L’assistance médicale à la procréation s’est développée dans de nombreux pays depuis une trentaine d’années, grâce aux avancées techniques et médicales. En France, depuis la naissance d’Amandine en 1982, plus de 200 000 enfants ont été conçus suite à une fécondation in vitro ; en 2003, une naissance sur vingt fut issue de l’utilisation d’un traitement médical ou d’une assistance technique à la procréation, ce qui représente environ un à deux enfants scolarisés dans chaque classe de cours élémentaire. Un phénomène qui est donc loin d’être négligeable.
Or, la diffusion de ces techniques soulève des questions fondamentales sur le fonctionnement de nos sociétés contemporaines ; il est donc d’utilité publique que des chercheur.e.s en sciences sociales portent leur regard et leur expertise sur la diffusion de ces nouvelles techniques, sur les modalités d’usage, leurs effets, et les impacts qu’elles peuvent avoir sur les sociétés. Ces techniques questionnent les rapports sociaux de sexe, la marchandisation des corps et de la procréation, les rapports commerciaux et de domination, entre pays « pourvoyeurs » de gamètes et pays demandeurs. Elles remettent également potentiellement en cause le modèle de parenté actuel.
Cette rencontre est la première de ce type, qui ait une envergure internationale, réunissant des chercheur.e.s en sciences sociales reconnu.e.s nationalement et internationalement, sur ces questions.
Le fait que ce colloque se tienne en France est d’une acuité particulière étant donné les débats récents relatifs à la révision de sa loi de bioéthique.
Le comité scientifique est constitué de sociologues et de démographes rattaché.e.s au Centre Max Weber, à l’Université Louis Lumière de Lyon et à l’Institut National d’Études Démographiques à Paris.
Infos et programme :
http://www.univ-lyon2.fr/servlet/com.univ.collaboratif.utils.LectureFichiergw?ID_FICHIER=88838