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Appel à contributions

‘Race’, ‘Classe’, ‘Genre’ comme catégories de la différence et de l’inégalité : Comment profiter des approches de l’intersectionalité en sciences humaines et sociales ?

Avant le 21 mai - EHESS


Date de mise en ligne : [04-05-2009]




11 septembre 2009, Paris, EHESS

Sous la responsabilité de Vera Kallenberg et Jennifer Meyer

Présentation :

De quelles possibilités d’action dispose une domestique juive « autochtone » et célibataire devant les tribunaux alsaciens en 1800 par rapport à un commerçant juif « étranger » ?

De quelle manière les représentations de la masculinité dans la littérature de la République de Weimar sont-elles corrélées aux catégories structurelles du « peuple », de la « nation » et de la « race » ?

Quelles relations entre les structures d’inégalité la « crise des banlieues » de 2006 a-t-elle révélées ?

Le récent paradigme de l’intersectionalité permet de renouveler le débat théorique et méthodologique des Sciences Humaines et Sociales en matière d’« identité », de « subjectivité » et d’« expérience », de « possibilités d’action » et de structures d’inégalité sociale. La métaphore de l’intersectionalité annonce en effet une position multidimensionnelle pour laquelle il faut donner une analyse globale des possibilités d’actions et du positionnement du sujet dans un champ hétérogène mais non arbitraire de discours, d’institutions et de pratiques sociales.
Ce concept, dont les origines remontent à l’étude des mouvements de femmes et pour les droits civiques du 19ème siècle, est ancré au cœur des Gender Studies. La réalisation de son ambition globalisante et la délimitation de ses différents objets d’application ne peuvent se faire néanmoins que dans un cadre de travail interdisciplinaire.

L’intersectionalité est considérée comme un « concept itinérant » (travelling concept), dont la conception a évolué selon les phases de sa réception au sein des différentes cultures scientifiques. La diversité et la complexité de l’imbrication entre les catégories de la différence ont été analysées depuis les années 1980 à partir des USA. De nombreux colloques et publications ont entre-temps témoigné que ces débats avaient également trouvé une place dans la discussion scientifique européenne. Les questions relatives à l’intersectionalité sont actuellement discutées dans les espaces germanophone et anglophone dans les domaines de la sociologie, des Gender et Cultural Studies, mais également au sein des sciences de l’éducation et de l’ethnologie. De premières applications empiriques font l’objet de discussions, mais les études de cas historiques restent encore rares, notamment pour ce qui concerne l’époque pré-moderne. Par contraste avec les cultures scientifiques mentionnées, le concept d’intersectionalité est encore relativement peu connu en France. Il sera donc possible, dans le cadre de ce Colloque, d’interroger et de comparer les évolutions de ces débats dans les contextes germanophone et francophone.

Cependant, les approches et travaux hétérogènes qu’il est possible de regrouper sous l’appellation « recherche intersectionnelle » partagent l’idée selon laquelle les diverses catégories sociales de la différence sont interdépendantes. Chaque objet d’étude doit être interrogé selon la constellation de ces catégories, déterminantes pour le contexte historique concret, et en fonction des phénomènes d’imbrication et d’interférence qui surviennent entre elles. Pour le contexte moderne, il s’agit principalement des points d’intersection entre les concepts d’« ethnicité / nationalité », de « statut économique et social » et de « genre ».

Au sein de l’analyse des diverses formes de différenciation et d’inégalité sociales, le « buzzword » (Kathy Davis) d’intersectionalité permet de penser ensemble les domaines sociaux et culturels liés aux sujets, aux institutions et à la société. La sélection et le nombre de niveaux d’interrogation sont déterminés par la problématique du chercheur et le contexte historique concret de l’étude.

(...)

Les personnes intéressées sont priées d’envoyer un exposé d’environ une page en allemand, francais ou anglais ainsi qu’un CV scientifique avant le 21 mai 2009 à :

Vera Kallenberg
kallenberg@mpier.uni-frankfurt.de

Sous réserve d’indication contraire, le colloque se tiendra à l’EHESS, 96, boulevard Raspail, 75006 Paris. Les langues de travail sont le français, l’allemand et l’anglais. La prise en charge des frais de transport et d’hébergement pourra être envisagée au cas par cas. La publication des communications est prévue. Les participants retenus seront informés au plus tard le 16 juin 2009.

http://www.gendercampus.ch/d/Calendar/03/default.aspx#1738

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