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[Annonces du RING] - 1er octobre 2013


Date de mise en ligne : [03-10-2013]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[N’hésitez pas à m’adresser vos informations.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Les Femmes dans les avant-gardes artistiques (XXe-XXIe s.)", 4 octobre, Paris Diderot
• "Le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur : Rendre visible, analyser et combattre", 11 octobre, Paris Diderot
• "Déshabituer le corps académique", 5 octobre, Paris 1
• Colette Guillopé, "L’Enseignement supérieur, la recherche et l’égalité femmes-hommes : la loi Fioraso de juillet 2013", 5 octobre, Paris
• Denis Chevallier, "Exposer le genre : le pari du nouveau musée
des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à Marseille", 5 octobre, Paris
• "Le premier féminisme allemand (1848-1933). Un mouvement social de dimension internationale" , 9 octobre, Paris CIU
• "Savoirs de genre : quel genre de savoir ?" 17-18 octobre, Bruxelles
• "Les femmes et la pensée politique (XIXe-XXe s.) : Vernon Lee et les cercles radicaux", 17-18-19 octobre, Paris Descartes
• "Le juge est une femme. Réalité, impact et justification de la présence des femmes au sein de la Magistrature", 7-8 novembre, Bruxelles
• "Le droit français au prisme du genre", 7-8 novembre, Paris Sorbonne
2 - SEMINAIRES :
• "Approches transdisciplinaires sur le genre et l’intersectionnalité", Paris Diderot
• "Genre et classes populaires in situ", Paris 1
• "Pour une histoire de l’art d’un nouveau genre : approches critiques et pédagogiques", Paris MSH Nord
• "Corps vulnérables. Normes éthique et politiques de l’intégrité corporelle et de la sexualité", Strasbourg
• "Actualité des études de genre", Dijon
• "Genre et Médias", Paris MIE
• Flávio Tarnovski, "Procréation, sexualité et parenté : une analyse à partir des familles homoparentales", 4 octobre, Aix-en-Provence
• "Genre et image, performance, transformation des corps", 16 octobre, Le Mans
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 11 octobre, "Genre et engagement", Toulouse
• Avant le 20 octobre, "Les autorités religieuses face aux questions de genre", Paris
• Avant le 1er novembre, "Habemus Gender ! Déconstrution d’une riposte religieuse", Bruxelles
• Avant le 2 décembre, "Jeunes filles et jeunes garçons dans les quartiers populaires urbains : pour une déconstruction de la notion « jeunes de cité »", Lille 3
• Avant le 10 novembre, "Gender, sexuality and power. Queering Normativity", Kharkov (Ukraine)
• Avant le 9 décembre, "The Newer Normal : Global Perspectives on Sexuality and Gender", New York
• Avant le 15 février 2014, "Gender in focus : (new) trends in media", Braga (Portugal)
4 - THESES :
• Isabel Boni, "Le sexe de l’expert. Régimes de genre et dynamique des inégalités dans l’espace du conseil en management"
• Damien Tissot, "Féminisme et universalisme : vers une définition commune de la justice"
5 - POSTES :
• Assistant·e diplômé·e en Etudes genre (Centre en Etudes Genre - LIEGE)
• Post-doc sur le thème Emploi et genre
6 - EN LIGNE :
• Programme et brochure 2013-2014 du Centre d’études féminines et d’études de genre de l’université Paris 8
• Doctorat Genre
• Blog : le Centre d’études féminine et d’études de genre de l’université Paris 8 à 40 ans
• Réseau Sciences, Sexes & Médecines
• Rapport d’information sur le renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel
• Femmes, féminisme et recherches », trente ans après. Manifestation jeunes chercheur-e-s.Toulouse
• Site internet officiel d’information sur l’IVG
7 - PUBLICATIONS :
• Catherine Achin, Laure Bereni (dir.), Dictionnaire genre & science politique. Concepts, objets, problèmes
• Christine Delphy, L’Ennemi principal. Économie politique du patriarcat
• Florence Lotterie, Le Genre des Lumières. Femme et philosophe au XVIIIe siècle
• Natacha Chetcuti, Se dire lesbienne. Vie de couple, sexualité, représentation de soi
• Tumultes, "Dire les homosexualités d’une rive à l’autre de la Méditerranée"
• Vanessa D’Hooghe, Julie De Ganck, Regards sur le sexe
• Johanna Demetrakas, Womanhouse
• Nicole Roelens, Manifeste pour la décolonisation de l’humanité femelle.
La femellité et le réel prosaïque de la vie des humains
• Nicole Lucas, Danielle Ohana, Educations de femmes : héritages, expériences, identités

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1 - COLLOQUES :

• "Les Femmes dans les avant-gardes artistiques (XXe-XXIe s.)"
Journée internationale d’études
Organisation :
catherine.bernard@univ-paris-diderot.fr
gabrielle.houbre@univ-paris-diderot.fr
Vendredi 4 octobre 2013
Amphi Turing, bâtiment Sophie Germain ((entrée au croisement de l’av. de
France et de la rue Alice-Domon et Léonie-Duquet)
Université Paris Diderot-Paris 7
Présentation :
Cette journée internationale d’étude veut mettre au jour une économie de l’avant-garde artistique au féminin qui permette de comprendre comment, à contre-courant de l’histoire des formes en devenir, certaines artistes du XXe et XXIe siècles ont tenté de déjouer les conditionnements formels et critiques préemptant leur capacité à défaire les rapports de force idéologiques.
Programme :
Matinée
Présidence : Catherine Bernard (Université Paris Diderot)
. 9h30 : Catherine Bernard, introduction
. 10h : Amelia Jones (Université McGill de Montréal), « Ironic Self
Performance as an “Avant-Garde” Artistic Strategy : The Histrionic
Performances of Nao Bustamante »
. 10h45 : discussion
. 11H : Pause
. 11h15 : Juan Vicente Aliaga (Université Polytechnique de Valence), « 
Généalogies féministes dans l´art espagnol : du franquisme à la
démocratie »
. 12h : discussion
Après-midi
Présidence : Gabrielle Houbre (Université Paris Diderot)
. 14h : François Alebera (Université de Lausanne), « Cinéma des années 20
 : Avant-garde, subst. fém. »
. 14h30 : discussion
. 14h45 : Muriel Plana (Université de Toulouse II), « Du théâtre
féministe au théâtre féminin : une avant-garde confisquée ? »
. 15h15 : discussion
. 15H30 : Pause
. 15h45 : Laure Guilbert (Opéra de Paris), « Pistes de recherches sur la
danse moderne allemande dans l’entre-deux-guerres »
. 16h15 : discussion
. 16h30-17h : discussion générale
Contact :
catherine.bernard@univ-paris-diderot.fr

• "Le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur : Rendre visible, analyser et combattre"
Journée d’étude du Centre d’enseignement, de documentation et de recherche pour les études féministes (CEDREF), Université Paris Diderot
Comité d’organisation :
Lucia Direnberger, Jules Falquet, Azadeh Kian Avec le soutien de : Pôle Egalité Homme-Femme, Université Paris Diderot
Programme :
Matin :
Vendredi 11 octobre 2013 Salle des thèses, la Halle aux Farines Université Paris 7-Diderot 9h30-17h30
Avec la participation de :
. Catherine Coutelle, Présidente de la délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes - Agnès Netter, Cheffe de la Mission de la parité et de la lutte contre les discriminations (MIPADI), Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
. Représentant-e du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche - Pôle Egalité Homme-Femme, Université Paris Diderot - Sylvie Cromer, Maître de conférences, Université de Lille 2 - Christelle Hamel, Chargée de recherche, INED
. Marlen Mendoza-Kahn, post-doctorante sociologue, Université Pierre Mendes- France, Grenoble
Après-midi :
. Collectif de luttes antisexistes contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur (CLASHES) - Nathalie Coulon, Maître de conférences, Lille de 3 et coordinatrice de la Cellule de veille interuniversitaire sur le harcèlement sexuel (CEVIHS)
. Collectif féministe bordelais contre les violences sexistes dans l’enseignement supérieur - Marilyn Baldeck, Déléguée générale de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT)
. Manon Laurent, Vice-présidente de l’UNEF Bordeaux et Présidente de l’UNEF Sciences Po Bordeaux - Présentation et démonstration d’autodéfense féministe verbale et physique
Contact :
Jules Falquet, juliosorro@gmail.com

• "Déshabituer le corps académique"
Conférence/Performance d’Amelia Jones
5 octobre 2013 10h-12h
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
U.F.R. d’Arts Plastiques et Sciences de l’Art
Amphithéâtre 47, rue bergers 75015 Paris. Metro : Lourmel, Charles Michels, Balard
Suivie d’une table ronde en présence de :
Jacinto Lageira
(Professeur, philosophe, Univ. Paris 1, Panthéon-Sorbonne)
Elitza Dulguerova
(MCF, historienne de l’art, Univ. Paris 1, Panthéon-Sorbonne)
Géraldine Gourbe
(Enseignante, philosophe, Ecole d’Arts d’Annecy)
Barbara Formis
(MCF, philosophe, Univ. Paris 1, Panthéon-Sorbonne)
Présentation :
Les habitus corporels durant une leçon académique sont le siège d’une véritable performance. Le corps est actif tout en se soumettant à l’exercice de la réflexion, il cherche à être intelligible par la voix, l’attitude, les gestes. Cette performance typiquement professorale peut être défaite, déconstruite, analysée au crible de la reprise et du re-enactment.
Amelia Jones est historienne de l’art, internationalement connue en tant que théoricienne féministe et queer. Elle est Grierson Chair au département d’Histoire de l’Art et de Communication de l’Université McGill à Montréal. Entre 2003-2009, elle a été Professeur et Pilkington Chair au Département en Histoire de l’art et Arts Visuels de l’Université de Manchester. Elle a publié : Postmodernism and the En-Gendering of Marcel Duchamp (1994), Body Art/Performing the Subject (1998), Irrational Modernism : A Neurasthen- ic History of New York Dada (2004), et Self/Image : Technology, Representation, and the Contemporary Subject (2006). En 2012, ses livres Seeing Differently : A History and Theory of Identification in the Visual Arts a été publié chez Routledge, et Perform Repeat Record : Live Art in History, un recueil d’essais co-édité avec Adrian Heathfield est paru chez Intellect Press. Elle travaille actuellement sur un livre intitulé Queer/Performance/Art, 1945-2017, et un volume co-édité avec Erin Silver, Sexual Differences and Otherwise : Imagining Queer Feminist Art Histories.
Contact :
http://www.laboratoiredugeste.com/spip.php?article677

• Colette Guillopé, "L’Enseignement supérieur, la recherche et l’égalité femmes-hommes : la loi Fioraso de juillet 2013"
Conférence organisée par l’association « Réussir l’égalité Femmes-Hommes »
Samedi 5 octobre de 14h-15h30 à la Maison des Associations du 14ème, 22 rue Deparcieux 75014 Paris
Présentation :
Au cours des procédures de vote de cette loi, des associations de femmes se sont mobilisées avec plus ou moins de succès pour obtenir des amendements favorables à l’égalité femmes-hommes dans l’ENSR. Colette Guillopé nous dira quelles sont les avancées finalement obtenues et quels sont les blocages persistants.
Colette Guillopé est présidente d’honneur de l’Association Femmes et Sciences, chargée des relations avec le MENSR
Infos complémentaires :
http://www.reussirlegalitefh.eu

• Denis Chevallier, "Exposer le genre : le pari du nouveau musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à Marseille"
Conférence organisée par l’Institut Émilie du Châtelet dans le cadre de son cycle de conférences « Quarante ans de recherche sur les femmes, le sexe et le genre »
Samedi 5 octobre 2013
14h à 16h
Campus des Cordeliers, amphi Gustave Roussy (esc. B),
21 rue de l’École de Médecine 75005 Paris. Métro : Odéon
Avec la participation de Michel Bozon, Michelle Perrot et Florence Rochefort, qui ont codirigé, avec Denis Chevallier, l’ouvrage accompagnant l’exposition.
Présentation :
Printemps arabe des femmes, controverses autour des lois sur le voile dans le nord de la Méditerranée, polémiques soulevées par la loi sur le mariage pour tous, débats sur la procréation médicalement assistée ou l’adoption par les couples homosexuels, tentatives de législation sur la parité, combats contre les violences faites aux femmes…
Dans un contexte de bouleversements de l’ordre du genre, ces questions sont d’autant plus sensibles qu’elles mettent en évidence de fortes disparités autour du bassin méditerranéen.
À l’occasion de son inauguration à Marseille, le nouveau musée de société qu’est le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) s’est emparé de cette actualité parfois brûlante pour la resituer dans une perspective historique et anthropologique.
Par son propos et sa muséographie, l’exposition et le livre qui l’accompagne Au bazar du genre, féminin/masculin en Méditerranée (Mucem/Textuel) ouvrent « la boîte de Pandore » pour prolonger le débat dans et hors les murs du musée.
Denis Chevallier, docteur et habilité à diriger des recherches en ethnologie, est commissaire général de l’exposition « Au bazar du genre, féminin/masculin en Méditerranée ».
Il est conservateur général du patrimoine au Mucem, où il dirige le département « Recherche et enseignement ». Il a récemment assuré la direction de l’ouvrage Métamorphoses des musées de société (La Documentation Française) et a codirigé avec Michel Bozon, Michelle Perrot et Florence Rochefort le livre Le Bazar du genre Féminin/masculin en Méditerranée (Mucem/Textuel) qui accompagne l’exposition du Mucem.
Infos :
http://www.mnhn.fr/iec

• "Le premier féminisme allemand (1848-1933). Un mouvement social de dimension internationale"
Table ronde à l’occasion de la parution de l’ouvrage dirigé par Patrick Farge et Anne-Marie Saint-Gille (http://www2.univ-paris8.fr/RING/spip.php?article2390).
9 octobre 2013, 19h30
Maison Heinrich Heine, Cité internationale universitaire de Paris, 27 C, Bd Jourdan, 75014 Paris
Présentation :
Dans les années 1970, en pleine « deuxième vague » féministe, on a pu lire les premiers travaux allemands et français sur l’histoire des mouvements de femmes en Allemagne. Les féministes visaient à explorer l’histoire de leur propre mouvement dans une perspective identificatrice. Malgré ces débuts prometteurs, la recherche française sur les féminismes allemands restait, à l’aube du XXIe siècle, toutefois lacunaire. Le présent ouvrage s’inscrit dans le renouveau historiographique qui caractérise actuellement l’histoire des femmes et du genre.
La naissance d’un mouvement de revendication des droits des femmes est l’héritage, dans les pays de langue allemande, de la révolution de 1848, qui a vu émerger des figures féministes « pionnières ». La « question de femmes » a ensuite sans cesse été reconfigurée par les grandes idéologies politiques traversant l’époque, à l’exemple du libéralisme, du nationalisme ou du socialisme. Si l’historiographie s’est longtemps contentée de distinguer différentes « vagues » de féministes, ce volume met en avant l’histoire complexe et imbriquée des associations et des lieux de sociabilités féministes. L’accent est également mis sur la présence de réseaux de personnes, qui se structurent à plusieurs niveaux : à l’échelle locale, nationale et internationale. Enfin, l’analyse fait une large place à l’histoire croisée et intersectionnelle des féminismes ainsi qu’aux représentations, notamment genrées, suscitées par leur essor.
Participants à la table ronde :
. Patrick Farges, Maître de conférences, Civilisation allemande, Département d’Études germaniques, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3.
. Uwe Puschner, Professeur, Neuere Geschichte, Freie Universität-Berlin, Friedrich-Meinecke Institut.
. Hélène Quanquin, Maître de conférences, Civilisation américaine, Département du Monde anglophone, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3.
. Anne-Marie Saint-Gille, Professeure émérite, Civilisation allemande, Département d’allemand, Université Lumière – Lyon 2.
. Michael Werner, Directeur d’études à l’EHESS, Histoire, Directeur du CIERA
Contact :
patrick.farges@univ-paris3.fr

• "Savoirs de genre : quel genre de savoir ?"
Colloque de Sophia
17-18 octobre
Amazone
Rue du Méridien 10 Middaglijnstraat
1210
Bruxelles
Présentation :
Le colloque Savoirs de genre : quel genre de savoir ? vise à stimuler et à consolider les liens entre toutes les personnes contribuant aux savoirs de genre en Belgique qu’elles soient étudiant-e-s, chercheur-e-s, enseignant-e-s, actifs-ves dans les mondes politique, associatif, militant, artistique,...
Les 17 et 18 octobre, les recherches récentes proposées dessineront un aperçu des thématiques émergentes, du renouvellement dans certaines disciplines ou encore des débats qui ont eu lieu depuis le dernier colloque, il y a quatre ans.
Le jeudi 17, en soirée, la conférence Transgendering the Matrix (pdf) de Sally Hines (University of Leeds) traitera des intersections entre sexe, genre et sexualité. Elle sera suivie d’une réception puis d’un spectacle de la troupe Les Drag Kings de Bruxelles.
Le vendredi 18, après les sessions de la matinée, l’Après-midi fabuleuse (pdf) fera revivre la pensée de la philosophe et militante féministe Françoise Collin.
En clôture, celles et ceux qui le souhaitent pourront prendre part à une marche exploratoire organisée par l’asbl Garance.
Infos et programme :
http://www.sophia.be/index.php/fr/events/view/1986

• "Les femmes et la pensée politique (XIXe-XXe s.) : Vernon Lee et les cercles radicaux"
Colloque international organisé par l’Université de Paris-Diderot, l’Université de La Réunion, avec le soutien de l’Université de Paris- Descartes, UFR EILA, ORACLE, CCLC, SAGEF, GRER, The Sibyl, Niama, Associazione Culturale Il Palmerino
Comité d’organisation :
Sophie Geoffroy, professeure d’études anglophones, Université de la Réunion
Michel Prum, professeur de civilisation britannique contemporain, Université Denis Diderot Paris 7
17-18-19 octobre 2013
Université Paris Descartes - Salle du Conseil
Présentation :
Ce colloque a pour objectif de mettre en lumière la pensée et l’engagement politiques de Vernon Lee et d’autres théoriciennes radicales, du XIXe siècle à la première moitié du XXe siècle, en relation avec les cercles radicaux britanniques, français, italiens suisses, allemands, de la période.
Programme :
http://thesibylblog.com/2013/09/26/vernon-lee-and-radical-circles-paris-conference-17-18-19-october-2013/
Contact :
sophiegeoffroy632@yahoo.fr

• "Le juge est une femme. Réalité, impact et justification de la présence des femmes au sein de la Magistrature"
Colloque international organisé dans le cadre de l’ARC Le juge, un acteur en mutation
7- 8 nov 2013
salle dupréel, bât. s, 44 avenue Jeanne, 1050 Bruxelles
Présentation :
Ce colloque nait d’un double constat. D’une part, certains législateurs semblent considérer la diversité de genre comme une condition de légitimité des juridictions, comme en témoignent les instruments juridiques qui imposent une composition diversifiée en terme de genres du siège de certains tribunaux. Mais il est apparu, d’autre part, que si cette question du bienfondé d’une magistrature composée des deux sexes est devenue un objet de recherche dans la tradition de common law dès les années 1970, elle semble être restée en suspens dans la tradition romano-germanique, du moins dans les pays de langue française. Ainsi, le colloque vise-t-il à questionner, au travers du prisme des cultures juridiques, la réalité, l’impact et la justification de la diversité de genre au sein des cours. A cette fin, il réunit des juges de cours suprêmes (Susanne Baer, Paul Martens…), des académiques (Anne Boigeol, Ulrike Schultz, Sally Kenney, Judith Resnik, …) et des représentant-e-s de la société civile (Sabine de Béthune, Michel Pasteel…).
Colloque bilingue français et anglais, avec interprétation simultanée.
Programme :
http://droit-public.ulb.ac.be/wp-content/uploads/2013/03/FJ_Flyer_FR.pdf
Infos et contact :
http://droit-public.ulb.ac.be/event/lejugeestunefemme/

• "Le droit français au prisme du genre"
Organisé par Recherche & Etudes sur le Genre et les Inégalités dans les Normes en Europe
7 et 8 novembre 2013 Sorbonne / amphi Liard
Infos complètes :
http://regine.u-paris10.fr/fichier/evenement/doc/22_genre_et_droit-programme_colloque-7-8-nov_2013.pdf

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2 - SEMINAIRES :

• "Approches transdisciplinaires sur le genre et l’intersectionnalité"
Séminaire du Réseau Transdisciplinaire Genre "Cedref@Sorbonne Paris Cité” 2013-2014
Responsables :
Azadeh Kian, Jules Falquet et Dominique Fougeyrollas
Université Paris Diderot
Un lundi par mois, 16-18h
(Salle 268 bâtiment Olympe de Gouges
8, rue Albert Einstein 75013 Paris)
Programme :
- 14 octobre : Azadeh Kian, (Pr de sociologie, CEDREF-CSPRP Université Paris 7-Diderot) ; Patrick Farges (MCF en histoire et civilisation des pays de langue allemande, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3)
« Séance introductive : L’intersectionnalité : Réception-récupération-détournement et renouveau »
- 18 novembre : Valeria Ribeiro Corrosacz (MCF, Anthropologie sociale, Université de Modène et Emilie Reggio),
« Intimité, domination, inégalité. L’intersection de classe, sexe et couleur dans les rapports entre jeunes hommes blancs de classe moyenne et employées domestiques à Rio de Janeiro »
- 9 décembre : Fatima Ait Ben Lmadani (Pr. assitante, sociologue, Université Mohamed V-Soussi Rabat) ; Nasima Moujoud (MCF, antropologue, LAHRHA, Université Pierre Mendes-France, Grenoble)
« Black feminism et postcolonialism : Héritages et enjeux de la recherche en France »
- 27 janvier : Kathy Davis (Dir. de recherche en sociologie,Vrije Universiteit, Amsterdam),
« Intersectionality as Travelling Theory »
- 24 février : Danièle Kergoat (Dir. de recherche émérite, sociologue, GTM)
« A propos de la consubtantialité » ( titre provisoire)
- 24 mars : Sirma Bilge (Pr agrégée de sociologie, Université de Montréal)
« Peut-on contrer la neutralisation politique de l’intersectionnalité ? »
- 7 avril (séance commune avec l’ANR GlobalGender) : Delphine Lacombe (Ingénieure d’étude CNRS, politiste, EHESS) ; Jules Falquet (MCF HDR, sociologue, CEDREF-CSPRP, Université Paris Diderot)
« Les débats autonomisation-institutionnalisation au sein du féminisme LAC :
stratégies de mobilisation et analyses des questions de classe, "race" et sexualité »
- 5 mai : Nacira Guénif Souilamas (Pr, Université Paris 8, Experice)
« Expériences croisées sexisme/racisme en milieu universitaire »
Infos et contact :
http://www.cedref.univ-paris7.fr/

• "Genre et classes populaires in situ"
Séminaire « Genre et classes populaires » Année 2013 / 2014
Organisatrices :
Anaïs Albert (Doctorante en Histoire, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CRH XIXe, anaisalbert@yahoo.fr) ; Fanny Gallot (Docteure en histoire contemporaine, LHEST-IDHE, fanny.gallot@gmail.com) ; Katie Jarvis (Doctorante en Histoire, Université du Wisconsin- Madison, kljarvis@wisc.edu) ; Anne Jusseaume (Doctorante en Histoire, Centre d’Histoire de Sciences Po, anne.jusseaume@gmail.com) ; Eve Meuret-Campfort (Doctorante en Sociologie, CENS-Centre Nantais de Sociologie, Université de Nantes, evemeuretcampfort@yahoo.fr) ; Clyde Plumauzille (Doctorante en Histoire, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, IHRF EA 127, clyde.plumauzille@gmail.com) ; Mathilde Rossigneux- Méheust (Doctorante en Histoire, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CRH XIXe, mathildemeheust@yahoo.fr).
Présentation :
A la croisée de l’histoire et de la sociologie, mais aussi de la géographie et de la science politique, le séminaire « Genre et Classes Populaires » se propose, depuis 2011, d’étudier les rapports sociaux de sexe/de genre à l’intérieur des classes populaires. Au plus près des pratiques et des discours des acteur-e-s, il s’agit de saisir la complexité des inégalités sociales mais aussi des identités, des appropriations - individuelles et collectives - des normes sociales et de leur éventuel dépassement. Les autres catégories de la différence (race, classe d’âge, sexualité...) sont prises en compte dans ces équations toujours multiples.
Pour observer les formes prises par ces intersections, le séminaire appréhende les rapports sociaux dans des espaces délimités, in situ donc. Chaque séance est organisée autour d’un lieu précis : la rue, la maison, l’usine... Il s’agit aussi d’une réflexion méthodologique insistant sur la nécessité de travailler à partir d’archives ou d’observations des pratiques et de situer les discours des acteurs. Les catégories, toujours pensées dans des configurations socialement et historiquement construites, deviennent moins les outils que les objets de l’analyse. Après une première année majoritairement consacrée à l’espace parisien, le séminaire cherche cette année à explorer des territoires extra-urbains et/ou extra-nationaux, pour mettre nos premiers acquis à l’épreuve de la comparaison.
Les séances se déroulent le jeudi à partir de 17h, à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, en salle Picard 3 et sont composées d’un.e discutant.e et d’un.e ou deux intervenant.e.s autour d’une sous-thématique commune.
Attention : les séances avec deux intervenant.e.s durent 3 heures au lieu de 2 habituellement. Plus d’infos et contacts sur notre carnet hypothèse : http://gcp.hypotheses.org/
Programme :
- Jeudi 17 octobre : Séance introductive (17-19h)
Marianne Blidon (Maîtresse de conférences en sociologie, démographie, IDUP, Paris I) : « Désirs urbains et lutte des places. Chronique d’enquêtes (et d’une controverse genrée) ».
- Jeudi 28 novembre : Le camp de concentration (17-19h)
Elissa Mailänder (Associate Professor au Centre d’Histoire de Sciences Po, Paris) : « Les femmes allemandes au service de la guerre : dynamiques sociales, relations de genre et racismes et violences (1939-1945) ».
- Jeudi 19 décembre : Les lieux du travail informel : domicile et salon de manucure (17-19h)
Yahan Chuang (Doctorante en sociologie au GEMASS, ATER à Paris IV Sorbonne) : « “Elles gagnent plus, mais je suis mon propre maître !” - Quelle “autonomie” pour les travailleuses sans papiers à Paris ? ».
- Vendredi 24 janvier : L’usine (salle et horaire à déterminer)
Mirta Lobato (Professeure et chercheuse à l’Université de Buenos Aires) : « A l’intérieur et à l’extérieur du lieu : les espaces de travail et la construction des identités dans une communauté ouvrière. Berisso dans la première moitié du XXe siècle ». (Dentro y fuera de lugar : los espacios laborales y la construcción de identidades en una comunidad obrera. Berisso en la primera mitad del siglo XX).
- Jeudi 20 février. La rue (1) (17-19h)
Valentin Chémery (Doctorant en histoire, Centre d’histoire du XIXe siècle, Paris I) : « Rapports sociaux et rapports de genre en Algérie coloniale au prisme du regard policier (XIXe siècle) ».
- Jeudi 27 mars. La rue (2) (17-20h)
Ophélie Rillon (Docteure en histoire contemporaine, Centre d’études des mondes africains, Paris I) : « Quand les femmes du Parti jouent les “gros bras” : militantisme et violences de rue au tournant de l’indépendance (Mali 1960) ».
Lucile Ruault (Doctorante en science politique, Centre d’Études et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales, Lille II) : « Le procès dans la rue : occupation festive de l’espace public en soutien aux avorteuses du MLAC d’Aix-en-Provence (1976-77) ».
- Jeudi 15 mai. La maison (17-19h)
Romain Huret (Maître de conférences en histoire contemporaine, Lyon II) : « Un homme dans la maison ? Discriminations sociales et genrées aux Etats-Unis : le cas de la loi “man in the house” pour les femmes célibataires ».
- Jeudi 12 juin. L’espace rural (17-20h)
Nicolas Renahy(Sociologue, Directeur de recherche à l’INRA, CESAER, Dijon) : « Redéfinir sa masculinité. La rupture biographique d’un ouvrier rural vue de son espace domestique ».
Vincent Robert (Maître de conférences en histoire contemporaine, Centre d’histoire du XIXe siècle, Paris 1) : « Ce que la sorcellerie peut nous apprendre des rapports de classe et de genre dans la France rurale du dix-neuvième siècle ? ».

• "Pour une histoire de l’art d’un nouveau genre : approches critiques et pédagogiques"
Séances de Séminaire GIS institut du Genre – master Slatel Paris 13 – master Histoire des Sociétés occidentales contemporaines Paris 1, Laboratoire InTru Tours
Charlotte Foucher Zarmanian, Anne Larue, Magali Nachtergael et Julie Verlaine org.
Premier semestre 2013-2014, Vendredi matin 9h30 – 12h30, à la MSH Paris nord, Salle A
Programme :
- Queer et intersectionalité | vendredi 18 octobre
Marie-Hélène Bourcier, Université de Lille 3 : art et culture queer.
Rachele Borgi, Université Paris 4 : la géographie sexuelle de l’art.
Cristina Castellano, chercheure associée à l’université de Guadalajara (Mexique) : études culturelles : musées de femmes/musées du sexe.
- Les théories féministes sur l’art : un état des lieux | vendredi 25 octobre
Fabienne Dumont, Ecole supérieure d’art de Quimper
Séverine Sofio, Chargée de recherche au CNRS, Cresppa-CSU.
- Réflexions sur la pédagogie et le genre en histoire de l’art | vendredi 15 novembre
Irène Jami, enseignante d’histoire-géographie et de l’option histoire des arts au Lycée Janson de Sailly, co-éditrice de l’ouvrage La place des femmes dans l’histoire. Une histoire mixte (Paris, Belin, 2010).
Olivier Bonfait, professeur à l’université de bourgogne à Dijon, Président de l’aPaHau (association des professeurs d’archéologie et d’histoire de l’art des universités).
- Médiations : critiques, galeries | vendredi 29 novembre
Chéryl Graciet, Frac Lorraine : Expositions féministes.
- Formats et supports d’une histoire de l’art renouvelée : de la synthèse au dictionnaire | vendredi 13 décembre
Catherine Gonnard et Elisabeth Lebovici, auteures de Femmes artistes, artistes femmes (2007).
Marie-Laure Bernadac, conservateur au Louvre, et coordinatrice pour les arts plastiques du Dictionnaire des créatrices, à paraître aux éditions des femmes.
Contact :
Anne Larue, annzeroad@gmail.com

• "Corps vulnérables. Normes éthique et politiques de l’intégrité corporelle et de la sexualité"
Séminaire pluridisciplinaire 2013-2014
Organisé par Sandra Boehringer (UMR 7044) et Estelle Ferrarese (FRE 3578)
Projet scientifique soutenu par le Conseil scientifique de l’Université de Strasbourg, la FRE 3578, l’UMR 7044 et l’Institut du genre (CNRS).
Maison interuniversitaire des Sciences de l’Homme – Alsace (Misha) Allée du Général Rouvillois, 67083 Strasbourg
Programme :
- Mercredi 9 octobre 2013, 18-20h, salle de la table ronde, Misha
Mathieu Trachman, sociologue, INED : « Comment faire la sociologie des backrooms ? »
- Lundi 4 novembre 2013, 18-20h, salle de la table ronde, Misha
Pascale Molinier, psychologue, Université de Paris 13 : « Corps et subalternité : quel est le juste ton pour la "voix différente" ? »
- Lundi 25 novembre, 18-20h, salle de la Table Ronde, Misha
"Corps, genre et sexualité en Grèce et à Rome"
> Marine Bretin-Chabrol, Université de Lyon 3 : « Du lait de la nourrice aux aliments du père nourricier, traces de liens fragiles dans la Rome impériale »
> Stavroula Kefallonitis, Université de Saint Étienne : « Malakia ("mollesse") et exercice du pouvoir politique »
Avec la participation de : Charles Delattre (spécialiste des mythes et de la mythologie, Université Paris Ouest Nanterre), Adeline Grand-Clément (helléniste, Université de Toulouse 2), Peggy Lecaude (latiniste, Université de Montpellier3), Marie Augier (helléniste, Archimède, UMR 7044)
Séance en collaboration avec Efigies-Strasbourg et Efigies-Antiquité
- Lundi 2 décembre, 18-20h, salle de la Table Ronde, Misha
Penelope Deutscher, philosophe et théoricienne du genre, Northwestern University : « Judith Butler and the New Moral Thinkers : Reproduction, Vulnerability, and Precarious Life »
- Mercredi 5 mars, 18-20h, salle de la Table Ronde, Misha
María Pía Lara, philosophe, Universidad Autónoma Metropolitana (Mexico) et New School for Social Research (New York) : « Violence : A Conceptual Understanding of its Semantics »
Contacts :
s.boehringer@unistra.fr et ferrarese@unistra.fr

• "Actualité des études de genre"
Séminaire 2013-2014
Avec le soutien de la MSH de Dijon et du Centre Georges Chevrier
Organisateurs :
Maud Navarre (mnavarre@laposte.net) ; Georges Ubbiali (g.ubbiali@free.fr).
le vendredi de 10 h à 12 h à la MSH de Dijon (6 Esplanade Erasme), salle des séminaires R03 (sauf le 21 février, salle 102, 1er étage).
Présentation :
Depuis quelques années, les études de genre connaissent un essor remarquable. Elles se déploient dans des perspectives variées (le genre comme variable, comme objet d’étude, comme concept permettant d’appréhender les rapports entre hommes et femmes) dont les nuances peuvent parfois être difficiles à saisir. En quoi consistent les études de genre ? Quels intérêts scientifiques présentent-elles ? Quelles sont les orientations actuelles de cette perspective de recherche ? Ce séminaire apporte des éléments de réponse à ces questions à partir d’études récentes réalisées sur le sujet. Public, il s’adresse à toute personne intéressée par cette perspective de recherche.
Programme :
- 22 novembre
Cécile Guillaume (Clersé - UMR 8019, Lille 1)
Ce que le genre apporte à l’analyse du syndicalisme
- 20 décembre
Marie Duru-Bellat (Sciences Po, Paris)
Mixité, non-mixité et labilité des identités de genre
- 17 janvier
Natacha Chetcuti (CESP-INSERM U1018, Paris 7)
Les territoires de l’émancipation de genre
- 21 février
Ludovic Gaussot (GRESCO, Université de Poitiers)
Les sciences sociales au prisme du genre
- 21 mars
Julie Canovas (CREDESPO, UB)
L’épistémologie écoféministe inspirée des cosmovisions autochtones : au- delà des dualismes et des rapports de domination
- 11 avril
Emmanuelle Zolesio (ACTÉ, Université Blai- se Pascal)
Genre et approche dispositionnaliste. Aspects théoriques et méthodologi- ques à travers l’étude des femmes chirurgiens
- 23 mai
Sophie Pochic (Centre Maurice Halbwachs, CNRS-EHESS-ENS)
L’égalité professionnelle en restructurations.

• "Genre et Médias"
Atelier Efigies – programme Automne 2013
jeudi de 18h à 20h, à la Maison des Initiatives Étudiantes, 50 rue des Tournelles, 75003 Paris (métro Bastille ou Chemin Vert).
Présentation :
L’atelier « Genre et Médias » est un espace d’échange entre masterant.e.s, doctorant.e.s et jeunes chercheur.e.s. L’analyse des médias au prisme du genre fait appel non seulement aux Sciences de l’Information et de la Communication mais également à la Sociologie, à l’Histoire, à la Littérature, aux Sciences Politiques, etc. Cet atelier se veut donc interdisciplinaire, et entend soulever les différents problèmes théoriques et méthodologiques que pose l’utilisation du genre comme catégorie d’analyse des médias. Comment nos interrogations actuelles sur la construction des identités de genre permettent-elles de renouveler l’analyse du champ médiatique ?
En tant que dispensateurs de discours, les médias participent à l’élaboration de nos représentations du monde. Grâce aux apports théoriques du genre, l’étude des discours médiatiques, des représentations, peut être envisagée sous un nouvel angle : quelles représentations du masculin, du féminin, des identités transgenres sont à l’œuvre dans les discours médiatiques ? Les médias « fabriquent-ils » le genre ? Contribuent-ils à forger ou à faire évoluer des modèles et des normes genrés ? (question des stéréotypes liés aux sexes ou aux rôles sociaux, etc.)
Mais à l’autre bout de la chaîne médiatique, comment ce message est-il reçu en fonction des identités sexuées ? Existe-t-il des réceptions différenciées et que nous apprennent-elles sur les dynamiques d’identification et les processus de socialisation ? Autant de questions qui peuvent servir de base de réflexion aussi bien sur le message médiatique sous ses différentes formes – discursives, iconiques – que sur le(s) public(s).
Pour autant, si la question de la norme véhiculée par les médias reste au cœur des débats, on ne peut nier qu’ils peuvent faire l’objet d’usages et d’appropriations inattendues. Ces réflexions peuvent alors mettre au jour les possibilités de déplacement des assignations de genre dans et à travers les médias : en offrant des espaces de parole et de visibilité publique, créent-ils des opportunités de dépassement du genre ? (NTIC, médias militants, etc.) Le message médiatique peut-il faire l’objet d’une réception oblique, ironique, et sur laquelle peuvent prendre appui des pratiques critiques voire émancipatrices ?
Enfin, le monde des médias et sa composition ne peuvent pas rester à l’écart de ces interrogations : comment les entreprises médiatiques sont-elles composées ? Quelles carrières sont possibles pour les un.e.s et les autres ? De quelle visibilité les différentes minorités bénéficient-elles au sein de la profession ? Quels rapports de pouvoir traversent le milieu journalistique ? (question de la mixité, du plafond de verre, etc.)
L’étude d’une multiplicité de supports permettra de s’interroger sur les points de convergences et/ou les décalages perceptibles entre les différents médias, dont la diversité et la polyphonie mettent à mal toute visée généralisatrice.
Ces pistes de recherche ne sont pas exhaustives et l’atelier est ouvert à toute proposition.
Programme :
- Natacha Lapeyroux, le jeudi 10 octobre, 18h-20h
Représentations télévisuelles des performances de genre de la boxeuse professionnelle Myriam Lamare
- Doriane Montmasson, le jeudi 14 novembre, 18h-20h
Les stéréotypes de genre transmis par la littérature de jeunesse à l’épreuve de l’interprétation des enfants
- Sylvain Rimbault, le jeudi 12 décembre, 18h-20h
Genres & Costumes : des super héros sur leur 31
Contact :
genreetmedias.efigies@gmail.com

• Flávio Tarnovski, "Procréation, sexualité et parenté : une analyse à partir des familles homoparentales"
Conférence organisé par le programme CAPES-COFECUB dans le cadre de Genre, sexualité et parenté : une étude comparative France-Brésil
4 Octobre 2013
14h M.M.S.H. salle G. Duby
5 rue du château de l’horloge, Aix-en-Provence
Flávio Tarnovski est docteur en anthropologie, Professeur au département d’anthropologie, Université fédérale du Mato Grosso, Cuíaba, Brésil
Contact :
efigies.aixmarseille@gmail.com

• "Genre et image, performance, transformation des corps"
Séance du séminaire interdisciplinaire « Genre et norme »
2013 - 2014 Le Mans – Nantes
Mercredi 16 octobre 2013 14h - 17h Salle de réunion ESO Maison des sciences humaines et sociales (MSHS) avenue Olivier Messiaen Université du Maine - Le Mans
L’objectif de ce séminaire est de permettre la rencontre et le débat entre des chercheur.e.s relevant de disciplines universitaires différentes afin de mettre leurs travaux de recherche, réalisés dans des champs disciplinaires et thématiques variés, à l’épreuve du concept de genre, en focalisant sur les marges, les manifestations d’écarts par rapport à la norme.
Intervenant.e.s :
- Anne-Laure Fortin-Tournès (anglais, 3LAM-EA 4335, Le Mans)
« Genre, performance et performativité »
Il s’agira de réfléchir, à la lumière d’une relecture de l’ouvrage de Judith Butler, Trouble dans le genre (Gender Trouble), dont mon titre emprunte l’un des concepts majeurs, aux pratiques de performances de l’art contemporain, notamment lorsqu’elles sont conduites par des femmes, pour tenter de cerner en quoi la question de la performance artistique elle-même et de sa temporalité spécifique (l’instant, l’événement, le happening) viennent relancer le débat autour de la question du genre comme construction, comme agrégat historiquement et socialement déterminé. En effet, lors de la performance, on peut se demander ce qui est laissé au hasard indéterminé du coup de dé événementiel du pur happening, et ce qui relève de la construction sociale et culturelle pré- établies, à la fois du côté du corps de l’artiste et de la réception de sa performance. C’est à partir d’exemples concrets tirés de vidéos de performeuses et body artists que nous travaillerons ces questions qui ne manqueront pas d’en amener d’autres tout aussi passionnantes autour des notions de corps réel/corps genré, de temporalité déterminée/temporalité de l’événement pur, et de la réception (genrée ?) de la performance artistique extrême.
- Maxime Tetillon (sociologie, VIP&S EA 4636, Le Mans) « Korfbal, ultimate, tchoukball, touch : des pratiques sportives mixtes entre
mobilité et réaffirmation des normes de genre »
Depuis une quinzaine d’années, la promotion de la mixité des sexes, comme toute autre forme de mixité, est omniprésente en politique comme dans les médias. Souvent idéalisée, elle est considérée comme un moyen de mettre en œuvre l’égalité des sexes. Néanmoins, les promesses sont parfois loin d’être tenues. La réalité des espaces mixtes est bien plus complexe. Il semble alors nécessaire de mettre de côté l’implication politique du terme pour étudier les effets de la mixité. L’instaurer dans les lieux où la séparation est de rigueur amène effectivement une situation inhabituelle, susceptible de modifier les rapports de sexe dans ces espaces. Pour en observer les effets, le sport semble être un espace privilégié. Alors que la séparation des sexes y est la norme – très souvent soutenue par les règlements – certaines disciplines expérimentent tout de même la mixité. Ces pratiques (ultimate, korfbal, tchoukball, kin-ball) peu connues, peu pratiquées et souvent marginalisées, sont le lieu d’une approche critique des sports dits « traditionnels ». La mixité, en plus d’être considérée comme une passerelle vers l’égalité des sexes, fait partie des critères à travers lesquels les acteurs.trices de ces sports se distinguent des autres disciplines, indirectement considérées comme sexistes. Après avoir montré par quels moyens ces derniers.ères convoquent la mixité pour se singulariser, il s’agira de montrer les effets de la cohabitation de femmes et d’hommes sur un même terrain. Deux tendances semblent émerger. D’une part, ces pratiques sont l’occasion pour les pratiquant.e.s de remettre en question les représentations (sur la différence des corps, sur la hiérarchisation sexuée de la performance sportive) qui bien souvent justifient la séparation des sexes. D’autre part, ce contexte peut donner lieu à une reformulation des normes de genre les plus rigide, débouchant sur une organisation sexuée de l’espace, des rôles et du travail sportif. Des exemples provenant du terrain serviront à illustrer cette oscillation entre mobilité et réaffirmation des normes de genre.
Contact :
Erika.Flahault@univ-lemans.fr

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

• Avant le 11 octobre
"Genre et engagement"
Journée des doctorants - Arpège réseau genre - Toulouse
Présentation :
Chaque année, le réseau genre Arpège organise une suite de séminaires et de journées d’études visant à promouvoir une dynamique de recherche transversale à plusieurs unités et à maintenir la visibilité d’un pôle de recherche genre à Toulouse. Il a été décidé lors de l’assemblée générale annuelle d’Arpège qu’un séminaire réservé aux doctorants serait organisé pour l’année universitaire 2013-2014. Cette journée sera organisée autour des axes du réseau : Genre, normes et corps, politiques d’égalité et Genre et engagement.
Ces axes de recherches sont présentés à titre indicatif, toute proposition originale sera étudiée.
L’appel à communication concerne les doctorants et jeunes docteurs. Cette journée transdisciplinaire sera l’occasion de valoriser les travaux de jeunes chercheurs en leur permettant de communiquer sur leurs sujets d’étude. Elle donnera l’opportunité aux doctorants et doctorantes de se rencontrer, d’échanger et de confronter leurs approches du genre. Les communications dureront 20 minutes et seront suivies de débats que nous espérons nombreux et riches.
La journée aura lieu courant février-mars (date à fixer en fonction des disponibilités de chacun-e). Les propositions de communication devront comporter une présentation (thématiques, laboratoires axes de recherches etc.) ainsi qu’un résumé d’une à deux pages de la communication. Les interventions et l’organisation de la journée sont valorisables dans votre parcours de formation doctorale. Date limite pour le dépôt de candidature : 11 octobre 2013
Contacts :
agathe.roby@gmail.com caroline_goldblum@yahoo.fr

• Avant le 20 octobre
"Les autorités religieuses face aux questions de genre"
par le Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (CNRS/EPHE), en partenariat avec l’École Doctorale de l’EPHE et l’Institut Émile du Châtelet.
à Paris le vendredi 23 mai 2014
Comité d’organisation :
Romain Carnac (doctorant EPHE-GSRL / Université de Rennes 1-IDPSP) ; Diletta Guidi (doctorante EPHE-GSRL / Université de Fribourg) ; Guillaume Roucoux (doctorant EPHE-GSRL / Université Paris 8-Labtop-CEFEG).
Présentation :
Le renforcement de l’engagement des acteurs religieux dans le débat public autour des questions de genre est une tendance particulièrement marquante de l’actualité nationale. Après une importante mobilisation du monde catholique contre l’introduction de la notion de genre dans les programmes scolaires de Sciences de la Vie et de la Terre en 2011, le projet de loi ouvrant le droit au mariage et à l’adoption aux couples de même sexe se heurte à une réaction religieuse plus importante encore. Si l’Église catholique est toujours en première ligne, elle n’est plus la seule voix religieuse à se faire entendre : des représentants de plusieurs autres confessions ont également exprimé leurs vues dans ce qu’il est convenu d’appeler, dans les médias, la « controverse du genre », et que l’on définira ici comme la discussion portant sur l’ensemble des questions ayant trait à l’identité sexuelle, aux sexualités et aux rôles de sexe.
Le parti pris de cette journée d’étude est d’analyser l’engagement des religions dans ce débat en focalisant l’attention sur les « autorités religieuses ». La définition d’un tel objet ne va pas de soi, en particulier dans le cadre du débat qui nous intéresse ici : les questions de genre, en effet, font apparaître des clivages importants qui donnent lieu à une reconfiguration des rapports de pouvoir dans la sphère religieuse. Il semble indispensable de dépasser la compréhension seulement institutionnelle de la notion d’ « autorités religieuses » pour désigner plus largement par cette locution tous les acteurs du monde religieux qui exercent une autorité, celle-ci pouvant s’appuyer sur des sources de légitimité et des modes de contrainte qui ne tiennent ni à la structure, ni à la tradition. On pourrait aller jusqu’à considérer l’hypothèse de l’obsolescence du concept d’ « autorité » dans un contexte où les discours religieux sont désormais mis en concurrence, sur un plan horizontal, avec d’autres discours religieux ou séculiers, et où la référence à la transcendance ne constitue plus un argument recevable dans la délibération démocratique.
Cette journée d’étude se donne pour objectif de dresser un « état des lieux » des positionnements des autorités religieuses, sans délimitation géographique et sans laisser de côté les religions minoritaires, les « nouveaux mouvements religieux » et les « sectes », qui, très souvent, produisent un discours sur ce sujet, mais rencontrent une faible audience. Il nous apparaît également important de ne pas nous en tenir à la seule actualité, mais au contraire d’éclairer celle-ci à la lumière de l’histoire : quelles sont les permanences et les mutations observables lorsque l’on compare l’attitude des autorités religieuses à l’égard de l’ordre genré – et des transgressions de celui-ci – à différentes périodes et dans différents contextes ? Et en particulier, quelle est l’influence réelle de l’évolution du féminisme, de la condition féminine et homosexuelle, et de la place des femmes et des minorités sexuelles au sein des institutions religieuses sur les discours des autorités religieuses sur les questions de genre ?
Quatre axes principaux sont proposés au sein desquels les intervenants pourront inscrire leur réflexion :
1°) Les objectifs des autorités religieuses dans le « débat du genre »
Recherche des raisons qui poussent les autorités religieuses à s’engager dans ce débat autour du genre et à mobiliser autant d’énergie pour y participer. Pourquoi cette question focalise-t-elle autant leur attention, pourquoi cristallise-t-elle autant d’inquiétudes de leur part ? Quelles sont les autorités religieuses les plus virulentes dans la critique, et quelles sont celles qui, à l’inverse, s’en démarquent par des positions plus bienveillantes à l’égard des mutations contemporaines en matière sexuelle ? Comment interpréter le silence des autres ?
2°) Les autorités religieuses face aux clivages externes et internes
Le débat autour des questions de genre semble, à première vue, faire apparaître une rupture profonde entre religions et modernité. Peut-on, pour autant, parler d’une alliance – ou même d’une simple convergence d’intérêts – des différentes autorités religieuses sur ce thème ? Rien n’est moins sûr. L’analyse des discours révèle en effet des lignes de divisions entre les religions elles-mêmes, et d’autres, peut-être plus importantes encore, au sein même des communautés religieuses.
Comment ces clivages sont-ils gérés par les autorités religieuses ? Dans quelle mesure sont-ils provoqués par elles, dans un souci de se distinguer et d’affirmer, ou réaffirmer, une singularité identitaire ? Comment cette pluralité est-elle instrumentalisée, mise en scène ou masquée, et dans quel but ? Enfin, l’organisation progressive des groupes qui portent une parole religieuse « dissidente » sur ces questions ne dessine-t-elle pas de nouveaux pôles d’autorité ?
3°) Les stratégies discursives et les arguments mobilisés par les autorités religieuses
Pour pouvoir participer au débat de société autour des questions de genre, les autorités religieuses doivent donc tenir compte, dans la production de leur discours, des conditions de l’accès à l’espace de la délibération démocratique dans un espace public sécularisé. Ces contraintes ne sont cependant pas nécessairement subies : on peut aussi penser qu’elles procèdent d’une volonté d’étendre la portée du discours au-delà du cercle des croyants.
On voit ainsi les autorités religieuses déployer de nouveaux dispositifs de communication : aux relais traditionnels du discours (sermons adressés directement aux fidèles, revues et radios confessionnelles…) se sont ajoutés des modes de communication modernes qui le diffusent toujours plus largement (télévision, sites internet, réseaux sociaux, microblogging…). À l’instar des « nouveaux mouvements sociaux », les acteurs religieux font également un usage stratégique des mass-médias, développant de nouvelles modalités d’expression pour démultiplier leur audience grâce au levier médiatique.
Cet impératif lié à l’audience à laquelle le discours est destiné se traduit également par la prédominance d’une argumentation non théologique : est ainsi mobilisée l’autorité de savoirs séculiers (biologie, médecine, anthropologie, psychanalyse…) plutôt que celle de la doctrine, les éléments de foi apparaissant comme relégués au second plan. La règle du jeu du débat « laïc » semble acceptée : aux arguments scientifiques qui leur sont objectés, les religions répondent ainsi par d’autres arguments scientifiques. Cette « alliance » entre les religions et certaines sciences doit cependant être questionnée : il s’agit de savoir si elle va au-delà du vocabulaire… et si elle est réciproque.
4°) La réception du discours des autorités religieuses
L’ « état des lieux » des positionnements des autorités religieuses sur le genre ne saurait se passer d’un travail d’analyse de la réception de ceux-ci. Cela implique d’abord d’étudier la manière dont le discours des autorités religieuses sur les questions de genre est reçu à l’intérieur même de l’institution : comment les clercs s’approprient-ils le discours de la hiérarchie ? Comment les institutions religieuses encadrent-t-elles ce processus, en intégrant en leur sein une nécessaire flexibilité, une marge de manœuvre entre les positions de principe et la pastorale ?
Il est tout aussi indispensable de s’interroger sur l’attitude adoptée par les fidèles à l’égard des discours de ces autorités religieuses sur ces questions de genre qui touchent au domaine de l’intime : quelles sont les conséquences du décalage qui peut s’établir entre le discours des autorités et l’expérience personnelle ou la « sensibilité démocratique » des croyants ? Ce thème doit-il être envisagé comme un vecteur de prise de distance ou de désaffiliation à l’égard de la communauté ? N’est-il pas pertinent, à l’inverse, de mettre l’accent sur son efficacité « biopolitique », en tant qu’il constitue un moyen de reprendre le contrôle sur les domaines privés de la vie des croyants ?
Il convient, enfin, d’interroger la perception du discours des autorités religieuses par l’opinion et par les médias, ces derniers contribuant à donner une vision déformée du débat : il n’est sans doute pas excessif de parler ici d’une caricature, voire d’une « diabolisation » des autorités religieuses. Les médias ne sont-ils pas, paradoxalement, les premiers acteurs de l’homogénéisation interne des positionnements sur les questions de genre que les autorités religieuses cherchent souvent à afficher ? Comment les autorités religieuses utilisent-elles ce traitement médiatique pour le mettre au service de leur argumentation ? Plus généralement, comment surmontent-elles les difficultés spécifiques auxquelles elles se heurtent lorsqu’elles s’expriment publiquement sur ces questions ?
Contact :
autorites.religieuses.genre@gmail.com
http://www.iesr.ephe.sorbonne.fr/index7068.html

• Avant le 1er novembre
"Habemus Gender ! Déconstrution d’une riposte religieuse / Habemus Gender ! Deconstruction of a religious counter-attack"
Colloque international
15 et 16 mai 2014
Université libre de Bruxelles
Organisé par l’Atelier Genre(s) et Sexualité(s) et SAGES, avec la collaboration du Centre Interdisciplinaire d’étude des religions et de la laïcité (CIERL).
Responsables :
Valérie Piette, Sages, Faculté de Philosophie et Lettres, vpiette@ulb.ac.be
David Paternotte, Atelier Genre(s) et Sexualité(s), Faculté des sciences sociales et politiques, david.paternotte@ulb.ac.be
Argumentaire :
Au cours des derniers mois, les mobilisations françaises contre l’ouverture du mariage et de l’adoption aux unions de même sexe ont défrayé la chronique, tant en France qu’à l’étranger. Celles-ci ont révélé l’existence d’un mouvement sans précédent, dont l’agenda dépasse largement le cadre de la loi adoptée en 2013. En effet, ces opposants ne refusent pas seulement le droit de se marier ou de devenir parents aux couples homosexuels, mais dénoncent aussi ce qu’ils appellent l’« idéologie » ou la « théorie du gender ». Selon eux, cette « idéologie/théorie », qui nierait l’altérité sexuelle et refuserait de penser les relations entre hommes et femmes sur le mode de la complémentarité, constituerait une dangereuse menace pour l’humanité. Pour cette raison, la Manif pour tous et les autres groupes appartenant à cette mouvance ont élargi leur champ d’action et se mobilisent par exemple contre l’enseignement du genre dans les écoles ou à l’université.
Si l’opposition à l’« idéologie/théorie du gender » a pris des allures spectaculaires dans l’Hexagone, on la retrouve aujourd’hui dans un grand nombre de pays. Prenant des formes diverses selon les contextes nationaux, elle se manifeste aussi au sein d’institutions internationales telles que l’Union européenne ou l’ONU (une institution particulièrement décriée par ces acteurs depuis la conférence de Bejing). À partir d’une relecture d’auteurs tels que Judith Butler, John Money ou Robert Stoller, l’« idéologie/théorie du gender » offre un cadre analytique permettant de dénoncer les détournements de langage auxquels se livreraient indistinctement théoricien-ne-s du genre, militant-e-s féministes et activistes LGBT et d’embrasser ces trois ennemis de manière simultanée. L’« idéologie/théorie du gender » constitue ainsi un outil puissant de contre-offensive idéologique et un instrument de lutte contre les avancées en termes de droits. 
Ce discours est particulièrement présent au sein de l’Église catholique qui, des communautés locales aux plus hautes instances de la hiérarchie vaticane, dénonce avec chaque fois plus de véhémence les méfaits supposés du « gender ». Comme en témoigne le Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques élaboré par le Conseil pontifical de la famille en étroite collaboration avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (2003), le genre constitue en effet un sujet de croissante préoccupation pour les autorités de l’Église, qui veulent s’opposer avec urgence aux progrès des études de genre, des combats féministes et des luttes homosexuelles. D’ailleurs, depuis Jean-Paul II, le Vatican a joué un rôle clé dans l’élaboration et la diffusion du discours sur l’« idéologie/théorie du gender », qui se retrouve aujourd’hui aux quatre coins de la planète.
S’inscrivant dans les engagements de l’Université libre de Bruxelles depuis sa fondation en 1834, ce colloque international souhaite mieux comprendre ce discours et la manière dont il se diffuse. Résolument pluridisciplinaire, il poursuit quatre objectifs :
1. Étudier la genèse et les fondements du discours sur l’« idéologie/théorie du gender », ainsi que les différents domaines dans lesquels il se manifeste ;
2. Retracer les canaux et les mécanismes de diffusion de ce discours ainsi que les stratégies dans lesquelles il s’inscrit, dans un contexte tant national que supra ou transnational ;
3. Explorer les conditions dans lesquelles ce discours fonctionne et les raisons de son succès dans certaines sociétés ou institutions internationales ;
4. Étudier les alliances et les transferts entre religions.
Plusieurs keynote speakers ont confirmé leur présence :
Daniel Borrillo (Université Paris X), Mary Anne Case (University of Chicago), Éric Fassin (Université Paris VIII), Camille Robcis (Cornell University) et Mieke Verloo (Radboud Universiteit Nijmegen).
Le colloque se tiendra en français et en anglais sans traduction.
Les propositions de communication (maximum 300 mots), en français ou en anglais, doivent s’inscrire dans un de ces quatre axes. Elles doivent être envoyées pour le 1er novembre 2013 à l’adresse ideologiedugender@gmail.com. Une réponse sera communiquée dans le courant du mois de décembre. Dans la mesure des moyens récoltés, les organisateurs contribueront aux frais de voyage et de séjour.

• Avant le 2 décembre
"Jeunes filles et jeunes garçons dans les quartiers populaires urbains : pour une déconstruction de la notion « jeunes de cité »"
Journée d’étude CeRIES IUT B de Tourcoing
jeudi 13 mars 2014
IUT B Lille 3
35 rue Sainte Barbe
59208 Tourcoing
Argumentaire :
Les « jeunes de cité » occupent la scène médiatique depuis un certain nombre d’années autour de faits de violence voire, plus récemment, d’« islamisme ». Assimilés dans les discours de manière systématique à un groupe composé de jeunes hommes et d’adolescents, enfants d’immigrés des anciennes colonies (Maghreb, Afrique subsaharienne), en échec scolaire et en situation de délinquance, ils sont présentés et perçus comme une population spécifique et homogène posant problème (Kokoreff, 2003 ; Marlière, 2005 ; Mucchielli, 2005). L’essentialisation de la figure des « jeunes de cité » relève donc d’une construction sociale réduisant la jeunesse populaire urbaine aux garçons « issus de l’immigration », violents envers les filles (Guénif Souilamas & Macé, 2004) et en rupture avec les institutions républicaines notamment à travers les émeutes (Beaud, Pialoux, 2003). Les stéréotypes sociaux, sexués voire postcoloniaux du « banlieusard » nous posent question tant ces jeunes présentent une hétérogénéité et une diversité nettement plus importante que la construction politico-médiatique veut bien nous le montrer.
En effet, la réalité empirique est beaucoup plus complexe. De nombreux travaux de terrain menés dans les quartiers populaires urbains notent l’existence d’autres groupes de jeunes dans les cités HLM moins visibles du point vue médiatique. Tout d’abord, il existe des bandes de jeunes filles et/ou d’adolescentes qui commettent des actes délictueux, souvent envers d’autres filles, conformément aux règles de « la loi du plus fort » (Rubi, 2005). Certaines jeunes filles en échec scolaire, moins visibles, investissent d’autres sphères de la vie sociale comme l’espace domestique
(Faure, 2006). De nombreux adolescent(e)s (collégien(e)s ou lycéen(e)s) suivent un parcours scolaire relativement classique et s’engagent dans des associations culturelles et/ou sportives (Guérandel, 2013). De même, des jeunes (filles ou garçons), salariés dans la vie active ou engagés dans des études supérieures, privilégient la mobilité et la discrétion à l’appropriation de l’espace résidentiel public ou encore quittent leur quartier (Marlière, 2005 ; Santelli, 2007). Enfin, certains se révèlent dans des dynamiques associatives voire politiques et s’éloignent ainsi des critères politicomédiatiques du « sauvageon » ou du « casseur » (Kokoreff, 2003).
L’objectif de cette journée d’étude vise la présentation et la discussion des récentes avancées scientifiques du point de vue empirique permettant de mieux comprendre la notion « jeunes de cité » et les logiques de construction sociale qui la sous-tendent. Il s’agit ainsi de nous interroger sur la validité d’une telle notion et de réfléchir sur les différents rapports sociaux de classe, de sexe, d’âge et de race (entendus comme l’analyse des effets de la domination postcoloniale) qui peuvent également constituer des déterminismes sociaux intrinsèques à cette jeunesse. Comment ces rapports sociaux s’articulent-ils selon les contextes et les temporalités (Kergoat, 2010) ? Quels en sont les effets sur la construction de soi des jeunes, sur leur pratique et sur leur rapport au monde social ? Les théories de l’« intersectionnalité » (Crenshaw, 1989) entre genre, classe et race pourraient également être mobilisées pour appréhender plus finement les logiques sociales qui permettent de comprendre les destins de ces jeunes femmes et hommes habitants les quartiers
populaires urbains. Il ne s’agit pas de privilégier une dimension (classe, genre, âge et race) mais de voir comment elles s’articulent et se co-construisent (Bilge, 2010). Cette journée a donc pour objectif de s’interroger sur les enjeux sociaux qui font de cette jeunesse dite « des cités », une jeunesse à part entière dans la « diversité » (Masclet, 2012) des jeunesses françaises.
Délinquance masculine et féminine
La problématique de la délinquance est centrale car elle est censée caractériser le comportement d’une partie des jeunes hommes évoluant dans les quartiers populaires. Qu’en est-il réellement sur le terrain ? Quels rôles jouent les filles dans ce domaine ? Sont-elles absentes ou au contraire participent-elles également à ce type de comportements « déviants » habituellement dévolus aux garçons des cités ?
L’école et les rapports aux études
Les jeunes filles et garçons des cités sont-ils tous en échec scolaire et en rupture avec le monde des études ? Sur nos différents terrains, nous avons également rencontré des parcours de réussite à l’école. Il s’agirait ici de s’interroger sur les conditions sociales et relationnelles explicatives de la diversité des expériences et des destins scolaires de ces jeunes.
L’emploi, le rapport au travail
Comment peut-on interpréter les résultats des récents rapports ONZUS qui montrent qu’un jeune de moins de 24 ans sur deux est au chômage dans les quartiers, une situation qui les distinguent davantage des autres jeunes en France, également touchés par la « crise » ? Pour autant, l’emploi
n’est pas absent du monde des cités. L’étude des différentes modalités de rapports au monde du travail de ces jeunes filles et garçons pourrait constituer un axe de réflexion spécifique.
Les loisirs sportifs et culturels
Les manières de faire du sport et de se divertir varient souvent selon le sexe, l’âge et les intérêts « culturels ». Comment appréhender ces différences au prisme des variables tels que le sexe, le milieu social et les rapports ethniques au fondement de la construction des représentations
sociales des jeunes filles et garçons des cités ? Les différences de rapports au corps sont-ils davantage accentués entre filles et garçons dans les quartiers populaires urbains ? Dans le registre culturel, l’« ethnicisation » des goûts musicaux, religieux, voyages, etc. parait-elle significative ?
Les relations filles/garçons dans les espaces sociaux des cités
Les différents travaux réalisés au sein des cités populaires urbaines ont montré une absence réelle de mixité entre filles et garçons dans les espaces du quartier due notamment à la culture de rue (Lepoutre, 1997) et aux injonctions liées à la préservation de sa réputation au sein du groupe de pairs (Clair, 2008 ; Lapeyronnie, 2008). Les jeunes hommes fréquentent davantage l’espace public du quartier (halls d’immeubles, cafés, terrains de jeux, etc.) alors que les filles s’approprient l’espace domestique, associatif ou d’autres cercles sociaux extérieures à la cité (université, centreville, etc.). Comment interpréter cette situation ? Au regard des travaux menés, peut-on considérer ces comportements comme spécifiques de cette jeunesse française ?
Les propositions de communications comprendront entre 1500 et 2000 signes (espace compris) et doivent être envoyées, au plus tard le 2 décembre 2013, aux deux adresses suivantes :
carine.guerandel@univ-lille3.fr, eric.marliere@univ-lille3.fr

• Avant le 10 novembre
"Gender, sexuality and power. Queering Normativity"
International Conference
The conference is organized in the frame of HESP/ReSET "Gender, sexuality, and power" project in collaboration with Boell Foundation’s Office in Ukraine.
Kharkiv (Ukraine), May 2-4 , 2014
Queer theory has been established as an academic movement since the 1990s, but as theory and as methodology (epistemology) it remains almost unrepresented in post-Soviet academia.
The aim of the conference is to create a space for scholarly discussion of studies informed by queer theory, which analyze the normative order of gender and sexuality as well as problematize traditional theories of sexuality. However, we understand queer theory not as LGBT studies, but as critical analysis of the implications of power, knowledge, and politics through which “Others” are constructed and naturalized.
We invite Eastern and Central European scholars who have been working in different areas of humanities and social sciences – history, philosophy, ethnology, cultural anthropology, cultural studies, gender studies, and sociology among others – to present papers for the following panels :
1. Queering Epistemologies for Sexuality Studies (keynote speaker Sara Crawley, USA)
This panel invites projects addressing sexuality studies that overcome the limitations of traditional approaches, and as such are focused on epistemological inquires, propose creative and non-normative uses of methods, and encourage fluidity across the social science/humanities/natural sciences divide among other ways to queer the academy. The panel is aimed at discussing epistemological and methodological issues, methods relevance and applicability, and the construction of knowledge and reality using epistemological tools.
2. Queer analysis of popular culture, media projects, and LGBT events (keynote speakers Judith/ Jack Halberstam, USA ; Vitaly Chernetsky, USA).
This panel calls for works that shift research focus from the study of LGBT representations to analyses of how the power of normativity is established through popular culture, media projects, and LGBT events (such as Ukrainian gay pride or pro-LGBT initiatives, etc.). We will discuss mechanisms and effects of new and typical strategies of “Othering” and analyse the ways of canonization and hierarchization of gender and sexual norms and deviations.
3. Queer Readings of Family and Intimacy Transformation (keynote speakers : Joanna Mizielinska, Poland ; Stevi Jackson, UK)
This panel invites papers aimed at discussing studies of non-heterosexual families in post-Communist countries, and at queer-analysis of heterosexuaity. A special focus will be brought to the deconstruction of heteronormativity and analyses of contemporary legislative initiatives in family policies and practices.
Important dates :
Deadline for applications – 10th of November, 2013.
Results of competition - 10th of December, 2013.
Submitting of the papers for discussants – 10th of April, 2014.
ConfaGSP@gmail.com
Please, include in your application :
1. Abstract of presentation, 300-350 words. Begin your abstract with :
а) title of your presentation,
b) which panel you envision as the framework of your presentation,
c) translation of your name and surname in Latin and Cyrillic,
d) your professional affiliation.
2. CV, maximum 5 pages.
Languages of the conference : English, Russian, and Ukrainian. Simultaneous translation (Ukr → Engl, Rus → Engl, and Engl → Ukr) will be provided.

• Avant le 9 décembre
"The Newer Normal : Global Perspectives on Sexuality and Gender"
16th Annual Sarah Lawrence Women’s History Conference
Saturday March 1, 2014
Since the defeat of Proposition 8 banning gay marriage in California, the
LGBT movement has claimed several significant victories in the struggle for
civil rights in the United States. Despite these advances, gender non-
conformists at home and around the world face daunting challenges in their
fight for fair treatment and equality. In some places, they face the threat
of violence daily. The ’Kill the Gays’ law in Uganda, the draconian laws and
brutality against sexual minorities in Russia and the Emo killings in Iraq
are only a few of the challenges LGBTQ people face globally. The 16th Annual
Sarah Lawrence Women’s History Conference seeks to explore all aspects of
gender identity and gender expression.
Specific panel topics may include, but are not limited to :
. Law and gender identity
. Transgendered children
. Evolution of gendered language
. Health and gender identity
. Genderqueer and non-binary identities
. Transgender activism
. The history of sexuality and gender
Proposals should be no more than two pages maximum. Please include a short
description of each presentation and a one- page c.v. for each presenter.
Proposals for panels are especially welcome, but we will also consider
individual papers. E-mail submissions are preferred.
Deadline : Friday, December 9, 2013
Send proposals to :
tjames@sarahlawrence.edu
Tara James, Associate Director Women’s History Program
Sarah Lawrence College
1 Mead Way
Bronxville, New York 10708

• Avant le 15 février 2014
"Gender in focus : (new) trends in media"
International Conference
University of Minho (Braga, Portugal)
June 20-21, 2014
The Communication and Society Research Centre invites you to submit a proposal for a paper, panel or poster presentation to the upcoming International Conference “Gender in focus : (new) trends in media”.
Over the last decades, a considerable amount of research has been conducted on the relationship of gender with communication. However, new insights are still needed, especially those that explore the interrelations and negotiations between media and gender through the use of interdisciplinary and intersectional approaches.
This event aims to serve as a forum to discuss ideas, experiences and research results on gender and media, bringing together social sciences researchers, NGOs representatives and media professionals.
Topics of interest for submission include, but are not limited to, the following :
. Femininities and/or Masculinities Representations in Media
. Gender and Media Trends
. Gender, Media and Public Sphere
. Gender, Advertising and Consumer Culture
. Gender, Audience and Reception Studies
. Gender, Digital Culture and Communication
. Gender, Media Institutions and Communication Policies
. Media and Feminist Theory
. Media Social Networks and Identities
. Media, Gender and Democracy
. Media, Gender and Human rights
. Media, Gender and Intercultural Communication
. Media, Gender and Sexualities
. New Media and Feminist Movements
. Intersectionality and Media
http://www.lasics.uminho.pt/genderfocus2014/ 
E-mail : genfoc@ics.uminho.pt

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4 - THESES :

• Isabel Boni soutiendra sa thèse de sociologie intitulée "Le sexe de l’expert. Régimes de genre et dynamique des inégalités dans l’espace du conseil en management" le 2 octobre 2013 à 14h, à l’EHESS, 105, Bd Raspail, salle 8.
Jury :
Valérie Boussard Professeure, Université de Paris Ouest Nanterre La Défense
André Grelon Directeur d’Etudes, EHESS (directeur de thèse)
Odile Henry Professeure, Université de Paris 8 (rapporteure)
Nicky Le Feuvre Professeure, Université de Lausanne (rapporteure)
Pascale Molinier Professeure, Université de Paris 13
Marcelle Stroobants Professeure, Université Libre de Bruxelles
Résumé :
Au croisement de la sociologie économique et de la sociologie du genre, ce travail étudie un espace professionnel et marchand, au prisme de sa féminisation et y analyse les régimes de genre – systèmes dynamiques d’inégalités selon le sexe. Il met au jour l’articulation de plusieurs processus qui participent activement à produire le genre, en s’appuyant sur différents terrains : une longue ethnographie d’une organisation patronale et de plusieurs cabinets de conseil, associée à une enquête quantitative auprès de 23 firmes et 1637 salarié-e-s, à des entretiens biographiques, ainsi qu’à un travail archivistique.
Les régimes de genre contemporains dans le conseil en management résultent tout d’abord d’un processus socio historique où se combinent structuration des normes professionnelles selon un ethos viril et ouverture croissante à une main d’œuvre féminine. Emergeant avec les premiers ingénieurs conseils en organisation de l’entre-deux-guerres, la figure idéale typique de l’expert, féru de technique, contribue, jusqu’au début des années 1990, à une ségrégation des emplois, dans un contexte d’historique expansion du marché du conseil en management.
L’enquête permet ensuite de dégager, à l’échelle méso sociologique, la division horizontale et verticale du travail et la structure contemporaine des inégalités, différenciée selon les firmes, qui se répartissent selon trois types idéaux de régimes de genre – contention, ségrégation ciblée ou banalisation. L’instabilité capitalistique régnant dans une partie de l’espace du conseil, associée à des formes de hold up sur les profits des firmes, rend incertaines d’éventuelles avancées vers plus d’égalité.
Ce sont aussi les processus interactionnels, impliqués dans la production des biens singuliers que sont les conseils, qui produisent le genre. Le travail relationnel avec les clients, qui met en jeu des techniques du corps, expose les consultantes à des difficultés spécifiques. Plus que leurs confrères, les femmes doivent réaliser des opérations de passing, pour incarner l’expert légitime. Mobilisant des ressources liées notamment à leur socialisation primaire, les consultantes déploient des transactions identitaires variées dans le cours de leur carrière, pour s’accommoder, transgresser ou tenter de dépasser le genre. Les itinéraires moraux qu’elles accomplissent à partir de l’expérience de discriminations, les conduisent parfois à des formes d’engagement et d’action collective.
Mots clés :
Genre – Conseil en management - Division sexuelle du travail – Expertise - Travail relationnel – Corps – Inégalités femmes/hommes – Carrières
Contact :
i.boni@free.fr

• Damien Tissot a soutenu sa thèse en études de genre, mention philosophie, intitulée "Féminisme et universalisme : vers une définition commune de la justice" sous la direction d’Anne E. Berger le 28 septembre 2013 à l’Université Paris 8 Vincennes / Saint-Denis
Jury :
Anne Emmanuelle Berger, Professeure de littérature française et d’études de genre, Université Paris 8
Sandra Laugier, Professeure de philosophie, Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne
Estelle Ferrarese, Professeure de philosophie, Université de Strasbourg
Patricia Paperman, Professeure de science politique, Université Paris 8, Vincennes/Saint-Denis
Résumé :
Ce travail explore la façon dont les féministes mobilisent la notion d’universel dans leurs revendications de justice. Depuis les annés 1950, l’universalisme latent ou assumé de certains discours féministes a été beaucoup critiqué. On a reproché à ces discours de se déployer dans des
cadres philosophiques à la fois ethnocentriques, impérialistes et patriarcaux hérités des Lumières.
Ces critiques, qui sont principalement relayées, depuis quelques années, par les féminismes queer et postcoloniaux, ont conduit certaines féministes à prendre leurs distances avec la rhétorique des droits universels, et à privilégier des approches éthiques et contextualistes. Tout en parcourant la
diversité de ces critiques, ma thèse examine la possibilité de maintenir l’universel à l’horizon d’une théorie féministe de la justice. Partant de l’intuition selon laquelle l’universel est d’emblée ambigu, ou équivoque, je suggère qu’il est possible de le conserver comme un horizon des luttes
féministes, au niveau intersubjectif comme au niveau politique. Concevoir l’universel comme ambigu offre selon moi la possibilité de repenser le sujet et les éthiques postmodernes à la lumière des critiques adressées par les féministes queer et postcoloniales. Après avoir examiné les critiques féministes adressées à certaines théories de la justice (principalement celle de Rawls), mais également les débats féministes en matière d’éthique (éhiques du care, ou éthiques écoféministes par exemple), je propose d’articuler une éthique féministe à une théorie politique des institutions justes. Tout en maintenant l’ambiguïté de l’universel, cette conception de la justice permet non seulement de concevoir de nouvelles formes de solidarités transnationales mais aussi de repenser les termes d’un cosmopolitisme féministe.
Mots clefs :
féminisme – justice – universel – care – cosmopolitisme
Contact :
damientissot@hotmail.com

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5 - POSTES :

• Assistant·e diplômé·e en Etudes genre (Centre en Etudes Genre - LIEGE)
L’Institut des Sciences Sociales (ISS) de l’Université de Lausanne met au concours un poste d’assistant·e diplômé·e en Etudes genre (Centre en Etudes Genre - LIEGE)
Entrée en fonction : 01.02.2014 ou à convenir
Durée du contrat : 1 année. Ce contrat peut être renouvelé 2 x
2 ans. La durée maximale totale est de 5 ans
Taux d’activité : 100%
Lieu de travail : Université de Lausanne Géopolis
Profil souhaité :
Master en sciences sociales, ou titre équivalent
Maîtrise du français avec de très bonnes connaissances de l’anglais
Bonnes connaissances de base en théories du genre
Motivation à réaliser une thèse de doctorat dans ce domaine
Description des tâches :
50% du taux d’activité au minimum sera dédié à la réalisation d’une thèse de doctorat en études genre (un intérêt pour les mouvements sociaux et/ou pour l’approche intersectionnelle serait un atout).
50% du taux d’activité au maximum sera consacré au soutien des tâches d’enseignement et de recherche (participations aux activités d’enseignement sous la responsabilité d’un·e professeur·e, travaux de recherches non liés à la recherche personnelle et activités ayant un rapport avec la vie de l’unité de rattachement).
L’assistant·e participera au programme doctoral CUSO en études genre : http://gender.cuso.ch/
Dossier de candidature :
Lettre de motivation, CV académique, relevé des notes universitaires (Bachelor & Master), une ébauche de projet de thèse (1 à 2 pages).
Le dossier est à adresser par courriel à l’adresse suivante : secretariatiss@unil.ch
Pour tout renseignement complémentaire, merci de contacter la Professeure Eléonore Lépinard : eleonore.lepinard@unil.ch
Délai de candidature : 15 novembre 2013

• Post-doc sur le thème Emploi et genre
La thématique des inégalités entre hommes et femmes sur le marché du travail constitue un axe de recherche important au Centre d’Etudes de l’Emploi. Les travaux existants portent tout d’abord sur l’analyse de ces inégalités, de leurs évolutions (notamment dans la crise récente), des différences existantes entre pays : ces inégalités portent sur les taux d’emploi, de chômage, les salaires, ou encore les transitions sur le marché du travail…Dans l’UR, cette analyse s’articule avec la question des politiques visant à favoriser l’emploi des femmes et l’égalité professionnelle (mesures anti-discrimination, égalité salariale, politiques de garde d’enfants et politiques familiales…). L’objectif du recrutement d’un post-doc sera de renforcer cette thématique.
Profil recherché :
Economiste ou sociologue ayant réalisé une thèse sur le thème des inégalités de genre sur le marché du travail et/ou des politiques de lutte contre les inégalités entre hommes et femmes/politiques familiales. Quelle que soit la discipline, le/la candidat(e) devra pouvoir s’intégrer dans un environnement pluridisciplinaire, et avoir une bonne connaissance des politiques publiques. Un intérêt pour la recherche comparative et les expériences étrangères serait un atout supplémentaire.
Recrutement en CDD de 12 mois à partir du 1er novembre 2013.
CV et lettre à envoyer à Colette Leverne, assistante de l’Unité : colette.leverne@cee-recherche.fr avant le 10 octobre 2013

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6 - EN LIGNE :

• Programme et brochure 2013-2014 du Centre d’études féminines et d’études de genre de l’université Paris 8
http://www2.univ-paris8.fr/ef/spip.php?article88

• Doctorat Genre
Carnet de formation doctorale du Centre en Etudes Féminines et des Etudes de Genre, de l’Université Paris 8 Vincennes - St Denis.
http://genre.hypotheses.org/

• Blog : le Centre d’études féminine et d’études de genre de l’université Paris 8 à 40 ans
Au printemps 2014, le Centre d’études féminines et d’études de genre de l’université Paris 8 “Vincennes à Saint-Denis” aura 40 ans. Fondé par Hélène Cixous, c’est le plus ancien centre universitaire français dédié aux études sur les femmes et le genre. Nous vous invitons à fêter avec nous l’anniversaire de sa fondation.
Sur ce blog, vous assisterez en direct (disons, en léger différé) aux préparatifs de cet anniversaire, que nous célébrerons à travers une série de manifestations entre mars et mai 2014.
L’histoire du Centre d’études féminines et d’études de genre de Paris 8 est intimement liée à celle de Vincennes, qu’elle contribue à éclairer. Elle témoigne de la transformation des savoirs qui se produisent et se transmettent à l’université, et de la vitalité de la pensée critique à la fin du XXe siècle.
Elle est enfin un indice et une manifestation de ce « réveil » philosophique et politique des femmes qui a caractérisé les années soixante-dix du siècle dernier en Occident.
Au sein du Centre collaborent de très nombreuses disciplines. La rencontre fructueuse entre les Humanités, les Sciences Humaines et les Arts imprime à nos pratiques théoriques et pédagogiques un caractère particulier. C’est aussi cela que nous voulons illustrer à travers le récit en actes de nos « quarante vies ».
Nous dédions cet anniversaire à notre amie et collègue Mara Negron (1961-2012), ancienne docteure en Etudes Féminines (1992), ancienne directrice du programme de Women’s Studies de l’université de Puerto-Rico, professeure invitée du Centre et première présidente de notre Comité des fêtes.
http://blogefeg40ans.wordpress.com/

• Réseau Sciences, Sexes & Médecines
Le réseau Sciences, Sexes & Médecines a été créé début 2013 afin de tisser des liens entre les personnes (notamment des doctorantEs et jeunes chercheurs/chercheuses) travaillant sur ou autour de l’objet « sexe » dans les savoirs, les techniques et les pratiques des sciences de la nature et de la vie.
Nous aimerions échanger et enrichir nos travaux par ceux des autres afin de pallier à l’absence de structures de recherches dans l’espace francophone autour de la question : comment penser le sexe, catégorie biologique et médicale, dans et à partir des sciences sociales ?
L’idée est de construire une communauté intellectuelle et scientifique variée dans ses méthodes et ses approches disciplinaires, tout en s’inscrivant dans la tradition renouvelée des études critiques et féministes des sciences.
L’objectif est également de se donner et de donner à nos problématiques de recherche une plus grande visibilité dans l’espace académique et de mutualiser nos connaissances et nos moyens, par l’organisation d’ateliers, de journées d’études, etc. bref, de créer une plateforme de collaboration francophone de jeunes chercheurs/chercheuses.
Si vous travaillez sur ces problématiques et que vous êtes interésséE par ce réseau, écrivez-nous à l’adresse : sciencessexesmedecines@gmail.com

• Rapport d’information de Mme Maud Olivier déposé par la délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes sur le renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel
http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i1360.asp

• Femmes, féminisme et recherches », trente ans après. Manifestation jeunes chercheur-e-s.Toulouse, 14-15 décembre 2012.
Vidéo de Teledebout du colloque organisé par le réseau Arpège en décembre 2012. Extraits des plénières, des ateliers et de nombreuses interviews sur les thèmes en autre : Institutionnalisation et militantisme, transmission intergénérationnelles.
http://vimeo.com/72105511

• Site internet officiel d’information sur l’IVG
Parce que l’accès à l’IVG passe aussi par un meilleur accès à l’information, la ministre des Droits des femmes a souhaité la mise en place d’un site internet officiel d’information sur l’IVG.
Dans l’urgence, les femmes sont aujourd’hui trop souvent confrontées à des sites internet anti-IVG fournissant une information biaisée et culpabilisante. Ces sites sont particulièrement bien référencés (en tête des moteurs de recherche) et deviennent la première source d’information des femmes confrontés à une grossesse non désirée.
Le site officiel, www.ivg.gouv.fr, est lancé aujourd’hui par la ministre des Droits des femmes et la ministre des Affaires sociales et de la santé, à l’occasion de la journée mondiale d’action pour l’accès à l’avortement sûr et légal.
Seule une mobilisation collective, citoyenne et politique, peut permettre un large référencement de ce site, et donc, permettre que le site apparaisse comme la première réponse sur les moteurs de recherche.
En relayant le plus largement l’adresse du site internet sur vos sites internet, sur les réseaux sociaux et dans vos listes de diffusions, vous contribuerez à cette opération qui permettra de faire progresser concrètement le droit à une information fiable sur l’IVG, élément indispensable du droit des femmes à disposer de leur corps.
http://www.ivg.gouv.fr

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7 - PUBLICATIONS :

• Catherine Achin, Laure Bereni (dir.), Dictionnaire genre & science politique. Concepts, objets, problèmes, Presses de Sciences Po, 712 p., 25 euros. ISBN-13 978-2-7246-1381-0
Les études sur le genre, qui ont connu un essor important depuis les années 1970, offrent de nouvelles clés pour appréhender les disciplines traditionnelles. Alors que la science politique se montre plus rétive que d’autres à la prise en compte des perspectives du genre, l’objet de cet ouvrage est de révéler leurs apports décisifs à l’analyse du politique.
Les notices de ce dictionnaire pionnier recensent les concepts, théories et objets canoniques de la science politique (citoyenneté, libéralisme, administration, partis politiques, mondialisation, etc.) en montrant le rôle central du genre dans leur genèse et leur maturation. Elles révèlent aussi le fonctionnement des inégalités entre les femmes et les hommes dans les partis, les assemblées, et la manière dont se fabrique et s’exprime le rapport entre les sexes dans les discours et les comportements politiques. Enfin, elles présentent les nouveaux concepts forgés par les spécialistes du genre (care, féminisme d’État, intersectionnalité, etc.).
Écrit dans une langue claire et accessible, fort d’une approche comparative entre études anglophones et francophones et d’une vaste bibliographie constituant un outil de référence indispensable, cet ouvrage tire aussi sa richesse de la contribution de plus de 50 spécialistes de différentes générations, qu’il s’agisse d’auteur.e.s qui ont créé des concepts ou mené les premières enquêtes sur le genre en politique, ou de jeunes chercheur.e.s qui les utilisent et les font vivre aujourd’hui.
Il intéressera particulièrement les étudiant.e.s, enseignant.e.s et chercheur.e.s. souhaitant accéder à une connaissance précise et pédagogique des apports des travaux sur le genre à la science politique comme à ses disciplines connexes, sociologie, histoire, anthropologie.
Table des matières :
Introduction/ Comment le genre vient à la science politique, par Catherine Achin et Laure Bereni
Administration, par Anne Revillard
Agenda/mise à l’agenda, par Laurie Boussaguet
Campagne électorale, par Marion Paoletti
Care, par Clémence Ledoux
Citoyenneté, par Bérengère Marques-Pereira
Conflits armés, par Marielle Debos
Contrat, par Bertrand Guillarme
Corps, par Frédérique Matonti
Démocratie, par Michèle Riot-Sarcey
Développement, par Magalie Saussey
Discours politique, par Juliette Rennes
Domination/pouvoir, par Lorena Parini
Droit, par Karine Lempen
Élites, par Marion Rabier
Engagement militant, par Alban Jacquemart
État-providence, par Jane Jenson
Europe/européanisation, par Sophie Jacquot
Familialisme, par Anne Verjus
Féminisme, par Marion Charpenel et Bibia Pavard
Institutions politiques, par Delphine Dulong
Intersectionnalité, par Sébastien Chauvin et Alexandre Jaunait
Libéralisme, par Alice Le Goff
Médias/communication politique, par Sandrine Lévêque
Migrations, par Asuncion Fresnoza-Flot et Anna Perraudin
Mondialisation, par Amélie Le Renard
Mouvements sociaux, par Olivier Fillieule et Camille Masclet
Multiculturalisme, par Sophie Guérard de Latour
Nation/nationalisme, par Anna Jarry-Omarova et Elisabeth Marteu
Partis politiques, par Anne-Sophie Petitfils
Politiques publiques, par Gwenaëlle Perrier
Politisation et socio-histoire, par Magali Della Sudda
Professionnalisation politique, par Philippe Teillet
Quotas/parité, par Réjane Sénac
Relations internationales, par Mathias Delori
Représentation, par Manon Tremblay
Socialisation politique, par Lucie Bargel
Syndicalisme, par Cécile Guillaume et Sophie Pochic
Transition/démocratisation, par Ioana Cîrstocea
Transnationalisation/mobilisations transnationales, par David Paternotte
Vote/comportements politiques, par Mariette Sineau
http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?GCOI=27246100050350

• Christine Delphy, L’Ennemi principal. Économie politique du patriarcat, 2 tomes, Editions Syllepse. T.1 : 262 p., 22 euros. ISBN : 9782849503942. T.2 : 366 p., 23 euros. ISBN : 9782849503959
Qui est l’« ennemi principal » ?
Pour la féministe matérialiste qu’est Christine Delphy, il ne s’identifie ni à l’Homme – avec une majuscule –, ni aux hommes en général.
Ce n’est en effet ni une essence ni un groupe naturel : c’est un système. Or ce n’est pas non plus, ou plutôt pas principalement, pour cette théoricienne qui s’inspire de Marx mais dans un parfait esprit d’hétérodoxie, le système capitaliste.
L’ennemi principal, c’est ce qu’elle a choisi d’appeler le patriarcat : à savoir un système autonome d’exploitation et de domination.
Elle a entrepris depuis plus de vingt ans d’en constituer la théorie, très exactement l’économie politique du patriarcat.
« L’ennemi principal », c’est aussi le titre de l’article de Christine Delphy qui, publié en 1970, la première année du Mouvement de libération des femmes, marque le début d’une révolution dans la réflexion féministe. Elle introduisait l’idée alors totalement nouvelle du patriarcat défini comme structure sociale hiérarchique et inégalitaire, en refusant toute explication de la subordination des femmes en termes idéalistes – que ce soit sur des bases biologiques, naturalistes ou essentialistes, ou bien encore fondées sur l’idéologie ou le « discours ».
http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_62_iprod_584-Tome-1-L-ennemi-principal.html
http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_62_iprod_585-Tome-2-L-ennemi-principal.html

• Florence Lotterie, Le Genre des Lumières. Femme et philosophe au XVIIIe siècle, Garnier, 336 p., 35 euros. ISBN 978-2-8124-1025-3
Au XVIIIe siècle, la figure insistante de la « femme philosophe » s’articule à un imaginaire ambivalent de la différence des sexes, entre hantise d’une confusion délétère et quête d’un modèle d’harmonie. La femme travestit-elle la philosophie ? Les Lumières ont-elles un genre ?
http://www.classiques-garnier.com/editions/index.php?option=com_virtuemart&page=shop.product_details&flypage=flypage_garnier.tpl&product_id=1298

• Natacha Chetcuti, Se dire lesbienne. Vie de couple, sexualité, représentation de soi, Petite Bibliothèque Payot, 336 p., 9,65 euros. I.S.B.N. : 2-228-90972-6
Cet essai novateur et subtil est le premier livre à s’attacher à l’intimité des lesbiennes en s’appuyant sur des récits de vie aussi bien hétérosexuels que lesbiens. Décrivant les trois parcours qui mènent à la construction de soi comme lesbienne, il s’intéresse au coming out, montrant en particulier que la mise en couple est une manière privilégiée de se dire et de se révéler socialement lesbienne. S’il étudie les modalités de la rencontre et les manières d’être en couple, il tire aussi son originalité de l’analyse des "scripts sexuels" des lesbiennes et comporte en outre un très utile petit glossaire du vocabulaire lesbien.

• Tumultes, "Dire les homosexualités d’une rive à l’autre de la Méditerranée", n°41, Editions Kimé, 249 p., 20 euros. ISBN 978-2-84174-639-2
sous la direction de Sonia Dayan-Herzbrun et Tassadit Yacine
Sommaire :
Avant l’homosexualité
> Claude Calame : Itinéraires initiatiques et poésie rituelle en Grèce ancienne. Rites de passage pour adolescentes à Sparte.
> Omar Merzoug : Abû Nuwâs, le poète et l’homosexuel. Tassadit Yacine : Dire ou ne pas dire les homosexualités. De quelques exemples en Afrique du Nord et au-delà.
> Frédéric Lagrange : Une affaire de viol.
> Vincent Planel : Un fil d’Ariane ethnographique. Homosexualité et réflexivité d’enquête au Yémen.
La colonisation sexuelle
> Michel Carassou : Charlus au Maroc.
> Hervé Sanson : Du « tourisme sexuel » à la fusion avec l’autre. D’André Gide à Jean Sénac.
Sujets désirants et exercice de la domination
> Gianfranco Rebucini : Les « homosexualités » au Maroc. Identités et pratiques.
> Sofiane Merabet : Se dire « gay ». Entre la réappropriation d’un espace queer et la formation de nouvelles identités dans le Liban d’aujourd’hui.
> Doğu Durgun : Homosexualité et discours islamo-conservateur en Turquie. > Valérie Pouzol : Dire la différence sexuelle. Stratégies, discours et mise en scène des militantismes LGBTQ en Israël et en Palestine.
> Michèle Sibony : Tel Aviv Pride : la confusion des genres. Témoignage.
Traverser la Méditerranée
> Marien Gouyon : Abdellah Taïa et l’« ethnologie de soi-même ». Du point de vue de l’objet à la construction de l’objet.
> Salima Amari : Sujets tacites. Le cas de lesbiennes d’origine maghrébine.
> Jean-François Brault : Une visibilité islamique dissidente. De HM2F à MPF : l’« intrusion » d’une mosquée inclusive dans l’espace public français.
http://www.editionskime.fr/revues/tumultes/

• Vanessa D’Hooghe, Julie De Ganck, Regards sur le sexe, Editions de l’université de Bruxelles, 200 p., 19 euros. ISBN : 978-2-8004-1541-3
Si le sexe est et a toujours été pointé du doigt, s’il charrie un lot de discours féconds, il est aussi et peut-être paradoxalement caché, dénigré voire hypocritement oublié. Or il s’agit là d’un organe essentiel à toute vie. Sa nécessité mais aussi les secrets qui l’entourent lui donnent un caractère mystérieux rempli de force et de fragilité, de plaisirs multiples et de douleurs.
Fruit du colloque « Montrez ce sexe que je ne saurais voir ! », ce volume adopte un regard essentiellement historique sur le sexe, tout en s’enrichissant d’une analyse issue du cinéma.
Cette rencontre souligne à quel point la délimitation de ce qui est organe sexuel ou non varie dans le temps, dans l’espace et dans le corps, physique et psychique. Plus que l’établissement d’une géographie du sexuel, l’important est ce que les organes relatent sur les rapports entre, d’une part, les modèles de sexuation et de fonctionnement de la sexualité et, d’autre part, la régulation sociale des rapports humains.
http://www.editions-universite-bruxelles.be/fiche/view/2717

• Johanna Demetrakas, Womanhouse, Le Peuple qui manque, DVD, 30 euros (23 jusqu’au 10 octobre).
Womanhouse est un documentaire historique sur l’un des événements culturels féministes les plus importants des années 1970 aux Etats-Unis.
« En 1972, fût créée une exposition dont on a beaucoup parlé : Womanhouse. Sous la direction de Miriam Shapiro et de Judy Chicago qui devinrent des figures majeures de l’art féministe dans les années 1970 et 1980 (…), vingt-quatre femmes (dont Faith Wilding et Sandy Orgel) aménagèrent une maison à Los Angeles. L’espace domestique devenant espace d’exposition, la distinction entre public et privé disparaissait et les conventions régissant la représentation volaient en éclats. » Peggy Phelan, Art et Féminisme, éd. Phaidon, 2005.
http://www.lepeuplequimanque.org/dvd/womanhouse

• Nicole Roelens, Manifeste pour la décolonisation de l’humanité femelle. La femellité et le réel prosaïque de la vie des humains (Tome 1), L’Harmattan, 188 p., 20 euros. ISBN : 978-2-343-01264-3
Les femmes dans le monde, aujourd’hui et depuis la nuit des temps, constituent le plus grand peuple jamais colonisé. Quelles que soient leur ethnie, leur culture, leur situation sociale, leur orientation sexuelle, toutes les personnes humaines sexuées femelles sont colonisées dans leur corps jouissif et leur corps fécond et opprimées de ce fait dans tous les registres de leur existence. L’analyse de cette colonisation part de ce que vit et ce qu’accomplit le peuple des femmes, pour observer le fonctionnement du système colonial qui perdure de génération en génération. Cette observation met à jour l’intime complicité entre la prise de pouvoir permanente des mâles et la violence prédatrice qui dévaste les vies humaines et la planète. Ce manifeste fait rebondir la question de la libération internationale des femmes par une réflexion stratégique sur la manière de se dégager des mécanismes de recolonisation perpétuelle et de construire des bases d’un monde post-colonial. Le premier des cinq tomes de ce manifeste porte sur la FEMELLITE, c’est-à-dire la réalité unitaire de la vie dans un corps sexué femelle, avec ses puissances mais aussi ses amputations dues au colonialisme des mâles. Les êtres humains femelles ont une expérience spécifique des soubassements de l’existence humaine que sont la sexuation, l’interdépendance des êtres humains et la succession des générations. Ce livre affirme la dignité femelle et situe le mépris phallocratique de la femellité comme une volonté d’ignorance.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=41197

• Nicole Lucas, Danielle Ohana, Educations de femmes : héritages, expériences, identités, L’Harmattan, 204 p., 20 euros. ISBN : 978-2-343-01041-0
Il s’agit ici d’entrer dans la lente construction de l’identité féminine contre les pesanteurs et les conservatismes de toute nature. L’approche conjointe socio-historique, fondée sur les concepts de Norbert Elias, part d’un triple constat : le hiatus entre directives officielles et pratiques réelles, l’omission de leurs actions dans l’histoire et leur indiscutable créativité, leur conditionnement à l’infériorité et leurs rêves d’altérité, d’équité et de liberté... L’exemple de trois subversives (Sarah Bernardt, Colette, Françoise Giroud) est ici examiné.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=41250


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