Paris, l’Harmattan, coll. Champs Visuels, 2008, 198 pages, 18 euros.
C’est à partir de l’opération de Christine Jorgensen en 1952 au Danemark, que le fait qu’un homme puisse devenir une femme, après une intervention chirurgicale, entre dans l’esprit du grand public en raison de sa très forte médiatisation. Les identités trans’ sont alors loin de s’affirmer comme telles. Il faudra attendre la fin des années 80 pour assister à l’émergence d’une visibilité prenant une forme revendicative. Entre les deux, la psychiatrisation de l’identité. Grâce à l’Internet, les transidentités ne sont plus isolées les unes des autres et ne rejouent plus la dramatique du changement de sexe comme une individuelle et éternelle première fois. Une mémoire s’élabore, se fixe et génère une culture. Leurs relations à l’information et l’identitaire questionnent tout autant. Cette recherche considère le groupe transidentitaire comme un monde social s’institutionnalisant dans un esprit multidisciplinaire à la lumière des sciences de l’information et de la communication, de la psychosociologie, de la théorie de l’engagement, de l’ethnométhodologie, de la sociologie de la traduction et de la communication instituante. L’analyse du traitement télévisuel de la transidentité, considérée comme expression la plus singulière de l’identité, est-elle susceptible de donner des outils de lectures sur la construction des normes de genre au-delà de la transidentité ?
Doctorante en sciences de l’information et de la communication à l’université de Nice Sophia-Antipolis, Karine Espineira a exercé professionnellement plusieurs années dans le champ de l’insertion sociale et professionnelle comme formatrice et chargée de communication.
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