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Annonces du RING - 15 juillet 2010


Date de mise en ligne : [15-07-2010]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée universitaire. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "La dimension relationnelle des métiers de service : Cache-sexe ou révélateur du genre ?", 2-3 septembre, Lausanne
- "Masculin Féminin, questions pour la géographie", 16-17-18 septembre, Bordeaux
- "Du grain à moudre. Genre, développement rural et alimentation", 28-29 octobre, Genève
- "Quand la santé questionne le couple. Correspondances Sud et Nord", 21 octobre, Paris Descartes
2 - SEMINAIRE :
- "Approches historiques des sexualités, XIXe-XXe siècles. Prostitution/Transactions sexuelles", programme 2010-2011
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 1er septembre, "Rebelles, vilaines et criminelles chez les écricaines d’expression française, ou la déviance au féminin", ouvrage collectif
- Avant le 30 septembre, "TIC et genre", TIC & société
- Avant le 15 septembre, "La pornographie en France, XIXe-XXe", Saint-Quentin-en-Yvelines
- Avant le 1er octobre, "Le couple face à la santé et à la maladie", Toulouse et Marseille
- Avant le 15 août, "Violence envers les femmes. Réalités complexes et nouveaux enjeux dans un monde de transformation", Montréal (Canada)
- Avant le 30 septembre, "Corps écrit, corps écrivant : le corps féminin dans la littérature francophone des Amériques et des Caraïbes", Ottawa (Canada)
- Avant le 4 octobre, "L’émancipation féminine au Sud : nouvelles figures, nouveaux enjeux", revue Autrepart
- Avant le 15 octobre, "Formation interdisciplinaire des ingénieurs et problème du genre", Paris
4 - POSTE :
- Poste de doctorant·e à 100% ou post-doctorant·e à 50%, Université de Lausanne
5 - EN LIGNE :
- Clio@Themis, "L’Homme de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est-il une femme ?"
6 - PUBLICATIONS :
- revue Civilisations, "Sexualités : apprentissage et performance"
- revue Mouvement social, "Des engagements féminins au Moyen-Orient (XXe-XXIe siècles)
- revue Sociétés contemporaines, "Genre et activité littéraire : les écrivaines francophones"
- revue de l’OFCE, "Les discriminations entre les femmes et les hommes"

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1 - COLLOQUES :

- "La dimension relationnelle des métiers de service : Cache-sexe ou révélateur du genre ?"
2-3 septembre, université de Lausanne
Colloque international organisé par le Centre en Etudes Genre LIEGE et le Laboratoire de sociologie (LabSo) de l’Université de Lausanne, en partenariat avec le GDRE MAGE (Marché du travail et genre).
Le colloque interroge le biais sexué des grilles de lecture au travers desquelles les sociologues, y compris les féministes, analysent aujourd’hui les métiers de service.
Présentation :
Tout d’abord, nous constatons qu’il règne un certain flou quant à la définition même de ce que sont les « métiers de service ». L’hétérogénéité des activités regroupées sous cette bannière rend difficile le repérage de leurs éventuelles caractéristiques communes. Il est courant de situer leur spécificité dans l’interaction qu’elles impliquent avec un public. Ce critère est même devenu la principale grille d’analyse des métiers de service, comme si la mobilisation de compétences relationnelles ou émotionnelles constituait leur caractéristique irréductible. Peut-on se satisfaire de l’idée que des activités qui impliquent une interaction avec le public sont d’abord et avant tout des métiers relationnels, alors même qu’elles engagent le corps et possèdent une dimension manuelle et matérielle non négligeables ?
Ensuite, dans la nébuleuse des métiers de service, tous ne sont pas logés à la même enseigne. En effet, la survalorisation du relationnel semble surtout réservée aux métiers féminisés, notamment ceux qui sont situés au bas de l’échelle (services à la personne, vente, métiers de la petite enfance, etc.). Autrement dit, il s’opère un découpage fortement séxué des approches sociologiques des métiers de service, fondé sur une différenciation implicite entre les métiers féminisés et déqualifiés, souvent pensés en termes de « travail relationnel » ou de care, et les « autres » métiers de service, où cette dimension est rarement évoquée comme caractéristique centrale des contenus et des situations de travail.
Ainsi, la dimension relationnelle est nettement moins invoquée lorsqu’il s’agit d’appréhender des professions masculinisées, mixtes et/ou plus qualifiées. Or, avons-nous raison de penser que le travail infirmier est nécessairement plus relationnel ou émotionnel que celui de dépanneur informatique, de garagiste ou d’avocat ? Est-ce que le contact avec la clientèle ou les usagers est réellement plus prégnant dans l’activité d’une serveuse ou d’une caissière de supermarché que dans celle d’un·e enseignant·e ou d’un·e médecin ? Et qu’en est-il de la dimension matérielle et/ou intellectuelle du travail féminin, largement occultée par l’approche exclusivement centrée sur sa dimension relationnelle ? N’est-il pas frappant de constater que le contenu matériel du travail reste largement au centre des analyses du travail masculin, toujours appréhendé par le biais d’outils conceptuels élaborés pour analyser le travail artisanal, industriel ou bureaucratique ?
La dimension relationnelle du travail constitue-elle vraiment le nouveau critère de différenciation du « travail féminin » et du « travail masculin », un fondement des formes actuelles de la division sexuelle du travail ? Ne s’agit-il pas là d’un biais sexué dans la manière d’appréhender les métiers de service ? Cette différenciation des approches en fonction du « sexe » des activités ne risque-t-elle pas de donner une image incomplète et asymétrique des métiers investigués et des enjeux actuels qui les entourent ?
Le colloque se propose d’enrichir la réflexion sur les métiers de service, en interrogeant cette différenciation des approches en fonction de la composition sexuée des métiers et de leur contenu - matériel et relationnel -, en développant des outils d’analyse plus adéquats à une comparaison systématique entre des métiers ou secteurs d’activités de composition sexuée variable.
Programme :
http://www.unil.ch/liege/page77829.html
Comité d’organisation :
Natalie Benelli, Angélique Fellay, Nicky Le Feuvre, Marie-Eve Tschumi (coordinatrice du LIEGE), Université de Lausanne.
Contacts : Natalie.Benelli@unil.ch, Angelique.Fellay@unil.ch, Nicky.Lefeuvre@unil.ch
http://www.unil.ch/liege/page76725.html

- "Masculin Féminin, questions pour la géographie"
Colloque international, 16-17-18 septembre, Bordeaux
http://www.ades.cnrs.fr/spip.php?article690

- "Du grain à moudre. Genre, développement rural et alimentation"
Colloque international organisé par l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID), les 28 et 29 octobre à Genève
Présentation :
La sous-alimentation massive, chronique, silencieuse touche actuellement un million de personnes, dont 70% appartiennent paradoxalement à des familles paysannes. Pourtant, les ressources naturelles et techniques sont suffisantes pour assurer une alimentation correcte de l’humanité, aujourd’hui et aussi en 2050 avec 9 milliards de personnes. Le développement agricole n’inclut pas une analyse de genre, et les agricultrices ne reçoivent pas de soutien, alors que leur contribution est vitale. Au sommet de la FAO de novembre 2009 est déclarée la priorité d’investir dans l’agriculture familiale des pays du Sud, dans laquelle les femmes sont centrales. Dans le même temps se poursuivent les politiques de libéralisation agricole et s’accentue la pression sur l’accès à l’alimentation. Le colloque analysera le développement agricole inégal, les transformations rapides de l’agriculture et des rapports sociaux de genre dans le monde rural, l’articulation entre divers systèmes et rapports de production agricoles, les luttes des paysannes, le droit à l’alimentation.
Programme :
Jeudi 28 octobre
. 9.00 – 10.00 Accueil des participants. Inscriptions.
. 10.00 – 10.15 Ouverture du colloque
> Philippe Burrin, directeur de l’Institut de hautes études internationales et du développement (sous réserve). Message d’accueil
> Christine Verschuur, responsable du Pôle genre et développement, Institut de hautes études internationales et du développement. Introduction. Changements agraires et des rapports de genre.
. 10.15 – 12.30 : Développement agricol inégal, sous-alimentation et genre
> Marcel Mazoyer, professeur à l’Université Paris XI, professeur émérite à AgroParisTech et l’IEDES, vice-président d’Alliés contre la faim, Paris. Développement agricole inégal, pauvreté paysanne et sous-alimentation
> Shahra Razavi, Senior Research Coordinator at the United Nations Research Institute for Social Development - UNRISD, Geneva. Agrarian Change : The Missing Gender Dimension
Barbara Harriss-White, Professor, Queen Elizabeth House, Oxford University, Oxford. Gender and the Commodification of Rice Markets
> Débat
Modération : Christine Verschuur, responsable du Pôle genre et développement, Institut de hautes études internationales et du développement
. 12.30 – 14.00 Pause déjeuner
. 14.00 – 17.00 : Systèmes agraires et rapports de genre en changements
> Marie Monimart, Researcher, International Institute for Environment and Development, London. Sahel : sécheresses, crises alimentaires et déféminisation des systèmes agraires
> Carine Pionetti, Independant Researcher. Engendering Food Security : Women Farmers, Crop Diversity and Seed Politics in Semi-Arid India
. 15.00 – 15.30 Pause
> Hélène Guétat-Bernard, professeur, Université Lyon 3 et laboratoire Dynamiques Rurales, Université de Toulouse, Toulouse. Cultures du café et transformations des rapports de genre en pays bamiléké au Cameroun
> Marcela Villarreal, Director, Gender, Equity and Rural Employment Division, FAO. Gender and the Food Crisis : Gender Mainstreaming in Agricultural Research and Policies
> Débat
Modération : Annemarie Sancar, point focal genre, Direction du développement et de la coopération suisse
Vendredi 29 octobre
. 9.00 – 12.30 : Femmes et droits à la terre
> Magdalena León, Profesora, Universidad Nacional de Colombia. Desigualdad de género en el acceso a la tierra en América Latina
> Nitya Rao, Professor, School of International Development, University of East Anglia, Norwich. Gender, Land and Resource Rights in India
. 10.00 – 10.30 Pause
> Cherryl Walker, Professor, Stellenbosch University, Afrique du Sud. Women’s Land Rights, Agrarian Change and Gender Transformation in Post-Apartheid South Africa
> Leonilde Medeiros, Professeur, Universidade Federal de Rio de Janeiro, Rio de Janeiro. Mouvements sociaux paysans au Brésil et rapports de genre.
> Sabine Pallas, Programme Officer, International Land Coalition, Rome. Women’s Land Rights and Women’s Empowerment : One and the Same ?
> Débat
Modération : Fenneke Reysoo, Pôle genre et développement, Institut de hautes études internationales et du développement
. 12.30 – 14.00 Pause déjeuner
. 14.00 – 18.00 : Droit à l’alimentation et lutte des paysannes
> Alix Morales, dirigente campesina, Asociación de mujeres campesinas de Inza, Colombia. Soberanía alimentaria. La experiencia de resistencia de la asociación de mujeres campesinas de Inza
> Foulématou Camara, Vice-présidente internationale du Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest, Ouagadougou. Les paysannes dans les organisations de producteurs agricoles en Afrique de l’Ouest
. 15.00 – 15.30 Pause
> Nandini Gunewardena, Professor, University of California, Los Angeles. Sugar Coating. The Gender of Structural Violence in Sri Lanka’s Sugarcane Economy
> Christophe Golay, Chargé de recherche, Académie de droit international humanitaire et de droits humains à Genève, Institut de hautes études internationales et du développement, Conseiller du Rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, Genève. Deux approches pour lutter contre la faim et la discrimination contre les femmes : la souveraineté alimentaire et le droit à l’alimentation
> Débat : Modération
Jean-Luc Maurer, professeur, études du développement, Institut de hautes études internationales et du développement
Traduction simultanée en anglais, espagnol et français
http://graduateinstitute.ch/genre/page8186_fr.html

- "Quand la santé questionne le couple. Correspondances Sud et Nord"
Séminaire - CEPED – Équipe Genre et Santé
Organisation : Annabel Desgrées du Loû, Agnès Guillaume et Dolorès Pourette
Université Paris Descartes, Paris, jeudi 21 octobre 2010
Présentation :
Les dernières décennies ont été marquées par la prise en compte croissante des rapports sociaux entre les sexes, dans le champ de la santé comme dans les autres champs du développement. À partir de 1994, le concept de santé de la reproduction tel que défini lors de la conférence du Caire conduit à prendre en compte les hommes et les femmes et implique donc une nouvelle façon d’aborder les questions de santé au sein des couples : avoir une sexualité sans risque et avoir des enfants sans mettre en danger ni la vie de la mère ni celle de l’enfant concerne bien les deux membres d’un couple. Plus tard, les soins à porter à l’enfant impliqueront aussi, dans la majorité des cas, son père (biologique ou social) et sa mère. La sphère conjugale est donc le lieu où prennent place les décisions et les pratiques en matière de santé sexuelle et reproductive et de santé de l’enfant.
Mais à quelle entité correspond cette sphère conjugale selon les contextes sociaux ?
D’une part, on observe, dans le monde entier, une profonde évolution des structures familiales. Celle-ci s’est accompagnée d’un bouleversement des situations conjugales : dans de nombreux pays, l’âge « d’entrée en union » a reculé tant pour les femmes que pour les hommes, les unions durent moins longtemps car on se sépare plus vite et plus facilement.
D’autre part, de nouvelles formes de mise en couple existent, en dehors du mariage : unions libres avec ou sans cohabitation, système de polygamie officieuse dans les pays africains où celle-ci est devenue légalement interdite, PACS dans le cas de la France. Dans ce contexte, émerge aussi une revendication à la reconnaissance des couples homosexuels (droit au mariage, à avoir des enfants).
Dans cette multiplicité des formes conjugales actuelles, la notion même de couple reste peu questionnée. Elle est même bien souvent évitée. Dans de nombreuses enquêtes ce sont les catégories matrimoniales classiques qui restent utilisées, et qui ne prennent pas en compte les formes conjugales non formalisées, ou non cohabitantes. Dans le champ de la prévention des IST et du Sida ou dans les enquêtes sur la sexualité, on parle de partenariat (sous entendu sexuel) occasionnel ou régulier, notion sensiblement différente de celle de relation conjugale.
À partir d’expériences croisées de recherche au Sud et au Nord, ce séminaire interrogera cette notion de couple et de conjugalité. La matinée sera consacrée à une réflexion sur la pluralité des situations qu’elle recouvre et conduira à analyser la façon dont les différentes sciences sociales appréhendent la relation conjugale.
L’après-midi, nous examinerons, à travers différentes recherches, comment se structurent les choix et décisions de santé au sein de ces « couples » dans quatre domaines de la santé reproductive : la prévention des IST et du VIH, la planification des grossesses et des naissances, l’assistante médicale à la procréation, les soins de santé des petits enfants.
Ce séminaire se tiendra dans les locaux de l’Université Paris Descartes, 45 rue des Saints Pères, 75006 Paris
Prière de vous inscrire en renvoyant le bulletin d’inscription ci-joint.
Contact : Yvonne LAFITTE : @ yvonne.lafitte@ceped.org : 01 78 94 98 72

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2 - SEMINAIRE :

- "Approches historiques des sexualités, XIXe-XXe siècles. Prostitution/Transactions sexuelles"
Responsables : Sylvie Chaperon (FRAMESPA et Centre d’histoire sociale du XXe siècle) et Christelle Taraud (Centre d’histoire du XIXe siècle et NY University)
Vendredi, 16h-18h, Salle Picard 2
Université Paris-1 : 17, rue de la Sorbonne, 75005 Paris (Esc. C, 3e étage droite)
Présentation :
L’histoire de la sexualité connaît un véritable essor en France depuis les années 1990-2000. Dans leur majorité, les chercheurs conçoivent la sexualité comme une pratique sociale et culturelle qui varie selon les individus, les milieux sociaux, les époques, etc. Ce séminaire prend acte de l’avancée de ces recherches tout en souhaitant contribuer à les enrichir, à les approfondir et aussi, simultanément, à les médiatiser. Sans exclusive ni esprit d’école, il accueillera jeunes chercheurs et chercheurs confirmés pour offrir un espace de dialogue entre générations, entre approches, et entre disciplines, tout en privilégiant la dimension historique qui est restée longtemps le parent pauvre des recherches sociales sur la sexualité. Les tendances nouvelles de l’historiographie, venues de l’histoire des femmes et du genre, des études gays et lesbiennes, des études post-coloniales, de l’histoire comparée ou de la micro-histoire, seront incitées à dialoguer avec les perspectives plus classiques de l’histoire sociale, politique ou économique, de l’histoire des sciences ou des idées, de l’histoire démographique ou des religions…. A travers des études récentes aussi bien empiriques que théoriques nous invitons à explorer les multiples constructions sociales et culturelles de la sexualité qui ont donné sens et corps aux conceptions, aux pratiques et aux expériences vécues de l’époque contemporaine.
Cette année, nous nous proposons de réfléchir sur l’histoire de la prostitution et des transactions sexuelles. Il s’agira de donner à voir le phénomène dans toute sa complexité au travers de plusieurs axes tels que le renouvellement historiographique ; l’exploitation de nouvelles sources ; l’approche biographique des prostitué-e-s et l’analyse de leurs mobilisations, les combats entre réglementaristes et abolitionnistes et leurs recompositions contemporaines ; la traite des êtres humains, les migrations, le tourisme sexuel et plus généralement les déplacements et la géographie du marché du sexe.
Ce séminaire de recherche s’adresse aux doctorants ainsi qu’à tout public intéressé, il est ouvert aux étudiants à partir du Master 1.
Programme des séances 2010-2011 :
. 8 octobre 2010 : Gabrielle Houbre, « Actrices et acteurs de la prostitution clandestine parisienne d’après un registre de la police des mœurs (1861-1876) ».
Enseignante-chercheuse à l’Université Paris Diderot-Paris 7 et membre de l’Institut universitaire de France (2002-2007), Gabrielle Houbre a notamment publié La discipline de l’amour : l’éducation sentimentale des filles et des garçons à l’âge du romantisme, Paris, Plon, 1997 ; Histoire des mères et des filles, Paris, La Martinière, 2006 ; et Le livre des courtisanes : Archives secrètes de la police des moeurs (1861-1876), Paris, Tallandier, 2006.
. 5 novembre 2010 : Lola Gonzales Quirano, « La Vie parisienne : prostitution, industrie du loisir et tourisme sexuel dans le Paris de la seconde moitié du XIXe siècle ».
Lola Gonzalez-Quijano est Doctorante en troisième année à l’EHESS et à l’Université l’Orientale (Naples) sous la direction de Maurizio Gribaudi et de Renata Ago. Elle travaille actuellement sur les espaces sociaux et géographiques de la prostitution féminine dans le Paris de la seconde moitié du XIXe siècle (1851-1914).
. 3 décembre 2010 : Jean Louis Guereña, « Les réseaux abolitionnistes en Espagne (1875-1900) ; et Corinne Doria, « Le débat en Italie autour de la loi dite « Merlin ». Les partisans de la réglementation de la prostitution face aux partisans de son abolition ».
Jean Louis Guereña, Ancien Membre de la Casa de Velázquez (Madrid), Agrégé d’Espagnol, Professeur de Civilisation de l’Espagne Contemporaine, il travaille dans le champ de l’histoire sociale et culturelle de l’Espagne aux XIXe et XXe siècles (Education, Sociabilité, Sexualité...). Il a publié notamment La prostitución en la España contemporánea, Madrid, Marcial Pons Historia, 2003 et a dirigé en 2004 un numéro monographique de la revue espagnole d’histoire Hispania sur « La sexualité dans l’Espagne contemporaine, 1800-1950) ». Son étude sur la sexualité des Espagnols aux XIXe et XXe siècles est sous presse aux Presses Universitaires de Rennes.
Corinne Doria est Doctorante en histoire à l’Université « Statale » de Milan et à l’Université Paris I/Panthéon-Sorbonne » (co-tutelle de thèse) où elle travaille sous la direction du professeur Philippe Boutry. Ses domaines de recherches sont l’histoire de la philosophie et des doctrines politiques, la philosophie morale, l’histoire des femmes et de l’identité de genre.
. 7 janvier 2011 : Alexandre Frondizi, « Histoire des trottoirs. Prostituées, espace public et identités populaires à la Goutte d’Or, 1870-1914 » ; et Olivier Goliard, « Les jeunes prostituées parisiennes dans les années 1930 ».
Alexandre Frondizi est diplômé de Sciences Po Paris. Son mémoire de master 2 a porté sur : Histoires de trottoirs. Prostitution, espace public et identités populaires à la Goutte d’Or, 1870-1914, aux enjeux de l’inscription de la prostitution dans l’espace public parisien. Il prépare actuellement une thèse sur : La République à l’assaut des barricades. Les temporalités des Journées de Juin 1848 au Centre d’histoire du XIXe siècle de Paris I/Panthéon Sorbonne sous la direction de Dominique Kalifa.
Olivier Goliard est Doctorant en histoire contemporaine à l’Université Paris IV/Panthéon Sorbonne où il prépare une thèse sur « La délinquance juvénile dans le département de la Seine durant la crise des années 1930 » sous la direction de Jean-Noël Luc.
. 4 février 2011 : Lilian Mathieu, « Les mouvements de prostituées ».
Lilian Mathieu est Sociologue, chargé de recherche CNRS au Groupe de recherche sur la socialisation (ENS de Lyon et Université Lyon 2). Il a travaillé sur le monde de la prostitution et sur les revendications de prostituées depuis les années 1970, et a publié Prostitution et sida, Paris, L’Harmattan 2000 ; Mobilisations de prostituées, Paris, Belin, 2001 ; et La condition prostituée, Paris, Textuel, 2007). Il travaille actuellement sur les débats publics contemporains relatifs à la prostitution et sur les politiques en la matière, notamment au niveau local.
. 4 mars 2011 : Michela Turno, « “Dai che mi vesto da puttana” Carla and the Italian prostitutes’ movement » ; et Damien Simonin, « La prostitution dans la presse féministe (France, 1968-1986) ».
Michela Turno research interests are primarily located in contemporary historical and cultural theories of gender, sexuality, identity, the body and popular culture. She specialized on Women’s History at the University of Florence : her published thesis (2003), based on trial records, news papers, medical advertisements and photography, explored Nineteenth century social, cultural and legal context of “women - prostitutes” in Florence. Her PhD research is a natural extension of her exploration of thorny and unresolved questions about the power of representation and women’s (and feminists’) relation to cultural production.
Damien Simonin est Doctorant en sociologie à l’ENS de Lyon (Groupe de Recherche sur la Socialisation, UMR 5040). Il a étudié, pour un M2 en science politique, les discours des mouvements féministes en France sur la prostitution entre 1968 et 1986. Il travaille actuellement sur la construction et les usages de la catégorie de « travail du sexe ».
. 8 avril 2011 : Laurent Gaissad, « « En femme » à la gare Saint-Charles. La prostitution des Algériens à Marseille, 1991-2001. » ; et Véronique Antomarchi, « Manuela, travesti et prostitué à Paris dans les années 2000 ».
Laurent Gaissad est chercheur [Sidaction] au Laboratoire d’Analyses Socio-anthropologiques du Contemporain, Sophiapol (CNRS 3932) à l’Université de Paris Ouest Nanterre La Défense, et collaborateur scientifique du Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains à l’Université Libre de Bruxelles. Il a dirigé avec Laure Teulières, « Transports amoureux », Diasporas. Histoire et Sociétés, 15, Presses Universitaires du Mirail, 2010 ; et avec Catherine Deschamps & Christelle Taraud, Hétéros. Discours, lieux, pratiques, Paris, Editions EPEL, 2009. Il est par ailleurs auteur de : « De vrais hommes entre eux : Lieux de drague et socialisation sexuelle au masculin », Sextant, 27, Bruxelles, Editions de l’Université de Bruxelles, 2009, p. 45-60.
Véronique Antomarchi est Docteure en histoire, professeure agrégée en section de tourisme (BTS, licence pro université de Paris Ouest), diplômée en langue et culture inuit à l’Inalco, chercheure associée au Cerlom-Inalco et au G .D.R Mutations polaires.
. 6 mai 2011 : Janine Mossuz-Lavau, « A propos de l’enquête sur la prostitution à Paris et de sa réception ».
Janine Mossuz-Lavau est Directrice de recherche CNRS au CEVIPOF et Professeure de sciences politiques à l’IEP de Paris. Elle a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels : Les lois de l’amour. Les politiques de la sexualité (1950-2002), Paris, Petite Bibliothèque Payot, 2002 ; La vie sexuelle en France, Paris, Editions de la Martinière, 2002. Republié en Points Seuil en 2005 ; et avec Marie-Élisabeth Handman, eds, La Prostitution à Paris, Paris, La Martinière, 2005.

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 1er septembre
"Rebelles, vilaines et criminelles chez les écricaines d’expression française, ou la déviance au féminin"
dans le cadre d’un ouvrage collectif
Présentation :
Le projet a pour but de réunir des études sur les représentations de femmes rebelles, vilaines, et/ou criminelles par des écrivaines de langue française à travers les siècles. Les sujets de réflexion possibles sont les suivants : Quelles sont les caractéristiques de la déviance chez les personnages littéraires féminins et comment sont-ils représentés ? Quelles circonstances (culturelles, sociales, politiques, familiales, etc.) amènent ces personnages à défier les normes de la conduite dite « féminine » ? Existe-t-il des types de déviance propres aux femmes ? Quelles sont les frontières entre rébellion et criminalité ? Comment est représentée la violence au féminin ? Les rebelles, vilaines, criminelles, voleuses, violeuses et/ou meurtrières agissent-elles différemment de leurs homologues masculins ? A travers leurs stratégies narratives, les écrivaines élicitent-elles notre compassion, notre révulsion ou restent-elles neutres ? Jusqu’à quel point auteures et romancières utilisent-elles leurs personnages féminins pour faire une critique de la société ? Pourquoi et comment ?
Nous invitons les chercheur-e-s intéressé-e-s à nous soumettre un projet de contribution ne dépassant pas deux pages à double interligne soulignant les thèmes abordés et les approches théoriques envisagées pour leur étude ainsi qu’une bibliographie critique.
Date limite de soumission des projets d’étude : 1er septembre 2010
Les projets seront évalués dans le courant du mois de septembre et les auteur-e-s des études retenues pour l’ouvrage collectif seront informé-e-s du statut de leur soumission
en date du 1er octobre 2010.
Date de livraison des articles définitifs : 1er février 2011
Nous vous invitons à respecter les standards typographiques et éditoriaux du MLA Style.
Les articles peuvent être écrits en français ou en anglais.
Merci de nous faire parvenir vos projets d’étude par courrier électronique à :
Colette Trout, Ursinus College : ctrout@ursinus.edu
Frédérique Chevillot, University of Denver : fchevill@du.edu

- Avant le 30 septembre
"TIC et genre"
numéro spécial de la revue TIC & société, vol. 4, n° 2.
Présentation :
A l’heure où les technologies de l’information et de la communication (TIC) prennent une place grandissante dans la vie quotidienne et professionnelle, des inégalités liées au genre viennent s’inscrire dans l’usage, l’appropriation et la maîtrise de ces outils stratégiques. La situation est complexe.
Loin de souffrir d’un quelconque handicap technologique, les femmes et les jeunes filles, dans leur vie quotidienne ou scolaire, sont des utilisatrices aussi averties que leurs homologues masculins. Les écarts existants au début de la diffusion de ces outils s’amenuisent fortement avec la banalisation des TIC dans la vie quotidienne. La disparité numérique semble avoir d’autres facteurs explicatifs bien plus déterminants que le genre, comme le revenu ou le niveau de formation. Dans le monde professionnel, les femmes sont également des utilisatrices confirmées dans la plupart des activités où elles sont présentes. Le véritable problème semble se situer au niveau des métiers des TIC proprement dit. En effet, sauf exception, partout en Europe et en Amérique du Nord, la proportion de femmes occupées dans ces métiers est faible et par conséquent la proportion de femmes dans les cursus scolaires formant à ces métiers. Les femmes sont donc largement absentes des lieux où se conçoivent et se maîtrisent les enjeux des TIC (conception, gouvernance…). Manque d’intérêt ou éviction insidieuse, divers facteurs se conjuguent pour expliquer ces différences.
Plusieurs hypothèses sont habituellement avancées pour tenter d’expliquer les dissimilitudes de genre dans le rapport aux TIC. Elles sont spécifiques aux TIC et se distinguent, en partie, des hypothèses relatives à d’autres champs techniques. La perspective sociologique de la relation entre femmes et technologies s’intéresse aux processus de socialisation sans questionner la technologie en tant que telle. Elle développe des hypothèses autour de l’éducation et la formation, des conditions de travail et de l’ensemble du monde professionnel des TIC, considéré comme défavorable pour les femmes. Les cultural studies et gender studies, venues des pays anglo-saxons, ont amené d’autres courants de recherche et ouvert un questionnement sur la technologie elle-même. Un ensemble d’hypothèses associe la technologie à l’univers masculin (rationalité, compétition, domination…) et étudie la relation ambivalente des femmes aux TIC, le caractère hostile de la culture informatique pour les femmes, les aptitudes différentiées par rapport aux hiérarchies statiques et aux réseaux dynamiques. Des pratiques sexuées sont également mises en évidence dans les approches différentes de la programmation, l’orientation des jeux vers les garçons, les styles de communication, le contenu et le design des sites, les scripts sexués. L’ethnicité et la culture sont également envisagées dans la construction d’un rapport sexué à la technologie. Les approches constructivistes considèrent la relation entre genre et TIC comme une construction mutuelle. Cette perspective rejoint la sociologie des usages et y introduit la dimension du genre. Entre théorie et pratique, la perspective du cyberféminisme est également une nouvelle manière de penser la place et le pouvoir du genre dans un monde où les TIC sont devenues des réalités incontournables du quotidien.
Aucune de ces perspectives théoriques ne peut, à elle seule, expliquer les écarts qui existent entre les hommes et les femmes dans le rapport aux TIC. De plus, le caractère universel de ces hypothèses contraste avec des situations très différenciées d’un pays à l’autre. De nombreuses questions demeurent ouvertes. Pourquoi y a-t-il si peu de femmes dans la conception, le développement des TIC alors qu’elles sont plus nombreuses dans les technologies du vivant ? Alors que les jeunes filles utilisent Internet aussi régulièrement que les jeunes garçons, pourquoi s’engagent-elles si rarement dans les études qui mènent aux métiers des TIC ? L’informatique et les TIC ont-elles un genre ? La banalisation des TIC dans la vie quotidienne ne vient-elle pas corriger les écarts liés au genre ? L’interactivité croissante des TIC change-t-elle la donne ?
Ce numéro de tic&société propose de revisiter les hypothèses explicatives avancées dans l’analyse du rapport aux TIC, dans une perspective de genre. Nous encourageons les textes qui proposent des approches comparatives.
Les contributeurs et contributrices sont invités à soumettre leurs textes en français, voire en anglais ou en espagnol (mais dans ce cas accompagnés d’un résumé de 3000 caractères en français, en anglais et en espagnol). Les textes doivent faire environ 40000 caractères espaces compris. Les auteurs sont invités à respecter les consignes concernant la mise en forme du manuscrit (consignes disponibles sur le site de la revue, voir la rubrique « Consignes aux auteurs »). Les manuscrits feront l’objet de deux évaluations selon la procédure de lecture à l’aveugle. Les contributions en anglais et espagnol seront évaluées puis traduites en français dans la mesure du possible.
Les textes doivent être envoyés à l’adresse suivante, à l’attention de Patricia Vendramin, coordinatrice du numéro « TIC et genre » : pvendramin@ftu-namur.org
http://ticetsociete.revues.org/

- Avant le 15 septembre
"La pornographie en France, XIXe-XXe"
Colloque organisé par Nicolas Lahaye, Sylvain Lesage, Mathieu Trachman, Anne Urbain
mai 2011, Saint-Quentin-en-Yvelines
Présentation :
Pratique culturelle ordinaire pour les hommes, investie depuis peu par les femmes (Bozon, 2008), industries ou métiers informels dont les contours sont flous mais qui suscite des débats réguliers (Ogien, 2003), la pornographie est également un objet historique dont les frontières sont à géométrie variable : frontières sexuelles (bonne et mauvaise sexualité, homo et hétérosexualité), frontières sexuées, nationales et raciales (la pornographie « interraciale »), frontières de classe (pornographie vulgaire vs érotisme distingué).
Quelques travaux ont pointé tout l’intérêt que représente l’étude à cette contre-culture, dont Robert Darnton a montré pour le XVIIIe siècle le potentiel séditieux. Malgré cela, l’histoire culturelle du contemporain peine toujours à s’emparer de la pornographie comme objet d’étude. Ce retard n’est pas réellement surprenant : volontairement ou non, l’histoire culturelle reprend les hiérarchies culturelles et la pornographie est sans doute l’une des plus illégitimes des catégories de la « culture populaire ».
La valorisation de l’érotisme comme objet de recherche au détriment de la pornographie en est un indice. Celui-ci serait le versant « noble » des représentations de la sexualité, il impliquerait une visée artistique, une recherche esthétique qui différencierait ses productions de la pornographie, dont le seul objectif serait l’excitation sexuelle. Outre le fait que ce clivage érotisme/pornographie se fonde sur une distinction arbitraire et relativement récente, sa reprise – explicite ou implicite – pose un problème épistémologique, puisqu’elle entraîne le chercheur à reproduire une distinction qu’il faudrait interroger.
Ce colloque a pour objectif de combler les lacunes de la recherche sur la pornographie contemporaine, à travers un regard portant à la fois sur ses productions et ses consommations, ses acteurs et ses pratiques. L’angle privilégié par ce colloque est donc large, et si la perspective chronologique structurera notre approche, on accueillera favorablement les propositions de sociologues, de littéraires, de juristes, de spécialistes des sciences de l’information, de sciences de l’éducation...
Un premier enjeu de l’histoire de la pornographie est la définition de celle-ci : de quoi parle-t-on quand on parle de pornographie ? Plusieurs analyses on montré l’arbitraire de la catégorie elle-même, qui rassemblerait des produits, des œuvres ou des films très hétérogènes. Le flou des critères de la qualification de pornographie a souvent suscité des critiques : la pornographie ne constituerait pas un ensemble d’œuvres ou de produits homogènes, mais une mise à l’index politique dépendante de rapports de classe (Kendrick, 1987) ou d’un ordre moral (Tricoire, 2005). La pornographie serait donc avant tout une catégorie de l’action politique, codifiée de manière plus ou moins précise dans le droit : dans cette perspective, l’histoire de la pornographie est d’abord une histoire politique de la censure. Marcela Iacub (2010) a récemment montré que l’histoire de cette catégorie juridique avait des enjeux plus larges que la régulation de la sexualité et concernait le fonctionnement démocratique de nos sociétés.
L’histoire de la pornographie n’est pourtant pas uniquement l’histoire d’une mise à l’index : la pornographie n’est pas seulement une catégorie de l’action politique, mais un monde de producteurs qui peuvent se revendiquer de la pornographie, voire en faire profession, et qui donnent différents significations à leur travail. Les travaux de Robert Darnton (1991, 2004), de Ian McCalman (1988), de Lynn Hunt (1995) montrent comment la pornographie est à partir du XVIIIe siècle une activité clandestine qui se donne un objectif politique, qui se veut à travers l’obscène une critique des pouvoirs établis comme l’Etat et l’Eglise : la pornographie apparaît alors comme un élément d’une sous-culture radicale, héritée des lumières. Le XIXe siècle est celui d’un « tournant conservateur » dans l’histoire de la pornographie (Sigel, 2005, p. 13) : la pornographie apparaît moins comme une contre-culture que comme l’un des moyens d’un politique de consommation favorisée par le capitalisme bourgeois. C’est aujourd’hui une conception économique de la pornographie qui prévaut : comme le montre B. Coulmont (2007) à propos des sex-shops en France, l’objectif est moins de déstabiliser l’ordre établi que de répondre à une demande. Les pornographes sont moins des militants que des entrepreneurs, qui se situent sur un marché. Les trajectoires des individus et la diffusion des œuvres, autant que le travail politique de catégorisation, nous renseignent sur les significations variables de l’activité pornographique.
La représentation de la sexualité est un second enjeu de l’histoire de la pornographie. Produits souvent considérés comme vulgaires, supports masturbatoires plus qu’œuvres dignes d’intérêt, les représentations pornographiques sont souvent perçues comme une représentation simplement explicite, crue et directe des rapports sexuels. Cette vision d’une pornographie aux ressorts évidents et bien connus masque la dépendance de la pornographie vis-à-vis d’une histoire du genre, de la sexualité et des techniques.
Dans le cas du film pornographique américain au XXe siècle, Linda Williams (1999) a montré comment celui-ci reflétait un œil pornographique masculin, œil inquiet qui scrute une sexualité féminine mystérieuse : l’œil pornographique est dépendant d’un dispositif de la sexualité qui constitue celle-ci en secret à dévoiler. Prolongeant ces analyses, les porn studies constituent les films pornographiques en documents sur les évolutions du genre et de la sexualité, mais aussi des rapports de classe et des rapports de race (Williams, 2004) : la pornographie, à partir du XIXe siècle notamment, est l’écho d’une histoire nationale et impériale où l’émergence d’objets de fantasmes et de désirs est le revers de rapports de pouvoir (Sigel, 2002). C’est dire que la pornographie est dépendante d’une actualité sexuelle qui explique pour une part les variations du genre.
Dans cette actualité, des constantes peuvent être identifiées : production et consommation largement masculine, la pornographie a pu être présentée par un certain féminisme comme un moyen, voire le moyen de reproduction de la domination masculine. L’obscénité apparaît comme une prérogative masculine, tributaire de l’affirmation d’une masculinité, comme le montre Anne-Marie Sohn dans le cas de la France du XIXe siècle (Sohn, 2009).
La constitution de la pornographie en cause par le mouvement féministe permet de montrer comment celle-ci est une catégorie et une pratique sexuée ; elle ouvre également un nouveau chapitre dans l’histoire de la pornographie, celle-ci pouvant répondre aux accusations, ou être reprise dans le cadre du féminisme : l’émergence récente d’une pornographie féminine ou lesbienne montre que les usages de la pornographie ne sont pas clos.
Ce colloque s’intéressera donc à une histoire large de la pornographie contemporaine, qui embrasse les XIXe et XXe siècles, une période marquée par l’entrée progressive de la culture en régime de masse. Cette industrialisation de la culture, dont Sainte-Beuve critique les effets dès 1839 (« La Littérature industrielle », Revue des Deux Mondes), s’accompagne d’une peur des foules érigées en acteurs de la vie politique. Cette naissance de la culture de masse déplace la portée de la pornographie : Annie Stora-Lamarre (1990) montre ainsi comme l’imposition de cette catégorie a pour objectif la protection d’un public « fragile » ou « faible », et qu’elle est dépendante de procédures de dénonciation menées par des entrepreneurs moraux qui constituent de l’extérieur une production stigmatisée. On prolongera l’analyse jusqu’à aujourd’hui, pour tâcher de comprendre en quoi les bouleversements technologiques (cassette vidéo, internet) ont changé la production et la consommation de pornographie. Tous les supports de la culture de masse seront sollicités : presse, littérature, cinéma, photographie, bande dessinée, théâtre...
On tâchera par ailleurs de ne pas se limiter aux situations de marginalité, mais de s’intéresser aux liens entre pornographie et culture légitime. Dans le domaine littéraire par exemple, si la pornographie fut souvent une prérogative d’éditeurs spécialisés et relativement marginaux (Jean-Jacques Pauvert, Eric Losfeld dans les années 1950), elle déborde également largement ce seul domaine, comme le montre le cas d’Histoire d’O, ou la publication de Pierre Guyotat et Jean Genet chez Gallimard. Dans un autre registre, l’affaire Bégis (A. Stora-Lamarre, 1990) montre également comment une collection privée de livres « sales » devient, une fois entrée à la Bibliothèque nationale, un trésor patrimonial...
Enfin, on essaiera de dépasser les simples études de cas, en menant une réflexion sur les corpus, et sur les phénomènes de circulation transmédiatiques et transnationaux : si la France sera privilégiée, on ne s’interdira ni les comparaisons, ni l’étude de marchés reliés à la France : films suédois importés sous le manteau, auteurs américains publiés à Paris...
Parmi les pistes possibles, voici quelques suggestions, non limitatives :
. « les entrepreneurs moraux » de la pornographie : René Bérenger (le « père la Pudeur »), l’abbé Béthléem...
. les institutions et les outils de censure : arsenal législatif, institutions de contrôle
. les représentations de la sexualité et l’évolution des rapports de genre
. les liens entre représentations sexuelles et culture coloniale
. le marché de la pornographie et ses acteurs
. le féminisme et la pornographie
. enfin, on accueillera aussi favorablement des propositions théoriques : comment étudier les traces d’un milieu voué à ne pas en laisser ? Baptiste Coulmont (2009) montre tout l’intérêt d’une microhistoire dans son étude de l’affaire Olesniak ; quelles autres pistes peut-on dégager pour faire l’histoire culturelle de la pornographie ?
Organisé par des doctorant-e-s, le colloque se tiendra à l’université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines en mai 2011.
Les propositions de communication (500 mots), comprenant notamment la méthode utilisée et les matériaux mobilisés, sont à envoyer accompagnées d’une présentation de l’auteur, avant le 15 septembre 2010 à etudespornographiques@yahoo.com. Les propositions de jeunes chercheuses et chercheurs sont les bienvenues.

- Avant le 1er octobre
"Le couple face à la santé et à la maladie"
Journées d’étude, 15 mars 2011, Toulouse - 16 mai 2011, Marseille
Présentation :
Dans les sociétés occidentales, la bio-médecine et la plupart des approches thérapeutiques, qu’elles s’intéressent aux aspects somatiques ou psychologiques, appréhendent le plus souvent la santé et la maladie à l’échelle de l’individu. Lorsque ces disciplines s’intéressent à la conjugalité, elles envisagent le couple comme un environnement favorable à la santé. Il a en effet été démontré que les personnes en couple sont globalement en meilleure santé et même qu’elles vivent plus longtemps. C’est le statut conjugal des individus qui est généralement interrogé, notamment par l’épidémiologie et la démographie, en tant que variable au même titre que l’âge, le sexe, la catégorie sociale, le niveau d’éducation, etc. D’autres approches, essentiellement sociologiques, s’intéressent quant à elles au rapport des individus vis-à-vis de la santé et de la maladie sous l’angle du genre et ont montré des différences significatives entre hommes et femmes dans l’appréhension et la gestion de la dimension sanitaire de leur existence. Les études sur le couple ont quant à elles exploré, du point de vue des normes et des pratiques, diverses dimensions de la sphère conjugale (tâches domestiques et travail, élevage des enfants, gestion de l’argent, sexualité, violence conjugale) ou des dynamiques conjugales (cycle de vie du couple, ruptures et conflits). Plus rares sont les recherches qui ont appréhendé le couple par le prisme de ses rapports à la santé et à la maladie.
A la croisée et dans la continuité de ces problématiques ces journées se proposent d’interroger la relation conjugale hétéro- ou homosexuelle à partir des enjeux autour de la santé et de la maladie. En effet, le couple peut être le lieu de l’élaboration de pratiques et de discours partagés sur la santé. Qu’est ce que la maladie et les questions de santé nous disent de l’organisation des relations au sein du couple ? La préservation de la santé est-elle un enjeu dans le couple contemporain ? Que change la maladie dans les relations de couple ? etc.
Ces journées s’adressent à toutes les disciplines en sciences humaines et sociales. Plusieurs situations peuvent être explorées, dont trois immédiatement évidentes.
Tout d’abord, en dehors de toute confrontation avec la maladie, le couple est un espace où se négocient des aspects importants de la santé. L’alimentation (négociation autour des repas, des régimes, de la qualité des aliments), le tabagisme (tentatives d’arrêt en commun du tabac), le sexualité (négociation autour de la prévention des risques sexuels), le sport, etc. sont autant de domaines où les couples mettent en œuvre des pratiques et élaborent des discours dont la toile de fond est la préservation de la santé.
Lorsque la maladie survient et lorsque l’un des membres du couple est atteint d’une maladie ou d’une pathologie, spécialement quand celle-ci est chronique (vih, cancer, alzheimer), la relation devient relation à trois. Le rôle du conjoint se transforme, la maladie est partie prenante des projets conjugaux, etc. La pathologie peut suspendre les conflits ou au contraire les engendrer.
Enfin, le couple ou la relation de couple, est l’échelle d’un certain nombre de « troubles » ou de « difficultés » (dysfonctions sexuelles, trouble de la relation conjugale) qui sont l’objet d’approches thérapeutiques (sexologiques, thérapie de couple). Dans cette optique ce n’est plus l’individu qui est conçu comme le support de l’affection mais la relation conjugale elle-même qui est envisagée comme pathologique.
Trois axes d’analyse principaux semblent particulièrement importants pour aborder ces questions : le genre, l’âge couplé aux cycles de vie du couple et la catégorie sociale d’appartenance.
Les propositions de communication, qui ne devront pas excéder 5000 signes, devront être envoyées avant le 15 octobre 2010 à David Michels (michels.david@gmail.com) et Jérôme Courduriès (jerome.courduries@gmail.com). Elles seront accompagnées d’informations sur les auteurs (nom, prénom, statut, rattachement institutionnel et coordonnées), comprendront un titre et présenteront la nature des matériaux utilisés. Elles seront ensuite examinées par le comité scientifique des journées.

- Avant le 15 août
"Violence envers les femmes. Réalités complexes et nouveaux enjeux dans un monde de transformation"
Colloque internationale du 29 mai au 1 juin 2011 à Montréal (Canada)
Présentation :
Le centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes (CRI-VIFF) et son équipe de recherche Femmes, violences et contextes de vulnérabilité sont heureux de vous inviter à leur deuxième colloque international sur la violence envers les femmes. Ce colloque convie les chercheurs-es, intervenants-es, décideurs-es politiques et étudiants-es de partout dans le monde à faire le point sur les connaissances et pratiques en matière de violences envers les femmes, et sur les enjeux actuels concernant cette problématique.
Modalités :
Les propositions de communications libres, d’ateliers et d’affiches doivent être limitées à 200 mots et celles des symposiums à 300 mots. Plus d’infos : voir site internet ci-dessous.
Infos complètes : http://www.conferenceviolence.com/francais/conferenciers/appel-de-communications/

- Avant le 30 septembre
"Corps écrit, corps écrivant : le corps féminin dans la littérature francophone des Amériques et des Caraïbes"
Colloque, 17 et 18 juin 2011, Université Carleton (Ottawa, Canada)
Comité organisateur :
Claudia Labrosse, chercheure postdoctorale, Université Carleton
Christine Duff, professeure agrégée, Université Carleton
Lors de l’événement, les chercheur(e)s se réuniront notamment autour de séances plénières animées par des conférencier(e)s invité(e)s et pourront participer à une table ronde regroupant des écrivain(e)s (à confirmer).
Problématique :
Dans son ouvrage Sur le corps romanesque, Roger Kempf affirme que « livres et corps, tout est texte d’égale dignité. Tout parle ou se parle, s’écrit, se lit », posant le corps comme thématique littéraire, mais surtout comme objet et sujet d’écriture tout à la fois. En effet, si le corps peut générer un discours dans le texte – lorsqu’on parle de lui –, il s’avère également en être le producteur – puisqu’il se dit. Cette double appartenance à l’ordre de l’objet et du sujet – qui n’est pas sans rappeler les théories merleau-pontyennes – suppose une représentation diversifiée et foisonnante du corps romanesque. Mais qu’en est-il plus particulièrement du corps féminin dans les écrits francophones des Amériques et des Caraïbes ?
Le colloque vise à cerner la place qu’occupe le corps féminin dans la production littéraire francophone du Nouveau Monde (roman, récit, nouvelle, poésie, théâtre) en invitant ses participant(e)s à s’interroger d’abord sur le topos que constitue la chair féminine dans l’écriture fictionnelle. En effet, le corps féminin est bien un lieu à partir duquel écrire (facette qu’a explorée la critique féministe des trente dernières années) tout en étant un lieu où s’inscrivent les enjeux d’une société, d’une culture et d’une poétique. L’écriture du corps féminin, qu’elle définisse la position d’un sujet-corps dans la narration ou l’ensemble de ses représentations textuelles, se transforme-t-elle en fonction d’autres lieux lui étant extérieurs comme l’emplacement géographique, la période historique, etc.? Conserve-t-elle, en dépit de ces variables, des éléments communs ? La réflexion que souhaite entamer ce colloque permettra sans doute la découverte de plusieurs avenues intéressantes pour les chercheur(e)s.
Axes de réflexion possibles :
À titre indicatif, voici quelques pistes de réflexion susceptibles d’inspirer des sujets de communications :
Quelle place occupe le corps féminin dans la production littéraire des femmes et/ou des hommes ? Sa construction textuelle, sa représentation, varient-elles selon le sexe ou le genre de l’auteur(e) ? Si oui, dans quelle mesure ?
Sur le plan thématique, comment le corps féminin est-il représenté dans les textes littéraires ? Quelles sont les représentations de la sexualité, de la maladie, de la beauté, de la maternité, de la vieillesse, etc.?
Sur le plan de la forme (narration, énonciation), que peut-on dire de l’inscription du corps féminin dans l’écriture ? Quelles sont ses spécificités (s’il y a lieu) ?
Quel(s) rapport(s) le corps féminin entretient-il avec le stéréotype, le mythe, la norme ?
L’écriture du corps féminin varie-t-elle en fonction du lieu de production des textes ou de la provenance géographique des auteurs, de leur culture ?
Qu’en est-il de l’évolution de la représentation et/ou de l’inscription du corps féminin dans la littérature francophone des Amériques et des Caraïbes ? De leur évolution chez un(e) auteur(e) ou plusieurs en particulier ?
Corps et identité : dans quelle mesure le corps joue-t-il un rôle dans la quête identitaire des personnages féminins et/ou des narratrices ? Quels sont les rapports qu’entretiennent le corps et l’identité culturelle ? Le corps et l’identité de genre ?
Quelle est l’incidence des impératifs de beauté, de jeunesse et de performance sexuelle du corps féminin sur la forme et le fond des textes littéraires ? La beauté, la jeunesse et la sexualité féminines correspondent-elles à des enjeux importants dans les textes d’hommes et de femmes ? Ces enjeux sont-ils les mêmes selon la provenance (géographique, culturelle ou autre) des textes ?
Les communications, en français et d’une durée de 20 minutes, seront suivies d’une période de questions. Notez qu’après la tenue du colloque, une sélection des communications (revues et augmentées) sera effectuée en vue de la publication d’un ouvrage collectif inspiré des thèmes abordés lors de la rencontre.
Les propositions de communication de 300 mots, accompagnées d’une note bio-bibliographique de 100 mots et des coordonnées de l’auteur(e), doivent être soumises aux deux organisatrices avant le 30 septembre 2010.
Contacts :
Claudia Labrosse (claudia_labrosse@carleton.ca) et Christine Duff (christine_duff@carleton.ca).

- Avant le 4 octobre
"L’émancipation féminine au Sud : nouvelles figures, nouveaux enjeux"
pour le numéro de la revue Autrepart n° 60 (4/2011), coordonné par Agnès Adjamagbo (Chargée de Recherche à l’IRD, Laboratoire Population Environnement et Développement ) et Anne Calvès (Professeure agrégée, Département de sociologie, Université de Montréal)
Présentation :
Au cours des dernières décennies, les pays du sud ont connu des transformations sociales, économiques et politiques majeures qui ont eu des conséquences importantes pour les rapports sociaux de sexes. La scolarisation, la croissance urbaine et, plus récemment, la montée des mouvements associatifs mais aussi la globalisation économique et culturelle ont profondément modifié le contexte dans lequel les nouvelles générations de femmes ont été socialisées et ont accédé à l’âge adulte.
Depuis les années 1990, la promotion de l’égalité des sexes est par ailleurs au cœur de l’agenda de différentes conférences internationales (CIPD, 1994 ; Beijing, 1995). Dans la foulée, les études sur les rapports de genre et sur les processus d’émancipation des femmes se sont multipliées en sciences sociales. Bon nombre de ces études soulignent la résistance des structures patriarcales de domination et le maintien, voire parfois le renforcement, des inégalités hommes-femmes au cours des dernières décennies. Malgré ces résultats peu optimistes, plusieurs travaux de sociologues, anthropologues, historiens, économistes, démographes, et politologues témoignent de réels changements dans des pays du sud dans le statut et le rôle des femmes et dans leurs capacités individuelle et collective à acquérir du pouvoir. Les résultats de ces études demeurent cependant souvent très cloisonnés par discipline et par aire géographique.
Ce numéro d’Autrepart entend rendre compte de la manière dont les processus d’autonomisation des femmes au sud, même partiels et marginaux se déploient tant dans la sphère domestique et familiale que dans la sphère publique. Il s’agit entre autre d’éclairer les conditions effectives de l’empowerment pris au sens des premiers travaux de féministes, c’est- à-dire la manière dont certaines, individuellement et collectivement dépassent les injonctions normatives contradictoires, neutralisent les écueils, résistances et discriminations et parviennent à se libérer des structures sociales, culturelles, légales et économiques oppressives qui perpétuent la domination selon le sexe mais aussi l’origine ethnique et la classe. Dans cette perspective, les contributions attendues pourront s’articuler autour de trois axes :
. Dans la sphère domestique et familiale, on s’intéressera à décrire et analyser les changements survenus dans les trajectoires féminines en lien notamment avec la redistribution des charges et des responsabilités au sein des unités familiales imposée par les aléas économiques. Il s’agit de mettre en lumière les processus d’émergence de modèles familiaux en rupture avec les modèles dominants ; la manière dont certaines contournent les normes procréatives, sexuelles ou matrimoniales communes, incompatibles avec un projet personnel. La question de l’accès au travail rémunéré et de la manière dont il s’articule aux autres composantes de la trajectoire de vie (mariage, maternité) est une question importante que nous souhaiterions voir traitée.
. L’expérience migratoire est souvent au cœur des processus d’émancipation économique et sociale. On s’intéressera aux trajectoires de femmes qui quittent leur pays d’origine pour aller gagner leur vie ailleurs et à l’influence de leurs parcours singuliers sur les rapports qu’elles entretiennent avec les hommes de leur famille mais aussi sur leurs lieux de migration. On s’attachera à éclairer le nouveau statut social auquel accèdent ces femmes migrantes dans leur société d’origine et, plus largement, aux nouvelles identités inhérentes aux situations de familles transnationales.
. Les contributions pourront également rendre compte des changements importants survenus dans la place des femmes dans la sphère publique et politique dans les pays du sud. On s’intéressera ici aux nouvelles opportunités qui ont permis aux femmes de faire entendre leur voix dans des domaines variés tels que le droit familial (mariage, divorce), l’accès aux ressources (accès à la terre, héritage), la santé reproductive (mutilations génitales, violences sexuelles), et l’emploi. Comment certaines femmes sur le terrain, s’organisent au sein d’associations, de coopératives, ou d’alliances politiques nationales et internationales pour lutter contre la pauvreté, l’injustice sociale, la dégradation de l’environnement mais aussi contre les effets d’oppression entrecroisés du capitalisme, du racisme et du patriarcat ?
Les études qui intègrent la dimension « intersectionnelle » du pouvoir, c’est-à-dire la manière dont, entre autres, le patriarcat, l’origine ethnique et la classe sociale s’articulent, se renforcent et créent des inégalités au sein des groupes de femmes au Sud seront appréciées. Le but de ce numéro d’Autrepart est de porter un regard pluridisciplinaire sur les modalités de l’émancipation féminine et ses enjeux sociaux et statutaires, tels qu’ils apparaissent plus ou moins distinctement selon les contextes dans les pays du sud. Il s’agit d’interroger la condition des femmes en se focalisant sur les trajectoires singulières de l’émancipation, là où une certaine littérature nous a plutôt habitués à ne voir que vulnérabilité et passivité. La démarche consiste donc à rendre compte par un chemin détourné (c’est-à-dire par la marge) des processus d’émancipation effective des femmes au sud et, notamment, de leur « empowerment ».
Les intentions de contribution
(Titre et résumé de 1500 caractères max.)
sont à adresser à La revue Autrepart : autrepart@ird.fr le lundi 4 octobre au plus tard après sélection, vous aurez 4 mois pour rédiger l’article

- Avant le 15 octobre
"Formation interdisciplinaire des ingénieurs et problème du genre"
GIEE 2011
Des formations d’ingénieur interdisciplinaires peuvent-elles attirer davantage les jeunes et en particulier les jeunes femmes ?
Les Cordeliers, Centre de Conférences de l’Université de Paris VI Paris – 23-24 Juin, 2011
Présentation :
Aujourd’hui, attirer plus de jeunes et en particulier des jeunes femmes dans les formations d’ingénieurs est un souci majeur en Europe. C’est une clé pour aller vers l’égalité des sexes et favoriser le développement économique, scientifique et technologique de l’Europe. Accroitre l’intérêt des jeunes pour les sciences et la technologie est essentiel pour notre futur collectif et constitue un défi majeur pour l’éducation. En Europe dans l’enseignement supérieur les femmes sont surreprésentées dans les Humanités, l’éducation, les arts, la santé l’agriculture, les études vétérinaires alors que les hommes choisissent plutôt les mathématiques, l’informatique, la technologie, les sciences en général. Si on regarde plus précisément les sciences de l’ingénieur, 18,5% des diplômes délivrés à des hommes le sont dans ces disciplines, mais 6,9% seulement des diplômes délivrés à des femmes.
Deux facteurs peuvent expliquer ces différences dans les choix faits par les jeunes :
1. Il semble que les secteurs de la technologie se caractérisent par une représentation très fortement sexuée qu’en ont les jeunes : la technologie est masculine !
2. L’absence, ou l’insuffisance de contenus interdisciplinaires dans les cursus d’ingénieurs agit comme un repoussoir pour les femmes (comme pour certains hommes d’ailleurs). Des études précédentes permettent de penser que, premièrement, de nombreux étudiants et étudiantes en sciences de l’ingénieur souhaiteraient plus d’interdisciplinarité (avec des disciplines comme les humanités, les sciences humaines et les sciences sociales) dans leur cursus ; deuxièmement, que beaucoup d’étudiantes et étudiants qui n’ont pas choisi les sciences de l’ingénieur l’auraient fait si les cursus proposés avaient inclus davantage d’interdisciplinarité. En particulier, des cursus plus interdisciplinaires devraient permettre de mettre en évidence l’utilité sociale des sciences de l’ingénieur ainsi que les défis qu’elles doivent relever.
Le colloque GIEE 2011 est organisé par le projet HELENA (Higher Education Leading to Engineering and Scientific Careers ; l’enseignement supérieur conduisant aux carrières d’ingénieur et de scientifique), financé par la Commission Européenne dans le cadre du 7e programme cadre de recherche et développement (PCRD). Ce projet a pour objet de collecter et d’analyser les programmes des formations d’ingénieurs du point de vue de l’interdisciplinarité afin de vérifier si elle a un impact sur l’équilibre filles-garçons. Les résultats seront présentés à l’occasion du colloque et discutés à la lumière d’autres points de vue.
Nous invitons les chercheurs et formateurs d’ingénieurs à participer à ce colloque en envoyant un résumé de leur intervention (en français ou en anglais, maximum 500 mots incluant indications méthodologiques et principales références bibliographiques) en ligne à l’adresse ci-dessous avant le 15 octobre 2010 (voir le calendrier ci-dessous) :
www.fp7-helena.org/conference2011
Le colloque sera organisé sur les thèmes suivants (contenu détaillé de chaque thème à l’adresse : www.fp7-helena.org/conference2011)
. Thème 1 : Enseignement et apprentissage
. Thème 2 : Le point de vue des étudiants
. Thème 3 : Y a-t-il d’autres moyens d’attirer les jeunes filles dans les études d’ingénieur ?
. Thème 4 : Les politiques.
Possibilité de présentation de posters
Les chercheurs qui souhaitent présenter un poster sont invités à soumettre une courte description du poster (maximum 1 page) en utilisant le même formulaire en ligne que pour la soumission de résumés des articles, en faisant précéder le titre de la mention « POSTER ». Les dates limites sont les mêmes que pour les exposés oraux.
Des actes seront publiés ; les auteurs dont leur contribution a été acceptée par le Comité Scientifique seront invités à envoyer un texte complet.
Le colloque se déroulera en anglais et en français avec traduction simultanée

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4 - POSTE :

- L’unité de recherche MISC (Méthodologie, inégalités et changement social) de l’Institut des Sciences Sociales de l’Université de Lausanne met au concours :
Un poste de doctorant·e à 100% ou post-doctorant·e à 50% dans le cadre du Programme national de Recherche « Egalité entre hommes et femmes » (PNR 60)
Profil du poste :
La personne engagée travaillera sur le projet « Aspirations et orientations professionnelles des filles et garçons en fin de scolarité obligatoire : quels déterminants pour plus d’égalité ? » financé dans le cadre du PNR 60 « Egalité entre hommes et femmes » (http://www.pnr60.ch/F/Pages/home.aspx). Par le biais d’une enquête auprès d’élèves, enseignant·e·s et parents, d’entretiens avec divers acteurs institutionnels, et d’analyses de données secondaires, il s’agira d’étudier la sexuation des trajectoires de formation et de transition à l’emploi et d’identifier des pratiques efficaces permettant de réduire les inégalités entre les filles et les garçons. La personne engagée s’occupera essentiellement des volets quantitatifs de cette recherche. Celle-ci sera réalisée en Suisse romande et alémanique en collaboration par une équipe du Service de la Recherche en Education (SRED) du canton de Genève et par une équipe du centre de recherche Méthodologie, Inégalités et Changement Social (MISC) de l’Université de Lausanne.
Candidat·e recherché·e :
Pour une entrée en fonction le1er octobre 2010 et pour une durée de 3 ans, nous recherchons soit un·e doctorant·e à 100%, soit un·e chercheur·e post-doctorant·e à 50% ayant à la fois des compétences en méthodologie d’enquête, des connaissances en études genre et un intérêt marqué pour la thématique des trajectoires scolaires et professionnelles.
La personne retenue pour le poste de doctorant·e devra être détentrice d’une licence ou master en sciences sociales, sciences politique, sciences de l’éducation ou titre jugé équivalent, avoir suivi des cours en méthodologie quantitative et avoir un intérêt explicite pour la réalisation d’une thèse sur la thématique de recherche proposée.
Pour le poste de post-doctorant·e, nous recherchons un·e détenteur/trice d’un doctorat en sciences sociales, sciences politiques, sciences de l’éducation, ou titre jugé équivalent. Cette personne sera au bénéfice d’une solide expérience de recherche avec des données d’enquête, attestée par des publications scientifiques, et de connaissances dans le domaine des études genre.
L’enquête se déroulant dans deux régions linguistiques suisses, de bonnes connaissances de l’allemand et de l’anglais sont vivement souhaitées.
Nous offrons :
Un salaire selon barème du Fonds national de la recherche scientifique (FNS) au sein de l’équipe de MISC (http://www.unil.ch/misc) à Lausanne.
Dossier de candidature :
Les candidat·e·s sont prié·e·s de soumettre un dossier de candidature contenant : une lettre de motivation, une copie des diplômes obtenus, un CV (incluant la liste des cours suivis en études genre et en méthodologie pour les candidat·e·s au poste de doctorant·e et la liste des publications pour les candidat·e·s post-doc), un extrait d’un texte scientifique personnel (p. ex. un chapitre du mémoire) pour les candidat·e·s doctorant·e·s ou la copie des publications scientifiques principales (max 3) pour les candidat·e·s au post-doc.
Le dossier est à envoyer au secrétariat de MISC avant le 31.07.2010 :
Madame Christelle Burri (Att. Lavinia Gianettoni) Université de Lausanne Institut des sciences sociales, MISC Bâtiment Vidy
CH-1015 Lausanne +41 21 692 32 30
Pour davantage d’informations concernant le poste vous pouvez contacter : lavinia.gianettoni@unil.ch

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5 - EN LIGNE :

- revue Clio@Themis, "L’Homme de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est-il une femme ?", n°3 :
http://www.cliothemis.com/Clio-Themis-numero-3

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6 - PUBLICATIONS :

- Civilisations, revue internationale d’anthropologie et de sciences humaines, "Sexualités : apprentissage et performance", n° 59-1/2010, 186 p.
Dossier coordonné par David Berliner et Cathy Herbrand
Bien qu’elle ait su se faire discrète, la sexualité fait partie de ces thèmes qui ont accompagné l’histoire de l’anthropologie, et des sciences sociales en général. Or, si dans nombre d’études, elle a surtout été considérée comme le révélateur d’enjeux qui la dépassent et l’englobent, ce dossier invite à adopter une posture résolument pragmatique afin d’explorer comment fonctionnent apprentissages et performances sexuels. Les textes réunis ici cherchent ainsi à approcher anthropologiquement la sexualité dans divers contextes de vie, en mettant l’accent sur l’apprentissage des pratiques, l’incorporation des normes, la transmission des savoirs ou des scripts, et l’invention des imaginaires.
http://civilisations.revues.org/index2237.html

- Le Mouvement social, "Des engagements féminins au Moyen-Orient (XXe-XXIe siècles), n° 231, La Découverte, 184 p., 18 euros. ISBN : 9782707164506
 Ce numéro tente de rendre compte de nouvelles orientations de la recherche sur les engagements féminins au Moyen-Orient. Trop concentrées sur l’étude de certaines figures de proue des mondes féministes et des mouvements les plus organisés, les études ont longtemps négligé d’autres formes d’engagements, moins tournées vers le changement social et politique, moins radicales, parfois moins émancipatrices.
Les recherches rassemblées ici montrent des femmes mobilisées hors de la militance traditionnelle, des engagements plutôt spirituels et sociaux que strictement politiques ou même intellectuels. Ces engagements se situent dans certaines marges de la société, afin de pallier l’absence de sphère politique instituée accessible ou légitime pour les femmes et pour certains groupes sociaux ou politiques, afin de contourner les interdictions, les rigidités ou les dangers. Ils témoignent aussi du déplacement du regard et des enjeux posés par l’affirmation d’une subjectivité féminine. Le dévoilement des femmes, leur sortie de l’ombre, ne se fait pas simplement : elles s’organisent par le biais d’une sociabilité moins visible, comme celle des cercles de réflexion ou de prières.
Dans ce cadre, certaines figures émergent : saintes, prédicatrices, intellectuelles ou guides spirituelles, elles prennent leur place dans ces sociétés, énoncent les conduites à tenir et tracent des voies originales, qui peuvent parfois être ou devenir subversives.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-_Des_engagements_feminins_au_Moyen_Orient__xx_sup_e__sup__xxi_sup_e__sup__siecles_-9782707164506.html

- Sociétés contemporaines, "Genre et activité littéraire : les écrivaines francophones", n° 78, avril -juin 2010, 16 euros. ISBN-10 2-7246-3193-5
Ce dossier « Genre et activité littéraire : les écrivaines francophones » s’est attaché aux expériences d’écrivaines installées en Algérie, en Belgique, en France et au Maroc durant deux périodes historiques : la fin du XIXe siècle et le tournant du XXe. Malgré les disparités propres à chaque contexte géographique et historique, le rapport social de genre persiste. En effet, si les écrivaines appartiennent généralement aux élites sociales et culturelles, il apparait néanmoins qu’écrire de la littérature et la publier n’est pas une activité « qui va de soi ». Dès lors comment les écrivaines font-elles pour réaliser leurs aspirations littéraires et construire leur individualité créatrice dans le monde du privé comme dans le champ littéraire ? En sortant les manuscrits du tiroir et en les publiant, elles font évoluer les normes du genre. Ainsi, qu’il s’agisse de se défaire des assignations sexuées, de résister au quotidien en franchissant les obstacles matériels et symboliques pour gagner de la confiance en soi, leur capacité d’agir se déploie aussi dans le monde des lettres. Et leur « participation effective » à la vie littéraire se traduit par la création de réseaux féminins et contribue à institutionnaliser les lettres féminines malgré leur faiblesse numérique et symbolique.
http://www.pressesdesciencespo.fr/en/livre/?GCOI=27246100376810

- Revue de l’OFCE, "Les discriminations entre les femmes et les hommes", n° 114 / juillet 2010
L’objectif de ce numéro spécial Les discriminations entre les femmes et les
hommes est de croiser les regards de différentes sciences sociales. Chaque
discipline aborde cette problématique avec ses propres outils et apporte des
éléments de réponse : comment conceptualiser et mesurer la discrimination de
sexe ? Comment celle-ci s’intègre-t-elle dans nos systèmes démocratiques et
capitalistes ? Quel rôle jouent les pouvoirs publics ? Les regards portés en
de multiples directions sont un apport à la compréhension d’ensemble. Sans
prétendre à l’exhaustivité, la démarche adoptée dans ce numéro est de
multiplier les intersections. Des approches théoriques côtoient des
recherches appliquées et une attention particulière est portée aux
politiques publiques qui luttent contre les discriminations ou celles qui en
créent.
Les questionnements théoriques et empiriques mêlés aux interrogations
propres des auteurs-es invitent à poursuivre la recherche. Ce numéro spécial
est conçu comme une ouverture au débat.
Sommaire :
> Marchandisation, protection sociale et émancipation
Les ambivalences du féminisme dans la crise du capitalisme
Nancy Fraser
> De l’exclusion à la discrimination
Une généalogie historique, philosophique et politique
Entretien avec Geneviève Fraisse réalisé par Hélène Périvier
> La discrimination économique est-elle soluble dans la complexité ?
Bernard Gazier
> La discrimination sexiste : les regards du droit
Annie Junter et Caroline Ressot
> Égalité salariale, discriminations individuelles et systémiques
Un éclairage de la jurisprudence américaine
Marie Mercat-Bruns
> Enfants, interruptions d’activité des femmes et écart de salaire entre les sexes
Dominique Meurs, Ariane Pailhé et Sophie Ponthieux
> Les discriminations entre les hommes et les femmes au prisme de l’opinion
Maxime Parodi
> La diversité : sans droit ni obligation
Annie Junter et Réjane Sénac-Slawinski
> Ce que la mixité fait aux élèves
Marie Duru-Bellat
> La conciliation de la vie professionnelle, privée et familiale
L’approche juridique de l’Union européenne
Susanne Burri
> La logique sexuée de la réciprocité dans l’assistance
Hélène Périvier
> Action publique et rapports de genre
Sandrine Dauphin
> Pourquoi les politiques publiques sont-elles si peu suivies d’effets ?
Quelques interrogations
Françoise Milewski
Pour plus d’informations :
http://www.ofce.sciences-po.fr/publications/revue.htm


Fédération de recherche sur le genre RING
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
genre.ring@univ-paris8.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING

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