Clélia Barbut soutiendra sa thèse en sociologie et histoire de l’art intitulée : "Corps à l’oeuvre, à l’ouvrage et à l’épreuve. Sociohistorique des arts de la performance, années 1970" le vendredi 12 décembre à 9h, salle Bourjac, en Sorbonne (entrée par le 17 rue de la Sorbonne, 75005, aile de l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)
Jury :
Anne Bénichou, professeure, Université du Québec à Montréal
Maxime Coulombe, professeur, Université Laval (co-directeur)
Christine Détrez, maître de Conférences, École Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines, Lyon
Fabienne Dumont, professeure, École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne
Bruno Péquignot, professeur, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 (co-directeur)
Georges Vigarello, directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales
Résumé :
La thèse décrit l’émergence des courants artistiques de l’« art de la performance », du « happening », du « body art », de l’« art corporel » ou encore de l’« art de l’action », dans le champ des avant-gardes visuelles occidentales, pendant la décennie 1970. À travers les discours et pratiques des artistes et des critiques qui participent à construire ces courants, le corps est fabriqué comme un sujet légitime d’attention et de valeur. Jamais auparavant autant d’acteurs des mondes de l’art n’avaient décidé simultanément de se tourner vers le corps lui-même, et de le mettre à l’œuvre, à l’ouvrage, à l’épreuve. Au prisme du corps, ces acteurs interrogent avec acuité et engagement le travail créateur : conditions de travail des artistes femmes, rapports sociaux de sexe et de genre dans la création, démocratisation des avant-gardes, participation des publics, engagements politiques des artistes, marchandisation des oeuvres, rapport aux archives...
L’étude, sociohistorique, focalise autour de trois scènes (France, côtes est et ouest des États-Unis) à partir d’un corpus d’archives documentaires (principalement des périodiques artistiques qui donnent accès à des entretiens, critiques, essais, manifestes, notations, photographies). Elle comprend un volet d’enquête qui mesure les degrés de la reconnaissance de ces pratiques, un second volet d’histoire institutionnelle et intellectuelle décrivant les savoir-faire et les modalités d’énonciation artistiques liés aux actions et aux événements et enfin, une topographie qui résume les modèles du corps produits par les gestes et les discours des artistes et de leurs commentateurs.
Contact :
c.barbut@yahoo.fr