De mon séjour à l’UQAM, « je me souviens » !
Au premier semestre de ma troisième année de licence d’histoire, je suis parti étudier à l’université du Québec à Montréal (UQAM). Pour plusieurs raisons cette expérience a été bénéfique et a répondu à mes attentes.
Tout d’abord, ce séjour m’a permis de diversifier mes connaissances acquises à Paris 8 en étudiant l’histoire du Canada mais aussi en m’initiant à l’histoire de l’art. Même si ce pays est une puissance secondaire en Amérique du Nord, dont les médias parlent moins que les Etats-Unis, le Canada a connu de grands moments d’Histoire, de sa colonisation par les Anglais et les Français aux troubles causés par le mouvement souverainiste québécois, en passant par son engagement dans les deux guerres mondiales.
L’histoire du Canada est aussi l’histoire d’un Etat fédéral. J’ai donc pu comprendre ce qui rassemblait et ce qui séparait chaque province. En particulier, l’étude du Québec, surnommé « La Belle Province » était d’autant plus intéressante pour le Français que je suis. En effet, au delà de la langue commune, jusqu’en 1763 et la fin de la guerre de sept ans, le destin de la Nouvelle-France est fortement lié à celui de l’Hexagone…
Comme je m’y attendais, les deux cours que j’ai suivis en histoire de l’art m’ont ouvert l’esprit sur cette discipline sans cesse liée à l’Histoire mais aux méthodes différentes. Je disposais en plus d’une institution culturelle et artistique prestigieuse sur place pour m’accompagner dans mon initiation : le musée des Beaux-arts de Montréal.
Ensuite, ce séjour m’a permis de m’impliquer davantage dans la vie étudiante ou associative, et d’acquérir de l’indépendance et de la confiance. Contrairement à ma vie à Paris 8, je passais la journée entière en contact avec d’autres élèves, étant donné que je vivais le matin et le soir dans une résidence universitaire. Je me suis également inscrit à une association étudiante, « La clef des champs », qui proposait toutes sortes d’activités, comme des voyages de deux ou trois jours, des rencontres sportives ou culturelles, etc. J’ai ainsi organisé avec une dizaine d’autres jeunes une excursion de trois jours dans les villes d’Ottawa, de Toronto et de Niagara Falls. Je suis allé par la suite et par mes propres moyens à New York !
De façon plus générale, le simple fait de vivre dans l’hyper centre-ville de Montréal était un atout pour mes études et pour nouer des contacts. Je n’avais pas besoin de prendre de transports pour mes déplacements. Je pouvais me rendre très facilement à pied, même en hiver, à l’UQAM (située à quinze minutes des résidences universitaires), à la bibliothèque, au
cinéma, aux musées ou tout simplement au supermarché… Ma situation sur ce point était donc totalement différente par rapport à Paris 8, où j’ai un temps de transports de 3h tous les jours. La proximité du quartier latin de Montréal, ville on ne peut plus internationale et cosmopolite, ne pouvait être que bénéfique pour m’accompagner dans mes études et pour
côtoyer d’autres cultures.
Enfin, cette expérience de plusieurs mois à Montréal m’a permis de créer une parenthèse dans mon cursus de Paris 8, de me ressourcer et de prendre du recul. J’ai le sentiment de rentrer de Montréal dynamique et résolu à poursuivre mes études à Saint-Denis avant de choisir un master en France ou … qui sait ? … à l’étranger !
Etienne GOHIER