Le département d’histoire de l’Université de Paris 8, réuni en collectif le 8 mars 2021, s’associe unanimement à la motion du département d’études des pays anglophones (DEPA) du 4 février 2021 pour dénoncer les dérives liées à la mise en place de la certification en anglais à laquelle est désormais conditionnée la délivrance de tout diplôme de premier cycle de l’enseignement supérieur (arrêté ministériel du 3 avril 2020, note aux recteurs et présidents d’université du 5 janvier 2021) – certification confiée à une entreprise privée immatriculée à Chypre, « PeopleCert » (et plus particulièrement à sa filiale « LanguageCert »).
Il dénonce avec force
- ce qui n’est rien d’autre que la privatisation d’un enseignement, aux dépens de la mission de service public de l’Université ;
- le coût exorbitant de cette certification, dans un premier temps pris en charge par l’État puis susceptible d’être à la charge des étudiants eux-mêmes ;
- la menace qu’elle fait peser sur les licences de langue anglaise
- le déni des compétences des enseignants de langue ;
- la place privilégiée accordée à l’anglais au détriment des autres langues.