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Journée d’études

Classe des femmes et hétérogénéité du groupe des femmes : deux notions inconciliables ?

23 juin - Paris - Centre Pouchet


Date de mise en ligne : [16-06-2008]




Centre Pouchet, salle de conférences (rez-de-chaussée)
59-61 rue Pouchet, Paris 17ème
Métro : Brochant ou G. Môquet

Journée organisée par le RT24 de l’A.F.S. et le laboratoire Genre, Travail, Mobilités (UMR 7183 CNRS, Paris 8, Paris 10)

Comité d’organisation : Isabelle Clair (GTM-CNRS), Laetitia Dechaufour (GTM-CNRS), Elsa Galerand (GTM-CNRS), Stéphanie Gallioz (Centre Pierre Naville, Université d’Evry Val d’Essonne), Danièle Kergoat (GTM-CNRS), Emmanuelle Lada (GTM-CNRS, Université de Lausanne).

Le problème des contradictions, des inégalités ou des différenciations entre femmes - soit celui de l’hétérogénéité ou de la diversité interne aux catégories de sexe - n’est pas nouveau pour la sociologie féministe. Mais depuis 1970, le paysage théorique et les rapports de force se sont reconfigurés. La question des divisions de classe a notamment perdu de sa centralité, tandis que celles de la race ou de l’ethnicité d’une part, de l’hétéronormativité d’autre part semblent avoir gagné du terrain. Les débats se sont ainsi tendanciellement déplacés notamment sous l’influence accrue des théorisations féministes américaines ou des Suds qui ont mis l’accent sur l’hétérogénéité, les clivages, les oppositions, voire même la fragmentation, l’éclatement du groupe. Ainsi, le Black feminism, le féminisme postcolonial, le multiculturalisme ou encore les subaltern studies ont eu le souci de dénoncer l’ethnocentrisme des analyses féministes dominantes et ont montré que le groupe des femmes était racialement divisé. Tandis que le queer, le postféminisme ou encore « la troisième vague », en déconstruisant l’appréhension binaire du genre, ont annoncé la fin de la catégorie « femmes ».

Ces travaux vont de pair avec le constat d’une fragmentation accrue et d’une difficile mise en place des solidarités. Au point que certains travaux posent la question de savoir si une lutte commune des femmes est encore possible, si l’usage du concept de « genre » et a fortiori celui de « classe de sexe » sont encore opératoires.

Par ailleurs, se posent des difficultés d’ordre théorique et méthodologique à rendre compte et du groupe des femmes, et de son hétérogénéité, dans un contexte de mondialisation galopante, de ségrégation urbaine, de mobilité géographique (inter) et (trans)nationale, de précarisation du marché du travail et d’internationalisation du « care ».

Compte tenu de ce contexte, cette journée d’étude souhaite aborder, entre autres, les questions suivantes :

- En quoi l’hétérogénéité du groupe des femmes interpelle-t-elle l’analyse féministe matérialiste et ses concepts clés (division sexuelle du travail, sexage, mode de production domestique, etc.) ?

- L’utilisation du concept de rapports sociaux de sexe permet-elle de faire l’économie de ce débat ?

- Comment s’est posée et se pose aujourd’hui l’analyse de la classe des femmes et de son hétérogénéité ? Comment les conceptualisations et les débats sur ce thème ont-ils évolué ?

- Qu’impliquent de tels questionnements pour l’analyse des recompositions actuelles mais aussi pour les stratégies de résistances ou de contournement, individuelles ou collectives, face à ces transformations ? Parmi ces stratégies, des formes d’organisation novatrices peuvent-elles être repérées ?

PROGRAMME

Matin : 9h30 – 13h

9h30 – 10h
Ouverture de la journée par le comité d’organisation

10h – 11h45
Françoise Bloch (Sociologue, CNRS) : « Explorations trans-frontalières : de la difficile observation de la réalité sociale à un retournement de pensée »
Nasima Moujoud (Anthropologue, EHESS-LAS) et Fatima Ait Ben Lmadani (Sociologue, Université Paris 7, URMIS) : « A propos de la pensée dominante au sein du féminisme antiraciste en France : un regard situé »
Jules Falquet (Sociologue, Université de Paris 7, CEDREF) : « Repenser les rapports sociaux de sexe, de classe et de race dans la mondialisation néo-libérale »

11h45 – 12h
Pause

12h-13h
Débat avec la salle

Après-midi : 14h30 – 17h30

14h30 – 16h
Danielle Juteau (Sociologue, Université de Montréal) : « Classes de sexe, classe des femmes et diversité interne : les formes multiples de l’appropriation »

16h – 16h15
Pause

16h15 – 17h
Débat avec la salle

17h – 17h30
Dominique Fougeyrollas-Schwebel (Sociologue, IRISES, CNRS, Université Paris Dauphine) : conclusion
Clôture de la journée par le comité d’organisation

Inscription obligatoire pour le déjeuner
Si vous souhaitez déjeuner sur place, veuillez s’il-vous-plaît envoyer un email à classedesfemmes@yahoo.fr avant le 13 juin, en mentionnant vos nom, prénom, grade et organisme de rattachement, afin que le service de restauration du site Pouchet soit prévenu de votre présence.

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