Témoignages d’anciens

Guillaume et Florian, ont été reçus à l’agrégation et au CAPES d’histoire en juillet dernier, après avoir préparé l’épreuve à Paris 8.
Pour nous, ils reviennent sur leur expérience, sur la préparation et sur leurs projets d’avenir.

Guillaume, reçu 6e à l’agrégation d’histoire en 2010

Quelle a été votre réaction suite à votre succès à l’agrégation? Qu’est-ce que cela signifie pour vous?

Sauf à être un monstre de prétention, on n’est jamais sûr d’être reçu à l’agrégation d’Histoire, surtout dans le contexte actuel de réduction du nombre de postes ! C’est donc une très grande joie qui s’est emparée de moi le 8 juillet quand le jury, lors de la proclamation des résultats, a prononcé mon nom… Après des mois d’efforts soutenus (mais aussi de plaisirs car la préparation de ce concours est stimulante par son exigence même mais aussi par l’immersion dans des thèmes et des problématiques peu ou pas connus en Histoire et en géographie), après des semaines de tension croissante, le succès final est une bien belle récompense mais aussi le synonyme de l’ouverture maintenue de la porte pour la recherche (aussi étroite soit-elle ces temps-ci).

Vous étiez inscrit à la préparation de Paris 8. Qu’en avez vous pensé?

Dans cette heureuse issue, la préparation à Paris-8 a été très précieuse. Outre la qualité des enseignements, je voudrais souligner l’atout incomparable de la relative modestie des effectifs d’étudiants. Cela ouvre de très riches possibles : haute intensité des échanges étudiants/enseignants et étudiants/étudiants, « colles » disponibles à volonté… Autant d’aspects très profitables pour aller vers la maîtrise des exercices et des programmes du concours.

Quels sont désormais vos projets?

A présent, je commence une thèse de doctorat en Histoire contemporaine, sur les Jeunesses communistes


Florian, reçu au CAPES d’histoire-géographie en 2010

Quel a été votre parcours jusqu’à votre admission cette année au CAPES ?

Après un bac scientifique, j’ai entamé des études de cinéma en Ciné Sup, à Nantes, classe préparatoire aux grandes écoles de cinéma, études que j’ai poursuivies avec une licence (équivalent L3) de cinéma.
Puis j’ai obtenu une maîtrise de cinéma, tout en entamant un cursus en DEUG d’histoire, puis licence (équivalent L3). J’ai ensuite soutenu un M1 puis un M2 recherche en histoire médiévale, avant de préparer le CAPES d’histoire géographie.

Vous avez étudié l’histoire à Paris 8, avant d’y préparer le concours. Qu’en avez-vous pensé ?

Tout d’abord, sortant de prépa, où l’ambiance est proche du secondaire et du lycée, je redoutais l’immensité et le caractère impersonnel de la fac. Mais dans le département d’histoire de Paris 8, ce qui m’a tout de suite rassuré, c’est la proximité avec des enseignants reconnus, ainsi que des salles de cours à taille humaine.
Ensuite, concernant le contenu des enseignements, la diversité des sujets enseignés à Paris 8, la pluralité des points de vue des enseignants chercheurs m’ont permis de construire ma propre sensibilité historique.
Avant d’entamer mes études d’histoire, je n’avais comme bagage historique que le souvenir de cours qui ne m’intéressaient pas forcément au collège puis lycée. Je jugeais faible ma connaissance de l’histoire, qui pourtant m’intéressait : c’est une des raisons pour lesquelles j’ai entamé ce cursus à Paris 8. Au cours de ces études, j’ai pris goût à cette discipline, véritablement passionnante dans son apprentissage mais encore plus dans sa construction, goût qui fut amplifié par la réalisation d’un master.

Quels sont désormais vos projets ?

Enseigner : c’est déjà un magnifique projet sur le court terme ! Je souhaite par la suite entamer une thèse d’histoire médiévale, à Paris 8, dans la lignée de mon master.
Je souhaite également continuer à réaliser des films, et ma formation en histoire est, je pense, là aussi un véritable atout… même si je ne suis pas certain de me lancer tout de suite dans la réalisation d’un film historique !



De l’histoire contemporaine à la fonction publique territoriale

Intéressé par les sciences humaines et la compréhension du monde contemporain, j’ai obtenu une licence d’histoire option géographie puis une maîtrise d’histoire contemporaine en 2005 sous la direction de Mme Tartakowsky en me spécialisant dans l’histoire syndicale. Mon sujet d’étude et mes recherches m’ont permis d’obtenir un poste de contractuel aux Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, pour travailler sur le fonds d’archives sonores du PCF.

Par la suite, à l’occasion de la préparation du 40ème anniversaire de l’université, en tant que vacataire à Paris 8, j’ai établi un inventaire d’une partie de ses archives conservées hors-les-murs, et à cette occasion j’ai repris mes études pour obtenir le master 2 d’histoire (2009). J’ai aidé à la préparation des 40 ans de la fac à travers une recherche documentaire et iconographique destinée à illustrer les panneaux de l’exposition « Paris 8 : de Vincennes à Saint-Denis », pour laquelle j’ai effectué la médiation culturelle début 2010.

En 2009 et 2010, j’ai également travaillé pour des entreprises privées prestataires en gestion d’archives : pour le traitement d’une partie des archives relatives aux centrales nucléaires d’EDF, et aux Archives Nationales site de Paris pour une mission de conservation de registres anciens, soit une des étapes de la préparation du déménagement des AN à Pierrefitte-sur-Seine.

La même année j’ai réussi le concours d’adjoint administratif dans la Fonction publique territoriale puis j’ai trouvé un poste en médiathèque qui m’a permis de me fixer professionnellement dans un domaine qui reste en lien avec mes centres d’intérêt. J’ai réussi en 2011 le concours de rédacteur territorial, grâce auquel j’ai pu évoluer dans la collectivité qui m’emploie, et je reste passionné par l’histoire, la géographie et la géopolitique, en gardant d’excellents souvenirs de la formation suivie à Paris 8.