
5) Rapports violents : Gender Violence et famille 6) Propriété, Revenu : économie des familles.
Toute contribution portant sur l’un de ces axes thématiques est la bienvenue. Le délai de remise des propositions (1 page) est fixé au 28 mars 2014. Pour plus de détails sur la procédure de soumission des propositions, voir ci-dessous. Le colloque est organisé conjointement par le Centre en Étude Genre de l’Université de Bâle et l’Unité d’Étude Genre de l’Université de Zurich.
Contact :
tina.bopp@unibas.ch
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4 - THESE :
• Norman Férey a soutenu sa thèse intitulée "La déconstructions du corps et des sexualités dans les performances artistiques en France de 1970 à 2000. Vers une prise en compte de la notion de genre" le 24 janvier à l’Université de Paris 8.
Cette thèse à été réalisée au sein du département arts du spectacle de Paris 8 sous la direction de Claude Amey.
Jury :
Jean-Marc Lachaud
Olivier Neveux
Marie-Hélène Bourcier
Claude Amey
Résumé :
La notion de genre attachée aux corps a mis du temps à circuler en France dans les pôles universitaires et à constituer une entrée d’analyse à part entière dans la sphère intellectuelle française. Même si ce retard tend à se dissiper, cette notion est restée peu exploitée à partir des années 1990 alors qu’elle était au même moment en plein essor de l’autre côté de l’atlantique et plus généralement dans le monde anglo-saxon. La question de la déconstruction des sexes possède une histoire plus ancienne et se déploie pleinement après les évènements de Mai 68 au travers de l’activisme des minorités sexuelles et par le développement de la deuxième vague féministe concomitante. Pourtant à côté de la sphère militante, la sphère artistique, et plus précisément le domaine de la performance, porte sur le corps et la construction des sexes une parole également contestataire. Lieu d’appropriation et d’expérimentation important, la création artistique a-t-elle constitué un terreau plus fertile aux prémisses de développement de cette question du genre dans les trente dernières années du XXème siècle ?
Les années 1970 se situent dans l’exacte continuité des événements et de l’idéologie de Mai 68 qui se propage et contamine tous les domaines de la sphère sociale française. Outre le contexte politique général et la sphère militante, le domaine de la création artistique se voit particulièrement bouleversé par cette nouvelle organisation. C’est en France l’expansion de l’art corporel qui marque les prémisses de ce qui deviendra l’art performance. Domaine particulièrement poreux à des formes d’engagements politique, l’art corporel, en France se veut contestataire, axé sur le corps et sociologique.
[...]
Contact :
normanferey@free.fr
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5 - DIVERS :
• Projet Sinergia, groupe d’étude "Allaitement : histoire, littérature, anthropologie"
Le groupe de recherche travaillant sur l’histoire de l’allaitement maternel a obtenu du FNS un subside Sinergia sur trois ans pour réaliser le projet de recherche : « Lactation in History : a Crosscultural Research on Suckling Practices, Representations of Breastfeeding and Politics of Maternity in a European Context » (requérante principale prof. Yasmina Foehr-Janssens, Unige). Les quatre requérantes responsables des équipes sont Yasmina Foehr-Yanssens (prof. Unige, littérature française médiévale), Daniela Solfaroli Camillocci (dr. Unige, Institut d’Histoire de la Réformation), Véronique Dasen (prof. Unifr, art et archéologie classique), et Irene Maffi (prof. Unil, anthropologie culturelle et sociale).
Le projet a pour objectif d’étudier l’allaitement comme une réalité historique et culturelle complexe. Il s’agit de mettre en évidence comment les discours, les représentations et les pratiques relatifs à la lactation et l’alimentation des nourrissons se développent et évoluent de l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui. Les significations que prennent les liens entre l’allaitement et la maternité ont des résonances religieuses, médicales, politiques et artistiques particulières en fonction des différents contextes culturels étudiés.
À toutes époques, l’allaitement fait l’objet d’une surdétermination symbolique qui démontre qu’on ne saurait réduire sa compréhension à une simple pratique de maternage relevant de la sphère domestique. Le lait et le sein s’exposent dans leur fonction nourricière, tandis que la lactation donne lieu à des représentations de la puissance fécondante. Nombreuses sont les questions que posent ces mises en scène, notamment en ce qui concerne la construction des rapports sociaux de sexe.
La recherche envisage trois axes principaux :
L’allaitement et les modèles maternels : les femmes entre discours médicaux, politiques étatiques et pratiques individuelles.
Le lait, entre nourriture maternelle et nourriture spirituelle.
Le sein maternel : imaginaire et représentations
Le dispositif de recherche repose sur quatre équipes interdisciplinaires organisées selon un principe chronologique : Antiquité, Moyen Âge, époque moderne et période contemporaine. Le projet intègre les méthodes des différentes disciplines représentées et s’appuie sur des sources variées, allant de textes religieux, médicaux et littéraires à des œuvres d’art en passant par des objets de la culture matérielle.
http://cms.unige.ch/lactationinhistory/
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6 - EN LIGNE :
• RING, "Incompréhension"
"Difficile d’aller à l’encontre des rumeurs entretenues par des collectifs réactionnaires agrippés à des certitudes qu’ils savent ne pas pouvoir défendre. Mais de la part des familles « grévistes » la peur de perdre quelque chose qui appartiendrait en propre aux individus fabrique l’ennemi imaginaire de la « théorie du genre » Or, nous le répétons : il n’y a pas une « théorie du genre ». Nous l’avons écrit dans la presse, mais qu’importe ! Ce qui est aujourd’hui en cause dans les différentes formations, de la maternelle à l’enseignement supérieur, est la crainte d’un bouleversement entre les sexes, alors que les « réformes » ne font qu’appliquer le code de l’éducation qui stipule depuis 1989 que les écoles, les collèges, les lycées et les établissements d’enseignement supérieur (…) contribuent à favoriser l’égalité entre les hommes et les femmes et décliner un principe fondamental du droit communautaire européen qui se traduit par des programmes d’action spécifiques depuis 2001. Rien donc de très nouveau !"
[...]
http://www2.univ-paris8.fr/RING/spip.php?article3207
• Des enseignants et chercheurs de l’Université de Strasbourg, "Pour en finir avec les idées reçues. Les études de genre, la recherche et l’éducation : la bonne rencontre"
"Depuis quelques jours, les élèves et les parents d’élèves sont harcelés de mails et de SMS provenant d’associations extrémistes qui propagent la rumeur selon laquelle, parce que « le genre » est introduit dans les programmes scolaires, leurs enfants seraient en danger à l’école. Non seulement cette manœuvre de déstabilisation des parents est révoltante (les enfants ont été privés d’école) mais de plus cette rumeur est totalement mensongère.
NON, les enfants ne sont pas en danger. Non, il n’y aura pas de projection de films « sexuels » à l’école, et les garçons ne seront pas transformés en filles (et inversement)."
[...]
http://www.lalsace.fr/actualite/2014/01/29/theorie-du-genre-des-universitaires-alsaciens-contre-la-rumeur
• Sandra Boehringer, Estelle Ferrarese et Jean-Pascal Gay, "Le genre, l’éducation, la recherche : la bonne rencontre"
L’actualité de ces derniers jours concernant l’enseignement du genre et la manipulation dont ont été victimes élèves et parents d’élèves ont soulevé questions et inquiétudes. Face à une telle campagne de désinformation, il est temps que les chercheurs, qui travaillent depuis de longues années dans le champ des études de genre et en histoire des femmes, prennent la parole.
C’est ce qu’ont fait depuis peu une centaine d’universitaires de l’université de Strasbourg, avec une tribune intitulée « Pour en finir avec les idées reçues. Les études de genre, la recherche et l’éducation : la bonne rencontre », L’Alsace, 29 janvier. Après l’intérêt rencontré par ce texte (les autres universités de France se l’approprient et la font signer), il nous semble important de persister à dénoncer les stéréotypes et de poursuivre la clarification du débat.
[...]
http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/01/31/le-genre-l-education-la-recherche-la-bonne-rencontre_4357795_3232.html
• Mnémosyne, "Le genre à l’école : Parents, n’ayez pas peur !"
Association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre – Mnémosyne, nous œuvrons depuis plusieurs années à proposer une histoire mixte par la recherche, la pédagogie, la diffusion vers tous les publics. Face à l’entreprise de désinformation actuellement en cours contre une supposée « théorie du genre » nous ne pouvons que réagir en réaffirmant les valeurs qui devraient être au fondement de toute société : l’égalité entre toutes et tous et, la liberté de choix pour tous et toutes.
[...]
http://www.mnemosyne.asso.fr/mnemosyne/pour-promouvoir-une-histoire-mixte-un-enseignement-egalitaire-et-la-prise-en-compte-du-genre/
• ARGEF, "Qui a peur de l’égalité entre les sexes ?"
"Depuis quelques semaines, dans la mouvance de la Manifestation pour tous, une campagne de désinformation est lancée dont le but est de convaincre les parents d’élèves qu’une pernicieuse « théorie du genre » est en train de s’infiltrer à l’Education nationale. Cette « théorie », récemment inventée, fantasmée, par les milieux intégristes et réactionnaires, est accusée de nier à la fois le sexe, l’identité, les goûts et le libre arbitre des enfants."
[...]
http://www.liberation.fr/societe/2014/01/28/qui-a-peur-de-l-egalite-entre-les-sexes_976143
• Isabelle Ulrich et Élisabeth Tissier-Desbordes, "De l’intérêt de mobiliser en marketing le genre multifactoriel et sa mesure", Recherche et Applications en Marketing, 28(2) 87-117.
Cet article propose une revue de la littérature en marketing très intéressante reprenant les travaux principaux depuis les 30 à 40 dernières années sur genre et marque, produit, et comportement du consommateur.
http://ram.sagepub.com/content/28/2/87.short
• Marie-Dominique Garnier, "RêVolt(e)s : Du Genre au Jenre"
Intervention lors du séminaire Genre du Campus Condorcet, mai 2013
Vous aurez remarqué une tentative de modification non pas génétique mais orthographique de ce terme “révolte” qui a servi de colonne vertébrale ou d’horizon de réflexion à cette année de séminaire Condorcet.
À même le mot j’ai tenté de pratiquer une greffe de peau : morceau de “rêve” ajouté au moyen d’un accent circonflexe, suivi d’une seconde ligne de fuite, façon Deleuze et Guattari, en passant non pas par la volte, mais le volt, le voltage, ceci pour tenter de mettre le mot dans la rue, de le mettre en mouvement, de faire courir la langue française en contournant la case dictionnaire, et la correction orthographique.
[...]
http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2014/01/22/revolt-e-s-du-genre-au-jenre-par-marie-dominique-garnier-520189.html
• Véronique Kleiner, "Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes ?"
Documentaire inédit
Conseiller scientifique Priscille Touraille (CRNS/MNHN)
Production Point du jour / Picta Productions / Arte France / CNRS Images / CNDP
Avec la participation de l’INSERM
Durée : 52 minutes
Arte, 24 janvier, 22h10 - 3 février, 8h55
Présentation :
Partout dans le monde, les femmes sont en moyenne plus petites que les hommes. Il y a pourtant des espèces animales où les femelles sont plus grandes que les mâles. Le dimorphisme sexuel de taille comme l’appellent les scientifiques n’est pas toujours celui qu’on croit ! Alors dans notre espèce, la plus grande taille des hommes est elle une nécessité naturelle ? Pour répondre à cette question, ce film mène l’enquête dans
différents domaines scientifiques de la génétique à l’histoire, la biologie de l’évolution, l’ethnologie et l’anthropologie. Les données de paléoanthropologie, d’obstétrique et de nutrition éclairent de façon inédite les contraintes évolutives spécifiques aux femmes. Il apparaît qu’en terme d’évolution, les femmes ont avantage à être grandes. Ce qu’elles ne sont pas. Pourquoi ?
Intervenant.e.s :
Jean-Claude Carel*(Hôpital Universitaire Robert Debré) | Service d’endocrinologie pédiatrique (Inserm)
Françoise Héritier*(Collège de France) | Laboratoire d’anthropologie sociale (LAS - Collège de France / CNRS / EHESS / EPHE), Paris
Nicolas Herpin*(CNRS) | Observatoire sociologique du changement (OSC - CNRS / Science-Po Paris)
Laurent Heyberger *(UTBM) | Laboratoire de recherche sur les choix industriels, technologiques et scientifiques (RECITS - Université de Technologie Belfort-Montbéliard)
Sandrine Meylan*(Université Paris Sorbonne), *Tom Van Dooren* (CNRS) | Ecologie et évolution (CNRS / UPMC / ENS Paris)
Priscille Touraille*(CNRS) | Eco-Anthropologie et ethnobiologie (CNRS / MNHN), Paris
http://www.arte.tv/guide/fr/045331-000/pourquoi-les-femmes-sont-elles-plus-petites-que-les-hommes
• Assemblée nationale, "Projet de loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes"
Article 1er
L’État et les collectivités territoriales, ainsi que leurs établissements publics, mettent en œuvre une politique pour l’égalité entre les femmes et les hommes selon une approche intégrée. Ils veillent à l’évaluation de l’ensemble de leurs actions au regard du principe d’égalité entre les femmes et les hommes.
La politique pour l’égalité entre les femmes et les hommes comporte notamment :
[...]
http://www.assemblee-nationale.fr/14/ta/ta0282.asp
• Télédebout, "Femmes, féminismes et recherches, trente ans après"
Le film réalisé par Barbara Wolman de Télédebout sur le colloque "Femmes, féminismes et recherches, trente ans après" (tenu à Toulouse en décembre 2012 en commémoration du colloque de 1982) est en ligne ainsi que l’enregistrement intégral des séances plénières (sur Canal U). Le tout est à visionner sur le site Arpege : http://w3.msh.univ-tlse2.fr/arpege/spip.php?article115
• Commissariat général à la stratégie et à la prospective, "Lutter contre les stéréotypes filles-garçons. Un enjeu d’égalité et de mixité dès l’enfance"
Rapport coordonné par Marie-Cécile Naves et Vanessa Wisnia-Weill remit à Najat Vallaud-Belkacem, Ministre des Droits des femmes.
Sommaire :
Introduction : Les stéréotypes filles-garçons, terreau des inégalités hommes-femmes : et enjeu de justice sociale, par Marie-Cécile Naves et Vanessa Wisnia-Weill.
Chapitre 1 : La socialisation des jeunes enfants : pour plus d’implication des pères et plus de mixité dans les métiers de la petite enfance, par Marine Boisson-Cohen et Vanessa Wisnia-Weill.
Chapitre 2 : Orientation scolaire et métiers : une insuffisante mixité qui pénalise surtout les jeunes moins qualifiés, par Vanessa Wisnia-Weill, Frédéric Lainé et Marie-Cécile Naves.
Chapitre 3 : Inégalités et discriminations filles-garçons dans les outils pédagogiques, les pratiques éducatives et la socialisation scolaire, par Marie-Cécile Naves et Vanessa Wisnia-Weill.
Chapitre 4 : Inégalités et différences filles-garçons dans les pratiques sportives et culturelles des enfants et des adolescents, par Marie-Cécile Naves et Sylvie Octobre.
Chapitre 5 : La santé des jeunes au féminin et au masculin : stratégies pour combler les inégalités, par Mathilde Reynaudi et Sarah Sauneron.
Complément : Stéréotypes et inégalités filles-garçons dans les industries de l’enfance, par Mona Zegaï.
http://www.strategie.gouv.fr/blog/2014/01/rapport-lutter-contre-les-stereotypes-filles-garcons/
Le pdf :
http://www.strategie.gouv.fr/blog/wp-content/uploads/2014/01/CGSP_Stereotypes_filles_garcons_web.pdf
• Comité interministériel aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes, "Feuilles de route. Bilan 2013. Programme d’actions 2014"
http://femmes.gouv.fr/wp-content/uploads/2014/01/DDF-Feuille-de-route-2014-MESR.pdf
• Cassidy R. Sugimoto, "Bibliometrics : Global gender disparities in science", Nature
Cassidy R. Sugimoto and colleagues present a bibliometric analysis confirming that gender imbalances persist in research output worldwide.
http://www.nature.com/news/bibliometrics-global-gender-disparities-in-science-1.14321
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7 - PUBLICATIONS :
• Christine Lévy (dir.), Genre et modernité au Japon. La revue Seitô et la femme nouvelle, PU de Rennes, 354 p., 20 euros. ISBN : 978-2-7535-2864-2
La revue Seitô (septembre 1911-février 1916) fut la première revue littéraire créée uniquement par les femmes, pour les femmes. Sous l’impulsion de Hiratsuka Raichô (1886-1971), puis d’Itô Noe (1893-1923), elle devint l’emblème des femmes nouvelles, rebelles à l’injonction de devenir de « bonnes épouses et mères avisées (ryôsai kenbo) ». Ce livre fait vivre ces temps de polémiques, qui nous saisissent tant par la fraîcheur de leur ton que par l’actualité de leurs propos.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3390
• Lydie Bodiou, Marlaine Cacouault-Bitaud et Ludovic Gaussot (dir.), Le genre entre transmission et transgression, PU de Rennes, 236 p., 18 euros. ISBN : 978-2-7535-2873-4
Cet ouvrage explore des configurations singulières au sein desquelles des rapports de genre se construisent, évoluent et changent de forme, dans des espaces a priori familiers (l’école, le travail, la vie conjugale…) ou plus étrangers (la Révolution de 1789, le régime de Vichy…). En sollicitant les points de vue de l’anthropologie, de la sociologie et de l’histoire, de la psychanalyse et de la philosophie, il s’agit donc d’étudier empiriquement les processus de transmission et de transgression du genre.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3385
• Natalia Ribas-Mateos et Véronique Manry (éd.), Mobilités au féminin. La place des femmes dans le nouvel état du monde, Editions Karthala, 516 p., 32 euros. ISBN : 9782811110499
Les femmes sont devenues aujourd’hui, plus que par le passé, les protagonistes de l’émigration transnationale. L’attraction la plus forte est toujours exercée par les pays traditionnels tels les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, la Belgique, la France et les pays scandinaves, mais aussi par des pays apparus récemment dans la géographie de l’immigration, comme l’Espagne et la Grèce. Mais cette féminisation dépasse largement le cadre occidental. Plusieurs contributions de cet ouvrage l’évoquent également au sujet des migrations intra-africaines, au Moyen-Orient ou en Asie. Dans tous ces pays, les femmes représentent au moins 50 % de la population résidente étrangère et leur nombre augmente à un point tel que les observateurs des flux migratoires contemporains le soulignent comme une tendance de fond.
L’ouvrage traite d’un vaste éventail des sujets liés à ces mobilités féminines, en les situant au coeur même des débats sur la mondialisation (travailleuses domestiques, délocalisation des services, marché du sexe, femme réfugiée ou clandestine, femme entrepreneur...). Les auteurs font apparaître aussi la complexification des configurations qui conjuguent migration de travail, asile et exil forcé, regroupement familial, circulations entre les différents pays, migrations légales et clandestines.
Les femmes trouvent dans la migration une solution pour améliorer leurs conditions de vie. Qu’il s’agisse des Marocaines en Espagne, des Somaliennes en Italie, des Colombiennes en France, des Mexicaines aux États-Unis, des Philippines au Liban, des Indiennes à Hong Kong, les cas qu’étudie cet ouvrage montrent comment les femmes se transforment et acquièrent plus d’indépendance et de liberté. Les situations restent cependant variées ; elles peuvent comporter de nombreux risques, engendrer des souffrances et des frustrations et conduire à des résultats inégaux. Un élément central cependant les traverse toutes, à savoir la modification progressive mais irréversible des relations entre hommes et femmes et au sein des traditions familiales.
http://www.karthala.com/hommes-et-societes-changement-social-et-developpement/2777-mobilites-au-feminin-9782811110499.html
• M. P. Anglade, L. Bouasria, M. Cheikh, F. Debarre, V. Manry et C. Schmoll (éd.), Expériences du genre. Intimités, marginalités, travail et migration, Editions Karthala, 312 p. 26 euros. ISBN : 9782811109356
Cet ouvrage engage une réflexion autour de la réorganisation des rapports de genre dans le contexte des mutations économiques, sociales et culturelles au début du XXIe siècle. La redéfinition des rôles, des statuts et des positions sociales des femmes et, dans une moindre mesure, des hommes, ainsi que la fabrique des féminités et masculinités amènent les auteurs à repenser les cadres d’analyse du genre. Les changements sociaux ne produisent pas nécessairement une résorption des inégalités entre les sexes et les déplacements qui s’opèrent par rapport aux normes mais relèvent aussi de réinterprétations et de repositionnements.
Les textes rassemblés dans cet ouvrage s’inscrivent dans des directions aussi diverses que celles des recompositions des rapports familiaux ; des formes sociales et des espaces des violences ; des mobilités et circulations ; de la citoyenneté, de la participation et des mobilisations politiques ; du travail, de la sphère économique et du marché de l’emploi ; ou encore, des identités sexuelles. Ils relèvent d’une pluralité d’ancrages théoriques, disciplinaires et géographiques. La diversité en termes de perspective fait ressortir d’autant plus clairement le pouvoir du genre, en tant que principe organisateur de la société dans son ensemble, à interpeller toutes les sciences sociales et à remettre en question des concepts clés tels que ceux d’espace, d’individualisation, d’autonomisation, etc.
Ainsi, des piqueteras argentines aux chirurgiennes françaises, des toxicomanes casablancaises aux employées de maison sri lankaises de Beyrouth, les contributions de cet ouvrage observent le genre en mouvement : autonomisation, agency et émancipation, mais aussi individualisation, réintégration des rôles traditionnels, conflits, stratégies, comment le changement social travaille-t-il le genre ?
http://www.karthala.com/hommes-et-societes-anthropologie/2775-experience-du-genre-intimites-marginalites-travail-et-migration-9782811109356.html
• ANEF, Le genre dans l’enseignement supérieur et la recherche. Le livre blanc, La Dispute, 288 p., 20 euros. ISBN : 9782843032486
Comment le genre est-il actuellement pris en compte dans les enseignements et dans la recherche, en France ? Quelle information et quelle diffusion sont possibles pour les résultats des recherches ? Quelles sont les ressources disponibles pour étendre celles-ci ? Comment les études de genre nourrissent-elles les formations professionnelles, tant initiales que continues ?
Conçu par l’Association nationale des études féministes, et rédigé par de nombreuses chercheures avec la collaboration d’auteures issues d’un réseau national, cet ouvrage propose avant tout un état des lieux aussi exhaustif que possible des questions qui traversent les institutions d’enseignement supérieur concernant les rapports et normes de genre. Il comprend des préconisations et interpelle les pouvoirs publics.
L’ANEF, à travers ce Livre blanc, aborde les principales questions qui se posent sur la place des études de genre en France, leur conception et leur impact, mais aussi sur la formation des enseignantes et enseignants, les inégalités femmes/hommes et les diverses formes de violences observées dans les établissements d’enseignement supérieur français.
L’ANEF, créée en 1989, a pour objectif de développer et promouvoir les enseignements et les recherches féministes dans l’ensemble des disciplines. Elle regroupe des enseignantes, des chercheures, des étudiantes et d’autres personnes impliquées dans les recherches et les enseignements féministes, sur les femmes, le genre, et les rapports sociaux de sexe.
http://atheles.org/ladispute/ecolepedagogie/legenredanslenseignementsuperieuretlarecherche/index.html
• Mina Loy, Manifeste féministe & écrits modernistes, traduction et préface d’Olivier Apert, Editions Nous, 80 p., 10 euros. ISBN : 978-2-913549-94-4
"FEMMES si vous souhaitez vous accomplir — vous êtes à la veille d’un soulèvement psychologique dévastateur — toutes vos illusions domestiques doivent être démasquées — les mensonges des siècles sont à congédier — Êtes-vous préparées à cet ARRACHEMENT — ?
Cessez de placer votre confiance dans la législation économique, les croisades contre le vice & l’éducation égalitaire — vous glosez à côté de la RÉALITÉ. Des carrières libérales et commerciales s’ouvrent à vous — EST-CE LÀ TOUT CE QUE VOUS VOULEZ ?"
Mina Loy (1882-1966), poète, romancière, peintre, figure emblématique des avant-gardes littéraires et artistiques de son temps. Sa poésie, admirée par T.S. Eliot et Ezra Pound
http://www.editions-nous.com/main.html
• Genre & Histoire, "Réseaux de femmes, femmes en réseaux"
Sous la direction de Dominique Picco
Le dossier thématique intitulé « Réseaux de femmes, femmes en réseaux » présenté dans ce numéro de Genre et histoire, est issu d’un programme de recherche éponyme du CEMMC (Centre d’Études des Mondes Modernes et Contemporains) de l’Université Bordeaux-Montaigne. Il résulte de l’initiative et de la volonté de quelques chercheur(se)s en histoire moderne et contemporaine de croiser l’histoire des femmes et du genre avec le concept de réseau. En effet, alors que la notion de “réseaux” est en plein (ré)investissement par les historiens, comme en témoigne la première rencontre RES-HIST qui s’est déroulée à Nice du 26 au 28 septembre 2013 et que les recherches sur le genre ont connu un essor remarquable, en histoire en particulier, au cours de la dernière décennie, ces deux thématiques n’ont convergé que de façon extrêmement marginale. La spécificité de cet axe de recherche “Réseaux de femmes, femmes en réseaux” est donc de se focaliser sur la place et le rôle des femmes dans les réseaux, qu’il s’agisse de la formation de réseaux exclusivement féminins ou de leur participation à des réseaux mixtes.
http://genrehistoire.revues.org/1873
• Recherches sociologiques et anthropologiques, "Transgresser le genre au travail : les hommes dans les domaines professionnels ‘féminins’"
Sous la direction de Marie Buscatto, I.D.H.E.S., Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Cnrs, et Bernard Fusulier, FNRS, Université de Louvain - GIRSEF & CIRFASE
Loin d’une idéale mixité femmes-hommes, les recherches contemporaines soulignent la permanence des attributions sexuées dans de nombreuses pratiques sociales – culturelles, vestimentaires, sportives ou familiales par exemple. Les pratiques professionnelles ne font pas exception : les ségrégations genrées horizontales – répartissant les femmes et les hommes respectivement autour d’emplois « féminins » et d’emplois « masculins » – restent fort prégnantes dans les sociétés occidentales.
Si les travaux se sont multipliés pour mieux saisir les conditions d’entrée, de maintien et de promotion des femmes dans les mondes professionnels « masculins », la situation inverse reste encore trop peu explorée dans la littérature scientifique. Comment expliquer que les hommes soient si peu nombreux dans les domaines « féminins » ? Que se passe-t-il pour les hommes qui se risquent dans l’exercice d’emplois « féminins » ? Quels sont les ressorts et les limites de leur transgression du genre ? Quelles en sont, encore, les conséquences sur les individus concernés – leurs rémunérations, leurs trajectoires ou leur rapport au travail ?
A travers ce numéro, il s’est agi de saisir de manière systématique aussi bien les modalités sociales d’insertion, de professionnalisation, de promotion et de légitimation des hommes dans les espaces professionnels « féminins » que les manières dont ils développent une identité « masculine », pour soi et pour autrui, qui leur convienne.
Présentant sept cas empiriques originaux étudiés en France, en Suisse, en Italie et aux Etats-Unis – fleuristes suisses, sages-femmes français, danseurs italiens, strip-teaseurs français, entrepreneurs étatsuniens, orthophonistes et conseillers conjugaux français –, ce numéro enrichit notre connaissance des conditions et des processus d’entrée, de maintien, de progression et de construction identitaire des hommes dans les domaines professionnels « féminins » au sein des pays occidentaux à l’aube du XXIe siècle.
http://rsa.revues.org/1020
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8 - SOUSCRIPTION :
• Patricia Godard et Lydie Porée, Les femmes s’en vont en lutte ! Histoire et mémoire du féminisme à Rennes (1965-1985)
Présentation :
Aboutissement d’une recherche menée pendant près de 4 ans, Les femmes s’en vont en lutte ! Histoire et mémoire du féminisme à Rennes (1965-1985) se veut à la fois hommage aux militant.e.s des années 1960-1970-1980, outil de réflexion pour les féminismes contemporains et contribution à la recherche en histoire du féminisme et des mouvements sociaux.
Basées tant sur des témoignages d’actrices et d’acteurs des luttes pour l’égalité menées à Rennes pendant 20 ans que sur des archives, privées et institutionnelles, les analyses présentées montrent l’importante participation des Rennais.es aux luttes féministes et à la conquête de droits pour les femmes en France.
Une souscription est lancée jusqu’au 12 février 2013 au prix avantageux de 12€ (prix à la parution 14€) directement auprès de l’éditeur en envoyant un chèque de 12€, avec vos coordonnées, à l’adresse suivante : Editions Goater, 12, rue Gaston Tardif 35000 Rennes
http://www.editions-goater.org/post/2013/12/09/Les-femmes-s-en-vont-en-lutte-%21-Histoire-et-mémoire-des-féministes-à-Rennes-%281965-1985%29-en-souscription-jusqu-au-12-février-2014
Fédération de recherche sur le genre RING (FR 4120)
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Université Paris 8
2 rue de la Liberté
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- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
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