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Causes sexuelles. Sexualités et mobilisations collectives

Avant le 15 septembre - Lausanne


Date de mise en ligne : [15-09-2013]



Mots-clés : sexualité | politique


Colloque international, Lausanne, 29-31 mai 2014

Comité d’organisation : Christophe Broqua, Thierry
Delessert, Catherine Deschamps, Olivier Fillieule, Jean-Yves Le Talec, Sibylla Mayer, Vanessa Monney, Marta Roca i Escoda, Michael Voegtli.

Argumentaire :

Le CRAPUL (Centre de recherche sur l’action politique de l’Université de Lausanne), le CEG LIEGE (Centre en études genre LIEGE) et le GT07 (Groupe de travail « Sociologie des sexualités ») de l’AISLF (Association internationale des sociologues de langue française) organisent un colloque international sur les mobilisations collectives relatives à la sexualité.

De la contraception au « mariage gay », en passant par l’avortement, la prostitution ou le viol, nombreuses sont les questions sexuelles ayant suscité des mobilisations au cours des dernières décennies. En effet, depuis le phénomène de « libération sexuelle » observé principalement dans les pays occidentaux au cours des années 1970, les « causes sexuelles » se sont multipliées partout dans le monde, sans pour autant toujours inspirer l’attention académique qu’elles méritent. Ce colloque est ainsi consacré aux mobilisations relatives à la sexualité, sans limite historique ni géographique.
En même temps que les questions classiques sur les acteurs et les contextes des mobilisations, nous souhaiterions approfondir la réflexion selon les axes suivants :
. Les causes sexuelles sont souvent construites autour de positions contrastées voire fortement clivées. Dès lors, en même temps que les relations entre mouvements sociaux et pouvoirs publics ou institutions, il s’agit d’analyser les dynamiques des relations entre mobilisations et contre mobilisations, en montrant ce que la construction des causes doit à ces affrontements entre positions antagoniques. Une telle perspective induit de définir les champs d’alliance et de conflit de manière élargie, en y incluant des acteurs aussi divers que les Églises ou les entreprises, etc.
. De plus en plus souvent, les causes sexuelles apparaissent désenclavées, objets de formulations internationales. Qu’il s’agisse des mobilisations qui essaiment d’un pays à l’autre (à l’image de celles relatives à la reconnaissance légale des couples de même sexe) ou des luttes internationales au sujet de la situation dans une région ou un pays donné (par exemple contre l’excision en Afrique ou contre le viol en Inde), la réflexion doit aujourd’hui être menée à l’échelle transnationale ou translocale. Il s’agit en effet d’éclairer les conditions et les moyens de la globalisation des causes sexuelles, les effets de domination ou de résistance que cela implique, et donc l’articulation entre le local, le national et l’international.
. Enfin, les dimensions performatives de ces mobilisations sont indicatives des normes de genre qui les gouvernent, et parfois les contraignent, et les « causes sexuelles », de ce point de vue, sont loin d’être neutres : si elles suscitent une opposition souvent fondée sur des « valeurs » présentées comme étant naturelles et immuables, d’un point de vue religieux ou anthropologique, elles sont également soumises à une constante critique interne au mouvement qui les porte (qu’on se souvienne par exemple de la fracture du féminisme au sujet de la pornographie et de la sexualité). Les modes d’action, dans leur diversité, sont donc à considérer et analyser comme autant de « technologies du genre », en ce qu’elles traduisent des postures conceptuelles qui sous-tendent l’engagement social.
Les propositions de communication pourront s’inscrire dans ces axes de réflexion, porter sur toutes les régions du monde et relever de l’ensemble des sciences sociales.
Les résumés en français ou en anglais sont attendus pour le 15 septembre 2013 et doivent : - comporter un titre et un résumé ne dépassant pas 300 mots ; - mentionner les noms des auteur/es, en précisant les coordonnées complètes de l’auteur/e principal/e : son statut et sa discipline de recherche, son institution et laboratoire (ville, pays), son courriel personnel ; - être envoyés uniquement par courriel à : causes.sexuelles.2014@aislf.net

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