Présentation:
Depuis le début des années 1990, avec la fin du monde bipolaire, on a assisté à une recrudescence des guerres civiles. D’autre part, avec l’éclipse des idéologies, de nombreux événements du passé ont commencé à être considérés davantage comme des guerres civiles, et non plus seulement comme des révolutions et des guerres de libération nationale.
Et pourtant, on peut affirmer qu’aujourd’hui une théorie de la guerre civile fait toujours défaut. Celle-ci représente bien souvent un objet « indigne », mais aussi difficile à nommer, et que l’on tend à refouler, ou à rendre par la suite invisible. Le fait est que la guerre civile est une notion floue. On s’accorde en général à dire qu’elle constitue un objet fondamental pour penser la politique elle-même, mais qu’il s’agit aussi d’un objet impensé de la philosophie politique et de l’historiographie.
À travers l’évocation de plusieurs cas de guerre civile, de l’antiquité jusqu’à nos jours, nous essaierons de réfléchir, dans une perspective interdisciplinaire et dans une optique comparée, sur certaines caractéristiques de la guerre civile. Nous tenterons également de mettre en relief les débats à proprement parler terminologiques qui concernent la nomination de la guerre civile.
Programme: