RING


Accueil > Textes > Annonces du RING > Annonces du RING - 1er décembre 2011

Annonces du RING - 1er décembre 2011


Date de mise en ligne : [01-12-2011]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[N’hésitez pas à m’adresser vos informations. GG.]

========

SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "États Généraux de la recherche féministe et sur le genre", 9 décembre, Paris
• "Sport et genre : Questions d’identités", 2-3 décembre, Bordeaux
• "Le corps en jeu : cartographie conceptuelle et représentations dans les productions culturelles d’Amérique Latine", 1er-2 décembre, Toulouse 2
• "Observer les rapports sociaux de sexe. Questions de méthode", 7 décembre, Lausanne
• "Prostitution et faux semblants : une affaire de société, de femmes
et d’hommes", 9 décembre, Bruxelles
• "Sex selection : from Asia to Europe", 2 décembre, Paris
• "Femmes, réseaux et "Révolutions". La Démocratie à l’épreuve du genre en Euro-Méditerranée", 8 décembre, Paris BNF
• "Genre, histoire et sociologie des professions judiciaires", 14 décembre, ENS Cachan
• "Genre et associations de défense des droits des femmes : quelles spécificités ?", 10 janvier 2012, Le Mans
• Conférence de Luisa Passerini, 3 décembre, Paris IEC2
2 - SEMINAIRES :
• Priscille Touraille, "« Les sexes » comme catégorie triviale d’analyse dans les sciences sociales : une entrave à penser le genre", 2 décembre, Paris Pouchet
• Trajectoires de recherche, cheminements théoriques. Ou comment le genre et le travail viennent aux chercheur.e.s, "Lucie Tanguy", 12 décembre, Paris Pouchet
• "Economie politique des sentiments", EHESS
• "Femmes seules : transgression ou renforcement des normes de genre ?", 2 décembre, Nantes
• "Genre, personne, interlocution : l’approche relationnelle", EHESS
• Maxime Forest, Présentation de l’ouvrage : The Europeanization of Gender Equality Policies : A Discursive-Sociological Approach, 7 décembre, Paris Sciences Po
• "Jeanne Vercheval. Un engagement social et féministe", 6 décembre, Bruxelles
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 15 janvier 2012, "Méthodes et enquêtes de terrain à l’épreuve du genre", Bordeaux
• Avant le 10 décembre, revue Champ des Lettres, "Appels à contributions"
• Avant le 15 décembre, "Genre, ethnicité et religions : le cas des migrations maghrébines comparées France-Québec de 1945 à nos jours", Paris 3
• Avant le 19 décembre, "Espace et rapports sociaux de domination Où en est la recherche ?", Marne-la-Vallée
• Avant le 22 décembre, "Terrorist transgressions : gendered representations of the terrorist in contemporary culture : Violence, horror and gender", Londres
• Avant le 15 janvier 2012, "Le genre en Asie Centrale : Enjeux contemporains dans la construction des nations postsoviétiques", Paris
• Avant le 15 janvier 2012, "Les émotions : pratiques et catégorisations sociales", Nanterre
• Avant le 30 novembre [sic], "Resignifying Gender and Sexuality in Language and Discourse", Brésil
• Avant le 15 avril 2012, "Amour, toujours. Du Cantique des Cantiques ... à Meetic", revue le Temps des médias
4 - THESES :
• Anne-Laure Briatte-Peters, "Citoyennes sous tutelle. Le mouvement féministe radical dans l’Allemagne wilhelmienne. Présupposés - enjeux - stratégies", Strasbourg
• Alice Debauche, "Viol et rapports de genre. Emergence, enregistrements et contestations d’un crime contre la personne", Sciences-Po
• Hélène Fleckinger, "Cinéma et vidéo saisis par le féminisme (France, 1968-1981)", Paris 3
• Dorothée Serges, "Insertions économiques des migrantes brésiliennes en Guyane française", Paris 3
• Fabrice Cahen, "Lutter contre l’avortement illégal. Les politiques de la vie au défi du contrôle des mœurs (France, 1890-1950)", EHESS
• Mathier Trachman, "Des hétérosexuels professionnels. Genre, sexualité et division du travail dans la pornographie française (1975-2010)", ENS Ulm
• Véronika Nagy, "Le domicile conjugal comme source de conflits judiciaires. Ce que la face "honteuse", EHESS Marseille
• Polo Moji, "Réimagine la nation : Nationalisme africain, engagement sociopolitique et autoreprésentation chez les romancières subsahariennes", Paris 3
5 - EN LIGNE :
• Mise en ligne des vidéos des événements organisés par le MAGE
• Valeurs actuelles/IFOP, "Les Français et la théorie des genres"
6 - SOUSCRIPTION :
• Questions féministes (1977-1980)
7 - PUBLICATIONS :
• François Poulain de la Barre, De l’égalité des deux sexes. De l’éducation des dames. De l’excellence des hommes
• Martine Gross, Séverine Mathieu, et Sophie Nizard (dir.), Sacrées familles ! Changements familiaux, changements religieux
• Multitudes, "ONG, monde, genre"
• Jurisprudence, "Le genre, une question de droit"
• Michèle Ramond, Quant au féminin. Le féminin comme machine à penser
• Sophie Malick-Prunier, Le Corps féminin dans la poésie latine tardive
• Sébastien Carpentier, Délinquance juvénile et discrimination sexuelle. Comprendre, prévenir et lutter contre le sexisme et l’homophobie à l’adolescence

====

1 - COLLOQUES :

• "États Généraux de la recherche féministe et sur le genre"
organisés par l’Association nationale des études féministes
9 décembre 2011
IPT,
83 Boulevard Arago 75014 PARIS
(Metro ligne 6 - station Saint-Jacques - RER B - et métro : station Denfert Rochereau)* de 9 heures à 18 heures
Présentation :
Cette journée constitue la dernière étape de la rédaction du livre blanc qui paraîtra au printemps prochain.
Comme vous le savez, l’Association Nationale des Études Féministes (ANEF) regroupe des enseignantes, des chercheuses, des étudiantes et des femmes travaillant hors des institutions académiques, qui effectuent, dans diverses disciplines, des recherches et des enseignements féministes ou sur le genre.
Programme :
Matinée :
9h-10h. Accueil de participant.e.s
10h-11h - Recherches sur le Genre, partenariats institutionnels et financements
Françoise Picq (ANEF) – Jacqueline Martin (SAGESSE-UTM) – Armelle Andro (ANEF)
11h 15 – 12 h15 - Le harcèlement sexuel à l’Université,
Christelle Hamel (ANEF) – Marilyn Balbeck (AVFT) – Marie Quevreux (CLASCHES)
Après-midi :
14h – 15h - Les Études Genre, des recensements à l’institutionnalisation
Érika Flahault (ANEF) – Sibylle Schweier (Mission pour la place des femmes au CNRS) – Annie Lechenet (IUFM- Lyon1) – Hélène Marquié (IEC - ANEF)
15h – 16h - Diffusion des savoirs sur le Genre
Natacha Chetcuti (ANEF) – Dominique Fougeyrollas-Schwebel (ANEF) – Annik Houel (ANEF)
16h15 – 17h15 - Un long chemin vers l’égalité professionnelle,
Delphine Naudier(ANEF) - Christelle Hamel (ANEF)
17H15 - 18H
Bilan global, préconisations et perspectives
Contact :
contact@anef.org

• "Sport et genre : Questions d’identités"
4e journées de psychopathologie du sport organisées par le CAPS (Centre d’Accompagnement et de Prévention pour les Sportifs)
Bordeaux, les 2 & 3 décembre 2011.
Présentation :
Le CAPS (Centre d’Accompagnement et de Prévention pour les Sportifs), service du CHU de Bordeaux, organise pour la quatrième fois, des Journées d’échanges et de rencontres autour de la psychopathologie du sport.
Évènement scientifique multidisciplinaire, il rassemble médecins, psychologues, sportifs, sociologues, ethnologues …
L’objectif est de réaliser un état des lieux des différentes expériences et approches visant à mieux détecter et prendre en charge les sportifs, dans une perspective de soin. Considérer l’athlète dans sa globalité et préserver sa santé tant physique que psychique ainsi que son devenir.
Le rapprochement du sport et des catégories de sexe et de genre pose deux types de questions : celles de la définition du sexe et du genre de l’athlète, notamment dans les cas d’intersexuation, et celles concernant les effets d’une socialisation sportive prolongée sur les processus d’identification de genre et sur le rapport au corps et à la sexualité.
Le cas très récent de l’athlète sud Africaine Caster Semenya montre l’incapacité de la médecine moderne à définir clairement le sexe en cas de litige.
Mais qu’en est-il de la société ? Depuis quelques années s’élèvent des voix de personnes se définissant ni de l’un, ni de l’autre des deux sexes, malgré l’absolue nécessité imposée par la société, allant jusqu’à une assignation arbitraire à la naissance Ces individus, se définissant comme « intersexués », posent une question jusqu’alors insoluble.
Le sport, reflet métaphorique des sociétés modernes dans lesquelles il s’est développé, en est le paradigme.
Comment les instances sportives gèrent elles ces athlètes qui développent des caractères masculins censés avantager leurs performances, et qui tombent sous le coup du dopage ?
Quid des personnes intersexuées ignorant leur propre histoire et qu’une affaire sportive va révéler ?
Dans le second type de questionnement, il s’agit d’interroger les relations entre le genre de l’athlète et celui des valeurs du sport pratiqué. Ces questions se posent avec acuité lorsque ces genres s’opposent. Nous envisagerons plus particulièrement les cas d’athlètes féminines pratiquant un sport dit « masculin ». Quelles sont les motivations qui poussent ces femmes vers ces disciplines ?
Quelles sont les conséquences sur leur développement psychologique ?
Quel est le jugement posé par leur entourage et la société en général ?
Doit-on manager différemment ces équipes ?
Nous nous proposons de réunir les acteurs et experts en la matière, de croiser leurs regards et d’exposer les travaux en cours.
Infos et programme :
http://www.psychopathologie-sport.com/index.html

• "Le corps en jeu : cartographie conceptuelle et représentations dans les productions culturelles d’Amérique Latine"
Colloque organisé par le réseau genre Arpège de l’université Toulouse 2 le Mirail en partenariat UTM-UAB (Barcelone)
Responsables : Marie-Agnès Palaisi-Robert, UTM et Meri Torras de l’UAB
1er et 2 décembre
Présentation :
La tradition philosophique pratiqua longtemps la scission entre corps et esprit, sur laquelle s’est érigée la pensée de la « différence des sexes ». Dès la fin du XVIIIe siècle, Mary Wollstonecraft souligne pourtant le caractère socialement construit et hiérarchique de la « féminité », et un siècle plus tard, Kierkegaard, Nietzsche et Freud développèrent une critique de ce dualisme rigide, juste avant que la phénoménologie (Husserl, Heidegger, Merleau-Ponty) puis Foucault et Lacan n’ébranlent définitivement cette tradition.
À partir des années 60, les Études féministes et les Études Genre invitent à repenser le sujet et/contre les dualités qui l’assujettissent. Ainsi les théories queer et celles du « savoir situé » construisent, par la suite, de nouvelles épistémologies qui permettent de considérer le corps depuis la biopolitique. Les représentations culturelles, artistiques et littéraires deviennent un « champ de bataille » – selon Barbara Kruger – où le corps est en devenir.
Ce colloque se propose de dessiner une cartographie du corps dans sa complexité postmoderne, en engageant un dialogue entre les textes artistiques latino-américains et une dizaine de concepts clés de la philosophie contemporaine : l’expérience, le langage, la loi / la norme / la discipline, le désir, la douleur, la subversion, la frontière, la limite, la représentation, le savoir.
Infos et programme :
http://w3.msh.univ-tlse2.fr/arpege/spip.php?article66

• "Observer les rapports sociaux de sexe. Questions de méthode"
Journée dʼétudes organisée par Martina Avanza, Olivier Fillieule, Camille Masclet et le Centre de Recherche sur lʼAction Politique de lʼUniversité de Lausanne (CRAPUL) Mercredi 7 décembre 2011, Université de Lausanne. Bâtiment Amphimax Salle 414.
Programme :
. 9h30-10h
Accueil & Introduction
. 10h-11h20
Le choix du dispositif d’enquête pour observer les rapports sociaux de sexe
> Céline Bessière (IRISSO, Univ. Paris Dauphine), Benoît Coquard (GRESCO, Univ. de Poitiers), Sibylle Gollac (CMH, ENS), Observer le traitement judiciaire des séparations conjugales en France : rapports sociaux de sexe, de classe et de race aux Affaires familiales.
> Guénolé Marchadour (Univ. Lyon 2), Les modalités dʼobservation des rapports sociaux de sexe sur la base dʼune enquête multisituée.
Discussion : Patricia Roux (LIEGE-UNIL) et Alexandre Dafflon (CRAPUL-UNIL)
. 11h40-13h
Les modalités d’accès au terrain
> Meriem Rodary (EHESS-LAS), Choisir son camp ? Terrain et accès aux femmes "subalternes", un exemple marocain.
> Thierry Amrein (UNIL), Les rapports sociaux de sexe dans la sphère domestique : un terrain de recherche délicat.
Discussion : Nicky Le Feuvre (LIEGE-UNIL) et Vanessa Monney (CRAPUL-UNIL)
. 15h-16h20
Observer "à l’oeil nu" : comment éviter l’essentialisation ?
> Xavier Dunezat (CRESPPA-GTM, Univ. Paris 8), Observation ethnographique et biais essentialistes : quand lʼobservation hiérarchise les rapports sociaux.
> Lucia Direnberger (CSPRP, Univ. Paris 7), Quand le terrain se dérobe ou sʼimpose : que reste-t-il dans lʼanalyse des rapports sociaux de sexe ? Le cas dʼune approche genre en Iran et au Tadjikistan.
Discussion : Martina Avanza (CRAPUL-UNIL) et Cingi Kocadost (LIEGE-UNIL)
. 16h20-17h40
Conclusion & discussion avec la salle
Contact :
Camille.Masclet@unil.ch

• "Prostitution et faux semblants : une affaire de société, de femmes
et d’hommes"
Colloque international organisé par l’Université des femmes de Bruxelles
Jeudi 8 décembre et vendredi 9 décembre 2011
10 rue du Méridien, 1210, Bruxelles
Programme :
Une affaire de société : jeudi 8 décembre 2011
(Après-midi de 14h à 17h)
> Introduction : les mouvements sociaux et la prostitution, Marie-Thérèse Coenen,
Présidente de l’Université des femmes
> Féminisme et prostitution XIXe et XXe siècle, Christine Machiels, directrice
du Carhop et docteure en histoire (UCL)
> Prostitution : regards du syndicat, Vroni Lemeire, responsable Commission
femmes de la FGTB
> "Assistance sexuelle", un autre nom pour la prostitution ?, Claudine
Legardinier, journaliste, Mouvement du Nid-Paris
> Conclusions, Pascale Maquestiau, Le Monde selon les Femmes
Une affaire de femmes : vendredi 9 décembre 2011
En matinée (9h-12h30)
> La prostitution, en sortir, Valérie Lootvoet, directrice de l’Université des
femmes
> Le consentement vicié des personnes prostituées et la « bonne conscience » des
clients, Rhéa Jean, chercheure postdoctorale à l’Université du Luxembourg,
docteure en philosophie (Université de Sherbrooke, Université Laval)
> Prostitution et système de domination « Abolir la prostitution ? non, abolir le
proxénétisme », Grégoire Théry, secrétaire général du Mouvement du Nid-France
> Industrie du sexe. Dynamique mondialisée et ampleur, Richard Poulin,
professeur titulaire au Département de sociologie et d’anthropologie de
l’Université d’Ottawa et professeur associé à l’Institut de recherches et
d’études féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal
> Témoignage d’une ex-prostituée
Une affaire d’hommes : vendredi 9 décembre 2011
Après-midi
> Effets économiques, sécuritaires et judiciaires des Eros Centers, Sophie
Jekeler, juriste et directrice de la Fondation Samilia, administratrice d’Entre2
et présidente d’ECPAT Belgique
> Clients prostitueurs : un "droit de l’homme" en question, Claudine Legardinier,
journaliste, Mouvement du Nid-Paris
> Des hommes refusent d’être clients, Patrick Govers
> Conclusions, Françoise Claude (FPS) et Pierrette Pape (LEF)
Contact :
france@universitedesfemmes.be

• "Sex selection : from Asia to Europe"
CEPED, Paris, December 2, 2011.
Venue : Salle LEDUC, Université Paris Descartes 45 rue des Saints-Pères, 75006 Paris
The purpose of this meeting is to bring together for the first time participants from various European countries with experience on gender discrimination or sex selection among Asian diasporas or in the Western Balkans. Research on sex selection has remained so far isolated and mostly limited to specific communities or subregions and there is a growing for a more sustained documentation of the various dimensions of gender discrimination in Europe. One outcome of this workshop should be the preparation of a joint research note on the extent of sex selection in Europe, its social and cultural characteristics and the way ahead for future research and intervention.
Infos et programme :
http://www.ceped.org/?Le-CEPED-organise-un-seminaire-Sex

• "Femmes, réseaux et "Révolutions". La Démocratie à l’épreuve du genre en Euro-Méditerranée"
Colloque international à l’occasion du lancement du Réseau Universitaire et Scientifique euro-méditerranéen sur le genre et les femmes de la Fondation des Femmes pour la Méditerranée
Jeudi 8 décembre, 9h-20h
Amphithéâtre Buffon
Université Paris 7 Diderot, 15 rue Hélène Brion – 75013 Paris
Métro Bibliothèque François Mitterrand
Programme :
Table ronde 1 : Formalisation des droits des femmes : avancées, résistances et menaces
Avec les interventions de : Nadia Ait Zai, Juriste, Algérie – Houria Alami, Politiste, Université Hassan II, Maroc – Rajaa Berrada, Présidente du Centre d’Information et d’Observation des Femmes (CIOFEM), Maroc – Hafida Chekir, Juriste, Université de Tunis, Tunisie – Rosario Segura Graino, Politiste, Espagne.
Table ronde 2 : Médias, réseaux sociaux et « révolutions »
Avec les interventions de : Mohammad Ben Hussein, Journaliste, Jordanie - Suheir Farraj, Cinéaste, Directrice de Women, media and development, Palestine – Nadia Haddaoui, Journaliste et chercheuse, Tunisie – Azza Kamel, Directrice de l’association Appropriate Communication Techniques for Development, Egypte –– Atidel Majebri, Directrice du Centre Media CAWTAR, Tunisie.
Table ronde 3 : Egalité des sexes et construction de la démocratie : un regard critique
Avec les interventions de : Nahla Chahal, Sociologue, Chroniqueuse aux quotidiens Al Hayat de Londres et Assafir de Beyrouth, Liban – Nawla Darwiche, New Woman Foundation, Egypte – Latifa Lakhdar, Historienne, Université de Tunis, Vice-présidente de la Haute commission pour la réalisation de la révolution tunisienne – Michèle Riot-Sarcey, Historienne, Université Paris 8, présidente de la Fédération RING, France – Svetlana Slapsak, Anthropologue, Institutum Studiorum Humanitatis, Slovénie.
Traductions simultanées en anglais, arabe et français.
Contact et infos :
http://www.femmespourlamediterranee.org/pg/page/view/845/fr/3/842

• "Genre, histoire et sociologie des professions judiciaires"
Journée d’études organisée en l’honneur d’Anne Boigeol par le séminaire « Justice en action », avec le soutien de l’ISP Cachan (ENS Cachan, CNRS) et de l’équipe PRO du Centre Maurice Halbwachs (EHESS, ENS Paris, CNRS)
Le 14 décembre 2011 à l’ENS Cachan,
Salle Renaudot, bâtiment Laplace
 Programme :
10h30 : Introduction : Benoit Bastard (CNRS, ISP Cachan) et Liora Israël (EHESS, CMH)
11h -12h 30 : Table ronde « Genre et professions judiciaires », sous la présidence de Benoit Bastard
Interventions de Fiona Kay (Queens University, Canada), Juliette Rennes (EHESS, GSPM), Maria Malatesta (Université de Bologne, Italie)
Discutante : Catherine Marry (CNRS, CMH)
12h30 – 14h : Déjeuner
14h-16h30 : Table ronde : « Socio-histoire des professions et des institutions judiciaires », sous la présidence de Jacques Commaille (ENS Cachan, ISP Cachan)
Interventions de Laurent Willemez (U. Poitiers, GRESCO), Liora Israël (EHESS, CMH), Yves Dezalay (CNRS, CESSP), Alain Bancaud (CNRS, IHTP)
Discutant : Benoit Bastard (CNRS, ISP Cachan)
16h30 Conclusion : Anne Boigeol (CNRS, ISP Cachan)
Contact :
israell@ehess.fr

• "Genre et associations de défense des droits des femmes : quelles spécificités ?"
Journée d’étude organisée avec le soutien du CPER 10 LLSHS Pays de la Loire, du RT35-Sociologie du monde associatif de l’AFS (Association Française de Sociologie), de l’UMR CNRS 6590 Espaces et Sociétés - ESO.
10 janvier 2012
9h00 - 17h30
Le Mans
Présentation :
Le genre, comme catégorie d’analyse, n’est pas spontanément mobilisé pour chercher à comprendre les processus d’institutionnalisation, les relations de pouvoir, les ressorts du militantisme ou l’organisation du travail dans des associations œuvrant pour la défense des droits des femmes, et se référant aux cadres de pensée féministes ; d’autant moins lorsqu’il s’agit d’organisations non mixtes. Or, ces associations, comme toutes les autres, se situent dans un contexte général marqué par le genre. Le genre est ici entendu comme « un système social qui crée et légitime la bi-catégorisation sexuelle » (Le Feuvre, 2003). Dans cette perspective, le concept de genre repose sur quatre postulats : les différences de qualités et pratiques sociales entre hommes et femmes sont le résultat d’une construction sociale ; les caractéristiques associées à chaque sexe sont socialement construites dans une relation d’opposition ; les relations sociales entre les hommes et les femmes sont un rapport de pouvoir (hiérarchie) ; ces rapports de pouvoir sont articulés à d’autres rapports de pouvoir (intersection) (Béréni et al, 2008).
Cette journée d’étude propose aux chercheuses et chercheurs ayant pour terrain d’étude des associations de défense des droits de femmes / associations féministes, de les réinterroger au prisme de ce concept-catégorie d’analyse.
Elle se donne plusieurs objectifs complémentaires :
. nourrir la réflexion sur le genre à la lumière de ces terrains spécifiques,
. adopter un autre regard, une autre grille d’analyse, sur ces associations et enrichir ainsi leur compréhension,
. initier des collaborations, des échanges entre disciplines, faire émerger un réseau
. préparer la publication d’un numéro thématique de revue ou d’un ouvrage collectif sur la question.
Intervenant-e-s :
. Frédéric Charles (CURAPP, Université Picardie Jules Verne)
. Alice Debauche (Science-Po-OSC & INED)
. Annie Dussuet (CENS, Université de Nantes)
. Érika Flahault (ESO, Université du Maine)
. Sabine Fortino (GTM, Université Paris Ouest Nanterre)
. Gauthier Fradois (GAP, Université Paris Ouest Nanterre)
. Élisa Herman (EHESS-IRIS & Université de Tours)
. Madeleine Hersant (Agence pour le Développement de l’Économie Locale)
. Alban Jacquemart (EHESS-IRIS)
. Dominique Loiseau (ESO Le Mans)
Inscription gratuite mais obligatoire, pour des raisons d’organisation, auprès d’Érika Flahault, avant le 4 janvier 2012 : Erika.Flahault@univ-lemans.fr

• Conférence de Luisa Passerini
dans le cadre du cycle de conférences « Quarante ans de recherches sur les femmes, le sexe et le genre » de l’Institut Emilie du Châtelet
Le samedi 3 décembre 2011, de 14h à 16h
Campus des Cordeliers, amphi Bilski-Pasquier
15 rue de l’École de Médecine 75005 Paris
Présentation :
Luisa Passerini, historienne, retracera son parcours de recherche en l’éclairant d’analyses de son champ scientifique
Luisa Passerini est une pionnière de l’histoire des femmes et du genre en Italie, notamment en l’histoire orale de la classe ouvrière. Elle a enseigné comme Professeure d’histoire culturelle à l’Université de Turin, ainsi qu’au sein du Programme de Master à l’Université Columbia de New York. Elle a dirigé le groupe de recherche « Europe : Émotions, Identités, Politiques » au Kulturwissenschaftliches Institut à Essen. Elle est actuellement professeure d’histoire à l’Institut européen de Florence.
Ses recherches portent, depuis le début des années 1990, sur l’identité européenne, les relations historiques entre les discours sur l’Europe et sur l’amour, sur les catégories de genre et de génération, sur la mémoire et la subjectivité.
Parmi ses récentes publications : Europe in Love, Love in Europe. Imagination and Politics Between the Wars (London and New York 1999) ; Il mito d’Europa. Radici antiche per nuovi simboli (Firenze 2002) ; Memory and Utopia. The primacy of intersubjectivity (London 2007) ; Women and Men in Love. European Identities in the Twentieth Century (Oxford-New York 2009, paperback 2011) ; Sogno di Europa (Torino 2009).
Contact :
iec@mnhn.fr

====

2 - SEMINAIRES :

• Priscille Touraille, "« Les sexes » comme catégorie triviale d’analyse dans les sciences sociales : une entrave à penser le genre"
Séminaire doctoral collectif de l’Atelier Condorcet 2011-12
EHESS - EPHE - Paris 1 - Paris 8 - Paris 13
Organisé par le Centre d’études féminines et d’études de genre de Paris 8
CNRS Site Pouchet. Salle des conférences 59/61, rue Pouchet. 75013 PARIS
16h-18h30
Séminaire du vendredi 2 décembre
Présentation :
L’usage plus que récurrent du terme « sexes » dans les travaux des sciences sociales vient reconduire les représentations communes que le concept de genre avait pour but d’analyser et de déconstruire. En rappelant que ce ne sont justement pas les sexes (les caractères biologiques) que l’on distingue quand on parle de « sexes », mais bien les individus envisagés comme « sexes », on s’interrogera sur la propension de la critique féministe constructiviste à faire se chevaucher ces deux plans de réalité, exactement comme le font les représentations ordinaires. Ce chevauchement rend incapable de distinguer la croyance générale de « ce que c’est que la réalité biologique du sexe » de la réalité biologique telle qu’elle peut être théorisée dans les sciences du vivant. 
Priscille Touraille est chercheur au Laboratoire d’éco-anthropologie et d’ethnobiologie (Muséum national d’histoire naturelle, Paris). Elle S’intéresse à l’imbrication du biologique et du social au cœur de la catégorisation homme/femme (discours populaires/ordinaires occidentaux) et à la façon dont les différentes sciences théorisent autour de cette imbrication. Mène à l’heure actuelle un travail d’épistémologie critique portant sur l’usage des concepts de sexe et de genre en sciences sociales et en sciences du vivant.
Contact :
anne-marie.vanbockstaele@wanadoo.fr

• Trajectoires de recherche, cheminements théoriques. Ou comment le genre et le travail viennent aux chercheur.e.s, "Lucie Tanguy"
Séminaire public de l’équipe GTM
Coordination : Isabelle Clair, Aurélie Jeantet, Eleni Varikas
Site CNRS Pouchet, 59 rue Pouchet, Paris
lundi 12 décembre 2011, 14h
Présentation :
Au cours de cette séance, Lucie Tanguy reviendra sur sa trajectoire intellectuelle en lien avec l’histoire de son domaine de recherche, à partir de son dernier ouvrage : La Sociologie du travail en France. Enquête sur le travail des sociologues, 1950-1990, La Découverte, 2011.
Dans cet ouvrage, Lucie Tanguy mobilise un vaste corpus d’archives pour replacer l’histoire, en France, de la sociologie du travail dans son contexte social et intellectuel, évoquer ses déterminants et les luttes de courants qui l’ont traversée. Elle retrace les actions des chercheur·e·s pour définir un modèle scientifique, le faire reconnaître, s’organiser en communauté, débattre des perspectives érigées en théorie et faire admettre des normes de scientificité à destination des générations suivantes.
Elle analyse les politiques et programmes de recherches impulsés par la gauche dans les années 1980, les inflexions de style et d’orientations de recherches, ainsi que la conception même du métier de sociologue, qui en ont découlé : les sociologues peuvent-ils conjuguer autonomie de la pensée et engagement dans la société de leur temps ? Comment concilier pluralité d’approches, déplacements d’objets et cumulativité des connaissances ? Le métier de sociologue, et plus largement celui de chercheur scientifique, peut-il encore se définir au singulier ?
La communication de Lucie Tanguy sera discutée par Cédric Lomba, sociologue, chargé de recherche au CNRS, laboratoire CRESPPA, équipe CSU.
Contact :
sandra.nicolas@gtm.cnrs.fr

• "Economie politique des sentiments"
Séminaire EHESS animé par
Jean-Baptiste Pettier, Manuela Salcedo, Mathieu Trachman
salle 9, EHESS, 105 bld Raspail, Paris, 17h-19h
Présentation :
Centrale dans une tradition sociologique qui interroge l’expression obligatoire des sentiments, le soubassement affectif des rapports de pouvoir ou les goûts propres à telle classe sociale, la question des affects a cependant souvent été traitée de manière parcellaire et éclatée. Posée par la sociologie du couple et de la famille, du care, des études de genre ou par l’anthropologie de la parenté et de la sexualité, la question se réduit souvent à montrer que ce que nous pensons être de l’ordre de l’intime relève d’une construction collective et d’une contrainte culturelle ou sociale, justiciable d’une analyse sociologique. Le traitement des sentiments par les sciences sociales semble donc consister, d’une part, à en reconnaître la place fondamentale dans les rapports sociaux, et d’autre part à en subordonner l’analyse aux questions proprement sociologiques de l’institution des groupes sociaux et des rapports de domination. Cette réduction théorique des affects tend à faire de ceux-ci un continent obscur et encore naturalisé des relations humaines, relevant de la sphère privée, et de la psychologie.
En faisant le projet d’une économie politique des sentiments, cet atelier a pour objectif de reprendre et d’historiciser cette question, selon trois axes. D’une part, à partir des travaux anglo-saxons de la sociology of emotion notamment, il s’agit de faire un travail de distinction des notions de sentiments, d’émotion, d’affects. Le deuxième objectif est de poser la question dans le cadre des évolutions du capitalisme. Les travaux sur le nouvel esprit du capitalisme, et en particulier ceux d’Arlie R. Hochschild autour du « travail émotionnel », mais aussi, plus récemment, ceux d’Eva Illouz sur « les sentiments du capitalisme » (2006) et du « capitalisme émotionnel » (2007) sont ici décisifs. Les évolutions du marché et du marché du travail apparaissent ainsi comme concomitantes des évolutions des sentiments, dans le cadre d’un double mécanisme de production et de capture des affects par le capitalisme, et ouvrent une analyse des différentes transactions intimes, notamment étudiées par V. Zelizer. Le troisième objectif est d’interroger la construction politique des sentiments. Plusieurs travaux soulignent l’importance des enjeux sexuels et amoureux dans les processus de représentation et de définition des nations (Haiyan Lee dans le cas chinois par exemple, Ann Stoler à propos des politiques coloniales, mais aussi les travaux sur le mariage gai et lesbien). Les sentiments font ici l’objet d’un contrôle par l’appareil d’État, qui institue des différences de légitimités affectives ; ils sont à la fois à la base de revendications de reconnaissance étatique et juridique par des couples qui revendiquent l’authenticité de leurs relations, et de l’élaboration de stratégies de subversions individuelles. Interroger les économies politiques des sentiments, c’est donc finalement expliciter les définitions, les modes de valorisation et les modalités de contrôle des sentiments, tout comme les processus de subjectivation que ces derniers engagent.
Cet atelier reposera sur l’examen de cas de figures exemplaires des interactions entre le marché, le politique et les affects (les politiques familiales, les mariages binationaux, le travail sexuel), sur la lecture et l’analyse parallèle de textes de sciences sociales innovant par leur approche de ces questions, et sur les présentations d’invités extérieurs travaillant sur des thèmes en rapport avec les enjeux de l’atelier.
Programme :
. 9 décembre : Introduction : "Question de feeling"
. 13 janvier : Marlène Benquet (CMH) et Mathieu Trachman (IRIS) : « Liens affectifs et sentiments d’injustice au travail : regards croisés sur la grande distribution et la pornographie »
. 10 février : Michel Bozon (INED) : « Se toucher avant de se connaître : analyse politique de la cordialité brésilienne »
. 9 mars : Aurélie Jeantet (Paris 3) : « Le travail émotionnel »
. 13 avril : Sébastien Roux (CSE) : « Retour sur No money, no honey »
. 11 mai : Manuela Salcedo (IRIS) : « Papiers et amours : les sentiments mêlés des couples binationaux »
. 8 juin : Jean Baptiste Pettier (IRIS), « Faut-il un "coeur" pour écrire "amour" ? Politique, écriture et problème de définition des sentiments en République Populaire de Chine »
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2011/ue/1123/

• "Femmes seules : transgression ou renforcement des normes de genre ?"
dans le cadre du Séminaire interdisciplinaire "Genre et norme" 2011-2012.
MSH, Nantes, à 14 heures
2 décembre 2011
Les intervenantes :
. Paulette Robic, gestionnaire, Laboratoire d’Économie et de Management de Nantes-Atlantique (LEMNA) EA 3261, Université de Nantes
. Érika Flahault, sociologue, Espaces et Sociétés (ESO) UMR CNRS 6590, Université du Maine.
Présentation :
Le terme « femme seule » recouvre des réalités variées selon qu’on l’entend comme absence de conjoint, isolement, célibat ou encore comme la situation des femmes qui occupent seules leur logement. Cette séance croisera un regard gestionnaire sur le cas d’épouses de chefs d’entreprise familiale qui par la mort précipitée de leur mari doivent décider de reprendre ou non les rennes de l’entreprise et passer ainsi de l’ombre à la lumière du jour au lendemain ; et un regard sociologique sur celui des femmes habitant seules, quelle que soit leur situation matrimoniale et maternelle.
Les deux intervenantes s’intéresseront à l’évolution des représentations de la figure de la « femme seule » dans les sphères domestique, professionnelle et publique, ainsi qu’aux vécus et pratiques de ces femmes, pour tenter d’apporter des éléments de réponse à la question suivante : Ces situations singulières amènent-elles systématiquement les femmes qui les vivent à transgresser les normes de genre, ou au contraire les conduit-elle à s’inscrire plus fortement encore dans cette norme ?
http://www.msh.univ-nantes.fr/71515683/0/fiche___actualite/&RH=1159881507160

• "Genre, personne, interlocution : l’approche relationnelle"
Séminaire de recherche (ouvert aux M1)
Les 1er et 3e Mardi du mois de 13h à 17h salle 7 , EHESS 105 bd Raspail, à partir du 29 novembre 2011 (exceptionnellement le 5e mardi du mois)
Responsables : Laurence Brunet (Université Paris I), Martine Gross (EHESS) , Jennifer Merchant (Université Paris II), Irène Théry (EHESS)
Présentation :
Ce séminaire a pour objet de montrer ce que le genre apporte à la compréhension du lien social en général dont il est à la fois une dimension centrale et un analyseur privilégié. Son originalité est donc de confronter la distinction de sexe aux "grandes théories " du social : individualisme méthodologique, holisme méthodologique, interactionnisme, théories des speech acts etc.
L’enjeu est de montrer que les diverses conceptions de la distinction masculin/féminin renvoient à une certaine représentation non des sexes ou de la vie sexuelle seulement, comme on le croit en général dans une perspective étroitement individualiste et moderne, mais bien de la personne elle-même.
En effet, la première question qui se pose aux sciences sociales à propos du genre est encore aujourd’hui la moins discutée dans nos propres sociétés occidentales : de quoi parlons-nous quand nous évoquons la distinction sociale masculin/féminin ? La plupart des théories actuelles considèrent comme une évidence de définir le genre comme un attribut identitaire des personnes. Elles adoptent ainsi une philosophie dualiste opposant le « moi » (doté d’une identité de genre) et le « corps » (doté d’une identité de sexe). Mais une alternative est possible : refuser un tel dualisme et considérer le genre comme une modalité des actions et relations dotées de sens.
Ce séminaire développera une approche relationnelle du genre fondée sur une anthropologie historique et comparative renouvelée par les apports de la philosophie analytique de l’action et de l’interlocution. Il montrera l’intérêt de concevoir la personne non comme une hypostase, un "moi" ou "self" intérieur, mais comme l’individu tour à tour agent, patient et attributaire de l’actus humanus. Cette approche placera au centre de l’attention l’alternance entre les trois personnes grammaticales distinguant/liant les trois positions de l’interlocution : le je de celui qui parle, le tu de celui à qui on parle, le il/elle de celui ou celle dont on parle.
Ce séminaire de 4 heures quinzomadaires est divisé en DEUX SEQUENCES DE 2H qui peuvent être suivies indépendamment (chacune étant validée comme un semestre) .
I. Séquence "Théorie relationnelle du genre" de 13 à 15h, salle 7.
responsable Irène Théry
a) La séquence I : "Théorie relationnelle du genre", est comme précédemment animée par Irène Théry, directrice d’études à l’EHESS. Elle sera consacrée cette année au thème "Performativité du genre : qu’entendre par là ?" et sera centrée sur une comparaison entre la théorie du genre performatif de Judith Butler (GenderTrouble, Bodies that Matter, Excitable Speech, Undoing Gender et autres textes) et la théorie relationnelle du genre présentée principalement dans La distinction de sexe (Théry, 2007) et incluant la référence aux ouvrages d’un ensemble d’ auteurs, anthropologues et philosophes.
II. Séquence : "Genre, personne et parenté dans l’ AMP" de 15 à 17h, salle 7.
b) La séquence II "Genre, personne et parenté dans l’Assistance médicale à la Procréation (AMP)" est animée désormais par quatre responsables ; Laurence Brunet (Paris I), Martine Gross (EHESS), Jennifer Merchant (Paris II), Irène Théry (EHESS). Le thème de cette année sera : Après la "non-réforme" du droit bioéthique de 2011, quels défis pour les sciences sociales ? Il s’agira d’analyser la spécificité du "modèle bioéthique français" en le comparant a d’autres modèles au plan international, et de comprendre les raisons multiples qui expliquent pourquoi la France a semblé se figer sur un droit bioéthique considéré désormais comme l’un des plus restrictifs d’Europe, au moment où d’autres pays démocratiques font le choix d’une tout autre approche de l’AMP en général. Notre hypothèse est que prendre en compte la dimension du genre et appréhender l’AMP comme un ensemble de relations sociales, éclaire singulièrement des question aussi diverses que : Les normes de préservation/non préservation de la fertilité personnelle (pour les hommes, pour les femmes), l’organisation des dons de sperme, d’ovocyte, d’embryon et de gestation dans le "don d’engendrement", l ’anonymat des dons et le droit d’accès aux origines personnelles des personnes nées d’AMP, les conditions d’accès à l’AMP (couples de sexe opposé, couples de même sexe, personnes seules), les modèles sexués et familiaux implicites qui président à l’approche française dite "thérapeutique", les distinctions et rapports entre les concepts de "procréation", "d"engendrement" et de "filiation" en socio-anthropologie de la parenté etc....
Contact :
irene.thery@univmed.fr

• Maxime Forest, Présentation de l’ouvrage : The Europeanization of Gender Equality Policies : A Discursive-Sociological Approach
dans le cadre du séminaire PRESAGE de Sciences-Po Paris
Mercredi 7 décembre 2011 de 17h30 à 19h00
Sciences Po, 199 boulevard St Germain Salle de l’école doctorale (3ème étage)
Présentation :
Maxime Forest est docteur de l’IEP de Paris, chercheur associé à
l’Université Complutense de Madrid et chargé de cours à Paris III et Nice-Sophia Antipolis. De 2009 à 2011 il a été chercheur post-doctoral au sein du projet QUING (Quality in Gender+ EqualityPolicies, 6e PCRD). Ses travaux portent sur l’analyse comparée des politiques d’égalité et de lutte contre les discriminations dans l’Europe élargie, sur l’européanisation des « politiques du genre » et sur l’accès des femmes aux fonctions législatives et exécutives en Europe. Il a notamment co-dirigé, avec Emanuela Lombardo, The Europeanization of GenderEqualityPolicies : A Discursive-SociologicalApproach (Palgrave- MacMillan, 2011) et est l’auteur de nombreux chapitres et articles, parmi lesquels : « Central and Eastern Europe » in Bauer, G. ; Tremblay, M.(dir.) Women in Executive Power (Routledge, 2010, pp. 65-85) ; « Les transferts institutionnels à l’usage des politiques d’égalité hommes-femmes dans les nouveaux États membres de l’Union européenne. De l’invention d’un domaine des politiques publiques à son investissement par les acteurs », Revue internationale de politique comparée (vol.13, n°2), 2006 ; « L’Enjeu de l’égalité hommes-femmes au prisme de l’élargissement à l’Est de l’UE », Politique européenne (n°20), 2006.
Présentation de l’ouvrage : The Europeanization of Gender Equality Policies : A Discursive- Sociological Approach (Lombardo, E. ; Forest, M., eds, Palgrave MacMillan, 11/2011)
A travers la présentation de la démarche, du champ couvert et des apports de cet ouvrage collectif, le premier consacré aux politiques d’égalité femmes-hommes sous le double éclairage de l’analyse des politiques publiques du genre et des études européennes, cette présentation entend faire dialoguer ces deux champs d’études. Cela, pour mieux se saisir d’un objet commun : l’impact de l’UE sur la formulation et la mise en œuvre des politiques d’égalité femmes-hommes dans l’Europe élargie, ainsi que d’un paradoxe fréquemment mis en évidence : celui d’une divergence accrue des dispositifs législatifs et institutionnels sous l’effet de l’européanisation. A partir du travail empirique réalisé dans le cadre du projet QUING (Quality in Gender+ EqualityPolicies, 6e PCRD), il s’agira notamment de mettre en évidence les différentes trajectoires d’institutionnalisation suivies par ces politiques depuis le milieu des années 1990, et d’interroger le rôle des acteurs politiques, administratifs et non- gouvernementaux dans les « cadrages » souvent divergents du problème de l’inégalité entre hommes et femmes. Ce faisant, à partir du cas des politiques d’égalité, cette présentation argumentera en faveur d’une approche à la fois sociologique et discursive des effets de l’européanisation, qui souligne l’apport des travaux sur le genre à l’analyse des politiques publiques et de la gouvernance en Europe.
Inscription et renseignements :
charlene.lavoir@sciences-po.fr

• "Jeanne Vercheval. Un engagement social et féministe"
L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes et le Centre d’Archives pour l’Histoire des Femmes ont le plaisir de vous inviter à la présentation de ce livre en présence de Madame Jeanne Vercheval, le mardi 6 décembre 2011, Bruxelles.
Présentation :
Au début des années 1970, un nouveau féminisme défraie la chronique en Belgique. Des femmes contestent joyeusement et bruyamment les inégalités de sexe et rêvent d’une société fondée sur l’égalité pour toutes et tous. Elles écrivent, s’associent, manifestent et organisent des actions médiatiques qui attirent l’attention du grand public sur les inégalités.
Jeanne Vercheval est parmi elles. Après avoir milité dans des organisations communistes et pacifistes, elle se lance avec ardeur dans l’action féministe. Initiatrice des Marie Mineur en Wallonie, elle participe au Petit livre rouge des femmes, à l’organisation de la première journée F qui rassemble des milliers de femmes à Bruxelles et à la lutte pour la dépéna- lisation de l’avortement. Confrontée au quotidien à la crise et aux fermetures d’entreprises, elle défend avec fougue les droits des travailleuses et des chômeuses. À la fin des années 1970, son militantisme adopte de nouvelles formes d’expression : elle participe activement à Voyelles, un magazine féminin-féministe, et embraie avec son mari dans l’action culturelle avec la création des Archives de Wallonie et du Musée de la photographie de Charleroi.
À traversleparcoursd’unemilitante,le livre Jeanne Vercheval : un engagement social et féministe revient sur le féminisme des années 1970 et sur des revendications qui, quarante ans plus tard, gardent toute leur raison d’être.
Infos et programme :
http://igvm-iefh.belgium.be/fr/calendrier/boekvoorstelling_jeanne_vercheval_sociaal_en_feministisch_engagement_.jsp

====

3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

• Avant le 15 janvier 2012
"Méthodes et enquêtes de terrain à l’épreuve du genre"
Journée organisée à l’IEP de Bordeaux le 24 mai 2012 avec le soutien des laboratoires LAM (Les Afriques dans le Monde), CED (Centre Emile Durkheim) et du réseau Genre en Action.
Comité d’organisation :
Lucia Direnberger, Université Paris Diderot, CSPRP, CEDREF, IEC : lucia.direnberger@gmail.com
Marième N’Diaye, Science Po Bordeaux, LAM : m-ndiaye@hotmail.fr
Céline Ségalini, Science Po Bordeaux, LAM , rattachée au bureau d’étude Sofreco : celine.segalini@yahoo.com
Présentation :
En sciences humaines et sociales, le rapport des chercheur.e.s à leur objet d’étude se pose à tous les stades de la recherche qualitative : définition de l’objet d’étude, accès au terrain, construction de réseaux, déroulement de l’enquête, retour sur le terrain. Les chercheur.e.s sont en effet constamment pris dans un ensemble de relations constitutives de la situation d’enquête. A travers un processus d’ « objectivation participante » (P. Bourdieu), ils peuvent néanmoins tenter d’objectiver leur rapport subjectif à l’objet. A partir de cette question méthodologique de la réflexivité, nous souhaitons questionner ce que le genre des chercheur.e.s peut avoir comme implication sur le travail d’enquête.
 De nombreux travaux en sociologie et en anthropologie ont explicité comment le genre influençait et construisait le rapport des chercheur.e.s à leur terrain, en termes de ressources et de contraintes, de stratégies et de légitimité (P. Caplan, D. Wolf, C. Warren et J.K Hackney pour la littérature anglophone et M. Blondet, M. Buscatto, N. Echard, C. Quiminal et M. Sélim, M. Goyon, P. Fournier en France). Dans le domaine de la science politique, certaines recherches ont posé les fondements de la thématique « genre et terrains » (A. Jarry et alii, A. Le Renard). Nous souhaitons poursuivre cette réflexion sur le genre des chercheur.e.s qui nous paraît d’autant plus importante que les rapports sociaux de sexe constituent une approche désormais reconnue dans l’analyse des relations de pouvoir en science politique. En effet, de nombreuses recherches analysent les concepts classiques de la discipline à partir du genre : citoyenneté (C. Achin, M. Della Sudda), régimes politiques (F. Gaspard, R. Ivekovic, M. Sineau), élections (J. Mossuz-Lavau, M. Paoletti), média (S. Lévêque, E. Macé, E. Neveu), mouvements sociaux et engagement politique (O. Fillieule, A. Kian, S. Latte Abdallah), partis politiques (L. Bargel, C. Achin), politiques publiques (L. Bereni, E. Lépinard, A. Revillard, R. Senac-Slawinski), rapports espace public/espace privé (M. Lieber, A. Le Renard).
Cette journée d’étude se donne pour objectif de confronter les expériences de chercheur.e.s quant à la manière de gérer et d’objectiver les contraintes et/ou ressources et stratégies d’enquête liées au fait d’être un homme ou une femme dans un environnement lui même construit socialement sur des normes de genre. Il nous semble important de mettre en perspective le genre des chercheur.e.s avec l’impact d’autres rapports de pouvoir que sont la classe et la race. En effet, le genre, la classe et la race étant des rapports sociaux consubstantiels et coextensifs (D. Kergoat), il s’agira pour nous d’analyser leurs expressions, leurs imbrications et leurs conséquences sur le terrain.
A ce titre, cette approche réflexive qui met en évidence les relations de pouvoir à l’œuvre sur le terrain peut concerner toute recherche en science politique, et pas uniquement celles qui se donnent le genre pour objet. Nous invitons ainsi les chercheur.e.s à discuter leurs méthodes, leur rapport à l’objet et au terrain à partir d’un questionnement en termes de genre quel que soit leur sujet.
Trois axes retiendront tout particulièrement notre attention :
1. Nous cherchons à comprendre le rôle du genre des chercheur-e-s dans la définition de la situation d’enquête. Dans quelle mesure la variable genre est-elle une contrainte ou au contraire une opportunité dans le recueil des données ? Autour de ce questionnement contrainte/ressource, les travaux de recherche qui se donnent le genre pour objet présentent-ils des spécificités particulières ? Qu’en est-il aussi lorsqu’on s’intéresse à la compréhension des phénomènes politiques ? Quelles sont les difficultés/opportunités rencontrées sur le terrain compte tenu des représentations genrées des sphères du public et du privé ? Quels sont les terrains pour lesquels ces aspects sont déterminants dans l’accès aux données ?
2. Nous invitons des propositions qui s’intéressent tout particulièrement aux attitudes (contournement, acceptation, etc.) adoptées par les chercheur.e.s face aux normes de genre en vigueur sur le terrain d’enquête. Comment l’objet d’étude évolue-t-il ? Quelles sont les stratégies d’enquête, les ruses utilisées pour d’échapper à certaines contraintes ? Dans quelle mesure, par exemple, l’acceptation des normes de genre, le recours à des médias (skype, téléphone, etc.) ou à une personne intermédiaire pour la conduite des entretiens permettent-ils de se soustraire à des situations d’enquête contraignantes ? Le « travail » des chercheur-e-s sur leur propre récit de vie (mariage, enfant, pratiques sexuelles, religion, culture, etc.) est-il une stratégie d’enquête intéressante, tenable et éthique pour dépasser les contraintes de terrain ?
3. Nous aimerions aussi comprendre comment la variable genre s’articule aux autres variables (race, classe, âge, catégorie socio-professionnelle, etc.), susceptibles elles aussi de définir les chercheur-e-s. Quelles sont les circonstances, les situations d’enquête (moment, lieu, forme d’interaction, évolution dans le temps, etc.) où le genre des chercheur.e.s prend le dessus sur les autres variables ? Au contraire, pourquoi à certains moments la variable genre n’est-elle pas si déterminante dans la définition de la situation d’enquête ?
Calendrier :
La journée aura lieu le jeudi 24 mai 2012.
Les résumés, de 600 mots maximum, sont à adresser aux organisatrices avant le 15 janvier 2012.
Les communications, d’une longueur maximale de 60 000 signes (bibliographie comprise), devront parvenir au comité le 31 mars 2012 au plus tard, afin de permettre aux participant.e.s et aux discutant.e.s de travailler sur les textes.

• Avant le 10 décembre
Le Champ des Lettres - revue des écrivaines du passé, présent et avenir, "Appels à contributions"
Le Champ des Lettres – revue des écrivaines du passé, présent et avenir
 Nous proposons une réflexion sur la figure de l’aventurière dans la littérature, mais aussi des exemples ou analyses de récits fictionalisés de vraies aventurières de toutes les époques et cultures.
 Le Champ des Lettres emploie le féminin universel. C’est à dire, le féminin l’emporte grammaticalement. C’est pourquoi nos contributrices (terme qui regroupe aussi les contributeurs) sont priées, ici, d’écrire au féminin universel. Ça signifie que les termes féminins regroupent tous les sexes, mais aussi que nous n’avons pas besoin de préciser « des femmes », et encore moins « de la femme », parce que c’est toujours implicitement, ici dans cette revue, le cas. « Elles » inclut « ils », dans l’humanité.
Nous publions des articles, des traductions vers le français, et des créations littéraires. Toutes doivent être inédites (au moins depuis 100 ans) y compris sur le web, et axées sur la littérature dans une perspective de féminin universel. Merci de nous transmettre d’abord 2-3 pages résumant votre proposition, qui peuvent inclure des extraits : citedesdames@gmail.com
Appels :
La déesse et la plume : explorations du sacré au féminin universel, dans la littérature de tous les temps
Le Champ des Lettres – revue des écrivaines du passé, présent et avenir
Envoyer vos propositions avant le 15 janvier 2012
Nous attendrons les textes définitifs, si la proposition est acceptée, pour le 15 mars 2012
 Hors des religions dominantes, ou en les réinventant, comment les femmes emploient-elles le sacré pour survivre, pour transformer, pour obtenir ce qu’elles veulent ? Allant de la sœur à la sorcière, des païennes contemporaines aux animistes encore vivantes, comment vivent-elles la religion dans son sens original, de re-lier l’individu au cosmos ? Est-ce une évasion, ou une façon d’accéder aux sources profondes, afin de changer le monde de l’avant-scène ? Comment la littérature peut-elle fonctionner comme prière ? Il n’est pas question de quitter une fiction pour un autre, mais d’être vraie en tant qu’individu, en vivant son lien au divin hors dogmes, ni des recettes préconnues des karmas ou des destins. La renaissance de la déesse, sa rédécouverte, c’est une source d’inspiration pour beaucoup de femmes, tandis que d’autres préviennent contre les « déesses en papier » (comme le dit Wittig) – ne pas s’attacher aux archétypes, pour ne pas être figées, ni prisonnières de leur propre idéologie. Nous accueillons des propositions d’écrits, de traductions, mais aussi d’articles sur celles pour qui la littérature a une qualité spirituelle qui remplace/ dépasse/ casse la religion au sens conventionnel. Ça peut être également des autrices qui mettent en jeu des personnages “prêtresses” de toute nature.
 « C’est mon bébé » : maternité, matriarcat, au-delà de l’essentialisme
Le Champ des Lettres – revue des écrivaines du passé, présent et avenir
Envoyer vos propositions avant le 15 mars 2012
Nous attendrons les textes définitifs, si la proposition est acceptée, pour le 15 mai 2012
 « C’est mon bébé » - nous l’entendons souvent dire à propos d’oeuvres créatives ou entrepreneuses. Si « dieu » fait chair de ses paroles, c’est bien avant lui que des femmes cheminent entre parole et chair pour chanter et mettre au monde. A quoi ressemble une maternité non essentialiste ? Comment les autrices s’interrogent-elles sur la maternité, cette vache sacrée du patriarcat, afin de mettre bas des évidences, révéler des vérités rarement dites, dépeindre les joies ou les tumultes de la création ? Comment écrire peut-il engendrer ? Comment les matriarcats, mythes ou réalités, figurent-ils dans les textes ? Nous encourageons une représentation d’autrices de cultures marginalisées. La maternité peut aussi s’entendre comme réinventer des formes, incarner par la parole de nouvelles normes d’existence.
Infos :
http://www.citedesdames.com/

• Avant le 15 décembre
"Genre, ethnicité et religions : le cas des migrations maghrébines comparées France-Québec de 1945 à nos jours"
Colloque à l’université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Maison de la recherche (Salle Claude Simon)
17 et 18 avril 2012
Comité d’organisation :
Yolande Cohen, titulaire de la chaire d’études du Québec contemporain et Groupe de recherche Histoire, Femmes, Genre et Migrations, UQAM : http://www.hfgm.uqam.ca/
Mireille Calle-Gruber et Xavier Garnier, Élodie Vignon, Centre de Recherches en Études Féminines & de Genres et Littératures francophones (CREF&G/LF), EA 4400 Écritures de la Modernité, Paris 3 : http://www.ecritures-modernite.eu/?page_id=200
Bruno Nassim Aboudrar, EA 185 Institut de recherche sur le cinéma et l’audiovisuel (IRCAV), Paris 3 : http://www.univ-paris3.fr/ircav
Présentation :
Les migrations post-coloniales de l’immédiat après-guerre ont suscité ces dernières années le renouvellement de l’historiographie, en ce qui concerne les interprétations sur les formes et sur les destinations de ces migrations. À la suite d’un premier colloque, tenu à Montréal en 2011, le présent colloque a pour but de poursuivre le dialogue qui s’y était engagé entre chercheur-es de différentes disciplines et horizons. L’idée de ces rendez-vous est partie d’un constat : les migrations des populations des anciennes colonies françaises vers la métropole et au Québec ont suscité peu d’analyses comparées. La perspective comparée doit permettre d’apprécier le rôle des acteurs, associations privées, organes gouvernementaux ou organisations internationales qui favorisent la migration au Québec et en France. Elle permettra, par ailleurs, d’analyser la manière dont les migrants ont justifié leur départ dans l’un ou l’autre pays. L’étude des représentations qu’ont les migrants de la France et du Québec permettra également d’enrichir l’étude de l’action des États et des organisations privées.
La question des migrations post-coloniales sera ici envisagée dans une perspective résolument pluridisciplinaire (historique, médiations culturelles, études littéraires etc.).
Veuillez envoyer votre proposition (une page) à Élodie Vignon (lodienontario@hotmail.com ) avant le 15 décembre 2011.

• Avant le 19 décembre
"Espace et rapports sociaux de domination Où en est la recherche ?"
Colloque interdisciplinaire organisé par le laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs, Université Paris-Est Marne-la-Vallée, 20-21 septembre 2012
Présentation :
La pensée critique s’est profondément renouvelée en France et dans le monde depuis la fin des années 1990. Plus récemment, différentes initiatives ont permis de faire redécouvrir en France la géographie radicale anglophone, comme, par exemple, la traduction de plusieurs articles en 20011 et celle d’ouvrages du géographe britannique David Harvey depuis 2008. C’est dans ce sillage que souhaite s’inscrire ce colloque.
La géographie radicale anglophone s’est structurée aux États-Unis à la fin des années 1960, notamment autour de la revue Antipode. Ce creuset a donné naissance à plusieurs courants, s’enrichissant d’autres approches à travers le monde, par exemple les études post-coloniales ou subalternistes. C’est en son sein que se sont épanouies une géographie marxiste relevant le défi du projet théorique de Marx en tentant d’en faire une lecture spatialisée dans la lignée d’Henri Lefebvre, mais aussi une géographie féministe et tout un foisonnement d’approches géographiques radicales de la ville et plus récemment de l’environnement. Ces approches ont en commun d’interroger l’espace, sa production et sa transformation, en fonction des rapports de pouvoir qui structurent les sociétés, et ce dans une perspective critique et politique qui analyse les modalités de l’oppression, qu’elle soit capitaliste, patriarcale ou raciste, tout en mettant en évidence le rôle que joue l’État dans ces différents rapports de domination.
De nombreux jalons ont déjà été posés en France depuis les années 1960. La sociologie urbaine marxiste et certaines approches de géographie sociale se sont ainsi intéressées à la dimension spatiale des rapports de classe. Beaucoup de recherches sur les rapports Nord-Sud, sur les sociétés du Tiers Monde, les dynamiques urbaines, rurales ou migratoires ont interrogé les processus de production d’inégalités et de rapports d’exploitation. Le renouvellement de la géopolitique dans les années 1970 a quant à lui contribué à enrichir la compréhension de l’espace et de ses représentations comme produit de rapports de pouvoir à toutes les échelles. Plus récemment, plusieurs champs de recherche ont émergé, articulés autour de la géographie culturelle, de la justice spatiale et environnementale ou encore d’approches critiques de l’urbanisme, qui ont enrichi le corpus théorique sur la dimension spatiale des rapports de domination. On peut se demander pourquoi ce foisonnement n’a pas débouché sur la formation d’un courant spécifique structuré par le paradigme des rapports de domination et posant clairement la question de l’engagement politique.
S’inscrivant dans le renouveau plus large de la géographie critique, l’objectif de ce colloque est double : échanger autour d’approches radicales marquantes (Christine DELPHY, Jean-Pierre GARNIER, Don MITCHELL, Pierpaolo MUDU, Jesse RIBOT et Neil SMITH) d’une part (en plénière) ; partager et confronter les analyses de chercheurs francophones qui travaillent sur l’espace dans ses multiples dimensions en prenant en compte les rapports sociaux de classe, de sexe ou de race d’autre part (dans les ateliers). Il s’agit donc de favoriser un dialogue avec la géographie radicale anglophone, tout en mettant en avant des approches radicales francophones, afin qu’elles se confrontent et s’enrichissent mutuellement.
Ce colloque s’adresse aux chercheurs et chercheuses travaillant à l’intérieur ou à l’extérieur des universités, en géographie ou dans d’autres sciences sociales sensibles aux questions spatiales. Nous faisons appel à des contributions en français qui présentent des résultats de recherche empirique ou des réflexions méthodologiques et épistémologiques.
Les résultats de recherche empirique mettront l’accent sur les conditions matérielles et les aspects culturels des rapports sociaux de domination, et interrogeront la manière dont ces rapports transforment ou instrumentalisent concrètement l’espace. Ces contributions pourront relever de thématiques variées, sans limitation a priori, comme la question urbaine et les rapports urbain/rural, l’environnement, les processus migratoires, le développement, ou encore le sexe, le genre et la sexualité. Il s’agit dans tous les cas d’éprouver la possibilité d’une pensée critique de l’espace et de s’interroger sur les enjeux méthodologiques et théoriques d’un positionnement radical.
Les travaux à caractère méthodologique et épistémologique, s’appuyant sur une recherche bibliographique ou empirique, interrogeront par exemple les positions de pouvoir dans la production du savoir scientifique, le pouvoir performatif des mots utilisés en géographie ou l’origine des catégories hégémoniques. Ils pourront se demander dans quelle mesure certains paradigmes, la segmentation disciplinaire et la fonction sociale de la géographie (enseignement, aménagement du territoire) ont pu reléguer à l’arrière-plan les rapports de domination.
Les contributions transversales se situant à la croisée des thématiques et des échelles, ou proposant des approches originales à contre-pied des champs académiques sont cependant particulièrement attendues. Nous encourageons toutes les contributions à poser la question du positionnement des chercheurs par rapport à leur objet et de l’engagement politique.
Les propositions de contribution (en français) comporteront les éléments suivants :
titre de la communication ; - résumé de la communication (3 000 signes) ; - nom et prénom du ou des auteur-es, en précisant pour chacun-e, l’institution ou l’association
de rattachement (s’il y a lieu) et les coordonnées complètes (adresse mail, adresse postale, numéro de téléphone) ; un-e correspondant-e principal-e sera clairement identifié-e.
Afin de faciliter le travail de lecture et de sélection, veuillez préparer deux documents : le premier contenant les trois éléments énumérés ci-dessus, le second ne contenant que les deux premiers, afin d’assurer une sélection anonyme. Ces deux documents seront envoyés sous format .rtf à l’adresse suivante : cerd2012@univ-mlv.fr.

• Avant le 22 décembre
"Terrorist transgressions : gendered representations of the terrorist in contemporary culture : Violence, horror and gender"
An AHRC funded project University of Reading and Birkbeck, University of London in association with the Royal Military Academy Sandhurst
Violence, horror and gender - Conference 28 and 29 January 2012. University of Reading
Proposals for conference papers, of about 20 minutes, are invited for a conference Terrorist transgressions : gendered representations of the terrorist in contemporary culture : Violence, horror and gender to be held at the University of Reading on 28-29 January 2012.
The AHRC-funded Terrorist transgressions : network on gendered representations of the terrorist brings together an interdisciplinary group of scholars to investigate how the terrorist has been represented in the visual arts, film, photography and the media. It gives specific attention to the question of gender in imagery of the terrorist.
Modern discourses of the terrorist date from around 1945 and were given greater urgency after 2001 following terrorist attacks on America, London, Madrid and elsewhere. The horror experienced in Western societies was the appearance of a new sense of the vulnerability of the body politic, and therefore of the modern self with its direct dependency on security and property. The terrorist has been constructed as the epitome of transgression against economic resources and moral, physical and political boundaries. As Jameson has put it ’the image of the "terrorist"... is one of the privileged forms in which an ahistorical society imagines radical social change’, displacing older images of criminals, revolutionaries and even the veteran.
Although terrorism, its contexts, histories and forms, has been the focus of intense academic activity in recent years, cultural representations of the terrorist have received less attention. Yet terrorism is dependent on spectacle and the topic is subject to forceful exposure in popular media. Dissident organisations produce images of the terrorist, for example as martyr, hero or avenger. Agencies, including national authorities, involved in combating terrorism, need to visualise the terrorist in order to give identity to the threat. While the terrorist is predominantly aligned with masculinity, women have been active in terrorist organisations since the late 19th century. Particularly since the 1980s, women have perpetrated suicidal terrorist attacks, including suicide bombing, where the body becomes a weapon. Such attacks have confounded constructions of femininity and masculinity, with profound implications for the gendering of violence and horror. The image of the terrorist, whether positive or negative, is always a gendered one. The primary aim of the Terrorist Transgressions network is to analyse the myths inscribed in these images and identify how agency is attributed to representation through invocations and inversions of gender stereotypes.
We welcome proposals for papers from all disciplines which address themes in the cultural representation of the terrorist and the question of gender.
A short abstract (250 words) together with details of your institutional affiliation should be submitted to Sue Malvern and Gabriel Koureas by 16 December 2011 through the project administrator Nicola Capo.n
email : N.R.Capon@pgr.reading.ac.uk
Notification of accepted proposals will be given by 22 December 2011

• Avant le 15 janvier 2012
"Le genre en Asie Centrale : Enjeux contemporains dans la construction des nations postsoviétiques"
Réseau Asie – Pacifique / Fondation Maison des Sciences de l’Homme
190, avenue de France – 75013 Paris
4 juin 2012
Avec le soutien de : Réseau Asie-Pacifique (CNRS - FMSH), UMR Mondes Indien – Iranien (CNRS), Centre d’Etudes, de Documentation et de Recherches en Etudes Féministes (CEDREF – Université Paris-Diderot), Institut Français d’Etudes sur l’Asie Centrale (IFEAC).
Présentation :
Depuis une vingtaine d’années, les Républiques nées de l’éclatement de l’URSS connaissent de nouvelles configurations politiques, sociales et économiques. La création de ces Etats-nations indépendants de la tutelle soviétique s’est effectuée en même temps qu’une entrée dans l’économie libérale et la mise en place de nouveaux partenariats diplomatiques et économiques (Europe, Etats-Unis, Iran, Turquie, Chine, etc.). On assiste alors à une recomposition des élites, à un nouveau rapport aux religions et à l’histoire, à de nouvelles dynamiques de migrations, à la diversification des acteurs politiques (institutions internationales, ONG étrangères et associations locales). En France, les études socio-anthropologiques, historiques, économiques et de science politique ont privilégié différentes thématiques : les héritages soviétiques et les recompositions identitaires et religieuses (B. Balci ; M. Laruelle et S. Peyrouse ; C. Poujol ; Y. Rytkhéou ; T. Zarcone), les évolutions du fait étatique et du cadre national (I. Ditchev ; I. Ohayon ; A. Thircuir ; J. Thorez ; S. Tordjman ), les crises économiques, les recompositions des groupes de solidarité et des sociabilités politiques et culturelles (S. Dudoignon ; O. Roy ; A. Zevaco), les nouvelles donnes géopolitiques (M. Djalili ; O. Roy), les phénomènes d’ONGisation (N. Guilhot ; B. Hours et M. Sélim ; A. Moscaritolo ; B. Petric).
Les reconfigurations des rapports sociaux de sexe sont transversales à l’ensemble de ces thématiques et des travaux anglophones sur le genre analysent le rapport au religieux (A. Chenoy ; M. Kamp ; R. Sultanova), les reconfigurations familiales (C. Harris ; M. E. Hegland), l’évolution du marché de l’emploi (E. Faezullaeva ; N. Kanji ; K. Kuehnast), la participation des femmes en politique et au sein des associations (D. Kandiyoti ; N. Tohidi ; Z. Tursunova et N. Azizova), la construction de l’Etat et de la nation (N. Megoran ) et les phénomènes migratoires (U. Hashimova). Quelques travaux francophones ont amorcé les études sur la question des femmes et sur le genre en Asie Centrale (S. Atlani-Duault ; L. Bazin ; L. Direnberger ; A. Ducloux ; H. Fathi ; S. Hohmann ; A. Jarry-Omarova ; M. Sélim ; S. Tadjbakhsh).
Cette journée d’étude entend poursuivre cette démarche, plus précisément en mettant en perspective les rapports de pouvoir entre hommes et femmes dans le cadre des reconstitutions nationales. Dans le sillage des recherches sur la thématique « genre et nation » (E. Gapova ; R. Ivekovic ; D. Kandiyoti ; J. Nagel ; N. Yuval-Davis), nous analyserons comment les histoires ethno-nationales contribuent à la production de représentations de genre. Nous nous intéresserons également à l’articulation entre « genre et nation » dans le contexte de circulation internationale de politiques et de normes de genre. Il s’agit donc d’aborder les pratiques sociales et les institutions politiques à travers le prisme du genre : Etats et politiques publiques, nations et nationalismes, mobilisations collectives de femmes et LGBT, masculinités et construction du pouvoir, nouvelles économies et leurs impacts sur les femmes, etc. Le genre et la domination masculine étant imbriqués aux rapports de classe et de race (E. Dorlin ; D. Kergoat), nous souhaitons mettre en avant l’imbrication de ces rapports de pouvoir en Asie Centrale et la manière dont ils structurent la société et les projets de construction des nouvelles nations. Sont ainsi attendues des communications portant principalement sur l’Asie Centrale et, dans une démarche comparative, sur l’ensemble des pays inscrits dans un rapport post-colonial avec « Moscou » : Républiques de Sibérie, pays baltes, pays du Caucase, Europe de l’Est et Orientale.
Trois axes de travail retiendront particulièrement notre attention.
1. Les représentations des rapports sociaux de sexe
La domination soviétique encadrait les identités citoyennes et « ethniques », et avait construit une idéologie de genre spécifique. Ces identités étaient strictement imbriquées et pensées en termes de « classe soviétique ». Aujourd’hui, comment les gouvernements, désormais indépendants, ont-ils maintenu ou restructuré les rapports de pouvoir entre les sexes ? Quelles sont les nouvelles féminités et masculinités, et dans quelle mesure peut-on parler de rupture avec l’image de la « femme et de l’homme soviétiques » ? Comment ces représentations participent-elles à la création des identités nationales ? Il s’agit ici d’analyser la production discursive et idéologique sur les « droits des femmes » et sur la place des femmes dans la société actuelle, de la part des différents acteurs : élites politiques et religieuses, partenaires internationaux, mais aussi acteurs et actrices locaux n’appartenant pas aux institutions officielles.
Dans le même temps, les gouvernements centre asiatiques sont entrés sur l’échiquier international tout en ratifiant les traités internationaux sur les droits des femmes et en acceptant la présence d’organisations internationales porteuses de programmes de développement accompagnés de la notion de « genre ». Comment se sont-ils appropriés cette nouvelle injonction d’égalité entre hommes et femmes ? Quelles législations et politiques ont été mises en place et quelles en sont les pratiques ? Enfin, les influences étrangères empruntent différents canaux comme les médias, Internet, le cinéma et les téléproductions. Mais elles s’observent également de façon plus institutionnalisée dans les écoles privées turques, coraniques, américaines et évangéliques ou encore par les expériences des migrant.e.s vers la Russie, les Etats-Unis, la Chine, l’Europe. Quelles sont les représentations des rapports familiaux, de la sexualité, de la maternité issues de ces nouvelles pratiques et comment les discours recomposent-ils les nouvelles identités ?
2. Participation des femmes dans les espaces économique, éducatif et culturel
La perestroïka a été suivie d’une libéralisation de l’économie qui a provoqué un séisme économique et social dont l’impact sur les rapports sociaux de sexe a été peu mesuré. Sont attendues ici des communications qui analysent ces répercussions sur la participation des femmes dans les domaines de l’économie, de l’éducation, de la culture, mais aussi de la santé et des loisirs. Quelles différentes stratégies les femmes peuvent-elles mobiliser (réseaux sociaux, capital politique, etc.) ? Et à quels obstacles font-elles face pendant leur parcours (discriminations fondées sur l’âge, ségrégation professionnelle, poids de l’assignation à l’espace domestique, etc.) ?
3. Mobilisations politiques
Avec l’adoption de constitutions démocratiques, le Comité des femmes au sein du Parti communiste qui constituait un espace d’action collective non-mixte, s’est délité et le nombre de femmes élues et participant aux nouvelles institutions politiques a notoirement diminué. Pourtant les femmes intellectuelles composant l’élite sociale n’ont pas « disparu » de leur société. En outre, les indépendances se sont accompagnées de l’ouverture, du moins en principe, de l’espace public aux associations indépendantes des autorités politiques. Quels rôles ces femmes ont-elles joués dans les processus de reconstruction nationale et au sein de quelles structures : politique institutionnelle, élites dirigeantes, associations, média ? Quels référents mobilisent-elles, celui de mère, épouse, intellectuelle, travailleuse, adhérente à un parti, membre d’une communauté ou autre groupe identitaire, appartenance religieuse ou à une classe sociale ? Nous souhaitons analyser les pratiques politiques, le capital militant, le soutien électoral et les programmes politiques de ces femmes en politique. Dans quel contexte le genre peut-il être une ressource politique ? Quels sont les obstacles rencontrés à leur mobilisation ?
Enfin, qu’en est-il de la pensée et des actions féministes en Asie Centrale et au sein des autres sociétés post-soviétiques aujourd’hui ? La recherche scientifique ne les évoque guère : cela signifie-t-il qu’il n’existe pas de mouvement féministe, ni aucun groupe de femmes (associations, groupes de quartier, réseaux d’intellectuelles) qui dénonce les inégalités entre hommes et femmes ? Comment se déclinent les revendications des droits des femmes dans les différents contextes sociaux et politiques en Asie Centrale ? « Le genre » étant désormais une dimension incontournable des programmes de développement portés par les organisations internationales, nous analyserons les relations entre les femmes militantes, les partenaires étrangers et les gouvernements.
Les propositions de communications – en anglais ou en français - pourront être envoyées avant le lundi 15 janvier sous la forme d’un résumé de 1000 mots maximum aux organisatrices :
Lucia Direnberger, Université Paris Diderot, CSPRP, CEDREF, IEC : lucia.direnberger@gmail.com
Anna Jarry-Omarova, docteure en sociologie, EHESS, CEDREF : anna.jarry@free.fr
Iman Karzabi, Science Po, CERI, IEC : iman.karzabi@gmail.com
Cette journée d’étude qui se déroulera le 4 juin 2012 se veut également l’occasion de créer un réseau de chercheur.e.s sur cette thématique du genre en Asie Centrale.

• Avant le 15 janvier 2012
"Les émotions : pratiques et catégorisations sociales"
Colloque pluridisciplinaire de sciences humaines et sociales organisé par le laboratoire Sophiapol (laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques) et son équipe Lasco (Laboratoire de socio-anthropologie du contemporain)
Université Paris Ouest Nanterre la Défense Septembre 2012
Comité scientifique et d’organisation : Julien Bernard (Sociologie, Paris Ouest), Christian Lazzeri (Philosophie, Paris Ouest), Alice Le Goff (Philosophie, Paris V), Lucie Nayak (Sociologie, Paris Ouest),Alexandra Oeser (Sociologie, Paris Ouest), Gabriel Segré (Sociologie, Paris Ouest)
Présentation :
Ce colloque entend étudier la thématique des émotions au sens large, des courts épisodes affectifs aux sentiments plus durables, dans une perspective pluridisciplinaire de sciences humaines et sociales.
Cette perspective implique de ne pas réduire l’étude des émotions et des sentiments aux seuls mécanismes psycho-physiologiques en jeu dans l’expérience émotionnelle. On considèrera plutôt que l’expérience et l’expression des émotions, individuelles ou collectives, sont sujettes à des influences sociales, historiques et culturelles.
Le colloque se propose d’étudier ces influences à travers les pratiques et les catégorisations qui encadrent et donnent sens aux émotions.
Par le thème des pratiques, on entend mettre en avant l’idée que les émotions s’insèrent généralement dans des cours d’action qui, à des degrés divers, doivent faire avec les émotions ou travailler sur les émotions des participants (qu’il s’agisse de les susciter, de les mettre en forme, ou de les canaliser). De ce point de vue, on pourra s’interroger sur la prise en compte pratique des émotions à partir des effets sociaux, réels ou supposés, de leur expression ou de leur contrôle. Que les émotions, au niveau situationnel ou aux niveaux politiques et macrosociologiques, produisent du changement social ou un renforcement des différences de statuts et de pouvoir existantes, c’est la question des enjeux sociaux de la maîtrise de la dynamique émotionnelle qui sous-tend cette attention au niveau pratique.
Par le thème des catégorisations sociales, ce sont les idées de la construction et du contrôle social des émotions qui sont mises en avant. On considèrera en effet que la catégorisation des émotions leur donne une communicabilité et la possibilité d’être mises en sens ou en ordre. Les processus de catégorisations incluent l’étiquetage et les évaluations morales relatives à l’adéquation des émotions aux situations. En sanctionnant ou au contraire en encourageant l’expression des émotions, ces processus agissent comme des mécanismes de socialisation des émotions et par les émotions. Ils modèlent ainsi nos dispositions sensibles et identitaires de façon différenciées selon les lieux, les milieux ou les époques, tout en faisant l’objet d’une réinterprétation subjective. La définition sociale des objets légitimement émouvants ainsi que les manières socialement approuvées d’exprimer les émotions sont, dans ce cadre, susceptibles d’influencer les projections de sens et les interprétations personnelles ou collectives.
De manière complémentaire, l’analyse des prises en compte pratiques des émotions et celle des catégorisations peut donc permettre d’étudier la genèse et les rôles des émotions dans des milieux ou des situations déterminées, leurs régularités socioculturelles et historiques, ainsi que les systèmes normatifs et les systèmes de valeurs qui les encadrent ou les expliquent.
Sont attendues des contributions fondées sur un corpus empirique à partir duquel seront interrogées d’une part les pratiques avec ou sur les émotions et d’autre part leurs catégorisations sociales, profanes ou savantes.
Plusieurs axes thématiques sont envisagés. Axes :
1. Définitions de l’objet et réflexivités disciplinaires
Ce premier axe, à dimension épistémologique, vise à analyser les manières dont les chercheurs participent à la production d’un savoir sur les émotions, par l’intermédiaire, notamment, de processus de catégorisation : observe-t-on, dans les recherches qui se réclament porter sur les émotions, des problématiques, des terrains, des types d’émotions plus investis que d’autres ? Les définitions de l’objet « émotion » découlent-ils d’un positionnement a priori ou d’une interprétation ex post des phénomènes affectifs étudiés dans le corpus ? Comment le terrain lui-même influence-t-il les dénominations et la conceptualisation des états affectifs ? Peut-on objectiver la réflexivité des chercheurs à cet égard ? Ces interrogations pourront utilement être complétées d’une réflexion méthodologique : quelles méthodes sont utilisées pour comprendre le vécu émotionnel des groupes sociaux étudiés (questionnaire, observations, entretiens, récits, photographie, cinéma, etc.) et quelle peut être l’influence des méthodes sur les catégorisations obtenues ?
2. Cultures affectives : conformité, déviance et contrôle émotionnel
Ce deuxième axe entend s’intéresser aux dispositions affectives qui unissent et caractérisent des cultures, sous-cultures ou groupes sociaux particuliers. Comment se construisent-elles et s’entretiennent-elles ? En quoi l’analyse de ces groupes nécessite de comprendre la manière dont ils nomment, utilisent, conçoivent et expriment leurs émotions et celles des « autres » ? Dans l’étude de ces « cultures affectives », on pourra s’interroger sur les mécanismes de contrôle social qui circonscrivent ce qu’il convient d’éprouver et/ou d’exprimer, et qui, par là même, définissent les attitudes ou phénomènes émotionnellement déviants. C’est donc ici la thématique des émotions prescrites (selon le genre, au travail, en politique, en famille, à l’école, dans un groupe religieux, dans les passions ou activités de loisir, dans les mondes du sport et du spectacle...) et la manière dont les individus l’intègrent ou y font face qu’il s’agira d’analyser.
3. Conflits, mobilisations et actions collectives
Ce troisième axe s’appuie sur l’idée qu’une partie de la dynamique de la vie sociale repose sur la confrontation entre différentes versions de ce que devrait être, pour les individus, une société « idéale », « juste » ou « bonne », et que ces versions normatives de la société ont une dimension affective. L’analyse des mobilisations et actions collectives peut donc permettre de s’interroger sur la genèse et le rôle des émotions dans la structuration et le changement social. Peut-on dépasser l’opposition émotions/rationalité pour analyser l’expression des émotions comme une pratique à la fois sociale et politique ? Les émotions fonctionnent-elles comme des leviers à l’adhésion ou au rejet des systèmes de valeurs portant les mouvements collectifs, notamment dans les cas de conflits sociaux et de revendications ? Comment s’organise globalement la mise en cohérence entre émotions, rationalité et valeurs ? Dans le phénomène religieux par exemple, émotion et rationalisation de celle-ci sont-elles constitutives des affinités électives et porteuses d’une dynamique propre ? Dans le champ politico-médiatique, comment les émotions sont-elles utilisées, mises en scène, valorisées ou discréditées pour porter un projet ou une cause particulière ? De quelle manière les émotions interviennent-elles dans la construction des règles du jeu de ce champ et dans la lutte pour la légitimité ?
4. Privatisation et publicisation des émotions : compositions et recompositions
Ce dernier axe se propose d’interroger les variations et les spécificités culturelles des formes de privatisation et de publicisation des émotions dans le cadre plus vaste d’un processus de redéfinition de l’intime et d’un déplacement de la frontière entre privé et public. On pourra donc s’interroger ici sur le sens que peuvent avoir les catégories d’intime, de privé et de public, selon les sociétés et selon les époques. Peut-on dire que l’individualisme moderne a conduit, dans les sociétés occidentales contemporaines tout au moins, à une intériorisation, une « privatisation » des émotions ? Assiste-t-on aujourd’hui, au contraire, à un mouvement d’expansion du privé dans l’espace public (comme le laisserait supposer l’augmentation du nombre de discours critiques sur cette question) et comment celui-ci se donne-t-il à voir, notamment dans les médias ? Plus généralement, comment étudier les formes de gouvernement privées et publiques, leur articulation ou leur opposition ?
Informations pratiques :
Les propositions de communication, de une à deux pages, devront préciser l’objet, le corpus, la méthode, le cadre théorique de la recherche et une brève bibliographie significative.
Elles sont à envoyer à Julien Bernard (julien [point] bernard [at] u-paris10.fr) et Alexandra Oeser (alexandra [point] oeser [at] ens.fr) avant le 15 janvier 2012.
Les communications seront sélectionnées et les auteurs prévenus au mois de mars 2012. Un texte plus long (20 000 signes) sera attendu pour le mois de juin 2012.
Le colloque aura lieu à l’université Paris Ouest Nanterre la Défense au mois de septembre 2012.

• Avant le 30 novembre [sic]
"Resignifying Gender and Sexuality in Language and Discourse"
7th International Gender and Language Association Conference (IGALA 7)
Universidade do Vale dos Sinos (UNISINOS), São Leopoldo, Brazil, on June 20-22, 2012.
Taking place for the first time in South America, the conference will provide researchers worldwide with an opportunity to present their work and share ideas in the fields of language, gender, and sexuality.
With the theme *Resignifying Gender and Sexuality in Language and Discourse*, IGALA 7 aims to bring together scholars from diverse fields of knowledge as well as geographical regions who are interested in broadening and deepening our understanding of the complex relationships among language, gender and sexuality. In so doing, we encourage new ways of signifying these concepts and their interrelationships, in the following thematic areas :
1. Gender, sexuality, body and identities
2. Gender, sexuality and health
3. Gendered performances as discourse
4. Gender and (dis)empowerment
5. Gender, class, ethnicity and age
6. Gender, sexuality and institutions
7. Gender, media and technology
8. Gender and violence
9. Gender studies in (applied) linguistics
10. Gender and sexuality in literature
Infos complètes :
http://www.unisinos.br/eventos/igala/index.php/igala/IGALA7

• Avant le 15 avril 2012
"Amour, toujours. Du Cantique des Cantiques ... à Meetic"
Appel à contributions pour Le Temps des Médias, n° 19 (automne 2012)
Présentation :
« Enfant de Bohème » ou dans la version de Georges Perec, « petit anarchiste tchèque en 5 lettres », l’amour semble insaisissable, par définition. Elégiaque, platonique, charnel, spirituel, bestial, conjugal, adultère, maternel, divin, fraternel, filial, hétérosexuel, homosexuel, voire queer : toutes ces variantes, dont la liste est loin d’être exhaustive, suggèrent la diversité infinie des figures de l’attachement, suivant, par exemple, l’identité des personnes concernées, le statut juridique et social de leur relation, la nature et la qualité de leurs liens affectifs, ou les transpositions symboliques suscitées.
L’étude n’est pas neuve des formes et des mouvements littéraires voués à l’amour, qu’il s’agisse de l’invention de l’amour passion sous l’essor du roman courtois médiéval (de Rougemont, 1939), du néoplatonisme des épigones de Pétrarque (Vianey, 1969), de l’exploration de la carte du Tendre par les Précieuses (Dufour-Maître, 1999), ou encore, plus récemment, de l’histoire des romans d’amour de Pierre Lepape (2011).
De même, au moins depuis Jean-Louis Flandrin (1975, 1981, 1983), des historiens se sont-ils penchés sur les pratiques et les discours de l’amour, notamment sur l’éducation sentimentale de la jeunesse au XIXème siècle (Houbre, 1997), et les comportements sexuels taxés de déviance (Corbin, 1978 ; Rossiaud, 1988 ; Tamagne, 2000). Depuis l’Histoire de la sexualité de Michel Foucault (1976-1984), c’est dans l’ensemble des sciences humaines que l’accent a été mis, au demeurant, sur la dimension socialement et culturellement construite des émotions et des sentiments.
Reste que les liens entre amour et médias ont été, jusqu’à présent, assez peu investigués. Dans L’esprit du temps (1962, note p. 141-148), Edgar Morin souligne le rôle des médias, de la publicité et du cinéma, en particulier, dans la promotion de l’« amour », « thème obsessionnel de la culture de masse » : encensé comme idéal et moyen de l’épanouissement individuel, l’amour serait devenu une valeur « qui fait vendre », associée à des images de famille idéale, de beauté, de jeunesse... et d’argent. Cette analyse porte sur la société d’après-guerre, mais le procès d’une instrumentation de l’amour par les médias est en réalité aussi vieux que les médias de masse : dès le XIXème siècle, on s’offusque de l’utilisation de la thématique amoureuse pour faire vendre du papier journal ou du roman à grand tirage, d’autant que cette utilisation est souvent jugée contraire au maintien des bonnes mœurs.
L’objectif premier de ce dossier du Temps des Médias (n°19) sera donc de sonder ces affinités supposées entre amour et médias et d’interroger la normativité qui leur semble inhérente : l’amour dans les médias renvoie souvent, en effet, à une représentation des rôles masculins et féminins conforme à la norme hétérosexuelle, voire sexiste. Il semble pourtant difficile de statuer sur un éventuel rôle prescripteur des médias dans l’évolution des mœurs : oscillant entre un rappel des conventions sociales et l’exaltation du bonheur individuel, ceux d’entre eux qui n’hésitent pas à afficher un rôle pédagogique sont-ils plutôt porteurs d’une idéologie émancipatrice ou conservatrice ?
Loin de vouloir faire triompher une conception de l’amour sur toutes les autres, il s’agira, dans ce dossier, de faire droit à la diversité des amours et surtout de mettre au jour les relations complexes entre certains discours et/ou comportements amoureux, d’une part, et les transformations, au fil de l’histoire, des genres, modèles, institutions et publics médiatiques, d’autre part.
Une attention toute particulière sera portée, bien entendu, aux « médias de l’amour », ceux, autrement dit, qui lui sont spécifiquement consacrés : on pense notamment aux romans roses (Constans, 1999), dont les usages ont été examinés par Janice Radway (1984), aux romans photos (Giet, 1997), aux films sentimentaux ou, à la télévision, aux soap operas états-uniens et aux novelas d’Amérique latine. Plus récemment, des messageries tout aussi « roses » et des sites de rencontre mettent en œuvre une communication « horizontale » et une interactivité dont les prémices se trouvent dans le courrier du cœur de revues où les lecteurs – lectrices pour la plupart – sont invité(e)s à se mettre en relation et à échanger points de vue et expériences personnelles.
D’une façon plus générale, il s’agira d’aider à comprendre ce que des médias – spécialisés ou non – peuvent faire à l’amour : comment ils le décrivent, l’exaltent ou, à l’inverse, l’encadrent voire combattent certaines de ses formes, comme en témoigne, hier comme aujourd’hui, la lutte de certains organes de presse pour promouvoir la chasteté. Du côté de la réception, on pourra aussi analyser comment certains médias sont mis à profit dans l’apprentissage des codes amoureux, ainsi que l’avait montré Dominique Pasquier (1999) à propos du succès, chez les 7-12 ans, des séries « collège » d’AB Productions.
D’une longueur de 35000 signes maximum (espaces compris), les contributions pourront donc :
. soit étudier comment un média spécifique défend une certaine acception de l’amour. Il faudra alors dégager les enjeux (sociaux, moraux ou politiques), les usages ou les effets avérés de ce type de discours amoureux, afin de dépasser le stade de l’approche descriptive du type « La représentation de l’amour dans ... ». On peut également concevoir de montrer comment une évolution des comportements amoureux a pu donner naissance à des genres ou organisations médiatiques spécifiques : les liens entre la libération sexuelle et l’essor de la presse de charme aux Etats-Unis, sous l’impulsion de Hugh Hefner ou Larry Flint, ou en France par l’entremise de Daniel Filipacchi, mériteraient à ce titre d’être creusés, entre autres pistes.
. soit, en élargissant le champ de l’analyse, mettre en évidence la circulation, synchronique ou diachronique, de personnages emblématiques, de formes de récits typiques ou encore de conceptions cardinales de l’amour, d’un média à l’autre.
Ces contributions devront être adressées à Jamil Dakhlia (jamil.dakhlia@univ-nancy2.fr) et Géraldine Poels (geraldine.poels@gmail.com) avant le 15 avril 2012.
Elles seront ensuite évaluées anonymement par le comité de rédaction de la revue ainsi que par des experts extérieurs. Les propositions retenues devront ensuite être corrigées par leurs auteurs et renvoyées aux deux responsables du dossier pour le 1er juin 2012 au plus tard.

====

4 - THESES :

• Anne-Laure Briatte-Peters soutiendra sa thèse en co-tutelle intitulée "Citoyennes sous tutelle. Le mouvement féministe radical dans l’Allemagne wilhelmienne. Présupposés - enjeux - stratégies" le 9 décembre 2011 à 14h, à Strasbourg, au Collège Doctoral Européen (Petit auditorium).
Jury :
Franz-Josef Brüggemeier (Albert-Ludwigs-Universität Freiburg)
Françoise Knopper (Université Toulouse - Le Mirail)
Monique Mombert (Université de Strasbourg, directrice de thèse)
Gerd Krumeich (Heinrich-Heine-Universität Düsseldorf)
Anne-Marie Saint-Gille (Université Lumière Lyon 2)
Sylvia Paletschek (Albert-Ludwigs-Universität Freiburg, co-directrice)
Contact :
Anne-Laure Briatte-Peters, albriatte@yahoo.fr

• Alice Debauche soutiendra sa thèse, intitulée "Viol et rapports de genre. Emergence, enregistrements et contestations d’un crime contre la personne" le 13 décembre 2011 à 14h00 à Sciences-Po (199 bd Saint Germain 75007, Paris)
Jury :
Michel Bozon (Directeur de recherche à l’INED, directeur de thèse)
Alain Chenu (Professeur des Universités à Sciences-Po Paris)
Maryse Jaspard (Maitresse de conférence honoraire de l’Université
Paris 1)
Claude Martin (Directeur de recherche au CNRS, rapporteur)
Catherine Marry (Directrice de recherche au CNRS, rapporteure)
Irène Théry (directrice de recherche à l’EHESS)
Contact :
alice.debauche@ined.fr

• Hélène Fleckinger soutiendra sa thèse intitulée "Cinéma et vidéo saisis par le féminisme (France, 1968-1981)" le vendredi 9 décembre à 14h
à l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
Salle de réunion des écoles doctorales
Centre Bièvre - 3e étage
1 rue Censier
75005 Paris
Jury :
. Bruno-Nassim Aboudrar, Professeur, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, examinateur
. Christine Bard, Professeure, Université d’Angers, examinatrice
. Nicole Brenez, Professeure, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, directrice de thèse
. Alain Carou, Chef du Service Images, Bibliothèque nationale de France, examinateur
. Anne-Marie Duguet, Professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, rapporteure
. Jean Salem, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, rapporteur
Résumé :
Mai 1968 en France ouvre la voie à un renouveau du cinéma d’intervention sociale et politique, qui adopte le plus souvent la forme documentaire. Deux ans plus tard, émerge le Mouvement de libération des femmes (MLF), un « nouveau féminisme » qui invite les femmes à lutter contre leur oppression spécifique et pour la libre disposition de leur corps et de leur sexualité.
Cette thèse propose d’étudier les rapports qui se nouent entre cinéma, vidéo et féminisme entre 1968 et 1981 en France, sous les angles à la fois historique et esthétique des pratiques de production/diffusion et des formes filmiques. Comment la caméra a-t-elle été investie pour accompagner et populariser les luttes féministes ? Quel a été l’impact du féminisme dans le champ cinématographique et vidéographique ? Un parcours au cœur d’un corpus filmique riche, protéiforme et méconnu doit permettre de dessiner cette histoire complexe et de montrer que, puissant instrument de contre-pouvoir et d’agitation directe, la caméra s’impose aussi aux femmes comme un moyen d’expression et de créativité privilégié dans leur quête d’identité individuelle et collective.
La première partie revient sur l’irruption de la « question des femmes » à l’intérieur du cinéma militant reconfiguré après mai 1968 : l’ouverture d’un front féministe spécifique au sein d’un cinéma orienté principalement vers la lutte des classes se révèle très limitée et parfois conflictuelle. La seconde partie interroge l’apparition d’une pratique féministe autonome des femmes, qui s’orientent vers une démarche politique d’auto-représentation, principalement dans le champ de la vidéo militante. S’emparer de la caméra répond ici à une exigence politique de prise de parole et de réappropriation de leur corps et de leur sexualité par l’image. Au-delà du noyau dur des films d’intervention, la troisième partie interroge les usages et les politiques féministes du cinéma. Elle soumet en particulier le « cinéma des femmes » à l’épreuve du féminisme, au crible de ses théories et de ses pratiques.
Mots-clés : Féminisme – cinéma militant – vidéo – Mouvement de libération des femmes – cinéma politique – cinéma des femmes – cinéma documentaire – cinéma expérimental – Mai 1968 – création collective.
Contact :
helene.fleckinger@gmail.com

• Dorothée Serges soutiendra sa thèse de sociologie intitulée "Insertions économiques des migrantes brésiliennes en Guyane française" le vendredi 9 décembre 2011, 14h en salle 410 à Censier-Daubenton (Université Paris III, Sorbonne Nouvelle) 13, rue Santeuil - 75231 Paris Cedex 05
Jury :
Carmen Bernand, Professeur, Université de Paris Ouest Nanterre la Défense (Rapporteur)
Marc Bernardot, Professeur, Université du Havre (Rapporteur)
Maria Cosio-Zavala, CREDA, Université Paris III, Sorbonne Nouvelle (Directrice)
Martine Droulers, Directrice de Recherches, CNRS (Présidente du Jury)
Résumé :
L’insertion économique des migrantes brésiliennes en Guyane française s’inscrit dans le processus global de la féminisation des migrations et du marché du travail, initiant les déplacements d’une main-d’œuvre peu qualifiée des pays des Suds, notamment des États du Pará et de l’Amapá (nord du Brésil) vers les pays des Nords, la Guyane, département d’outre-mer. Cette insertion économique est intrinsèquement liée à des déterminants migratoires, familiaux et professionnels. Cette thèse analyse les formes d’autonomies économiques acquises par les femmes migrantes, à partir de trois générations, et compte tenu des possibilités offertes par le marché du travail de la société guyanaise, ethnostratifié. La complémentarité entre des méthodes qualitatives et quantitatives a permis de dégager des trajectoires (a)typiques reliant morale familiale et esprit d’entreprise.
Mots clés : Migrations, genre, travail, autonomie économique, Guyane française, Brésil, relations interethniques.
Contact :
doserges@hotmail.com

• Fabrice Cahen soutiendra sa thèse intitulée "Lutter contre l’avortement illégal. Les politiques de la vie au défi du contrôle des mœurs (France, 1890-1950)" le 12 décembre à l’EHESS au 105 bd Raspail (salle 7) de 13h à 17 h. 
Jury :
Isabelle von Bueltzingsloewen (Université Lumière Lyon 2)
Laura L. Downs (EHESS)
Christoph Conrad (Université de Genève)
Olivier Ihl (IEP de Grenoble)
Denis Pelletier (EPHE), 
Paul-André Rosental (Sciences Po, INED)
Résumé :
 Cette recherche doctorale a pour objet la lutte contre l’avortement illégal en France, entre la fin du XIXe siècle et le début des années 1950. Son ambition est de montrer empiriquement en quoi une entreprise « biopolitique » de gestion socialisée de la vie et de « gouvernement des corps » se heurte à la relative impossibilité du contrôle des mœurs.
Après avoir retracé la genèse d’un projet collectif (mobilisations croisées de savants, de politiques, d’experts, de militants), cette étude tente d’en d’éclairer les diverses expressions institutionnelles, qui sont loin de se réduire à l’exercice de la répression. Le survol des stratégies d’action et des instruments de gouvernement préconisés et/ou institués permet de considérer la manière dont s’articulent des moyens coercitifs et des techniques de gouvernementalité qui jouent, toujours plus subtilement, sur les ressorts moraux ou normatifs de l’action humaine. À travers une périodisation historique qui met en relation les évolutions du front anti-avortement, les formes successives de l’État et le rapport des professionnels concernés aux valeurs libérales et/ou républicaines, il s’agit ensuite de scruter les interactions concrètes entre les « politiques publiques », les agents (publics ou privés) censés participer à sa mise en œuvre et la population elle-même. Face à l’habituelle mise en doute de l’« efficacité » d’une entreprise historique aussi chimérique, nous suggérons comme hypothèse que la politique anti-avortement ait pu, même sans atteindre le but qui lui était explicitement assigné, être opérante à différents niveaux.
Mots-clés : Biopolitique, vie, politiques publiques, droit, morale, action collective, genre, population, institutions
Contact :
fabrice.cahen@ined.fr

• Mathier Trachman a soutenu sa thèse intitulée "Des hétérosexuels professionnels. Genre, sexualité et division du travail dans la pornographie française (1975-2010)" le samedi 26 novembre, à l’ENS Ulm.
Jury :
Michel Bozon, Directeur de recherche à l’INED, examinateur
Éric Fassin, Professeur agrégé à l’École Normale Supérieure, directeur de thèse
Rose-Marie Lagrave, Directrice d’étude à l’EHESS, examinatrice
Frédérique Matonti, Professeure de sciences politiques, Université Paris I, rapporteure
Geneviève Pruvost, Chargée de recherche, CNRS, examinatrice
Sylvie Tissot, Professeure de sociologie, Université Paris 8, rapporteure
Résumé :
Cette enquête sur le travail pornographique en France depuis 1975 a pour objectif de restituer les logiques de genre et de sexualité qui sous-tendent son fonctionnement et, dans le cas de la pornographie hétérosexuelle, la division professionnelle, sexuée et sexuelle du travail qui en résulte. En se situant sur un marché des fantasmes, les pornographes se distinguent des amateurs et se donnent pour tâche de mettre en images les désirs masculins. Cette constitution marchande de l’activité ne doit pas occulter l’économie sexuelle du travail pornographique : le métier permet l’acquisition d’un capital sexuel autant qu’économique ; les actrices sont les biens de valeurs échangés entre les pornographes. Si la pornographie se définit comme une profession masculine et hétérosexuelle, l’enquête montre que les actrices acquièrent et revendiquent les savoir-faire mobilisés dans la réalisation d’un film, et que les pornographes entretiennent un rapport ambivalent avec l’homosexualité masculine. Le travail pornographique explicite finalement les contradictions de l’hétérosexualité, mode de catégorisation qui suppose une mise en ordre des rôles sexuels des femmes et des hommes et qui n’empêche pas l’expression d’un désir homosocial.
Contact :
mathieutrachman@yahoo.fr

• Véronika Nagy a soutenu sa thèse intitulée "Le domicile conjugal comme source de conflits judiciaires. Ce que la face "honteuse" du divorce nous enseigne sur le lien matrimonial" le 28 novembre à l’EHESS-Marseille.
Jury :
Catherine Bonvalet, DR INED (rap.)
Agnès Fine, DR EHESS
Agnès Martial, CR CNRS
Claude Martin, DR CNRS (rap.)
Jean-Louis Renchon, PR UCL
Irène Théry, DR EHESS (dir. de thèse)
Résumé :
L’ambition de cette thèse de doctorat est de montrer la profonde intrication entre dimension affective et dimension économique du lien de couple, à travers l’étude des conflits judiciaires qui opposent des conjoints et des ex-conjoints au sujet de leur ancien logement commun. Ce faisant, il s’agit aussi d’éclairer les enjeux des divorces difficiles qui transgressent le modèle du « bon divorce » pacifié.

• Polo Moji a soutenu sa thèse intitulée "Réimagine la nation : Nationalisme africain, engagement sociopolitique et autoreprésentation chez les romancières subsahariennes" le 21 novembre à l’université de Paris 3
Jury :
Jean Bessière, Professeur émérite
Mireille Calle-Bruber, Professeur des universités
Bernard Mouralis, Professeur émérite
Véronique Tadjo, Professeur des universités
Résumé :
En Afrique subsaharienne, le nationalisme « imagine » une identité nationale homogène enracinée dans la mythologie de la spécificité africaine qui représente la femme comme un symbole des racines culturelles (le trope de la « Mère Afrique »). Ce travail analyse comment la romancière subsaharienne (la femme objet culturel muet, extra-historique et apolitique) s’approprie le discours nationaliste africain (réimaginer la nation) pour définir une autre identité pour la femme. L’étude sonde l’hypothèse d’un sujet marginal qui se révèle dans des « lieux frontaliers » selon sa ressemblance et son altérité par rapport aux sujets dominants. Elle analyse la nationalité politique (citoyenneté), la nationalité culturelle (africanité), ainsi que leur enchevêtrement dans la nationalité féminine. And They Didn’t Die et Nehanda évoquent les mouvements de libération en l’Afrique du Sud et au Zimbabwe pour recontextualiser l’appartenance culturelle de la femme « pot de culture » entre la tradition de la modernité. Matins de couvre-feu et L’Ex-père de la nation révèlent la désillusion après les indépendances du Sénégal et la Côte d’Ivoire pour déstabiliser la dichotomie des espaces public et privé – un Etat centré sur l’homme (le « Père-de-la-nation ») et une sphère domestique féminine. Destination Biafra traite le nationalisme ethnique au Nigéria pour aborder la problématique de la nationalité au carrefour des nationalités politique et culturelle : Un Etat (espace géopolitique) définie par des frontières modernes et une Nation (« communauté imaginée ») supranationale définie par une culture précoloniale.
Mots clés : Afrique subsaharienne, littérature féminine, citoyenneté, nationalisme, féminisme, autoreprésentation.
Contact :
mojipb@gmail.com

====

5 - EN LIGNE :

• Mise en ligne des vidéos des événements organisés par le MAGE
Le Mage, dorénavant, rediffuse sur son site les enregistrements (audio et/ou vidéo) des événements qu’il organise.
Il suffit de cliquer sur l’onglet "Rediffusion vidéo et de choisir l’événement que vous désirez regarder et écouter.
Parmi lesquels :
. Le colloque "Le genre à l’œuvre" (http://recherche.parisdescartes.fr/MAGE/Rediffusion-video/Colloque-Le-genre-a-l-aeuvre) qui s’est tenu au Réfectoire des Cordeliers et à la Maison de la recherche les 20 et 21 septembre 2011 :
les enregistrements vidéo des conférences dans le Réfectoire des Cordeliers, les matins
Les enregistrements audio des communications aux ateliers à la Maison de la recherche, les après-midi
. Le débat Sud-exploitées (http://recherche.parisdescartes.fr/MAGE/Rediffusion-video/Debat-Sud-exploitees) qui s’est tenu dans l’Amphi Durkheim, en Sorbonne, le jeudi 13 octobre :
Les enregistrements vidéo du débat
Vous trouverez en pièces jointes les programmes de chacun des événements
Vous pouvez également aller directement sur le site de la Médiathèque Paris-Descartes (http://mediatheque.parisdescartes.fr/rubrique.php3?id_rubrique=1211&sens=1) pour y trouver les derniers événements organisés par le Mage, enregistrés.
Le site :
http://recherche.parisdescartes.fr/MAGE

• Valeurs actuelles/IFOP, "Les Français et la théorie des genres"
"Luc Chatel ne peut plus faire semblant d’ignorer les problèmes que pose l’enseignement de la “théorie du genre” au lycée. C’est la principale conclusion du sondage réalisé par l’Ifop pour Valeurs actuelles. Ses résultats sont clairs : 55 % des Français contestent le caractère “non scientifique” de cette théorie, 54 % jugent que l’intitulé du chapitre de biologie concerné est “source de confusion pour des adolescents”, 61 % estiment que députés et sénateurs sont fondés à demander une mission d’information parlementaire. Enfin, 55 % souhaitent que l’épreuve de biologie du baccalauréat ne porte pas sur ce sujet controversé."
Le sondage :
http://www.ifop.com/media/poll/1673-1-study_file.pdf
L’article de VA :
http://www.valeursactuelles.com/actualités/société/luc-chatel-désavoué20111117.html

====

6 - SOUSCRIPTION :

• Questions féministes (1977-1980)
Editions Syllepse
Parution : mars 2012
Pages : 1008 pages
Prix : 40 euros
Format : 150 x 215
ISBN : 978-2-84950-317-1
Présentation :
Il existe un double intérêt à republier les 8 numéros de la revue Questions féministes, parus entre 1977 et 1980. Le premier intérêt est historique. Aujourd’hui, les études sur le genre sont devenues monnaie courante et le CNRS a tenu une conférence officielle sur ce thème au printemps 2010. Il a aussi émis le voeu que ce domaine de recherches soit renforcé, et a reconnu que la France avait un grand retard en la matière. Questions féministes a joué en ce domaine un rôle précurseur : c’est la première revue de ce qui ne s’appelait pas encore études féministes, encore moins études sur le genre, car ce mot était inconnu. Cette revue a été fondée par des universitaires, en majorité chercheuses au CNRS, et bien qu’elle n’ait pas bénéficié d’un soutien institutionnel, elle a néanmoins ouvert la voie de ces études : d’un nouveau domaine de recherche, aujourd’hui établi. D’autres revues se sont créées par la suite, mais pas avant les années 1990. L’autre intérêt historique est qu’à sa suite a été créée Nouvelles Questions féministes, en 1981, et que celle-ci existe encore aujourd’hui : la première des revues d’études féministes est aussi la plus ancienne, et la plus prestigieuse. L’autre intérêt est scientifique : en effet c’est dans Questions féministes qu’ont été publiés des articles qui sont devenus, dès leur publication, soit au fil du temps, des classiques sur lesquels s’appuie en grande partie la formation théorique des étudiant. es d’aujourd’hui dans ce domaine, en France, mais aussi en Suisse, en Belgique, et au Québec. Or si certains de ces articles ont été republiés dans des recueils réunis par leurs auteures, d’autres restent difficilement trouvables, bien qu’ils jouissent d’une grande réputation. Il est clair que les deux intérêts se rejoignent : le contenu de la revue fait partie du corpus du champ d’études, et fait en même temps partie de son histoire ; mieux, il est à l’origine de son histoire. Les numéros de cette revue sont quasiment inaccessibles car les bibliothèques universitaires ne les achetaient pas ; on ne peut les trouver qu’à la Bibliothèque Marguerite Durand, et à la BNF, toutes deux à Paris, et nulle part en province. Toutes ces raisons font qu’il est nécessaire de remettre ces textes à la disposition des lectrices et des lecteurs.
http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_100_iprod_502-Questions-feministes-1977-1980-.html

====

7 - PUBLICATIONS :

• François Poulain de la Barre, De l’égalité des deux sexes. De l’éducation des dames. De l’excellence des hommes, Vrin, 420 p., 30 euros. ISBN : 978-2-7116-2102-6
François Poulain de la Barre (1647-1723) est peut-être le plus grand penseur moderne de l’égalité entre les sexes. Exemple remarquable de transgression idéologique, il passe du catholicisme au protestantisme « rationnel », de la scolastique à la philosophie nouvelle, du phallocentrisme à la philogynie. Il utilise la méthode de Descartes et sa réflexion sur l’homme pour démontrer cette égalité des sexes, aussi bien d’un point de vue physiologique que psychologique. Cette réflexion s’appuie aussi sur une généalogie de l’humanité qui discute les thèses des théoriciens du droit naturel. Relisant parallèlement des textes souvent utilisés contre les femmes (Aristote et surtout la Bible), Poulain de la Barre apparaît comme un protagoniste essentiel du travail de lecture critique des textes sacrés à l’âge classique, au même titre que Simon ou Spinoza. D’où un vaste programme de réforme sociale, qui fait de l’éducation des femmes la seule voie pour leur émancipation et qui interroge la légitimité es sources traditionnelles d’autorité (le savant, le prêtre, le noble).
Souvent cités dans les études anglo-saxonnes (aussi bien en histoire, philosophie, littérature que dans les études de genre), peu connus en France, notamment des philosophes, les trois traités féministes de Poulain de la Barre sont ici pour la première fois réunis et présentés dans leur texte intégral.
http://www.vrin.fr/html/main.htm?action=loadbook&isbn=2711621022

• Martine Gross, Séverine Mathieu, et Sophie Nizard (dir.), Sacrées familles ! Changements familiaux, changements religieux, Editions Eres, 264 p., 23 euros. ISBN : 978-2-7492-1483-2
Les transformations des formes conjugales et familiales (couples mixtes, familles recomposées, adoptives, monoparentales, homoparentales) et les avancées scientifiques en matière de procréation interrogent les modèles normatifs juridiques, religieux ou politiques ainsi que les représentations sociales, les pratiques religieuses et le fonctionnement des institutions.
À travers leurs travaux au croisement du religieux, du genre, de la sexualité et de la famille, des chercheurs en sciences sociales et humaines montrent comment les individus, les institutions religieuses et les autres acteurs sociaux (politiques, juridiques, médicaux, médiatiques...) agissent et interagissent.
En dépit de l’évolution des idées, des pratiques et des techniques, la dissociation entre filiation et engendrement n’est pas encore complètement entrée dans les représentations sociales. En témoigne le statu quo sur lequel a débouché la révision des lois de bioéthique en 2011, notamment en maintenant l’anonymat des dons de gamètes, l’interdit du recours à la grossesse pour autrui et l’accès à l’assistance médicale à la procréation aux seuls couples hétérosexuels.
La référence récurrente à la « nature » dans le droit, dans les pratiques et les imaginaires collectifs, relève de la sacralisation des liens biologiques. À certains égards, la référence au biologique et le discours religieux puisent au même réservoir de sens. Cette dimension symbolique nous donne ici à penser.
http://www.editions-eres.com/parutions/societe-/societe-hors-collection/p2840-sacrees-familles-.htm

• Multitudes, "ONG, monde, genre", no 47 Hiver 2011, 240 pages, 15 euros ISBN 978-2-35480-101-4
Dossier coordonné par Bernard Hours et Monique Selim
Le foisonnement actuel des ONG fait s’interroger sur leur rôle dans la globalisation, surtout lorsqu’elles s’occupent moins de l’urgence que du développement de la démocratie ou d’une société genrée selon les canons de la société occidentale. Dans le triangle libéral État, marché, société civile, les ONG sont présumées être la voix de la société civile. Leur parole se présente comme un message de progrès et d’émancipation. Pourtant, elles sont singulièrement absentes de la plupart des mouvements politiques récents, en Tunisie, au Yémen, en Syrie. De multiples ambiguïtés pèsent sur les ONG dont le développement depuis 25 ans repose sur les financements des bailleurs multilatéraux qui tentent de gérer la globalisation (Banque mondiale, Commission européenne en particulier). Ces institutions en charge de la « gouvernance globale » considèrent les ONG comme des partenaires ou des interlocuteurs légitimes, bien que les ONG ne disposent d’aucun mandat résultant d’un suffrage à quelque échelle que ce soit. Multitudes se penche donc sur la nature des initiatives sociales de ces minorités actives et sur leurs rôles dans l’émergence de normes globales.
http://multitudes.samizdat.net/-Multitudes-47-hiver-2011-en-

• Jurisprudence, "Le genre, une question de droit", n°2, Editions de l’université de Savoie, 382 p., 25 euros. ISBN : 978-2-915797-97-8
Jurisprudence - Revue Critique est une revue académique publiée annuellement. Son ambition est de donner accès aux différentes manières de penser le droit et la justice dans un environnement mondialisé.
« Le genre, une question de droit » est le thème abordé par sa seconde livraison qui rassemble les actes d’un colloque international organisé le 24 juin 2010 à l’Université Paris I et les contributions au projet interdisciplinaire de recherche mené pendant l’année 2010 « Regards croisés sur le droit et le genre : (dé) construction et mobilisation de la norme juridique ».
Ce numéro est un ouvrage qui confronte les études sur le genre et le droit (sa pratique et ses théories). Il se fait l’écho de débats, présente des controverses, parfois initiées aux Etats-Unis, auxquels les juristes français ne peuvent pas, aujourd’hui, échapper. Les questions de l’appréhension juridique des violences sexuelles, des critiques féministes de la loi, du genre du droit français, sont désormais dans le débat public, autant qu’elles alimentent les prétoires. Il est possible que la France soit, en ce moment ou très bientôt, le théâtre d’une « sex war » juridique.
Sommaire (et infos) :
http://www.jurisprudence-revuecritique.com/JRC/n°2.html

• Michèle Ramond, Quant au féminin. Le féminin comme machine à penser, L’Harmattan, 288 p., 28,50 euros. ISBN : 978-2-296-56502-9
C’est dans un tremblement entre l’art et la vie que l’on s’interroge dans ce livre sur la littérature écrite par les femmes, sur ses innovations stylistiques, sa philosophie implicite, les nouveaux points de vue sur le genre et la société qu’elle propose. Au fil de quelques textes représentatifs d’auteurs femmes (poésie, théâtre, récits), en compagnie de leurs rêves, de leurs hôtes généalogiques, de leurs aspirations, de leurs visions et de leurs figures mythiques revenantes, on se prend à songer au monde actuel qui accorde encore aux femmes peu de reconnaissance et de visibilité.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=35503

• Sophie Malick-Prunier, Le Corps féminin dans la poésie latine tardive, Les Belles Lettres, 45 euros. ISBN : 9782251328874
Lointaines héritières des amantes chantées par les élégiaques, les femmes que font revivre les poèmes latins tardifs en ont gardé la beauté et l’esprit. Tantôt volages et tantôt chastes, tantôt mères et tantôt vierges pures, elles incarnent une facette méconnue de l’Antiquité, celle d’une époque où l’héritage littéraire classique s’accorde encore harmonieusement avec les exigences de la foi nouvelle. Qu’ils soient païens ou chrétiens, les poètes se rejoignent plus souvent qu’on ne le pense dans une célébration commune du corps féminin, grâce à toutes les ressources d’une poétique de la profusion.
http://www.bldd.fr/Store/ProductDetail.asp?ShowNew=True&pagenumber=21&CodeEAN13=9782251328874

• Sébastien Carpentier, Délinquance juvénile et discrimination sexuelle. Comprendre, prévenir et lutter contre le sexisme et l’homophobie à l’adolescence, Buenos Books International, 156 p., 19 euros. ISBN : 978-2-915495-86-7
Dans une société où depuis des millénaires, le pôle masculin de la psyché domine et écrase le féminin, assumer ce dernier fait forcément peur. A l’adolescence, moment fragile de formation de la personnalité,
cette peur du féminin est tellement amplifiée qu’elle pousse parfois les adolescents à des actes de délinquance sexiste et homophobe. Les statistiques sur la violence scolaire montrent qu’elle est un phénomène sexué.
La ségrégation sexuelle qui règne dans les quartiers sensibles est le reflet grossi de notre société où l’adolescent
à la fois gay et homophobe est l’archétype de cette adolescence apeurée.
Pour mieux comprendre ce phénomène et trouver des solutions pour prévenir cette délinquance, l’auteur vous propose de mieux saisir ce type de déviance à travers une présentation commentée des différentes données psychologiques, psychiatriques, psychanalytiques, sociologiques et philosophiques. Il envisage des solutions juridiques au plan national, européen et international et apporte un éclairage nouveau et très documenté sur ce sujet de grande actualité et pourtant encore très peu pris en considération par les pouvoirs publics.
Cet ouvrage est destiné aux étudiants et professionnels du droit pénal, mais aussi aux victimes de cette délinquance qui souhaiteraient connaître les moyens de se défendre. Parce qu’essayer de comprendre
les agissements de son agresseur peut servir à se rassurer et renforcer l’estime de soi, ainsi montrer que celui qui est le plus terrifié, ce n’est pas forcément celui que l’on croit. Il est un bon outil pour les
associations et les personnes qui viennent en aide aux personnes atteintes par ce phénomène.
Les professionnels de l’éducation, dans toute leur diversité, et les intervenants sociaux y trouveront également des éléments de réponse face à leurs jeunes interlocuteurs.
Sébastien Carpentier est diplômé de l’Université Paris II, Panthéon-Assas en Criminologie et de l’Université Paris I, Panthéon-Sorbonne en Philosophie.
http://www.buenosbooks.fr/delinquance.html


Fédération de recherche sur le genre RING
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
genre.ring@univ-paris8.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING

Haut de page

Fichiers de syndication :


Statistiques :


Le site contient 4383 articles

Info / contacts :


Navigation / Syndication :