Séminaire de formation de l’Université des femmes, Belgique
Amazone
Rue du Méridien 10
1210
Bruxelles
Présentation :
Les femmes connaissent une grande diversité de parcours de travail, contrairement aux hommes. Mais le nombre de femmes s’inscrivant de manière durable dans le travail, et notamment dans le salariat, continue à augmenter, et ce, dans le droit fil de leur investissement dans les études supérieures. Investissement remarquable tant en termes numériques, puisqu’elles sont plus nombreuses à en suivre que les hommes, qu’en termes d’excellence, puisque leur taux de réussite dans celles-ci est également supérieur.
En Belgique, l’observation diachronique et sexuée des taux d’emploi montre que celui des femmes a progressé de manière spectaculaire en 20 ans, passant de 38,1% en 1986 à 54 % en 2006, le taux d’emploi masculin étant quant à lui stable (67,9%). Ainsi, "l’augmentation du ’taux d’emploi’ général enregistrée entre 1986 et 2006 peut donc être entièrement attribuée à la forte hausse du taux d’emploi féminin (…) Cette féminisation du travail a en partie comblé le fossé entre le taux d’emploi des hommes et des femmes. Ce fossé, qui dépassait les 30% en 1986, s’est réduit à 14% en 2006" (DGSIE, 2007). En 2010, le taux d’emploi des femmes était de 56,5 % (DGSIE, 2010).
Les préoccupations d’émancipation et d’autonomisation des femmes par le travail et les revenus qu’il génère ne sont donc pas à démontrer. On peut émettre l’hypothèse que ces femmes, une fois entrées dans ce schéma d’accès individuel aux ressources économiques conférées par l’activité professionnelle, souhaitent prolonger cet état de fait lors de toute leur carrière et aussi pour leur retraite. Afin de démystifier l’idée que les femmes "sont moins intéressées par le travail", l’Université des femmes se penchera, sur le rapport qu’entretiennent les femmes au travail et aux avantages qu’il leur procure.
Les femmes ont souvent revendiqué des politiques fortes d’emploi, tout bénéfice - d’un point de vue collectif, à la fois en tant que gage d’une sécurité sociale renforcée par plus de cotisations et en tant que dispositifs d’émancipation économique. Aussi, la création d’emploi pour les femmes ne peut pas relever uniquement du privé mais aussi du politique en tant que pourvoyeur d’emplois publics, souvent occupés par des femmes, celles-ci étant également bénéficiaires des services pourvus par ces mêmes emplois. Quelles pistes les femmes proposent-elles pour améliorer les conditions de travail qui sont les leurs, en tenant compte des spécificités de chaque secteur ? Le fil rouge de ce séminaire est de pouvoir construire et imaginer, avec notre public, le travail et l’emploi de manière idéale pour l’ensemble du corps social. Le but sera, à partir des constats posés sur le lien entre les femmes et le travail idéal tel qu’elles le définissent, d’identifier les stratégies à adopter pour viser un changement effectif à partir des réalités d’aujourd’hui. Il s’agira de travailler ces réalités à partir du vécu professionnel des femmes. Et ce, en identifiant les contraintes de type structurel et socioéconomique. Pour que ne puisse plus être affirmé que la place des femmes, c’est dans la famille… mais pas au travail !
Infos complètes :
http://www.universitedesfemmes.be/061_seminaires-feminisme.php?idsem=103&debut=0
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