Dans le cadre d’un projet ANR Retour-de post doc, une allocation doctorale et une allocation post-doctorale de 27 mois sont proposées à l’école doctorale de « SP2-Politique, société, Santé publique » de Bordeaux. L’annonce de contrat post-doc sera diffusée ultérieurement.
Descriptif sommaire du projet « GENEREL »
Les territoires de l’élection. Genre, religion et politiques locales (France)
Le projet analyse, par une approche comparée et socio-historique, la façon dont les femmes ont accédé et accèdent aujourd’hui aux mandats électoraux. Il privilégie une observation locale de deux municipalités dans lesquelles la désignation des conseillères municipales s’est faite dès 1935 et d’une troisième municipalité où les femmes n’ont eu le droit de vote et d’éligibilité qu’après 1944. Le projet propose conjointement une réflexion actuelle sur l’accès des femmes aux mandats électoraux, à partir de la campagne des municipales de 2014, et une étude des origines du suffrage municipal féminin en France, discuté et obtenu avant le droit de suffrage et d’éligibilité accordé aux citoyennes par l’ordonnance d’Alger de 1944. Cette recherche collective répond ainsi à la question des origines et de la construction de l’inégalité dans l’accès des femmes aux mandats électoraux. Elle s’inscrit dans les réflexions menées depuis une dizaine d’années sur la parité tout en insistant sur un aspect qui n’a pas été abordé jusqu’ici : le rôle des réseaux confessionnels, et principalement catholiques, dans les mobilisations en faveur de l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats politiques, et dont la parité est l’exemple le plus récent. L’une des hypothèses centrales de ce projet est que la présence des associations catholiques dans les mobilisations pour la parité rassemblées au sein de l’association « Elles aussi », fondée en 1992 à Paris, a contribué à ancrer la présence des femmes dans les instances politiques locales en en faisant un référent légitime pour la parité. L’autre hypothèse est que l’élection municipale s’inscrit dans une histoire longue de légitimation de l’entrée des femmes dans la compétition électorale par les arènes municipales. Le projet interroge donc les processus qui contribuent à faire de l’échelle municipale le niveau le plus adéquat pour les femmes pour accéder à un mandat électoral. Pluridisciplinaire, il privilégie le croisement de différentes méthodes de sciences sociales. La comparaison entre trois municipalités est enrichie par une comparaison dans le temps. Cela permet d’éclairer les problématiques contemporaines sur l’égalité et le genre en politique en restituant les conditions dans lesquelles cette inégalité se construit, les pratiques à travers lesquelles elle se sédimente mais aussi les points de rupture et les conditions d’émergence de la contestation de cette inégalité dans la représentation. Cette recherche fondamentale pourra contribuer à nourrir les réflexions sur l’égal accès des femmes et des hommes à la représentation et servir de support à des politiques de Gender mainstreaming.
Contrat doctoral :
La personne titulaire du contrat doctoral travaillera principalement en sociologie politique. Elle procèdera à l’étude contemporaine sur les élues municipales. Un volet de travail sur des sources historiques dans l’une des municipalités pourra être envisagé après une formation encadrée par la porteuse de projet et les membres de l’équipe du Centre Emile Durkheim. Une thèse en co-tutelle avec une autre institution est envisageable, l’inscription principale devant toutefois se faire dans l’école doctorale qui est liée au Centre Emile Durkheim « SP2- Sociétés, Politique, Santé publique » (Bordeaux).
Profil de poste :
Les recherches menées dans le cadre du contrat doctoral porteront sur le genre dans les assemblées locales. La personne rejoindra l’équipe GENEREL constituée d’une chercheuse porteuse du projet, d’une ou un post-doc recrutée sur le projet et des personnes qui y seront associées.
Titulaire d’un Master en science politique, sociologie ou histoire, la personne devra maîtriser les méthodes d’enquête de terrain. Le suivi d’enseignements sur le genre sera un atout pour la personne candidate.
La recherche comportera une dimension qualitative importante, elle s’effectuera à partir d’observation, d’entretiens et éventuellement de consultation de sources archivistiques – procès- verbaux de conseil municipaux etc...-. Une formation méthodologique sera assurée si nécessaire tout au long du projet. La recherche impliquera des déplacements dans différentes communes où le travail comparatif a été envisagé (région parisienne, région lyonnaise, Bordeaux), qui seront financés par le programme ANR.
Rémunération : Conformément au texte de l’Appel à projet (http://www.agence-nationale- recherche.fr/programmes-de-recherche/appel-detail/programme-retour-post-doctorants-2011), la personne recrutée pendant une durée de 36 mois bénéficiera d’un Contrat doctoral financé à hauteur de 1757 euros bruts par mois (soit env.1430 € net).
La date de début du contrat sera à convenir avec la personne sélectionnée à l’issu de l’appel à candidature.
Modalité de sélection :
Un comité de sélection a été mis en place composé de la porteuse de projet et des enseignant.e.s- chercheus.r.s susceptibles de prendre part au projet et à l’encadrement de la thèse. Une première sélection des dossiers aura lieu dans le courant du mois d’octobre et il sera procédé ensuite à un entretien.
Modalité de soumission :
Merci d’envoyer à l’adresse postale ou électronique ci-dessous :
. la Fiche de renseignement dûment remplie.
. un CV précisant le parcours de formation universitaire et les résultats du master ou titres
équivalents.
. Une présentation du projet de recherche doctorale (une dizaine de pages bibliographie incluse).
Date limite de candidature : 10 octobre 2011.
Pour tout renseignement, n’hésitez pas à prendre contact avec Magali Della Sudda
m.dellasudda@sciencespobordeaux.fr
Centre Emile Durkheim Sciences Po Bordeaux 11, allée Ausone
33 607 PESSAC Cedex