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Annonces du RING - 1er juillet 2013


Date de mise en ligne : [01-07-2013]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée universitaire.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre, droits, travail dans les sociétés du passé et du présent
Approches interdisciplinaires", 9-12 Septembre, Rouen
• "Les Femmes dans les avant-gardes artistiques (XXe-XXIe s.)", 4 octobre, Paris Diderot
• Seeun Jung, "The Gender Wage Gap and Sample Selection via Risk Attitudes", 4 juillet, Paris OFCE
• "Etudes sur le genre. Académie d’été - Egalité entre les femmes et les hommes dans les fonctions publiques", 4-5 juillet, Rennes
• "Genre et violence dans les institutions scolaires et éducatives" , 3-4 octobre, Lyon
2 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 12 juillet, "Genre : documenter les résistances dans la Méditerranée actuelle", Aix-en-Provence
• Avant le 15 août, "Genre, santé, sexualités : de l’injonction aux résistances", Paris
• Avant le 15 septembre, ’’Figures féminines et masculines dans la poésie érotique contemporaine’, revue Le Pan poétique des Muses
• Avant le 20 octobre, "Le genre à l’épreuve de l’idéal. Approches pluridisciplinaires de la mise en image des corps masculin et féminin", Toulouse 2
• Avant le 30 octobre, "Les femmes dans les expositions internationales et universelles (1878-1937). Actrices et objets des savoirs", Paris Descartes
• Avant le 1er juillet, "A Revolutionary Moment : Women’s Liberation in the late 1960s and early 1970s", Boston
3 - FORMATION :
• "Diplôme interuniversitaire Etudes sur le genre", Rennes 2
4 - POSTE :
• Professeur assistant en Histoire internationale avec spécialisation en genre, Genève
5 - PUBLICATIONS :
• Sandra Boehringer et Violaine Sebillotte Cuchet (eds.), Des femmes en action. L’individu et la fonction en Grèce antique
• Ethnologie française, "Sexualités négociées"
• Histoire, médecine et santé, "Expertise psychiatrique et genre"
• Guyonne Leduc et Michèle Vignaux (dir.), Avant l’Europe, l’espace européen : le rôle des femmes
• Jasbir K. Puar, Homonationalisme. Politiques queers après le 11 Septembre
• Victor Malarek, Les Prostitueurs. Sexe à vendre... Les hommes qui achètent du sexe

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1 - COLLOQUES :

• "Genre, droits, travail dans les sociétés du passé et du présent
Approches interdisciplinaires"
Semaine de haute formation du Doctorat international en histoire du genre
Institut de Recherche Interdisciplinaire Homme Société (IRIHS)
Groupe de Recherche en Histoire (GRHis)
Ecole Doctorale Histoire Mémoire Patrimoine Langage (ED HMPL)
Université de Rouen / Università di Napoli-L’Orientale / Universidad de Madrid-Autonoma / University of Dundee
Università di Firenze / Università di Roma1-La Sapienza / Università di Napoli-Federico II /
9-12 Septembre 2013
IRIHS / Salle des Thèses / Université de Rouen / Mont St. Aignan
Programme :
Lundi 9 septembre
. 9h30 : Accueil, café et mots de bienvenue
. 10h-12h30 : “Introductions” :
. 10h : Elisabeth Lalou (Université de Rouen-GRHis, directrice de l’École doctorale Histoire, Mémoire, Patrimoine, Langage) : Les sources médiévales pour l’histoire des femmes et du genre.
. 10h30 : Anna Bellavitis (Université de Rouen-GRHis) : Gender, rights and work in early modern Europe.
. 11h : Emma Sarno (Università di Napoli-L’Orientale, directrice du Doctorat International en Histoire du genre) : Gender, rights and work in figures in the new millennium.
Discussion
Déjeuner
. 14h-18h30 : Cours et exposés : “Politiques”
. 14h : Carmen De La Guardia (Universidad de Madrid-Autonoma) : The work of an exile. Spanish republican women in the US.
. 14h30 : Ludivine Bantigny (Université de Rouen-GRHis) : Le sexe de l’engagement. Genre et socialisation politique en Europe au XXe siècle.
Discussion
Pause café
. 16h : Emma Cahill Marron (Universidad de Madrid-Autonoma) : The artistic patronage of Catherine of Aragon .
. 16h15 : Eleonora Forenza (Università di Napoli-L’Orientale) : “Freedom is only in our hands” : feminisms in the dissolution of the Italian Communist Party.
. 16h30 : Davide Marena (Università di Napoli-L’Orientale) : Les organisations féminines et la participation politique des femmes au Rwanda.
. 16h45 : Margherita Picchi (Università di Napoli-L’Orientale) : The gender ideology of the Muslim Brotherhood in Egypt.
Discussion
Réunion des membres du Collège des enseignants du Doctorat International en Histoire du genre.
Mardi 10 septembre
. 9h-12h30 : Cours : “Lois”
. 9h : Virginie Lemonnier-Lesage (Université de Rouen-CUREJ) : Le statut juridique de la femme mariée en pays de coutume.
. 9h30 : Elena Postigo (Universidad de Madrid-Autonoma) : “…y cuan mujer he pecado…”. La “venganza de honor”, en la Castilla del Siglo de Oro.
Pause café
. 10h15 : Carole Nivard (Université de Rouen-CUREJ) : Gender discriminations in employment and european law.
. 10h45 : Alessandra Gissi (Università di Napoli-L’Orientale) : The home as a factory : the debate about wages for housework in Italy, 1968-1980.
Discussion
Déjeuner
. 14h-18h30 : Cours et exposés : “Mondes modernes”
. 14h : Sylvie Steinberg et Anaïs Dufour (Université de Rouen-GRHis) : Femmes et fiefs en France à l’époque moderne.
. 14h30 : Beatrice Zucca Micheletto (Université de Rouen-GRHis) : Women property and work : some considerations on early modern Italy.
Discussion
Pause café
. 16h : Alicia Montero (Universidad de Madrid-Autonoma) : The women of the house of Velasco and the city of Burgos : Power, Strategies and Lineage (15th and 16th centuries).
. 16h15 : Laura Tatoueix (Université de Rouen GRHis) : La condamnation de l’avortement volontaire en France à l’époque moderne.
. 16h30 : Maria Josè Soriano Arjona (Universidad de Madrid-Autonoma) : Women in the conquest and colonization of America.
. 17h15 : Lucie Guyard (Université de Rouen- GRHis) : Précarité et assistance : les vagabondes à Rouen au XVIIIe siècle.
Discussion
Mercredi 11 septembre
. 9h-12h30 : Cours : “Education / Travail / Famille “
. 9h : Sophie Devineau (Université de Rouen-DYSOLA) : Professeur-e-s d’école maternelle, un métier à part ou profession à part entière ?
. 9h30 : Elise Palomares (Université de Rouen-DYSOLA) : Racisme et sexisme ordinaires au quotidien : autour de “Everyday racism” de Philomnea Essed.
Pause café
. 10h15 : Elise Lemercier (Université de Rouen-DYSOLA) : Les usages politiques de l’action publique d’égalité femmes-hommes en situation post-coloniale.
. 10h45 : Camille Couvry (Université de Rouen-DYSOLA) : La scission de Miss France en 2010 : analyse des débats entre Geneviève de Fontenay et Endemol
. 11h : Aurélia Confais (Université de Rouen-DYSOLA) : Conseiller(e-s) principales(aux) d’éducation : profession et logiques de genre lors du recrutement.
Discussion
Déjeuner
. 14h Sara Moreno (Universidad Autonoma de Madrid) : Educators at the International Institute in Madrid. Protestantism and female education in the first half of the twentieth century.
. 14h15 : Younès Van Praet (Université de Rouen-DYSOLA) ; Division sexuée de l’enseignement musulman et transformation des rapports de genre au sein du champ islamique rouennais.
. 14h30 : Nadalina Lodato (Università di Napoli-L’Orientale) : The Italian Association for Demographic Education and the "Imperfect Contraceptive society". Sexuality and birth control in the second postwar Italy.
Discussion
Pause Café
. 15h30 : Sara Settepannella (Università di Napoli-L’Orientale) : Families on the move. Path, practices and relationships through “mixed” couples.
. 15h45 : Hélène Rannou (Université de Rouen-GRHIS) : La grève des ménagères du Havre en 1911.
. 16h : Vincent Duchaussoy (Université de Rouen -GRHis) : L’emploi féminin à la Banque de France (1945-1993).
. 16h15 : Maria Laura Longo (Università di Napoli-L’Orientale) : Stories of companies and gender roles in the textile industry of Campania.
. 16h30 : Fabrizio Canfora (Università di Napoli-L’Orientale) : Textile company in Campania. Social networks and development strategies.
Discussion
Jeudi 12 Septembre
. 9h-12h30 : Cours et exposés : “Institutions / Représentations”
. 9h : Domenico Rizzo (Università di Napoli-L’Orientale) : Engendering military welfare in post II world war Italy.
. 9h30 : Armelle Testenoire (Université de Rouen-DYSOLA) : L’accès des femmes kanak à la formation professionnelle continue en Nouvelle Calédonie.
Discussion
Pause café
. 11h : Céline Khaldi (Université de Rouen-DYSOLA) : La féminisation du groupe professionnel des kinésithérapeuthes.
. 11h15 : Alfredo Barillari (Università di Napoli-L’Orientale) : Cinema and masculinity : men on screen in Italy in the 60’s.
. 11h30 : Fanny Viel (Université de Rouen- GRHis) : Bollywood : un genre à part ?
Discussion
Déjeuner
Responsable de l’organisation :
Anna Bellavitis, Université de Rouen-GRHis
anna.bellavitis@univ-rouen.fr

• "Les Femmes dans les avant-gardes artistiques (XXe-XXIe s.)"
Journée internationale d’études
Organisation :
catherine.bernard@univ-paris-diderot.fr
gabrielle.houbre@univ-paris-diderot.fr
Vendredi 4 octobre 2013
Amphi Turing, bâtiment Sophie Germain ((entrée au croisement de l’av. de
France et de la rue Alice-Domon et Léonie-Duquet)
Université Paris Diderot-Paris 7
Programme :
Matinée
Présidence : Catherine BERNARD (Université Paris Diderot)
. 9h30 : Catherine BERNARD, introduction
. 10h : Amelia JONES (Université McGill de Montréal), « Ironic Self
Performance as an “Avant-Garde” Artistic Strategy : The Histrionic
Performances of Nao Bustamante »
. 10h45 : discussion
. 11H : PAUSE
. 11h15 : Juan Vicente ALIAGA (Université Polytechnique de Valence), « 
Généalogies féministes dans l´art espagnol : du franquisme à la
démocratie »
. 12h : discussion
Après-midi
Présidence : Gabrielle HOUBRE (Université Paris Diderot)
. 14h : François ALBERA (Université de Lausanne), « Cinéma des années 20
 : Avant-garde, subst. fém. »
. 14h30 : discussion
. 14h45 : Muriel PLANA (Université de Toulouse II), « Du théâtre
féministe au théâtre féminin : une avant-garde confisquée ? »
. 15h15 : discussion
. 15H30 : PAUSE
. 15h45 : Laure GUILBERT (Opéra de Paris), « Pistes de recherches sur la
danse moderne allemande dans l’entre-deux-guerres »
. 16h15 : discussion
. 16h30-17h : discussion générale

• Seeun Jung, "The Gender Wage Gap and Sample Selection via Risk Attitudes"
Conférence dans le cadre du programme PRESAGE de Sciences Po Paris
4 juillet, OFCE, salle du rez-de-chaussée
69, quai d’Orsay 75007 Paris
Abstract :
This paper investigates a new way to decompose the gender wage gap with the introduction of individual risk attitudes using representative Korean data. We estimate the wage gap with correction for the selection bias, which latter results in the overestimation of this wage gap. Female workers are more risk averse. They hence prefer working in the public sector, where wages are generally lower than in the private sector. Therefore, our observation of the gender wage differential based on the normal Mincerian wage equation is overestimated. Our (corrected) wage differential is significantly reduced (by from 3% to 8% points) by applying the Switching Regression Model and Lee’s polychotomous selection correction. Self-selection based on risk attitudes therefore explains, in part, what is popularly perceived as gender discrimination.
Infos :
http://www.programme-presage.com/details-de-la-journee.html?day=20130704

• "Etudes sur le genre. Académie d’été - Egalité entre les femmes et les hommes dans les fonctions publiques"
4-5 juil. 2013, Rennes
Inscription obligatoire
Tarif général : 80 euros
Etudiants et demandeurs d’emploi (sur justificatif) : 15 euros
Présentation :
A l’ombre des principes fondamentaux et des statuts régissant les fonctions publiques, le déni a longtemps prévalu en matière d’inégalités et de discriminations entre les femmes et les hommes. Les résistances ont été d’autant plus fortes qu’un mouvement de féminisation a envahi toutes les fonctions publiques, y compris jusqu’à leur encadrement. Pour autant, les faits sont têtus et les chiffres rapportent la preuve que la féminisation n’est pas synonyme d’égalité professionnelle.
Si les femmes représentent 58, 8% des agents des trois principales fonctions publiques de l’Etat, des collectivités territoriales et hospitalières, elles sont très sous représentées dans les emplois de direction (20,3%) et la lenteur de leur progression fait planer des doutes sur l’effectivité des textes et la volonté d’égalité. D’autres indicateurs suggèrent que les inégalités sont présentes : la stagnation des écarts de salaires, les inégalités de parcours professionnels, de promotion, d’accès à la formation tout au long de la vie… Tous ces signes ternissent l’image d’exemplarité associée à la gestion des ressources humaines dans le secteur public et nourrissent les politiques publiques récentes au cœur de l’appareil administratif de l’Etat et des collectivités territoriales. C’est l’objectif de cette académie d’été de faire le point sur l’état de la question, d’en analyser les facteurs explicatifs au-delà des prêt à penser, de mesurer les enjeux associés aux politiques proactives, d’interroger les controverses scientifiques sur le sujet et de questionner les stratégies de résolution adoptées.
L’académie d’été est un espace de formation articulé au diplôme numérique interuniversitaire en Etudes sur le genre. Elle est conçue comme un lieu de diffusion des savoirs en sciences humaines et sociales sur un thème qui traverse les modules de formation dispensés dans le cadre de la préparation du diplôme. Elle mobilise l’actualité de la recherche interdisciplinaire sur le sujet de l’égalité et des discriminations dans les fonctions publiques en l’abordant sous l’angle juridique (ce que dit le droit ?), sous l’angle sociopolitique (quels rapports entre égalité et diversité ?) et sous l’angle psychosociologique (comment se construit l’identité sexuée ?).
L’académie d’été est aussi un espace de témoignages, d’échanges et de débats autour des travaux réalisés par les stagiaires, les enseignant-e-s chercheur-e-s et les participant-e-s.
Infos complètes :
http://academie-genre.sciencesconf.org

• "Genre et violence dans les institutions scolaires et éducatives"
Colloque coordonné par Patricia Mercader et Annie Léchenet
3-4 octobre 2013, Lyon
Tarif :
Inscription individuelle : 120,00 € (deux jours)
Inscription institutionnelle : 250,00 € (idem)
Étudiant : gratuit (envoyer le bulletin d’inscription et un justificatif)
Présentation :
La question des violences entre élèves en milieu scolaire est aujourd’hui une préoccupation centrale des institutions éducatives et des pouvoirs publics. Les présupposés sur lesquels elle repose méritent pourtant un examen détaillé : dans quelles conditions peut-on parler de violence entre élèves ? Existe-t-il vraiment, comme on le dit si souvent, des « décalages » perceptifs, normatifs, interprétatifs entre les élèves et les adultes ?
Si les représentants de l’institution, et sa structuration même, ont une influence évidente sur la formation des élèves, on doit mettre en évidence les processus de formation mutuelle entre les jeunes eux-mêmes. Dans ce colloque, la question sera abordée en lien avec une problématique de genre, centrale à plusieurs niveaux : parce que le devenir homme ou femme est un enjeu essentiel des mutations et de la conflictualité propres à l’adolescence, parce que les normes sexuelles et familiales sont au centre des relations entre générations, parce que le genre et la situation faite aux femmes fonde les différends entre groupes sociaux et culturels. Cette problématique sera envisagée de façon soit directe, soit indirecte.
De façon directe, la problématique de genre signifie qu’on cherchera, dans l’univers mixte des institutions scolaires et éducatives comment les violences entre pairs concernent les garçons et les filles et engagent la masculinité ou la féminité en construction de ces adolescent-e-s. Existe-t-il une ou des cultures des jeunes en matière de genre et de sexualité (normes sexuelles de comportement, relations amoureuses ou sexuelles, séduction, hétérosexisme, etc.) ?
De façon indirecte, on pourra interroger le système sexe- genre comme prototype de toute relation de domination, de hiérarchie et de pouvoir, en tant que modèle qui institue des rapports de force qui visent certaines catégories désignées comme faibles.
Infos complètes :
http://mixite-violence.sciencesconf.org
Contact :
Sarah Berrard, anr.mixite.violence@gmail.com

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2 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

• Avant le 12 juillet
"Genre : documenter les résistances dans la Méditerranée actuelle"
Appel aux doctorant-e-s et postdoctorant-e-s pour une participation
Ecole d’été organisée par le Laboratoire d’Excellence (« Les sciences humaines et sociales au cœur de l’interdisciplinarité pour la Méditerranée »/LabexMed), coordonné par la MMSH (Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, USR 3125)
ATED Genre sous la responsabilité scientifique de Randi Deguilhem (historienne, Directrice de Recherche au CNRS, TELEMME-MMSH) ; coordination administrative : Nacira Abrous (Programmes de Recherche USR 3125, MMSH)
Aix-en-Provence, 25 - 29 septembre 2013
Argumentaire :
Documenter les résistances, c’est de prime abord les identifier puis les classer, les conserver et les mobiliser à des fins variées. C’est une initiative entreprise autant par des individus que par des groupes appartenant à la société civile ou à l’Etat. L’initiative peut être une démarche ponctuelle ou bien une procédure qui a pour but d’organiser de grandes quantités d’informations rassemblées sur une longue période.
Dans le même temps, documenter les résistances est une dynamique de questionnement intellectuel qui s’inscrit au plus profond des rapports et des enjeux de pouvoir sociétal. Par son activité de cerner des usages et des règles auxquels résistent des individus dans la société, que ce soit en temps de crise ou dans une période plus paisible, l’acte lui-même de documenter les résistances remet en question des normes de société. A l’échelle de l’individu, c’est une démarche qui accompagne des quêtes identificatoires vis-à-vis de la société ainsi que des mouvements liés à l’individuation de la personne ou à la subjectivation de soi (nombreux sont des chercheurs qui ont réfléchi sur cette question, à titre d’exemple : A. Touraine, F. Khosrokhovar, M. Foucault, G. Deleuze, B. Lahire, M. Wieviorka).
Au prisme du genre, l’acte de documenter les résistances prend une tournure plus particulièrement saillante dans la Méditerranée actuelle où des associations ainsi que des personnes, à titre individuel, documentent des résistances menées en temps de crise que cette dernière soit une crise économique (Grèce, Portugal) ou une crise politique de guerre et de révolution (Libye, Tunisie, Egypte, Syrie, etc., mais aussi les pays européens lors des Guerres mondiales).
Afin d’encadrer ces idées, il s’agit ici de les penser à travers le prisme de la temporalité, pour paraphraser les mots de Wendy Brown, « thinking in time » (in The Question of Gender, 2011), à savoir entreprendre une démarche de réflexion qui lie des questions de genre, éthique et politique aux époques spécifiques, en rendant toutefois compte des éléments antérieurs à l’époque étudiée. Autrement dit, documenter les résistances au prisme du genre dans la Méditerranée actuelle se comprend, dans cette Ecole, dans le contexte du « temps », d’une époque précise dans laquelle se déclinent des spécificités d’actions à l’égard du genre, des résistances à ces actions et les différentes procédures permettant la documentation de ces résistances.
En ce sens, cette Ecole doctorale fournit le cadre pour réfléchir sur les espaces dans la société où l’on documente des résistances par rapport aux normes accordées à la personne telle qu’elle est définie selon les catégorisations du sexe de l’individu et les comportements supposés conformes à celui-ci. Documenter les résistances qui émergent au regard de ces catégorisations et les attentes de société s’y rapportant induit des interrogations sur l’« agentivité » des individus qui s’engagent dans ce processus afin de sauvegarder les traces des actions individuelles et collectives.
Déroulement de l’Ecole :
Cette Ecole croise la théorie avec le terrain et nous attendons des doctorant-e-s qu’elles/ils s’impliquent activement dans ces deux domaines.
Concrètement, l’Ecole ouvrira ses travaux avec une table-ronde comprenant les membres du comité scientifique d’organisation qui présenteront les objectifs et le déroulement du programme de l’Ecole (après-midi 25 septembre).
Deux matinées du programme (26 et 28 septembre) sont consacrées aux séances plénières animées par des responsables de deux associations méditerranéennes dont l’une en Egypte et l’autre au Liban/Syrie. Dédiées, chacune, à documenter les résistances en matière de genre à partir de supports variés (presse écrite, visuelle et orale ; arts plastiques ; pièces de théâtre ; enquêtes et observations sur le terrain et autres), chaque responsable d’association interviendra pour présenter les objectifs théoriques et sociétaux de l’institution ainsi que les démarches suivies pour atteindre ces objectifs. Dans la mesure où l’Ecole privilégie une participation active avec les doctorant-e-s, ces présentations seront suivies par une séance de discussion avec la salle.
Une visite sur le terrain à Marseille est programmée l’après-midi du 26 septembre afin d’étudier des lieux de résistances féminines. Encadrée par des membres de l’Association Les Femmes et la Ville, une association marseillaise qui documente les rôles des femmes dans des mouvements et des événements de résistances relatifs à l’histoire de la ville et de ses environs, cette visite sur le terrain sera également un moment d’apprentissage au regard des moyens de documenter les résistances.
Ainsi, cette après-midi (26 septembre) contribuera à la préparation des doctorant-e-s qui produiront, durant l’après-midi du lendemain, un travail en rapport avec le thème « Genre : documenter les résistances ». Cette production peut prendre la forme d’un récit, d’un poème, d’une affiche, d’un court-métrage, etc. Les doctorant-e-s partageront leurs productions avec l’Ecole dans l’après-midi du 28 septembre.
Dans la matinée du 27 septembre, nous effectueront une visite guidée à l’exposition sur le genre au nouveau MuCEM (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) de Marseille qui a ouvert ses portes cette année dans le cadre de Marseille Capitale Européenne de la Culture 2013. La visite à l’exposition sur le genre au MuCEM sera l’occasion d’étudier l’articulation entre le monde muséal et celui de la recherche. L’après-midi du 27 septembre sera consacrée aux travaux des doctorant-e-s.
Les soirées du 25 et du 28 seront l’occasion de visionner deux films, l’un sur les femmes de Damas et l’autre sur la question trans ; les deux films seront suivis d’un débat avec les doctorant-e-s de l’Ecole. Une artiste animera la soirée du 27 septembre autour du sujet du corps et performance LGBTQ. La soirée du 26 septembre est libre.
Le travail de l’Ecole se terminera, pendant la dernière matinée (29 septembre), par une table- ronde qui rendra compte du déroulement des activités avec plusieurs interventions et par un bilan de la part des doctorant-e-s.
L’Ecole se termine le 29 septembre à midi.
Comment postuler à l’Ecole ? :
L’Ecole d’été Genre : documenter les résistances dans la Méditerranée actuelle est ouverte aux doctorant-e-s et post-doctorant-e-s de toutes les nationalités. Le nombre de participant-e-s est limité, la sélection sur dossier sera effectuée par les membres du comité scientifique d’organisation de l’Ecole.
L’Ecole prendra en charge le logement sur Aix-en-Provence ainsi que les frais sur place. Les participant-e-s devront assurer leur transport jusqu’à Aix à l’aide d’un soutien de leur établissement d’étude. Dans certains cas exceptionnels, l’Ecole d’été apportera un soutien financier aux frais de transport.
Pour présenter un dossier pour l’Ecole, veuillez envoyer les éléments suivants, en français ou en anglais, à cette adresse mail :
ATEDGenreAix@gmail.com
. Une page d’intention (préciser votre thème et méthodologie de recherche)
. Un CV détaillé
. Une attestation de prise en charge de votre billet de transport jusqu’à Aix (Aix-en- Provence TGV ou aéroport Marignane Aix-Marseille) par les soins de votre université, unité de recherche ou Ecole Doctorale si votre dossier est retenu
. le nom et l’adresse courriel de deux référent-e-s

• Avant le 15 août
"Genre, santé, sexualités : de l’injonction aux résistances"
Journée d’études – 29 novembre 2013 - Paris
Comité d’organisation :
Adeline Adam (Doctorante sous contrat, CERILAC, Paris 7), Karine Duplan (Doctorante en géographie, ENeC, Paris-Sorbonne), Lola Gonzalez-Quijano (Docteure, Gustave Roussy, URSHS), Guillaume Roucoux (Doctorant GSRL-EPHE / Paris 8-LabTop-CEFEG), Marie- Sherley Valzema (Doctorante en sciences de l’information et de la communication, Paris 3, Labo CIM).
Présentation :
Les institutions mondiales, européennes et françaises de santé construisent leurs politiques publiques autour d’une vision positive et idéalisée de la santé comme « un état de bien-être physique, mental et social et [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité1 ». Cette définition amène à s’interroger sur les questions de sexualités, de précarités, d’inégalités, de discriminations et de violences au prisme du genre.
Pourtant, les discours et les injonctions à une « bonne santé » et à une « bonne sexualité », qui seraient gages d’épanouissement et de bien-être, tout comme les dispositifs et les pratiques censées les favoriser, sont sous-tendus par des normes de genre qui peuvent aller à l’encontre de ces objectifs. Cette journée d’étude propose ainsi d’interroger ce paradoxe et sera consacrée aux articulations entre genre, santé et sexualités. L’appel à contribution s’adresse à des jeunes chercheuses et chercheurs (étudiant·e·s en master, doctorant·e·s, post-doctorant·e·s) et se veut résolument pluridisciplinaire. Différents axes de recherche, non exhaustifs, ont été dégagés.
La santé, (nouvelle) morale sexuelle ?
La science a aujourd’hui la capacité d’expliquer le fonctionnement du corps ainsi que l’origine et la transmission des maladies, et l’on pourrait donc penser que la médecine n’est plus le terrain de la morale. Cependant, des discours non scientifiques, voire moraux, occupent encore un terrain que l’on penserait dévolu à la médecine et cette dernière n’est elle-même pas exempte de moralisation. Le sida punirait ceux qui pratiquent la sodomie, ou bien, sur un autre plan et avec d’autres enjeux, des praticiens de la médecine ne laissent pas le choix de leur contraception à certaines patientes (refus de pose d’un stérilet pour cause de vie sexuelle non « stable »). Ils peuvent aussi refuser de pratiquer l’IVG pour des raisons personnelles, religieuses ou morales (objecteurs de conscience). Ces pratiques et ces discours jouent sur la culpabilité des sujets qui échappent à une sexualité normative et aujourd’hui encore les IST (infections sexuellement transmissibles) peuvent être considérées comme des sanctions frappant les individu·e·s en raison de leurs « turpitudes » et de leur sexualité hors-norme.
Dans cet axe, il s’agit d’interroger non seulement les représentations des infections et des patient·e·s atteint·e·s d’IST mais plus largement la santé en tant que morale sexuelle. L’importance donnée au maintien de la santé physique et sexuelle est-elle susceptible de s’appuyer, volontairement ou non, sur l’inculcation d’une morale implicite ? Dans quelle mesure ce phénomène est-il perceptible dans les discours médicaux ? Et plus largement dans les campagnes de sensibilisation et de prévention liées à la sexualité, dans les cours d’éducation sexuelle délivrés au collège et au lycée ?
Sexisme et hétérosexisme du regard médical et scientifique
De nombreuses vérités médicales se sont succédées au cours des derniers siècles, dont certaines peinent à s’estomper : l’hystérie serait une maladie spécifiquement féminine, les hommes auraient des besoins sexuels plus importants que les femmes, la matrice (l’utérus) serait un pénis retourné et inversé à l’intérieur du corps, etc. Nous aimerions dans cet axe aborder le sexisme et l’hétérosexisme à l’œuvre dans les sciences tant sur le plan des représentations scientifiques et des recherches entreprises que sur celui des rapports entre soignant·e·s et soigné·e·s. Les communications pourront aborder la prise en compte des spécificités des corps et de la santé des femmes, l’hétéronormativité de la prise en charge médicale des corps trans ou intersexués, la méconnaissance et la stigmatisation des pratiques, des plaisirs et des risques spécifiques aux sexualités dissidentes2, mais aussi le tabou entourant les pratiques sexuelles des personnes handicapées et des personnes affectées par une maladie de longue durée. D’autres questions peuvent être également abordées, notamment les pratiques sexuelles ou les normes relatives à une bonne santé pendant la grossesse. Les contributions mettant en valeur les formes de résistances vis-à-vis des injonctions médicales et thérapeutiques et de réappropriation des savoirs scientifiques concernant le corps et la sexualité ainsi que les critiques féministes et queer du monde médical sont également les bienvenues.
Discriminations, inégalités et justice sociale
Ne pas se conformer aux injonctions normatives de genre, de sexualité et de santé, c’est s’exposer, ou se retrouver exposé·e à des discriminations qui relèvent de la reconnaissance citoyenne et qui prennent place dans l’espace public. Il en va ainsi de l’accès aux soins et à la prévention en matière de santé, souvent conditionné par les orientations de genre et de sexualité et également influencé par les localisations géographiques. Il en va de même de la question des mobilités et des pratiques urbaines, tout comme de l’accès à l’espace public : ne sort pas qui veut, où, quand, comme il·elle le souhaite.
L’analyse de ces discriminations amène à s’interroger sur les possibilités pour chacun·e de mener sa vie quotidienne sans entraves, tout comme sur les buts et les enjeux des politiques publiques. Pour qui sont pensées ces politiques ? En quoi orientent-elles les définitions de genre, santé et sexualités ? Quelles mesures sont prises ou non pour garantir un accès à l’espace citoyen en toute sécurité ? Enfin, le rôle joué par les aménagements urbains et architecturaux est également à l’ordre du jour : en quoi l’agencement des différents lieux et espaces (domestique, urbain, public, carcéral, etc.) impose-t-il des normes implicites en matière de genre, santé et sexualité ? Dans cette optique, les questions – aux enjeux multiples – du travail du sexe et du système prostitutionnel ainsi que de la santé de leurs différents acteur·trices·s pourront être mises en perspective.
L’analyse critique des actions menées par ces politiques publiques, tout comme celle des situations de discriminations vécues au quotidien permettra également de relever comment ces discriminations de genre, santé et sexualité s’imbriquent de façon étroite avec d’autres types d’inégalités.
Violences, sexualités et santé
S’exerçant au sein des espaces, privés, publics et professionnels, les violences sexuelles prennent différentes formes : agressions, harcèlement, mutilations, viols, esclavagisme sexuel etc. Ces violences ont des répercussions importantes sur la santé tant physique que psychologique des victimes : comment ces conséquences se manifestent-elles ? Comment les violences sexuelles impactent-elles la sexualité des victimes ? Comment ces effets sont- ils pris en charge par les organismes de santé ? Et a contrario, comment les institutions juridiques, carcérales et médicales encadrent-elles et prennent-elles en charge la sexualité des auteur·e·s de violences sexuelles ? Par ailleurs, femmes, lesbiennes, gays, trans’ sont exposé·e·s de manière fréquente à différentes violences (hétéro)sexistes, homophobes et sexuelles. De l’injure aux viols « correctifs », qui visent à punir la sexualité supposée des victimes, différents mécanismes sociaux violents se mettent en place dans le but de guérir l’individu·e de sa « déviance ». Le rôle des organismes de soin dans ces réassignations à l’œuvre sera alors à examiner.
Résistances et appropriations
Contraints par des normes, des injonctions voire des oppressions, sexualités et genre deviennent-ils des lieux de résistance allant jusqu’à mettre en jeu la santé des individu·e·s ? Dans quelle mesure résister ou se réapproprier des normes de sexualité et de genre revient- il à en faire de même avec celles de santé ? Dans cet axe, nous nous intéresserons aux revendications de santé des femmes, des gays, des lesbiennes, des bisexuel·le·s, des trans’, des intersexué·e·s, des queers, des « putes » et acteur·ice·s pornos. Quid de la santé sexuelle des asexuel·le·s ? Considérant que les luttes minent aussi la santé (fatigue, stress et parfois exposition physique des militant·e·s), comment soignent-ils·elles leurs forces, développent-ils·elles ou non en interne des pratiques de care ? Les stages d’autodéfense en font-ils partie ? Résister à des sexualités normatives, c’est-à-dire développer des sexualités queer, inclut les résistances hétérosexuelles à la norme et ne se joue pas dans un opposition straight/queer : résister, c’est aussi s’émanciper ou détourner des représentations, des pratiques, des objets, des lieux conventionnels et hégémoniques. Ces mouvements déplacent les enjeux de santé et créent un décalage entre les individu·e·s, leurs besoins, les institutions médicales, les associations, les savoirs et contrôles sanitaires. On peut citer parmi ces mouvements : les lieux de drague extérieurs, le développement d’Internet et des cybersexualités, etc. Internet est-il le nouveau préservatif ? Nous attendons aussi des communications ayant trait à la culture visuelle, dont les pornos féministes, queer et do it yourself : comment la santé est-elle prise en compte dans et hors champ ?
Modalités de participation :
La journée se déroulera le 29 novembre 2013 à Paris. Le lieu exact sera précisé ultérieurement. Les propositions de communication de 30 lignes maximum doivent être envoyées au plus tard le 15 août 2013 à l’adresse : efigiesje2013@gmail.com
Elles doivent être adressées en affichant en objet du mail nom, prénom et JE2013. Les pièces jointes doivent nous parvenir en format doc. avec indications des noms, prénoms, disciplines et rattachement universitaire s’il y a lieu.
Le choix des communications sera communiqué le 15 septembre 2013.

• Avant le 15 septembre
’’Figures féminines et masculines dans la poésie érotique contemporaine’’
Revue Le Pan poétique des Muses
Numéro 2 hors-série
Codirigé par Lucie Lavergne et Caroline Crépiat
Argumentaire :
Si la poésie érotique peut être considérée comme un sous-genre (dans le sens positif du terme) de la poésie, elle ne relève pourtant pas d’une thématique unique, toute vouée à Eros, s’avère composite et hybride. Ses manifestations sont diverses, de la sensualité pudique à l’obscénité provocatrice. La poésie érotique peut-elle se définir seulement par son contenu topique ou implique-t-elle aussi un style et un appareil formel typique ? En se penchant sur son contenu topique, une notion ambiguë ressort : la figure, sur laquelle nous nous proposons de centrer les réflexions qui auront pour objet la poésie moderne ou contemporaine écrite en différentes langues, particulièrement en français, espagnol et anglais.
Il s’agira d’observer la figure sous ses différentes configurations tant au niveau de l’énoncé que de l’énonciation, suivant ses acceptions étymologiques : figura signifie à la fois la figure, féminine ou masculine, en tant que personnage, mais aussi la figure de style, ou encore la figure visuelle, mouvement de l’écriture qui se juxtaposerait au dynamisme intrinsèque du dire désirant. La notion de figure, au cœur du dire érotique, semble se donner tout en reposant sur une ambiguïté fondamentale : elle est à la fois thématique, descriptive et visuelle.
Si la figure peut d’abord être entendue comme « personnage », masculin ou féminin, évoqué par le discours poétique, il faudra se poser la question de son identité et de sa consistance. Est- elle à rapprocher de l’archétype (la vierge, la prostituée...) ou doit-elle être rattachée à une histoire (un schéma ?) et à un contexte ? Dans quelle mesure est-elle dotée de caractéristiques figées qui (pré-)déterminent le contenu du poème érotique ?
Ainsi, s’interroger sur la figure comme personnage conduit à se demander quelles sont les répercussions de ce personnage sur le poème lui-même, notamment son déroulement (sa longueur, sa composition).
Nous nous interrogerons par ailleurs sur les liens entre ce personnage et les formes utilisées pour le « dire ». En effet, la figure est aussi rhétorique et stylistique, une large place est accordée à la métaphore et aux images, dans la poésie érotique, qui semble par ce biais jouer sur la dialectique attendue de l’écriture du désir, entre exhibition et dissimulation. Comment les figures du style et du discours élaborent-elle la suggestion du corps et de l’acte érotiques ? Comment le langage construit-il le sujet érotique : un dire élaboré (entre autres) par des figures de style pour évoquer et décrire des figures-personnages ?
Enfin, nous entendons également consacrer une place à la figure visuelle, ou dessin, et à la manière dont la disposition du texte sur la page (visualité, typographie, spatialisation) participe à la suggestion de l’acte érotique, des figures-personnages et de leur anatomie par des compositions rappelant le calligramme (« Sonnet pointu » d’Edmond Haraucourt au triangle figurant un pubis, la fleur de lys du poème éponyme de Pierre Albert-Birot imitant le sexe masculin en érection).
En quoi la dimension triple de la notion de figure permet-elle d’accentuer la transgression du point-de-vue de l’écriture (discours sous-jacent, à double entente...) ?
Ce numéro hors-série sera accompagné d’une anthologie de poèmes érotiques, inédits ou non, écrits en différentes langues, en particulier en français, espagnol et anglais.
Prière d’adresser les propositions de contribution (300 mots environ) par courrier électronique à lucie_lavergne@hotmail.com ou carolinecrepiat@gmx.fr avant le 15 septembre 2013. Les articles seront à remettre pour le 15 janvier 2014.

• Avant le 20 octobre
"Le genre à l’épreuve de l’idéal. Approches pluridisciplinaires de la mise en image des corps masculin et féminin"
Journée d’études pour mars-avril 2014 – Université Toulouse 2 le Mirail
Organisatrices et contact :
Natacha Baboulène-Miellou, docteur en anthropologie sociale et historique, chercheur associé au LISST-CAS, natacha.baboulene@yahoo.fr Jeanne Teboul, doctorante en anthropologie sociale et historique, LISST-CAS, teboul.jeanne@gmail.com
Présentation :
Dans toutes les cultures et à toutes les époques, les hommes ont imaginé des images qu’ils ont manipulées comme supports à leurs discours et à leurs pratiques. Produites à partir de matériaux divers, adoptant de multiples formes, et traversées par des temporalités différentes, elles portent des significations culturelles, historiques et sociales fortes et dévoilent la relation au monde de ceux qui les élaborent.
De façon plus spécifique, la fin du 19ème siècle en occident amorce une nouvelle ère de l’image : avec la reproductibilité technique, celle-ci perd son unicité et devient multipliable quasi à l’infini. Aujourd’hui, les images sont omniprésentes au sein de nos sociétés, diffusées sur de multiples supports, elles pénètrent les espaces privés comme publics. Cette profusion des images a conduit le chercheur qui s’intéresse aux mondes contemporains à les prendre en compte dans ses réflexions.
Traditionnellement investi par les historiens de l’art, l’objet image est devenu, depuis quelques décennies, transversal aux sciences humaines et sociales qui s’en sont emparées, non dans une optique purement esthétique, mais pour la mettre en perspective avec leurs propres problématiques. Multipliant les angles d’approche, ces travaux ont notamment contribué à apporter un éclairage inédit sur les réflexions menées autour de la question du genre et tout particulièrement celles qui explorent le rapport au corps. En cristallisant des représentations collectives, l’image offre un champ d’investigation pertinent pour saisir les manières dont s’élaborent le féminin et le masculin.
Cette journée s’inscrit dans cette perspective en proposant d’axer la réflexion sur la thématique de l’idéal. Le masculin et le féminin sont en effet sans cesse réinventés, fantasmés, rêvés donnant ainsi lieu à des productions multiples qui, au-delà de leur diversité, ont valeur de référence. Que ces modèles soient admirés ou rejetés, il se trouve que tous les individus sont confrontés à ces images à partir desquelles ils se positionnent.
Deux angles d’approche seront privilégiés : celui de la production et celui de la réception. Il s’agira, d’une part, de questionner le processus de fabrication en prêtant attention à ses acteurs, aux moyens mis en œuvre, aux contextes d’élaboration et enfin, à l’image de l’idéal qui en résulte et, d’autre part, d’interroger le devenir des images à partir des modalités de leur diffusion et celles de leur appropriation. Autrement dit, la question principale est de savoir comment ces images sont façonnées et comment elles contribuent à leur tour, à (ré)inventer du masculin et du féminin.
Afin d’explorer un maximum de configurations, la notion d’image sera ici entendue dans un sens tantôt strict (image-objet), tantôt élargi (corps-image). Pourront être examinées les images en tant que telles, c’est-à-dire entendues comme représentations d’un corps sur un support matériel quel qu’il soit, mais aussi les images incarnées dans la chair comme peut l’être, par exemple, la star de cinéma.
Trois types de sources, non-exclusives les unes des autres, seront analysées : - les images esthétiques (beaux-arts, cinéma, haute-couture, photographie, masques, objets rituels...) - les images du pouvoir (religieux, politique, étatique, institutionnel...) - les images du quotidien (images médiatiques, publicitaires ou représentations sur des objets familiers...).
Cette journée se propose de mettre en perspective les connaissances des disciplines de l’anthropologie, de la sociologie, de l’histoire et de l’histoire de l’art afin de faire dialoguer les images d’hier et d’aujourd’hui avec celles d’ici et d’ailleurs
Calendrier :
Les propositions de communication, d’une longueur maximale de 500 mots, sont à faire parvenir par email à Natacha Baboulène-Miellou (natacha.baboulene@yahoo.fr) et Jeanne Teboul (teboul.jeanne@gmail.com) avant le 20 octobre 2013 en format PDF. Les auteurs sélectionnés seront avertis dans le courant du mois de novembre 2013 et devront faire parvenir les textes de leurs interventions fin février 2014.

• Avant le 30 octobre
"Les femmes dans les expositions internationales et universelles (1878-1937). Actrices et objets des savoirs"
Comité d’organisation :
Rebecca Rogers (UM8 8070 Centre de recherche sur le lien social-CERLIS, Université Paris Descartes)
Myriam Boussahba-Bravard (EA 4214 Laboratoire de Recherche sur les Cultures Anglophones- LARCA, Université Paris Diderot)
Hélène Périvier (OFCE, PRESAGE-Programme de Recherche et d’Enseignement des SAvoirs sur le GEnre, Sciences Po Paris)
Université Paris Descartes, Paris
Octobre 2014
Argumentaire :
Les femmes ont participé aux expositions internationales dès la première à Londres en 1851, au même titre que leurs collègues exposants ou animateurs de l’exposition masculins. Cependant, les enjeux de cette participation changent de registre lors de l’Exposition de 1878, à Paris, lorsque les Français organisent en même temps le premier Congrès international du droit des femmes. La visibilité des femmes prend une autre dimension lors de la Foire Internationale de Chicago, en 1893, quand les Américaines choisissent de valoriser la participation des femmes à l’économie morale et sociale nationale par la construction d’un bâtiment spécifique – le Palais des femmes. La Foire a également été le lieu de rencontres entre femmes dans le cadre du World’s Congress of Representative Women où elles ont débattu de problèmes sociaux, économiques et politiques.
Si les historien-ne-s et historien-ne-s de l’art ont étudié les enjeux autour de cette représentation de la contribution féminine aux richesses matérielles et immatérielles de leurs nations respectives, la place des femmes dans les expositions universelles en général n’a pas fait l’objet d’études systématiques ou comparatives. Il s’agira dans ce colloque de susciter de telles recherches pour les expositions universelles qui ont eu lieu entre 1878 et 1937, avec le souci de croiser les approches disciplinaires et d’inclure des perspectives de chercheur-e-s travaillant sur des aires géographiques variées.
L’objectif du colloque est de réfléchir collectivement à la manière dont les femmes investissent les lieux des expositions (par leurs créations artistiques, leur travail, leurs associations ou leurs réseaux…) afin de cerner les caractéristiques des subjectivités à l’œuvre. Les expositions dont il sera question sont en priorité les foires et expositions internationales, universelles ou spécialisées, qui rassemblent de nombreux pays, mais les expositions coloniales où les puissances impériales du temps sont présentes peuvent aussi être examinées dans ces perspectives. Les bornes chronologiques retenues engagent les communicant-e-s à penser leur contribution dans le contexte plus large de la modernité esthétique, du mouvement féministe national et/ou international et de l’avènement de l’ère de la consommation. Les propositions qui privilégient une approche biographique d’individus ou de collectifs sont les bienvenues comme celles qui proposent une approche diachronique sur plusieurs expositions. De même, sont encouragées les contributions de jeunes chercheur-e-s dans toutes les disciplines des sciences humaines et sociales qui intègrent une dimension historique à leur travail.
Les langues du colloque seront le français et l’anglais avec traduction simultanée (en fonction des financements obtenus).
Les axes privilégiés sont les suivants :
Expositions universelles et féminismes internationaux
De quelle manière les expositions ont-elles donné l’occasion aux féministes des différentes nations de construire des stratégies de coopération internationale ? En quoi la compétition et la concurrence entre nations, en jeu lors des expositions, ont-elles freiné ces coopérations ? ou les ont-elles encouragées ou favorisées ? Peut-on établir une chronologie du féminisme international en rapport avec celle des expositions ?
Statistiques et langages scientifiques mobilisés par les femmes
A la demande des organisatrices de la Foire Internationale de Chicago, les pays participants ont envoyé des rapports statistiques mettant en avant le rôle spécifique des femmes. Il s’agit d’un langage nouveau que les femmes s’approprient afin de démontrer leurs contributions à l’organisation économique et sociale de leurs pays. Comment mobilisent-elles ce mode d’expression ? Ce discours a-t-il un effet sur la perception du rôle des femmes à l’époque ? Ces rapports statistiques sont-ils mobilisés au-delà de leur exposition lors de ces foires ? Trouve-t-on d’autres exemples de langages « scientifiques » mobilisés par les femmes pour asseoir leur légitimité dans les différentes sciences de la période.
Éducation, travail féminin
L’éducation a toujours été l’une des revendications prioritaires des mouvements féministes et féminins au XIXe siècle, avec une tension permanente entre la volonté de former de bonnes mères et le souci d’améliorer la formation professionnelle des femmes. De quelle manière l’éducation et le travail féminin dans toutes ses formes sont-ils représentés dans les expositions universelles ? Alors que la plupart des expositions présentent la place des femmes dans la société selon des normes de genre largement consensuelles, peut-on déceler des manières d’investir l’espace des expositions qui traduisent des aspirations plus radicales ? Les expositions mettent-elles en lumière des espaces professionnels traditionnellement « masculins » (techniques, inventions…) investis par les femmes ? Dans l’organisation et la mise en valeur de l’éducation et du travail des femmes, quels sont les messages véhiculés ? Et quelles évolutions dans le contenu entre 1878 et 1937 ?
« Made by women » : usages, économie et circulations postérieures
Les femmes contribuent aux expositions en présentant des objets fabriqués par les femmes, comme, par exemple, dans le domaine des « arts industriels » (notamment le textile). De quelle manière les femmes œuvrent-elles pour que « leurs » objets soient exposés et quels sont les effets de leur mise en scène lors des expositions ? Peut-on tracer « la vie sociale » des objets dans leurs usages et circulations au-delà des expositions ? Comment interpréter la production de rapports ou de statistiques concernant les objets produits par les femmes par rapport aux revendications nationales et internationales des femmes ? Témoignent-ils d’une volonté de questionner les normes de genre et avec quelle efficacité ?
Art, Architecture, Photographie, Esthétique
Présentes comme artistes, plus rarement comme architectes, les femmes sont également représentées comme « objets » dans les aspects « artistiques » des expositions : décorations murales, sculptures, photographies…, ou spectacles (le cas notamment des femmes « indigènes »). Les représentations esthétiques et esthétisantes du féminin comme les réalisations artistiques produites par les femmes proposent une véritable grammaire du genre qu’il conviendrait aussi d’examiner. De quelle manière les femmes se saisissent-elles des moyens artistiques pour se représenter lors des expositions et quels sont les éléments contextuels qui permettent de tracer des évolutions ?
Associations et modèles philanthropiques et charitables
Dans une démarche souvent qualifiée de réformiste, les femmes sont également présentes dans les expositions par le biais des organisations qu’elles animent pour soutenir les pauvres, les prostituées, les vieillards, etc. Comment cette manière de se présenter dans l’espace public se combine-t-elle avec des revendications citoyennes présentes chez les femmes des pays participant à ces expositions ? Enfin, en comparant leurs activités philanthropiques et charitables, peut-on déceler l’influence du féminisme international sur ces actrices modérées, par exemple peut-on constater une inflexion dans leur lecture du rôle des femmes dans leur nation ou dans leur activisme ?
Modalités de soumission des propositions de communication :
avant le 30 octobre 2013
Envoi d’un résumé de 500 mots qui précise l’objet de la communication, les questions centrales, les sources sur lesquelles il s’appuie. Inclure également une bibliographie de 5 titres appropriés. L’articulation avec un ou plusieurs axes du colloque devra être précisée.
Joindre au résumé un curriculum vitae abrégé (pas plus de 2 pages).
Adresse pour la soumission des propositions : Expositionsfemmes@parisdescartes.fr
Les réponses seront transmises avant le 30 janvier 2014

• Avant le 1er juillet
"A Revolutionary Moment : Women’s Liberation in the late 1960s and early 1970s"
March 28-29, 2014 Boston University
Despite its immense achievements, the women’s liberation movement of the late 1960s and early 1970s has been minimally documented in print or on film. In recent years, however, celebrations of the movement’s accomplishments have proliferated and new films have revived interest in this revolutionary period. It seems timely therefore to bring together activists, scholars, artists, writers, and filmmakers to reflect on the movement : its accomplishments in so many domains, its unfinished business, and its relevance to contemporary work that is advancing women. The conference will engage with political, intellectual, artistic, literary, legal, and personal elements of the movement, and especially with the ways in which these elements intertwined and often reinforced each other. Films of and about the movement will be screened and a signature play of the period will be performed. Linda Gordon, University Professor of the Humanities and Florence Kelley Professor of History at New York University, will deliver the conference keynote address.
What are the reigning narratives today about the women’s liberation movement, and to what extent do these narratives obscure or illuminate what has been important about the movement ? How is the women’s movement of the late 1960s and early 1970s depicted in contemporary scholarly work ? In popular culture ? By different generations ? Which elements of the movement and which movement figures have received the most attention, and which have been overlooked ?
How has more recent theorizing complicated our understandings of the women’s liberation movement and the goals for which it fought ? What impact has gender theory, queer theory, and other post-structuralist theory had on the cause of women’s liberation ? What of the tools and methods of the women’s liberation movement ? Is there a role for consciousness-raising groups today ?
The organizers invite proposals for individual papers, pre-constituted panels, and non-traditional presentations. Applications from junior scholars and activists are particularly encouraged. Travel allowances will be available to bring to Boston those who could not otherwise participate.
Topics for conference presentations include but are not limited to the following :
What groups and individuals created the women’s movement of the late 1960s and early 1970s ? What were the contributions of radical, working class, rural, African American, and Latina women ? Of lesbian and heterosexual women ? Of men ? At what moments did women work together across boundaries of class, ethnicity, generation, and sexuality and at what moments did they pursue their goals independently ?
What have been the impacts of the movement on the lives of women and men ? On the arts and literary work ? On political organizing ? To what extent were intellectual disciplines transformed by feminist insights, and to what extent have these changes been sustained ? How did developments in different disciplines affect and reinforce each other ?
Proposal deadline : July 1, 2013
For individual 15-minute presentations, please submit an abstract of 500 words. Include a 2-3 sentence biographical statement that includes your institutional or professional affiliation, if any, and your research/artistic/activist interests. For complete panels, please submit a 200-word proposal along with individual paper abstracts with biographical statements for each panelist.
We also welcome alternative presentations by activists, artists, and non-academics, including art installations, performances, workshops, film screenings, and more. Please submit a 500-word proposal providing an explanation of your presentation and a 5-sentence biographical sketch. Include a description of your space and A/V needs.
If you would be unable to travel to Boston without some assistance with travel costs, please note what a necessary travel award would be.
All materials should be sent to conference organizer Deborah Belle, Director of Boston University’s Women’s, Gender, & Sexuality Studies Program, at debbelle@bu.edu. Use “Women’s Liberation Movement Conference” as the subject line in your email. All submissions will be acknowledged by email. For more information, please contact wgs@bu.edu or debbelle@bu.edu.

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3 - FORMATION :

• "Diplôme interuniversitaire Etudes sur le genre"
UFR Sciences Sociales, université Rennes 2
Responsable : Annie Junter
Objectifs de la formation :
Il s’agit de répondre à la demande de formation professionnelle continue sur les questions liées au genre, à l’égalité entre les femmes et les hommes dans le secteur privé, public, associatif par une offre de formation diplômante à caractère interuniversitaire.
Organisation générale de la formation
Modalités : Formation à distance en ligne. Durée : 6 modules proposés, 4 pour valider le diplôme dont obligatoirement le module méthodologique. Nombre d’heures : 120 heures réparties de la façon suivante :
- 3 modules de 20 heures à distance
- 1 module méthodologique de 30 heures à distance
- Une académie d’été en présentiel (30 heures).
Diplôme : Niveau II
Public visé et admission :
Public : Formation exclusivement ouverte au public en formation continue / adultes en reprise d’études. Salarié(e)s du secteur privé, public et associatif, militant(e)s, élu(e)s, chargé(e)s de projets, d’action, de mission et de politiques d’égalité entre les femmes et les hommes,...
Titre ou conditions d’accès :
- Licence ou équivalent bac+3
- Validation d’acquis : expériences professionnelles, sociales et personnelles d’au moins 3 ans en lien avec l’égalité, les droits des femmes, la non discrimination, la diversité,...
Recrutement des participant(e)s
Recrutement par commission pédagogique en deux temps :
- Un dossier de sélection : curriculum vitae, lettre de motivation, un justificatif d’activités professionnelles, sociales et/ou personnelles.
- Un entretien de sélection.
Droits d’inscription : 2000 euros les 4 modules auxquels viennent s’ajouter les droits d’inscription universitaire.
Effectifs : 20 à 25
Informations :
nassima.merad@univ-rennes2.fr

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4 - POSTE :

• Professeur assistant en Histoire internationale avec spécialisation en genre
L’Institut de hautes études internationales et du développement Genève, Suisse met au concours un poste à plein temps de professeur assistant en
Histoire internationale avec spécialisation en genre pour entrée en fonction le 1er septembre 2014 ou à une date à convenir.
L’Institut recherche un professeur assistant en histoire internationale ayant spécialisation en histoire du genre et qui soit également sensible à d’autres approches critiques des études historiques, telles les approches féministes, la théorie critique de la race, la perspective intersectionnelle et celle des espaces interstitiels. Nous souhaitons que le candidat nommé renforce notre capacité dans un ou plusieurs des domaines d’études du département d’histoire internationale : i.e. l’histoire des relations internationales, transnationales, postcoloniales et globales durant la période de 1800 à nos jours. Nous encourageons les candidatures de spécialistes des pays du Sud et/ou des perspectives postcoloniales. Cette création de poste s’inscrit dans la stratégie de l’Institut d’intégrer le genre dans ses disciplines actuelles. Le candidat devra donc démontrer son expertise disciplinaire en histoire, tout comme sa connaissance des théories et des approches féministes, combinée de préférence à une connaissance d’autres théories critiques, anti-hégémoniques.
Les candidats doivent être titulaires d’un doctorat en histoire internationale L’obtention du titre de docteur est une condition nécessaire pour l’entrée en fonction. La personne choisie assurera des enseignements au niveau postgrade du département de droit international et contribuera aux programmes d’études interdisciplinaires de l’Institut. Elle devra également diriger des mémoires de master et des thèses de doctorat. Une capacité de travailler avec des collègues issus d’autres disciplines est un atout.
L’enseignement sera donné en anglais ou en français. Une connaissance préalable du français n’est pas requise, mais il est attendu du candidat choisi qu’il acquière une connaissance au moins passive de cette langue.
Les dossiers de candidature, comprenant une lettre de motivation, un curriculum vitae et une liste de publications - mais sans lettres de référence ou échantillon de publications – doivent parvenir au directeur, de préférence par courriel (director@graduateinstitute.ch) ou par la poste (Institut de hautes études internationales et du développement, case postale 136 – 1211 Genève 21 – Suisse), avant le 30 septembre 2013.
Des informations sur les conditions d’emploi peuvent être obtenues à la même adresse. L’Institut se réserve le droit de procéder par appel à tout moment. Pour plus d’informations, les candidats sont invités à consulter le site internet de l’Institut : http://graduateinstitute.ch/open_positions

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5 - PUBLICATIONS :

• Sandra Boehringer et Violaine Sebillotte Cuchet (eds.), Des femmes en action. L’individu et la fonction en Grèce antique, Editions de l’EHESS, 27 euros. ISBN EHESS : 978-2-7132-2380-8
Quels étaient les critères chez les Anciens pour déterminer si un homme ou une femme était digne d’assumer une fonction ? Ce détour par l’Antiquité avec l’outil du genre met en perspective les discours et les pratiques du présent.
Magistrat, pater et mater familias, reine ou encore marchande de ruban, orateur, poète ou courtisane : nous connaissons avant tout les hommes et les femmes de l’Antiquité par la fonction qu’ils occupent dans les différentes pratiques sociales, économiques et politiques des sociétés grecques et romaines. Mais qu’en est-il des individus eux-mêmes ?
Recourir à la méthode du genre est une façon de mettre en perspective les critères antiques établissant la bonne concordance entre l’individu et sa fonction. Qu’est-ce qui fait qu’un chorège, un conseiller politique, une guerrière ou une prêtresse soit considéré à sa place et efficace ? À quel moment les caractéristiques considérées comme propres à l’individu (charisme, qualités morales et esthétiques, savoir et connaissances techniques) sont-elles perçues comme opposées à une fonction (de père ou de mère, d’amant ou d’aimer, de poète ou de marchand par exemple) ? Le terme de « fonction » intègre non seulement les domaines administratifs, institutionnels et religieux, mais également ceux que les sociétés contemporaines relient plus volontiers au champ du métier et de l’art d’une part, du personnel et/ou du familial d’autre part.
En historicisant les notions de sexe, d’individu, de pouvoir et d’autorité, ce livre établit la part que prend le genre parmi les critères de distinction potentielle des individus.
http://www.editions.ehess.fr/ouvrages/ouvrage/des-femmes-en-action/

• Ethnologie française, "Sexualités négociées", n° 03/2013, 22 euros. ISBN : 978-2-13-061807-2
Numéro dirigé par Sibylla Mayer et Philippe Combessie
Les formes d’expression de la sexualité humaine connaissent aujourd’hui de rapides et pro- fondes mutations. Si le choc provoqué par l’apparition du VIH a conduit à focaliser un temps leur étude sur la seule dimension du « risque », des tra- vaux récents s’ouvrent à d’autres thématiques : diversité des pratiques amoureuses, homosexualité, prostitution, pornographie, etc. La sexualité est ici observée sous l’angle de la négociation, porteuse de figures d’échanges croisés : on peut y repérer des situations de séduction où l’articulation entre rap- ports sexuels et cadeaux n’est pas nécessairement l’expression d’un pouvoir. Ces négociations intègrent aussi l’économie affective car la sexualité négociée n’est pas réductible à ses manifestations physiques : elle s’exprime aussi à travers les sentiments.
Quel que soit le thème étudié, Internet s’invite dans ces pratiques et y joue un rôle grandissant. Étant un truchement qui manipule informations et communication, Internet renforce le rôle de la négo- ciation dans ces relations amoureuses ou sexuelles, au point d’en devenir l’élément déclencheur.
Loin de conclure à une sexualité autonomisée, voire réifiée dans une singularité incommensurable, les contributions ici réunies mettent l’accent sur la forte perméabilité entre différentes sphères du social : les dimensions économiques, les contraintes légales, les moyens de communication, les relations professionnelles et privées.
http://www.puf.com/Revues:Ethnologie_française_2013_-_N°_3

• Histoire, médecine et santé, "Expertise psychiatrique et genre", n°3/2013
Sommaire du dossier :
> Sylvie Chaperon, Genre et expertise psychiatrique, une source peu utilisée
> Fabienne Giuliani, L’expertise psychiatrique des incestueux au XIXe siècle : un exercice insignifiant ?
> Anne-Claude Ambroise-Rendu, L’expertise psychiatrique et l’évaluation sociale du crime sexuel sur enfant (XIXe-XXe siècles)
> Nicole Edelman, Médecine, expertise et genre : l’« affaire Castellan » (XIXe siècle)
> Caroline Protais, Le malade mental criminel, dangerosité et victime : pour une socio-histoire du mouvement de responsabilisation du malade mental
> Sébastien Saetta, Le discours des experts psychiatres dans des affaires de « fémicide »
http://framespa.univ-tlse2.fr/actualites/thematiques/sante-et-societe/histoire-medecine-et-sante-n-3-expertise-psychiatrique-et-genre-261757.kjsp

• Guyonne Leduc et Michèle Vignaux (dir.), Avant l’Europe, l’espace européen : le rôle des femmes, L’Harmattan, 210 p., 21 euros. ISBN : 978-2-343-00186-9
L’objectif de cet ouvrage est de faire apparaître la conscience et la mise en place d’un "espace européen", bien antérieures à l’établissement d’institutions européennes et d’en étudier les diverses modalités sous l’angle des rôles joués par les femmes, à titre individuel ou collectif, sur une période s’étendant de la fin du Moyen Age aux années 1930. L’approche retenue vise à rendre compte de la richesse des apports féminins dans les domaines de la littérature, de l’art et des idées.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=40588

• Jasbir K. Puar, Homonationalisme. Politiques queers après le 11 Septembre, Traduction de Judy Minx et Maxime Cervulle, Editions Amsterdam, 160 p., 12 euros. ISBN 978-2-35480-107-6
Dans le monde de l’après-11 Septembre, l’idéologie du « choc des civilisations » se combine à celle d’un « choc des sexualités ». Nous aurions d’un côté le monde occidental, tolérant et libéral, de l’autre le monde musulman, sexiste et homophobe.
Une part non négligeable du mouvement gay états-unien, en quête d’intégration et de respectabilité, s’est ainsi engagée sur la voie d’une normalisation « homonationaliste » et soutient les guerres « contre le terrorisme ». Parallèlement, la réception américaine des images de torture d’Abu Ghraib met en évidence les difficultés du féminisme et de la pensée queer à penser les questions de race et d’impérialisme.
C’est à l’analyse de cette intrication complexe entre politique des sexualités et projets impérialistes occidentaux, qui fait pendant à la question de l’instrumentalisation du discours féministe par des politiques racistes et impérialistes, qu’est consacré Homonationalisme.
Jasbir K. Puar est professeure au département de Women’s & Gender Studies de l’université de Rutgers. Ses recherches visent à articuler les questions relatives au genre et aux sexualités avec une perspective postcoloniale.
http://www.editionsamsterdam.fr/articles.php?idArt=213

• Victor Malarek, Les Prostitueurs. Sexe à vendre... Les hommes qui achètent du sexe, M Editeur, 248 p., 24 euros. ISBN : 978-2-923986-65-4
Qui sont ces hommes qui paient pour du sexe ? Pourquoi le font-ils ? Quel plaisir en tirent-ils ? Quelles sont leurs responsabilités dans la croissance de la prostitution, de la traite des êtres humains et du tourisme sexuel, mais aussi dans le maintien, voire dans le renforcement des inégalités entre les femmes et les hommes ? Quelle est leur complicité dans les activités d’une industrie qui ratisse le monde, en particulier les pays sous-développés, tout en surexploitent les minorités nationales et ethniques, pour leur offrir des femmes et des enfants toujours plus jeunes ? Aussi innovatrice qu’attentive, l’enquête de Victor Malarek s’intéresse à ces hommes qui, sur Internet et dans les pays de destination des touristes sexuels, étalent et justifient leurs fantasmes, leur ignorance et leurs privilèges d’hommes occidentaux. Il dissipe les illusions et les faux-fuyants que ces hommes entretiennent sur les personnes prostituées, lesquelles seraient responsables non seulement de leur propre prostitution, mais également du système dans son ensemble. Dans un vocabulaire direct et intelligible, son patient travail de terrain dégonfle les alibis derrière lesquels se cachent des prédicateurs, des juges, des procureurs, des travailleurs humanitaires et de simples touristes, tous convaincus, parce qu’ils paient, de leur bon droit. N’est-il pas temps d’exiger des comptes aux prostitueurs, eux dont on parle trop rarement et pour lesquels des millions de femmes et d’enfants sont prostituées ? C’est ce à quoi s’attache cet ouvrage novateur en concluant sur le modèle suédois d’abolition de la prostitution, lequel laisse entrevoir un avenir plus égalitaire que la banalisation de l’exploitation sexuelle proposée par les lobbyistes pro-travail du sexe de l’industrie de la prostitution.
http://www.editionsm.info/


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