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Appel à contributions

Travail précaire/travail flexible ?

Avant le 28 février


Date de mise en ligne : [02-02-2009]




Numéro monographique sous la direction d’Anna Bellavitis et Simonetta Piccone Stella

revue Genesis – Revue Italienne d’histoire des femmes et du genre – Appel à textes

Présentation :

L’opposition entre travail « précaire » et travail « stable » n’a, pour les époques antérieures à l’époque contemporaine, qu’un sens limité : on pourrait en fait penser que tout travail est « précaire » sous l’Ancien Régime. En réalité, des formes de protection sociale, des contrats, des règlements existaient aussi, mais c’est justement par rapport au degré d’organisation, de réglementation et de protection du travail qu’il y avait des différences et des déséquilibres entre hommes et femmes. La présence limitée des femmes dans les corps de métier et dans l’apprentissage réglementé par ces derniers est une réalité déjà bien étudiée, qui connaît toutefois des exceptions significatives. Certaines recherches ont même démontré que, pour les femmes, il était parfois plus intéressant de rester en dehors des structures corporatives, pour travailler à leur propre compte ou dans l’atelier familial et remplacer, en tant que veuves, le mari, et maître artisan, dans la boutique. Dans la plupart des cas, toutefois, flexibilité, mobilité, précarité n’étaient pas une condition choisie, mais une réalité subie. Comment les femmes géraient-elles cette situation ? Que peut-on en dire à partir des sources disponibles et des biographies qu’il est possible de reconstruire ? Quelle était la réponse des institutions urbaines, étatiques, religieuses face à cette réalité ? Comment s’exprimait la concurrence entre travail organisé et travail « libre » ?

À l’époque contemporaine, la flexibilité a été explicitement incluse dans l’organisation du travail, comme une exigence du système de production post-fordiste et la précarité en est devenue une conséquence fréquente, notamment pour la force de travail féminine. Précarité ne signifie pas seulement absence de garanties, mais aussi absence de protection : on est protégé seulement pendant qu’on travaille, et on est privé de toute protection quand le contrat de travail arrive à échéance. Être « précaire » signifie aussi être mal payé ou l’être de façon discontinue. On assimile souvent le travail flexible et précaire aux conditions de vie des femmes, habituées à alterner travail pour la famille et travail pour le marché. Il serait intéressant de comprendre comment, hier et aujourd’hui, les femmes répondent à cette situation, en acceptant ou en refusant cette assimilation. On considère trop souvent un choix ce qui est en réalité le fruit de conditions imposées, où toute autre alternative est en réalité inexistante.

La revue Genesis prépare un numéro monographique sur les différentes formes de la précarité féminine, sur ses manifestations à des époques différentes, du Moyen Âge à l’époque contemporaine. Les propositions et les articles peuvent être en Français, ou en Anglais, la rédaction se chargera de les traduire en Italien.

Date limite pour l’envoi des propositions (20-30 lignes) : 28 février 2009.

Date limite pour l’envoi des articles (40-50.000 signes) : 30 juin 2009.

Propositions et articles à envoyer par mail à :

Anna Bellavitis : bellavitis@noos.fr

Simonetta Piccone Stella : simonetta.piccone@uniroma1.it

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